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François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...

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CHAPITRE IV<br />

INSTRUMENTS À VENT<br />

§ 1. — Famille <strong>de</strong>s flûtes<br />

© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.<br />

<strong>François</strong>-<strong>Joseph</strong> <strong>Fétis</strong> (<strong>Paris</strong> <strong>1867</strong>) – 31<br />

La réforme complète <strong>de</strong> la flûte, par Théobald Boehm, célèbre artiste bavarois, est une <strong>de</strong>s<br />

améliorations les plus importantes qui ai<strong>en</strong>t été faites dans la catégorie <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts à v<strong>en</strong>t.<br />

Elle a été analysée dans ses conditions diverses par le rapporteur <strong>de</strong> l’<strong>Exposition</strong> <strong>de</strong> 1855 : ce<br />

sujet ne sera donc plus traité ici. Il est pourtant une considération qui ne doit pas être oubliée :<br />

elle concerne la part active qu’a eue M. Coche, professeur-adjoint au Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>, à<br />

l’introduction <strong>de</strong> cet instrum<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France. Tulou, virtuose r<strong>en</strong>ommé à juste titre dans toute<br />

l’Europe, et professeur <strong>de</strong> flûte dans cet établissem<strong>en</strong>t, avait joué, p<strong>en</strong>dant tout le temps <strong>de</strong> ses<br />

brillants succès, l’anci<strong>en</strong>ne flûte, dont il corrigeait les défauts <strong>de</strong> justesse et les inégalités par<br />

son tal<strong>en</strong>t. Soit qu’il eût mal apprécié d’abord le nouvel instrum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Boehm, <strong>en</strong> dépit <strong>de</strong> ses<br />

avantages, soit que les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> toute sa vie fuss<strong>en</strong>t un obstacle pour <strong>de</strong> nouvelles étu<strong>de</strong>s,<br />

il se montra jusqu’à ses <strong>de</strong>rniers jours l’adversaire <strong>de</strong> la flûte nouvelle. Ce fut M. Coche qui,<br />

jeune alors, ayant reconnu les avantages <strong>de</strong> l’instrum<strong>en</strong>t transformé, le fit connaître à <strong>Paris</strong>,<br />

publia plusieurs écrits pour le faire adopter, et <strong>en</strong> expliqua le mécanisme avec beaucoup <strong>de</strong><br />

clarté dans un bon ouvrage <strong>de</strong>stiné à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t 1<br />

. [516]<br />

Postérieurem<strong>en</strong>t, Boehm, éclairé par l’expéri<strong>en</strong>ce, modifia <strong>de</strong> nouveau son inv<strong>en</strong>tion et la<br />

porta au point <strong>de</strong> perfection qu’on fait valoir par leur tal<strong>en</strong>t MM. Dorus, professeur au<br />

Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>, Dumon, professeur à celui <strong>de</strong> Bruxelles, Altès, première flûte solo <strong>de</strong><br />

l’Opéra, et quelques autres artistes.<br />

C’est cette même flûte, refaite <strong>en</strong> 1847 par Boehm, et dans laquelle il abandonna la perce<br />

cylindrique du tube pour rev<strong>en</strong>ir à l’anci<strong>en</strong>ne perce conique <strong>de</strong> Tromlitz et <strong>de</strong> Ribœck [Riboeck],<br />

c’est, disons-nous, cette même flûte, exécutée avec un fini remarquable, que M. Lot a exposée<br />

cette année comme <strong>en</strong> 1855. Ses instrum<strong>en</strong>ts sont <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t, métal considéré aujourd’hui par<br />

quelques artistes comme ayant <strong>de</strong>s qualités <strong>de</strong> sonorité supérieure au bois <strong>de</strong> diverses sortes,<br />

et même à celui <strong>de</strong> gr<strong>en</strong>adille. Les instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> M. Lot jouiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France d’une réputation<br />

d’excell<strong>en</strong>ce justem<strong>en</strong>t méritée. Il <strong>en</strong> a exposé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux systèmes : le premier à trous trèsouverts,<br />

l’autre à trous plus petits. Ces <strong>de</strong>rnières flûtes ont une qualité <strong>de</strong> son préférable : les<br />

flûtes à très-grands trous sont un peu nasales dans les sons bas.<br />

Les flûtes <strong>de</strong> M. Godfroy aîné et <strong>de</strong> M. Buffet (Auguste) ont aussi le timbre brillant et clair ;<br />

elles sont estimées <strong>de</strong>s artistes. Les petites flûtes <strong>de</strong> M. Godfroy ont le son un peu mince ; celles<br />

<strong>de</strong> M. Buffet ont le timbre plus plein et moins sifflant.<br />

Les meilleures flûtes <strong>de</strong> l’<strong>Exposition</strong> sont celles <strong>de</strong> M. Albert, <strong>de</strong> Bruxelles. Ce facteur a fait<br />

alliance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux systèmes <strong>de</strong> perce, cylindrique pour les sons graves, et conique pour les notes<br />

1. Métho<strong>de</strong> pour servir à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la nouvelle flûte, inv<strong>en</strong>tée par Gordon, modifiée par Bœhm et<br />

perfectionnée par Coche et Buffet jeune. <strong>Paris</strong>, 1838.

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