Bulletin Janvier 2012 - snclf
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Comité Directeur et Scientifique de la SNCLF<br />
Président<br />
François-Xavier ROUX (France)<br />
Hôpital Sainte-Anne - Faculté Cochin Port Royal<br />
1, rue Cabanis<br />
F - 77674 Paris cedex 14<br />
Tél : +41 22 783 03 04<br />
Fax : +41 22 783 03 08<br />
fx.roux@ch-sainte-anne.fr<br />
Secrétaire général<br />
Daniel MAY (Suisse)<br />
4, avenue de Vaudagne<br />
CH – 1217 Meyrin - Genève<br />
Tél : +41 22 783 03 04<br />
Fax : +41 22 783 03 08<br />
daniel.may@bluewin.ch<br />
*Représentant de la Suisse<br />
Trésorier<br />
Bernard GEORGE (France)<br />
Hôpital Lariboisière CHU AP<br />
2 rue Amboise-Paré,<br />
F - 75475 Paris cedex<br />
Tél : +33 1 49 95 81 46<br />
Fax : +33 1 49 95 81 55<br />
bernard.george@lrb.aphp.fr<br />
*Représentant de la France<br />
Responsable du <strong>Bulletin</strong><br />
Jean-Claude MARCHAL (France)<br />
Hôpital Central-Service de Neurochirurgie<br />
29, avenue Maréchal de Lattre de Tassigny<br />
F – 54035 Nancy Cedex<br />
Tél : +33 3 85 85 16 24<br />
Fax : + 33 3 83 85 26 12<br />
jc.marchal@chu-nancy.fr<br />
*Représentant de la France<br />
Délégué aux candidatures<br />
Seydou Boubakar BADIANE (Sénégal)<br />
Clinique de Neurochirurgie CHU Fann<br />
BP 5035 Dakar Fann - Sénégal<br />
Tél : +221 825 20 67<br />
sbbadiane@yahoo.fr<br />
*Représentant de l’Afrique subsaharienne<br />
Représentants francophones internationaux<br />
David Fortin (Canada)<br />
Tél :<br />
*Représentant du Canada<br />
Didier MARTIN (Belgique)<br />
CHU Sart Tilman<br />
Service de Neurochirurgie<br />
B – 4000 Liège<br />
Tél : +32 4 366 72 09<br />
Fax : +32 4 366 77 37<br />
didier.martin@chu.ulg.ac.be<br />
*Représentant de la Belgique<br />
Nejib HATTAB (Tunisie)<br />
Hôpital Universitaire Fattouma Bourguiba<br />
Service de Neurochirurgie<br />
Rue du 1er Juin<br />
5000 Monastir - Tunisie<br />
nejib.hattab@rns.tn<br />
*Représentant du Maghreb<br />
Hugues LOISEAU (France)<br />
CHU de Bordeaux – Hôpital Pellegrin Tripode<br />
Clinique Universitaire de Neurochirurgie<br />
F - 33076 Bordeaux Cedex<br />
Tél : +33 5 56 79 55 18<br />
Fax : +33 5 56 79 59 84<br />
hugues.loiseau@chu-bordeaux.fr<br />
*Représentant de la France<br />
Elie SAMAHA (Liban)<br />
Hôtel Dieu de France<br />
Service de Neurochirurgie<br />
Rue Achrafieh<br />
Beyrouth - Liban<br />
elie.samaha@hdf.usj.edu.lb<br />
*Représentant du Moyen Orient<br />
Pascal ROUSSEAUX (France)<br />
Hôpital Maison Blanche<br />
Service de Neurochirurgie<br />
45, rue Cognac Jay<br />
F – 51092 Reims Cedex<br />
Tél : +33 3 26 78 32 96<br />
prousseaux@chu-reims.fr<br />
*Représentant de la France<br />
Abderahmane SIDI SAID (Algérie)<br />
CHU Bab El Oued<br />
Service de Neurochirurgie<br />
Boulevard Said Touati<br />
16000 Alger - Algérie<br />
Tél/Fax : +213 21 964 470<br />
asidisaid@yahoo.fr<br />
*Représentant du Maghreb<br />
Ramiro VILLAVICENCIO (Bolivie)<br />
Clinique INCOR<br />
Calle Chuquisara 430<br />
Santa Cruz de la Sierra - Bolivie<br />
Tél : +591 72 15 05 90<br />
ramvillaciencio@hotmail.com<br />
*Représentant de l’Amérique Latine<br />
Adjoints au CDS<br />
Jacques BRUNON (France)<br />
Tél : +33-4-77 12 77 42<br />
jacques.brunon@chu-st-etienne.fr<br />
*Historien<br />
Florin Mircea GRAMADA (Roumanie)<br />
floringramada@yahoo.fr<br />
*Délégué de la Roumanie<br />
Ling FENG (Chine)<br />
Ling-feng@vip163.com<br />
*Déléguée de la Chine<br />
Abdessamad EL AZHARI<br />
a-elazhari@menara.ma<br />
*Délégué du Maroc<br />
Comité directeur<br />
www.<strong>snclf</strong>.com<br />
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Sommaire<br />
Composition du CDS<br />
Éditorial<br />
Nouveau site<br />
de la SNCLF<br />
www.<strong>snclf</strong>.com<br />
IN MEMORIAM : Jean Pierre CASTEL<br />
Par F. COHADON et A. ROUGIER<br />
N°36, <strong>Janvier</strong> <strong>2012</strong><br />
Procés Verbal de l’Assemblée Générale du 27 novembre 2011<br />
Résumé des communications orales, affichées, video<br />
et lues sur résumé<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de<br />
Neurochirurgie de Langue Française<br />
N°36 - <strong>Janvier</strong> <strong>2012</strong><br />
Adresse de la Rédaction :<br />
Jean-Claude MARCHAL<br />
Hôpital Neurologique - Service de Neurochirurgie<br />
29 avenue Maréchal de Lattre de Tassigny<br />
54037 NANCY CEDEX FRANCE<br />
Tél : 0033 3 83 85 16 26 - Fax : 0033 3 83 85 26 12<br />
Email : jc.marchal@chu-nancy.fr<br />
