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Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

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mangeons qu’Il désire ; c’est le fruit <strong>de</strong> nos bonnes qualités qui se développent sur l’arbre <strong>de</strong> la vie humaine.<br />

Ainsi, c’est le fruit du mental que Dieu désire. Nous offrons <strong>de</strong> l’eau, mais ce n’est pas l’eau du robinet, du lac,<br />

<strong>de</strong> la pluie ou du Gange que nous <strong>de</strong>vrions offrir ; ce sont nos larmes <strong>de</strong> dévotion envers Dieu. Donc, que ce<br />

soit la feuille, la fleur, le fruit ou l’eau, tous sont symboliques. À cette époque, les gens offraient à Dieu leur<br />

corps en tant que feuille, leur cœur en tant que fleur, leur mental et le fruit <strong>de</strong> leurs actions en tant que fruits,<br />

ainsi que les larmes <strong>de</strong> l’Amour et la Béatitu<strong>de</strong> en tant qu’eau.<br />

Le sannyāsin <strong>de</strong>manda ensuite au prince qui il était et d’où il venait. Satyajit répondit qu’il venait du royaume<br />

<strong>de</strong> Satyajit. Le sannyāsin lui dit alors que Satyajit signifie « celui qui dit la vérité, qui agit avec droiture et qui<br />

est empli <strong>de</strong> pensées divines ». Le sannyāsin se <strong>de</strong>manda si Satyajit vivait selon les préceptes indiqués par son<br />

nom.<br />

Dans ce mon<strong>de</strong>, chacun reçoit un nom. Dans le nom Sundaraja, la racine sundar signifie « beau », mais il se<br />

peut que celui qui porte ce nom ne soit pas beau. Le nom peut signifier une chose, alors que la réalité est autre.<br />

Aujourd’hui, une personne qui porte le nom <strong>de</strong> Dharmarāja ne pratique pas forcément le dharma. Une autre,<br />

qui s’appelle Harishchandra, ne dira jamais la vérité. Il est fréquent que, <strong>de</strong> nos jours, le comportement ne<br />

reflète pas le sens du nom.<br />

Le sannyāsin <strong>de</strong>manda à Satyajit qui l’avait appelé ainsi et s’il connaissait la signification <strong>de</strong> ce nom. Il<br />

expliqua que Satyajit signifie « celui qui ne connaît pas la souffrance et pour qui le mon<strong>de</strong> entier est divin, quoi<br />

qu’il arrive ». Le sannyāsin désira le tester pour voir s’il vivait selon les préceptes impliqués par son nom. Il lui<br />

dit : « Mon garçon, reste dans mon ashram et je te donnerai ces vêtements <strong>de</strong> couleur ocre. » Le garçon obéit,<br />

tout comme Rāma avait obéi à Vishvāmitra. Le sannyāsin emmena alors les vêtements dont s’était débarrassé<br />

Satyajit jusqu’au royaume <strong>de</strong> Satyajit. Aux portes du royaume, il rencontra un gar<strong>de</strong> et lui parla du prince. Il<br />

lui dit : « Regar<strong>de</strong>, ton prince a été tué par <strong>de</strong>s animaux sauvages et j’ai ramené ses vêtements. » Le gar<strong>de</strong> ne<br />

fut pas du tout affecté par ces nouvelles. Il répondit simplement : « Son heure est venue, alors il est mort.<br />

Pourquoi es-tu surpris ? » Le sannyāsin pensa que cette réponse émanait d’un simple gar<strong>de</strong> n’ayant pas le<br />

moindre respect.<br />

Il rencontra alors le roi, plaça les vêtements <strong>de</strong>vant lui et l’informa <strong>de</strong> la mort du prince. Le roi se contenta <strong>de</strong><br />

dire : « Pourquoi pleures-tu ? Le corps est comme une bulle d’eau. Les relations quelles qu’elles soient, tout<br />

comme les nuages qui passent, n’existaient pas avant notre naissance et ne nous accompagneront pas après<br />

notre vie. Alors, pourquoi s’inquiéter ? » Le sannyāsin pensa que le père <strong>de</strong>vait détester son fils, ou alors avoir<br />

<strong>de</strong> nombreuses autres femmes et beaucoup d’autres fils, ce qui expliquait que la mort du prince n’était pas une<br />

perte. Tout comme Daśaratha écouta Kaikeyī et chassa Rāma, lui aussi pouvait ne pas se soucier <strong>de</strong> la perte<br />

d’un fils. Le sannyāsin alla alors voir la reine, pensant qu’elle serait certainement attristée. Mais elle dit : « Ne<br />

sois pas triste. Ce n’est qu’un corps. Le soir, tous les oiseaux se perchent sur l’arbre pour se reposer, mais, le<br />

matin, l’arbre est vi<strong>de</strong>. Nous sommes tous <strong>de</strong>s oiseaux. Quelle relation y a-t-il entre l’arbre et les oiseaux ? Les<br />

oiseaux se posent sur l’arbre, mais il n’y a pas <strong>de</strong> relation particulière entre l’arbre et les oiseaux. Le matin,<br />

tous les oiseaux s’en vont. Alors pourquoi éprouver <strong>de</strong> la tristesse ? L’arbre est unique et n’a <strong>de</strong> relation avec<br />

personne. »<br />

<strong>Prema</strong> n°80 – 1 er trimestre 2010<br />

Lorsqu’il annonça à la princesse, c’est-à-dire à la femme <strong>de</strong> Satyajit, la mort <strong>de</strong> son<br />

époux, celle-ci se mit à rire. Il n’arrivait pas à comprendre qu’elle puisse rire <strong>de</strong> la<br />

mort <strong>de</strong> son mari. Elle lui dit : « Dans ce flot continu <strong>de</strong> l’océan <strong>de</strong> la vie, nous<br />

sommes tous comme <strong>de</strong>s branches portées par l’eau, se rapprochant et se séparant. Je<br />

ne suis qu’une branche et il en est une autre. Ces <strong>de</strong>ux branches ont été portées par le<br />

courant. Dans ce flot continu, nous étions unis et, aujourd’hui, nous ne le sommes<br />

plus. Pourquoi éprouver <strong>de</strong> la tristesse ? »<br />

Alors, les yeux du sannyāsin s’ouvrirent. Le gar<strong>de</strong> avait répondu avec courage. Le<br />

roi et la reine ne furent pas tristes à l’annonce <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> leur fils. L’épouse, qui<br />

représentait la moitié du corps du prince, ne ressentit pas <strong>de</strong> peine. Par conséquent, le<br />

nom « Satyajit » convenait parfaitement au royaume.<br />

Lorsqu’il retourna dans son ashram, le sannyāsin décida <strong>de</strong> tester le prince lui-même<br />

en pleurant <strong>de</strong>vant lui. Le prince lui dit : « Pleurer n’est pas naturel. Lorsque l’on voit<br />

quelqu’un pleurer, on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi il pleure, mais si quelqu’un est heureux<br />

et souriant, on ne lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas pourquoi il est heureux. Cela signifie que la<br />

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