Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

dormais comme un loir sans te préoccuper de savoir si les écrous et boulons étaient bien serrés. Ne dis
jamais que Swāmi n’est pas avec Toi. Je suis toujours avec toi, en toi, autour de toi, au-dessus de toi et
en-dessous de toi. »
Après cela, je n’ai plus ouvert la bouche. J’étais reconnaissante à Swāmi de m’avoir donné une nouvelle vie. Je
décidai alors que cette vie qu’Il m’offrait ne devait être vécue que pour Lui. Et, à partir de ce jour, je cessai de
prendre les choses à la légère et je me mis à Le remercier pour absolument tout dans ma vie. Ce fut
véritablement une grande leçon de gratitude.
Prema n°80 – 1 er trimestre 2010
Une autre fois, alors que Swāmi était en visite à l’hôpital, Il
demanda, de manière inattendue : « Où est le prāna (force de
vie) ? » Chacun donna une réponse différente, mais Swāmi ne fut
pas satisfait. Il finit par donner Lui-même la réponse correcte :
« Neelatho yada madhyastha vidhyulekhe va bhasvara… (Telle
une flamme bleue de lumière, le prāna circule entre la
neuvième et la quatorzième vertèbre de la colonne vertébrale.
Le cœur n’est que le commutateur principal. Si cette flamme
bleue est éteinte, alors il n’y a pas de vie. » C’était véritablement
une leçon sur la vie même, donnée par le Médecin divin.
Swāmi avait toujours les bonnes réponses. Mais, à aucun moment,
Il n’insistait sur le fait qu’Il savait tout. Alors que nous suivions
une formation à l’Institut de Cancérologie de Bangalore,
Bhagavān appela en entretien les médecins qui travaillaient là-bas.
Il leur demanda quelles étaient les causes du cancer. Il y eut des
réponses générales telles que ‘le tabac’, ‘fumer’, etc., mais elles ne
satisfaisaient pas Swāmi. Il dit alors : « Les enfants ne fument
pas, pourtant ils développent le cancer. Vous avez tous fait des
études. Vous connaissez beaucoup de choses dans ce domaine.
Mais, à Mon avis, le cancer est causé par le sucre. » Ainsi était
le Seigneur, le Spécialiste suprême, restant modeste devant un groupe de chirurgiens et de spécialistes.
Nombre d’entre eux n’étaient pas des fidèles de Bhagavān. C’est probablement la raison pour laquelle Swāmi
utilisa l’expression ‘à Mon avis’.
Des larmes me vinrent aux yeux. Swāmi dit toujours : « Parlez obligeamment. Vous ne pouvez pas toujours
obliger une personne, mais vous pouvez toujours parler avec obligeance. » Et Il était là, à S’adresser à nous
avec tant d’Amour, Se souciant de chaque personne. Ce fut une leçon importante que Bhagavān fit se dérouler
sous mes yeux !
La dernière leçon eut lieu pendant une entrevue lorsque Swāmi me demanda ce que signifiait mon nom
‘Lakshmi’. Je Lui répondis : « Déesse de la Richesse. » Swāmi m’expliqua alors : « Non. Il contient
davantage que cela. Le mot ‘Lakshmi’ vient de la racine ‘lakshma’ qui signifie ‘reproduction’ ou ‘copie’.
Lakshmi est une reproduction ou copie de Nārāyana, c’est-à-dire du Seigneur. Si tu reproduis ou fais
une copie d’une photo de Swāmi, celui qui verra cette reproduction ou cette copie comprendra que c’est
celle de Swāmi. De la même manière, ta vie devrait être une reproduction ou une copie de l’existence de
Dieu. En te voyant, les gens devraient réaliser que Dieu existe. Quoi qu’il arrive, ta foi ne devrait jamais
vaciller. »
Ma vie, dès lors, a consisté en un effort constant pour vivre selon l’Idéal que Swāmi Lui-même a tracé pour moi.
Par où commencer et comment terminer les récits sans fin de Sa gloire infinie ? Je peux seulement dire avec
une extrême gratitude et confiance que, tout ce que je suis aujourd’hui, je le suis grâce à Lui. Sans Lui, je suis
un ‘zéro’. Il me guide, veille sur moi et me protège sans cesse, comme la prunelle de Ses yeux. Je ressens Sa
présence à chaque seconde. Car, n’est-ce pas Lui qui réside en chacun de nous, qui tient les rênes de notre âme
et qui nous emmène dans le voyage de la vie ?
M lle S. Lakshmi
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