24.06.2013 Views

l'exclusion definitive dans l'enseignement secondaire ... - SeGEC

l'exclusion definitive dans l'enseignement secondaire ... - SeGEC

l'exclusion definitive dans l'enseignement secondaire ... - SeGEC

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

FEDERATION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE CATHOLIQUE<br />

Enseignement Secondaire Ordinaire et Spécial<br />

Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique - a.s.b.l.<br />

Avenue Mounier, 100, 1200 Bruxelles - Tél. - Fax. - fesec@segec.be<br />

Cl. 06030119 – 06030219 - 06030319 2008/3 22 mai 2008<br />

A la Direction des écoles <strong>secondaire</strong>s catholiques<br />

L’EXCLUSION DEFINITIVE DANS L’ENSEIGNEMENT<br />

SECONDAIRE ORDINAIRE ET SPECIALISE


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

TABLE DES MATIERES<br />

INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 3<br />

LES MOTIFS D’EXCLUSION............................................................................................................................ 4<br />

LA PROCEDURE D’EXCLUSION................................................................................................................... 15<br />

LE REFUS DE REINSCRIPTION .................................................................................................................... 19<br />

LES ELEVES MAJEURS ................................................................................................................................ 20<br />

GERER « L’APRES EXCLUSION » ................................................................................................................ 20<br />

Responsabilité de l’école face au réseau .......................................................................................................................................................20<br />

Possibilité de réinscrire un élève exclu ..........................................................................................................................................................20<br />

Trouver un autre établissement ........................................................................................................................................................................20<br />

ANNEXE 1 : CONVOCATION A L’AUDITION................................................................................................ 24<br />

ANNEXE 2 : COMMUNICATION DE LA DECISION D’EXCLUSION ............................................................. 25<br />

ANNEXE 3 : SCHEMA DE LA PROCEDURE D’EXCLUSION ....................................................................... 26<br />

ANNEXE 4 : DOCUMENTS A COMMUNIQUER A LA COMMISSION ZONALE D’AIDE A L’INSCRIPTION 28<br />

ANNEXE 5 : FICHE À TRANSMETTRE POUR LES CAS D’EXCLUSION DÉFINITIVE, AU DIRECTEUR<br />

DIOCÉSAIN, AU TITRE DE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION ZONALE D’AIDE À L’INSCRIPTION ....... 29<br />

Communications n° 3 2008 2


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

INTRODUCTION :<br />

Depuis quelques années (et principalement depuis le décret « Missions » du 24 juillet 1997), le droit a pénétré le monde scolaire<br />

et de nombreuses balises ont été posées concernant l’exclusion des élèves. Dans ce cadre, la problématique du renvoi ne peut<br />

s’envisager sans tenir compte du droit à l’instruction et du principe de l’obligation scolaire des élèves mineurs. Ce droit à l’instruction n’est<br />

cependant pas sans limite, chaque élève devant également respecter le droit à l’instruction des autres élèves.<br />

Les articles 89 et suivants du décret du 24 juillet 1997 traduisent en termes juridiques une partie des principes appliqués depuis<br />

longtemps par la jurisprudence, comme le respect des droits de la défense par exemple. Ces mêmes articles comportent également<br />

certaines nouveautés par rapport à la jurisprudence, essentiellement au niveau de la mise en place de "commissions décentralisées,<br />

appelées à rendre des avis en matière d'inscription". D’autre part, certains principes appliqués par la jurisprudence n'ont pas été traduits<br />

<strong>dans</strong> les textes. Il est clair que ces principes continuent cependant à s'appliquer aujourd'hui.<br />

Nous attirons particulièrement votre attention sur les nouveautés suivantes :<br />

Le décret du 8 mars 2007 portant diverses mesures visant à réguler les inscriptions et les changements d’école <strong>dans</strong> l’enseignement<br />

obligatoire a prévu le décompte des élèves exclus du NTPP tel qu’arrêté au 15 janvier,<br />

Le décret 15 décembre 2006 renforçant le dispositif des « Services d’accrochage scolaire » et portant diverses mesures en matière de<br />

vie collective au sein des établissements scolaires a prévu la suppression de l’avis du PMS <strong>dans</strong> le cadre de la procédure d’exclusion,<br />

Un Arrêté du gouvernement de la Communauté française du 18 janvier 2008 définissant les dispositions communes en matière de faits<br />

graves devant figurer <strong>dans</strong> le ROI de chaque établissement d’enseignement subventionné ou organisé par la Communauté française a<br />

prévu une liste de faits graves pouvant entraîner une exclusion définitive et devant figurer <strong>dans</strong> le ROI de chaque école,<br />

Le nouvel article 53bis du Code judiciaire modifie la règle de computation des délais en matière de procédure.<br />

Ces nouveautés sont indiquées <strong>dans</strong> le document par le signe<br />

Enfin, il est important de rappeler au lecteur que l’exclusion est une solution à ne prendre que <strong>dans</strong> les cas graves lorsque plus<br />

aucune autre solution ne peut être envisagée. Pour plus d’information sur les solutions alternatives à l’exclusion, le lecteur trouvera de<br />

nombreux renseignements <strong>dans</strong> la future publication de la Fesec “Pistes pour éviter l’exclusion …”.<br />

Communications n° 3 2008 3


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

I. LES MOTIFS D’EXCLUSION:<br />

CADRE LEGAL<br />

Les motifs d’exclusion cités <strong>dans</strong> l’article 89 du décret « Missions »<br />

Un élève régulièrement inscrit <strong>dans</strong> un<br />

établissement d’enseignement<br />

subventionné ne peut en être exclu<br />

définitivement que si les faits dont<br />

l’élève s’est rendu coupable :<br />

• portent atteinte à l’intégrité<br />

physique, psychologique ou<br />

morale d’un membre du<br />

personnel ou d’un élève,<br />

• compromettent l’organisation ou<br />

la bonne marche de<br />

l’établissement,<br />

• ou lui font subir un préjudice<br />

moral ou matériel grave.<br />

COMMENTAIRES ILLUSTRATIONS<br />

Sphère d’intervention : Un lien doit<br />

exister entre les faits et l’école.<br />

D’une manière générale, lorsque les<br />

faits ont lieu <strong>dans</strong> l’enceinte de<br />

l’école, le lien avec l’école est<br />

suffisamment établi.<br />

Le problème devient plus délicat<br />

lorsque les faits ont lieu en dehors de<br />

l’école. D’après une jurisprudence<br />

constante des cours et tribunaux, pour<br />

que le lien avec l’école soit<br />

suffisamment établi, il faut que les faits<br />

impliquent des enseignants ou élèves<br />

de l’établissement.<br />

Par ailleurs, <strong>dans</strong> tous les cas où la<br />

personne physique ou morale est<br />

victime d’une infraction pénale, elle peut<br />

porter plainte en justice.<br />

Deux élèves de l’établissement se<br />

bagarrant à la sortie de l’école peuvent<br />

être sanctionnés même si les faits se<br />

déroulent à l’extérieur de l’établissement.<br />

Un élève de l’école vendant de la drogue<br />

aux alentours de celle-ci (et même si les<br />

acheteurs potentiels sont étrangers à<br />

l’école) peut parfaitement être<br />

sanctionné.<br />

Un élève se rendant coupable d’une<br />

agression caractérisée sur un autre<br />

élève ou sur un membre du corps<br />

professoral (ou sur un bien appartenant<br />

à celui-ci, par exemple une voiture) peut<br />

aussi être sanctionné par<br />

l’établissement, ceci même si les faits se<br />

déroulent hors de l’établissement et en<br />

dehors des heures de cours (le soir ou le<br />

WE par exemple). Ceci ne serait pas le<br />

cas si la victime était étrangère à<br />

l’établissement.<br />

Ainsi, le hold-up d’une petite épicerie<br />

Communications n° 3 2008 4


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Le préjudice moral grave : Une école<br />

