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300<br />

I! f'iiul qu'on sente qu'il seul, qu'il comprend, qu'il est ému; iiln- sou sentiment, et son émotion se communiquent à ceux qu 5<br />

j|<br />

(lui. t. sa flamme intérieure <strong>le</strong>s éch<strong>au</strong>ffe, son é<strong>le</strong>ctricité <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>clrise, sa force il ini]jul>i>.|] <strong>le</strong>s .-ni i aine; il projette <strong>au</strong>lour de<br />

lui <strong>le</strong>s irradiations vila<strong>le</strong>s î<strong>le</strong> l'ait musical. S'il est inerte et glacé, <strong>au</strong> contraire, il paralyse I<br />

ina^-es flottantes des mers polaires, dont on devine l'approche <strong>au</strong> refroidissement snbil de l'air.<br />

mil ce qui T'entoure; Comme ces<br />

Sa lâche est comp<strong>le</strong>xe. Il a seu<strong>le</strong>ment à diriger, dans <strong>le</strong> sens des intentions de Tail<strong>le</strong>ur, une ouvre dnul la connais-<br />

sance est déjà acquise <strong>au</strong>x exécutants, mais encore à donner à ceux-ci cel<strong>le</strong> connaissance, quand il s'agit d'un ouvrage nouve<strong>au</strong><br />

pour eux. Il a à faire la critique des erreurs el des déf<strong>au</strong>ts de chacun pendant <strong>le</strong>s répétitions, el à organiser <strong>le</strong>s re-sourccs<br />

dont il dispose de façon à en tirer <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur parti <strong>le</strong> plus proiuptement possib<strong>le</strong>; car dans la plus pari des vil<strong>le</strong>s de f'Kurope<br />

<strong>au</strong>jourd'hui, l'art musical est si mal partagé, <strong>le</strong>s exécutants sont si mal paves, <strong>le</strong>s nécessités dis études sont si peu conquises,<br />

(pie YeW]>loi du temjlS doit être compté parmi <strong>le</strong>s exigences <strong>le</strong>s plus impérieuses de Vint du c/iej' d'orchestre. Voyons en<br />

quoi consiste la partie mécanique de cet art.<br />

I.e ta<strong>le</strong>nt du batteur de mesure^ sans demander de bien h<strong>au</strong>tes qualités musica<strong>le</strong>s, est encore assez diffici<strong>le</strong> à acquérir,<br />

el lies peu (<strong>le</strong> gens <strong>le</strong> possèdent réel<strong>le</strong>ment. Les signes que <strong>le</strong> conducteur doit fane, hien qu'assez simp<strong>le</strong>s en général, ^ maîtres avant<br />

<strong>au</strong>jourd'hui <strong>le</strong> soin de <strong>le</strong>s écrire en tète et dans <strong>le</strong> courant de <strong>le</strong>urs i ee<strong>au</strong>x.<br />

.<strong>le</strong> ne veux pas dire par là qu'il fail<strong>le</strong> imiter la régularité mathématique du métronome; toute musique exécutée de la sorte<br />

serait diiue roideur glacia<strong>le</strong>, et je doute même qu'on puisse parvenir à observer pendant un certain nombre de mesures cel<strong>le</strong><br />

plate uniformité. Mais <strong>le</strong> métronome n'en est pas inoins excel<strong>le</strong>nt a consulter pour connaître <strong>le</strong> premier mouvement et -es<br />

altérations principa<strong>le</strong>s.<br />

Si <strong>le</strong> chef d'orchestre ne possède ni <strong>le</strong>s instructions de l'<strong>au</strong>teur, ni la tradition, ni <strong>le</strong>s indications inel ronoiniqiies, ce qui<br />

arrive souvent pour <strong>le</strong>s anciens ehef-d'œuvres écrits à une époque où <strong>le</strong> métronome n'était pas inventé, il n a plus d'<strong>au</strong>tres gui-<br />

des que <strong>le</strong>s termes vagues employés pour désigner <strong>le</strong>s mouvements, et sou' propre instinct, el son sentiment» i lus ou moins fin.<br />

plus ou moins juste du sty<strong>le</strong> de l'<strong>au</strong>teur. Nous sommes forcés d'avouer que ces guides sont trop souvent insuffisant et Irom -<br />

peurs. On peut s'en convaincre en voyant représenter <strong>au</strong>jourd'hui <strong>le</strong>s opéras de l'ancien répertoire dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s où la tradition<br />

