Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

par la grâce de Bhagavān, mon père accepta de m’envoyer au Campus de l’Université Śrī Sathya Sai. Ce ne fut
possible que parce que Bhagavān l’avait voulu ainsi. En effet, ne l’avait-Il pas promis à ma mère lorsque
j’étais bébé ?
Merveille des merveilles, le jour où j’intégrai l’Université de Swāmi à Anantapur, je fus mise dans la chambre
n° 43 ! J’étais à peine sortie de mon allégresse quand on m’annonça quelques minutes plus tard que Swāmi
nous appelait toutes à Puttaparthi. Ma joie ne connut pas de limites. Et, avant de l’avoir réalisé, nous étions
toutes assises dans le mandir à attendre Son darshan.
« Toi et Moi sommes Un. » – Baba
Ce soir-là, je vis Bhagavān pour la première fois dans Sa demeure sacrée de Puttaparthi. Dès que je L’aperçus
qui sortait, je me mis à réciter une prière du plus profond de mon cœur, une prière que ma mère m’avait
apprise dans mon enfance – Tvameva mātā cha pitā tvameva, Tvameva bandhuscha sakha tvameva, Tvameva
vidyā dravinam tvameva, Tvameva sarvam mama Sai deva (Ô Seigneur ! Tu es ma mère et mon père, Tu es
mon frère et mon ami, Tu es pour moi toute connaissance et toute richesse, Tu es mon Tout, ô Seigneur
Sai !). Bhagavān arriva, S’arrêta devant moi et me dit : « Tu es ma mère. Tu es mon père. Qu’est-ce que
tout cela ? Qui es-tu ? Et Qui suis-Je ? » Quelle déclaration ! Je ne pus qu’être transportée de joie face au
nectar de Son omniscience et je me prosternai devant Lui.
La vie à l’Université était merveilleuse. Car, alors même que j’apprenais toutes les leçons du programme
scolaire de l’école, Bhagavān, le Chancelier universel, m’enseignait méticuleusement une ou deux leçons du
Programme cosmique – de précieux cours particuliers sur l’Acteur divin et la valeur de l’abandon. Par
exemple, j’étais de nature très timide. J’avais peur de parler ne serait-ce que devant un groupe de quatre
personnes. Un jour, il s’est trouvé que je doive faire un exposé sur une prière dans l’auditorium de l’école.
Je fis tout mon possible pour esquiver cette situation qui m’était difficile, mais en vain. Alors que le jour J
approchait, mon anxiété devenait plus intense et mes prières également. Le Seigneur compatissant apparut
dans mon rêve et me dit : « Tu resteras debout et Je parlerai. » En fait, dans le rêve, Swāmi me faisait
parler tout en me révélant ce que je devais dire, et dans quel ordre.
Laisser Dieu parler
Je me réveillai le matin, rassurée et enthousiasmée, et notai
tout ce que Swāmi m’avait conseillé. Inutile de dire que
l’exposé sur la prière fut bien accueilli, non seulement parce
que Swāmi était l’auteur du contenu, mais aussi parce que je
m’étais exprimée en étant réconfortée de savoir que ce n’était
pas moi mais Lui qui parlait, que j’étais seulement la flûte du
divin Musicien. Cela, pour moi, était une grande leçon de
Bhagavān sur la douceur de l’abandon : n’avoir été qu’un
instrument entre Ses mains, tandis que c’était Lui qui agissait.
Et s’il restait une petite trace de peur à l’intérieur de moi,
Swāmi la fit même disparaître totalement, en me donnant un
conseil lors d’une autre occasion. Il me dit : « Tu n’es ni
une bête qui effraie les autres ni un animal qui a peur de
quelqu’un. Répète sans cesse “Je suis Dieu”. » Cette
déclaration de Bhagavān me donna énormément
confiance en moi. Et l’un de ses nombreux bienfaits a été
d’exorciser ma peur de parler en public, de la
transformer plutôt en un entraînement palpitant à
l’abandon advaitique !
Le nectar des leçons de Swāmi ne s’arrêta pas avec la fin de
la période où nous étions étudiantes. Il continua à nous
donner des aperçus de Son Omniscience éclairante, alors que
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L’auteur recevant un prix des Mains divines
Prema n°80 – 1 er trimestre 2010