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Guide Directive LF Annexe - CEMAC

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I. L’articulation des stratégies de développement et du cycle budgétaire<br />

Le budget de l’Etat est un document qui détermine les dépenses et des recettes de l’Etat. Instrument<br />

majeur de financement de la mise en œuvre des politiques publiques, il est la traduction financière<br />

des moyens des services, des politiques et des actions des pouvoirs publics pour une année civile.<br />

L’autorisation de percevoir les recettes et d’effectuer les dépenses publiques est donnée pour une<br />

année par le Parlement, qui vote la loi de finances initiale.<br />

L’action de l’Etat s’inscrit toutefois avec une permanence et une cohérence dans le temps, ce qui<br />

implique que les choix politiques et stratégiques opérés déclinent des stratégies nationales et<br />

sectorielles/ministérielles élaborées sur le moyen ou long terme. Ces documents à vocation<br />

stratégique sont généralement accompagnés de plans d’actions ou de programmes d’actions<br />

prioritaires (PAP), pour leur mise en œuvre, détaillant de façon plus opérationnelle les actions à<br />

entreprendre ou les projets à réaliser. Il convient de relever que la mention figurant à l’article 2 de<br />

l’ancienne directive, qui explicitait formellement que « les lois de finances tenaient compte des<br />

objectifs et des résultats des stratégies de développement… », a été supprimée du texte de la<br />

<strong>Directive</strong>.<br />

L’instauration du Cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) et des Cadres de dépenses à moyen<br />

terme (CDMT), par l’article 8 de la directive relative aux lois de finances, donne une base juridique<br />

aux instruments de cadrage à moyen terme, assez utilisés déjà dans les pays de la <strong>CEMAC</strong>.<br />

L’articulation de l’ensemble des outils de la chaîne Planification-Programmation-Budgétisation-Suivi-<br />

Evaluation (PPBSE) est donc essentielle pour l’application de la <strong>Directive</strong> relative aux lois de<br />

finances. Cette articulation peut être distinguée entre le niveau national et le niveau<br />

sectoriel/ministériel :<br />

le premier niveau met en relation le cadre de référence national des politiques ou stratégies<br />

(exemple : le Plan national de développement ou le Document stratégique de réduction de la<br />

pauvreté (DSRP)) avec ses instruments de mise en œuvre (PAP), les instruments de cadrage<br />

à moyen terme (CBMT) et le budget de l’Etat ;<br />

le deuxième niveau définit l’articulation des stratégies ou politiques ministérielles/sectorielles<br />

avec les Cadres de dépenses à moyen terme, le suivi-évaluation (rapports annuels de<br />

performance des programmes) et le budget annuel des ministères, constitués des<br />

programmes qui en relèvent.<br />

Au plan stratégique, une interdépendance logique existe entre planification nationale et sectorielle/<br />

ministérielle, les objectifs ministériels/sectoriels devant être en cohérence avec les objectifs<br />

nationaux. De même, au niveau des orientations stratégiques et des principes directeurs, une<br />

cohérence et une continuité doivent être garanties pour assurer l’efficacité et la convergence des<br />

efforts pour la réalisation des objectifs de développement. Cette ligne de cohérence doit se retrouver<br />

au niveau de la déclinaison opérationnelle des stratégies nationales et ministérielles/sectorielles. Par<br />

exemple, i) le plan d’actions prioritaires (PAP) du DSRP doit être en cohérence avec les plans<br />

d’actions ministériels/sectoriels; ii) les éléments du PAP doivent être identifiables dans les<br />

programmes des ministères ; iii) les CDMT sont élaborés en cohérence avec le CBMT.<br />

Par ailleurs, les niveaux décentralisés de l’administration jouent un rôle de plus en plus important<br />

dans la mise en œuvre des politiques publiques et, notamment, des stratégies de développement.<br />

Dans la plupart des pays de la <strong>CEMAC</strong>, à l’aune de processus de décentralisation plus ou moins<br />

avancés, ces administrations territoriales (exemple : au Tchad, l'ordonnance n° 01/PR/2003 portant<br />

création de collectivités territoriales décentralisées institue les Régions (22), Département (61) et<br />

Communes (250 hors N’Djamena) et se réfère aux Communautés rurales qui sont en cours de<br />

création) gagnent de plus en plus d’autonomie et de compétences et s’inscrivent dans une tendance<br />

de gestion des ressources publiques grandissante. Pour assurer l’atteinte des objectifs nationaux de<br />

développement, il devient donc nécessaire d’articuler de façon appropriée l’action de l’administration<br />

centrale et celle des administrations décentralisées en termes de planification, de programmation et<br />

de budgétisation. Toutefois, cette articulation doit encore être sensiblement développée, en raison<br />

notamment des faiblesses des capacités des administrations décentralisées et de l’état<br />

d’avancement des processus de décentralisation. De ce fait, la <strong>Directive</strong> développe principalement<br />

les aspects relatifs à l’administration centrale et la présente annexe traite, essentiellement, des<br />

niveaux central et ministériel de la programmation budgétaire.<br />

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