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LA CROISSANCE PAR LES PARTS DE MARCHE
Modèle de prévision et d'Analyse
Mustapha EL BAZE
Si l'on définit les stratégies d'une Organisation comme étant l'ensemble des manœuvres qui
gèrent les interactions externes de celle-ci de manière à améliorer ses termes de l'échange
avec l'environnement, on admet par là même que l'objectif dominant de chaque organisation
extravertie est d'assurer son pouvoir sur son environnement 5*° .
Au niveau de l'Entreprise cet objectif peut être exprimé grâce à des indicateurs divers: Robin
Marris par exemple(1) nous propose une fonction économique qui maximise les fonds
propres(F) sous les contraintes d'un coefficient de la valeur en bourse(v) supérieur à une
valeur donnée(v) et d'un coefficient d'endettement(h) inférieur à une valeur donnée(h).
William baumol(2) suggère par contre la maximisation des ventes sous la contrainte d'un
profit minimum (annexe), car cet objectif répond bien, selon l'auteur, à la fonction d'Utilité de
la quasi totalité des managers ne serait ce que parce qu'il est en corrélation étroite avec leur
rémunération (**) . Sur ce point, des études empiriques semblent lui donner raison(3).
Cependant, la croissance du chiffre d'affaires ne peut être un indicateur du pouvoir
économique de la firme que dans des hypothèses restrictives: un taux de croissance(k) du
chiffre d'affaires inférieur au taux de croissance du marché(m) peut exprimer une perte de
pouvoir de la firme.
(*) "l'exercice du pouvoir est, avec l'accumulation des biens et le loisir, l'une des trois motivations eternelles" A.
Cotta. "théorie Générale du capital, de la croissance et des fluctuations" Dunod 1967.
(**)
Executive salaries appears to be far more closely correlated with the scale of operation of the firms than with
its profitability" p. 46.