USM FL P u bblicazion i della Facoltà di Lettere e Filosofia Il fascino ...

IL FASCINO DEL COLIBRÌ 17
facendo ricorso a notazioni fantastiche, che rendano pure un'emozione
personale. Meno valida, poiché si ritorna alla pittura decorativa, è l'im­
magine che ne offre Carver 8 ; assai di maniera è poi la descrizione ef­
fettuata da Raynal che, preoccupato costantemente dal desiderio di
scientificità, non sa mai abbandonarsi alla propria sensibilità, che, seb­
bene non originale, è pur sempre più sviluppata che in molti altri scrit­
tori della sua epoca 9 .
Poco per volta però le immagini, nel corso del secolo, vanno riflet­
tendo sempre più un atteggiamento personale di fronte alla natura, la
sensibilità o magari i sentimenti particolari da cui era dominato l'autore
al momento in cui osservava il fenomeno. Si va così dalla simpatica
ironia di Labat,
A considerer ce Poisson sans prévention, on prendroit sa téte
pour celle d'une vieille femme, il a le nez gros avec deux narines
rondes, la levre superieure applatie, la bouche large armée de dents
mal rangées, le menton saillant avec un enfoncement considerable
entre lui et la bouche, des peaux pendantes au dessous du menton,
faisant deux étages, et s'unissant enfin a la poitrine 10 .
alla delicatezza estrema di Du Halde, che sembra abbia assimilato qual­
cosa della raffinatezza cinese nella rappresentazione di questi pesciolini:
Les plus beaux sont d'un beau rouge, et comme semez de poudre
d'or, sur-tout vers la queuè, qui est a deux ou trois pointes. On en
voit d'une blancheur argentee, et d'autres qui sont blancs, et semez
de taches rouges: les uns et les autres sont fort vifs, et d'une agilité
8 « Son plumage est d'une beauté qu'on ne peut décrire. Il porte sur la téte
une petite touffe, qui est d'un noir brillant de jayet. Sa poitrine est rouge; son
dos, ses aìles, sa queue sont du plus beau verd pale, et tout son corps est couvert
de petites taches dorées qui font un effet admirable; enfin, un petit duvet imper-
ceptibie adoucit toutes ces couleurs, et produit les plus agréables reflets ». (JONA-
THAN CARVER, op cit., p. 350).
9 « Son bec est long, pointu comme une aiguille; ses pattes n'ont que la gros-
seur d'une épingle ordinaire. On voit sur sa téte une huppe noire, d'une beauté
incomparable. Sa poitrine est couleur de rose, et son ventre est blanc comme du
lait. Un gris bordé d'argent, et nuance d'un jaune d'or très-brillant, éclate sur son
dos, sur ses aìles et sur sa queue. Le duvet qui règne sur tout le plumage de cet
oiseau, lui donne un air si délicat, qu'il ressemble a une fleur veloutée, dont la fraì-
cheur se fané au moindre attouchement ». (G. TH. RAYNAL, Histoire philosophique
et politique des Établissemens et du Commerce des Européens dans les deux Indes,
Genève 1780, IV, p. 341.
10 JEAN-BAPTISTE LABAT, Voyage du Chevalier Des Marchais en Guinee, isles
voisines, et a Cayenne, jait en 1725, 1726 et 1727, Paris 1730, p. 144.
2 A. CASTOLDI, II fascino del calibri.