Namibie: une tradition de résistance populaire - L'Etoile Rouge
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que, pour parvenir à la libération nationale, l'action politique et<br />
l'action militaire n'étaient pas contradictoires, bien au<br />
contraire, qu'elles étaient complémentaires et <strong>de</strong>vaient être menées<br />
conjointement. C'est pourquoi, lors du Congrès national <strong>de</strong> Windhoek<br />
en 1961, il fut décidé <strong>de</strong> se préparer à l'éventualité <strong>de</strong> la lutte<br />
armée.<br />
Dans les années qui suivirent, <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> cadres<br />
furent recrutés et envoyés à l'étranger pour y subir un<br />
entraînement militaire. Les militants implantés dans le pays<br />
entreprirent <strong>de</strong> mettre sur pied <strong>une</strong> structure d'appui pour la lutte<br />
prochaine. Au cours <strong>de</strong> l'année 19641965, les premiers militants<br />
formés à la guérilla revinrent et installèrent <strong>de</strong>s bases rurales<br />
pour entraîner les gens sur place. En octobre 1965, le Caprivi<br />
African National Union (CANU) (Syndicat national africain <strong>de</strong><br />
Caprivi) entra dans la SWAPO, complétant ainsi l'unité sur le plan<br />
régional et accroissant l'audience <strong>populaire</strong> du mouvement en lui<br />
donnant accès à <strong>une</strong> zone isolée jusquelà.<br />
Lorsque fut rendu public le 18 juillet 1966 le refus <strong>de</strong> la Cour<br />
internationale <strong>de</strong> Justice <strong>de</strong> prononcer son arrêt, le <strong>de</strong>rnier<br />
prétexte qui empêchait le déclenchement <strong>de</strong> la lutte armée fut levé.<br />
Ce même jour, par <strong>une</strong> déclaration <strong>de</strong> sa direction externe à Dares<br />
Salaam, la SWAPO indiquait que le refus inexcusable <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong><br />
prendre <strong>une</strong> décision allait délivrer <strong>une</strong> fois pour toutes les<br />
<strong>Namibie</strong>ns <strong>de</strong>s illusions qu'ils avaient pu nourrir quant au rôle <strong>de</strong><br />
l'Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies comme d'un ,auveur qui les<br />
libérerait <strong>de</strong> leur sort. "Nous n'avons pas d'autre choix que <strong>de</strong><br />
prendre les armes et <strong>de</strong> conquérir notre indépendance."<br />
Le premier affrontement militaire eut lieu le 26 août, sous forme d'<strong>une</strong><br />
attaque <strong>de</strong>s forces sudafricaines par <strong>de</strong>s combattants <strong>de</strong> la SWAPO<br />
provenant <strong>de</strong> la base d'Omgulumbashe dans l'Ovamboland. Un mois<br />
plus tard, le 27 septembre, <strong>une</strong> unité <strong>de</strong> guérilleros attaquait le grand<br />
ensemble administratif d'Oshikango qui fut entièrement détruit par<br />
les flammes. Parmi d'autres cibles, il y eut les chefs fantoches et