Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon
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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />
On remarque toutefois une forte relation entre l’augmentation <strong>de</strong> l’azote ammoniacal (jusqu’{<br />
0,5mg/l) et celle du pourcentage <strong>de</strong> recouvrement relatif <strong>de</strong>s spirogyres.<br />
En ce qui concerne les végétaux supérieurs immergés, plusieurs espèces végétales<br />
préfèrent les conditions d’eutrophie comme Ranunculus Fluitans Lamk. (renoncule flottante).<br />
Celle-ci tolère très bien la pollution en eau claire. Les auteurs Trémolières et Grasmück<br />
l’associent { une forte trophie <strong>de</strong> l’eau. Ensuite, Potamogeton Pectinatus L. (Potamot à feuilles<br />
pectinées) est tolérant vis à vis <strong>de</strong> la trophie du milieu mais préfère les conditions eutrophes. Il<br />
peut se développer l{ où les autres espèces ont disparu. C’est le potamot qui supporte les plus<br />
fortes pollutions. Seul Potamogeton Crispus L. (Potamot crépu) supporte les eaux polluées et les<br />
effluents urbains. Myriophyllum Spicatum L, (Myriophylle en épi) présente une vaste amplitu<strong>de</strong><br />
trophique <strong>de</strong> développement mais son optimum correspond aux niveaux trophiques eutrophes.<br />
Pour terminer sur les végétaux indigènes, le Ceratophyllum Demersum L. est reconnu pour être<br />
présents dans les milieux eutrophes.<br />
Ranunculus Fluitans Lamk. Potamogeton Pectinatus L., Myriophyllum Spicatum L, et<br />
Ceratophyllum Demersum L. font partie <strong>de</strong> la communauté bioindicatrice la plus eutrophe dans le<br />
Ried alsacien (Trémolières et al., 1994). Il est possible que cette combinaison existe pour<br />
d’autres contextes que celui <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.<br />
Il y a <strong>de</strong> nombreuses espèces introduites qui présentent les mêmes phases <strong>de</strong><br />
prolifération parfois plus importantes que celles <strong>de</strong>s végétaux indigènes. Parmi elles, le genre<br />
<strong>de</strong>s Elodées est le plus important. En effet, Elo<strong>de</strong>a Nuttallii St John (Elodée <strong>de</strong> Nuttall ou Elodée à<br />
feuilles étroites) et Elo<strong>de</strong>a Ernstiae St John (Elodée à feuilles allongées) sont caractéristiques <strong>de</strong>s<br />
eaux eutrophes à hyper eutrophes. Myriophyllum Aquaticum (Velloso) Verdc. (Myriophylle du<br />
Brésil) est également favorisée par les eaux riches en nutriments. Un <strong>de</strong>s macrophytes immergé<br />
introduit, Lagarosiphon Major (Ridley) Moss, subit <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> sa morphologie en<br />
fonction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés trophiques. Son installation ne dépend pas du <strong>de</strong>gré trophique mais la<br />
teneur en phosphore influe sur la taille <strong>de</strong>s individus.<br />
Certains végétaux flottants sont aussi à surveiller avec attention. Parmi eux, certaines<br />
espèces <strong>de</strong> lentilles d’eau telles que Lemna Minor L. (petite lentille d’eau) qui supporte les<br />
effluents ou encore Lamna Gibba L. (Lentille bossue) qui se développe dans <strong>de</strong>s eaux<br />
mésotrophes à eutrophes et qui tolère très bien les pollutions. Très souvent étudiées, ces <strong>de</strong>ux<br />
espèces sont présentes, sur le bassin Rhin-Meuse, pour toutes les gammes <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong><br />
phosphore. Leur abondance augmente avec la concentration. De plus, L. Gibba peut caractériser<br />
les niveaux le plus eutrophes mais non pollués car a tendance à disparaître dans les milieux<br />
subissant une forte pollution. L. minor est présente pour toutes les gammes d’ammoniac et son<br />
abondance augmente avec la concentration.<br />
A noter que la longueur <strong>de</strong>s racines <strong>de</strong> certaines Lemnacées peut aussi être considérée<br />
comme un indicateur du statut trophique du cours d’eau. C’est le cas pour L. Minor : la longueur<br />
<strong>de</strong>s racines diminue lorsque les concentrations en phosphates et DBO5 (pour la disponibilité <strong>de</strong><br />
l’oxygène pour les racines) augmentent.<br />
Le statut trophique d’un cours d’eau peut également être connu { partir <strong>de</strong>s plantes<br />
qualifiées d’hélophytes (pas entièrement aquatiques, souvent semi-aquatiques). Globalement,<br />
elles sont victimes <strong>de</strong> l’eutrophisation même si Glyceria Maxima Hart. Holm (Glycérie aquatique)<br />
se développe dans <strong>de</strong>s eaux calcaires eutrophes voire polluées.<br />
Enfin, <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> berge, telles que Fallopia Japonica, Fallopia Sachalinensis<br />
(Renouée du Japon) présente un optimum d’extension sur les sols aci<strong>de</strong>s et riches en nutriments.<br />
En conclusion, la présence <strong>de</strong> ces espèces est un indicateur <strong>de</strong> fort niveau <strong>de</strong> trophie<br />
mais elle ne suffit pas pour avoir un diagnostic d’eutrophisation. Il est nécessaire <strong>de</strong> faire une<br />
analyse du bilan d’oxygène en plus pour déterminer s’il s’agit d’eutrophisation dystrophique ou<br />
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