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1 re vice-présidente nationale - 19 - congrès national de 2008
Si nous parvenons à échapper à notre ennemi…
Bill Moyer, qui a beaucoup écrit sur les mouvements sociaux, fait état d’un comportement d’auto-
destruction dans les mouvements. Je compte de nombreuses années d’engagement au sein du STTP
et du mouvement des femmes, et si je me reporte dans le passé, je reconnais certains de ces
symptômes en moi et, à mon avis, dans notre organisation. Il s’agit d’un comportement très
semblable à celui qui découle de l’oppression intériorisée. Il est important que l’on s’y arrête parce
que le sentiment d’impuissance peut saper nos énergies ou nous inciter, parce que nous sommes
frustrés, à adopter des comportements ou des tactiques inefficaces.
Nous mettons l’accent sur les problèmes, mais nous avons de la difficulté à reconnaître nos succès à
court terme et à souligner la réalisation d’objectifs qui ont déjà été importants. Nous consacrons
beaucoup de temps et d’efforts à une lutte, puis nous faisons comme si « de rien n’était » ou comme
si tout avait été facile. Si la victoire n’est pas totale, on se dénigre les uns les autres. Par exemple :
UPS-ALÉNA – Aux côtés de partenaires de coalition, le STTP s’est attaqué au gouvernement des
États-Unis et à une grande multinationale ayant d’énormes ressources financières. Le
gouvernement canadien aurait autrefois réglé ce genre de plainte. Si UPS avait obtenu gain de
cause, une grande partie de notre travail aurait été menacé. Parce que nous avons fait preuve de
vigilance, le gouvernement canadien n’a pas offert de règlement. La lutte est-elle terminée pour
autant? Bien sûr que non. UPS se tournera vers d’autres tribunes (abandonnera une stratégie pour
une autre) pour tenter de parvenir à son objectif et nous devrons neutraliser ses prochains coups.
Projet de loi C-14 – Le gouvernement Harper croyait que l’adoption de ce projet de loi serait
facile et qu’il ferait des heureux chez les entreprises de repostage. Nous étions nombreux dans le
Syndicat à croire que notre lutte était vouée à l’échec, mais nous savions que nous devions la
mener, même si ce n’était que pour sensibiliser la population et les hommes et femmes politiques
à l’impact du projet de loi sur le service universel. Grâce au travail du STTP, les députées et
députés sont aujourd’hui plus nombreux à connaître les vastes répercussions du projet de loi.
Jusqu’ici le gouvernement a mis de côté le projet de loi.
Fermeture de bureaux de poste – (Voir la partie du présent rapport intitulée « La lutte contre les
fermetures ») Bien entendu, il y avait des membres qui croyaient que cette lutte ne les concernait
pas. Nous avons réussi à obtenir l’attention des médias, des collectivités et des hommes et
femmes politiques. Et notre travail a préparé nos membres à la lutte à venir.