56 oratio prima in catilinam. uniuscujusque, quid de republica sentiat. Polliceor hoc vobis, patres conscripti, tantam in nobis consulibus fore diligentiam, tantam in vobis auoritatem, tantam in equitibus romanis virtutem, tantam in omnibus bonis consensionem, ut Catilinæ profeione omnia patefaa, illustrata, oppressa, vindicata esse videatis. Hisce ominibus, Catilina, cum summa reipublicæ salute et cum tua peste ac pernicie, cumque eorum exitio, qui se tecum omni scelere parricidioque junxerunt, proficiscere ad impium bellum ac nefarium. Tum tu, Jupiter, qui iisdem, quibus hæc urbs, auiciis a Romulo es constitutus¹, quem Statorem² hujus urbis atque imperii vere nominamus, hunc et hujus socios a tuis aris ceterisque templis, a teis urbis ac mœnibus, a vita fortunisque civium omnium arcebis ; et en flammes ; enfin que chacun porte écrits sur son front les sentiments qui l’animent à l’égard de la république. Je vous promets, pères conscrits, qu’il y aura tant de vigilance dans les consuls, tant d’autorité dans le sénat, tant de courage chez les chevaliers romains et d’accord entre tous les bons citoyens, qu’après le départ de Catilina vous verrez tous ses projets découverts, mis au grand jour, étouffés et punis. Que ces présages t’accompagnent, Catilina ; va pour le salut de la république, pour ton malheur et ta ruine, pour la perte de ceux que le crime et le parricide unissent à toi, va commencer cette guerre impie et sacrilège. Et toi, Jupiter, toi, dont le temple fut fondé par Romulus sous les mêmes auices que la ville elle-même ; toi, que nous nommons à juste titre le conservateur de Rome et de l’empire ; tu protégeras contre les coups de ce furieux et de ses complices tes autels, les temples des autres dieux, les maisons et les murs de la ville, la vie et la fortune de tous les citoyens ; et ces premier discours contre catilina. 57 inscriptum sit denique in fronte uniuscujusque, quid sentiat de republica. Polliceor hoc vobis, patres conscripti, tantam diligentiam fore in nobis consulibus, tantam auoritatem in vobis, tantam virtutem in equitibus romanis, tantam consensionem in omnibus bonis, ut videatis omnia patefaa esse, illustrata, oppressa, vindicata profeione Catilinæ. Proficiscere, Catilina, hisce ominibus, ad bellum impium ac nefarium, cum salute summa reipublicæ, et cum tua peste ac pernicie, et cum exitio eorum qui junxerunt se tecum omni scelere parricidioque. Tum tu, Jupiter, qui constitutus es a Romulo iisdem auiciis quibus hæc urbs, quem nominamus vere Statorem hujus urbis atque imperii, arcebis hunc et socios hujus a tuis aris ceterisque templis, a teis ac mœnibus urbis, a vita fortunisque omnium civium ; qu’il soit écrit enfin sur le front de chacun, ce qu’il pense de (pour) la république. Je promets ceci à vous, pères conscrits, une si grande vigilance devoir être en nous consuls, une si grande autorité en vous, un si grand courage dans les chevaliers romains, un si grand accord dans tous les bons citoyens, que vous voyiez tous les complots être découverts, mis-au-jour, comprimés, punis par le départ de Catilina. Pars, Catilina, sous ces auices, pour une guerre impie et criminelle, avec (pour) le salut complet de la république, et avec (pour) ta perte et ta ruine, et avec (pour) la destruion de ceux qui ont uni eux avec toi par tout crime et par le parricide. Alors toi, Jupiter, qui as été établi (dont le temple a été fondé) par Romulus sous les mêmes auices sous lesquels a été établie cette ville, que nous nommons avec vérité soutien de cette ville et de cet empire, tu écarteras cet homme et les complices de lui de tes autels et des autres temples, des maisons et des murs de la ville, de la vie et des biens de tous les citoyens ;
58 oratio prima in catilinam. omnes inimicos bonorum, hostes patriæ, latrones Italiæ, scelerum fœdere inter se ac nefaria societate conjunos, æternis suppliciis vivos mortuosque maabis. hommes hostiles à tous les gens de hien, ces ennemis de la patrie, ces dévastateurs de l’Italie, unis entre eux par le lien des crimes et par un pae sacrilège, tu les livreras et pendant leur vie et après leur mort à des supplices qui ne cesseront jamais. premier discours contre catilina. 59 et maabis suppliciis æternis, vivos mortuosque, omnes inimicos bonorum, hostes patriæ, latrones Italiæ, conjunos inter se fœdere scelerum ac societate nefaria. et tu gratifieras (frapperas) de supplices éternels, vivants et morts, tous les ennemis des bons citoyens les ennemis de la patrie, les brigands de l’Italie, unis entre eux par le pae des crimes et par une alliance sacrilège.