pourrait donc arguer de l’atteinte à sa<br />

réputation <strong>dans</strong> le cas où un de ses<br />

élèves aurait commis un fait grave,<br />

même à l’extérieur de l’établissement. Il<br />

faut toutefois que le lien avec<br />

l’établissement soit suffisamment établi.<br />

Le préjudice matériel grave : Cela<br />

peut, par exemple, être invoqué lorsque<br />

l’élève majeur ou les parents ne paient<br />

pas le remboursement des dommages<br />

subis par l’école par le fait de leur<br />

enfant. A nouveau, le préjudice subi par<br />

l’école doit être grave, ce qui veut dire<br />

qu’on ne pourrait pas invoquer ce<br />

principe pour un dommage mineur (vitre<br />

brisée…).<br />

située devant une école par des élèves<br />

de celle-ci a pu être invoqué comme<br />

motif d’exclusion car la réputation de<br />

l’école était atteinte.<br />

Un autre exemple est le cas de site<br />

Internet personnel (blog) diffusant des<br />

images ou des propos infamants pour<br />

l’école ou un professeur ou insultant un<br />

autre élève. Ce motif a pu aussi être<br />

accepté comme cause d’exclusion<br />

définitive.<br />

L’article 77bis du décret « Missions » et l’AGCF du 18 janvier 2008 définissant les dispositions communes en matière<br />

de faits graves devant figurer <strong>dans</strong> le règlement d’ordre intérieur de chaque établissement d’enseignement subventionné<br />

ou organisé par la Communauté française<br />

Le ROI des établissements scolaires<br />

ordinaires et spécialisés doit contenir<br />

les dispositions suivantes :<br />

« Faits graves commis par un élève :<br />

Ces dispositions s’appliquent à<br />

l’enseignement ordinaire et spécialisé.<br />

Elles doivent se retrouver <strong>dans</strong> tous les<br />

ROI des écoles spécialisées et<br />

ordinaires.<br />

Communications n° 3 2008 5


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Les faits graves suivants sont<br />

considérés comme pouvant justifier<br />

l’exclusion définitive prévue aux articles<br />

81 et 89 du décret « Missions » :<br />

1. Dans l’enceinte de l’établissement ou<br />

en dehors de celle-ci :<br />

-tout coup et blessure porté sciemment<br />

par un élève à un autre élève ou à un<br />

membre du personnel de<br />

l’établissement,<br />

-le fait d’exercer sciemment et de<br />

manière répétée sur un autre élève ou<br />

un membre du personnel de<br />

l’établissement une pression<br />

psychologique insupportable, par<br />

menaces, insultes, injures, calomnies ou<br />

diffamation,<br />

-le racket à l’encontre d’un autre élève<br />

de l’établissement,<br />

-tout acte de violence sexuelle à<br />

l’encontre d’un élève ou d’un membre<br />

du personnel de l’établissement.<br />

2. Dans l’enceinte de l’établissement,<br />

sur le chemin de l’école ou <strong>dans</strong> le<br />

cadre d’activités scolaires organisées en<br />

dehors de l’enceinte de l’école :<br />

-la détention ou l’usage d’une arme.<br />

Chacun de ces actes sera signalé au<br />

centre psycho-médico-social de<br />

l'établissement <strong>dans</strong> les délais<br />

appropriés, comme prescrit par l'article<br />

29 du décret du 30 juin 1998 visant à<br />

assurer à tous les élèves des chances<br />

égales d'émancipation sociale,<br />

Chacun de ces actes sera signalé au<br />

centre PMS de l’établissement <strong>dans</strong> les<br />

délais appropriés.<br />

Comme pour l’article 25 du décret<br />

« Discriminations positives » visé cidessous,<br />

l’énumération prévue par<br />

l’AGCF n’est pas exhaustive. Par<br />

ailleurs, ce sont les mêmes motifs que<br />

ceux énoncés à l’article 25 du décret<br />

« Discrimination positive ». La seule<br />

nouveauté est l’injonction faite à tous les<br />

établissements scolaires de publier ces<br />

motifs <strong>dans</strong> le ROI.<br />

Communications n° 3 2008 6


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

notamment par la mise en oeuvre de<br />

discriminations positives.<br />

L'élève sanctionné et ses responsables<br />

légaux sont informés des missions du<br />

centre psycho-médico-social, entre<br />

autres, <strong>dans</strong> le cadre d'une aide à la<br />

recherche d'un nouvel établissement.<br />

Sans préjudice de l'article 31 du décret<br />

du 12 mai 2004 portant diverses<br />

mesures de lutte contre le décrochage<br />

scolaire, <strong>l'exclusion</strong> et la violence à<br />

l'école, après examen du dossier, le<br />

service compétent pour la réinscription<br />

de l'élève exclu peut, si les faits commis<br />

par l'élève le justifient, recommander la<br />

prise en charge de celui-ci, s'il est<br />

mineur, par un service d'accrochage<br />

scolaire. Si l'élève refuse cette prise en<br />

charge, il fera l'objet d'un signalement<br />

auprès du Conseiller de l'Aide à la<br />

Jeunesse.<br />

Sans préjudice de l'article 30 du Code<br />

d'Instruction criminelle, le chef<br />

d'établissement signale les faits visés à<br />

l'alinéa 1 er , en fonction de la gravité de<br />

ceux-ci, aux services de police et<br />

conseille la victime ou ses responsables<br />

légaux, s'il s'agit d'un élève mineur, sur<br />

les modalités de dépôt d'une plainte. »<br />

L’article 31 du décret du 12 mai 2004<br />

prévoit que : d'initiative ou sur la<br />

recommandation de l'établissement<br />

d'enseignement, du centre psycho-médicosocial,<br />

des instances visées aux articles<br />

80, § 3, et 88, § 3, du décret du 24 juillet<br />

1997 précité, de l'Administration générale<br />

de l'Enseignement et de la Recherche<br />

scientifique ou du Conseiller de l'Aide à la<br />

jeunesse, du Directeur de l'Aide à la<br />

Jeunesse ou du Tribunal de la Jeunesse,<br />

le mineur visé aux articles 30, 31 et 31bis<br />

du décret du 30 juin 1998 précité, ses<br />

parents ou la personne investie de<br />

l'autorité parentale peuvent s'adresser à un<br />

service d'accrochage scolaire afin que le<br />

mineur y soit pris en charge.<br />

§ 2. Le mineur à qui il a été recommandé<br />

la prise en charge par un service<br />

d'accrochage scolaire et qui la refuse ou<br />

qui l'interrompt, est signalé au Conseiller<br />

de l'Aide à la Jeunesse qui examine la<br />

situation <strong>dans</strong> le cadre de ses<br />

compétences telles que décrites suivant le<br />

Décret du 4 mars 1991 de l'Aide à la<br />

Jeunesse.<br />

Comme le prévoit le texte de l’AGCF, le chef<br />

d’établissement appréciera l’opportunité de<br />

rapporter ces faits à la police en fonction de<br />

leur gravité.<br />

Communications n° 3 2008 7


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Le service d'accrochage scolaire qui refuse<br />

la prise en charge d'un mineur visé à<br />

l'article 30, 31 et 31bis du décret du 30 juin<br />

1998 précité en informe la Direction<br />

générale de l'Enseignement obligatoire en<br />

motivant sa décision et l'établissement<br />

scolaire en ce qui concerne le mineur visé<br />

à l'article 31 du même décret. Les refus de<br />

prise en charge sont en outre signalés<br />

<strong>dans</strong> le rapport d'activités visé à l'article<br />

22, § 3.<br />

L’article 30 du Code d’instruction<br />

criminelle prévoit que « toute personne qui<br />

aura été témoin d'un attentat, soit contre la<br />

sûreté publique, soit contre la vie ou la<br />

propriété d'un individu, sera pareillement<br />

tenue d'en donner avis au procureur du<br />

Roi soit du lieu du crime délit, soit du lieu<br />

où l'inculpé pourra être trouvé ».<br />

Les articles 25 et 26 du décret concernant les « Discriminations positives » 1<br />

