Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon
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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />
données ne sont disponibles qu’entre 2005 et 2008, ce critère permet <strong>de</strong> ne conserver que les<br />
prélèvements les plus récents.<br />
D’un autre côté, ce critère supplémentaire limite les possibilités <strong>de</strong> comparaison. En<br />
effet, il limite l’effectif étudié et il est possible que cela masque <strong>de</strong>s tendances observables sur un<br />
effectif total <strong>de</strong>s prélèvements <strong>de</strong> mauvaise ou médiocre qualité physico-chimique.<br />
La valeur seuil IBMR <strong>de</strong> 10 a été choisie pour sélectionner les prélèvements ayant les<br />
plus forts niveaux <strong>de</strong> trophie. Les prélèvements <strong>de</strong> trophie moyenne sont exclus pour limiter la<br />
zone d’incertitu<strong>de</strong>. Une fois encore, les stations pour lesquelles l’eutrophisation est déclarée et<br />
importante sont privilégiées.<br />
Cet aspect <strong>de</strong> valeur seuil est important car lors <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong>s réseaux, les acteurs<br />
<strong>de</strong>vront savoir { partir <strong>de</strong> quel moment il faut considérer que le cours d’eau présente un risque<br />
(forte disponibilité naturelle ou non en nutriments), un début voire une eutrophisation déclarée.<br />
Comme vu précé<strong>de</strong>mment, bien que l’IBMR soit le seul paramètre reflétant l’état<br />
trophique d’un cours, il peut avoir une valeur faible sans pour autant que la qualité du milieu<br />
soit dégradée (non-implantation <strong>de</strong> végétaux du fait <strong>de</strong>s habitats disponibles ou <strong>de</strong>s vitesses<br />
d’écoulement). Cette réalité est confirmée par le fait que plus <strong>de</strong> 70 stations (dont 3 stations <strong>de</strong><br />
référence) qui présentent un mauvais IBMR n’ont pas pour autant <strong>de</strong> paramètre physicochimique<br />
mauvais ou médiocre.<br />
Ainsi, le double critère <strong>de</strong> sélection permet <strong>de</strong> ne gar<strong>de</strong>r que les prélèvements dont on<br />
est sûr qu’ils sont eutrophes d’origine anthropique. Un seul critère aurait toujours laissé une<br />
incertitu<strong>de</strong>.<br />
Le travail sur les paramètres physico-chimiques comporte <strong>de</strong>us axes. On considère d’un<br />
côté les paramètres subissant les effets <strong>de</strong> l’eutrophisation (quantité <strong>de</strong> chlorophylle a et <strong>de</strong><br />
phéopigments, mesures simultanées du pourcentage <strong>de</strong> saturation et du pH, cycle <strong>de</strong> l’oxygène<br />
dissous) pouvant indiquer une eutrophisation à eux seuls. D’un autre côté, les paramètres ayant<br />
un lien (nutriments) mais pour lesquels aucune relation certaine n’a été déterminée ne<br />
permettent pas <strong>de</strong> diagnostic.<br />
Ainsi, en plus <strong>de</strong>s stations sélectionnées aux critères d’IBMR et <strong>de</strong> qualité physicochimique,<br />
les stations présentant une quantité <strong>de</strong> pigments et <strong>de</strong>s associations pH-saturation<br />
mauvaises à partir <strong>de</strong> 2006 sont sélectionnées. Au total, 24 stations ayant fourni <strong>de</strong>s<br />
prélèvements eutrophes entre 2006 et 2008 constituent le groupe <strong>de</strong>s stations eutrophes.<br />
Les caractéristiques physico-chimiques et les IBMR <strong>de</strong> ces points sont présentés dans le<br />
Tableau 26 en Annexe 10. Le Tableau 27 <strong>de</strong> la même annexe reprend les causes probables <strong>de</strong>s<br />
mauvais paramètres physico-chimiques et IBMR.<br />
La Figure 21 Annexe 9 fait ressortir que tous ces points (excepté un) se situent en plaine,<br />
dans les parties aval <strong>de</strong>s cours d’eau. On peut donc supposer que le contexte géographique peut<br />
jouer un rôle important : les stations situées en montagne sont moins propices { l’eutrophisation<br />
que <strong>de</strong>s stations situées en plaine. En regardant l’occupation <strong>de</strong>s sols (Figure 22 en Annexe 9), on<br />
remarque là aussi que les stations <strong>de</strong> chaque groupe sont situées dans <strong>de</strong>ux contextes différents.<br />
Les stations oligotrophes, situées en amont <strong>de</strong>s cours d’eau, dans <strong>de</strong>s zones montagneuses sont<br />
logiquement éloignées <strong>de</strong>s zones fortement urbanisées ou agricoles alors que les stations<br />
eutrophisées sont au milieu <strong>de</strong>s zones fortement anthropiques.<br />
Bien que <strong>de</strong> bon sens et prévisibles, ces <strong>de</strong>ux observations peuvent être utiles lors <strong>de</strong> la<br />
construction du réseau <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l’eutrophisation : l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’eutrophisation a moins lieu<br />
d’être pour <strong>de</strong>s stations situées en amont <strong>de</strong>s cours d’eau, éloignées <strong>de</strong> toute pression<br />
anthropique.<br />
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