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François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...

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§ 4. — Instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> cuivre<br />

© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.<br />

<strong>François</strong>-<strong>Joseph</strong> <strong>Fétis</strong> (<strong>Paris</strong> <strong>1867</strong>) – 37<br />

La catégorie <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts à v<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cuivre se compose <strong>de</strong> trois familles, dont l’usage est<br />

général dans les orchestres d’harmonie et <strong>de</strong> symphonie, à savoir : les cors et cornets, les<br />

trompettes et trombones, et les bugles ou saxhorns, qui compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les sopranos, altos,<br />

ténors, barytons, basses et contre-basses. De plus, parmi ces instrum<strong>en</strong>ts mixtes qui résonn<strong>en</strong>t<br />

par les vibrations d’une anche, comme les clarinettes.<br />

Le rapport sur la classe <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> l’<strong>Exposition</strong> <strong>universelle</strong> <strong>de</strong> 1855<br />

conti<strong>en</strong>t l’histoire <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> cuivre, <strong>de</strong>puis leur situation primitive jusqu’à leur<br />

transformation par l’inv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s pistons et cylindres, ainsi que l’explication <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> ceuxci<br />

: le rapporteur <strong>de</strong> l’<strong>Exposition</strong> actuelle croit <strong>de</strong>voir r<strong>en</strong>voyer le lecteur à ce travail, et se<br />

borner ici aux modifications introduites dans cette catégorie d’instrum<strong>en</strong>ts p<strong>en</strong>dant l’espace <strong>de</strong><br />

douze ans, telles qu’elles sont prés<strong>en</strong>tées aujourd’hui par les facteurs.<br />

Famille <strong>de</strong>s cors et cornets. — Par son importance dans les orchestres <strong>de</strong> symphonie, le cor<br />

est le premier <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> cuivre qui ait dû fixer notre att<strong>en</strong>tion. Il y a, <strong>en</strong> ce qui<br />

concerne cet instrum<strong>en</strong>t, un préjugé qui paraît invincible <strong>en</strong> France ; le cor simple, ou sans<br />

piston, est le seul qui y soit estimé <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s compositeurs. Les raisonnem<strong>en</strong>ts sur<br />

[527] lesquels s’appuie cette préfér<strong>en</strong>ce consist<strong>en</strong>t à dire que le son <strong>de</strong>s cors à piston est<br />

inférieur à celui du cor simple, et que les combinaisons <strong>de</strong> pistons fauss<strong>en</strong>t la justesse <strong>de</strong>s<br />

intonations : or si ces reproches étai<strong>en</strong>t fondés il y a quarante ans, lorsque le premier cor à<br />

piston fabriqué <strong>en</strong> France fut mis à l’<strong>Exposition</strong> <strong>de</strong> 1827, ils ont cessé <strong>de</strong> l’être <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> dix<br />

ans ; ce qui n’empêche pas qu’on persiste à les répéter <strong>en</strong>core, à <strong>Paris</strong> particulièrem<strong>en</strong>t. Dans<br />

les premiers temps, les pistons étai<strong>en</strong>t mal conçus, mal placés, fonctionnai<strong>en</strong>t mal et nuisai<strong>en</strong>t<br />

aux libres vibrations <strong>de</strong> la colonne d’air, d’où <strong>de</strong>vait résulter un son qui manquait <strong>de</strong> pureté. De<br />

plus, n’ayant que <strong>de</strong>s pistons <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dants, c’est-à-dire qui allongeai<strong>en</strong>t la colonne d’air pour<br />

baisser les notes d’un <strong>de</strong>mi-ton ; d’un ton, d’un ton et <strong>de</strong>mi, au moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> combinaisons <strong>en</strong>tre<br />

eux, le cor manquait <strong>de</strong> justesse, parce que ces divers allongem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la colonne d’air n’étai<strong>en</strong>t<br />

et ne pouvai<strong>en</strong>t être dans <strong>de</strong>s proportions exactes. Aujourd’hui, il n’<strong>en</strong> est plus ainsi, car la<br />

circulation <strong>de</strong> l’air dans le jeu <strong>de</strong>s pistons est <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue parfaitem<strong>en</strong>t libre et régulière, et, par<br />

l’inv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> la double action asc<strong>en</strong>dante et <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dante <strong>de</strong>s pistons, on a fait disparaître <strong>de</strong><br />

l’instrum<strong>en</strong>t toute cause d’altération <strong>de</strong> la justesse <strong>de</strong>s intonations, att<strong>en</strong>du qu’il n’y a plus <strong>de</strong><br />

combinaisons <strong>de</strong> plusieurs pistons pour la production d’une note quelconque.<br />

Dans cet état <strong>de</strong> chose, le plus simple bon s<strong>en</strong>s suffit pour compr<strong>en</strong>dre que le cor à piston est<br />

infinim<strong>en</strong>t préférable au cor simple, car il a toute l’échelle chromatique <strong>en</strong> sons ouverts, tandis<br />

que l’autre montre partout <strong>de</strong>s lacunes déplorables. Dans son octave la plus basse, il n’a pas un<br />

son intermédiaire <strong>en</strong>tre la tonique et son octave ; il n’<strong>en</strong> a qu’un dans la secon<strong>de</strong> octave, à<br />

savoir : la quinte ; dans la troisième, il a la tierce majeure, la quinte juste et la septième<br />

mineure ; <strong>en</strong>fin, ce n’est que dans la quatrième octave qu’on lui trouve une suite <strong>de</strong> [528] notes<br />

ouvertes comme ut, ré, mi, fa, sol, la. Les autres intonations ne s’obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t que par le

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