Bastiat, Frédéric (1801-1850). Oeuvres complètes de Frédéric ...

iiuer, la part de la nature dans la production serait moindre,
celle du travail plus grande, et le produit plus clier.
.Jtai donc eu raison de dire que c'est dans la consomination~.
dans l'humanité que viennent se résoudre, à la longue, tous
les phénomènes économiques. Tant qu'on n'a pas suivi
leurs effets jusque-là, )tant qu'on s'arrcte aux eflets immédiats,
à ceuxquiaffectent un homme ouunc classed'hommes,
en tant que producreurs, on n'est pas éconoiliiste ; pas plus
que celui-là n'est médecin qui, au lieu de suivre dans
tout l'organisme les effets d'un breuvage, se bornerait à observer,
pour le juger, comment il affecte le palais oii le
gosier.
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.régions tropicales sont très-favorisées pour la pro-
duction du sucre, 'du café. Cela veut dire que la nature fait
la plus grande partie de la besogne et laisse peu ü raire an
travail. Mais alors qui recueille lcs avantages de cette libé-
ralité de la nature? Ce nc sont point ces réginiis, car la con-
currence les amène à ne recevoir quc la réii~unération du
travail ; niais c'est l'liumanité, car le résultat de cctte libé-
ralité s'appelle bon nlarthé, et le bon marché appartient à
out le moiidc.
Voici une zone tempérée où la houille, le minerai de fer,
s0nt.à la surface du sol, il ne faut que se baisser pour en
prendre. D'abord, les Iiabitants profiteront dc cette heureuse
circonstance, je le veux bien. Mais bientôt, la coticurrence
s'cil inêlant, le prix de la Iiouille et du fer baissera jusqu'à
ce que le don de la nature soit gratiiitcmcnt acquis à tous,
et que le travail liuinain soit seul rémunéré, selon le taux
général des profits. . .
Ainsi les libéralités dc la nature, comme les perfcction-
nements acquis dans les procédbs de la production, sont ou
tendcnt sans cesse Ldevenir, sous la loi de la coiicurrence,
le patrimoine commun ct gratzcit des consommateurs, dcs
masscs, de I'hiiinanit6. Donc, les pays qui ne possbdent pas