Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

ANASTASE – LE MAÎTRE IMPRESSIONNANT
Prema n°80 – 1 er trimestre 2010
(Tiré de Heart2Heart du 1 er mai 2009,
le journal sur Internet des auditeurs de Radio Sai)
nastase était l’Abbé (le Père supérieur) d’un monastère chrétien d’Égypte, il y a fort longtemps,
au VIII e A
siècle. Homme de prière, il était bien connu à l’époque pour ses aptitudes de guide
spirituel. Il était doté de si belles vertus qu’on s’en souvient encore aujourd’hui. Sous son égide,
le monastère prospéra en tant que centre d’études religieuses. Sa bibliothèque contenait un grand nombre
de livres, parmi lesquels un volume très rare, qui valait très cher.
Un beau jour, un moine visiteur alla dans la bibliothèque et le hasard voulut qu’il prît connaissance de ce
précieux livre. Le moine en question était un saint homme davantage en apparence que dans son for
intérieur et, malgré son vœu de pauvreté, il succomba à la tentation de s’enrichir. Discrètement, il quitta le
monastère, emportant le précieux livre. Le vol fut découvert le jour même et il ne fut pas difficile de
déterminer le coupable, car personne d’autre que ce moine n’était venu ni reparti ce jour-là. Mais le vieux
sage Anastase refusa d’envoyer qui que ce soit à la recherche du moine, bien que ses disciples fussent
prêts à s’engager dans une poursuite acharnée. Au lieu de cela, il leur expliqua ce qui suit :
« Voyez-vous, mes chers frères, si nous
le rattrapons et le persuadons avec
douceur d’admettre son crime, il risque
bien de nous inventer toutes sortes de
mensonges. Alors où en sera-t-il ? Il sera
réduit à un état de péché encore pire
qu’avant. Remettons cet incident à la
Volonté de Dieu – je n’ai nul doute que
Ses anges sauront guider le pauvre moine
et le ramener à de meilleurs sentiments,
et qu’ils protégeront le livre de tout
dommage. »
Le sage Anastase avait bien sûr raison,
mais la manière dont cela se passa est
vraiment intéressante.
Pendant ce temps, le moine (voleur)
s’efforçait de vendre le livre dans une
bourgade voisine. Il finit par trouver un
acheteur, un riche marchand. Ce dernier
lui demanda de lui laisser le livre un jour,
afin de le faire évaluer.
Dès que le moine (voleur) fut parti, le
marchand se rendit en hâte au monastère et montra le livre à Anastase. Ce dernier ne refusait jamais de
donner son aimable avis à qui que ce soit, mais ne s’exprimait pas non plus sur un sujet en dehors de sa
compétence. L’Abbé reconnut immédiatement le livre, mais garda son calme et ne dit mot.
« Un moine veut me le vendre », dit le marchand. « Il m’en demande un souverain d’or. Vous connaissez
bien les livres. Celui-ci en vaut-il autant ? »
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