Bastiat, Frédéric (1801-1850). Oeuvres complètes de Frédéric ...

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commune. Sopposons que le socrc indigène ait déjà envahi toute la consoinmation, nous n'aurions que 48,000 hectares dc cultivés en betterave, ou 1/689" du sol cultivable 1. » 11 3' a deux clloscs dans celte cilation : les faits et la doctrine. Les faits tendent à établir qu'il faut peu de terrain, de capitaux et de main-d'œuvre pour produire beaiicoup de sucrc, et quc chaque commune cle Prance en serait abondamment pourvue en livrant à la culture de la betterave un hectare de son territoire. - La doctrine consistc à regarder cette circonstance comme funeste, et L voir dans la puissance même et la fécondité de la noiirelle industrie la limite de son utilifé. Jc n'ai point h me constitiier ici le défenseur dc In bette- ravc ou le juge des faits étranges avancés par AI. d'Ar- goiit 2 ; mais il vaut la pcine de scriiter la doctrine d'uii homme d'fitat ii qui la Prance a confié pendant longtemps le sort de son agriciilture et de son commerce. J'ai dit en commençant qu'il existe un rapport variablu entre l'effort indnslricl et son résultat ; que I'imperf'ec~iori absolue consiste cn un effort infini sans résultat aucun ; lii perfection absolue en un résultat illimité sans aiicun efïort ; et la perfectibilité dans la diminution progressive de l'effort comparé au résultat. Alais M. d'Argout nous apprend qiie la mort est 18 ou nous croyons apercevoir la vie, et que l'importance d'une industrie est en raison clirccte de son irnpiiissance. Qu'at- 1 11 est juste de dire que M. d'Argout mettait cet dtrange langage tlaiis la bouche des adversaires de la bett~rave. Mais il SC l'appropriait foi'- incllement, et le saiictioiinait d'ailleurs par la loi meme & 13qiicllc il scrvait de justification. 2 A supposer que 48,000 A 50,000 Iiectares surfifisent A alinientei. In con- boiiimatiolt actuelle, il en faudrait 150,000 pour une consommatioii triple, qiie RI. d'Argout admét comme possible. - De plus, si la betterave eii- trait dails un assolemciit dc six, ans, elle occuperait siicccssi~cnieiit !)00,fl(lO licctarcs, oit- i/.lbc dii sol cultivnble.
e o SOPIII~S~ES ~?cosoari~ues. tendre, par exemple, (le la bctieravo? Ne voycz-vous pas qlie 48,000 hectares de terrain, un capital et une niaind'œuvre proportionnés suffiront à approvisionner de sucrc toute la France ? Donc c'est une industrie d'une utilité limitée; liniitée, bien entendu, quant au travail qu'elle exige, seale manière dont, selon l'ancien ministre, une industric pui_sse être utile. Cctte utilitC serait bien plus liniitée encore si, grâce à la fécondité du sol on à la richesse dc la betterave, nous recueillions sur 24,000 Iiectarcs ce que nous ne pouvons obtenir que siir 48,000. Oh ! s'il fallait vingt fois, cent fois pliis de terrc, de capitaux et de bras pour arriver au même résultat, k la bonnc Iicurc, on pourrait fonder sur la nouvelle industrie qticlqocs espérances, rt elle serait digne.de toute la protection de l'lhat, car elle offrirait Lin vaste champ au travail national. Mais produirc beaiicoiip avec pcu ! cela cst d'lin inauvuis cxcmple, et il est bon que la loi y mette ordre. Mais ce qui est vérité à l'égard di1 sucre ne saurait être erreur relativement au pain. Si donc l'utililé d'une industrie doit s'apprécier, non par les satisfactions qu'elle est en mcsure.de procurer avcc iinc quantité de travail d4tcrminée, mais, ail contraire, par le dévcloppemcnt clc travail qu'elle exige pour subvenir h une sommc donnée de satisfactions, ce que nous dcvons dbsirer évidcniment, c'est qiie cliaqlieliectare de terre produisc peu dc blé, et eliaquc grain -dc blé pcu de substance alimentaire ; cn d'autres termes, que notrc,territo.ire soit infertile ; car alors la inassc dc terres, dc capitaux, de main-d'œuvre qu'il faudra nieitrccnmouvenient pour nourrir la population scracomparativemcnt bien plus considérable ; on peut mômc dire que lc débouclié ou- - vert an travailli~imain sera en raison directc de ccttc infertilité. Lesvœuxde hlbl. Bugeaud. Saint-Cricq,Dnpin,d'Argoiit, scront satisfaits ; le painsera clier, le travail wbondiint, et la France sera riclie, riclic commc ces nicssicurs I'eniendciit.
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PROTECTIONISME ET CONMURISIIE. 5 15
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I~ItOTECTIOiSISME ET COfilRlUNlSME.
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question. Le calcul des avantages e
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PRO l ECTIOR'ISïllE ET COIUNUR'ISD
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PROTEC ~1ONlSRlE ET CONIIIUNISRIE.
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6' ce calcul : Si nous empêchions
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condaire; jusque-là que, parce que
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par le bon sens public, aurait une
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Dealrieme série . L'tiges . CBAP .
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Bastiat, Frédéric (1801-1850). Oeuvres complètes de Frédéric ...

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