Différents types de bridges - Belbacha Dental
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23-270-A-20 <strong>Différents</strong> <strong>types</strong> <strong>de</strong> <strong>bridges</strong><br />
“ Impératifs pour la réalisation<br />
<strong>de</strong> <strong>bridges</strong> « tout céramique »<br />
Patient avec une excellente hygiène, notamment<br />
inter<strong>de</strong>ntaire.<br />
Bridges limités à trois éléments et un intermédiaire.<br />
Privilégier la réalisation <strong>de</strong> <strong>bridges</strong> antérieurs.<br />
Zone inter<strong>de</strong>ntaire <strong>de</strong> connexion pontique/pilier haute<br />
et large.<br />
Préparations supragingivales à épaulement à angle<br />
interne arrondi <strong>de</strong> 1 mm <strong>de</strong> large, dépouille entre 10 et<br />
20°, réduction occlusale <strong>de</strong> 2 mm.<br />
Gar<strong>de</strong>r à l’esprit le faible recul clinique mais aussi les<br />
perspectives d’évolution prometteuses.<br />
Figure 52.<br />
A. Bridge en céramique pure (Empress ® 2, Ivoclar Viva<strong>de</strong>nt).<br />
B. Résultat esthétique après collage.<br />
augmente beaucoup la résistance à la flexion qui passe <strong>de</strong><br />
120 MPa pour l’Empress 1 ® à 350 MPa pour l’Empress 2 ® . Dans<br />
un second temps, la céramique cosmétique <strong>de</strong> stratification est<br />
appliquée (Fig. 52).<br />
Procera ® (Nobel-Biocare), <strong>bridges</strong> réalisés par conception<br />
et fabrication assistées par ordinateur (CFAO). [90-93] Les<br />
techniques informatiques et numériques appliquées à l’odontologie<br />
ont permis le développement <strong>de</strong> la CFAO. Tous les<br />
systèmes Cad-Cam (computer-ai<strong>de</strong>d <strong>de</strong>sign/computer-ai<strong>de</strong>d milling)<br />
ont en commun <strong>de</strong> se substituer en partie à la main du technicien<br />
<strong>de</strong> laboratoire, avec <strong>de</strong>s systèmes dits « autonomes » (où<br />
l’usinage <strong>de</strong>s éléments s’effectue directement au laboratoire) et<br />
<strong>de</strong>s systèmes « non autonomes » (où le scannage a lieu au<br />
laboratoire tandis que l’usinage et la conception sont centralisés<br />
en un lieu unique).<br />
Parmi les procédés proposés permettant <strong>de</strong> confectionner <strong>de</strong>s<br />
<strong>bridges</strong>, la réalisation d’armatures en titane usiné <strong>de</strong> trois à cinq<br />
éléments s’affirme fiable. En particulier, les armatures implantaires<br />
en titane (très difficiles à réaliser <strong>de</strong> manière précise par<br />
les techniques conventionnelles <strong>de</strong> coulée à cire perdue)<br />
peuvent être remplacées par un usinage d’un bloc <strong>de</strong> titane en<br />
comman<strong>de</strong> numérique à partir d’un scannage <strong>de</strong> la maquette <strong>de</strong><br />
l’armature. Ce système suédois appelé « All-in-One ® » est apparu<br />
à la fin <strong>de</strong>s années 1990 et permet <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s réhabilitations<br />
implantoportées monométalliques (partielles ou totales) avec<br />
“ Impératifs cliniques relatifs<br />
à l’élaboration d’un bridge<br />
par CFAO<br />
Zones <strong>de</strong> connexion larges <strong>de</strong> 3 mm au minimum.<br />
Ménager un espace suffisant pour loger le noyau et la<br />
céramique cosmétique<br />
(2 mm en occlusal, 1,5 mm sur les parois axiales).<br />
Piliers : épaulement cervical à 90°, supra- ou<br />
juxtagingival, à angle interne arrondi.<br />
La largeur <strong>de</strong> la zone é<strong>de</strong>ntée ne dépassera pas 12 mm.<br />
Éviter <strong>de</strong>s piliers postérieurs avec <strong>de</strong>s versions mésiales<br />
trop marquées.<br />
une gran<strong>de</strong> précision et un gain <strong>de</strong> temps considérable. Cet<br />
usinage porte actuellement le nom <strong>de</strong> « bridge implantaire<br />
