« Cartes interactives multimodales pour piétons malvoyants » - FIRAH
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Master 2 IHM, Toulouse, 2009-2010 Mémoire de fin d’étude<br />
2.4.3 Expérimentations en Magicien d’Oz<br />
Pour la phase de conception il est utile de concevoir des solutions avec des prototypes basse fidélité.<br />
Pour la réalisation de ces prototypes le concepteur a le choix entre plusieurs méthodes. Celles-ci<br />
reposent souvent sur l’utilisation de contenus visuels. Rettig (Rettig 1994) montre par exemple<br />
l’utilisation de maquettes papier (<strong>«</strong> paper prototyping <strong>»</strong>), dans lesquelles des interfaces supports à la<br />
manipulation et à la discussion sont préparées sous forme de dessins ou de collages. Une alternative<br />
est l’utilisation de maquettes vidéo (<strong>«</strong> video prototyping <strong>»</strong>) (Mackay et Fayard 1999).<br />
La méthode du <strong>«</strong> magicien d’Oz <strong>»</strong> (Kelley 1984) propose de simuler le fonctionnement interactif du<br />
prototype final en utilisant comme support ces maquettes papier ou vidéo. Malheureusement cellesci<br />
ne sont pas accessibles aux déficients visuels. Une adaptation de ces outils est donc nécessaire.<br />
Récemment quelques études sur la méthode du <strong>«</strong> magicien d’Oz <strong>»</strong> se sont tournées vers la<br />
conception participative avec des personnes non-voyantes. Miao (Miao et al. 2009) propose par<br />
exemple l’utilisation de maquettes haptiques <strong>pour</strong> la conception et le prototypage. Il utilise cette<br />
méthode <strong>pour</strong> concevoir des systèmes reposant sur le sens du toucher en entrée et/ou sortie.<br />
L’utilisation de la méthode du magicien d’Oz impose de respecter les modalités d’interaction<br />
finalement proposées dans le système. Étant donné que le prototype envisagé dans le cadre de ce<br />
stage utilise en sortie des cartes en relief, nous avons testé la méthode du magicien d’Oz avec<br />
maquettes haptiques comme le propose Miao (Miao et al. 2009).<br />
2.4.3.1 Séance de magicien d’Oz avec des maquettes haptiques : la préparation<br />
Dans le cadre du stage, des réunions avec des utilisateurs ont été organisées. Pour ces séances, des<br />
simulations en magicien d’Oz ont été réalisées en utilisant des cartes en relief et en simulant la sortie<br />
sonore du système.<br />
Ces séances ont eu trois objectifs :<br />
1. tester le concept de la carte interactive multimodale avec la modalité tactile en entrée et les<br />
modalités tactiles et sonores en sortie.<br />
2. Comme décrit auparavant, <strong>pour</strong> les utilisateurs qui n’ont jamais utilisé un tel système il a<br />
été difficile de l’imaginer. L’idée était alors de simuler l’utilisation du système afin de<br />
stimuler le processus de création d’idées.<br />
3. obtenir une première observation des stratégies d’exploration des cartes en relief par des<br />
personnes non-voyantes.<br />
Afin de favoriser le deuxième objectif, les utilisateurs qui avaient déjà participé à des séances<br />
auparavant ont été choisis selon trois critères : l’intérêt <strong>pour</strong> le sujet, le fait d’avoir montré de la<br />
créativité au cours de ces séances et, finalement, le fait de ne pas connaître le système ABAplans [1].<br />
Voir annexe [A17] <strong>pour</strong> plus de détails sur la préparation et l’organisation de ces réunions.<br />
2.4.3.2 Le plan en relief<br />
Les cartes en relief conçues pendant le stage se sont basées sur la carte réalisée pendant Naviplan en<br />
prenant en compte les retours de l’évaluation du chef d’œuvre et en y ajoutant les idées trouvées<br />
dans la phase d’analyse.<br />
Comme décrit dans le chapitre 2.3.2.2 il est possible de créer des cartes à la main ou<br />
automatiquement, par exemple à partir d’OpenStreetMap. Parce que mon projet n’en était qu’au<br />
début, j’ai choisi de créer les cartes à la main <strong>pour</strong> que ce soit plus facile de tester différentes<br />
représentations du contenu. Pour dessiner j’ai utilisé Inkscape [8] et un extrait de Google Maps<br />
comme modèle. Comme proposé par Wang (Z. Wang et al. 2009) j’ai dessiné en plusieurs étapes :<br />
d’abord les contours des rues principales, ensuite les textures <strong>pour</strong> les différentes caractéristiques<br />
géographiques et finalement les symboles <strong>pour</strong> représenter des objets.<br />
<strong>Cartes</strong> <strong>interactives</strong> <strong>multimodales</strong> <strong>pour</strong> <strong>piétons</strong> <strong>malvoyants</strong> 47