Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

même de Puttaparthi. Le matin, quand Swāmi arriva pour le darshan, tous les élèves et les enseignants se
levèrent, puis firent le tour du Mandir en chantant les Veda et des bhajan, pendant que Swāmi se tenait debout
sous la véranda, souriant, observant, et déversant Sa Grâce divine. La procession sortit du Kulwant Hall et se
réunit au Kalyana Mandapam. De là, elle continua avec des bhajan jusqu’au temple de Shiva qui marque le
lieu de naissance de Swāmi. La procession retourna ensuite au Kalyana Mandapam pour commencer
officiellement la tournée de distribution. Entre-temps, Swāmi, en Mère toujours anxieuse, Se rendit au Kalyana
Mandapam pour veiller au bon déroulement de l’opération – c’est l’aspect humain du Dieu vivant !
L’enceinte du Kalyana Mandapam était remplie de pauvres et d’indigents
de Puttaparthi, à qui l’on distribuait des sucreries, de la nourriture et des
vêtements. D’autres volontaires s’en allaient dans toutes les directions à
travers la ville assurer la même distribution, de maison en maison, à chacun
des occupants, qu’ils soient riches ou pauvres. Les étudiants et les
enseignants allaient non seulement dans les maisons, mais également dans
les boutiques, les cabines téléphoniques, aux arrêts d’autobus, auprès des
vendeurs de rue et dans les diverses colonies de baraquements. Personne
n’était laissé de côté. Partout, avec un sourire, les garçons disaient : « Sai
Ram. Nous avons l’honneur de vous offrir ces sucreries et cette nourriture donnée avec l’Amour, les
Bénédictions et la Grâce de Bhagavān Baba. »
Ce fut une nouvelle expérience pour tout le monde, parfois
fatigante, mais néanmoins très gratifiante. Cet après-midi-là,
Swāmi arriva tôt pour le darshan. Une partie seulement des
enseignants et des étudiants étaient revenus, mais beaucoup
étaient encore sur le chemin du retour. Ils arrivèrent bientôt,
péniblement, harassés par l’effort, mais rayonnants de satisfaction. Swāmi ne semblait pas particulièrement
content. Pourquoi ? Parce que beaucoup de garçons n’avaient pas pris leur repas à midi. Ils étaient occupés à
faire du service et s’étaient ensuite précipités pour le darshan. Nous reçûmes donc des instructions strictes :
« À partir de demain, vous devrez tous prendre rapidement votre repas à 11 h 30. Pas d’exceptions et pas
d’excuses. Vous pouvez interrompre la tournée un instant pour manger. Après le repas, vous pourrez reprendre
le service ! » Telles furent les paroles d’une Mère inquiète pour Ses enfants.
Ce premier jour fut comme un simple lever de rideau. Après tout,
Puttaparthi était la « maison » et, là, on ne rencontrait de problèmes sérieux
ni sur les routes, ni avec les cartes, ni même avec la logistique. Le
deuxième jour allait s’avérer beaucoup plus dur. Et il en serait de même
pour tous les autres jours, alors que nous allions toujours plus loin, dans les
villages plus reculés. Mais cela promettait aussi d’être plus excitant et
motivant.
(À suivre)
Prema n°80 – 1 er trimestre 2010 55