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Labellisation d'images par méthodes fractales - UFR Mathématiques ...

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2 Introduction<br />

2.1 Introduction générale<br />

La labellisation de données est une tâche que nous effectuons plus ou moins<br />

consciemment dans la vie de tous les jours. Elle consiste à isoler un signal <strong>par</strong>mi d’autres,<br />

auditif, olfactif ou visuel <strong>par</strong> exemple, et à lui attribuer une étiquette de manière à<br />

synthétiser l’information. Ainsi nous sommes capable de reconnaître un morceau de<br />

musique dans un bruit de conversation, ou de localiser des véhicules, des bâtiments ou<br />

des personnes, <strong>par</strong> rapport à notre position actuelle. Notons qu’il n’est pas nécessaire<br />

d’avoir une interprétation fine de la scène pour bien la comprendre. Dans le cas<br />

d’obstacles, une localisation grossière suffit souvent pour pouvoir le contourner. De<br />

même, il n’est pas nécessaire de dénombrer, sé<strong>par</strong>er des objets dans une scène pour les<br />

labelliser. Une groupe d’objets peut être traité et labellisé comme tel plutôt que chaque<br />

objet individuellement. On observe notamment ce type d’approche au niveau cortical.<br />

Notre action se situe alors essentiellement dans le déplacement de notre point d’intérêt.<br />

Ainsi, en reprenant un contexte visuel, nous déplaçons notre regard d’une région de la<br />

scène perçue à une autre sans pour autant connaître le nombre précis d’objets présents<br />

[VIT06]. Nous considérons un pâté de maisons ou une foule d’individus dans son<br />

ensemble, du moins tout d’abord, avant d’éventuellement porter notre attention sur un<br />

point plus spécifique de la scène observée. L’intérêt d’étiqueter l’information au niveau<br />

macroscopique est dans un premier temps de la synthétiser. Par la suite, cette<br />

représentation permet de faire le lien entre l’appris, nos connaissances accumulées dans<br />

le passé, et l’information actuellement présente. Par exemple, la labellisation d’un<br />

véhicule présent dans la scène, nous permet d’extraire de forts a priori tels que des<br />

estimations, grossières mais immédiates, de taille, masse, orientation et vitesse. Nous<br />

sommes ensuite capable de porter une attention plus prolongée sur un point <strong>par</strong>ticulier de<br />

la scène, pour en extraire des informations plus détaillées et éventuellement aboutir à une<br />

identification complète de l’objet observé.<br />

Les priors extraits d’une labellisation macroscopique, même s’ils peuvent être<br />

approximatifs, sont la plu<strong>par</strong>t du temps suffisants pour prendre des décisions cohérentes<br />

et rapides[LOR97]. En effet, nous n’avons pas besoin de connaître le type précis d’un<br />

véhicule ni son orientation ou vitesse exactes pour pouvoir mettre en œuvre une stratégie<br />

d’évitement. Le phénomène d’étiquetage s’inscrit donc de manière naturelle et intrinsèque<br />

dans un processus décisionnel où l’information, dans les connaissances acquises et dans<br />

la scène présente, est <strong>par</strong>ticulièrement riche. Le résultat de la prise de décision peut<br />

varier. Il peut s’agir d’effectuer un étiquetage plus précis à l’intérieur d’une zone déjà<br />

labellisée. La labellisation est alors arborescente et nous passons alors d’un phénomène<br />

de reconnaissance à une identification de l’observé. Certaines régions de la scène perçue<br />

peuvent être caractérisées comme peu ou non porteuses d’information. Savoir qu’une<br />

zone est peu porteuse d’information, relativement à un problème donné, est une<br />

information importante en soi puisqu’elle permet de ré<strong>par</strong>tir le temps de traitement sur les<br />

autres régions. Dans un cadre routier, l’attention doit être portée sur la route et les autres<br />

véhicules, sur la signalisation, et moins sur les régions contenant de la végétation, du ciel,<br />

des bâtiments, etc. Une première labellisation permet ainsi de définir des priorités en<br />

fonction des ressources disponibles, comme le temps de calcul <strong>par</strong> exemple. Cet<br />

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