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Le guide des allergies - CHU Montpellier

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<strong>allergies</strong> alimentaires<br />

M O D E D ’ E M P L O I


La Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong> remercie particulièrement les entreprises<br />

pour leur aide précieuse, sans laquelle ce <strong>guide</strong> n’aurait pu être édité.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 2<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Association Française<br />

Pour la Prévention <strong>des</strong> Allergies<br />

Stallergènes S.A<br />

www.stallergenes.fr<br />

La Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong> remercie également les partenaires<br />

qui nous soutiennent tout au long de l’année.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

385, Avenue Pierre Cardenal<br />

Résidence du Lac<br />

34080 <strong>Montpellier</strong><br />

Web : www.jci-montpellier.org<br />

Responsable de la publication : Valérie Caillaud<br />

Edition : Avril 2007<br />

Impression : Imp’Act<br />

Conception et réalisation : Ardence


É D I T O<br />

La formation et l’action sont au cœur de notre mouvement : la Jeune Chambre<br />

Economique. La Jeune Chambre Economique n’existe que par les actions qu’elle<br />

mène.<br />

Social, économique, culturel, humanitaire, environnemental... C’est bien là que nous<br />

intervenons avec pour objectif essentiel : déceler les besoins émergents de la cité.<br />

Notre originalité est d’y répondre de façon novatrice.<br />

Notre attention s’est portée sur le thème <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> alimentaires. En effet, de près ou<br />

de loin, en tant que citoyen et consommateur, nous sommes touchés par ce problème.<br />

Mais où trouver l’information adéquate ? Comment vivre au quotidien avec une allergie<br />

alimentaire ? Comment faire ses courses et sa cuisine ? En essayant d’y répondre, nous<br />

avons mesuré le chemin à parcourir afin :<br />

- d’arriver au diagnostic de l’allergie alimentaire,<br />

- d’identifier le bon interlocuteur pour les familles,<br />

- d’accéder à l’information au niveau de l’étiquetage pour les consommateurs<br />

allergiques.<br />

Tout ceci, nous a incité à développer <strong>des</strong> réflexions, <strong>des</strong> échanges avec les différents<br />

spécialistes concernés par les <strong>allergies</strong> alimentaires. Nous avons pu aboutir à la<br />

conception de ce <strong>guide</strong>. Il se veut pratique, synthétique, mais suffisamment précis pour<br />

répondre aux questions que se posent les personnes allergiques et leur entourage.<br />

Ce <strong>guide</strong> est avant tout l’aboutissement d’un travail d’équipe entre la Jeune Chambre<br />

Economique et <strong>des</strong> professionnels <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> alimentaires. Il n’aurait pas vu le jour<br />

sans l’aide, les conseils, les corrections du Docteur Fabienne Rancé (<strong>CHU</strong> de Toulouse),<br />

du Professeur Pascal Demoly et de son équipe (<strong>CHU</strong> de <strong>Montpellier</strong>). Ce <strong>guide</strong> s’est<br />

également enrichi <strong>des</strong> commentaires de l’AFPRAL (Association Française Pour la<br />

Prévention <strong>des</strong> Allergies).<br />

Nous avons été très heureux de cette collaboration et nous vous adressons nos<br />

remerciements les plus vifs. C’est bien dans l’échange que nous pouvons faire<br />

progresser la société…<br />

Aujourd’hui, le vœu le plus cher de la Jeune Chambre Economique est de pouvoir<br />

transmettre cette action à la cité. Vous avez ce <strong>guide</strong> entre vos mains, à vous,<br />

maintenant, de vous l’approprier.<br />

Valérie CAILLAUD<br />

Présidente 2007 de la JCE - <strong>Montpellier</strong><br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 3


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

A - UNE ALLERGIE ALIMENTAIRE,<br />

QU’EST-CE QUE C’EST ?<br />

1 - <strong>Le</strong> fonctionnement<br />

de l’allergie alimentaire<br />

a. <strong>Le</strong>s Allergènes Alimentaires<br />

aa. <strong>Le</strong>s principaux allergènes<br />

chez l’enfant<br />

1 - L’oeuf de poule<br />

2 - <strong>Le</strong> Lait<br />

3 - L’arachide<br />

4 - La moutarde<br />

5 - <strong>Le</strong>s poissons<br />

ab. <strong>Le</strong>s allergènes chez l’adulte<br />

1 - <strong>Le</strong>s fruits et les légumes<br />

2 - <strong>Le</strong>s céréales<br />

3 - <strong>Le</strong>s légumineuses<br />

4 - <strong>Le</strong>s oléagineux<br />

5 - <strong>Le</strong>s crustacés et les mollusques<br />

6 - <strong>Le</strong> sésame<br />

ac. <strong>Le</strong>s additifs alimentaires<br />

et les organismes génétiquement<br />

modifiés (OGM)<br />

b. Quel est le mécanisme de l’allergie ?<br />

ba. La sensibilisation<br />

lors <strong>des</strong> premiers contacts<br />

bb. La réaction allergique<br />

c. Vraie allergie / fausse allergie<br />

ca. La vraie allergie<br />

cb. La fausse allergie<br />

2 - Une allergie alimentaire,<br />

comment ça se voit ?<br />

a. <strong>Le</strong>s signes les plus fréquents<br />

aa. <strong>Le</strong>s signes cutanés<br />

ab. <strong>Le</strong>s manifestations gastrointestinales<br />

ac. <strong>Le</strong>s manifestations orales<br />

b. <strong>Le</strong>s signes les plus sérieux<br />

ba. L’anaphylaxie<br />

bb. L’oedème de Quincke<br />

bc. <strong>Le</strong>s symptômes respiratoires<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 4<br />

B - A QUOI SUIS-JE ALLERGIQUE ?<br />

COMMENT LE SAVOIR ?<br />

Y A-T-IL UN REMEDE ?<br />

1 - Une allergie alimentaire …<br />

comment en établir la preuve ?<br />

a. L’enquête<br />

L’interrogatoire ou anamnèse<br />

L’examen clinique<br />

L’enquête alimentaire catégorielle<br />

b. <strong>Le</strong>s Tests d’<strong>allergies</strong><br />

<strong>Le</strong>s tests cutanés<br />

<strong>Le</strong>s tests allergologiques in vitro<br />

<strong>Le</strong>s tests de provocation<br />

2 - Une allergie alimentaire …<br />

comment ça se traite ?<br />

a. La prévention par l’éviction<br />

et l’éducation<br />

b. <strong>Le</strong> traitement <strong>des</strong> signes de l’allergie<br />

<strong>Le</strong>s antihistaminiques<br />

<strong>Le</strong>s corticoï<strong>des</strong><br />

<strong>Le</strong>s broncho-dilatateurs<br />

L’adrénaline<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

A - A LA MAISON ET A L’EXTERIEUR<br />

1 - Faire son marché quand on est allergique…<br />

sans perdre de temps…<br />

La gestion du risque allergène.<br />

L’Etiquetage : Que dit la loi ?<br />

Etiquetage : <strong>Le</strong> décodeur est indispensable<br />

L’achat de produits de substitution.<br />

2 - Cuisiner, manger et se faire plaisir<br />

quand on est allergique… c’est possible !!<br />

Au restaurant<br />

Chez <strong>des</strong> amis<br />

A la maison<br />

B - À L’ECOLE, A LA GARDERIE,<br />

AU COLLEGE, AU LYCEE...<br />

1 - La solution idéale :<br />

le Projet d’Accueil Individualisé (P.A.I.)<br />

a. <strong>Le</strong> PAI … Qu’est-ce que c’est ? A quoi ça sert ?<br />

Manger à la cantine.<br />

Etre soigné en cas d’urgence allergique.<br />

b. Comment le mettre en place ?<br />

Concertation, dialogue et… négociation.<br />

A chacun son rôle<br />

<strong>Le</strong>s situations de blocage<br />

La recette pour aboutir à un P.A.I.<br />

2 - Une solution encore trop souvent fréquente :<br />

le système D.<br />

Assurer soi-même l’accueil de l’enfant à midi et son déjeuner.<br />

Passer l’allergie sous silence n’est en aucun cas une solution.<br />

Changer d’école,…<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 5


I N T R O D U C T I O N<br />

<strong>Le</strong> nombre de personnes souffrant<br />

d’allergie alimentaire est en<br />

augmentation constante dans<br />

les pays développés. En France,<br />

il représente environ 3 à 4% <strong>des</strong> adultes<br />

et 5 à 7% <strong>des</strong> enfants âgés de moins<br />

de 15 ans.<br />

Différents facteurs peuvent expliquer ce<br />

phénomène, tels que :<br />

- le fait de vivre dans un environnement<br />

plus protégé sur le plan microbien avec<br />

l’utilisation <strong>des</strong> vaccins et <strong>des</strong> antibiotiques<br />

qui modifierait le fonctionnement du<br />

système immunitaire (théorie dite<br />

hygiéniste),<br />

- les professionnels de santé sont mieux<br />

informés sur les <strong>allergies</strong> alimentaires<br />

et le diagnostic est plus souvent posé<br />

qu’auparavant,<br />

- l’allaitement maternel : l’idéal est de<br />

pouvoir le poursuivre jusqu’à 6 mois pour<br />

reculer l’introduction du lait de vache,<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 6<br />

- la diversification alimentaire : diversifier<br />

trop tôt l’alimentation du nourrisson<br />

(aux alentours de 4 mois par exemple)<br />

l’expose à une plus grande variété<br />

d’allergènes alors que la résistance de sa<br />

muqueuse intestinale n’est pas encore<br />

« terminée »,<br />

- l’arrivée de produits « nouveaux » :<br />

le consommateur dispose de nos jours<br />

d’un plus grand choix de produits<br />

alimentaires avec l’importation de<br />

produits dits « exotiques ».<br />

Quelles que soient la cause et les<br />

explications de cette montée en<br />

puissance, il est nécessaire de connaître et<br />

de comprendre le mécanisme biologique<br />

qui se produit lors d’une allergie. Il est<br />

également important de savoir comment<br />

y remédier. Enfin, ces connaissances<br />

permettent de mieux vivre avec son<br />

allergie chez soi, chez les autres ou en<br />

collectivité.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

Pour mieux vivre son allergie au quotidien, il faut identifier le ou les aliments déclencheurs.<br />

L’allergie pourra alors être évitée.<br />

A - UNE ALLERGIE ALIMENTAIRE, QU’EST-CE QUE C’EST ?<br />

1 - <strong>Le</strong> fonctionnement de l’allergie alimentaire<br />

L’allergie alimentaire correspond à <strong>des</strong> manifestations cliniques (cf. tableau 3, page 14) apparaissant<br />

après l’ingestion (plus rarement lors de l’inhalation ou un contact cutané avec un aliment) et<br />

impliquant un mécanisme immunitaire (Immunoglobuline E-dépendant). <strong>Le</strong>s réactions induites<br />

peuvent être immédiates (dans les 2 heures) ou retardées (jusqu’à quelques jours après la prise<br />

d’un aliment).<br />

a. <strong>Le</strong>s Allergènes Alimentaires<br />

Un allergène alimentaire est en général une protéine. Dans le cas d’Amélie, allergique à l’arachide<br />

(la cacahuète), cela signifie qu’elle est hypersensible aux protéines de l’arachide.<br />

Il existe plusieurs dizaines de milliers de protéines alimentaires dont quelques centaines sont dites<br />

« allergéniques ». Une protéine allergénique déclenche une réaction immunitaire allergique.<br />

Un même aliment contient plusieurs allergènes.<br />

Certains allergènes sont dits « majeurs » : au moins 50 % <strong>des</strong> patients testés produisent <strong>des</strong><br />

anticorps appelés IgE (immunoglobuline E) vis-à-vis de ces allergènes.<br />

Il faut préciser que les allergènes alimentaires ne constituent pas un danger pour les personnes<br />

qui n’y sont pas allergiques.<br />

L’allergénicité d’une protéine alimentaire est due à <strong>des</strong> parties limitées de sa structure<br />

appelées déterminants antigéniques ou épitopes. Comme toute protéine, un allergène<br />

alimentaire est notamment caractérisé par son poids moléculaire, sa composition<br />

glucidique, sa solubilité.<br />

aa. <strong>Le</strong>s principaux allergènes chez l’enfant<br />

Chez l’enfant, 5 aliments sont responsables de 75% <strong>des</strong> <strong>allergies</strong>. Il s’agit : de l’œuf de poule, du<br />

lait, de l’arachide, de la moutarde et du poisson. Cette répartition se modifie avec une place de<br />

plus en plus importante pour les fruits à coque et le kiwi.<br />

1 - L’oeuf de poule<br />

C’est l’allergie alimentaire la plus fréquente chez l’enfant de moins de 3 ans.<br />

La petite Justine, 2 ans, est allergique à l’œuf de poule depuis ses premiers mois. Son allergie se<br />

manifeste la plupart du temps après l’ingestion d’œuf et plus spécifiquement du blanc, peu cuit,<br />

plus allergisant que le jaune.<br />

L’oeuf est très présent dans l’industrie agro-alimentaire en tant qu’ingrédient ou additif pour<br />

donner une meilleure saveur au produit. Justine réagira donc à de nombreux aliments tels que<br />

les gâteaux, les pâtes, les flans, la mayonnaise, la meringue.<br />

Justine devrait guérir, vers l’âge de 4-5 ans, mais cette allergie à l’œuf peut perdurer, une fois sur<br />

deux, toute la vie. Parfois, l’allergie persiste et ce, seulement suite à l’ingestion d’œuf cru ou peu<br />

cuit. Justine pourra consommer sans réaction <strong>des</strong> produits contenant de l’œuf bien cuit.<br />

<strong>Le</strong>s principales protéines allergènes contenues dans l’oeuf sont l’ovalbumine (le blanc de<br />

l’œuf), l’ovomucoïde et l’ovotransferrine. L’ovalbumine est thermostable, c’est-à-dire que<br />

le pouvoir allergisant ne disparaît pas sous l’effet de la cuisson.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 7


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

2 - <strong>Le</strong> Lait<br />

L’allergie aux protéines du lait de vache est la mieux connue de toutes.<br />

Pauline est enceinte de 6 mois. Son bébé Sébastien pourra être sujet à l’allergie aux protéines du<br />

lait de vache. La sensibilisation de Sébastien pourra s’effectuer :<br />

in utero, au cours de la grossesse, par le lait ingéré par Pauline,<br />

après l’accouchement, lors de l’allaitement, par passage <strong>des</strong> protéines du lait de vache dans le<br />

lait maternel, si Pauline boit du lait de vache,<br />

lors de l’ingestion par Sébastien de produits contenant <strong>des</strong> protéines de lait de vache (petits<br />

pots, soupe, médicaments, etc).<br />

3 - L’arachide<br />

L’arachide est une plante légumineuse au fort pouvoir allergisant dû aux protéines présentes<br />

dans la graine de la plante.<br />

Claire, lors de sa petite enfance, s’est sensibilisée à l’arachide en mangeant <strong>des</strong> biscuits à base<br />

d’arachide. Puis, un jour, elle a développé une forte réaction en ingérant une cacahuète. Elle<br />

restera allergique à l’âge adulte car seulement 15 à 20% <strong>des</strong> allergiques à l’arachide guérissent.<br />

De plus, le tiers <strong>des</strong> allergiques à l’arachide ont aussi une allergie associée aux fruits secs à coque<br />

(noix, noisette, amande, noix de cajou, pignon...).<br />

4 - La moutarde<br />

L’allergie à la moutarde s’exprime en général vers les âges de 2 à 3 ans. C’est une allergie peu<br />

sévère chez l’enfant et les signes sont souvent cutanés. La moutarde est présente dans <strong>des</strong> sauces<br />

comme la mayonnaise ou la sauce tomate.<br />

La guérison est possible chez la moitié de ces enfants allergiques.<br />

5 - <strong>Le</strong>s poissons<br />

<strong>Le</strong> poisson est largement utilisé dans l’alimentation de l’enfant. Richard 4 ans, peut donc y être<br />

allergique.<br />

<strong>Le</strong>s allergènes du poisson sont volatils et peuvent provoquer une réaction par simple inhalation.<br />