Rédaction :<br />
Jean-Claude MARCHAL<br />
Maquette :<br />
Éloïse FAGES<br />
Édition :<br />
REGIMEDIA - 326 Bureaux de la Colline - 92213 St Cloud Cedex<br />
Tél. : 01 49 10 09 10 - Fax : 01 49 10 00 56<br />
Régie publicitaire :<br />
REGIMEDIA - Yves PAVOT<br />
326 Bureaux de la Colline - 92213 St Cloud Cedex<br />
Tél. : 01 49 10 09 10 - Fax : 01 49 10 00 56<br />
Photo de couverture :<br />
Ericus fotalia<br />
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03<br />
05<br />
06<br />
12<br />
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Chères amies, chers amis,<br />
Editorial du Président<br />
Editorial<br />
La Réunion Annuelle de Paris 2011 vient de se tenir, pour la première fois, au Carrousel du Louvres. Le choix<br />
de ce site a été un véritable pari : après avoir organisé la RAP pendant 14 ans, de 1996 à 2009, Boulevard<br />
Saint-Jacques à l’hôtel Sofitel /Pulmann/Marriott, nous y avions tous pris nos habitudes et un changement<br />
de lieu de réunion était quand même un peu difficile à accepter tant pour les neurochirurgiens que pour les<br />
exposants.<br />
Le succès grandissant de la RAP nous a poussés à trouver une autre structure plus grande nous permettant<br />
de nous retrouver tous dans de bonnes conditions. Après avoir transités, en 2010, à Marne-la-Vallée, nous<br />
avons opté pour un endroit au cœur du Paris historique. Nous ne le regrettons pas. Tant du point de vue<br />
des participants que des exposants, le choix semble avoir été apprécié. Je pense que le pari est gagné. Nous<br />
allons, donc, poursuivre l’expérience cette année <strong>2012</strong> et très certainement dans les années à venir.<br />
Nous nous retrouverons, par conséquent, au Carrousel pour la RAP <strong>2012</strong>, du lundi 26 au mercredi 28 novembre.<br />
Notre prochaine réunion sera celle d’un nouveau changement, celle du renouvellement d’une partie<br />
du Comité Directeur Scientifique. Bernard GEORGE, notre actuel Trésorier, et Jean Claude MARCHAL, notre<br />
Trésorier précédent, vont quitter le CDS et être remplacés. Jean-Claude est, depuis bientôt 3 ans, le rédacteur<br />
en chef du <strong>Bulletin</strong> de la SNCLF. Au nom des membres du CDS, je le remercie très sincèrement pour son engagement<br />
éditorial. Il faut dés maintenant prévoir les nouvelles candidatures de deux représentants français<br />
auprès de nos instances. Il sera indispensable que les fonctions assurées tant par Bernard GEORGE que par<br />
Jean-Claude MARCHAL soient reprises avec cœur par la nouvelle équipe afin qu’elle poursuive les différentes<br />
actions et activités du CDS et assume le bon fonctionnement et la gestion scientifique et financière de notre<br />
Société. Par ailleurs, le Président que je suis termine, également, son mandat à la fin de cette année. L’appel à<br />
candidature(s) pour la Présidence est, également, lancé.<br />
Lors de notre prochaine Assemblée Générale, il nous faudra poursuivre et finaliser trois axes de réflexion que<br />
j’avais déjà évoqués dans mon précédent éditorial de septembre 2011 et dont nous avons discutés lors de<br />
l’AG du mardi 29 novembre 2011 :<br />
Quel doit être l’avenir de« Neurochirurgie », l’organe scientifique de notre Société : voulons-nous poursuivre<br />
ou non notre partenariat avec les éditions Masson?<br />
Allons-nous modifier l’organisation de nos congrès de printemps ? si oui, sur quelles bases ?<br />
Qu’en est-il des rapports annuels de la SNCLF qui ont été et sont des travaux, le plus souvent, de très grande<br />
qualité. La présentation de deux rapports chaque année est-elle pertinente ? ne faudrait-il pas revenir au<br />
rythme d’un seul rapport ?<br />
Le dernier point que je souhaite évoquer dans cet éditorial est celui de l’Histoire de la Neurochirurgie Francophone<br />
dont une 1ère version a été réalisée par Jean-Pierre HOUTTEVILLE, en 2008. Jacques BRUNON a repris<br />
le flambeau de ce dossier. Jacques<br />
a complété, remanié et mis à jour ce document, véritable mémoire de notre Société et de notre spécialité<br />
dans le monde francophone. La deuxième édition devrait être prête en fin d’année, pour la prochaine RAP. Je<br />
tiens à remercier, en notre nom à tous, Jacques BRUNON pour sa formidable contribution et le travail réalisé<br />
au bénéfice de la SNCLF. Mes remerciements vont, également, à la Société Régimédia pour son soutien et<br />
pour la qualité de son édition.<br />
François-Xavier ROUX,<br />
Président de la SNCLF<br />