Article 25. Sont notamment considérés<br />

comme faits portant atteinte à l'intégrité<br />

physique, psychologique ou morale d'un<br />

membre du personnel ou d'un élève ou<br />

compromettant l'organisation ou la<br />

Les articles 25 et 26 font partie du<br />

troisième chapitre (la prévention de la<br />

violence) du décret. Le champ<br />

d’application de ce chapitre ne se limite<br />

pas uniquement aux écoles en<br />

1 Décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en oeuvre de discriminations positives, M.B. 22<br />

août 1998.<br />

Communications n° 3 2008 8


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

bonne marche d'un établissement<br />

scolaire et pouvant justifier <strong>l'exclusion</strong><br />

définitive prévue aux articles 81 et 89 du<br />

décret du 24 juillet 1997 précité :<br />

1° tout coup et blessure porté<br />

sciemment par un élève à un autre<br />

élève ou à un membre du personnel,<br />

<strong>dans</strong> l'enceinte de l'établissement ou<br />

hors de celle-ci, ayant entraîné une<br />

incapacité même limitée <strong>dans</strong> le temps<br />

de travail ou de suivre les cours;<br />

2° tout coup et blessure porté<br />

sciemment par un élève à un délégué<br />

du Pouvoir organisateur, à un membre<br />

des services d'inspection ou de<br />

vérification, à un délégué de la<br />

Communauté française, <strong>dans</strong> l'enceinte<br />

de l'établissement ou hors de celle-ci,<br />

ayant entraîné une incapacité de travail<br />

même limitée <strong>dans</strong> le temps;<br />

3° tout coup et blessure porté<br />

sciemment par un élève à une personne<br />

autorisée à pénétrer au sein de<br />

l'établissement lorsqu'ils sont portés<br />

<strong>dans</strong> l'enceinte de l'établissement,<br />

avant entraîné une incapacité de travail<br />

même limitée <strong>dans</strong> le temps;<br />

4° l'introduction ou la détention par un<br />

élève au sein d'un établissement<br />

scolaire ou <strong>dans</strong> le voisinage immédiat<br />

de cet établissement de quelque arme<br />

que ce soit visée, sous quelque<br />

catégorie que ce soit, à l'article 3 de la<br />

discrimination positive, mais s’étend à<br />

l’ensemble des établissements<br />

scolaires.<br />

Ce texte n’est qu’une énumération<br />

exemplative. Il n’est donc pas limitatif. A<br />

l’inverse, le chef d’établissement<br />

conserve un pouvoir d’appréciation afin<br />

de savoir si, au vu de la situation<br />

particulière de l’élève et de ses<br />

antécédents disciplinaires, une mesure<br />

d’exclusion définitive se justifie.<br />

Toutefois, ce texte offre une<br />

énumération de faits particulièrement<br />

graves qui peuvent donner plus de<br />

poids à une éventuelle décision<br />

d’exclusion :<br />

• Coups et blessures<br />

• Introduction ou détention d’une<br />

arme, de substances ou d’objets<br />

dangereux.<br />

• Introduction ou détention de<br />

drogues.<br />

• Racket et extorsion.<br />

• Harcèlement moral.<br />

Ces faits constituent des infractions au<br />

sens de la loi pénale. Les victimes<br />

peuvent donc porter plainte en justice.<br />

Notons également que l’article 26 du<br />

même décret prévoit que le fait grave<br />

commis par un « complice extérieur à<br />

l’établissement » peut entraîner, par<br />

ricochet, le renvoi d’un élève.<br />

Communications n° 3 2008 9


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

loi du 3 janvier 1933 relative à la<br />

fabrication, au commerce et au port des<br />

armes et au commerce des munitions;<br />

5° toute manipulation hors de son<br />

usage didactique d'un instrument<br />

utilisé <strong>dans</strong> le cadre de certains cours<br />

ou activités pédagogiques lorsque cet<br />

instrument peut causer des blessures;<br />

6° l'introduction ou la détention, sans<br />

raison légitime, par un élève au sein<br />

d'un établissement scolaire ou <strong>dans</strong> le<br />

voisinage immédiat de cet<br />

établissement de tout instrument,<br />

outil, objet tranchant, contondant ou<br />

blessant;<br />

7° l'introduction ou la détention par un<br />

élève au sein d'un établissement ou<br />

<strong>dans</strong> le voisinage immédiat de cet<br />

établissement de substances<br />

inflammables sauf <strong>dans</strong> les cas où<br />

celles-ci sont nécessaires aux activités<br />

pédagogiques et utilisées<br />

exclusivement <strong>dans</strong> le cadre de cellesci;<br />

8° l'introduction ou la détention par un<br />

élève au sein d'un établissement ou<br />

<strong>dans</strong> le voisinage immédiat de cet<br />

établissement de substances visées à<br />

l'article 1er de la loi du 24 février 1921<br />

concernant le trafic des substances,<br />

vénéneuses, soporifiques,<br />

stupéfiantes, désinfectantes ou<br />

antiseptiques, en violation des règles<br />

Communications n° 3 2008 10


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

fixées pour l'usage, le commerce et le<br />

stockage de ces substances;<br />

9° le fait d'extorquer, à l'aide de<br />

violences ou de menaces, des fonds,<br />

valeurs, objets, promesses d'un autre<br />

élève ou d'un membre du personnel<br />

<strong>dans</strong> l'enceinte de l'établissement ou<br />

hors de celle-ci;<br />

10° le fait d'exercer sciemment et de<br />

manière répétée sur un autre élève ou<br />

un membre du personnel une pression<br />

psychologique insupportable, par<br />

insultes, injures, calomnies ou<br />

diffamation.<br />

Article 26. Lorsqu'il peut être apporté la<br />

preuve qu'une personne étrangère à<br />

l'établissement a commis un des faits<br />

graves visés à l'article 25, alinéa 1er,<br />

sur l'instigation ou avec la complicité<br />

d'un élève de l'établissement, ce dernier<br />

est considéré comme ayant commis un<br />

fait portant atteinte à l'intégrité<br />

physique, psychologique ou morale d'un<br />

membre du personnel ou d'un élève ou<br />

compromettant l'organisation ou la<br />

bonne marche d'un établissement<br />

scolaire et pouvant justifier <strong>l'exclusion</strong><br />

définitive prévue aux articles 81 et 89<br />

du décret du 24 juillet 1997 précité.<br />

L'alinéa 1er n'est pas applicable à<br />

l'élève mineur pour un fait commis par<br />

ses parents ou la personne investie de<br />

l'autorité parentale.<br />

Communications n° 3 2008 11


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Jurisprudence des cours et tribunaux<br />