Par conséquent, si les parents de Richard souhaitent cuisiner ces aliments, alors les enfants ne<br />

devront pas rentrer dans la cuisine s’ils y sont allergiques. Et les ustensiles ayant servi à la cuisson<br />

et à la préparation seront soigneusement mis à l’écart.<br />

<strong>Le</strong>s espèces allergisantes les plus fréquentes sont la morue, le thon, le saumon. <strong>Le</strong>s enfants<br />

peuvent être allergiques à toutes les espèces de poisson mais aussi parfois à une seule espèce de<br />

poisson et donc consommer les autres. C’est une allergie qui persiste en général à l’âge adulte.<br />

<strong>Le</strong>s poissons sont source d’allergènes d’origine animale. <strong>Le</strong>s allergènes <strong>des</strong> poissons sont<br />

principalement <strong>des</strong> protéines musculaires (la tropomyosine). La cuisson ou le fumage<br />

réduit, sans l’annuler, l’allergénicité du poisson. Certains enfants sont sensibles à l’histamine<br />

contenue dans les poissons dont la quantité augmente avec le manque de fraîcheur. Ce<br />

n’est pas une allergie au poisson, qui peut-être consommé, mais seulement une sensibilité<br />

à l’histamine.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 8<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

ab. <strong>Le</strong>s allergènes chez l’adulte<br />

Ils correspondent soit à <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> persistantes de l’enfant, soit à <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> croisées, soit à<br />

<strong>des</strong> <strong>allergies</strong> aux fruits-légumes ou aux poissons-crustacés.<br />

1 - <strong>Le</strong>s fruits et les légumes<br />

Chez l’adulte, 50% <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> alimentaires sont causées par les fruits et légumes et sont, en<br />

général, définitives. Néanmoins, la plupart <strong>des</strong> fruits et légumes sont tolérés sous forme cuite<br />

alors qu’ils déclenchent <strong>des</strong> réactions quand ils sont ingérés crus.<br />

Ces <strong>allergies</strong> sont souvent liées à <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> croisées. Ces dernières correspondent à <strong>des</strong><br />

<strong>allergies</strong> à 2 ou plusieurs allergènes qui ont une structure identique ou très proche alors qu’ils<br />

sont d’origine parfois très différentes. Un exemple d’allergie croisée est celle entre l’allergie<br />

respiratoire aux pollens de bouleau et l’allergie alimentaire à la pomme. D’autres exemples sont<br />

présentés dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous.<br />

Tableau 1 : Principales <strong>allergies</strong> croisées entre pollens et aliments<br />

TYPE DE POLLENS<br />

BOULEAU<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

ALIMENTS<br />

RESPONSABLES<br />

Kiwi, abricot, pomme, pêche, cerise, brugnon,<br />

carotte, pomme de terre<br />

AMBROISIE Banane, pastèque, concombre, melon<br />

ARMOISIE<br />

AULNE<br />

Céleri, carotte, fenouil, moutarde, poivre, anis,<br />

fenouil, piment.<br />

Amande, céleri, cerise, noisette, pêche, persil,<br />

pomme, poire<br />

NOISETIER Noix, noisette<br />

Source : Laurence Mambré, <strong>Le</strong>s Allergies Alimentaires, rapport de stage,<br />

<strong>CHU</strong> <strong>Montpellier</strong> - service allergologie, 2003<br />

2 - <strong>Le</strong>s céréales<br />

<strong>Le</strong>s principales céréales déclenchant les manifestations allergiques sont le blé, le seigle, l’orge,<br />

l’avoine et le riz et leurs hydrolysats.<br />

3 - <strong>Le</strong>s légumineuses<br />

Chez l’adulte comme chez l’enfant, l’arachide peut favoriser les réactions croisées aux aman<strong>des</strong>,<br />

à la pistache et à certaines noix (noix de Cajou, noix du Brésil, noisettes) et plus rarement aux<br />

réactions croisées avec <strong>des</strong> légumineuses comme : lentille, soja, lupin, haricot,...<br />

L’allergie au soja s’est développée avec l’utilisation <strong>des</strong> produits alimentaires préparés sous forme<br />

industrielle (plats cuisinés, viande hachée...). Cette allergie disparaît souvent spontanément.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 9


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

4 - <strong>Le</strong>s oléagineux<br />

Noix, aman<strong>des</strong>, noix du Brésil, noisettes, noix de Macadamia, de pécan, pignons, pistaches ont<br />

un puissant pouvoir allergisant. Ils appartiennent à plusieurs familles botaniques.<br />

Ils constituent <strong>des</strong> allergènes masqués dans les produits alimentaires transformés.<br />

Marie, allergique à la noisette, devra vérifier la composition <strong>des</strong> pâtisseries qu’elle achètera avant<br />

de les consommer.<br />

5 - <strong>Le</strong>s crustacés et les mollusques<br />

Plusieurs crustacés et mollusques sont responsables d’<strong>allergies</strong> alimentaires : crabe, crevette,<br />

langoustine, langouste, homard, escargot, moule, palourde, moule, coquille Saint Jacques,<br />

calamar, seiche, poulpe.<br />

6 - <strong>Le</strong> sésame<br />

La graine de sésame est un allergène assez récent en France, mais sa consommation croissante<br />

explique le développement <strong>des</strong> <strong>allergies</strong>. Cette graine est beaucoup utilisée dans la décoration<br />

<strong>des</strong> pains, <strong>des</strong> bretzels et dans la cuisine orientale.<br />

De nouvelles <strong>allergies</strong> aux aliments se développent, notamment à ceux contenant :<br />

<strong>des</strong> épices : curry, paprika.<br />

<strong>des</strong> condiments : cayenne, coriandre.<br />

<strong>des</strong> graines de sésame, de tournesol, de lupin.<br />

ac. <strong>Le</strong>s additifs alimentaires et les organismes génétiquement modifiés (OGM)<br />

<strong>Le</strong>s additifs alimentaires<br />

<strong>Le</strong>s additifs sont <strong>des</strong> substances ajoutées pour remplir certaines fonctions (colorer, conserver,<br />

sucrer…), non consommées comme aliment en tant que tel, possédant ou non une valeur<br />

nutritive. Il existe une grande variété d’additifs alimentaires, classés selon leur mode d’action en<br />

25 familles. <strong>Le</strong>s plus répandus sont les colorants, les conservateurs antiseptiques, les conservateurs<br />

anti-oxydants, les agents de texture, les arômes, les édulcorants et les gélatines. Certains additifs<br />

sont allergènes.<br />

<strong>Le</strong>s additifs peuvent provoquer chez les personnes sensibilisées <strong>des</strong> réactions allergiques, <strong>des</strong><br />

intolérances ou <strong>des</strong> pseudo-<strong>allergies</strong>. <strong>Le</strong>s réactions sont généralement cutanées (urticaire) ou<br />

respiratoires (asthme). <strong>Le</strong>s sulfites (anti-oxydants) sont <strong>des</strong> additifs qui posent le plus de problème<br />

surtout chez les asthmatiques. On les retrouve dans les vins, les bières et les fruits secs.<br />

<strong>Le</strong>s Organismes Génétiquement Modifiés (O.G.M)<br />

<strong>Le</strong>s aliments transgéniques (AT) ou organismes génétiquement modifiés (OGM) correspondent<br />

à <strong>des</strong> organismes dans lesquels un (ou plusieurs) gènes ont été introduits dans le patrimoine<br />

génétique naturel afin de les doter de propriétés que la nature ne leur a pas attribuées. Ils sont<br />

soumis à la législation européenne depuis 1990.<br />

<strong>Le</strong>s organismes génétiquement modifiés (OGM) améliorent certaines caractéristiques <strong>des</strong><br />

plantes. Bien qu’une inquiétude se soit développée à leur égard, les OGM ont <strong>des</strong> avantages<br />

indéniables. <strong>Le</strong>s espèces végétales deviennent robustes face à certains insectes ou maladies, leurs<br />

tolérances aux conditions environnementales sont augmentées et leurs qualités nutritionnelles<br />

améliorées. <strong>Le</strong> principal risque pour l’homme est le développement d’une allergie à la protéine<br />

transférée, surtout si elle est connue pour être allergisante. La maîtrise <strong>des</strong> techniques de biologie<br />

moléculaire pourrait être mise au profit <strong>des</strong> patients souffrant d’allergie alimentaire.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 10<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

b. Quel est le mécanisme de l’allergie ?<br />

ba. La sensibilisation lors <strong>des</strong> premiers contacts<br />

Au premier contact avec l’organisme (après ingestion, inhalation ou application cutanée),<br />

l’allergène est reconnu par certaines cellules du système immunitaire qui se trouvent en<br />

grande quantité sur la peau et les muqueuses mais aussi dans tout l’organisme. Il s’agit <strong>des</strong><br />

cellules dites présentatrices de l’antigène. Elles « transmettent » l’information aux lymphocytes<br />

B qui vont fabriquer les immunoglobulines E (IgE) spécifiques à l’élément allergène. <strong>Le</strong>s IgE<br />

« enregistrent » l’allergène. Elles sont prêtes à réagir lors du énième contact. Cette première<br />

phase de sensibilisation est dite muette car le patient ne présente aucun symptôme particulier.<br />

<strong>Le</strong>s IgE de la circulation sanguine se fixent sur <strong>des</strong> cellules cibles de la peau et <strong>des</strong><br />

muqueuses (les mastocytes) ainsi que sur <strong>des</strong> cellules cibles circulantes (les basophiles). <strong>Le</strong>s<br />

mastocytes et les basophiles contiennent de nombreux granules, petites vésicules riches en<br />

substance chimique dont le principal est l’histamine.<br />

bb. La réaction allergique<br />

Au énième contact avec l’organisme sensibilisé, le système immunitaire va reconnaître l’allergène.<br />

<strong>Le</strong>s IgE libèrent <strong>des</strong> médiateurs chimiques dont le principal est l’histamine. Ces médiateurs<br />

chimiques sont responsables <strong>des</strong> principales manifestations allergiques. Ce qui explique que les<br />

IgE soient en nombre important dans le sérum du sang lors d’une manifestation allergique.<br />

A ce stade, l’allergène est capté par les IgE fixées sur les mastocytes et les basophiles, ce<br />

qui entraîne la dégranulation, c’est-à-dire la libération de médiateurs chimiques contenus<br />

dans leurs granules.<br />

c. Vraie allergie / fausse allergie<br />

ca. La vraie allergie<br />

La vraie allergie correspond à une réaction du système immunitaire de la personne allergique.<br />

<strong>Le</strong>s allergènes contiennent un mélange de protéines allergisantes.<br />

cb. La fausse allergie<br />

Plus fréquente que la vraie allergie alimentaire, elle n’active pas le système immunitaire mais en<br />

mime les réactions. <strong>Le</strong>s manifestations sont dues à l’ingestion d’aliments riches en histamine, en<br />

tyramine, ou d’aliments qui forcent la libération de l’histamine par l’organisme. Elles dépendent<br />

de la dose ingérée et <strong>des</strong> circonstances.<br />

<strong>Le</strong>s symptômes les plus fréquents <strong>des</strong> fausses <strong>allergies</strong> sont <strong>des</strong> céphalées et <strong>des</strong> migraines, <strong>des</strong><br />

troubles fonctionnels intestinaux et l’urticaire.<br />

La diminution ou l’arrêt de la consommation de l’aliment incriminé stoppe les symptômes.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 11


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

Tableau 2 : Principaux aliments riches en histamine ou en tyramine<br />

ALIMENTS RICHES EN HISTAMINE OU HISTAMINO-LIBÉRATEURS<br />

Fromages fermentés Emmenthal, parmesan, roquefort, gouda, camembert, cheddar<br />

Charcuterie Saucisson sec, jambon, foie de porc et toute la charcuterie emballée<br />

Blanc d’œuf<br />

Poissons<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 12<br />

(quantité variable selon la fraîcheur), coquillage, crustacés,<br />

thon, sardine, saumon, anchois, hareng, conserves depoisson<br />

(thon, anchois, maquereau, œufs de poisson), poissons séchés,<br />

poissons fumés<br />

Légumes Tomates, épinards, petits pois, choucroute, lentilles, haricots, fèves<br />

Fruits<br />

Chocolat<br />

Frais, jus, confitures, glaces et sorbets<br />

Bananes, fraises, agrumes<br />

(oranges, pamplemousse, citron, mandarine, clémentine)<br />

Ananas, papaye, mangue<br />

Noix, noisette, cacahuète<br />

Alcool Bières, vins, cidre, liqueurs<br />

Chocolat<br />

ALIMENTS RICHES EN TYRAMINE<br />

Fromages Gruyère, brie, roquefort<br />

Poissons Harengs marinés, conserves de poisson, poissons fumés<br />

Gibier faisandé<br />

Divers <strong>Le</strong>vure de bière, vins blancs, vins rouges<br />

Légumes Tomate, choux, épinards<br />

Fruits Avocat, figue, raisin<br />

Source : Fabienne Rancé, Etienne Bidat, Médecine & Hygiène ;<br />

Médecine & Enfance Editeurs, Genève, 2000<br />

Exemples de fausses <strong>allergies</strong> :<br />

L’intolérance au lait ne fait pas intervenir les anticorps IgE. Il s’agit en fait de l’intolérance<br />

au lactose, sucre du lait. Elle est due au manque d’une enzyme dans l’intestin, la lactase, qui<br />

ne permet pas une assimilation adéquate du lactose par l’organisme. Elle se manifeste par <strong>des</strong><br />

douleurs abdominales et <strong>des</strong> troubles intestinaux (vomissements, coliques) dans les heures qui<br />

suivent l’ingestion du lait.<br />

Attention l’intolérance au lait est différente de l’allergie aux protéines du lait de vache qui est une<br />

vraie allergie et fait intervenir une réaction immunitaire par l’intermédiaire <strong>des</strong> IgE.<br />

L’intolérance au gluten<br />

L’intolérance au gluten est responsable de la maladie coeliaque. Il s’agit d’une réaction anormale<br />

de l’organisme à l’égard du gluten, une protéine végétale présente dans le seigle, le blé, l’avoine<br />

et l’orge. Cette maladie est très différente de l’allergie alimentaire. Elle apparaît soit chez l’enfant,<br />

entre 6 mois et deux ans, après l’introduction du gluten dans l’alimentation, soit à l’âge adulte<br />

entre 20 et 40 ans.<br />

La maladie coeliaque peut, à terme, déclencher <strong>des</strong> cancers ce qui explique que l’achat d’aliments<br />

sans gluten soit remboursé par la sécurité sociale. La seule solution est l’éviction à vie du gluten.<br />

La maladie coeliaque est une maladie chronique de l’intestin caractérisée par une atrophie<br />

<strong>des</strong> villosités intestinales qui engendre un syndrome de malabsorption.<br />

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I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

2 - Une allergie alimentaire, comment ça se voit ?<br />

a. <strong>Le</strong>s signes les plus fréquents<br />

aa. <strong>Le</strong>s signes cutanés<br />

Lorsque Marie-Pierre présente <strong>des</strong> signes cutanés de type Eczéma, sa peau va enfler, rougir. Elle<br />

aura envie de se gratter là où « ça démange ». Des vésicules pourront aussi se former. <strong>Le</strong>s lésions<br />

les plus fréquentes se situent sur les lèvres, le siège, les plis de flexion. L’eczéma est généralement<br />

chronique et retardé de plusieurs heures après le contact alimentaire.<br />

En revanche, l’urticaire est le plus souvent aiguë. C’est une éruption, avec démangeaison et<br />

présence de papules (surélévation roses prurigineuses) qui peuvent s’étendre sur l’ensemble du<br />

corps et disparaître en quelques heures. Elle survient rapidement après l’ingestion de l’aliment.<br />