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06<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
IN MEMORIAM<br />
Jean-Pierre CASTEL (1938 - 2011)<br />
par François COHADON<br />
Jean-Pierre Castel nous a quitté brutalement, rien ne<br />
le laissait prévoir. Tous ici, le connaissait à part peutêtre<br />
les plus jeunes. Il avait été un très actif président<br />
de la société française de neurochirurgie ou il s’était<br />
fait beaucoup d’amis et tous avaient pu constater et<br />
apprécier ses qualités relationnelles, sa convivialité<br />
et sa bonne humeur. La photo qui vous a été envoyée<br />
pour annoncer son décès, était évidemment une mise<br />
en scène qu’il avait voulue et choisie. Elle illustrait avec<br />
humour à la fois son attachement à la revue « Neurochirurgie»,<br />
revue française, mais aussi à sa région d’origine<br />
Mais JP Castel était une personnalité complexe aux multiples<br />
facettes. Il ne se livrait qu’avec pudeur et retenue,<br />
jamais complètement et ne montrait que certains aspects<br />
de sa personnalité à qui d’ailleurs il avait décidé<br />
de le faire. C’est François Cohadon qui probablement<br />
était le plus proche de lui. Ils s’étaient connus, lui jeune<br />
interne et François Cohadon chef de clinique. C’était le<br />
début d’une collaboration fructueuse et d’une amitié<br />
indéfectible.<br />
Pour nous, au quotidien, Jean-Pierre Castel était d’abord<br />
un professionnel remarquable et rigoureux qui ne supportait<br />
pas l’à peu-près, l’improvisation. Il s’était rapidement<br />
orienté vers la neurochirurgie vasculaire et était<br />
reconnu comme un chirurgien exceptionnel dans cette<br />
spécialité difficile. Evidemment il avait une grande maitrise<br />
technique mais ce que nous avons le plus appris à<br />
son contact c’est la préparation à l’intervention. Il avait<br />
intégré toutes les données, reconstruit mentalement<br />
l’anévrisme en 3-D avec simplement l’artériographie,<br />
envisagé toutes les éventuelles difficultés. Il savait pratiquement<br />
avant de l’aborder quel type de clip était<br />
nécessaire. Pas une seule fois il n’a opéré sans ce long et<br />
minutieux travail de préparation et le soir avant l’intervention<br />
du lendemain il déroulait dans son esprit toute<br />
l’intervention. Il avait opéré plus de mille anévrismes, la<br />
poche anévrismale était ponctionnée après la mise en<br />
place du clip et l’artériographie de contrôle était systématique.<br />
Il n’y avait donc jamais de doute sur la qualité<br />
du traitement. A son départ, j’ai souvent entendu<br />
ses successeurs dire: comment aurait fait Castel pour ce<br />
cas ? C’est dire si son enseignement nous a marqué<br />
Cette grande rigueur se retrouvait dans toutes ses acti-<br />
vités. Je voudrais<br />
rappeler qu’il a<br />
été pendant de<br />
longues années<br />
rédacteur en chef<br />
de la revue Neurochirurgie<br />
ou il a<br />
effectué un travail<br />
impressionnant.<br />
Il n’en parlait jamais,<br />
ne se plaignait<br />
jamais de sa charge de travail. Après avoir été chef<br />
de service il avait été sollicité pour s’occuper du département<br />
des urgences lieu o-combien difficile à gérer et<br />
ou il avait réussi à mettre de l’ordre.<br />
Mais je permets de vous dévoiler d’autres aspects de<br />
sa personnalité. A son départ à la retraite, il avait crée<br />
une association de bénévoles qui avait pour but de lutter<br />
contre l’isolement des personnes âgées en prenant<br />
de leur nouvelles régulièrement au téléphone. Comme<br />
tout ce qu’il entreprenait cette association a parfaitement<br />
fonctionné, s’est développée de façon très importante<br />
et il s’en occupait quasiment quotidiennement. Il<br />
participait aux réunions de travail au centre de rééducation<br />
des traumatisés crâniens et il avait mille projets<br />
en tête.<br />
Nous nous rappellerons cet homme chaleureux, revendiquant<br />
haut et fort son attachement au pays basque<br />
d’où il était originaire. Il avait également passé pour des<br />
raisons familiales quelques années en Argentine et parlait<br />
parfaitement l’espagnol en plus de l’anglais. Nous<br />
nous rappellerons du congrès d’Arcachon qu’il avait organisé<br />
et si réussi tant au point de vue scientifique que<br />
par l’ambiance chaleureuse qu’il avait su créer. Nous<br />
pensons à sa famille.<br />
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Jean Pierre Castel était né à Bayonne, il aimait Bayonne, il y est<br />
toujours revenu, il y avait une maison où il passait souvent ses<br />