Les faits doivent être bien établis et<br />

prouvés<br />

Le fait (ou la succession de faits) doit<br />

être de nature disciplinaire<br />

La faute grave peut également être une<br />

série de perturbations<br />

Il convient de disposer de témoignages<br />

ou de preuves écrites.<br />

Le problème du témoignage peut<br />

s’avérer délicat parce que, <strong>dans</strong> certains<br />

cas, les élèves, voire les enseignants,<br />

ont peur des représailles et ne veulent<br />

donc pas que leur témoignage<br />

apparaisse <strong>dans</strong> le dossier disciplinaire.<br />

Sans que cela ne soit le cas pour la<br />

totalité du dossier, il est toutefois<br />

possible d’éviter de communiquer les<br />

noms de certains témoins <strong>dans</strong> le<br />

dossier fourni à la partie adverse.<br />

Les manquements pédagogiques<br />

(manque de travail, résultats<br />

insuffisants…) ne peuvent en aucun cas<br />

justifier un renvoi.<br />

Un élève dont le comportement<br />

consisterait en une série de petites<br />

perturbations qui, prises séparément, ne<br />

pourraient pas justifier une exclusion<br />

pourrait quand même faire l’objet d’une<br />

telle sanction si l’accumulation de ces<br />

perturbations peut être considérée<br />

comme un manquement grave. Dans ce<br />

cas, il est indispensable de faire<br />

clairement apparaître <strong>dans</strong> le dossier la<br />

succession d’événements et la gradation<br />

des sanctions.<br />

Il n’est pas opportun de faire allusion à<br />

des faits commis l’année antérieure. Il<br />

On peut, par exemple, remplacer le nom<br />

de certains témoins par « Monsieur X »<br />

<strong>dans</strong> le dossier soumis à la partie<br />

adverse afin d’éviter les représailles pour<br />

ce témoin.<br />

Une insulte, s’il s’agit d’un fait isolé, peut<br />

difficilement être un motif d’exclusion<br />

définitive. Il n’en est pas de même si ce<br />

fait suit une série d’autres manquements<br />

relativement graves et des<br />

avertissements clairement communiqués<br />

à l’intéressé.<br />

Communications n° 3 2008 12


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Principe juridique du non bis in idem<br />

Principe juridique de la légalité de la<br />

sanction<br />

ne peut tout au plus s’agir là aussi que<br />

d’un éclairage complémentaire qui n’est<br />

pas de nature à justifier une exclusion.<br />

La sanction ne peut être prononcée<br />

pour des faits qui ont déjà été réprimés<br />

précédemment.<br />

Ceci dit, la jurisprudence nous apprend<br />

également que, si la législation requiert<br />

une nouvelle faute, la sanction peut<br />

toutefois faire référence aux<br />

antécédents de l’élève précédemment<br />

sanctionné (voir paragraphe précédent).<br />

L’idée de la gradation des sanctions<br />

disciplinaires exige que l’on puisse tenir<br />

compte des sanctions appliquées<br />

précédemment pour l’application d’une<br />

nouvelle sanction pour autant qu’il y ait eu<br />

des faits nouveaux.<br />

La sanction disciplinaire doit être prévue<br />

<strong>dans</strong> le règlement d’ordre intérieur porté à<br />

la connaissance des élèves et de leurs<br />

parents lors de l’inscription. Il n’est pas<br />

inutile de rappeler, <strong>dans</strong> ce règlement<br />

d’ordre intérieur, les dispositions des<br />

décrets cités ci-dessus.<br />

D’autre part, toute modification à ce<br />

règlement doit être communiquée à<br />

l’ensemble de la communauté éducative<br />

(enseignants, éducateurs, élèves et<br />

parents).<br />

Communications n° 3 2008 13


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Principe juridique de la<br />

proportionnalité de la sanction<br />

La sanction doit être proportionnée à la<br />

gravité du manquement.<br />

Dans cet ordre d’idée, il convient de<br />

« manipuler avec prudence » les contrats<br />

de discipline. Leur existence ne justifie<br />

pas qu’à la première petite bêtise, on<br />

puisse procéder à une exclusion<br />

définitive. Toutefois, ils permettent de<br />

souligner une succession de perturbations<br />

et peuvent donc être utilisés <strong>dans</strong> ce sens<br />

(voir ci-dessus).<br />

D’autre part, les intérêts de l’école (sens<br />

large : direction, corps professoral, autres<br />

élèves…) devront être mis en balance<br />

avec les intérêts de l’élève et le dommage<br />

subi par celui-ci suite à l’exclusion.<br />

On constate que beaucoup de sanctions<br />

sont prises sous le coup de l’émotion et<br />

cela nuit à la sérénité de la décision. Les<br />

conseils de classe de Noël sont souvent<br />

générateurs d’emballements et le<br />

pédagogique interfère avec le<br />

disciplinaire et vice-versa.<br />

Le chef d’établissement sera<br />

particulièrement attentif à la possibilité<br />

effective pour l’élève de poursuivre une<br />

scolarité régulière <strong>dans</strong> une nouvelle<br />

école (avec une attention particulière<br />

pour les élèves de 5 ème année de<br />

l’enseignement <strong>secondaire</strong> ordinaire que<br />

l’on ne réinscrit pas à l’issue d’une année<br />

scolaire réussie ; et doivent retrouver<br />

une école proche de leur domicile<br />

pouvant leur offrir le même programme<br />

de cours).<br />

Communications n° 3 2008 14


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

II. LA PROCEDURE D’EXCLUSION<br />

CADRE LEGAL<br />

La Procédure telle que décrite <strong>dans</strong> l’article 89 § 2 du décret « Missions »<br />

Préalablement à toute exclusion définitive, l'élève, s'il est<br />

majeur, l'élève et ses parents ou la personne investie de<br />

l'autorité parentale, <strong>dans</strong> les autres cas sont invités, par lettre<br />

recommandée avec accusé de réception, par le chef<br />

d'établissement qui leur expose les faits et les entend. Cette<br />

audition a lieu au plus tôt le quatrième jour ouvrable qui suit la<br />

notification. Le procès-verbal de l'audition est signé par l'élève<br />

majeur ou par les parents ou la personne investie de l'autorité<br />

parentale de l'élève mineur. Le refus de signature du procèsverbal<br />

est constaté par un membre du personnel enseignant ou<br />

auxiliaire d'éducation et n'empêche pas la poursuite de la<br />

procédure. Le cas échéant, un procès-verbal de carence est<br />

établi et la procédure se poursuit.<br />

Si la gravité des faits le justifie, le pouvoir organisateur ou son<br />

délégué peut écarter provisoirement l'élève de l'établissement<br />

pendant la durée de la procédure d'exclusion définitive.<br />

L'écartement provisoire ne peut dépasser dix jours d'ouverture<br />

d'école.<br />

L'exclusion définitive est prononcée par le pouvoir organisateur<br />

ou son délégué après qu'il a pris l'avis du Conseil de classe ou<br />

du corps enseignant <strong>dans</strong> <strong>l'enseignement</strong> primaire.<br />