L’urticaire est une réaction généralement prédominante chez l’adulte.<br />

ab. <strong>Le</strong>s manifestations gastro-intestinales<br />

<strong>Le</strong>s manifestations gastro-intestinales ont pour organe cible l’appareil digestif. Elles se caractérisent<br />

par <strong>des</strong> douleurs abdominales, <strong>des</strong> diarrhées, <strong>des</strong> vomissements ou <strong>des</strong> nausées.<br />

<strong>Le</strong> dégoût de l’alimentation est possible.<br />

ac. <strong>Le</strong>s manifestations orales<br />

<strong>Le</strong>s manifestations orales (oropharyngées) se caractérisent par un œdème de la lèvre, picotement<br />

dans la bouche et gène à la déglutition.<br />

Elles sont les réactions les plus fréquentes de l’allergie alimentaire.<br />

b. <strong>Le</strong>s signes les plus sérieux<br />

ba. L’anaphylaxie<br />

Encore appelée choc anaphylactique, elle constitue la forme la plus sévère d’une réaction<br />

allergique et peut mettre en danger la vie de la personne.<br />

Tim, copain de Richard, est allergique à l’arachide. A la récréation, il partage une barre de<br />

céréales avec lui. Quelques instants après l’ingestion, il devient pâle, sa tension artérielle baisse<br />

brutalement, Tim ressent également <strong>des</strong> difficultés à respirer et présente une urticaire sur tout<br />

le corps. Ces manifestations s’associent à une sensation de malaise général. Il pourra perdre<br />

connaissance.<br />

bb. L’oedème de Quincke<br />

Bertrand, allergique à la crevette, a mangé du surimi en ignorant qu’il contenait aussi de la<br />

crevette. Au contact de la bouche, ses lèvres et sa langue gonflent, il tousse, il éternue, son nez<br />

coule et ses yeux picotent. Il a <strong>des</strong> difficultés à avaler, à respirer, à parler.<br />

C’est la manifestation de l’urticaire profonde, localisée ici au larynx.<br />

bc. <strong>Le</strong>s symptômes respiratoires<br />

<strong>Le</strong>s manifestations respiratoires ont comme organe cible l’arbre respiratoire et se caractérisent<br />

par une toux, une gène respiratoire, <strong>des</strong> sifflements, un asthme, une voix modifiée, une rhinite,<br />

une rhino-conjonctivite.<br />

Ces manifestations sont rarement isolées et sont associées avec d’autres symptômes.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 13


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

TYPE DE<br />

MANIFESTATION<br />

Généralisées<br />

Oropharyngées<br />

Gastro-intestinales<br />

TABLEAU<br />

CLINIQUE<br />

Choc<br />

anaphylactique<br />

Œdème <strong>des</strong> lèvres<br />

Syndrôme oral de<br />

<strong>Le</strong>ssof<br />

Diarrhées nausées<br />

Vomissements<br />

Epigastralgies<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 14<br />

ORGANE<br />

CIBLE<br />

Système cardiovasculaire<br />

Carrefour oropharyngé<br />

Appareil digestif<br />

Respiratoires Asthme Poumon<br />

Cutanéomuqueuses<br />

Tableau 3 : <strong>Le</strong>s risques pour le patient sensibilisé<br />

Urticaire<br />

Dermatite atopique<br />

Œdème de Quincke<br />

Rhinite<br />

Peau<br />

Peau<br />

Muqueuse<br />

Muqueuse<br />

nasale<br />

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SYMPTOMES<br />

Insuffisance circulatoire<br />

Réduction de la pression artérielle<br />

Œdème de la gorge<br />

Difficultés à respirer<br />

Prurit <strong>des</strong> lèvres et du palais<br />

Gonflement oro-pharyngé<br />

Œdème <strong>des</strong> lèvres<br />

Urticaire de contiguïté<br />

Constriction bronchique conduisant à une<br />

gêne respiratoire avec dyspnée sifflante due<br />

principalement à une libération d’histamine<br />

Eruption surélevée avec démangeaison<br />

Présence de papules roses, oedémateuses,<br />

prurigineuses<br />

Lésions d’eczéma sur le visage, les faces<br />

d’extension <strong>des</strong> muscles, le siège, les plis<br />

de flexion<br />

Obstruction nasale et écoulement, toux et<br />

crise d’éternuement, conjonctivite<br />

Source : GIE Eurasanté (Estelle Tournier), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> Industries Alimentaires,<br />

Guide pratique sur les <strong>allergies</strong> à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industries de l’agroalimentaire, Lille, 2003<br />

B - A QUOI SUIS-JE ALLERGIQUE ?<br />

COMMENT LE SAVOIR ? Y A-T-IL UN REMEDE ?<br />

<strong>Le</strong> diagnostic de l’allergie alimentaire n’est pas aisé et demande un véritable travail d’enquête.<br />

C’est la raison pour laquelle, le docteur Georges, allergologue, procède par étape avant d’établir<br />

le diagnostic final. Pour déterminer l’origine <strong>des</strong> réactions, il analyse le mode de vie <strong>des</strong> patients<br />

et procède à <strong>des</strong> tests spécifiques. Il est important de noter que la qualité <strong>des</strong> réponses de la<br />

personne allergique détermine, en partie, la qualité du diagnostic.<br />

L’analyse du mode de vie comprend un interrogatoire, un examen clinique et une enquête<br />

alimentaire catégorielle. <strong>Le</strong>s tests spécifiques peuvent se présenter sous forme de tests cutanés,<br />

prise de sang ou parfois test de provocation.


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

1- Une allergie alimentaire... comment en établir la preuve ?<br />

a. L’enquête<br />

* L’interrogatoire ou anamnèse<br />

L’anamnèse désigne l’ensemble <strong>des</strong> renseignements recueillis par le médecin auprès d’un patient<br />

et de son entourage. Cette étape est importante pour le docteur Georges car elle permet de<br />

rechercher les éléments en faveur du diagnostic d’allergie alimentaire. Pour cela, il a effectué un<br />

entretien poussé en vue de recueillir <strong>des</strong> informations portant sur :<br />

- le lieu <strong>des</strong> repas : est-il pris à la maison, à la cantine, au restaurant ?<br />

- le mode de vie habituel et occasionnel : combien y a-t-il de repas dans la journée ? grignote-t-on<br />

entre les repas ? si oui, quel type d’aliment ? …<br />

- les circonstances d’apparition <strong>des</strong> symptômes : combien de temps après l’ingestion de l’aliment<br />

apparaissent-ils ? Est-ce qu’il y a eu un effort intense juste après la prise de l’aliment ?<br />

- la composition exacte du ou <strong>des</strong> repas responsables de ces symptômes,<br />

- les antécédents personnels : le patient a-t-il déjà été sujet à une crise d’asthme ? Prendil<br />

<strong>des</strong> médicaments pour l’asthme ? A-t-il <strong>des</strong> symptômes évocateurs d’eczéma, de rhinite<br />

ou d’asthme ?<br />

- l’état staturo-pondéral est-il satisfaisant ?<br />

- les antécédents familiaux : y a-t-il <strong>des</strong> membres de la famille allergiques ? Dans la majorité <strong>des</strong> cas<br />

(80%), il existe un antécédent familial.<br />

Cet interrogatoire, qui peut paraître fastidieux, a pour objectif de mettre en avant le ou les aliments<br />

qui induisent la réaction indésirable. En général, les symptômes surviennent, dans les trois-quarts<br />

<strong>des</strong> cas, moins de 2 heures après la prise de l’aliment.<br />

* L’examen clinique<br />

Cet examen consiste, pour le docteur Georges, à analyser les parties du corps de Justine ou de<br />

Richard atteintes par la réaction allergique. Or, l’urticaire, l’eczéma comme l’asthme, non seulement,<br />

ne sont pas <strong>des</strong> réactions spécifiques de l’allergie alimentaire mais aussi sont souvent fugaces. C’est<br />

pourquoi, il ne peut y avoir de réponse catégorique à ce stade de l’enquête. Il permet d’exclure<br />

d’autres causes.<br />

* L’enquête alimentaire catégorielle<br />

Cette enquête alimentaire est aussi appelée journal alimentaire et permet d’affiner l’analyse. En effet,<br />

dans de nombreux cas, l’interrogatoire ne suffit pas à lui seul à isoler les aliments particuliers.<br />

Lorsque le docteur Georges a essayé de comprendre les réactions d’Estelle, il lui a demandé<br />

d’effectuer cette enquête alimentaire. Estelle a donc noté, jour après jour, sur une période de<br />

7 à 15 jours, tout ce qu’elle avait consommé, c’est-à-dire : les quantités, le mode de préparation<br />

et de présentation <strong>des</strong> plats (surgelés, conserves, frais). Elle a également conservé les étiquettes<br />

correspondantes, décrit les réactions allergiques qui sont survenues durant cette période. Avec<br />

l’ensemble de ces informations le docteur Georges peut repérer les fausses <strong>allergies</strong> alimentaires. Il<br />

peut également détecter la consommation d’allergènes masqués et établir l’équilibre nutritionnel<br />

d’Estelle.<br />

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Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 15


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

b. <strong>Le</strong>s tests d’<strong>allergies</strong><br />

<strong>Le</strong>s analyses précédentes, indispensables, nécessitent d’être complétées par les tests<br />

d’<strong>allergies</strong> proprement dits. Ces derniers permettent d’aller plus loin dans l’exploration de la<br />

maladie.<br />

* <strong>Le</strong>s tests cutanés<br />

<strong>Le</strong>s tests cutanés permettent de mettre en évidence une sensibilité à un aliment. Il est judicieux de<br />

tester systématiquement les aliments les plus fréquemment impliqués dans l’allergie alimentaire.<br />

La technique la plus courante, simple d’utilisation et rapide est le prick test cutané. <strong>Le</strong> docteur<br />

Georges peut réaliser ce test aussi bien sur un enfant que sur un adulte. Pour l’efficacité du prick<br />

test, il demandera au patient adulte d’arrêter ses antihistaminiques 5 jours avant.<br />

Il existe une autre technique, le patch test (ou test épicutané) qui permet de déterminer<br />

l’hypersensibilité retardée. Il est surtout utile dans les eczémas.<br />

<strong>Le</strong> docteur Georges, pour diminuer le stress de sa patiente, a pris le temps d’expliquer à Axelle<br />

le déroulement du prick test. Il s’agit tout simplement de déposer plusieurs gouttes de l’aliment<br />

sur la peau de son avant-bras. Par contre, s’il avait eu à faire le test sur le petit Mattéo, il aurait pu<br />

l’effectuer sur la peau de son dos. Il réalise ensuite une légère griffure à travers les gouttes espacées<br />

entre elles de 2 cm. <strong>Le</strong> docteur Georges effectue aussi une piqûre témoin pour s’assurer de la<br />

bonne réactivité de la peau d’Axelle.<br />

<strong>Le</strong>s prick tests cutanés sont réalisés avec <strong>des</strong> extraits commerciaux et parfois <strong>des</strong> aliments frais,<br />

principalement pour les fruits et les légumes (test en réaliste). Dans ce cas, on pique l’aiguille dans<br />

l’aliment avant d’effectuer la piqûre sur la peau.<br />

<strong>Le</strong> docteur Georges étudie au cours d’une même séance, un nombre variable d’aliments<br />

qui est déterminé par les interrogatoires précédents et l’âge d’Axelle.<br />

Pour Mattéo, un an : lait de vache, moutarde, blanc et jaune d’œuf, arachide, morue, soja, bœuf,<br />

poulet, farine de blé, banane, vanille et vanilline, porc, noisette, kiwi, crevette.<br />

Pour Axelle : noix, noisette, amande, arachide, sésame, pois, soja, seigle, farine de blé, pomme de<br />

terre, riz, carotte, céleri, pomme, kiwi, moutarde, ail, blanc et jaune d’œuf, poulet, porc, crevette,<br />

crabe, thon, morue.<br />

<strong>Le</strong> docteur Georges effectue la lecture du test 15 minutes après les piqûres. Il constate sur l’avant<br />

bras d’Axelle que le diamètre de la papule (petit bouton d’urticaire) est supérieur à 3mm ET à 50%<br />

de la papule témoin. <strong>Le</strong> test est donc positif.<br />

Cela signifie qu’il y a bien une sensibilisation à un aliment. <strong>Le</strong> docteur Georges doit poursuivre<br />

l’exploration pour déterminer si Axelle déclenchera les symptômes cliniques de l’allergie alimentaire.<br />

En effet, sensibilisation n’est pas synonyme d’allergie. Un prick test négatif élimine en général la<br />

responsabilité de l’aliment testé.<br />

* <strong>Le</strong>s tests allergologiques in vitro<br />

<strong>Le</strong> docteur Georges demande au laboratoire une analyse <strong>des</strong> IgE (immunoglobulines de type E)<br />

à partir d’une prise de sang pratiquée sur Cathy ou un de ses enfants. Cette phase lui fournit<br />

<strong>des</strong> indications supplémentaires sur l’existence d’une sensibilisation ou d’une poly sensibilisation.<br />

L’intensité de leurs taux est souvent utile à prendre en compte pour poser l’indication d’un test de<br />

provocation et assurer un suivi dans le temps.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 16<br />

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I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

* <strong>Le</strong>s tests de provocation<br />

<strong>Le</strong>s tests de provocation détectent une réelle allergie alimentaire et permettent d’exclure une<br />

simple sensibilisation.<br />

<strong>Le</strong>ur but est de reproduire les manifestations allergiques en évitant le déclenchement d’une<br />

réaction grave. Ils précisent en outre la dose déclenchante (plus celle-ci est faible, plus les<br />

précautions ultérieures devront être importantes). On les pratique uniquement si les autres<br />

moyens de détection n’ont pas abouti.<br />

<strong>Le</strong> test de provocation labial (TPL) :<br />

<strong>Le</strong> docteur Georges applique une goutte de jus de kiwi sur la partie externe de la lèvre inférieure<br />

de Elise. Elle doit rester la bouche entr’ouverte de 10 secon<strong>des</strong> à 2 minutes en évitant de se<br />

lécher. Il s’agit de mettre en contact la muqueuse labiale et l’aliment dans le but de produire une<br />

réaction locale (petit œdème).<br />

C’est un test simple, rapide et réalisable en consultation.<br />

<strong>Le</strong> docteur Georges pourra donner un résultat 30 minutes après. Elise sera considérée comme<br />

allergique au kiwi, si elle déclenche une urticaire autour <strong>des</strong> lèvres. En revanche si elle ne réagit<br />

pas au Test de Provocation Labial, il complètera ce test par un Test de Provocation Oral.<br />

Test de provocation par voie orale (TPO) :<br />

Il s’agit ici de manger un aliment avec <strong>des</strong> quantités croissantes sous grande surveillance médicale,<br />

en structure hospitalière. Il est réalisé après une réaction positive aux prick tests et il permet de<br />

différencier la simple sensibilisation de l’authentique allergie alimentaire. C’est un test fiable. Si<br />

Loric subit ce test, il devra exclure de son alimentation l’aliment suspecté sur une période de<br />

quelques jours à un mois et éviter aussi certains traitements comme les antihistaminiques et les<br />

corticoï<strong>des</strong>.<br />

Ce test est obligatoirement effectué en milieu hospitalier, sous surveillance spécialisée par un<br />

personnel médical et paramédical entraîné au diagnostic et au traitement <strong>des</strong> réactions allergiques<br />

graves. Ce test n’est pas réalisé en cas d’antécédent de choc anaphylactique gravissime.<br />