weekends en famille, c’est là qu’il a disparu un soir d’aout dernier.<br />
Il est parti, à sa manière brusque, sans prémonition, sans<br />
explications. Cet homme si fort, si présent, si vivace, comment<br />
a-t-il pu cesser d’être tout soudain?<br />
Castel était basque par son père et béarnais par sa mère. II<br />
était de ce pays où les hommes sont nettement typés et forts<br />
de leurs racines. Son père, architecte décorateur, amateur de<br />
peintures et de beaux objets, avait fait une carrière à embellir<br />
maintes demeures fortunées du pays basque.<br />
Enfant il courait les bords du gave dans la belle propriété maternelle<br />
vers Sauveterre.<br />
Adolescent il devait vivre plus de 2 ans en Argentine, dans une<br />
vaste hacienda au sud de Buenos Aires. Il gardait le souvenir<br />
d’années de vacances démesurées. Pour des jours entiers,<br />
avec Marie Hélène, sa soeur jumelle, emmitouflés de peaux de<br />
moutons, ils chevauchaient la pampa sans limites.<br />
La scolarité des enfants était plus qu’approximative. Rentré en<br />
France il reprit un cadre normal d’études avec plusieurs années<br />
de retard. Du coup il était toujours plus âgé, il semblait plus<br />
mûr, plus sérieux que ses condisciples.<br />
Quand il arriva dans le Service de Neurochirurgie de Pierre Leman,<br />
son premier choix d’interne, il se destinait à l’orthopédie.<br />
J’étais là, assistant déjà avancé. Après 6 mois il est revenu, je l’ai<br />
gardé, et il s’est laissé garder.<br />
Castel était un homme simple et direct, plutôt liant, réservé cependant,<br />
rarement familier, toujours discret Dans le travail de<br />
chaque jour il était un compagnon facile, ouvert, disponible,<br />
prêt à tout effort pour aider, à tout effort pour comprendre,<br />
pour aller de l’avant Mais il fallait le suivre, il demandait beaucoup,<br />
il pouvait devenir abrupt et ironique, certains jours d’humeur<br />
il lui venait un ton rogue et tranchant. Par tempérament il<br />
s’engageait sans réserve dans tout ce qu’il entreprenait Dans la<br />
vie clinique quotidienne il était dédié tout entier aux patients,<br />
à chaque patient, aux familles et au delà aux infirmières, aux<br />
étudiants. Toutes les responsabilités, pourtant nombreuses<br />
et parfois lourdes, qui lui incombaient, ou qu’il avait accepté,<br />
étaient assumées jusqu’au bout avec diligence et, il faut bien<br />
le dire, avec une assez constante réussite.<br />
La rigueur était la marque même, la norme, l’exigence de son<br />
action et de sa réflexion. Il était précis, constant, fidèle. C’était<br />
probité morale assurément, mais aussi éducation plutôt rigide<br />
et simple bon gout Il attendait de ses collaborateurs le même<br />
engagement et la même rigueur, rien ne lui échappait Dans<br />
ses années de chef de clinique et de jeune agregé, il éta\i?sans<br />
indulgence et rejetait activement toutes les médiocrités.<br />
Castel était un travailleur jamais iassé, l’effort lui était naturei<br />
et je crois profondément nécessaire. Il était passionné par le<br />
mécanisme des pathologies et avide de toute connaissance,<br />
jamais en repos. Au laboratoire nous travaillions à l’époque<br />
sur l’hypertension intracrânienne et les relations pression-volume,<br />
ensuite sur les conditions et la biochimie de l’ischémie<br />
vasculaire et tra\lmatique. Castel était passionné par la physiopathologie<br />
de l’ischémie, il recueillait et organisait dans ce<br />
domàine de connaissances étendues toujours actualisées, il<br />
In memoriam<br />
n’était jamais en retard de la dernière<br />
modulation du dernier récepteur, de la dernière cytokine à la<br />
mode. Il n’était pas dupe.<br />
Nous avions une approche plutôt ludique du ballet mortel<br />
des cascades biochimiques, du calcium et des radicaux libres...<br />
mais enfin nous cherchions, comme tant d’autres à l’époque, la<br />
drogue magique qui ferait se lever la lumière sur la pénombre<br />
ischémique.<br />
Castel était un chirurgien né. Plus que partout ailleurs, au bloc<br />
opératoire il était à son affaire, détendu et amical, taquinant<br />
chacun, il vérifiait les moindres détails de l’installation, mettait<br />
en place lui même un matériel photographique impressionnant.<br />
L’intervention était conduite d’une seule venue, il ouvrait et<br />
fermait lui même, il déroulait sans pose et sans tension un chemin<br />
ponctué de brèves remarques. Il était calme et concentré,<br />
