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François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...

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© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.<br />

<strong>François</strong>-<strong>Joseph</strong> <strong>Fétis</strong> (<strong>Paris</strong> <strong>1867</strong>) – 25<br />

composés chacun <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux violons, alto et basse, exposés par lui, sont, sous tous les rapports,<br />

d’une perfection qui égale ce que les grands luthiers <strong>de</strong> Crémone ont fait <strong>de</strong> plus beau.<br />

On doit aussi à M. Vuillaume l’inv<strong>en</strong>tion nouvelle et très-ingénieuse d’un petit appareil qui<br />

produit, à la volonté <strong>de</strong> [505] l’exécutant, l’effet <strong>de</strong> la sourdine sur le violon, par la seule<br />

pression du m<strong>en</strong>ton du violoniste sur la queue à laquelle sont attachées les cor<strong>de</strong>s. Lorsque<br />

l’auteur <strong>de</strong> ces merveilles <strong>de</strong> belle sonorité et <strong>de</strong> fini précieux aura cessé d’exercer son activité<br />

productive et n’<strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tera plus le nombre, leur prix atteindra le niveau <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s<br />

instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> Crémone, surtout lorsque les si<strong>en</strong>s auront acquis le prestige <strong>de</strong> l’anci<strong>en</strong>neté.<br />

L’imitation <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> Crémone continue d’être l’objet principal du travail <strong>de</strong>s<br />

meilleurs luthiers <strong>de</strong> l’époque actuelle. On n’y remarque pas <strong>de</strong> progrès s<strong>en</strong>sible <strong>de</strong>puis<br />

l’<strong>Exposition</strong> <strong>de</strong> 1855. L’exam<strong>en</strong> <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> cette fabrication fournit la démonstration que la<br />

lutherie française ti<strong>en</strong>t le premier rang dans l’<strong>Exposition</strong>. Après elle vi<strong>en</strong>t immédiatem<strong>en</strong>t la<br />

Belgique, puis la Prusse, l’Italie, l’Autriche, la Bavière, la Saxe. Au bas <strong>de</strong> cette échelle<br />

décroissante se trouv<strong>en</strong>t certains instrum<strong>en</strong>ts si peu satisfaisants pour l’oreille et pour l’œil<br />

qu’ils mérit<strong>en</strong>t peu d’être m<strong>en</strong>tionnés.<br />

France. — Dans la lutherie <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>, citons d’abord MM. Gand et Bernar<strong>de</strong>l frères ; ils ont<br />

exposé <strong>de</strong>s violons, altos, violoncelles et une contre-basse, où l’on retrouve la tradition <strong>de</strong> Gand<br />

père et <strong>de</strong> MM. Gand frères. La facture est faite avec soin et accuse un travail consci<strong>en</strong>cieux. Le<br />

vernis, dont le rouge est un peu trop vif, est aussi le cachet <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> cette famille. La<br />

sonorité <strong>de</strong> ces instrum<strong>en</strong>ts est <strong>de</strong> bonne qualité, vibrante, égale, sauf à la contre-basse, dont le<br />

son a paru cotonneux, quoique sa facture n’ait pas été négligée.<br />

M. M<strong>en</strong>negaud, <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>, se prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong>suite comme auteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux violons, un alto et un<br />

violoncelle. Le travail <strong>de</strong> ces instrum<strong>en</strong>ts est bi<strong>en</strong> fait : il est fâcheux que leur vernis soit un peu<br />

opaque. À l’audition, les violons ont paru satisfaisants [506] ; l’alto est faible <strong>de</strong> sonorité, mais le<br />

violoncelle est excell<strong>en</strong>t. M. M<strong>en</strong>negaud fabrique peu <strong>de</strong> violons neufs ; son tal<strong>en</strong>t se fait<br />

particulièrem<strong>en</strong>t remarquer dans les réparations difficiles d’instrum<strong>en</strong>ts anci<strong>en</strong>s, dont il met les<br />

qualités <strong>en</strong> relief.<br />

Trois violons, un alto et un violoncelle sont exposés par M. Miremont, <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>. Ce luthier<br />

travaille seul, voulant une précision extrême dans son travail, qu’il ne croit pas pouvoir obt<strong>en</strong>ir<br />

d’un ouvrier. Ses instrum<strong>en</strong>ts sont, <strong>en</strong> effet, très-bi<strong>en</strong> faits. Leur auteur a pris un brevet pour un<br />

procédé à l’ai<strong>de</strong> duquel il croit pouvoir améliorer les instrum<strong>en</strong>ts à archet et leur donner une<br />

puissance sonore très-supérieure à celle qu’ils ont eue jusqu’à ce jour. M. Miremont n’a pas<br />

communiqué son secret au jury, qui n’<strong>en</strong> a pas aperçu les résultats dans ses instrum<strong>en</strong>ts.<br />

M. Jacquot père a mis à l’<strong>Exposition</strong> trois violons, un alto et une basse d’un bel aspect,<br />

quoiqu’on puisse désirer plus <strong>de</strong> caractère dans le travail du bois. Le vernis est d’une jolie teinte,<br />

mais si léger, qu’il couvre à peine les pores du bois. À l’audition les violons ont paru bons, mais<br />

l’alto a le son empâté, et la basse est faible <strong>de</strong> sonorité.<br />

Trois violons, un alto et un violoncelle sont exposés par M. Sébasti<strong>en</strong> Vuillaume, luthier à<br />

<strong>Paris</strong>. Ces instrum<strong>en</strong>ts sont bi<strong>en</strong> faits, quoique le travail n’ait pas le caractère prononcé. Le

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