Giambattista Piranesi, Le Antichità romane, t. II, planche XI, bibliothèque <strong>de</strong> l’INHA. 56
l’entrée par laquelle on pénètre à l’intérieur du sépulcre ; elle porte le nom <strong>de</strong> Francesco Belardi qui en est le découvreur : cet endroit ne pouvait pas être noté sur le <strong>de</strong>ssin »). En réalité, le columbarium <strong>de</strong>s Arruntii, situé tout près <strong>de</strong> la Porta Maggiore à Rome, était déjà connu en 1733, comme nous l’apprend Pier Leone Ghezzi (1674-1755) 8 . Il s’agit du lieu où furent ensevelis les affranchis <strong>de</strong> Lucius Arruntius, durant l’époque d’Auguste et <strong>de</strong> Tibère 9 . Les plafonds <strong>de</strong> la salle principale étaient décorés <strong>de</strong> bas-reliefs en stuc et comptaient <strong>de</strong> nombreuses inscriptions ; celle qui était placée au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’entrée rappelait la construction <strong>de</strong> l’ouvrage par Lucius Arruntius, consul en 6 après J.-C. 10 Cet ensemble funéraire fut détruit à la fin du xix e siècle à la suite <strong>de</strong>s aménagements du quartier où il se trouvait. Les seuls témoignages que nous en ayons gardés sont, d’une part, <strong>de</strong>s mentions dans un livre, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins et <strong>de</strong>s gravures, d’autre part quelques objets. En ce qui concerne les documents papier, il s’agit d’un ouvrage <strong>de</strong> l’antiquaire et marchand romain Francesco <strong>de</strong>’Ficoroni 11 , <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Pier Leone Ghezzi rassemblés dans le co<strong>de</strong>x du Vatican, <strong>de</strong>s gravures <strong>de</strong> Giambattista Piranesi (dont quelques-unes sont exposées ici) et enfin <strong>de</strong> l’album inédit et malheureusement anonyme (peut-être est-il dû à Augusto Bracci ?) <strong>de</strong> Richard Phelps. Quant aux objets qui ont été découverts dans l’enceinte du columbarium, ils furent achetés par les antiquaires romains, et notamment par Ficoroni qui en fit don au Museum Kircherianum 12 . On peut citer un fragment <strong>de</strong> plaque <strong>de</strong> terre cuite décorée d’un masque <strong>de</strong> théâtre datant <strong>de</strong> la première moitié du i er siècle 13 . Les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> l’album Phelps aussi bien que les gravures <strong>de</strong> Piranèse trouvent leur origine dans les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> leurs prédécesseurs, et particulièrement celles <strong>de</strong> Pietro Santi Bartoli (1635-1700). À l’occasion <strong>de</strong> travaux sur la via Flaminia au nord <strong>de</strong> Rome, on découvrit en 1674 un somptueux édifice funéraire intact contenant plusieurs tombeaux <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Nasonii. Pietro Santi Bartoli, après avoir relevé in situ l’ensemble du décor, réalisa une série <strong>de</strong> planches peintes extrêmement détaillées dont Giovan Pietro Bellori (1613-1696) rédigea le commentaire. Leur travail donna lieu à la parution en 1680 <strong>de</strong> Pitture antiche <strong>de</strong>l sepolcro <strong>de</strong> Nasonii, puis, après la mort <strong>de</strong> Bellori, à Gli antichi sepolcri en 1697. Ces <strong>de</strong>ux éditions, considérées aujourd’hui encore comme exemplaires, ont été maintes fois citées comme sources du travail <strong>de</strong> Piranèse. Bartoli comme <strong>de</strong>ssinateur et antiquaire, Bellori comme collectionneur, antiquaire et mécène, tous <strong>de</strong>ux pour un temps conservateurs <strong>de</strong>s antiquités <strong>de</strong> Rome, furent les maîtres d’une nouvelle pratique antiquaire qui tentait <strong>de</strong> rendre accessibles au public les découvertes récentes, au fur et à mesure <strong>de</strong> leur mise au jour. L’héritage <strong>de</strong> Pietro Santi Bartoli est certes présent dans les images en coupe ou dans les plans et les <strong>de</strong>ssins techniques <strong>de</strong> Piranèse, mais l’artiste ajoute à la réalité objective une interprétation personnelle, poétique et imaginative ; 57
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