il avait d’instinct la juste mesure de chaque geste, sa chirurgie<br />
était exempte de tout narcissisme, ce qui, peut être, n’est pas si<br />
commun.<br />
Nous avions appris de nos patrons, Henri Pouyanne et Pierre<br />
Leman, une chirurgie toute droite, un métier que l’on fait de<br />
ses mains, avec exactitude et sans prétention. II restait dans ce<br />
sillon, mais d’un autre coté il avait un gout décidé pour l’innovation.<br />
Avec prudence il pensait toujours qu’il était possible, ici<br />
ou là, d’aller un peu plus loin.<br />
II s’était lancé tôt, avec passion, dans l’utilisation du microscope<br />
opératoire. Comme beaucoup de sa génération il avait fait le<br />
voyage de Zurich où la dextérité microchirurgicale passait pour<br />
le but et le sommet de l’art Il était moins systématique et plus<br />
modeste mais là, comme ailleurs, il se voulait impeccable. II<br />
s’entrainait dans notre laboratoire à toute sorte d’anastomoses.<br />
Combien d’après-midi passées ? Combien de lapins ?<br />
La chirurgie vasculaire était son domaine propre. Avec son ami<br />
neurologue, Jean Marc Orgogozo, ils avaient mis sur pied une<br />
unité de neurovasculaire sans doute la première du genre. Surtout<br />
Castel se voua avec passion au traitement chirurgical des<br />
anévrismes.<br />
La prise en charge de chaque patient était longuement réfléchie,<br />
méditée, ajustée.<br />
L’intervention venait au moment juste, discutée et programmée<br />
avec Monique Vandendriesche, notre chère anesthésiste<br />
de tant d’années. Il avait en elle une confiance absolue. Déjà<br />
aguerri il passa quelque temps à London (Ontario) pour voir<br />
Charles Drake aborder les anévrismes de la fosse postérieure,<br />
voyage largement fécond et amitié durable avec Charles.<br />
En peu d’années il devint un spécialiste reconnu de cette<br />
chirurgie, entre toute exigeante. A la fin de sa carrière il comptait<br />
un millier d’observations d’anévrismes rompus, complètement<br />
documentées, illustrées de documents photographiques<br />
superbes, et cliniquement suivies.<br />
C’est dire qu’il devait être, pour quelque temps, en opposition<br />
frontale et horrifiée devant l’irrésistible invasion du champ vasculaire<br />
par la neuroradiologie interventionnelle. Il finit bien par<br />
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08<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
admettre l’inéluctable, non sans quelques réserves acrimonieuses.<br />
Il disait que nous sommes en train de former des générations<br />
de neurochirurgiens qui n’auront jamais l’occasion<br />
de regarder, les yeux dans les yeux, un anévrisme de carotide.<br />
Castel, avec un petit groupe de collègues de sa génération très<br />
actifs et complices, a toujours été fort impliqué dans la vie de<br />
notre communauté nationale. Dans les années 90 il accéda aux<br />
responsabilités, d’abord président de la Société Française de<br />
Neurochirurgie, président débonnaire et efficace, il fut ensuite<br />
pour cinq ans rédacteur en chef de « Neurochirurgie », Etant<br />
membre de son comité de rédaction et tout proche de lui, j’ai<br />
été le témoin direct de son infatigable activité au service de la<br />
revue. Il engagea un travail de fond systématique: quête des<br />
manuscrits, développement du lectorat, renouvellement et<br />
encadrement des lecteurs correcteurs. Il effectuait lui même.<br />
au service de manuscrits souvent maladroits, un travail éditorial<br />
de mise en forme patient et... diplomatique.<br />
Dans les années suh’antes Castel, à tous les niveaux et dans différents<br />
cadres, participa de plus en plus aux activités pédagogiques<br />
de notre spécialité. Il aimait et il savait transmettre son<br />
expérience et son savoir, il ne manquait jamais les cours, les<br />
réunions pédagogiques organisées ici ou là. Il participait avec<br />
enthousiasme à l’enseignement du DES, bien sur, et il appréciait<br />
les rencontres régionales avec nos amis de Clermont, de<br />
Limoges, de Toulouse. Il portait quelque fois très haut le niveau<br />
des cours de DEA de sciences chirurgicales et il était encore<br />
corvéable pour contribuer aux deux sessions annuelles du DIU<br />
de traumatologie crânienne que nous avions fondé ensemble.<br />
Vint le temps de la retraite. Il fit valoir ses droits à l’heure<br />
prescrite par la règle, sans s’encombrer de la consolation de<br />
quelque « consultanat ». Il fut alors sollicité avec une insistance<br />
pur aller poursuivre son activité chirurgicale à l’étranger.<br />
