Actes du COLLOQUE BAIE DE SOMME - Syndicat Mixte Baie de ...
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Cette carte-ci illustre les écosystèmes marins au large <strong>de</strong> ces estuaires, avec l’indication, d’une part, <strong>de</strong><br />
l'apport <strong>de</strong>s fleuves et, d’autre part, les zones avec les flèches qui indiquent les courants et notamment les<br />
gires à l'issue et à l'ouvert <strong>de</strong>s estuaires. Le secteur hachuré correspond à l’emplacement <strong>de</strong> ce que l’on<br />
nomme le fleuve marin qui est en fait une dérive littorale et qui, avec les estuaires, a un rôle majeur en<br />
termes <strong>de</strong> nourricerie pour l'ensemble <strong>de</strong> la Manche Est. Configuration géomorphologique et biologique<br />
joue sur l'ensemble <strong>de</strong>s ressources naturelles, que ce soit les espèces remarquables ou les ressources<br />
halieutiques <strong>de</strong> la Manche Est avec, ici, <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> nourricerie et un peu plus au large, une<br />
prédominance <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> frai.<br />
Figure 104 : les différents écosystèmes <strong>de</strong> la Manche<br />
Cette carte montre donc le lien entre les écosystèmes <strong>de</strong>s estuaires et les écosystèmes marins, un <strong>de</strong>s<br />
enjeux <strong>du</strong> parc naturel marin, pour bien faire comprendre que la gestion <strong>de</strong> la mer commence aussi par la<br />
gestion <strong>de</strong> ses estuaires et <strong>de</strong> leur végétation.<br />
Ici, un schéma <strong>de</strong> principe, qui n'est pas spécifique à la <strong>Baie</strong> <strong>de</strong> Somme, mais qui peut être appliqué à<br />
l'ensemble <strong>de</strong>s estuaires. Il montre la dépendance <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s chaînes alimentaires aux habitats,<br />
notamment estuariens. Antoine Meirland a parlé <strong>de</strong> la Puccinellie maritime, <strong>de</strong> l’Obione et <strong>de</strong>s autres<br />
formes <strong>de</strong> végétation qui servent à la fois pour l’alimentation <strong>de</strong>s micros-invertébrés (crevettes, etc.) qui<br />
eux-mêmes peuvent alimenter les populations <strong>de</strong> poissons et d'oiseaux, qui eux-mêmes alimentent toutes<br />
les ressources biologiques <strong>de</strong> la mer.<br />
On comprend au travers <strong>de</strong> ce schéma, que ce soit les espèces patrimoniales ou les espèces exploitées ou<br />
chassées, que tout le mon<strong>de</strong> dépend <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> ces habitats à l'intérieur <strong>de</strong>s estuaires. A la fois<br />
l’évolution naturelle ou les choix d'aménagement vont jouer sur l'ensemble <strong>de</strong> ces compartiments et vont<br />
jouer jusqu'à la mer et même loin en mer puisque nous sommes sur <strong>de</strong>s couloirs migratoires, sur <strong>de</strong>s<br />
nourriceries <strong>de</strong> ressources marines.<br />
Colloque <strong>Baie</strong> <strong>de</strong> Somme <strong>de</strong>s 22 et 23 septembre 2011 107