COMMENTAIRES<br />

L’article 89 décrit avec précision la procédure. Celle-ci doit être<br />

suivie scrupuleusement afin d’éviter, en cas de recours en justice,<br />

la nullité de la sanction.<br />

Les étapes de la procédure 2 :<br />

1) décision d’entamer la procédure ; cette décision est<br />

logiquement prise par le PO ou son délégué (le plus<br />

souvent le chef d’établissement) ;<br />

2) envoi d’une convocation à une audition (de l’élève s’il est<br />

majeur ; de l’élève et de ses parents s’il est mineur) par<br />

lettre recommandée avec accusé de réception ;<br />

3) au plus tôt 4 jours ouvrables 3 après la notification :<br />

audition de l’élève et de ses parents 4 (s’il est mineur). Si les<br />

personnes convoquées ne sont pas présentes, un procèsverbal<br />

de carence doit être dressé. Si elles refusent de<br />

signer le procès-verbal, un membre de l’équipe éducative<br />

sera invité à constater ce fait.<br />

4) Le nouvel article 53bis du Code judiciaire est venu<br />

modifier la computation du délai de 4 jours ouvrables : « A<br />

l’égard du destinataire, et sauf si la loi en dispose<br />

autrement, les délais qui commencent à courir à partir<br />

d’une notification sur support papier sont calculés depuis :<br />

1°lorsque la notification est effectuée par […] courrier<br />

2 Voir aussi l’annexe 1 : schéma de la procédure d’exclusion.<br />

3 Il s’agit bien de jours d’ouverture d’école. Par conséquent, si le recommandé arrive pendant les vacances, le délai de 4 jours ne commencera à courir qu’après les vacances.<br />

4 L’élève majeur pourra aller seul à l’audition. Le mineur se fera accompagner de ses parents ou représentants légaux.<br />

Communications n° 3 2008 15


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

L'exclusion définitive, dûment motivée, est signifiée par lettre<br />

recommandée avec accusé de réception à l'élève s'il est majeur,<br />

à ses parents ou à la personne investie de l'autorité parentale,<br />

s'il est mineur.<br />

Lorsque le pouvoir organisateur délègue le droit de prononcer<br />

<strong>l'exclusion</strong> à un membre de son personnel, il prévoit une<br />

possibilité de recours selon les cas, à la Députation permanente<br />

du Conseil provincial, au Collège des Bourgmestre et échevins,<br />

au Collège de la Commission communautaire française ou à<br />

son Conseil d'administration.<br />

Le droit de recours est exercé par l'élève s'il est majeur, par ses<br />

parents ou la personne investie de l'autorité parentale, s'il est<br />

mineur. Le recours est introduit par lettre recommandée <strong>dans</strong><br />

les dix jours ouvrables qui suivent la notification de <strong>l'exclusion</strong><br />

définitive.<br />

L'existence d'un droit de recours et ses modalités doivent figurer<br />

<strong>dans</strong> la lettre recommandée visée à l'alinéa 4.<br />

L'introduction du recours n'est pas suspensive de la décision<br />

d'exclusion.<br />

Selon le cas, l'autorité visée à l'alinéa 5 du présent paragraphe<br />

statue sur le recours au plus tard le quinzième jour d'ouverture<br />

d'école qui suit la réception du recours. Lorsque le recours est<br />

reçu pour les vacances d'été, l'autorité compétente statue pour<br />

le 20 août. Dans tous les cas, la notification est donnée <strong>dans</strong> les<br />

trois jours ouvrables qui suivent la décision.<br />

recommandé avec accusé de réception, le premier jour qui suit<br />

celui où le pli a été présenté au domicile du destinataire, ou, le<br />

cas échéant, à sa résidence ou à son domicile élu.<br />

2° lorsque la notification est effectuée par pli recommandé ou<br />

par pli simple, depuis le troisième jour ouvrable qui suit celui où<br />

le pli a été remis aux services de la poste, sauf preuve<br />

contraire du destinataire.<br />

Dans tous les cas où un document est envoyé par<br />

recommandé avec accusé de réception <strong>dans</strong> le cadre de la<br />

procédure d’exclusion, la date de notification est difficile à<br />

connaître puisqu’on ne sait pas exactement quand la réception<br />

du document par le destinataire interviendra. Par conséquent, il<br />

y a lieu de prévoir un délai suffisamment large : pour la<br />

convocation à l’audition, il faudrait prévoir au moins 8<br />

jours ouvrables entre l’envoi du recommandé et l’audition.<br />

5) Le conseil de classe émet un avis. Il est nécessaire de bien<br />

clarifier les rôles auprès des enseignants : en matière<br />

d’exclusion définitive, le conseil de classe ne dispose<br />

d’aucun pouvoir décisionnel. Il faut dresser un procèsverbal<br />

de la réunion.<br />

6) L’avis du PMS n’est plus requis depuis sa<br />

suppression par le décret du 15 décembre 2006 organisant<br />

les services d’accrochage scolaire.<br />

7) L’autorité compétente (le PO ou son délégué) prend une<br />

décision. S’il s’agit d’une exclusion définitive, la décision<br />

dûment motivée doit être envoyée par recommandé avec<br />

accusé de réception à l’élève s’il est majeur, à la personne<br />

investie de l’autorité parentale, s’il est mineur.<br />

L’ordre des étapes :<br />

L’ordre des troisième, quatrième et cinquième étapes n’est pas<br />

précisé <strong>dans</strong> le décret. Toutefois, la succession que nous avons<br />

choisie semble la plus logique et la plus cohérente. Bien sûr, les<br />

circonstances peuvent dicter un autre ordre.<br />

Communications n° 3 2008 16


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Les délais :<br />

Seuls les délais concernant l’audition et le recours sont<br />

mentionnés <strong>dans</strong> le décret. Toutefois, il est logique de ne pas<br />

allonger inutilement la durée de la procédure si l’on veut que la<br />

sanction ait un sens par rapport aux faits.<br />

Le dossier disciplinaire :<br />

Il doit au moins contenir tous les éléments suivants :<br />

- Les pièces permettant d’établir les faits reprochés à l’élève et<br />

qui ont motivé son exclusion.<br />

- Copie de la lettre de convocation à l’audition (ainsi que la<br />

preuve du recommandé).<br />

- Le procès-verbal de l’audition (ou le PV de carence).<br />

- L’avis du conseil de classe.<br />

- L’attestation d’avis du PMS<br />

- Copie de la lettre de notification de la décision d’exclusion<br />

(ainsi que la preuve du recommandé).<br />

- Le recours éventuel et toutes les pièces concernant celui-ci.<br />

Nécessité du respect des droits de la défense<br />

Comme le décret « Missions » n’en parle pas directement,<br />

l’organisation de la consultation du dossier disciplinaire par l’élève<br />

est laissée à la discrétion du chef d’établissement.<br />

Certains directeurs joignent une copie du dossier disciplinaire à la<br />

lettre notifiant l’exclusion. Cela n’est pas obligatoire mais cela<br />

permet une protection optimale des droits de la défense et évite<br />

tout problème en cas de recours devant les tribunaux.<br />

Dans certains cas, il est préférable de ne communiquer qu’une<br />

version expurgée du dossier <strong>dans</strong> laquelle les noms des<br />

personnes témoignant contre un élève <strong>dans</strong> le cadre d’une<br />

procédure disciplinaire n’apparaissent pas, et ce afin d’éviter les<br />

représailles contre ces personnes (cas de racket, violence, etc…).<br />

Communications n° 3 2008 17


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

L’autorité compétente :<br />

Il peut s’agir du PO (avantage : il existe une séparation claire des<br />

rôles entre le directeur qui est le « magistrat instructeur » et le PO<br />

qui est le décideur ; inconvénient : cette solution supprime la<br />

possibilité de recours et peut amener plus rapidement un recours<br />

devant les tribunaux).<br />

Il peut s’agir d’un délégué du PO, généralement le chef<br />

d’établissement (en ce cas, il y a inversion de l’avantage et de<br />

l’inconvénient).<br />

Une solution originale est utilisée <strong>dans</strong> certains établissements : le<br />

