USM FL P u bblicazion i della Facoltà di Lettere e Filosofia Il fascino ...

ASPETTI DEL PITTORESCO 27
sut jamais imiter l'agrément. De là sortent une infinite de petites
rivières qui fertilisent le pays et ne servent pas moins a la commo-
dité des habitants qu'à l'ornement des campagnes. Tout le plat pays,
depuis les bords de la mer jusqu'aux montagnes, est consacré aux
arbres fruitiers, sous lesquels, comme je l'ai déjà dit, sont bàties les
maisons des Tahitiens, dispersées sans aucun ordre, et sans former
,jamais de village; on croit étre dans les Champs Élysées. Des sen-
tiers publics, pratiqués avec intelligence et soigneusement entretenus,
rendent partout les Communications faciles 12 .
Bougainville, in un certo senso, mette alla moda la descrizione della
cascata, che si ritrova in seguito in molte relazioni di viaggio:
Nous avons tous été voir une cascade merveilleuse qui fournis-
sait les eaux du ruisseau de l'Étoile. L'art s'efforcerait en vain de
produire dans le palais des rois ce que la nature a jeté ici dans un
coin inhabité. Nous en admiràmes les groupes saillants, dont les
gradations presque régulières précipitent et diversifient la chute des
eaux; nous suivions avec surprise tous ces massifs variés pour la
figure, et qui forment cent bassins inégaux, où sont recues les nap-
pes de cristal coloriées par des arbres immenses, dont quelques-uns
ont le pied dans les bassins mémes. C'est bien assez qu'il existe des
hommes privilégiés dont le pinceau bardi peut nous tracer l'image
de ces beautés inimitables. Cette cascade mèri ter ait le plus grand
peintre 13 .
Nel Supplément au voyage de M. de Bougainville è altrettanto evi­
dente l'intento di presentare la natura come immagine di un mondo fe­
lice, di un nuovo Paradiso Terrestre:
L'imagination la plus vive ne peut pas se représenter un séjour
plus enchanteur. Le rivage est bordé d'arbres chargés de fruits,
entre lesquels on voit les cocotiers élever leurs tiges fécondes. Des
bosquets égayés par le ramage de mille oiseaux, des prairies d'où
s'exhale le parfum des fleurs qu'arrosent les eaux transparentes de
plusieurs petits ruisseaux qui y serpentent en murmurant; la ferti-
lite surprenante du sol, l'inégalité du terrain, dont le désordre heu-
12 L. A. BOUGAINVILLE, Voyage autour du monde, Paris 1966, p. 207. Scrive
Monglond: « Ce sont pourtant ces peintures baignées de l'optimisme Louis XVI
qui font réver tant de jeunes tétes. Y a-t-il des ombres assez fortes a ces images
idylliques: amollies par une prose fénelonienne, elles glissent inapercues. Bougain­
ville lui-méme ne veut retenir que les scènes " dignes du peinceau de Boucher "...».
(ANDRE MONGLOND, Le Préromantisme fran$ais, Paris 1965, p. 75).
13 L. A. BOUGAINVILLE, op. cit., p. 282.