<strong>Le</strong>s objectifs du test sont de :<br />

- exclure ou confirmer l’allergie alimentaire pour limiter les évictions,<br />

- évaluer le seuil de réaction, connaître la quantité d’aliments qui déclenche la réaction et permettre<br />

de manger dans certains cas de petites quantités d’aliments sans réaction,<br />

- connaître les signes cliniques en relation avec l’aliment ingéré,<br />

- rechercher la guérison de l’allergie et étudier l’évolution dans le temps de cette allergie.<br />

<strong>Le</strong> test est négatif, si 2 heures après la prise de la dernière dose, le patient ne présente aucune<br />

réaction. Une poussée franche d’eczéma jusqu’au lendemain est possible.<br />

<strong>Le</strong> test est positif lorsque le patient présente <strong>des</strong> signes objectifs de l’allergie concernant les<br />

organes suivants : peau (érythème, prurit, eczéma, urticaire, angio-œdème), nez (obstruction,<br />

rhinorrée, éternuements), poumons (toux sèche, sifflements…), appareil digestif (diarrhées,<br />

vomissement), appareil cardio-vasculaire (chute de tension de 2 points au moins, tachycardie).<br />

Il est alors conseillé au patient de maintenir l’éviction de l’aliment suspecté et de toujours avoir<br />

sur lui une trousse d’urgence prescrite par le médecin en cas de consommation accidentelle de<br />

l’aliment.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 17


I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE<br />

2- Une allergie alimentaire... comment ça se traite ?<br />

Il n’existe pas de médicaments qui permettent de guérir une allergie alimentaire. <strong>Le</strong> traitement repose<br />

uniquement sur l’éviction de l’aliment incriminé. Il faut aussi assurer l’information et l’éducation du<br />

sujet allergique et de son entourage. Un autre aspect du traitement correspond aux médicaments de<br />

l’urgence lors de l’ingestion accidentelle de l’aliment pour pallier les effets dangereux de la réaction<br />

de l’individu.<br />

a. La prévention par l’éviction et l’éducation<br />

<strong>Le</strong> régime d’éviction limité à l’aliment identifié par les tests est expliqué longuement avec une<br />

information précise sur le type d’ingrédient qu’il est indispensable de ne pas consommer. Ce régime<br />

s’établit avec un médecin et une diététicienne pour éviter toute forme de carence alimentaire en<br />

fonction de l’allergène à éviter et trouver <strong>des</strong> recettes de cuisine adéquates.<br />

Habituellement, le docteur Georges explique aux parents, en quoi consiste le régime d’éviction pour<br />

éviter une ingestion accidentelle. Il donne <strong>des</strong> explications sur les formes masquées de l’allergène, sur<br />

les contaminations possibles. Il précise qu’il est possible de trouver l’allergène sous d’autres formes<br />

comme dans les cosmétiques ou certains médicaments.<br />

En cas d’antécédents familiaux atopiques, et en prévention <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> chez le nourrisson, il est<br />

recommandé de favoriser l’allaitement maternel qui devrait être poursuivi au moins 4 mois, au<br />

mieux 6 mois. Il n’y a pas de régime particulier à effectuer pendant la grossesse ou l’allaitement,<br />

en prévention <strong>des</strong> <strong>allergies</strong>. En cas d’impossibilité d’allaitement maternel, une alimentation par une<br />

formule spécifique (hydrolysat de protéines) doit être proposée. <strong>Le</strong> docteur Georges insiste enfin<br />

sur la diversification alimentaire progressive du nourrisson à l’âge habituel, soit 6 mois, sans mesure<br />

particulière.<br />

b. <strong>Le</strong> traitement <strong>des</strong> signes de l’allergie<br />

Il s’agit de traitements d’urgence qui permettent d’arrêter une réaction d’allergie. Ils ne se substituent<br />

en aucun cas aux mesures préventives. Là aussi, le docteur Georges a pris le temps d’expliquer les<br />

usages <strong>des</strong> différents traitements en fonction <strong>des</strong> signes : antihistaminiques, corticoï<strong>des</strong>, bronchodilatateurs<br />

et adrénaline.<br />

* <strong>Le</strong>s antihistaminiques<br />

Ils bloquent l’action de l’histamine libérée par les cellules inflammatoires lors de la réaction allergique.<br />

Ils sont pris sous forme orale (comprimé ou sirop). Dans <strong>des</strong> cas de grande urgence, ils existent sous<br />

forme injectable par voie intraveineuse ou intramusculaire.<br />

* <strong>Le</strong>s corticoï<strong>des</strong><br />

Ils sont <strong>des</strong>tinés à lutter contre l’inflammation générale que provoque le contact avec l’allergène. Ce sont<br />

de puissants anti-inflammatoires et sont administrés sous différentes formes (comprimés, soluté buvable<br />

ou injectable, collyre, pommade, crème, spray, poudre). Ils sont joints aux anti-histaminiques si les<br />

manifestations ne cèdent pas sous les seuls anti-histaminiques ou d’emblée si l’œdème est important.<br />

* <strong>Le</strong>s broncho-dilatateurs<br />

Ils sont utilisés en cas de manifestations respiratoires. Ils sont administrés par inhalation (avec un système<br />

adapté à l’âge) et constituent le traitement de première intention lors d’une manifestation asthmatique.<br />

* L’adrénaline<br />

L’adrénaline injectable est le traitement de choix en cas de choc anaphylactique en raison de son<br />

action sur le cœur, les vaisseaux sanguins qui conduit au rétablissement d’une circulation sanguine<br />

satisfaisante. La forme injectable par voie intramusculaire est préférée. Cette prescription doit<br />

s’accompagner de l’apprentissage de la technique par l’enfant et/ou sa famille.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 18<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


II - MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

<strong>Le</strong> régime d’éviction est la meilleure solution pour ne pas être confronté à l’allergie. Mais la<br />

mise en pratique de ce régime relève du casse-tête, si l’on ne fait pas preuve d’un minimum<br />

d’organisation.<br />

A - A LA MAISON ET A L’EXTERIEUR<br />

<strong>Le</strong>s parents d’enfants allergiques approvisionnent leur garde-manger de façon très sélective<br />

et observent avec leurs enfants une hygiène de vie adaptée à leurs <strong>allergies</strong>.<br />

1 - Faire son marché quand on est allergique…<br />

sans perdre de temps…<br />

Yannick et Martine vont tous les mardis soirs au MIAAM (marché inter <strong>allergies</strong> alimentaires<br />

du mardi et <strong>des</strong> autres jours de la semaine). Ils déambulent entre les rayons de yaourts sans<br />

lait de vache, les biscuits sans noisette et sans œuf… et les produits qu’on trouve classiquement<br />

dans n’importe quel magasin d’alimentation … Ici, il n’y a que <strong>des</strong> produits pour les personnes<br />

allergiques alimentaires !!!<br />

Yannick se réveille en sursaut le MIAAM n’existe que dans ses rêves.<br />

L’étiquetage de précaution<br />

Aujourd’hui, il n’est pas facile pour les industries de l’agroalimentaire de maitriser le risque<br />

allergène et par conséquent d’offrir au consommateur allergique <strong>des</strong> produits « plus sûrs ».<br />

C’est pourquoi, s’est développé un étiquetage de précaution, avec la mention après la liste<br />

<strong>des</strong> ingrédients de termes comme « peut contenir <strong>des</strong> traces de... », « présence possible de... »,<br />

« fabriqué dans un atelier qui utilise... » mais sans préciser la quantité possible de ces substances,<br />

ni si le risque de présence est important ou très hypothétique. Il s’agit d’une présence fortuite<br />

de l’aliment allergène qui, ne faisant pas partie de la recette, ne devrait pas être présent ou<br />

n’être présent qu’exceptionnellement ou en très faible quantité. Certes, il permet de prévenir<br />

les personnes allergiques de la présence probable d’allergène et de couvrir les industriels contre<br />

toute action en responsabilité. Cependant, cet étiquetage « parapluie » présente l’inconvénient<br />

majeur de supprimer un bon nombre d’aliments de la consommation <strong>des</strong> personnes allergiques,<br />

alors qu’ils ne comportent pas forcément l’élément suspecté. Une réglementation relative à cet<br />

étiquetage serait primordiale pour faciliter la vie quotidienne <strong>des</strong> allergiques.<br />

* La gestion du risque allergène.<br />

Face aux campagnes d’information <strong>des</strong> associations de personnes allergiques,<br />

les industriels de l’agroalimentaire ont pris conscience de l’importance de mieux gérer les<br />

aliments allergènes. D’autant plus, que la personne allergique n’hésite plus à appeler le service<br />

consommateur de la société, par exemple pour obtenir un complément d’information sur un<br />

produit ou en cas de doute sur la présence ou non d’un aliment allergène.<br />

Par ailleurs, l’ANIA (Association Nationale <strong>des</strong> Industries de l’Agroalimentaire) a édité<br />

un document à leur intention en février 2005 intitulé : Guide <strong>des</strong> bonnes pratiques pour la<br />

réduction <strong>des</strong> présences fortuites d’allergènes majeurs (cf. rubrique bibliographie page 31).<br />

En effet, repérer et isoler l’aliment allergène implique la mise en place d’une procédure<br />

rigoureuse. Il devient nécessaire de déterminer à quel moment la matière première ou le produit<br />

fini a pu être « contaminé » : chez le fournisseur ou durant le transport vers l’entreprise? Durant<br />

la fabrication du produit ou pendant le stockage ?...<br />

Ce problème peut se poser par exemple pour de la farine de maïs (céréale ne contenant<br />

pas de gluten) empaquetée à proximité de farine de blé (céréale contenant du gluten).<br />

Il existe <strong>des</strong> systèmes de détection du gluten, <strong>des</strong> crustacés, de l’œuf, du lait, de l’amande, de<br />

la noix, de la noisette, de l’arachide, du sésame, du soja, du céleri, du sulfite etc. Malgré tout,<br />

l’entreprise agroalimentaire se doit de maîtriser le risque allergène.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 19


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

L’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire <strong>des</strong> Aliments), dans son enquête<br />

auprès <strong>des</strong> industries agroalimentaires françaises (cf. partie bibliographie page 31) a souhaité<br />

mieux connaître les pratiques mises en place vis-à-vis du risque « allergènes ». Il est à noter que 98%<br />

<strong>des</strong> entreprises interrogées ont déjà été questionnées sur la présence d’allergènes dans leur produit<br />

(par un consommateur, un client ou autre) et 99% d’entre-elles interrogent leurs fournisseurs sur<br />

leur présence dans les matières premières.<br />

De manière globale, une entreprise sur deux prend en compte le risque lié aux allergènes dans ses<br />

pratiques de fabrication. De quelle façon ?<br />

- 63% en essayant de limiter l’introduction d’allergènes majeurs dans les formulations,<br />

- 72% en mettant en place un plan HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) qui<br />

tient compte <strong>des</strong> allergènes,<br />

- 55% en mettant en place un GBPF (Guide de Bonnes Pratiques de Fabrication) qui<br />

prend en compte les allergènes,<br />

- 60% en sensibilisant le personnel au problème <strong>des</strong> allergènes.<br />

<strong>Le</strong>s difficultés les plus couramment rencontrées par les entreprises sont relatives à la gestion<br />

<strong>des</strong> contaminations croisées, à l’étiquetage et au problème de seuils. C’est bien sur ces trois<br />

problématiques que reposent leurs besoins en informations.<br />

L’étude fait également ressortir que la maîtrise du risque « allergène » est mieux gérée s’il s’agit<br />

d’une grande entreprise qui appartient à un groupe et adhère à une organisation professionnelle.<br />

Enfin, même si les industries agroalimentaires ont effectué <strong>des</strong> avancées notoires, il est<br />

primordial de les poursuivre.<br />

* L’ Etiquetage : Que dit la loi ?<br />

L’étiquetage <strong>des</strong> denrées alimentaires est réglementé par la directive européenne 200/13/CE<br />

modifiées par les directives 2003/89/CE et 2006/142/CE.<br />

La directive de 2003 établit une liste d’allergènes dont la présence volontaire doit être clairement<br />

indiquée dans la Liste <strong>des</strong> ingrédients (cf. tableau 4 ci-<strong>des</strong>sous). Depuis le 25 novembre 2005, les<br />

industries agroalimentaires doivent respecter cet étiquetage. Dans le cas contraire, le produit sera<br />

interdit à la vente. En revanche, si les denrées alimentaires ont été étiquetées avant le 25 novembre<br />

2005, elles pourront être commercialisées jusqu’à épuisement <strong>des</strong> stocks, même si leur étiquetage<br />

n’est pas conforme à la réglementation.<br />

Céréales contenant du gluten (blé, seigle,<br />

orge, avoine, épeautre, kamut ou leur<br />

souches hybridées) et produits à base de<br />

ces céréales<br />

Crustacés et produits à base de crustacés<br />

Œufs et produits à base d’œufs<br />

Poissons et produits à base de poisson<br />

Arachi<strong>des</strong> et produits à base d’arachi<strong>des</strong><br />

Soja et produits à base de soja<br />

Lait et produits à base de lait (y compris<br />

le lactose)<br />

Fruits à coque, à savoir aman<strong>des</strong> (Amygdalus<br />

communis L.), noisettes (Corylus avellana),<br />

noix (Juglans regia) noix de cajou<br />

(Anacardium occidentale), noix de pécan<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 20<br />

Tableau 4 : Liste <strong>des</strong> allergènes majeurs<br />

Indication <strong>des</strong> substances et ingrédients dont la présence dans les denrées alimentaires<br />

doit être clairement étiquetée selon la directive 2003/89/CE et 2006/142/CE.<br />

(Carya illinoensis (Wangenh) K. Koch), noix<br />

du brésil (Bertholletia excela), pistaches<br />

(Pistacia vera), noix de Macadamia et noix<br />

du Queensland (Macadamia ternifolia) et<br />

produits à base de ces fruits<br />

Céleri et produits à base de céleri<br />

Moutarde et produits à base de moutarde<br />

Graines de sésame et produits à base de<br />

graines de sésame<br />

Anhydride sulfureux et sulfites en<br />

concentration de plus de 10 mg/kg ou<br />

10 mg/litre exprimées en SO2<br />

Lupin et produits à base de lupin<br />

Mollusque et produits à base de<br />

mollusque<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

La directive de 2006, ajoute donc à la liste ci-avant 2 éléments allergènes supplémentaires. Elle<br />

précise également : « les Etats membres interdisent la vente de denrées alimentaires non conforme<br />

à la présente directive à partir du 23 décembre 2008. Toutefois, la vente <strong>des</strong> denrées alimentaires<br />

non conformes à la présente directive, étiquetées avant cette date, est autorisée jusqu’à épuisement<br />

<strong>des</strong> stocks ».<br />

Cette liste <strong>des</strong> allergènes à déclaration obligatoire est systématiquement réexaminée et mise à jour<br />

par la Commission Européenne sur la base <strong>des</strong> connaissances scientifiques les plus récentes.<br />

Jusqu’au 25 novembre 2007, dans l’attente de preuves scientifiques, parfaitement établies, la<br />

Commission Européenne exempte provisoirement d’obligation d’étiquetage un certain nombre<br />

de dérivés d’allergènes pour lesquels ont été reçu <strong>des</strong> dossiers scientifiques convaincants attestant<br />

de leur innocuité (Directive 2005/26/CE du 21 mars 2005). C’est le cas par exemple du sirop de<br />

glucose à base de blé, du lysozyme (produit à partir d’œufs) utilisé dans le vin, du lactosérum utilisé<br />

dans les distillats pour alcool, <strong>des</strong> oléorésines de graines de moutarde ou de céleri.<br />