de ces ouvrages n'existe plus. Sur dix mouvements divers, il y en a toujours alors <strong>au</strong> moins quatre pris a contre sens d ai entendu<br />

un jour un chœur d Iphigeiiie en T<strong>au</strong>ride, exécuté dans un théâtre d'Al<strong>le</strong>magne Al<strong>le</strong>ijro (ISSd'i ù deux temps., mi lieu de Ail''<br />

non trop]u> à quatre temps., c'est à dire précisément <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> trop vite. On pourrait multiplier indéfiniment <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s de<br />

désastres pareils amenés, soit par l'ignorance ou l'incurie des chefs d'orchestre, soit, par la difficulté réel<strong>le</strong> qu'il y a pour <strong>le</strong>s<br />

hommes même <strong>le</strong>s mieux doués et <strong>le</strong>s plus soigneux, de découvrir <strong>le</strong> sens précis des termes italiens indicateurs des mouvements.<br />

San- doute personne ne sera embarrassé pour distinguer un Largo d'un Presto. Si <strong>le</strong> Presto est à deux temps, un conduc-<br />

teur un peu sagace, à l'inspection des traits et des dessins mélodiques que <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> contient, arrivera même à trouver <strong>le</strong> degré<br />

de vitesse que l'<strong>au</strong>teur a voulu. Mais si <strong>le</strong> Largo est à quatre temps, d'un tissu mélodique simp<strong>le</strong>, ne contenant qu'un petit nom-<br />

bre de noies dans chaque mesure, quel moyen <strong>au</strong>ra <strong>le</strong> malheureux conducteur pour découvrir <strong>le</strong> mouvement vrai r et de combien<br />

de manières ne pourra-t-il pas se tromper? Les divers degrés de <strong>le</strong>nteur qu'on peut imprimer à l'exécution d'un pareil Largo<br />

sont très nombreux.; <strong>le</strong> sentiment individuel du chef dorchestre sera dès lors <strong>le</strong> moteur unique.; et c'est du sentiment de Tail<strong>le</strong>ur<br />

el non du sien qu'il s'agit. Les compositeurs doivent donc dans <strong>le</strong>urs œuvres ne pas négliger <strong>le</strong>s indications inétronoiniques, et<br />

<strong>le</strong>- (bel- dorchestre sonl tenus de <strong>le</strong>s bien étudier. Négliger cette étude est de la part de ces derniers un acte d'improhité.<br />

Maintenant je suppose <strong>le</strong> conducteur parfaitement instruit des mouvements de l'œuvre dont il va diriger l'exécution ou lésé<br />

Indes.; il veut donner <strong>au</strong>x musiciens placés sous ses ordres <strong>le</strong> sentiment rythmique qui est eu lui, déterminer la durée de chaque<br />

mesure, el faire observer uniformément cel<strong>le</strong> durée par tous <strong>le</strong>s exécutants. Or, cette précision et cel<strong>le</strong> uniformité ne s'établiront<br />

dan-, l'ensemb<strong>le</strong> plu-- ou moins nombreux de l'orchestre et du chœur, qu'<strong>au</strong> moyen de certains signes laits par <strong>le</strong> chef.<br />

('es -jolies indiqueront <strong>le</strong>s divisions principa<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s temps de la mesure, et, dans be<strong>au</strong>coup de cas. <strong>le</strong>s subdivisions, <strong>le</strong>s deini-<br />

<strong>le</strong>wfts. Je n'ai pas à expliquer ici ce qu'on entend par <strong>le</strong>s temps forts et <strong>le</strong>s temps faib<strong>le</strong>s, je suppose que je par<strong>le</strong> à des musiciens.<br />

I.e chef d'orchestre se sert ordinairement d'un petil bâton léger, d'un demi mètre de longueur, et plutôt blanc que de cou<strong>le</strong>ur<br />

obscure (on <strong>le</strong> voit mieux) qu'il tient à la main droite, pour rendre clairement appréciab<strong>le</strong> sa façon î<strong>le</strong> marquer <strong>le</strong> commencement,<br />

la division intérieure et- la fin de chaque mesure. L'archet employé par quelques chefs violoniste- e.-l moins convenab<strong>le</strong> que <strong>le</strong><br />

bâton. Il e-l un peu f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>; ce déf<strong>au</strong>t de rigidité et la petite résistance qu'il offre en outre à l'air à c<strong>au</strong>se de sa garniture de<br />

crins, rendent ses indications moins précises.

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