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François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...

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56 – Les instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> musique dans les expositions <strong>universelle</strong>s<br />

était filée <strong>en</strong> acier. Avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Bernar<strong>de</strong>l, luthier à <strong>Paris</strong>, il parvint à faire revêtir la cor<strong>de</strong><br />

d’un double trait <strong>de</strong> cuivre et d’acier qui établit une comp<strong>en</strong>sation juste.<br />

La Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> contre-basse <strong>de</strong> M. Gouffé est la première qui ait été publiée <strong>en</strong> France et<br />

adoptée pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t dans les Conservatoires <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> et <strong>de</strong> Bruxelles. Sa date est <strong>de</strong><br />

1839. Elle a beaucoup contribué au développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’habileté <strong>de</strong>s contre-bassistes français<br />

<strong>de</strong> l’époque actuelle.<br />

Après la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Gouffé vi<strong>en</strong>t, dans l’ordre <strong>de</strong>s dates, la Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> contre-basse <strong>de</strong><br />

M. Charles Labro, professeur au Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>. Cet ouvrage publié <strong>en</strong> 1860, est<br />

méthodique et conçu sur un bon plan, particulièrem<strong>en</strong>t [557] au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s positions du<br />

doigté. L’auteur a fait évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t une étu<strong>de</strong> approfondie <strong>de</strong> toutes les ressources <strong>de</strong> son<br />

instrum<strong>en</strong>t. L’ouvrage est terminé par <strong>de</strong>s exercices ou étu<strong>de</strong>s, dans lesquelles toutes les<br />

difficultés inhér<strong>en</strong>tes à l’instrum<strong>en</strong>t sont réunies.<br />

M. Verrimst, contre-bassiste distingué <strong>de</strong> la musique particulière <strong>de</strong> l’Empereur, <strong>de</strong> la Société<br />

<strong>de</strong>s concerts et <strong>de</strong> l’Opéra, est auteur d’une Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> contre-basse à quatre cor<strong>de</strong>s, dans<br />

laquelle on remarque que si l’auteur s’occupe moins <strong>de</strong>s positions que M. Labro, ses soins se<br />

port<strong>en</strong>t davantage sur la qualité <strong>de</strong>s sons, ainsi que sur les étu<strong>de</strong>s relatives à cet objet.<br />

M. Verrimst s’attache particulièrem<strong>en</strong>t à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gammes, très-importantes <strong>en</strong> effet,<br />

comme sur tous les instrum<strong>en</strong>ts, car c’est par les gammes souv<strong>en</strong>t répétées, dans un<br />

mouvem<strong>en</strong>t l<strong>en</strong>t, que l’élève acquiert le son et la justesse. Sa métho<strong>de</strong> est terminée par vingtcinq<br />

bonnes étu<strong>de</strong>s sur tous les g<strong>en</strong>res <strong>de</strong> difficultés, et par un concertino <strong>de</strong> bon style.<br />

Le rapporteur croit <strong>de</strong>voir appeler l’att<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong> contre-basse français sur la<br />

forme et la t<strong>en</strong>ue <strong>de</strong> l’archet droit dont on fait usage <strong>en</strong> France. Il est sans doute plus favorable<br />

à la légèreté que l’archet <strong>en</strong> arc, t<strong>en</strong>u avec la main r<strong>en</strong>versée, <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Dragonetti et <strong>de</strong><br />

Müller, <strong>de</strong> Darmstadt ; mais celui-ci a une énergie extrême et produit un son triple <strong>de</strong> celui que<br />

peut faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre l’archet français. Les contre-basses <strong>de</strong>s bons orchestres <strong>de</strong> Londres et <strong>de</strong><br />

celui du Conservatoire <strong>de</strong> Bruxelles ont une plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sonorité qui est inconnue <strong>en</strong> France.<br />

La Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> harpe <strong>de</strong> M. Prumier père, et les étu<strong>de</strong>s spéciales <strong>de</strong> M. C. Prumier fils sont<br />

<strong>de</strong>ux ouvrages <strong>de</strong> grand mérite, qui se complèt<strong>en</strong>t l’un par l’autre. Anci<strong>en</strong> élève <strong>de</strong> l’École<br />

Polytechnique et <strong>de</strong> l’École normale, M. A. Prumier se livra dès sa jeunesse à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la harpe<br />

et fut un <strong>de</strong>s [558] premiers professeurs qui adoptèr<strong>en</strong>t la harpe à double mouvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong><br />

Sébasti<strong>en</strong> Érard. Appelé au Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> <strong>en</strong> 1835, pour y <strong>en</strong>seigner cet instrum<strong>en</strong>t, ce<br />

fut alors qu’il comprit la nécessité d’écrire une Métho<strong>de</strong> concernant l’emploi du nouveau<br />

mécanisme. C’est cet ouvrage, publié <strong>en</strong> 1865, que l’auteur a soumis à l’exam<strong>en</strong> du jury <strong>de</strong><br />

l’<strong>Exposition</strong>. La réputation <strong>de</strong>puis longtemps faite <strong>de</strong> M. Prumier, comme professeur <strong>de</strong> harpe<br />

et comme virtuose, ne peut laisser <strong>de</strong> doute sur le mérite pratique <strong>de</strong> sa Métho<strong>de</strong>, et la solidité<br />

<strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s à l’École polytechnique ainsi qu’à l’École normale est une garantie <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s<br />

faits et du tal<strong>en</strong>t d’exposition qui se trouv<strong>en</strong>t dans son ouvrage. Ces <strong>de</strong>ux qualités y brill<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

effet ; la partie littéraire et la part <strong>de</strong> l’artiste y sont égalem<strong>en</strong>t remarquables. Si le rapporteur<br />

n’était ret<strong>en</strong>u par les limites dans lesquelles il doit se refermer, il <strong>en</strong>trerait dans une analyse<br />

plus développée <strong>de</strong> cet excell<strong>en</strong>t travail.<br />

© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.

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