<strong>Le</strong>s changements apportés par ces directives sur la manière dont il faudra étiqueter les produits<br />

induisent :<br />

a) La mention <strong>des</strong> allergènes majeurs.<br />

Ainsi, jusqu’au 25 novembre 2007 doivent être mentionnées toutes les substances ou les dérivés<br />

de substances appartenant à la liste <strong>des</strong> 12 allergènes majeurs (14 à compter du 23 décembre<br />

2008). Cette déclaration est obligatoire qu’elle que soit la quantité présente dès lors que l’allergène<br />

a été utilisé intentionnellement dans la production d’une denrée alimentaire et qu’il est toujours<br />

présent dans le produit fini même sous forme modifiée. L’inscription doit être facilement lisible,<br />

clairement compréhensible et indélébile. Concernant les fruits à coque, le nom spécifique du<br />

fruit (noix, noisette, amande, etc.) est obligatoire dans la liste <strong>des</strong> ingrédients, et non l’expression<br />

générique « fruits à coque » (E. Bidat et al., De l’importance de lire attentivement les étiquettes avant<br />

de consommer … <strong>des</strong> spaghettis, Revue Française d’Allergologie et d’Immunologie, mars 2006).<br />

<strong>Le</strong>s étiquetages de précaution n’étant pas réglementés, il est à noter qu’il n’y a pas de limite à ce<br />

que le fabricant peut y inscrire.<br />

b) La suppression <strong>des</strong> catégories « Fruits confits » et « Légumes ».<br />

<strong>Le</strong>s fruits confits et les légumes contenus dans un produit alimentaire doivent être étiquetés sous<br />

leur nom spécifique.<br />

c) L’énumération <strong>des</strong> ingrédients dans l’ordre décroissant de leur poids.<br />

d) <strong>Le</strong>s boissons alcoolisées.<br />

La présence <strong>des</strong> substances citées dans l’annexe III bis doit être obligatoirement mentionnée sur<br />

l’étiquette <strong>des</strong> boissons alcoolisées.<br />

*Etiquetage : le décodeur est indispensable...<br />

La mention <strong>des</strong> ingrédients est obligatoire mais la lecture <strong>des</strong> étiquettes demandent<br />

beaucoup de temps. Il est pourtant primordial de lire l’étiquette de tous les produits même<br />

apparemment dénués de danger.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 21


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

La « règle de trois » pour l’achat <strong>des</strong> denrées alimentaires (Source Ghislaine<br />

Dufourny, « comment choisir les denrées alimentaires quand on est allergique ?,<br />

SPF Santé Publique et CIRIHA, Bruxelles, 2005) :<br />

1) demandez au médecin et/ou<br />

détiéticien(ne), la liste <strong>des</strong> ingrédients qui<br />

renferment la substance à laquelle vous<br />

êtes allergique,<br />

2) même si vous achetez toujours la<br />

même marque de denrées alimentaires<br />

préemballées, lisez avec attention et<br />

plusieurs fois, la liste <strong>des</strong> ingrédients qui<br />

est reprise sur l’étiquette,<br />

3) éliminez toutes les denrées alimentaires<br />

dont l’étiquetage est imprécis … l’analyse<br />

méthodique de chaque ingrédient est<br />

essentielle.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 22<br />

Si dans la liste d’ingrédients l’allergène est<br />

présent, le risque allergique est certain et le<br />

produit ne peut pas être consommé.<br />

Si dans la liste d’ingrédient la dénomination<br />

« huile végétale » est présente, sans aucune<br />

précision sur la nature de l’huile (olive,<br />

tournesol, arachide, colza, sésame, soja, etc.)<br />

alors le risque allergique est possible et le<br />

produit ne peut pas être consommé<br />

Si dans les listes d’ingrédients est présent un<br />

ingrédient composé dont la composition n’est<br />

pas détaillé, le risque allergique est possible<br />

et le produit ne peut pas être consommé.<br />

<strong>Le</strong>s termes génériques :<br />

Martine a appris, en faisant son marché, à être vigilante face à certains termes vagues,<br />

pouvant englober différents produits.<br />

Par exemple, elle avait repéré <strong>des</strong> biscuits dont la liste d’ingrédients pouvait a priori<br />

laisser penser qu’ils ne comprenaient pas de soja... La liste était la suivante :<br />

« farine de froment, sucre, graisse végétale, levure, lactosérum en poudre, sel, émulsifiant (lécithine),<br />

farine de blé malté, agent de traitement de la farine (aci<strong>des</strong> ascorbiques). »<br />

<strong>Le</strong> terme « soja » n’apparaît pas, mais la graisse végétale et l’émulsifiant (lécithine) peuvent contenir<br />

du soja… Ce cas de soja « masqué » n’est plus autorisé par cette réglementation.<br />

Tableau 5 : Exemple de termes génériques<br />

ALLERGIES / INTOLÉRANCES IDENTIFICATION GÉNÉRIQUE<br />

A l’arachide, au soja, au sésame … Huile végétale, graisse végétale<br />

Au blé, au gluten, au sésame … Chapelure<br />

A un ou <strong>des</strong> légume(s) Légumes<br />

A un ou <strong>des</strong> fruit(s) Fruits confits<br />

Aux sulfites Vin, bière<br />

A un arôme ou à son support Arômes<br />

Au lactose Sucres<br />

A une ou <strong>des</strong> épice(s) Epices ou mélanges d’épices<br />

A une ou <strong>des</strong> plante(s) aromatique(s)<br />

Plantes aromatiques<br />

ou mélange de plantes aromatiques<br />

Au maïs Amidon<br />

A un additif E .....<br />

Source : Ghislaine Dufourny, Comment choisir les denrées alimentaires quand on est<br />

allergique ?, SPF Santé Publique et CIRIHA, Bruxelles, 2005<br />

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II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

* L’achat de produits de substitution.<br />

Martine, lasse de lire les étiquettes, s’oriente souvent vers <strong>des</strong> produits dont elle est<br />

sûre qu’ils ne contiendront pas d’allergène auquel elle et ses enfants réagissent. Ces produits se<br />

substituent à ceux qu’elle ne doit pas manger.<br />

Tableau 6 : Exemple de régime d’éviction stricte de l’arachide<br />

Pains<br />

Céréales et<br />

Dérivés<br />

Laits et<br />

Produits<br />

laitiers<br />

Vian<strong>des</strong>,<br />

Poissons,<br />

Œufs et<br />

Charcuterie<br />

Légumes<br />

verts<br />

Pommes<br />

de terre et<br />

légumes<br />

secs<br />

Fruits<br />

Matières<br />

grasses<br />

Sucre<br />

et produits<br />

Divers<br />

ALIMENTS<br />

AUTORISÉS<br />

Pain blanc<br />

Pain complet<br />

Farine<br />

Maïzena<br />

Tapioca<br />

Riz<br />

Pâtes<br />

Semoule<br />

Lait écrémé, demiécrémé,<br />

entier pour<br />

nourrisson, aromatisé<br />

Fromages<br />

Fromages frais<br />

Toutes les vian<strong>des</strong><br />

et poissons frais,<br />

surgelés non cuisinés<br />

Œufs non cuisinés<br />

Tous les légumes verts<br />

frais ou surgelés, non<br />

cuisinés, en conserve<br />

ou naturel<br />

Pommes de terre<br />

fraîches<br />

Légumes secs non<br />

cuisinés<br />

Fruits frais, nature,<br />

surgelés, en compote,<br />

au sirop<br />

Beurre, Crème fraîche,<br />

Graisse d’oie, Lard<br />

Huile de tournesol,<br />

de pépins de raisins, de<br />

colza, d’olive, de palme<br />

Sucre roux, sucre blanc,<br />

confitures, gelées, miel,<br />

boissons sucrées<br />

Vinaigre, aromates,<br />

fines herbes, épices,<br />

moutarde<br />

ALIMENTS INTERDITS POUVANT<br />

CONTENIR DE L’ARACHIDE ET/OU<br />

DE L’HUILE D’ARACHIDE<br />

Céréales pour petit déjeuner<br />

Viennoiseries (produits industriels)<br />

Biscuiterie, Pâtisserie<br />

Pâte à tarte du commerce<br />

Biscuits apéritifs, Biscottes<br />

Pains grillés, Pains de mie<br />

Pains fantaisie, Blinis, Crêpes<br />

Tous les plats cuisinés du commerce :<br />

raviolis, cannelloni, lasagnes<br />

Eviter les pains et viennoiseries<br />

pouvant contenir du lupin<br />

Crème <strong>des</strong>sert parfum praliné<br />

Laitage aux céréales<br />

Desserts lactés contenant <strong>des</strong> graisses<br />

végétales<br />

Tous les plats cuisinés et entrées du<br />

commerce, vian<strong>des</strong> et poissons panés<br />

Plats cuisinés du commerce<br />

Sauces du commerce : bolognaise,<br />

tomate …<br />

Chips, Pommes de terre frite, à rissoler<br />

Pommes noisettes, dauphine<br />

et toute préparation du commerce<br />

sans précision de l’huile utilisée<br />

Légumes secs cuisinés<br />

Pizzas, Quiches du commerce<br />

Raisins secs<br />

Beurre de cacahuète<br />

Huile d’arachide<br />

et mélange d’huile sans précision<br />

Mayonnaise, Vinaigrettes<br />

Sauces salade, sauce du commerce<br />

Chocolat au lait, aux fruits secs,<br />

fourré, noir<br />

Produits de la confiserie, Nougats<br />

Crèmes glacées, eskimos…<br />

Pâtisseries<br />

Tarte avec frangipane, galettes <strong>des</strong> rois,<br />

pralins<br />

Barre de céréales, chocolatées<br />

Pâtes à tartiner, Préparation en poudre<br />

pour mousse au chocolat<br />

Potages déshydratés, bouillons de<br />

cubes, olive à la grecque, petits pots<br />

pour bébés<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

ALIMENTS POUVANT CONTE-<br />

NIR DES OLÉAGINEUX (FRUITS<br />

SECS)<br />

Pain avec fruits secs<br />

Céréales pour petit déjeuner avec<br />

fruits secs<br />

Produits industriels de la biscuiterie<br />

et la pâtisserie avec céréales et<br />

fruits secs<br />

Lait d’aman<strong>des</strong><br />

Fromages aux noix<br />

Crème <strong>des</strong>sert parfum praliné<br />

Laitage aux céréales<br />

Certains saucissons (salami)<br />

Saucisse<br />

Pâtés fantaisie<br />

Sala<strong>des</strong> composées<br />

avec fruits secs<br />

Aman<strong>des</strong>, noisettes, pistache, noix,<br />

noix de cajou, noix du Brésil...<br />

Huile de noix et de noisette<br />

Pâte d’amande<br />

Poudre de noisette, d’amande, de<br />

fruits secs<br />

Nougats<br />

Pralins et confiseries aux pralinés<br />

Chocolat aux fruits secs,<br />

aux noisettes, aux aman<strong>des</strong> …<br />

Tarte à la frangipane<br />

Décors de gâteaux, de glace<br />

avec poudre de fruits secs<br />

Source : Laurence Mambré, <strong>Le</strong>s Allergies Alimentaires, rapport de stage,<br />

<strong>CHU</strong> <strong>Montpellier</strong> – service allergologie, 2003<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 23


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

Pour se fournir, elle aime souvent aller aux rayons « bio » qui lui semblent souvent présenter<br />

<strong>des</strong> produits adaptés pour lui permettre de conserver un régime alimentaire sain. Mais attention,<br />

vigilance et rigueur au niveau de la lecture <strong>des</strong> étiquettes doivent perdurer.<br />

2 - Cuisiner, manger et se faire plaisir quand on est allergique…<br />

C’est possible !!<br />

Etre allergique à un ou plusieurs aliments allergènes n’empêche pas de satisfaire sa gourmandise<br />

et d’avoir <strong>des</strong> amis non allergiques !<br />

Manger à sa faim, en société et surtout avec plaisir, <strong>des</strong> menus goûteux et équilibrés c’est<br />

possible.<br />

* Au restaurant :<br />

Lorsque Yannick et Martine décident de se rendre au restaurant, la soirée peut être très vite gâchée<br />

si l’un <strong>des</strong> membres est victime d’une réaction allergique plus ou moins grave. Or, très peu de<br />

restaurateurs détaillent le contenu de leurs plats. C’est pourquoi, en cas de doute, Yannick et<br />

Martine se renseignent sur la composition <strong>des</strong> plats et surtout, n’hésitent pas à inciter le personnel<br />

du restaurant à se renseigner auprès du Chef.<br />

Exemple : une pizza au saumon ou <strong>des</strong> moules farcies peuvent contenir <strong>des</strong> crevettes. De même,<br />

<strong>des</strong> pâtes aux lardons peuvent être agrémentées de crème fraîche.<br />

Si après toutes ces précautions, Martine et Yannick identifient à l’œil nu un allergène indésirable,<br />

alors, ils refuseront ce plat. D’une manière générale, les restaurateurs ne voient aucun inconvénient<br />

à changer le plat et en conseiller un autre sans risque.<br />

Toutefois pour certains allergènes, le fait de manger au restaurant peut présenter un risque trop<br />

élevé. Car, lorsqu’il s’agit de conservateurs ou d’éléments présents dans un très grand nombre<br />

d’aliments, il est conseillé d’éviter certains menus.<br />

* Chez <strong>des</strong> amis :<br />

Invités chez leurs amis, Yannick et Martine les informent systématiquement <strong>des</strong> éventuelles <strong>allergies</strong><br />

avant le jour du repas. Ceci permet d’éviter le menu « système D » (steak haché, pâtes au beurre)<br />

ou encore de regarder les autres manger. Ainsi, ils précisent à leur entourage la liste <strong>des</strong> aliments,<br />

préparés ou non, proscrits et même peuvent leur apprendre à décrypter une étiquette. En effet, plus<br />

leurs amis seront sensibilisés, moins la possibilité de manger un plat à risque sera élevé.<br />

Cependant, en cas d’<strong>allergies</strong> multiples, la personne allergique préfèrera, par précaution, apporter<br />

un plat cuisiné par ses soins.<br />

Exemple : pour un enfant allergique à l’œuf invité à un anniversaire, il est possible de lui préparer<br />

une pâtisserie sans œuf qu’il pourra déguster tandis que ses camara<strong>des</strong> mangeront un gâteau<br />

ordinaire.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 24<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

* A la maison :<br />

L’objectif de Yannick et Martine est alors de préserver la convivialité <strong>des</strong> repas. Pour ce faire,<br />

quelques précautions d’hygiène s’imposent :<br />

éviter tout contact entre les aliments allergènes et les aliments <strong>des</strong>tinés à la personne<br />

allergique. Ainsi, la conservation <strong>des</strong> aliments, au réfrigérateur comme au congélateur,<br />

doit être faite séparément ;<br />

utiliser <strong>des</strong> ustensiles de cuisine en inox, en porcelaine ou en verre. En effet, sur les<br />

ustensiles en bois ou en plastique, peuvent subsister <strong>des</strong> traces d’aliments, même après<br />

lavage. C’est le cas de la spatule ou de la planche à découper ;<br />

cuisiner les plats selon un ordre choisi :<br />

Exemple 1 : dans la famille de Martine, où Léa est allergique à l’œuf, la cuisson de ses plats peut<br />

être réalisée systématiquement avant celle <strong>des</strong> autres aliments.<br />

Exemple 2 : si Martine prépare une paella, elle ajoutera les crevettes après avoir réservé la portion<br />

<strong>des</strong>tinée à Eric.<br />

Utiliser <strong>des</strong> ustensiles propres et correctement lavés avant de manipuler les aliments<br />

<strong>des</strong>tinés à l’allergique.<br />

GÂTEAU AU CHOCOLAT SANS ŒUFS ET SANS LAIT ET SOJA.<br />

(Allergique et Gourmand, Fondation pour la Prévention <strong>des</strong> Allergies (Belgique) et l’AFPRAL.<br />