Mais enfin il savait bien dans son for intérieur que sa chirurgie<br />
était en quelque sorte aboutie et qu’il n’irait pas plus loin. Et il<br />
n’avait, certes, jamais eu la tentation de l’argent.<br />
Surtout il avait une autre idée : la solitude des hommes, sous<br />
ses multiples visages, l’interpellait et depuis toujours l’angoissait<br />
Il y avait beaucoup réfléchi, il en parlait souvent : aucun<br />
des nombreux systèmes d’entraide existants ne lui paraissait<br />
apporter ce qu’il sentait l’essentiel et le plus simple: l’attention,<br />
u.ne présence discrète...<br />
Après un ou deux mois de contacts, il fondait une association<br />
nouvelle « Allo ! Comment va? ». L’idée était d’appeler au téléphone<br />
une ou deux fois par semaine telle personne repérée<br />
ou signalée pour son isolement, quelqu’en soit la raison et le<br />
contexte. Juste pour lui dire avec gentillesse que quelqu’un<br />
était là, au bout du fil, qui pensait à elle, qui était prêt à l’écouter.<br />
Il recruta des bénévoles, d’abord pour la plus part d’anciennes<br />
infirmières de notre service, parla longtemps avec elles, bâtit<br />
un projet, déposa des statuts et démarra. Le succès fut instantané,<br />
après quelques mois il était déjà débordé et heureux. Il<br />
fallut donner à tout ce dispositif un cadre administratif, une organisation<br />
plus ferme. Il trouva auprès des services sociaux de<br />
la Mairie de Bordeaux un appui immédiat L’entourage de notre<br />
Maire comprit vite l’envergure de ce nouveau venu, aimable<br />
et efficace. Le jour de sa disparition, il avait passé tout l’aprèsmidi<br />
à travailler à la Mairie.<br />
Sa préoccupation constante était de préserver l’intime et le<br />
personnel de chaque relation poursuivie. Chaque jour il passait<br />
lui même en fin d’après midi une ou deux heures à écouter<br />
ses « petites vielles» comme il disait L’association « Allo ! Comment<br />
va? » lui a donné le meilleur de ses dernières années.<br />
Castel et moi, nous tenions fortement à l’entente singulière qui<br />
était la notre.<br />
Castel était un homme rare, dense et subtil, grave et malicieux.<br />
On savait qu’il était là et qu’il serait là où on l’attendait, toujours,<br />
exactement. Mais on ne savait jamais à quel moment il allait<br />
survenir sans être attendu. Bien souvent vers le soir, quand<br />
l’hôpital s’éteint, il faisait irruption dans mon bureau. Les problèmes<br />
du service avaient été discutés et réglés avant et ailleurs.<br />
Venaient entre nous’des morceaux du monde qui, l’un<br />
ou l’autre, nous avaient touché. C’était le bleu des palombes<br />
en novembre, la mort, de son chien, les premières tentatives<br />
de surf à Biarritz...<br />
Depuis ma retraite et plus souvent depuis la sienne, il arrivait<br />
tout aussi inopinément chez moi. Il revenait de Berne, d’une<br />
longue visite à Klee. De Klee il aimait les géométries enchantées,<br />
les couleurs rabattues. Ou encore il m’apportait le dernier<br />
CD de Martha Argerich, la belle vieille dame argentine, pour<br />
qui il gardait une dilection particulière : telle pièce de Schumann<br />
aux phrases brisées, suspendues.<br />
Je me sou\iens d’une image de Rilke: tu lances en l’air ta balle,<br />
à quoi tu tiens, tu la rattrapes, tu n’as rien gagné. L’autre lance<br />
sa balle vers toi, la balle emprunte dans le ciel un de ces grands<br />
ponts qu’un dieu a bâti, tu la rattrapes, tu as gagné un monde.<br />
Dans nos rencontres impromptues, pour un moment nous<br />
échangions nos balles les plus belles.<br />
Maintenant i1 est entré dans l’énigme de la mort. Ses obsèques<br />
ont été simples et brèves, dans cette cathédrale de<br />
Bayonne où il avait été baptisé. Plusieurs de ses meilleurs amis<br />
neuroch1rurgiens étaient présents, encore saisis par ce départ<br />
abrupt.<br />
Rosemarie, sa femme, Pierre et Antoine, ses fils, Marie Hélène,<br />
sa soeur ont bien senti combien la communauté neurochirurgicale<br />
prenait part à leur deuil, était en deuil.<br />
Il nous manque. Nous n’allons pas enfermer son souvenir dans<br />
notre manque. Pour chacun de nous, quelque soit l’intimité<br />
des échanges que nous avons eu avec lui, il a été un homme<br />
de vérité et de loyauté, un grand professionnel, un ami sensible.<br />
Nous sommes reconnaissants de l’avoir connu; il nous<br />
a fait ce don inestimable du respect et de l’attachement que<br />
nous avons pour lui.<br />
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par Alain ROUGIER<br />