Procera ® » car il représente une évolution du système Procera ®<br />
(datant <strong>de</strong> 1989) déjà largement utilisé pour la confection<br />
d’éléments unitaires.<br />
Pour l’usinage d’armature <strong>de</strong> bridge en céramique pure, le<br />
système Procera ® All Ceram a retenu toute notre attention. Il<br />
est réservé aux petites reconstructions <strong>de</strong> trois éléments <strong>de</strong>ntoportés<br />
ou implantoportés, antérieures ou postérieures, avec un<br />
grand désir esthétique. Après préparations <strong>de</strong>s piliers, une<br />
empreinte classique est réalisée et coulée pour obtenir un<br />
modèle positif. Les préparations sont alors scannées puis<br />
numérisées en trois dimensions. Le fichier numérique est alors<br />
envoyé en Suè<strong>de</strong> ou en Amérique du Nord via internet. Nous<br />
simplifions volontairement l’explication <strong>de</strong>s étapes cliniques et<br />
techniques qui aboutissent à la réalisation <strong>de</strong> l’armature. Celle-ci<br />
apparaît très résistante et en alumine pure, frittée et <strong>de</strong>nse.<br />
L’alumine utilisée répond aux normes ISO 6474 pour ce qui est<br />
<strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité, la taille <strong>de</strong>s grains et la résistance à la flexion. En<br />
fait, l’infrastructure <strong>de</strong> base sur laquelle est élaborée la céramique<br />
cosmétique est constituée <strong>de</strong> poudre d’oxy<strong>de</strong> d’alumine pur<br />
(99,5 %) compactée sous pression (2 tonnes) et cuite<br />
industriellement.<br />
Les forces <strong>de</strong> mastications d’environ 600 N sont cliniquement<br />
insuffisantes pour fracturer une telle structure prothétique qui<br />
résisterait jusqu’à 1 395 N (étu<strong>de</strong> in vitro, Craig et al.). D’autres<br />
étu<strong>de</strong>s encourageantes ne doivent pas nous éloigner du strict<br />
respect <strong>de</strong>s indications. Conservons à l’esprit qu’il s’agit <strong>de</strong><br />
matériaux en phase d’expérimentation clinique encore à l’heure<br />
actuelle, nécessitant l’exclusion <strong>de</strong>s patients bruxomanes. Face<br />
à ces nouvelles technologies, la pru<strong>de</strong>nce s’impose et la sélection<br />
<strong>de</strong>s cas cliniques et <strong>de</strong>s patients s’affirme comme une étape<br />
incontournable et primordiale.<br />
Bridges en polymères fibrés [94-99]<br />
Les polymères renforcés par adjonction <strong>de</strong> fibres sont utilisés<br />
<strong>de</strong>puis la Deuxième Guerre mondiale et font actuellement partie<br />
intégrante <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> l’industrie <strong>de</strong>s textiles, l’aéronautique<br />
et l’aérospatiale. En odontologie, ces matériaux apparaissent<br />
comme une alternative aux structures céramométalliques<br />
classiques, tout en palliant certains inconvénients <strong>de</strong>s <strong>bridges</strong><br />
« tout céramique ».<br />
L’incorporation <strong>de</strong> fibres dans un matériau polymère composite<br />
a été proposée pour améliorer les propriétés mécaniques et<br />
augmenter la résistance à la flexion. Les différentes fibres<br />
proposées affichent <strong>de</strong>s compositions différentes : carbone,<br />
kevlar, verre, polyéthylène. Elles diffèrent selon l’orientation <strong>de</strong>s<br />
filaments constitutifs : orientation unidirectionnelle ou réseau,<br />
ayant pour but <strong>de</strong> dissiper les lignes <strong>de</strong> tension et les microfêlures<br />
internes. Seule l’utilisation <strong>de</strong>s fibres <strong>de</strong> verre et polyéthylène<br />
subsiste <strong>de</strong> nos jours. L’application directe implique que la<br />
réalisation <strong>de</strong> <strong>bridges</strong> en composite renforcé par <strong>de</strong>s fibres ne<br />
22 Odontologie