François-Joseph Fétis, Exposition universelle de Paris, en 1867 ...
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© 2011, Étu<strong>de</strong>s et docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ligne <strong>de</strong> l’IRPMF, tous droits réservés.<br />
<strong>François</strong>-<strong>Joseph</strong> <strong>Fétis</strong> (<strong>Paris</strong> <strong>1867</strong>) – 55<br />
Methodo theorico-praticoelem<strong>en</strong>tal <strong>de</strong> Organo, par M. Paolo Hernan<strong>de</strong>z, où la gravure, le papier<br />
et le tirage sont d’une beauté tout à fait exceptionnelle. Ce livre peut être mis au premier rang<br />
<strong>de</strong>s chefs-d’œuvres <strong>de</strong> la typographie <strong>de</strong> la musique. [555]<br />
§ 2. — Traités pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la musique<br />
Un très-petit nombre d’exposants d’ouvrages <strong>de</strong>stinés à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t d’une partie<br />
quelconque <strong>de</strong> la musique ayant répondu à l’appel du jury, le jour indiqué pour l’exam<strong>en</strong> <strong>de</strong> ces<br />
livres, dont quelques-uns seulem<strong>en</strong>t fur<strong>en</strong>t mis sous ses yeux, le rapporteur ne peut parler que<br />
<strong>de</strong> ceux-ci, quel que soit son regret <strong>de</strong> passer sous sil<strong>en</strong>ce d’autres ouvrages, parmi lesquels il<br />
<strong>en</strong> est peut-être d’une utilité digne d’intérêt.<br />
Les travaux <strong>de</strong> Panseron pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong>puis ses élém<strong>en</strong>ts jusqu’aux<br />
parties les plus élevées <strong>de</strong> l’art, ont reçu l’approbation <strong>de</strong>s maîtres ; ils sont répandus dans les<br />
écoles et jouiss<strong>en</strong>t d’une gran<strong>de</strong> popularité. En plaçant ces ouvrages sous les yeux du jury, sa<br />
veuve n’a fait que rappeler à chacun <strong>de</strong> ses membres le mérite distingué <strong>de</strong>s œuvres d’un ami<br />
regretté.<br />
L’École du musici<strong>en</strong>, ou solfège théorique et pratique, par M. Léonce Coh<strong>en</strong>, anci<strong>en</strong><br />
p<strong>en</strong>sionnaire <strong>de</strong> l’Académie impériale <strong>de</strong> France à Rome, a reçu les éloges <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong>s<br />
beaux-arts, <strong>de</strong> l’Institut impérial <strong>de</strong> France, ainsi que du comité <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s musicales du<br />
Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>. Ces suffrages sont certainem<strong>en</strong>t suffisants pour constater le mérite <strong>de</strong><br />
l’ouvrage ; cep<strong>en</strong>dant, le rapporteur, interprète <strong>de</strong> l’opinion du jury, croit pouvoir ajouter que<br />
les définitions <strong>de</strong> la première partie sont toujours précises et claires ; que la graduation <strong>de</strong>s<br />
leçons élém<strong>en</strong>taires <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> partie est parfaitem<strong>en</strong>t établie pour les difficultés ; que ces<br />
leçons sont écrites dans <strong>de</strong>s limites qui ne peuv<strong>en</strong>t fatiguer les voix les plus jeunes, et que le<br />
soin qu’a mis l’auteur à indiquer les mom<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> respiration, <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s phrases,<br />
est une bonne préparation à l’art du chant ; <strong>en</strong>fin, qu’<strong>en</strong> écrivant pour la troisième partie [556]<br />
<strong>de</strong> son livre <strong>de</strong>s leçons sur toutes les clefs <strong>en</strong> usage dans la musique mo<strong>de</strong>rne, M. Coh<strong>en</strong> a<br />
contribué à ral<strong>en</strong>tir la déca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’éducation musicale <strong>en</strong> France, laquelle n’est que trop<br />
rapi<strong>de</strong>. On peut ajouter que le style <strong>de</strong> ces leçons est élégant, mélodieux, et qu’elles sont un<br />
témoignage certain <strong>de</strong> la solidité du savoir <strong>de</strong> l’auteur.<br />
Trois métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contre-basse sont à l’<strong>Exposition</strong>. La première <strong>en</strong> date est l’ouvrage <strong>de</strong><br />
M. Gouffé, attaché à l’orchestre du théâtre impérial <strong>de</strong> l’Opéra et à celui <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s<br />
concerts. Cet artiste distingué fut le premier qui introduisit à l’orchestre <strong>de</strong> l’Opéra la contrebasse<br />
à quatre cor<strong>de</strong>s accordées par quartes, à partir du mi grave. Par cette réforme, il<br />
augm<strong>en</strong>tait l’ét<strong>en</strong>due au grave et r<strong>en</strong>dait le doigté bi<strong>en</strong> plus facile que sur les contre-basses à<br />
trois cor<strong>de</strong>s accordées par quintes dont faisai<strong>en</strong>t usage tous les contre-bassistes français. Ce fut<br />
sur les instances réitérées <strong>de</strong> M. Gouffé que les contre-basses fur<strong>en</strong>t mises à quatre cor<strong>de</strong>s à<br />
l’Opéra ainsi qu’à l’orchestre <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s concerts. M. Gouffé a aussi amélioré le son <strong>de</strong> la<br />
cor<strong>de</strong> grave mi, lequel était mou lorsque la cor<strong>de</strong> était filée <strong>en</strong> fil <strong>de</strong> laiton, et dur quand elle