Jean-Pierre CASTEL nous a quitté brutalement, rien ne le laissait<br />
prévoir. Tous ici, le connaissaient à part peut-être les plus<br />
jeunes. Il avait été un très actif président de la société française<br />
de neurochirurgie ou il s’était fait beaucoup d’amis et tous<br />
avaient pu constater et apprécier ses qualités relationnelles,<br />
sa convivialité et sa bonne humeur. La photo qui vous a été<br />
envoyée pour annoncer son décès, était évidemment une<br />
mise en scène qu’il avait voulue et choisie. Elle illustrait avec<br />
humour à la fois son attachement à la revue « Neurochirurgie»,<br />
revue française, mais aussi à sa région d’origine<br />
Mais JP Castel était une personnalité complexe aux multiples<br />
facettes. Il ne se livrait qu’avec pudeur et retenue, jamais complètement<br />
et ne montrait que certains aspects de sa personnalité<br />
à qui d’ailleurs il avait décidé de le faire. C’est François<br />
COHADON qui probablement était le plus proche de lui. Ils<br />
s’étaient connus, lui jeune interne et François COHADON chef<br />
de clinique. C’était le début d’une collaboration fructueuse et<br />
d’une amitié indéfectible.<br />
Pour nous, au quotidien, Jean-Pierre CASTEL était d’abord un<br />
professionnel remarquable et rigoureux qui ne supportait pas<br />
l’à peu-près, l’improvisation. Il s’était rapidement orienté vers<br />
la neurochirurgie vasculaire et était reconnu comme un chirurgien<br />
exceptionnel dans cette spécialité difficile. Evidemment il<br />
avait une grande maitrise technique mais ce que nous avons<br />
le plus appris à son contact c’est la préparation à l’intervention.<br />
Il avait intégré toutes les données, reconstruit mentalement<br />
l’anévrisme en 3-D avec simplement l’artériographie, envisagé<br />
toutes les éventuelles difficultés. Il savait pratiquement avant<br />
de l’aborder quel type de clip était nécessaire. Pas une seule<br />
fois il n’a opéré sans ce long et minutieux travail de préparation<br />
et le soir avant l’intervention du lendemain il déroulait<br />
dans son esprit toute l’intervention. Il avait opéré plus de mille<br />
anévrismes, la poche anévrismale était ponctionnée après la<br />
In memoriam<br />
mise en place du clip et l’artériographie de contrôle était systématique.<br />
Il n’y avait donc jamais de doute sur la qualité du<br />
traitement. A son départ, j’ai souvent entendu ses successeurs<br />
dire: comment aurait fait CASTEL pour ce cas ? C’est dire si son<br />
enseignement nous a marqué<br />
Cette grande rigueur se retrouvait dans toutes ses activités.<br />
Je voudrais rappeler qu’il a été pendant de longues années<br />
rédacteur en chef de la revue Neurochirurgie ou il a effectué<br />
un travail impressionnant. Il n’en parlait jamais, ne se plaignait<br />
jamais de sa charge de travail. Après avoir été chef de service il<br />
avait été sollicité pour s’occuper du département des urgences<br />
lieu o-combien difficile à gérer et ou il avait réussi à mettre de<br />
l’ordre.<br />
Mais je permets de vous dévoiler d’autres aspects de sa personnalité.<br />
A son départ à la retraite, il avait crée une association de<br />
bénévoles qui avait pour but de lutter contre l’isolement des<br />
personnes âgées en prenant de leur nouvelles régulièrement<br />
au téléphone. Comme tout ce qu’il entreprenait cette association<br />
a parfaitement fonctionné, s’est développée de façon très<br />
importante et il s’en occupait quasiment quotidiennement. Il<br />
participait aux réunions de travail au centre de rééducation<br />
des traumatisés crâniens et il avait mille projets en tête.<br />
Nous nous rappellerons cet homme chaleureux, revendiquant<br />
haut et fort son attachement au pays basque d’où il était<br />
originaire. Il avait également passé pour des raisons familiales<br />
quelques années en Argentine et parlait parfaitement l’espagnol<br />
en plus de l’anglais. Nous nous rappellerons du congrès<br />
d’Arcachon qu’il avait organisé et si réussi tant au point de vue<br />
scientifique que par l’ambiance chaleureuse qu’il avait su créer.<br />
Nous pensons à sa famille.<br />
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09
First Announcement (Aug. 11, 2011)<br />
Dear ISPS Friends:<br />
I am pleased to inform you about plans to hold the <strong>2012</strong><br />
International Society of Pituitary Surgeons (ISPS) meeting.<br />
The dates in <strong>2012</strong> that we have selected coincide with the<br />
