Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon
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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />
non. Ce repérage d’espèces peut être un critère <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong>s stations { étudier au titre <strong>de</strong><br />
l’eutrophisation.<br />
Il y a aussi une corrélation à faire entre eutrophisation et biomasse. En effet, la biomasse<br />
végétale est responsable <strong>de</strong> la photosynthèse et donc <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> l’oxygène. Pour <strong>de</strong>s<br />
conditions <strong>de</strong> biomasse et d’intensité lumineuse reçue constantes, les cycles <strong>de</strong> l’oxygène<br />
doivent être constants eux aussi. Il faut cependant faire attention, certains végétaux ont <strong>de</strong>s taux<br />
<strong>de</strong> croissance plus importants et sont donc <strong>de</strong> plus gros producteurs primaires d’oxygène. Par<br />
exemple, les algues filamenteuses produisent plus d’oxygène que les végétaux supérieurs. La<br />
nature <strong>de</strong>s végétaux présents est donc à prendre en compte.<br />
Enfin, l’excès <strong>de</strong> biomasse peut induire une diminution <strong>de</strong> la production d’oxygène par<br />
les populations en profon<strong>de</strong>ur : les individus en surface bloquent la diffusion <strong>de</strong>s rayons<br />
lumineux vers la profon<strong>de</strong>ur.<br />
A priori, il existe une quantité <strong>de</strong> biomasse optimale pour la production d’oxygène : la<br />
production augmente avec le développement <strong>de</strong> la biomasse jusqu’{ ce qu’il y ait trop <strong>de</strong><br />
végétaux et que certains inhibent la photosynthèse <strong>de</strong>s autres, plus profonds. Cependant, aucune<br />
relation empirique entre la végétalisation d’une station et la variation <strong>de</strong> l’oxygène pendant la<br />
journée n’est connue, probablement en raison <strong>de</strong>s transferts hydrauliques et autres réactions<br />
biologiques (GEREEA, 1993).<br />
Pour terminer, le Centre Technique d’Etu<strong>de</strong>s Maritimes Et Fluviales (CETMEF) a publié<br />
un dossier sur les modèles <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s cours d’eau (CETMEF, 2010). Parmi ces modèles,<br />
certains permettent <strong>de</strong> prédire les concentrations en nutriments, le bilan d’oxygène, ainsi que les<br />
quantités <strong>de</strong> biomasse algale, phytoplanctonique et macrophytiques. Ces modèles sont<br />
potentiellement intéressants pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’eutrophisation. 5 <strong>de</strong> ces modèles sont français. Les<br />
autres viennent principalement <strong>de</strong>s Etats Unis et du reste <strong>de</strong> l’Europe (Gran<strong>de</strong> Bretagne, Pays-<br />
Bas, Danemark, Belgique). Le modèle MACROFIT, développé pour l’agence <strong>de</strong> l’eau Seine<br />
Normandie en 1994, étudie les facteurs <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la biomasse macrophytique mais semble<br />
donner <strong>de</strong>s résultats peu réalistes pour l’estimation <strong>de</strong> la biomasse. Le modèle MASCARET,<br />
développé par EDF et le CETMEF, comporte un module BIOMASS permettant <strong>de</strong> calculer la<br />
biomasse phytoplanctonique et un module EUTRO correspondant { un modèle d’oxygénation et<br />
d’eutrophisation. NOPULU (système 2) bâti en 1986 par le PIREN Seine (Programme<br />
Interdisciplinaire <strong>de</strong> Recherches sur l’Environnement) permet <strong>de</strong> calculer les paramètres<br />
oxygène, composés azotés et phosphorés ainsi que les concentrations pour plusieurs espèces<br />
d’algues. Son principal point fort est qu’il prend en compte les cadres normatifs français tels<br />
SANDRE, SEQ, BD Carthage ou WFD (DCE). ProSe (v 4.0) conçu en 1993 intègre le processus <strong>de</strong><br />
développement planctonique. Il calcule en plus la chlorophylle a, l’ammoniac, l’oxygène et la<br />
biomasse périphytique. Il est intéressant car il permet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s modélisations correctes pour<br />
<strong>de</strong>s cours d’eau très contrastés. Enfin, le modèle RIVERSRAHLER, développé en 1994 par le<br />
PIREN Seine simule le phytoplancton et la biomasse macrophytique via le module MACROFIT.<br />
Tous <strong>de</strong>ux sont fonction <strong>de</strong> la température, <strong>de</strong> l’éclairement et <strong>de</strong> la concentration en éléments<br />
nutritifs. Il a l’avantage <strong>de</strong> prendre en compte <strong>de</strong>s processus très détaillés et donc d’aboutir {<br />
une modélisation très sophistiquée. Cependant, cette sophistication en fait un produit <strong>de</strong><br />
recherche, difficilement applicable { d’autres bassins versants que celui <strong>de</strong> calage.<br />
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4.4. Scénarios envisagés<br />
Cette partie détaille les modalités <strong>de</strong> mesures à mettre en place pour une utilisation à<br />
court terme.<br />
4.4.1. Généralités communes<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, seules <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong> modalité <strong>de</strong> prise <strong>de</strong><br />
mesures pour les paramètres oxygène et température (augmentation <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> mesure