Edité chez AFPRAL.)<br />

Ingrédients :<br />

200g de farine, 100g de chocolat noir sans lait, 60g de margarine, 100g de sucre, 180 ml d’eau,<br />

1/2 sachet de levure chimique.<br />

Préparation :<br />

Mettre la farine dans un saladier avec le sucre et la levure.<br />

Faire fondre le chocolat et la margarine en ajoutant de l’eau au dernier moment. Mélanger le<br />

tout pour en faire une pâte lisse. Verser la préparation dans un moule ou plusieurs petits moules.<br />

Laisser cuire de 10 à 15 minutes à four chaud (200°).<br />

B - À L’ECOLE, A LA GARDERIE, AU COLLEGE, AU LYCEE...<br />

La fille de Clarisse et Auguste, Charlotte, a trois ans. A la prochaine rentrée ses parents comptent<br />

bien lui faire goûter les joies de l’école le matin et de la garderie l’après-midi. Un problème les<br />

tracasse à ce sujet : Charlotte est allergique à certains aliments. Et pour être en sécurité, elle devra<br />

bénéficier d’un déjeuner et d’un gouter adaptés.<br />

Mais cela est-il possible ? La loi le prévoit-elle ? Si Charlotte a une crise d’allergie, le personnel de<br />

l’école et de la garderie sauront-ils quoi faire ? Peut-on avoir confiance ?<br />

Autant de questions que se posent Clarisse et Auguste et bien d’autres parents encore. Depuis une<br />

dizaine d’année les administrations ont mis en place une démarche spécifique dont l’application est<br />

maintenant quasi générale.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 25


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

1 - La solution idéale : le Projet d’Accueil Individualisé (P.A.I.)<br />

Clarisse a eu connaissance, par le docteur Georges, qu’une procédure d’accueil adapté aux enfants<br />

allergiques doit être organisée.<br />

a. <strong>Le</strong> PAI … Qu’est-ce que c’est ? A quoi ça sert ?<br />

<strong>Le</strong> PAI est un document de concertation permettant de déterminer les aménagements à mettre en<br />

place dans les lieux d’accueil :<br />

* scolaires : établissements publics locaux d’enseignement relevant du ministère chargé de<br />

l’éducation nationale et du ministère chargé de l’agriculture, établissements privés sous contrat,<br />

* et périscolaires : établissement d’accueil de la petite enfance (crèche, halte-garderie, jardin<br />

d’enfants) et de centre de vacances et de loisirs.<br />

<strong>Le</strong> but du PAI est de permettre aux enfants et adolescents concernés de suivre leur scolarité ou<br />

d’être accueillis en collectivité tout en bénéficiant de leur traitement, de leur régime alimentaire,<br />

d’assurer leur sécurité et de compenser les inconvénients liés à leur état de santé. Il s’agit d’enfants<br />

ou d’adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur de longues pério<strong>des</strong> (à l’exclusion <strong>des</strong><br />

maladies aiguës), d’allergie ou d’intolérance alimentaires, pour lesquels <strong>des</strong> mesures particulières<br />

doivent être prises dans les collectivités qui les accueillent. En bénéficient par exemple <strong>des</strong> enfants<br />

atteints d’un handicap auditif, d’un handicap moteur ou encore porteurs d’une allergie alimentaire<br />

comme dans le cas de Charlotte.<br />

Fondé sur la circulaire interministérielle n° 2003-135 du 08-09-2003 (encart n°34 du 18 septembre<br />

2003 au BO de l’Education Nationale) le PAI est aujourd’hui simplement une mesure d’organisation<br />

de service : ses dispositions seront prochainement intégrées à la réglementation par la publication<br />

d’un Arrêté interministériel.<br />

Charlotte pourra aller à l’école et à la garderie et s’y alimenter avec <strong>des</strong> plats adaptés à son allergie,<br />

suivant le régime d’éviction prescrit par le docteur Georges.<br />

Quand un PAI est mis en place, il est rare qu’une réaction allergique se manifeste. Mais dans le<br />

cadre contraire, Charlotte devra être prise en charge par le personnel encadrant, qui grâce au PAI,<br />

connaîtra la procédure à suivre et le traitement à administrer.<br />

* Manger à la cantine.<br />

<strong>Le</strong> PAI indiquera précisément les éléments allergènes chez Charlotte et le régime d’éviction à suivre. En<br />

effet, le but dans le cas de l’enfant allergique alimentaire est d’éviter toute exposition aux allergènes que<br />

le risque soit vital ou non.<br />

Pour que Charlotte puisse manger avec ses camara<strong>des</strong>, 2 solutions vont se présenter :<br />

Charlotte peut bénéficier d’une adaptation du repas de la collectivité la substitution au cas par<br />

cas de certains plats ou de certaines denrées peuvent être effectué par le fournisseur de repas de<br />

l’établissement ou par la famille (les sociétés de fournitures de repas collectifs prévoient de plus en<br />

plus ce cas de figure).<br />

Charlotte consomme un repas spécifique : celui-ci peut être préparé par ses parents, c’est le « panier<br />

repas » qui sera déposé dans une boite à cet effet (fournie par la famille ou la mairie) ou bien, il<br />

peut être préparé par la collectivité ou encore fourni à la collectivité ou à la famille par un prestataire<br />

spécialisé. Cette prestation particulière permet généralement de répondre’ à <strong>des</strong> situations particulières<br />

comme les séjours en classe verte.<br />

<strong>Le</strong> rôle <strong>des</strong> parents : éduquer l’enfant à vivre sa différence.<br />

<strong>Le</strong>s parents restent responsables de leur enfant. Clarisse et Auguste devront apprendre à Charlotte<br />

à connaître et à gérer elle-même son risque allergique, notamment quand elle prend ses repas avec<br />

d’autres enfants. Ils devront également l’inciter à parler autour d’elle de son allergie et à l’expliquer,<br />

afin d’éviter un repli sur elle-même et une rupture avec ses petits camara<strong>des</strong>.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 26<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

* Etre soigné en cas d’urgence allergique.<br />

Si malgré toutes les précautions prises dans le cadre du PAI, Charlotte était victime d’une réaction<br />

allergique, son professeur d’école ou son surveillant en halte-garderie sera au courant <strong>des</strong> gestes à<br />

accomplir. Il suivra le protocole de soins d’urgence établi par le médecin scolaire ou de la collectivité<br />

en concertation avec le docteur Georges. Ce protocole indique si la prise de médicaments nécessite<br />

ou non un auxiliaire médical ou un médecin.<br />

<strong>Le</strong> PAI implique :<br />

Un protocole d’intervention décrivant les signes d’appel, les symptômes, les mesures à prendre,<br />

le médecin à joindre, les éléments d’information à fournir aux services d’urgence.<br />

La présence d’une trousse d’urgence comprenant anti-histaminique, corticoïde, adrénaline<br />

(Anapen ou Anahelp).<br />

La formation aux premiers secours du personnel encadrant l’enfant (Attestation de Formation aux<br />

Premiers Secours, AFPS et Sauvetage et Secourisme du Travail, STT).<br />

Une ligne téléphonique permettant d’appeler le SAMU : le 15 ou le 112 (sur mobile). <strong>Le</strong> SAMU<br />

est compétent pour organiser les soins à distance.<br />

<strong>Le</strong>s mesures à prévoir dans le PAI ne sont pas uniformes, elles doivent être adaptées aux besoins<br />

de l’enfant, au lieu et à la collectivité. Il est cependant recommandé :<br />

- que la trousse d’urgence de l’enfant soit bien identifiée, rangée dans un placard<br />

accessible en cas d’urgence et qu’elle contienne une copie du protocole d’urgence<br />

avec : la photo de l’enfant, le numéro d’urgence à contacter (SAMU…), le numéro<br />

<strong>des</strong> parents, la procédure à suivre en fonction <strong>des</strong> symptômes, les médicaments et<br />

appareils à utiliser. <strong>Le</strong> tout, dans un langage simple, écrit par le médecin scolaire,<br />

- qu’une personne permanente assure le suivi <strong>des</strong> enfants allergiques alimentaires à la<br />

cantine,<br />

- <strong>des</strong> modèles de PAI sont disponibles sur les sites internet (voir notre liste de site).<br />

b. Comment le mettre en place ? Concertation, dialogue et … négociation.<br />

Si Clarisse et Auguste veulent mettre en place un PAI pour leur fille Charlotte, ils devront, de leur<br />

initiative,<br />

contacter le directeur de l’établissement (école, garderie…) et lui communiquer la prescription<br />

du docteur Georges,<br />

solliciter un rendez-vous avec le médecin de l’Education Nationale, si l’enfant a plus de 5 ans, ou<br />

le médecin de la protection Maternelle Infantile (PMI) dépendant du conseil général, si l’enfant<br />

a moins de 5 ans.<br />

C’est le médecin scolaire qui coordonne le PAI et le chef d’établissement qui en est responsable.<br />

Comme il s’agit de la première année de scolarisation pour Charlotte, ses parents devront penser à<br />

effectuer toutes les démarches assez tôt avant la rentrée, pour que tout soit effectif le premier jour<br />

de classe (au moins six mois avant).<br />

* A chacun son rôle :<br />

Chaque protagoniste s’implique dans son rôle propre et le PAI est mis en place rapidement.<br />

A partir <strong>des</strong> besoins thérapeutiques précisés par le docteur Georges, un PAI pourra être établi<br />

par le médecin scolaire et le chef d’établissement, en concertation avec les parents et le personnel<br />

encadrant Charlotte.<br />

Chaque acteur du PAI a un rôle :<br />

<strong>Le</strong> médecin scolaire :<br />

- soutient les parents dans leurs démarches, auprès <strong>des</strong> chefs d’établissement et de la<br />

Mairie (responsable de la cantine dans le cas <strong>des</strong> écoles élémentaires publiques),<br />

- établit le projet de PAI, souvent en collaboration étroite avec l’allergologue,<br />

- forme le personnel scolaire et périscolaire à l’application du PAI et à l’administration <strong>des</strong><br />

médicaments.<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 27


II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE<br />

La Mairie ou la collectivité :<br />

- accepte que son personnel encadre Charlotte à la cantine,<br />

- s’investit dans les démarches à suivre,<br />

- et au mieux affecte une personne permanente qui suivra Charlotte lors de la prise<br />

d’aliments.<br />

L’école, le collège ou le lycées (s’il s’agit d’un enfant plus âgé que Charlotte), la garderie, etc :<br />

le chef d’établissement, les professeurs, le personnel encadrant s’impliquent et sont formés et<br />

informés.<br />

Il est recommandé de rencontrer le professeur <strong>des</strong> écoles, le conseiller principal d’éducation, les<br />

personnes encadrant l’enfant à la cantine. En effet, privilégier le contact avec ces personnes permet<br />

d’établir un lien de confiance.<br />

Clarisse et Auguste pourront rassurer ces personnes en répondant à leurs interrogations ; ils devront<br />

veiller à assurer le renouvellement <strong>des</strong> médicaments, et éventuellement fournir les goûters selon<br />

ce qui est prévu dans le PAI.<br />

* <strong>Le</strong>s situations de blocage :<br />

Des familles se sont heurtées à <strong>des</strong> réticences, voire <strong>des</strong> refus (du médecin scolaire, de la mairie, du<br />

chef d’établissement ou du personnel encadrant).<br />

<strong>Le</strong> blocage les plus fréquents semblent provenir de la mairie et du chef d’établissement.<br />

- <strong>Le</strong> Maire et l’école peuvent refuser un enfant s’ils démontrent qu’ils ne sont pas en<br />

mesure d’assurer cet accueil dans <strong>des</strong> conditions de sécurité suffisantes.<br />

- Cependant les réticences et refus objectés aux parents résultent souvent de la crainte<br />

qu’un accident (consommation accidentelle, réaction allergique) ne puisse engager <strong>des</strong><br />

responsabilités civiles ou pénales. Or le PAI est la seule voie permettant de prévenir ces<br />

situations et de couvrir au mieux les responsabilités de chacun. A ce jour, les PAI, qui<br />

existent depuis 1993, n’ont pas donné lieu à <strong>des</strong> contentieux juridiques.<br />

<strong>Le</strong>s recours contre le refus de PAI : face à un refus de mise en place de PAI, les parents ont la<br />

possibilité d’exercer :<br />

- un recours contentieux devant le Tribunal Administratif pour les décisions du Maire,<br />

- ou hiérarchique : auprès de l’inspecteur de l’éducation nationale pour les décisions <strong>des</strong><br />

écoles / auprès de l’inspecteur d’académie pour les décisions <strong>des</strong> collèges / auprès du<br />

médecin de l’éducation nationale pour les décisions du médecin scolaire,<br />

- enfin, certains parents ont réussi à faire appel à <strong>des</strong> médiations : médiateur de<br />

l’Education Nationale, médiateur de la République.<br />

La stratégie gagnante est bien sûr de conduire les échanges pour aboutir à un accord amiable.<br />

Lorsque le refus <strong>des</strong> autorités compétentes n’est parfois pas matérialisée par un écrit les recours<br />

sont moins aisés...<br />

La question de la responsabilité… Pendant les temps « scolaires »,<br />

L’accueil de l’enfant est sous la responsabilité <strong>des</strong> employés de l’état, c’est-à-dire <strong>des</strong> enseignants<br />

(dans les établissements publics et privés sous contrat).<br />

Si Charlotte subit une réaction allergique pendant la classe, son professeur, sera responsable de sa<br />

prise en charge : il va suivre le protocole établit dans le cadre du PAI.<br />

Il faut préciser que l’État se substitue à la responsabilité du personnel de l’éducation nationale dans<br />

l’exercice de ses fonctions.<br />

<strong>Le</strong>s cas de procès en responsabilité sont rares voire inexistants dans le cadre du PAI. C’est bien,<br />

l’indication que celui-ci fonctionne correctement.<br />

Pendant les temps « périscolaires »,<br />

- dans les collèges et les lycées, l’accueil de l’enfant est sous la responsabilité du chef d’établissement,<br />

employé de l’État (dans les établissements publics et privés sous contrat). L’ État se substitue donc<br />

à lui en cas de responsabilité engagée. Cependant, depuis le 1er janvier 2007, les services de<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 28<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


estauration scolaire <strong>des</strong> établissements publics secondaires sont organisés par les départements<br />

et régions, collectivités territoriales qui sont donc responsables,<br />

- en restauration scolaire primaire et maternelle, l’enfant, par exemple Charlotte, est sous la<br />

responsabilité du maire de la commune.<br />

<strong>Le</strong>s employés municipaux sont protégés par la loi du 13 juillet 1983 (article 11) s’il n’y a pas de faute<br />

personnelle, détachable de leur service. C’est la responsabilité du maire qui est en jeu mais celle-ci<br />

est rarement mise en cause, signe que le PAI garantit le bon déroulement de la prise ne charge de<br />

l’enfant allergique.<br />

Autant d’arguments à avancer par les parents qui se heurtent à <strong>des</strong> réticences provenant d’un<br />

manque de connaissance quant au régime de responsabilités <strong>des</strong> maires et enseignants.<br />

* La recette pour aboutir à un P.A.I. :<br />

<strong>Le</strong>s témoignages recueillis par l’AFPRAL pour son supplément à le revue Oasis Allergies n°54 de<br />

mars 2003 montraient que la mise en place d’un PAI dépendait beaucoup de la volonté <strong>des</strong> parents<br />

qui ont parfois trouvé <strong>des</strong> interlocuteurs non informés ou réticents et même <strong>des</strong> propositions de<br />

clauses non conformes, telles que <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de décharge de responsabilité, etc.<br />

