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Namibie: une tradition de résistance populaire - L'Etoile Rouge

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souhaiterions dépendre <strong>de</strong> la Couronne britannique, que nous<br />

refusons toute incorporation <strong>de</strong> notre pays à l'Union sudafricaine."<br />

Empêchés par le régime d'envoyer <strong>de</strong>s représentants à l'ONU,<br />

Maharero et Kutako chargèrent le Révérend Michael Scott <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r<br />

leur cause. La position prise par les Hereros fut soutenue par<br />

d'autres chefs namibiens.<br />

Comme David Witbooi, le fils <strong>de</strong> Hendrik<br />

Witbooi, <strong>de</strong>vait le déclarer au Révérend Scott: "Le peuple herero et<br />

moi avons souvent bataillé les uns contre les autres. Mais<br />

maintenant nous avons conclu la paix. Dès lors, nous vivons comme<br />

<strong>de</strong>s frères." Il envoya à l'ONU <strong>une</strong> pétition au nom du peuple nama:<br />

"Nous <strong>de</strong>mandons instamment à être considérés comme <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong><br />

l'Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies. Nous ne voulons pas être<br />

incorporés dans l'Union." Quant aux Ovambos, qui avaient été<br />

délibérément trompés par les autorités chargées d'organiser le<br />

référendum, ils rejetèrent implicitement la domination sudafricaine.<br />

Un Ovambo influent déclare "qu'on leur avait dit que<br />

leur pays dépendrait du Gouvernement britannique et non pas qu'il<br />

ferait partie <strong>de</strong> l'Union. Auc<strong>une</strong> allusion n'avait été faite à<br />

l'incorporation au sein <strong>de</strong> l'Union sudafricaine."<br />

Les Damaras, quant à eux, répondirent ceci aux autorités<br />

sudafricaines: "Notre pays ne veut pas être rattaché au vôtre. Nous<br />

attendrons que nos enfants aient acquis <strong>de</strong> l'instruction et verrons alors<br />

s'ils ne seront pas capables <strong>de</strong> nous apporter l'indépendance ... Vous<br />

dites que vous souhaiteriez exercer la tutelle sur ce pays; mais nous<br />

disons que nous souhaiterions que cette tutelle soit exercée par les<br />

gran<strong>de</strong>s nations."<br />

Après trente ans <strong>de</strong> domination sud­africaine, le peuple manifestait<br />

unanimement son refus. Des messages <strong>de</strong> solidarité furent envoyés<br />

par le chef Tshekedi Khama du Botswana et par M. A. B. Xuma <strong>de</strong><br />

l'African National Congress of South Africa qui précisait: "Nous<br />

avons <strong>une</strong> longue expérience <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> l'Afrique du Sud et

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