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François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...

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………………………………… 1 re chanterelle, kil. 15<br />

………………………………… 2 e ————— 15 ½<br />

………………………………… 3 e ————— 17 ½<br />

© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.<br />

<strong>François</strong>-<strong>Joseph</strong> <strong>Fétis</strong> (<strong>Paris</strong> <strong>1867</strong>) – 51<br />

Les chanterelles <strong>de</strong> MM. Savaresse et Thibouville ont donné <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne une résistance <strong>de</strong><br />

13 1/2 kilogrammes ; celles <strong>de</strong> M. Baudassé ont résisté <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne jusqu’à 13 kilogrammes.<br />

[548]<br />

§ 3. — Ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>s sons — Archets<br />

L’importance <strong>de</strong> la forme, <strong>de</strong> la matière, <strong>de</strong>s proportions et du poids <strong>de</strong> l’archet est connue <strong>de</strong><br />

tous les artistes qui jou<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts à cor<strong>de</strong>s : les virtuoses ont à cet égard une<br />

s<strong>en</strong>sibilité <strong>de</strong> tact qui leur fait découvrir immédiatem<strong>en</strong>t les qualités ou les défauts d’un archet,<br />

lorsqu’ils le font agir sur les cor<strong>de</strong>s ; mais le jugem<strong>en</strong>t qu’ils <strong>en</strong> port<strong>en</strong>t est purem<strong>en</strong>t empirique<br />

ou s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tal.<br />

Les formes <strong>de</strong> l’archet ont souv<strong>en</strong>t varié avant qu’on fût fixé sur ses conditions ess<strong>en</strong>tielles.<br />

Jusqu’<strong>en</strong> 1775, ni la longueur <strong>de</strong>s archets, ni leur poids, ni leurs conditions d’équilibre dans la<br />

main n’avai<strong>en</strong>t été déterminés ; ce fut un ouvrier français, <strong>François</strong> Tourte, qui les fixa par son<br />

esprit d’observation et qui les réalisa avec une supériorité incontestable par son habileté <strong>de</strong><br />

main. Éclairé par les conseils <strong>de</strong>s artistes célèbres dont il était <strong>en</strong>touré, Tourte fixa la longueur<br />

<strong>de</strong> la baguette pour l’archet <strong>de</strong> violon à 74 ou 75 c<strong>en</strong>timètres, y compris le bouton, celui <strong>de</strong><br />

l’alto à 74 c<strong>en</strong>timètres, et celui du violoncelle à 72 ou 73 c<strong>en</strong>timètres. Ce fut alors aussi qu’il<br />

détermina la distance du crin à la baguette par les hauteurs <strong>de</strong> la tête et <strong>de</strong> la hausse, et qu’il<br />

obtint par ces proportions l’angle nécessaire au crin pour l’attaque <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s, <strong>en</strong> évitant<br />

l’inconvéni<strong>en</strong>t que celles-ci fuss<strong>en</strong>t touchées par la baguette. Dans ces archets, la tête, plus<br />

élevée qu’autrefois, et conséquemm<strong>en</strong>t plus lour<strong>de</strong>, obligea Tourte à augm<strong>en</strong>ter d’une manière<br />

s<strong>en</strong>sible le poids <strong>de</strong> la partie inférieure, afin <strong>de</strong> rapprocher <strong>de</strong> la main le c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> gravité et <strong>de</strong><br />

mettre l’archet <strong>en</strong> équilibre parfait.<br />

Les précieuses qualités <strong>de</strong>s archets <strong>de</strong> Tourte <strong>en</strong> ont fait élever le prix à l’excès, après sa<br />

mort ; on les v<strong>en</strong>d habituellem<strong>en</strong>t 250 à 300 francs. En 1865, un archet <strong>de</strong> violon fait [549] par<br />

lui a été payé à Londres 20 livres sterling (500 francs). Voulant procurer aux artistes <strong>de</strong> bons<br />

archets à <strong>de</strong>s conditions beaucoup moins onéreuses, M. Jean-Baptiste Vuillaume ne s’est pas<br />

borné à imiter au hasard le travail <strong>de</strong> Tourte, comme les autres fabricants d’archets : avec une<br />

persévérance digne <strong>de</strong>s plus grands éloges, il a étudié les lois <strong>de</strong> la courbe <strong>de</strong> la baguette et <strong>de</strong>s<br />

décroissances progressives <strong>de</strong> ses épaisseurs, <strong>de</strong>puis la hausse jusqu’à la tête, et les a<br />

déterminées par <strong>de</strong>s procédés graphiques dont le résultats sont : 1° le profil <strong>de</strong> l’archet est une<br />

courbe logarithmique dont les ordonnées croiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> progression arithmétique, tandis que les<br />

abscisses croiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> progression géométrique ; 2° <strong>en</strong> divisant la longueur <strong>de</strong> la baguette <strong>en</strong> dix<br />

points conformes à ces progressions, on trouve qu’à chacun d’eux le diamètre <strong>de</strong> l’archet est<br />

successivem<strong>en</strong>t réduit <strong>de</strong> 3/10 <strong>de</strong> millimètre.

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