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François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...

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© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.<br />

<strong>François</strong>-<strong>Joseph</strong> <strong>Fétis</strong> (<strong>Paris</strong> <strong>1867</strong>) – 33<br />

dudit tuyau ; V la vitesse moy<strong>en</strong>ne du son à 340 mètres par secon<strong>de</strong> ; N le nombre <strong>de</strong><br />

vibrations dans le même espace <strong>de</strong> temps. [519]<br />

D’après notre formule, nous avons trouvé que le schéma ou diapason <strong>de</strong> M. Boehm a pour<br />

base une ligne C, divisée <strong>en</strong> progression géométrique et indiquant les longueurs d’on<strong>de</strong>s<br />

correspondantes à l’échelle chromatique <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> la gamme, au tempéram<strong>en</strong>t égal, et<br />

suivant au diapason dont le la correspond à <strong>en</strong>viron 856 vibrations par secon<strong>de</strong>, et donne une<br />

longueur d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 0,397-2, au lieu <strong>de</strong> 0,398-38, indiquée sur le tracé <strong>de</strong> M. Boehm ; ce qui<br />

diffère, d’ailleurs, fort peu 1<br />

.<br />

Sur cette base, il a établi une série <strong>de</strong> triangles ayant même sommet, pour diviser<br />

proportionnellem<strong>en</strong>t les échelles qu’on voudrait faire <strong>en</strong>tre le premier diapason, plus bas d’un<br />

<strong>de</strong>mi-ton que le normal français, et un autre diapason plus élevé, ce qui <strong>de</strong>vrait satisfaire à<br />

tous les diapasons usités <strong>en</strong> Europe.<br />

En vérifiant ce schéma d’après nos calculs, nous avons trouvé que la ligne moy<strong>en</strong>ne B, sur<br />

laquelle M. Boehm indique les divisions <strong>de</strong> l’échelle chromatique, d’après le ton normal<br />

français <strong>de</strong> 870 vibrations par secon<strong>de</strong>, porte <strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong>s trop gran<strong>de</strong>s, eu égard<br />

au nombre <strong>de</strong> vibrations, et qu’il faudrait pr<strong>en</strong>dre cette échelle <strong>de</strong>ux divisions au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />

ligne moy<strong>en</strong>ne B indiquée par l’auteur. En effet, si l’on divise la vitesse moy<strong>en</strong>ne du son, c’està-dire<br />

340 mètres par secon<strong>de</strong>, par le nombre <strong>de</strong> vibrations du la normal, soit <strong>de</strong> 870<br />

vibrations, on trouve une longueur d’on<strong>de</strong> sonore = 0,391 au lieu <strong>de</strong> la longueur indiquée sur<br />

le schéma 0,398, ce qui donne une différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> plus <strong>de</strong> 0,007.<br />

Au résumé, et malgré ces légères erreurs <strong>de</strong> calcul, qui [520] peuv<strong>en</strong>t, d’ailleurs, résulter <strong>de</strong> la<br />

différ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> vitesse du son que l’auteur du schéma aurait pris pour base, on doit reconnaître<br />

que cette échelle graphique <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> la gamme a été établie par l’auteur avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> soin et d’une manière rationnelle, tandis que jusqu’alors, et <strong>de</strong> l’aveu même <strong>de</strong>s<br />

meilleurs facteurs que nous avons consultés, les diapasons <strong>de</strong> leurs instrum<strong>en</strong>ts ont toujours<br />

été faits expérim<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t et par tâtonnem<strong>en</strong>ts. »<br />

Il n’est plus inutile <strong>de</strong> constater, après cette conclusion, que M. Sax père avait trouvé, dès<br />

1836, une métho<strong>de</strong> géométrique pour la division <strong>de</strong> l’échelle chromatique appliquée aux tubes<br />

cylindriques. Voici ce qu’<strong>en</strong> dit le célèbre acoustici<strong>en</strong> Savart, dans son rapport sur l’<strong>Exposition</strong><br />

industrielle <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> <strong>en</strong> 1839 :<br />

« M. Sax père nous a donné une preuve évi<strong>de</strong>nte et matérielle <strong>de</strong> la division <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts à<br />

v<strong>en</strong>t sur une flûte percée d’une vingtaine <strong>de</strong> grands trous, qui donnait la gamme chromatique<br />

la plus exacte et la plus pleine que nous ayons jamais <strong>en</strong>t<strong>en</strong>due. Ces trous avai<strong>en</strong>t été percés<br />

du premier coup sans tâtonnem<strong>en</strong>ts et à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> son compas. Il <strong>en</strong> est résulté pour nous la<br />

conviction que M. Sax possè<strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>s vibrations d’une manière infaillible. »<br />

1. Cette différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les résultats <strong>de</strong> M. Bœhm et celui <strong>de</strong> M. Cavaillé-Coll provi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ce que ce n’est pas la<br />

correspondant à 856 vibrations, mais la = 860 vibrations que M. Bœhm donne au diapason au-<strong>de</strong>ssous du diapason<br />

normal <strong>de</strong> 870 vibrations.

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