Dossier d’acquisition <strong>de</strong> la collection Mahu<strong>de</strong>l, 1727 (cat. n° 29). 72
La collection <strong>de</strong> Nicolas-Joseph Foucault (1643-1721) et <strong>de</strong> Nicolas Mahu<strong>de</strong>l (1673-1747) par mAthiL<strong>de</strong> AviSSeAu-BrouStet Parmi l’ancien fonds hérité du Cabinet du roi, il est souvent difficile <strong>de</strong> repérer la provenance <strong>de</strong>s objets, et ce d’autant plus pour les « antiques ». En effet, les gar<strong>de</strong>s dressaient régulièrement <strong>de</strong>s inventaires <strong>de</strong>s monnaies, qu’elles soient antiques ou mo<strong>de</strong>rnes, et <strong>de</strong>s pierres gravées, mais plus rarement <strong>de</strong>s objets dispersés. L’ai<strong>de</strong> apportée par les documents conservés dans les archives du département peut alors s’avérer précieuse. Un cas exemplaire est celui <strong>de</strong> la collection réunie par Nicolas-Joseph Foucault et Nicolas Mahu<strong>de</strong>l. Entrée en 1727 au Cabinet, elle était accompagnée non seulement <strong>de</strong>s lettres concernant son acquisition, d’un inventaire, mais aussi d’un recueil <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins, grâce auquel il est possible, aujourd’hui, d’i<strong>de</strong>ntifier avec certitu<strong>de</strong> une partie <strong>de</strong>s objets 1 . La collection Le noyau initial <strong>de</strong> cet ensemble avait été rassemblé par Nicolas-Joseph Foucault, conseiller d’État. L’introduction <strong>de</strong> l’inventaire manuscrit établi en 1727 par Mahu<strong>de</strong>l le précise bien : « On ne se propose pas d’expliquer ici l’utilité dont peut être un aussi grand recueil pour l’intelligence <strong>de</strong> l’histoire, <strong>de</strong> la religion, <strong>de</strong>s mœurs et <strong>de</strong>s usages <strong>de</strong>s anciens. Il ne s’agit que du choix et <strong>de</strong> la rareté <strong>de</strong> ces preuves originales, qui ont fait pendant plus <strong>de</strong> trente ans l’objet <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong> celui qui est enfin parvenu à rassembler toutes les pièces que l’on trouvera sommairement décrites dans ce catalogue ; leur singularité, leur nombre et leur variété sont tels que le Recueil qu’elles composent peut passer, sinon pour unique, absolument parlant, au moins pour le plus considérable que l’on connaisse […]. Aussi a-t-il été formé non seulement d’une infinité <strong>de</strong> découvertes faites dans l’Europe et dans l’Asie, mais encore <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> douze cabinets entiers, qui avaient déjà un grand nom, à la tête <strong>de</strong>squels est celui <strong>de</strong> feu M. Foucault, conseiller d’État, si souvent cité dans nos livres ». Sur les quelque mille objets listés, environ <strong>de</strong>ux cent cinquante portent <strong>de</strong>s renvois aux <strong>de</strong>ssins, commandités par Foucault, nous permettant d’i<strong>de</strong>ntifier sa part <strong>de</strong> collection. La première page porte en titre : Desseins <strong>de</strong>s figures, bas reliefs et inscriptions, vases, lampes et instruments <strong>de</strong> sacrifices et autres curiositez <strong>de</strong> ce genre qui composoient le Cabinet <strong>de</strong> feu M. Foucault Conseiller d’Estat ordinaire et qui appartiennent présentement à M. <strong>de</strong> Boze <strong>de</strong> l’Académie Françoise. 73
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