PO mandate pour les exclusions une commission constituée d’un<br />

administrateur et du directeur concerné.<br />

Dans ce choix de l’autorité compétente, il est indispensable de se<br />

référer aux statuts de l’ASBL.<br />

Ecartement temporaire :<br />

Cet écartement provisoire ne peut pas dépasser 10 jours<br />

d’ouverture d’école. C’est une mesure qui a pour but la protection<br />

de la communauté scolaire <strong>dans</strong> le cas où le maintien de l’élève<br />

<strong>dans</strong> l’école constituerait un danger pour le corps enseignant ou<br />

les autres élèves.<br />

Cette mesure peut, par exemple, s’imposer lorsque les faits<br />

constituent des infractions pénales qui portent atteinte à l’intégrité<br />

physique et que la situation laisse penser que l’élève pourrait<br />

récidiver.<br />

Communications n° 3 2008 18


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

III. LE REFUS DE REINSCRIPTION<br />

CADRE LEGAL<br />

Article 91 du décret « Missions »<br />

Le refus de réinscription l'année scolaire suivante <strong>dans</strong> un<br />

établissement d'enseignement subventionné est traité comme<br />

une exclusion définitive. Il est notifié au plus tard le 5<br />

septembre, conformément aux modalités fixées à l'article 89.<br />

COMMENTAIRES<br />

Le refus d’inscription doit donc être traité comme une<br />

exclusion définitive y compris pour les élèves majeurs (et<br />

ce malgré l’article 76 du Décret « Missions » prévoyant<br />

l’inscription annuelle du majeur. Voir circulaire du 27 juin 2000<br />

portant sur la scolarité des élèves majeurs). Tout ce qui précède<br />

reste vrai (conditions de fond et de forme). Il est clair que ce<br />

type de procédure est le plus souvent utilisé pour des élèves<br />

ayant accumulé une série d’entorses au ROI tout au long de<br />

l’année.<br />

L’article 91 du décret « Missions » est, cependant, assez<br />

imprécis concernant la date du 5 septembre. Le texte n’établit<br />

pas clairement si cette date vise la convocation à l’audition ou la<br />

notification de la décision. Toutefois il semble logique que la<br />

procédure soit terminée (sous réserve d’un recours éventuel) au<br />

début de l’année scolaire suivante. Dans ce cas, la date du 5<br />

septembre indiquerait la notification de la décision par lettre<br />

recommandée.<br />

Enfin, afin d’éviter la mesure du décret du 8 mars 2007 qui<br />

vise à déduire le NTPP généré par l’élève exclu du nombre<br />

NTPP global tel que calculé au 15 janvier, il faut indiquer<br />

clairement que la décision prise est un refus de réinscription et<br />

non une exclusion. Afin de faire apparaître cette différence, il est<br />

avisé d’indiquer le 1 er juillet comme date de prise d’effet de la<br />

décision<br />

Communications n° 3 2008 19


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

V. LES ELEVES MAJEURS :<br />

CADRE LEGAL<br />

Article 93 du décret « Missions »<br />

Un élève majeur qui compte, au cours d’une même année<br />

scolaire, plus de 20 demi-jours d’absence injustifiée, peut être<br />

exclu de l’établissement selon les modalités fixées à l’article 89.<br />

VI. GERER « L’APRES EXCLUSION »<br />

1. Responsabilité de l’école face au réseau<br />

COMMENTAIRES<br />

Tout d’abord, cette mesure n’est pas automatique (« peut »)<br />

et est donc laissée à l’appréciation du PO ou de son<br />

délégué.<br />

D’autre part, la jurisprudence nous montre qu’il suffit qu’un élève<br />

ait atteint le quota prescrit le jour de sa majorité (<strong>dans</strong> le cadre<br />

d’une même année scolaire bien évidemment). Il ne faut donc<br />

pas que les 20 demi-jours se soient accumulés après que le<br />

jeune soit devenu majeur.<br />

Cependant, en ce cas, il est prudent d’adresser à l’élève qui<br />

accumule des jours d’absence au cours de l’année de sa<br />

majorité, un courrier recommandé l’avertissant qu’une exclusion<br />

définitive pourra être prononcée le jour où il atteindra les 20<br />

demi-jours d’absence injustifiée.<br />

Le renvoi définitif d’un élève n’est pas l’affaire exclusive de l’école. En effet, la loi impose au réseau de retrouver une école à l’élève<br />

renvoyé par le biais de la commission zonale d’aide à l’inscription. D’autre part, une école ne peut refuser d’inscrire un élève exclu à<br />

moins que ce ne soit un majeur. Autant d’éléments qu’il faut garder à l’esprit… notamment devant un conseil de classe.<br />

2. Possibilité de réinscrire un élève exclu<br />

Notons tout d’abord que l’élève exclu d’un établissement l’est pour toute la durée de sa scolarité <strong>dans</strong> cet établissement (le texte parle<br />

d’exclusion définitive et non pas d’exclusion pour l’année scolaire). Le chef d’établissement garde cependant la possibilité d’inscrire un<br />

élève qui aurait été exclu de son établissement.<br />

3. Trouver un autre établissement<br />

Communications n° 3 2008 20


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

CADRE LEGAL<br />

Article 90 du décret « Missions »<br />

§ 1er. Le pouvoir organisateur ou son délégué peut proposer à<br />

l'élève exclu s'il est majeur, ou à l'élève mineur et à ses parents<br />

ou à la personne investie de l'autorité parentale, son inscription<br />

<strong>dans</strong> un autre établissement qu'il organise.<br />

§ 2. Dans le cas où un pouvoir organisateur, qui adhère à un<br />

organe de représentation et de coordination, ne peut proposer à<br />

l'élève majeur exclu ou à l'élève mineur exclu et à ses parents<br />

ou à la personne investie de l'autorité parentale son inscription<br />

<strong>dans</strong> un autre établissement qu'il organise, il transmet, <strong>dans</strong> les<br />

dix jours d'ouverture de l'école qui suivent la date d'exclusion,<br />

copie de l'ensemble du dossier disciplinaire de l'élève exclu à<br />

l'organe de représentation et de coordination auquel il adhère.<br />

Celui-ci propose à l'élève majeur ou à l'élève mineur et à ses<br />

parents ou à la personne investie de l'autorité parentale son<br />

inscription <strong>dans</strong> un autre établissement organisé par un pouvoir<br />