<strong>Le</strong> dialogue et la concertation entre les différents acteurs de la mise n place du PAI sont primordiaux :<br />

chef d’établissement, médecin scolaire, maire.<br />

Aujourd’hui le tableau n’est pas aussi sombre qu’il pouvait paraître., la mise en place <strong>des</strong> PAI dans le<br />

cadre d’une allergie alimentaire est de plus en plus fréquente et les interlocuteurs de bonne volonté<br />

et impliqués dans leur fonction existent bien évidemment !<br />

2 - Une solution encore trop souvent fréquente : le système D.<br />

Si le plan A a échoué, c’est-à-dire que Clarisse et Auguste se sont vus objecter un refus de mise en<br />

place de PAI, Charlotte ne pourra pas aller à l’école, ni à la garderie dans <strong>des</strong> conditions assurant<br />

sa sécurité. Faute d’obtenir l’organisation de l’accueil de leur enfant dans le cadre d’un PAI, <strong>des</strong><br />

familles se débrouillent en adoptant <strong>des</strong> conduites qui ne sont ni toujours possibles, ni toujours<br />

recommandables.<br />

<strong>Le</strong> plan B :<br />

a. Assurer soi-même l’accueil de l’enfant à midi et son déjeuner.<br />

Face au refus de l’institution, il n’y a pas d’autre choix que de prendre son enfant à midi ou de<br />

le faire accueillir par une famille compétente et disponible. Certaines familles rémunèrent une<br />

personne pour faire déjeuner leur enfant ; chez d’autres, l’un <strong>des</strong> parents a renoncé à son emploi<br />

en bénéficiant parfois d’un congé parental, voire d’une Allocation de présence parentale. Quoi qu’il<br />

en soit, ces choix représentent un sacrifice qui n’est financièrement pas envisageable par tous les<br />

parents.<br />

b. Passer l’allergie sous silence n’est en aucun cas une solution.<br />

Par crainte du refus, certains parents ne demandent même pas l’établissement d’un PAI et laissent<br />

leur enfant manger à la cantine, taisant son allergie auprès du chef d’établissement.<br />

Cette décision peut avoir <strong>des</strong> conséquences dramatiques pour l’enfant, notamment si le risque de<br />

réaction allergique est le choc anaphylactique ou l’œdème de Quincke : l’enfant peut perdre la vie.<br />

Par ailleurs, même si le risque de réaction allergique n’est pas vital, l’exposition aux allergènes doit<br />

au maximum évitée pour ne pas aggraver la situation.<br />

c. Changer d’école, …<br />

Enfin, d’autres parents ont changé leur enfant d’école, ayant rencontré <strong>des</strong> établissements plus<br />

ouverts aux difficultés par les familles et plus aptes à gérer la différence de l’enfant en collectivité.<br />

Il n’existe malheureusement pas de solution automatique, ni systématique.<br />

Ce qui est constant en revanche, c’est l’énergie dépensée par les parents pour permettre à<br />

leur(s) enfant(s) d’avoir une vie scolaire et périscolaire aussi normale que les enfants non allergiques.<br />

L’arrivée d’une allergie entraîne beaucoup d’efforts d’adaptation. Mais <strong>des</strong> personnes sont déjà<br />

passées par là et peuvent vous conseiller, vous soutenir, vous orienter... n’hésitez pas à contacter les<br />

associations déjà présentes sur le terrain <strong>des</strong> <strong>allergies</strong> alimentaires (cf. nos adresses utiles ci-après).<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 29


L E S P A G E S P R A T I Q U E S<br />

- OÙ SE FOURNIR ?<br />

- DES RECETTES PRATIQUES<br />

- A QUI EN PARLER ?<br />

OÙ SE FOURNIR ?<br />

NATAMA<br />

Clarélia - 9 Parc Club du Millénaire<br />

1025 Avenue Henri Becquerel<br />

34000 MONTPELLIER<br />

Tél. : 0820 402 502<br />

www.natama.fr<br />

Mail : natama.info@clarelia.com<br />

Fabrique <strong>des</strong> plats et plateaux repas pour les<br />

personnes allergiques et les enfants en particulier.<br />

PARALLERG<br />

2 rue Bonnefoi - BP 93170<br />

69406 LYON Cedex 03<br />

N° indigo : 0820 20 1354 (0,075 €/min)<br />

Fax : 04 72 61 17 10<br />

www.parallerg.com<br />

Mail : contact@parallerg.com<br />

Société spécialisée dans le domaine de la prévention<br />

<strong>des</strong> <strong>allergies</strong> avec une boutique en ligne constituée<br />

de plus de 600 références. 3 gammes de produits :<br />

l’alimentaire, le respiratoire et le cosmétique.<br />

NO ALL<br />

Zac intercommunale St. Georges - 57590 DELME<br />

Tél. : 03 87 05 36 10<br />

www.noall.fr<br />

Mail : contact@noall.fr<br />

Fabrique <strong>des</strong> plats cuisinés pour les personnes<br />

allergiques.<br />

ALLERGOORA<br />

48 rue <strong>des</strong> Moulins - 59148 FLINES LEZ RACHES<br />

Tél. : 03 27 80 66 85<br />

www.allergoora.fr<br />

Mail : info.allergoora@wanadoo.fr<br />

Vente en ligne de produits alimentaires sans gluten,<br />

sans lait, sans œufs, sans soja, sans arachide, etc.<br />

RIZEN<br />

61 Rue Etienne d’Orves - 94370 SUCY EN BRIE<br />

Tél. : 01 45 90 33 01 / Fax : 01 48 86 13 37<br />

www.sansglutensanscaseine.com<br />

Vente de produits en ligne sans gluten et sans caséine.<br />

SANS GLUTEN SANS CASEINE SHOP<br />

Quartier Bon Rencontre<br />

26270 LORIOL SUR DROME<br />

Tél.: 08 71 29 30 96 / Fax : 04 75 61 81 85<br />

www.sansglutensanscaseineshop.net<br />

Vente de produits en ligne sans gluten et sans caséine.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 30<br />

- POUR ALLER PLUS LOIN AVEC INTERNET<br />

- BIBLIOGRAPHIE<br />

- GLOSSAIRE<br />

DES RECETTES PRATIQUES<br />

<strong>Le</strong>s <strong>allergies</strong> alimentaires de l’enfant :<br />

106 recettes faciles à préparer.<br />

Fabienne RANCE, Sylvianne BERMOND,<br />

Sylvie SOLIVERES-LEBON<br />

Editeur Milan, 2003<br />

Allergique et Gourmand<br />

De Prévention <strong>des</strong> Allergies A.S.B.L. à Bruxelles et<br />

AFPRAL - Disponible chez AFPRAL<br />

Un livre de 413 recettes pour vivre sans œufs, lait,<br />

blé, soja, arachide...<br />

Recettes gourman<strong>des</strong> pour personnes<br />

sensibles : sans gluten, sans oeufs,<br />

sans lait de vache<br />

De Pasquier, Eva-Claire - Edité chez Trédaniel<br />

60 recettes sucrées pour allergiques gourmands<br />

De AllergoFrance<br />

A QUI EN PARLER ?<br />

1) médecin traitant,<br />

2) allergologue,<br />

3) associations (liste non exhaustive) :<br />

AFPRAL (Association Française<br />

Pour La Prévention <strong>des</strong> Allergies)<br />

Technocentre - Bureau 102<br />

26 quai Carnot - 92212 SAINT-CLOUD Cedex<br />

Tél. (répondeur) : 01 49 11 38 88 (permanence le<br />

mardi, jeudi et vendredi de 10h à 14h)<br />

Tél. (secrétariat) : 01 57 67 27 02<br />

Fax : 01 49 11 38 87<br />

www.prevention-<strong>allergies</strong>.asso.fr<br />

Mail : afpral@prevention-<strong>allergies</strong>.asso.fr<br />

ASTHME ET ALLERGIES<br />

3, rue de l’Amiral Hamelin - 75116 PARIS<br />

Numéro Vert : 0800 19 20 21<br />

Tél. : 01 47 55 03 56 / Fax : 01 44 05 41 06<br />

PRÉVENTION DES ALLERGIES A.S.B.L.<br />

Rue de la concorde, 56<br />

1050 Bruxelles (Belgique)<br />

Tél. : 00 32 (0)2 511 67 61<br />

www.oasis-<strong>allergies</strong>.org<br />

Mail : fpa@oasis-<strong>allergies</strong>.org<br />

SFAIC (Société Française d’Allergologie et<br />

d’Immunologie Clinique)<br />

www.sfaic.com


L E S P A G E S P R A T I Q U E S<br />

POUR ALLER PLUS LOIN<br />

AVEC INTERNET<br />

www.cicbaa.org<br />

Site du Cercle d’Investigations Cliniques<br />

et Biologiques en Allergologie Alimentaire.<br />

www.allergique.org<br />

Actualités <strong>des</strong> <strong>allergies</strong>, le quotidien <strong>des</strong><br />

allergiques.<br />

www.allergienet.com<br />

Informations pratiques sur l’asthme et les <strong>allergies</strong><br />

(respiratoires, alimentaires et cutanées). Site créé<br />

par les Drs Claire et Etienne Bidat.<br />

www.allergique.org et www.web<strong>allergies</strong>.com<br />

Sites réalisés à l’initiative du Dr Philippe AURIOL<br />

en collaboration avec <strong>des</strong> médecins allergologues<br />

et <strong>des</strong> associations de médecins et de mala<strong>des</strong>.<br />

www.aqaa.qc.ca<br />

Site québécois très complet sur l’allergie alimentaire<br />

en français.<br />

www.dejouerles<strong>allergies</strong>.com<br />

Site québécois francophone pour les allergiques et<br />

plus particulièrement les enfants.<br />

www.allerg.qc.ca<br />

Site de l’association <strong>des</strong> Allergologues et<br />

Immunologues du Québec.<br />

www.afdiag.org<br />

Site de l’Association Française Des Intolérants<br />

Au Gluten.<br />

www.polyallergiques.asso.fr<br />

Site de l’Association Française <strong>des</strong> polyallergiques.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

<strong>Le</strong>s <strong>allergies</strong>, rumeurs et réalités<br />

Pascal DEMOLY, Florence TREBUCHON<br />

MEDI-TEXT Editions 2004-2005<br />

80 pages. ISBN 2915400059<br />

Allergie alimentaire chez l’enfant<br />

Fabienne RANCE, Etienne BIDAT<br />

Médecine & Hygiène ; Médecine & Enfance<br />

Editeurs<br />

Genève, 2000<br />

210 pages. ISBN 2-88049-149-5.<br />

Comment choisir les denrées alimentaires<br />

quand on est allergique ?<br />

Ghislaine DUFOURNY<br />

Service Public Fédéral Santé Publique et CIRIHA<br />

(Centre d’Information et de Recherche sur les<br />

Intolérances et l’Hygiène Alimentaires). Bruxelles,<br />

2005<br />

Guide pratique sur les <strong>allergies</strong><br />

alimentaires à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industriels<br />

de l’agroalimentaire<br />

GIE Eurasanté (Estelle Touvier), Certia Interface,<br />

Pôle <strong>des</strong> Industries Alimentaires<br />

Lille, 2003 Document consultable sur le site<br />

internet suivant : www.eurasante.com<br />

Allergies Alimentaires : état <strong>des</strong> lieux<br />

et propositions d’orientation<br />

AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire <strong>des</strong><br />

Aliments)<br />

Paris, 2002. Document consultable sur le site<br />

internet de l’AFSSA : www.afssa.fr<br />

Allergies alimentaires : enquête auprès <strong>des</strong><br />

industries agroalimentaires françaises<br />

AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire <strong>des</strong><br />

Aliments)<br />

Paris, Octobre 2005 Document consultable sur le<br />

site internet de l’AFSSA : www.afssa.fr<br />

<strong>Le</strong>s <strong>allergies</strong> alimentaires<br />

Laurence Mambré<br />

Rapport de stage, <strong>CHU</strong> <strong>Montpellier</strong> - service<br />

allergologie, 2003.<br />

L’enfant allergique à l’école : <strong>Le</strong> Projet<br />

d’Accueil Individualisé, mode d’emploi pour<br />

les écoles maternelles et élémentaires.<br />

Brochure co-produite par l’AFPRAL et l’Association<br />

française <strong>des</strong> polyallergiques<br />

20 pp. A4 - octobre 2001<br />

Allergies Alimentaires et Restauration<br />

Scolaire<br />

Guide pour l’accueil en restauration collective <strong>des</strong><br />

enfants porteurs d’<strong>allergies</strong> alimentaires. Lignes<br />

directrices validées par l’AFSSA et présentées au<br />

CNA par l’AFPRAL (Association française pour la<br />

prévention <strong>des</strong> <strong>allergies</strong>), l’AFDIAG (Association<br />

Française Des Intolérants Au Gluten) et l’Association<br />

française <strong>des</strong> polyallergiques (publié en janvier<br />

2007, 20pp).<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 31


Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 32<br />

Tableau 7 : <strong>Le</strong>s allergènes d’origine animale<br />

INGRÉDIENTS ALLERGÈNES FRÉQUENCE* MANIFESTATIONS ALLERGIES CROISÉES REMARQUES<br />

Lait de vache<br />

Oeuf<br />

- Ovalbumine,<br />

ovomucoïde,<br />

conalbumine et<br />

lysozyme (blanc<br />

d’œuf)<br />

- lévithines<br />

(jaune d’œuf)<br />

Poisson Protéines musculaires<br />

Crustacés et<br />

mollusques<br />

Tropomyosine<br />

(protéine musculaire)<br />

Enfant : 8%<br />

Enfant : 35%<br />

Adulte : 1,3%<br />

Enfant : 5%<br />

Adulte : 3%<br />

Enfant : 2%<br />

Adulte : 3%<br />

Fièvres, vomissements,<br />

diarrhées, oedèmes<br />

ou démangeaisons<br />

cutanées, choc<br />

anaphylactique<br />

Dermatite atopique,<br />

asthme, eczéma,<br />

urticaire, rhinite, otite,<br />

rhinopharyngite, choc<br />

anaphylactique<br />

Démangeaison,<br />

urticaires, difficultés<br />

respiratoires, réactions<br />

anaphylactiques<br />

(parfois)<br />

Rhinite, troubles<br />

intestinaux, urticaire,<br />

asthme et rarement<br />

choc anaphylactique<br />

Lait de chèvre ou de<br />

brebis<br />

- entre jaune d’œuf et<br />

blanc d’œuf<br />

- entre œuf de poule<br />

et œuf de dinde<br />

- œuf et viande de<br />

volaille<br />

- entre certaines<br />

variétés de poisson<br />

- crustacés<br />

- entre les différentes<br />

espèces de crustacés<br />

- entre mollusques et<br />

crustacés<br />

Chez l’enfant, l’allergie<br />

disparaît généralement<br />

avant l’âge de trois ans<br />

L’allergie apparaît<br />

souvent tôt, durant<br />

les premiers mois ;<br />

<strong>Le</strong>s enfants guérissent<br />

généralement vers<br />

l’âge de 4-5 ans<br />

mais peut cependant<br />

perdurer toute la vie<br />

La cuisson et le<br />

fumage réduiraient<br />

l’allergénicité de ces<br />

protéines<br />

Riches en histamine<br />

Peuvent provoquer <strong>des</strong><br />

fausses <strong>allergies</strong><br />

Fréquence* :<br />

(effectif de la population allergique à l’ingrédient X ÷ effectif de la population totale allergique) x 100<br />

Exemple : parmi les enfants allergiques, 8% le sont au lait de vache (cf. 1ère ligne du tableau)<br />

Source : GIE Eurasanté (Estelle Tournier), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> Industries Alimentaires, Guide pratique sur les<br />

<strong>allergies</strong> à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industriels de l’agroalimentaire, Lille, 2003.


