« Cartes interactives multimodales pour piétons malvoyants » - FIRAH
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Master 2 IHM, Toulouse, 2009-2010 Mémoire de fin d’étude<br />
qualité de la navigation dans l’application ? <strong>»</strong>) car le guidage est un résultat de 4 dimensions<br />
différentes (lisibilité, incitation, distinction/groupement, feedback) dont l’utilisateur n’a pas<br />
conscience dans toute sa complexité. Pareillement, il ne faut pas directement poser des questions<br />
sur la facilité d’apprentissage et de mémorisation car les utilisateurs ne savent pas directement<br />
répondre à ça. Il serait plus adapté de refaire des tests après quelques temps afin de tester si<br />
vraiment ils se souviennent. Il faut aussi éviter de poser des questions qui ne sont pas unitaires<br />
(intégrant simultanément plusieurs dimensions de l’utilisabilité). Puis, il ne faut pas poser des<br />
questions orientées, par exemple des questions qui suggèrent qu’il y a un problème (<strong>«</strong> quels sont les<br />
difficultés que vous avez rencontrés ? <strong>»</strong>). Ensuite, nous avions demandé aux utilisateurs de donner<br />
des propositions <strong>pour</strong> améliorer l’application, alors que cela relève de notre expertise de le faire à<br />
partir des résultats de l’étude (<strong>«</strong> ne pas poser des questions sur le diagnostic avant la prescription <strong>»</strong>).<br />
Finalement, nous avons pu ainsi mettre en évidence un ensemble de problèmes d’élaboration de<br />
notre questionnaire impliquant des problèmes d’exploration de thématiques, de séquentialité<br />
(questions posées au mauvais moment), de confusions observation/diagnostic, de formulation ou<br />
encore des problèmes techniques (utilisation inappropriées de questions ouvertes, fermées,<br />
échelonnées,…).<br />
Suite à ces problèmes, les résultats des questionnaires avaient été partiellement biaisés et ne<br />
pouvaient pas être considérés d’une façon brute. Néanmoins, les observations et les interviews libres<br />
ont bien contribué à des idées <strong>pour</strong> améliorer le prototype. Sur cette base, j’ai rédigé un rapport<br />
d’évaluation (voir annexes [A3]) basé sur le modèle <strong>«</strong> Exemple de structure d'un rapport d'évaluation<br />
relatif à l'utilisabilité <strong>»</strong> proposé dans l’annexe B de la norme ISO 13407 (AFNOR 1999). Ce document<br />
est très complet et est assez long à remplir. Néanmoins, j’ai trouvé l’exemple très utile car tous les<br />
aspects importants de l’évaluation sont couverts (par exemple <strong>«</strong> objectifs de l’évaluation <strong>»</strong>,<br />
<strong>«</strong> contexte d’utilisation <strong>»</strong>, <strong>«</strong> utilisateurs <strong>»</strong>, <strong>«</strong> méthodes <strong>»</strong>, etc.).<br />
Pour éviter les problèmes liés aux questionnaires dans le futur, il est conseillé d’utiliser un<br />
questionnaire SUS (ou autre) qui est standardisé <strong>pour</strong> l’évaluation de l’utilisabilité et d’adapter cela à<br />
sa cible (par exemple changer les questions <strong>pour</strong> éviter les termes "<strong>«</strong> visuelles <strong>»</strong>). L'élaboration des<br />
questionnaires <strong>«</strong> In House <strong>»</strong> doit suivre un ensemble de règles de construction, d'étapes de<br />
conception et (si possible) de validations qui permettent de vérifier que le questionnaire ainsi<br />
élaboré mesure bien ce que l'on veut mesurer. Pour explorer d’autres dimensions (par exemple la<br />
lisibilité), la méthode de questionnement de l’utilisateur la plus adaptée est l'entretien postexpérimental<br />
semi directif. Il s’agit d’un entretien au cours duquel on pose des questions à<br />
l'utilisateur qui ont <strong>pour</strong> but d'orienter la réflexion de celui-ci sur son activité afin qu'il nous donne<br />
des retours d’expériences qui soient le plus proche de ce qu'il a vraiment expérimenté.<br />
2.3 La phase d’analyse<br />
La phase d’analyse est essentielle <strong>pour</strong> la réalisation des phases suivantes. Le but de cette étape est<br />
d’identifier les besoins des utilisateurs, de définir les activités couvertes et les contraintes<br />
techniques, enfin d’explorer les modèles et technologies utilisables. Les documents produits et les<br />
connaissances acquises pendant cette phase seront utilisés <strong>pour</strong> la conception et définissent une<br />
base <strong>pour</strong> l’évaluation des prototypes.<br />
Nous avons constaté que la phase d’analyse avec des déficients visuels nécessite la compréhension<br />
de la déficience elle-même ainsi que des différentes modalités sensorielles pouvant être employées<br />
en substitution. Pour la conception d’une carte multimodale, il a donc été nécessaire d’étudier le<br />
fonctionnement de la représentation mentale d’une carte chez les non-voyants ainsi que des<br />
modalités utilisées. Par manque de temps, l’étude des modalités se limite à la modalité tactile.<br />
L’étude de la modalité sonore sera effectuée durant les travaux futurs.<br />
<strong>Cartes</strong> <strong>interactives</strong> <strong>multimodales</strong> <strong>pour</strong> <strong>piétons</strong> <strong>malvoyants</strong> 21