organisateur qu'il représente. L'organe de représentation et de<br />

coordination peut imposer à un des pouvoirs organisateurs qu'il<br />

représente l'obligation d'inscrire un élève exclu d'un autre<br />

établissement.<br />

Chaque organe de représentation et de coordination des<br />

pouvoirs organisateurs peut organiser des commissions<br />

décentralisées rendant des avis en matière d'inscription.<br />

Dans les cas où l'organe de représentation et de coordination<br />

ou la commission décentralisée visée à l'alinéa 2 estime que les<br />

faits dont l'élève s'est rendu coupable sont d'une gravité<br />

extrême, elle entend à son tour l'élève s'il est majeur, l'élève et<br />

ses parents ou la personne investie de l'autorité parentale, s'il<br />

EN PRATIQUE<br />

a. Le chef d’établissement prévient la commission<br />

décentralisée et envoie une copie du dossier<br />

b. Recherche d’une école par le chef d’établissement<br />

Le chef d’établissement tente d’abord de trouver un<br />

établissement qui accueillera l’élève exclu. Il prendra donc<br />

rapidement contact avec les établissements scolaires les plus<br />

proches de façon à permettre la réinscription. Si la démarche se<br />

révèle positive, le chef d’établissement informera la commission<br />

décentralisée.<br />

c. Intervention de la commission décentralisée des inscriptions<br />

Dans la mesure où le PO (ou son délégué, le chef<br />

d’établissement) ne réussit pas à proposer à l’élève exclu<br />

(et à ses parents si le jeune est mineur) son inscription<br />

<strong>dans</strong> une autre école du réseau, il prévient également la<br />

commission décentralisée d’aide à l’inscription qui, à son tour,<br />

recherche une école d’accueil.<br />

En cas d’échec, la commission décentralisée dispose, depuis le<br />

01 janvier 2003, d’un droit d’injonction et son président peut<br />

imposer à un PO l’obligation d’inscrire un élève exclu d’un autre<br />

établissement.<br />

Communications n° 3 2008 21


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

est mineur. Dans le cas où l'élève est mineur, elle informe le<br />

Conseiller de l'Aide à la Jeunesse compétent et sollicite son<br />

avis. L'avis rendu par le Conseiller est joint au dossier.<br />

Lorsque le mineur bénéficie d'une mesure d'aide contrainte en<br />

application de la loi du 8 avril 1965 relative à la Protection de la<br />

Jeunesse ou du décret du 4 mars 1991 relatif à l'Aide à la<br />

Jeunesse, le Conseiller de l'Aide à la Jeunesse transmet la<br />

demande d'avis au Directeur de l'Aide à la Jeunesse compétent.<br />

L'avis rendu par le Directeur est joint au dossier.<br />

Si l'organe de représentation ou de coordination ou la<br />

commission décentralisée estime que l'inscription de l'élève<br />

exclu <strong>dans</strong> un autre établissement d'enseignement d'un des<br />

pouvoirs organisateurs qu'elle représente ne peut être<br />

envisagée, il en avise l'administration <strong>dans</strong> les vingt jours<br />

d'ouverture d'école qui suivent la date de réception du dossier.<br />

L'administration transmet le dossier au ministre qui statue sur<br />

l'inscription de l'élève <strong>dans</strong> un établissement d'enseignement de<br />

la Communauté française.<br />

VII. CONSEQUENCES DE L’EXCLUSION SUR LE NTPP<br />

Une des mesures du décret du 8 mars 2007 portant diverses mesures visant à réguler les inscriptions et les changements d’écoles <strong>dans</strong><br />

l’enseignement obligatoire consiste à attribuer le NTPP généré par un élève exclu à l’école qui accueille cet élève. Cette mesure est entrée en<br />

vigueur à partir du 1 er septembre 2007.<br />

Concrètement, l’exclusion d’un élève après le 15 janvier entraîne un recalcul du NTPP tel qu’arrêté au 15 janvier de l’année scolaire en cours.<br />

La circulaire 2020 du 6 septembre 2007 explique cette mesure <strong>dans</strong> le détail et reprend le modèle de document devant être envoyé à<br />

l’administration pour signaler l’exclusion ou l’accueil d’un élève exclu :<br />

http://www.adm.cfwb.be/upload/docs/2209_20070906162546.pdf<br />

Communications n° 3 2008 22


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Les commentaires du décret du 8 mars 2007 précisent que cette mesure ne s’applique pas aux refus de réinscription. Il s’agit donc de bien<br />

distinguer le refus de réinscription de l’exclusion (qui, rappelons-le, doivent toujours faire l’objet de la même procédure telle que définie à<br />

l’article 89 du décret « Missions »). La circulaire annuelle relative à l’obligation scolaire, l’inscription des élèves, la fréquentation scolaire, les<br />

sanctions disciplinaires et la gratuité mentionne clairement que le refus de réinscription ne peut prendre effet qu’à la date du 1 juillet. D’autre<br />

part, il est également important d’indiquer clairement sur la lettre notifiant la décision qu’il s’agit d’un refus de réinscription.<br />

Pour tous renseignements complémentaires, veuillez contacter Jean-Yves Woestyn, service administratif de la Fesec, au<br />

02/256.71.63 ou à l’adresse email suivante : jeanyves.woestyn@segec.be.<br />

Communications n° 3 2008 23


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

ANNEXE 1 : CONVOCATION A L’AUDITION<br />

[Nom et siège du Pouvoir Organisateur]<br />

ENVOI PAR RECOMMANDE AVEC ACCUSE DE RECEPTION<br />

[Lieu], [date]<br />

[Nom et adresse des parents ou tuteurs]<br />

Concerne : procédure d’exclusion définitive concernant [nom de l’élève] 5<br />

Madame, Monsieur,<br />

Etant donné les éléments suivants :<br />

[Exposé précis des faits]<br />

Etant donné l’article 25 du décret du 30 juin 1998 6 ,<br />

Nous envisageons une sanction d’exclusion définitive à l’encontre de [nom de<br />

l’élève] conformément aux dispositions des articles 89 et 93 du décret du 24 juillet<br />

1997. Nous proposons de vous rencontrer le [date et lieu de l’audition]. Nous<br />

souhaitons que votre enfant soit présent lors de l’entretien. Si vous le jugez utile,<br />

vous pouvez vous faire accompagner d’une personne ou d’un conseil de votre choix.<br />

Au cas où ces date et heure ne peuvent vous convenir, veuillez nous en avertir le<br />

plus rapidement possible et ce afin de pouvoir fixer un autre rendez-vous.<br />

Enfin, étant donné l’article 89 du décret du 24 juillet 1997, [nom de l’élève]<br />

sera mis à l’écart de l’établissement durant la durée de la procédure.<br />

Il ne se présentera donc pas à l’école à dater du [date].<br />

Croyez Madame, Monsieur, en l’expression de nos sentiments distingués.<br />

[signature engageant le PO]<br />

5 Les mots ou phrases entre crochets doivent être remplacés par les informations propres à l’école.<br />

6 Ne mentionner cette phrase que si le motif d’exclusion fait partie de ceux énoncés à l’article 25 du<br />

décret du 24 juillet 1997.<br />

Communications n° 3 2008 24


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

ANNEXE 2 : COMMUNICATION DE LA DECISION D’EXCLUSION<br />

[Nom et siège du Pouvoir Organisateur]<br />

ENVOI PAR RECOMMANDE AVEC ACCUSE DE RECEPTION<br />

Concerne : exclusion de [Nom de l’élève]<br />

Madame, Monsieur,<br />

[Lieu], [date]<br />

[Nom et adresse des parents ou tuteurs]<br />

Comme cela vous a été communiqué <strong>dans</strong> l’envoi recommandé du [Date du<br />

recommandé], il est reproché à votre enfant les éléments suivants :<br />

[Exposé des faits]<br />

Une entrevue avec le pouvoir organisateur était prévue le [date de l’entrevue].<br />