Tableau 8 : <strong>Le</strong>s allergènes d’origine végétale<br />

INGRÉDIENTS ALLERGÈNES FRÉQUENCE* MANIFESTATIONS ALLERGIES CROISÉES REMARQUES<br />

Arachide<br />

Noix<br />

Sésame<br />

Soja<br />

Céréales<br />

(gluten)<br />

Fruits et<br />

légumes<br />

Arachide<br />

Conarachide<br />

Principalement<br />

2 protéines<br />

La glycine,<br />

la sous unité<br />

de la ß-conglycine<br />

- les inhibiteurs<br />

de l’α-amylase<br />

ou de la trypsine<br />

- les protéines de<br />

transfert de lipi<strong>des</strong><br />

Enfant : 25%<br />

Adulte : 4%<br />

Enfant : 3,4%<br />

Adulte : 9,5%<br />

Enfant : 0,6%<br />

Adulte : 4,4%<br />

Enfant : 3,4%<br />

Adulte : 3,5%<br />

Adulte : 14%<br />

Céleri Adulte : 9%<br />

Moutarde Enfant : 6%<br />

Sulfites<br />

Dermatite atopique,<br />

œdème de Quincke,<br />

asthme, choc<br />

anaphylactique,<br />

symptômes digestifs<br />

Symptômes cutanés,<br />

respiratoires, digestifs<br />

Picotement <strong>des</strong> lèvres,<br />

urticaire, asthme, choc<br />

anaphylactique<br />

Dermatite atopique<br />

(chez l’enfant),<br />

asthme, manifestations<br />

digestive, anaphylaxie<br />

Syndrome de <strong>Le</strong>ssof,<br />

urticaire, œdème<br />

oropharyngé, et<br />

plus rarement,<br />

vomissements,<br />

diarrhées, asthme<br />

bronchique, choc<br />

anaphylactique<br />

Dermatite atopique,<br />

urticaire …<br />

- fruits à coques<br />

- légumineuses<br />

- kiwi - banane<br />

- sésame - lupin - latex<br />

Sensibilisation croisée<br />

avec <strong>des</strong> légumineuses<br />

- graine de pavot<br />

- kiwi<br />

- noisette<br />

- seigle<br />

- arachide<br />

- pois<br />

- haricots<br />

- d’autres végétaux<br />

- entre céréales<br />

(relativement rare)<br />

latex<br />

- est responsable de<br />

la plupart <strong>des</strong> cas<br />

mortels d’anaphylaxie<br />

- cette allergie<br />

ne s’améliore pas<br />

avec l’âge<br />

- constitue souvent <strong>des</strong><br />

allergènes masqués<br />

- constitue souvent <strong>des</strong><br />

allergènes masqués<br />

- l’allergie persiste<br />

généralement toute<br />

la vie<br />

<strong>Le</strong>s protéines sont<br />

contenues aussi bien<br />

dans les huiles que<br />

dans les graines<br />

La réaction allergique<br />

au soja disparaît<br />

souvent spontanément<br />

La signification de<br />

la dénomination «<br />

sans gluten » varie<br />

d’un pays à l’autre en<br />

l’absence de méthode<br />

normalisé de dosage<br />

- les allergènes mis en<br />

cause présentent <strong>des</strong><br />

analogies structurales<br />

aux allergènes <strong>des</strong><br />

pollens<br />

- ces allergènes sont<br />

thermolabiles<br />

La moutarde est<br />

souvent un ingrédient<br />

masqué sous la<br />

dénomination<br />

« épices »<br />

Concentration seuil :<br />

10mg/kg ou 10mg/<br />

litre (exprimé en SO2)<br />

Fréquence* :<br />

(effectif de la population allergique à l’ingrédient X ÷ effectif de la population totale allergique) x 100<br />

Exemple : parmi les adultes allergiques, 4% le sont à l’arachide (cf. 1 ère ligne du tableau)<br />

Source : GIE Eurasanté (Estelle Tournier), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> industries Alimentaires, Guide pratique sur les<br />

<strong>allergies</strong> à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industriels de l’agroalimentaire, Lille, 2003<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 33


GLOSSAI RE<br />

1) Additifs alimentaires : substance non<br />

consommée comme aliment en soi,<br />

habituellement non utilisée comme<br />

ingrédient dans l’alimentation, possédant ou<br />

non une valeur nutritive.<br />

2) Adrénaline (ou épinéphrine) : hormone<br />

qui a notamment pour effet d’accélérer le<br />

cœur et de contracter les vaisseaux, ce qui<br />

contribue à rétablir une tension artérielle qui<br />

aurait chuté avec la réaction allergique et<br />

favorise la diminution de l’œdème.<br />

3) Allergène majeur : c’est un antigène purifié<br />

contre lequel au moins 50% <strong>des</strong> patients<br />

testés présentent <strong>des</strong> IgE spécifiques et<br />

qui entraîne l’apparition de tests cutanés<br />

immédiatement positifs à une concentration<br />

très faible, chez au moins 90% <strong>des</strong> sujets<br />

ayant une maladie allergique en relation avec<br />

cet allergène.<br />

4) Allergènes masqués : allergènes présents<br />

dans <strong>des</strong> ingrédients qui entrent dans la<br />

composition de produits formulés dans<br />

lesquels leur présence n’est pas spontanément<br />

reconnue ni même parfois soupçonnée. Ils<br />

peuvent résulter de contamination lors de la<br />

fabrication, du transport ou du stockage de<br />

l’ingrédient en question.<br />

5) Allergénicité : caractère de ce qui est<br />

susceptible de provoquer une allergie.<br />

6) Allergie aux protéines du lait de vache :<br />

sont mises en cause l’alpha lactalbumine, la<br />

béta lactoglobuline et la caséine.<br />

7) Allergies croisées : manifestations cliniques<br />

allergiques dues à <strong>des</strong> allergènes différents<br />

sans qu’il y ait eu au préalable, un premier<br />

contact sensibilisant avec chacun de ces<br />

allergènes .<br />

8) Antigène : substance définie par sa capacité<br />

à déclencher une réaction immunitaire dans<br />

l’organisme.<br />

9) Atopie : prédisposition génétique à exprimer<br />

<strong>des</strong> maladies allergiques.<br />

10) Bronchospasme : contractions spasmodiques<br />

<strong>des</strong> bronches qui rendent la<br />

respiration difficile.<br />

11) Choc anaphylactique : accident allergique<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 34<br />

Avec l’aimable autorisation du GIE Eurasanté<br />

(Estelle TOURNIER), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> Industries<br />

Alimentaires, Guide pratique sur les allergènes<br />

à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industries de l’agroalimentaire, Lille, 2003<br />

brutal, violent, susceptible d’entraîner la mort<br />

mais réversible. Réaction la plus intense de<br />

l’hypersensibilité immédiate, se caractérisant<br />

par un collapsus cardio-vasculaire qui se<br />

développe quelques minutes à quelques<br />

heures après le contact avec un allergène,<br />

avec pâleur, refroidissement, dilatation <strong>des</strong><br />

vaisseaux et baisse de la pression artérielle.<br />

12) Contamination croisée : elles se définissent<br />

comme le transfert direct ou indirect d’un<br />

allergène d’un produit vers d’autres produits.<br />

Elles peuvent, par exemple, se produire lors<br />

d’un changement de fabrication sur une<br />

ligne de production suite à un nettoyage<br />

insuffisant.<br />

13) Epitope : portion de la molécule protéique<br />

(antigénique) reconnue par l’anticorps ou le<br />

lymphocyte T et qui est donc responsable<br />

de l’immunoréactivité.<br />

14) Etiquetage : mentions, indications, marques<br />

de fabrique ou de commerce, images<br />

ou signes se rapportant à une denrée<br />

alimentaire et figurant sur tout emballage,<br />

document, écriteau, étiquette, bague,<br />

collerette, accompagnant ou se référant à<br />

cette denrée alimentaire (C. consom., art.<br />

R112-1, al. 3).<br />

15) Fausses <strong>allergies</strong> alimentaires : elles sont<br />

définies par la possibilité pour <strong>des</strong> substances<br />

d’induire <strong>des</strong> réactions cliniques mimant<br />

l’allergie, par libération non spécifique de<br />

médiateurs chimiques.<br />

16) Histamine : substance normalement présente<br />

sous forme inactive dans l’organisme. <strong>Le</strong>s<br />

propriétés les plus importantes sont la<br />

vasodilatation, l’hyperperméabilité capillaire<br />

et la baisse de la pression artérielle.<br />

17) Hypersensibilité : réactions immunitaires<br />

survenant lors de la réintroduction d’un<br />

antigène dans un organisme sensibilisé<br />

et provoquant <strong>des</strong> réactions locales et/ou<br />

générales nocives pour l’organisme.<br />

18) Immunoglobuline : famille de protéines qui<br />

constituent les anticorps. Il en existe 5 classes<br />

(A, D, E, G, M). <strong>Le</strong>s IgE sont incriminées en<br />

cas d’<strong>allergies</strong>. En très faible concentration<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong>


GLOSSAI RE<br />

dans le sérum à l’état normal, leur quantité<br />

augmente en cas de réaction allergique.<br />

19) Ingrédient : toute substance, y compris<br />

les additifs, utilisée dans la fabrication ou<br />

la préparation d’une denrée alimentaire<br />

et qui est encore présente dans le produit<br />

fini, éventuellement sous une forme<br />

modifiée Lorsqu’un ingrédient d’une<br />

denrée alimentaire a été élaboré à partir<br />

de plusieurs ingrédients, ces derniers sont<br />

considérés comme ingrédients de cette<br />

denrée (C. consom., art. R 112-2).<br />

20) Intolérance au gluten : réaction anormale<br />

de l’organisme à l’égard du gluten<br />

(protéine végétale présente dans le seigle,<br />

le blé, l’avoine et l’orge) causant la maladie<br />

coeliaque.<br />

21) Intolérance au lactose : enzymopathie<br />

congénitale, caractérisée par un taux<br />

insuffisant de lactase dans l’intestin.<br />

22) OGM : organisme dont le matériel génétique<br />

a été modifié d’une manière qui ne s’effectue<br />

pas naturellement par multiplication et/ou<br />

recombinaison naturelle.<br />

23) Patch tests : la solution allergénique est<br />

mise en contact avec la peau du patient par<br />

l’intermédiaire d’un patch. Celui-ci reste en<br />

contact avec la peau durant 48h.<br />

24) Pneumallergènes : allergènes dont<br />

l’inhalation provoque <strong>des</strong> réactions<br />

allergiques au niveau <strong>des</strong> sphères ORL et<br />

respiratoires.<br />

25) Poly sensibilisation : sensibilisation à<br />

plusieurs allergènes.<br />

26) Présence fortuite : se dit d’un allergène<br />

qui se retrouve dans un produit fini alors<br />

qu’il n’est pas un composant mis en œuvre<br />

volontairement.<br />

27) Prévalence : proportion de la population<br />

qui souffre d’une maladie à un certain<br />

moment.<br />

28) Prick tests : ils consistent à déposer sur<br />

la peau du dos ou de l’avant-bras une<br />

goutte de solution allergénique (extrait<br />

commercial ou aliment frais) puis à piquer<br />

au travers de celle-ci à l’aide d’une aiguille<br />

Jeune Chambre Economique de <strong>Montpellier</strong><br />

intradermique.<br />

29) Projet d’accueil individualisé (PAI) :<br />

c’est un document écrit mis au point par le<br />

directeur d’école en accord avec la famille.<br />

Ce document formalise la démarche<br />

d’accueil résultant de la réflexion commune<br />

<strong>des</strong> différents intervenants (enfant, famille,<br />

équipe éducative, personnels de santé …).<br />

<strong>Le</strong> PAI organise les modalités particulières<br />

de la vie quotidienne dans la collectivité<br />

et fixe les conditions d’intervention <strong>des</strong><br />

partenaires. Il indique notamment les<br />

régimes alimentaires, aménagements<br />

d’horaire, dispenses de certaines activités<br />

… sur la base <strong>des</strong> besoins thérapeutiques<br />

de l’enfant précisé par son médecin traitant.<br />

Un protocole d’urgence est joint dans son<br />

intégralité au PAI.<br />

30) Régime d’éviction : régime alimentaire<br />

dans lequel l’allergène incriminé a été<br />

supprimé.<br />

31) Sulfites : on regroupe sous ce terme les<br />

bisulfites et méta bisulfites de potassium et<br />

de sodium. Utilisés comme conservateurs<br />

pour contrôler la croissance microbienne<br />

dans les boissons fermentées, on les<br />

retrouve dans les vins, les bières et les<br />

produits à base de fruits, depuis plus de<br />

2000 ans, mais aussi dans les crevettes<br />

dont ils évitent le noircissement.<br />

32) Test de provocation orale : ces<br />

tests consistent à ingérer <strong>des</strong> doses<br />

progressivement croissantes de l’aliment<br />

suspecté et à observer la survenue <strong>des</strong><br />

éventuelles réactions.<br />

33) Traçabilité : aptitude à retracer l’historique,<br />

l’utilisation ou la localisation d’une entité au<br />

moyen d’identifications enregistrées (déf.<br />

norme ISO 8402). Elle permet de suivre<br />

un produit depuis la production jusqu’à la<br />

consommation. En industrie alimentaire,<br />

la traçabilité est une obligation juridique<br />

et permet de retrouver un produit et de<br />

détecter l’origine <strong>des</strong> éventuels problèmes<br />

qui y sont liés.<br />

Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 35


LISTE DES TAB LEAUX<br />

Tableau 1 : Principales <strong>allergies</strong> croisées entre pollens et aliments<br />

Source : Laurence Mambré, <strong>Le</strong>s Allergies Alimentaires, rapport de stage,<br />

<strong>CHU</strong> <strong>Montpellier</strong> – service allergologie, 2003<br />

Tableau 2 : Principaux aliments riches en histamine ou en tyramine<br />

Source : Fabienne Rancé, Etienne Bidat, Médecine & Hygiène ; Médecine & Enfance<br />

Editeurs, Genève, 2000<br />

Tableau 3 : <strong>Le</strong>s risques pour le patient sensibilisé<br />

Source : GIE Eurasanté (Estelle Tournier), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> Industries<br />

Alimentaires, Guide pratique sur les <strong>allergies</strong> à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industries<br />

de l’agroalimentaire, Lille, 2003<br />

Tableau 4 : Liste <strong>des</strong> allergènes majeurs<br />

Tableau 5 : Exemple de termes génériques :<br />

Source : Ghislaine Dufourny, Comment choisir les denrées alimentaires<br />

quand on est allergique ? SPF Santé Publique, CIRIHA, Bruxelles, 2005<br />

Tableau 6 : Exemple de régime d’éviction stricte de l’arachide<br />

Source : Laurence Mambré, <strong>Le</strong>s Allergies Alimentaires, rapport de stage, <strong>CHU</strong><br />

<strong>Montpellier</strong> – service allergologie, 2003<br />

Tableau 7 : <strong>Le</strong>s allergènes d’origine animale<br />

Source : GIE Eurasanté (Estelle Tournier), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> Industries<br />

Alimentaires, Guide pratique sur les <strong>allergies</strong> à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industriels<br />

de l’agroalimentaire, Lille, 2003<br />

Tableau 8 : <strong>Le</strong>s allergènes d’origine végétale<br />

Source : GIE Eurasanté (Estelle Tournier), Certia Interface, Pôle <strong>des</strong> industries<br />

Alimentaires, Guide pratique sur les <strong>allergies</strong> à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> industriels<br />

de l’agroalimentaire, Lille, 2003<br />

385, Avenue Pierre Cardenal - Résidence du Lac - 34080 <strong>Montpellier</strong><br />

Site internet : www.jci-montpellier.org<br />

Ardence - RC B 350 107 314<br />

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