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Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon

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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />

3.6. Conclusions<br />

48/102<br />

Le travail effectué permet <strong>de</strong> faire ressortir 4 conclusions sur les réseaux actuels :<br />

La fréquence <strong>de</strong>s mesures est largement insuffisante pour arriver à un diagnostic<br />

d’eutrophisation. En effet, les mesures physico-chimiques sont effectuées généralement<br />

tous les 2 ou 3 mois. Si on considère que le prélèvement ou la mesure dure 10 secon<strong>de</strong>s,<br />

au mieux 120 secon<strong>de</strong>s sont échantillonnées par an. Une année représentant 31 536 000<br />

secon<strong>de</strong>s environ, la part échantillonnée représente 0,0004% <strong>de</strong> l’année. Il faut effectuer<br />

plus <strong>de</strong> mesures au cours <strong>de</strong> l’année spécialement durant l’été saison où l’eutrophisation<br />

est la plus importante <strong>de</strong> façon à avoir plus <strong>de</strong> données.<br />

Les modalités <strong>de</strong> mesure sont inadaptées concernant le pH et l’O2. Actuellement,<br />

parmi les 71% <strong>de</strong> données d’O2 présentant une heure <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> mesure, la majorité est<br />

située hors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d’extremum. Dans les conditions actuelles, le critère �O2 (valeur<br />

maximale – valeur minimale sur la journée) du SEQ-Eau concernant les effets <strong>de</strong>s<br />

proliférations végétales est sous exploité alors qu’il est le principal révélateur <strong>de</strong><br />

dystrophie. De même, les critères pH et saturation simultanés sont sous utilisés.<br />

La présence <strong>de</strong> certains taxons <strong>de</strong> diatomées peut être un indicateur <strong>de</strong> l’état<br />

trophique du cours d’eau, sans pour autant <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un travail d’exploitation <strong>de</strong>s<br />

données trop important. En revanche, le travail nécessaire sur les listes <strong>de</strong> macroinvertébrés<br />

pour avoir une information directe <strong>de</strong> trophie est trop important pour être<br />

appliqué dans le cadre <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> surveillance. Il en est <strong>de</strong> même pour les poissons.<br />

L’IBMR, bien qu’indice créé pour l’évaluation <strong>de</strong> l’état trophique <strong>de</strong>s cours d’eau, a <strong>de</strong>s<br />

limites pour le diagnostic <strong>de</strong> l’eutrophisation anthropique associée à <strong>de</strong> la<br />

dystrophie. En effet, une mauvaise valeur d’IBMR peut révéler un fort niveau naturel <strong>de</strong><br />

nutriments ou une difficulté d’implantation <strong>de</strong>s macrophytes { cause du substrat et <strong>de</strong>s<br />

conditions hydrauliques. Ainsi, l’interprétation d’un IBMR seul ne suffit pas { conclure<br />

sur la présence ou l’absence d’eutrophisation ni <strong>de</strong> savoir si elle est naturelle ou non.<br />

Ainsi, les réseaux d’aujourd’hui et l’exploitation qu’on fait <strong>de</strong>s résultats ne sont pas<br />

adaptés { la mesure <strong>de</strong> l’eutrophisation. En effet, les interprétations <strong>de</strong>s indices biologiques ne<br />

sont pas fiables à 100% ; les mesures physico-chimiques sont parfois incomplètes (heure<br />

manquante), sont souvent faites à un horaire inadapté et ne sont pas assez nombreuses dans<br />

l’année (ou dans la pério<strong>de</strong> propice { l’eutrophisation). Enfin, les paramètres physico-chimiques<br />

révélateurs <strong>de</strong> façon certaine <strong>de</strong> l’eutrophisation ne sont pas mesurés.<br />

Il faut donc revoir en partie les réseaux existants, en revoyant les modalités <strong>de</strong> mise en<br />

œuvre et en ajoutant en particulier les mesures nycthémérales <strong>de</strong> l’oxygène et du pH, principales<br />

indicatrices d’eutrophisation anthropique. De plus, une meilleure exploitation <strong>de</strong>s données<br />

actuelles est possible.<br />

Ce qu’il faut retenir :<br />

- Les paramètres mesurés actuellement ne permettent pas d’avoir les bonnes<br />

informations pour le diagnostic d’eutrophisation. Certains sont potentiellement <strong>de</strong><br />

bons indicateurs du phénomène, mais ils ne sont pas mesurés <strong>de</strong> façon adéquate<br />

(pério<strong>de</strong> et fréquence)<br />

- Les mesures actuelles ne permettent pas d’aboutir { un diagnostic d’eutrophisation<br />

car elles sont incomplètes ou sont trop peu exploitées<br />

- Il faut améliorer les réseaux, en approfondissant l’analyse <strong>de</strong>s données telles que<br />

collectées actuellement, et en modifiant l’acquisition <strong>de</strong>s données sur les paramètres<br />

clés (pH et oxygène)

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