Nous regrettons que vous ne vous y soyez pas présentés.<br />

Lors de l’entrevue du [date de l’entrevue], vous et votre enfant avez été<br />

entendus par le pouvoir organisateur / le délégué du PO 7 .<br />

Conformément aux dispositions des articles 89 et 91 du décret de juillet 1997,<br />

le pouvoir organisateur/le délégué du PO a décidé de l’exclure définitivement de<br />

notre établissement. Cette décision prend ses effets dès le [date. REM : Mentionner<br />

le 1 er juillet s’il s’agit d’un refus de réinscription].<br />

Selon les dispositions du décret, il vous est possible d’introduire un recours<br />

interne adressé à :<br />

[Nom du président du PO]<br />

[Adresse du Siège du PO]<br />

En cas de nécessité, voici les coordonnées de la Commission décentralisée<br />

prévue par l’article 90 du décret :<br />

[Adresse de la commission décentralisée]<br />

Croyez, Monsieur, Madame, en l’expression de nos sentiments distingués.<br />

[Signature engageant le PO]<br />

7 Parmi ces deux phrases en italique, choisir celle qui convient en fonction de la présence ou de<br />

l’absence des parents lors de l’audition.<br />

Communications n° 3 2008 25


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

ANNEXE 3 : SCHEMA DE LA PROCEDURE D’EXCLUSION<br />

Procédure<br />

Faits<br />

Décision d’entamer<br />

une procédure<br />

Délai : 8 jours ouvrables à partir de l’envoi du<br />

recommandé<br />

Possibilité d’écarter<br />

provisoirement l’élève<br />

maximum 10 jours<br />

d’ouverture d’école<br />

Audition<br />

Avis du conseil de<br />

classe<br />

Preuves,<br />

témoignages écrits…<br />

Convocation par lettre<br />

recommandée<br />

PV d’audition ou de<br />

carence<br />

PV du conseil de<br />

classe<br />

Dossier<br />

Communications n° 3 2008 26


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

Pas<br />

d’exclusion<br />

Décision<br />

motivée<br />

Exclusion<br />

Prévenir la<br />

Commission<br />

décentralisée<br />

des inscriptions<br />

Recours de l’élève<br />

devant le PO<br />

Dans les 15 jours d’ouverture<br />

d’école<br />

Décision motivée<br />

du PO<br />

Recherche<br />

d’une autre<br />

école.<br />

Dans les 3 jours<br />

ouvrables<br />

Notification de la décision<br />

motivée par lettre<br />

recommandée<br />

Envoyer l’ensemble du dossier<br />

+ Nouveaux documents CZI<br />

+ Fiche individuelle de l’élève<br />

PROECO<br />

Signalement de l’exclusion à<br />

l’administration au moyen de<br />

du modèle prévu <strong>dans</strong> la<br />

circulaire 2020<br />

Notification de la<br />

décision motivée du<br />

PO par lettre<br />

recommandée<br />

Communications n° 3 2008 27


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

ANNEXE 4 : DOCUMENTS A COMMUNIQUER A LA COMMISSION ZONALE<br />

D’AIDE A L’INSCRIPTION<br />

Un rappel très important :<br />

La commission ne peut intervenir que lorsque le dossier d’exclusion lui est parvenu.<br />

Elle convoque alors l’intéressé(e) et ses parents s’il s’agit d’un(e) élève en âge d’obligation<br />

scolaire, pour les entendre et voir si une réinscription est possible.<br />

Que doit contenir un dossier d’exclusion (dossier disciplinaire) ?<br />

* La fiche d’informations à transmettre au Directeur diocésain (voir annexe 5).<br />

* La fiche individuelle de l’élève : fiche "PROECO" + GRILLE HORAIRE<br />

* La lettre notifiant l’exclusion définitive aux parents ou à l’élève majeur (adressée et<br />

signée par le Pouvoir Organisateur et/ou son délégué).<br />

[indiquer en bref le(s) motif(s) d’exclusion , la date de prise d’effet de l’exclusion, les<br />

possibilités de recours, l’existence de la Commission d’aide à la réinscription qui pourra<br />

convoquer l’élève et ses parents dès réception du dossier ]<br />

* La convocation des parents (ou de l’élève majeur) à une audition concernant l’exclusion<br />

et la preuve de l’envoi recommandé avec accusé de réception de cette convocation.<br />

* Le compte rendu de l’audition, signé par le chef d’établissement et par le parent (ou<br />

responsable ou élève majeur). Si celui-ci refuse de signer, ce refus doit être acté et signé par<br />

un membre du personnel à titre de témoin.<br />

* L’avis du conseil de classe où les causes précises de l’exclusion sont clairement<br />

explicitées, dûment signé par tous les participants en face de leur nom en caractères<br />

imprimés.<br />

[Pour rappel le conseil de classe donne un avis, mais ce n’est pas lui qui prononce<br />

l’exclusion, c’est le Pouvoir Organisateur de l’établissement]<br />

* L’avis du CPMS indiquant l’orientation conseillée pour l’élève (ou un constat de carence<br />

si l’élève a refusé de se présenter au dit centre).<br />

[Cet avis faciliterait grandement le travail de reclassement et il serait souhaitable que les<br />

écoles "fassent pression" sur leur centre PMS pour obtenir un avis circonstancié et non pas<br />

un simple procès de carence]<br />

* Liste de sanctions disciplinaires infligées préalablement à l’élève, afin de prouver la<br />

gradation des mesures prises à son égard. [Par ex. des renvois temporaires antérieurs]<br />

* Tout autre document vraiment utile pour illustrer les causes de l’exclusion.<br />

(N.B. l’abondance de photocopies du journal de classe de l’élève ne reflète la plupart du<br />

temps que des faits ponctuels - S’il est bon que l’école garde ces photocopies <strong>dans</strong> son<br />

dossier, la CZI n’en pas l’usage).<br />

Communications n° 3 2008 28


Cl. 06030119 – 06030219 – 06030319 L’exclusion 22 mai 2008<br />

ANNEXE 5 : Fiche à transmettre pour les cas d’exclusion définitive, au<br />

Directeur diocésain, au titre de Président de la Commission zonale d’aide à<br />

l’inscription.<br />

1. Identification de l’établissement :<br />

Adresse :………………………………………………………………………………………..<br />

Tél. :………………………………………..fax :……………………courriel :……………….<br />

P.O ou délégué :……………………………………………………………………………….<br />

Gestionnaire du dossier (directeur, sous-directeur, préfet,<br />

éducateur) :…………………………………………………………………………………….<br />

2. Coordonnées de l’élève :<br />

Nom : ……………………………………..Prénom :…………………………………………<br />

Né(e)à :…………………………………...le ………………………………………………...<br />

Classe : ……………………………………<br />

Adresse : ………………………………….<br />

Tél. :………………………………………..<br />

Nom de la personne responsable (parent ou tuteur) : ………………………………….<br />

3. Exclu(e) définitivement le ………………………………………………….<br />

Motifs du renvoi : ……………………………………………………………………………<br />

4. Démarches en vue de la réinscription de l’élève :<br />

Ecoles contactées Avis Motifs<br />

Commentaires :<br />

5. Conclusion des démarches :<br />

5.1 –L’élève a été réintégré en date du…………………….<strong>dans</strong> l’établissement<br />

suivant :…………………………………………………………………………………………<br />

Adresse : ……………………………………………………………………………………….<br />

5.2 – L’élève n’a pas pu être réintégré : joindre le dossier disciplinaire complet de<br />

l’élève (cfr. Annexe 4).<br />

Date : ……………………….<br />

Signature :…………………..<br />

Communications n° 3 2008 29

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!