50th anniversary of the introduction of «Transphenoidal Pituitary<br />
Microsurgery» by Dr. Jules Hardy. As the majority of<br />
Dr. Hardy’s career was spent at the Université de Montréal,<br />
the meeting will take place in Montréal, Quebec to mark<br />
this important and truly pioneering milestone in our field.<br />
During our stay in Montréal we will also have the opportunity<br />
to celebrate Dr. Hardy’s 80th birthday! The dates of the<br />
meeting will be June 21-24, <strong>2012</strong>.<br />
The city of Montreal possesses all the required potential<br />
for scientific meetings of international stature and has very<br />
attractive surroundings, particularly during the month of<br />
June when the weather still is quite temperate. For those<br />
who may wish to stay in Montreal for a few days following<br />
our program, please note the Montreal Jazz Festival will<br />
take place over the dates June 28-July 7. http://www.montrealjazzfest.com/default-en.aspx<br />
We will provide more information in the coming weeks and<br />
months but urge you to save the dates on your busy calendars<br />
now. Dr. Hardy will attend and give an address and<br />
expect that many of his former trainees and colleagues will<br />
likely be present. Please start sending us your ideas and<br />
suggestions for the meeting including your lectures, and<br />
topics for discussion / symposia you would like to see at<br />
the meeting.<br />
The host hotel will be the Omni Hotel Mont-Royal located<br />
at 150 Sherbrooke Street West, Montréal, Quebec H3A 2R6.<br />
Phone 514-284-1110. We have blocked rooms for three<br />
nights June 21st, 22nd and 23rd, <strong>2012</strong>. To secure a room<br />
please dial Omni Hotels direct at 1-800-THE-OMNI and refer<br />
to the meeting name International Society of Pituitary Surgeons.<br />
The group rate for the rooms is $199.00 (Canadian<br />
dollars) for single or double occupancy. Cut off for rooms<br />
is Monday, May 21, <strong>2012</strong>.<br />
http://www.omnihotels.com/FindAHotel/MontRoyal.aspx<br />
If you wish to extend your stay and attend the jazz festival,<br />
early booking of your hotel reservation is recommended.<br />
The group rate may not apply to extended reservations<br />
during the jazz fest.<br />
Our local hosts in Montréal will be Dr. Vigay Balasingam, Dr.<br />
Maria Li and Dr. Gérard Mohr. They will play a key role in<br />
10<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
all aspects of the meeting and we welcome their support<br />
and initiative.<br />
Best regards to you all – we will be back in touch with further<br />
information and conference registration details soon.<br />
Nelson<br />
Nelson M. Oyesiku, MD, PhD, FACS<br />
Al Lerner Chair in Neurosurgery<br />
Professor & Vice-Chairman<br />
Director, Neurosurgery Residency Program<br />
Department of Neurosurgery<br />
Emory University School of Medicine<br />
Editor-in-Chief, NEUROSURGERY®<br />
Admin. Assistant – Jenny O’Neil joneil@emory.edu<br />
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12<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Procès verbal de l’Assemblée Générale de<br />
la Société de Neurochirurgie de Langue<br />
Française du 29 novembre 2011<br />
Ouverture de l’Assemblée Générale par le Président<br />
François-Xavier ROUX qui remercie Bernard GEORGE<br />
pour l’organisation et le rapatriement de la RAP 2011 au<br />
Carousel du Louvre.<br />
Rapport du Président (FX Roux) : Les mandats du représentant<br />
de la Belgique – qui est également le secrétaire général<br />
de la SNCLF - Jean D’HAENS, du représentant du Canada, Michel<br />
BOJANOWSKI et de la représentante des USA, Gail ROS-<br />
SEAU arrivent à leur terme. Des élections devront donc être<br />
tenues durant cette AG pour nommer les nouveaux représentants<br />
de la Belgique et du Canada. Pour les USA, le poste<br />
de représentant est transformé en un poste de délégué, et<br />
un poste de représentant supplémentaire est attribué aux<br />
pays du Maghreb (en rotation). Ceci permet de mieux équilibrer<br />
la représentation des membres de la SNCLF au CDS,<br />
selon leur pays d’origine.<br />
Le secrétariat est repris par le représentant de la Suisse, Daniel<br />
MAY.<br />
Le président soulève enfin diverses questions concernant<br />
la multiplication des congrès et la relation entre la SNCLF et<br />
la SFNC (Société Française de Neurochirurgie) : faut-il poursuivre<br />
au rythme actuel qui consiste en une RAP en hiver et<br />
un congrès en été ? Ce dernier est actuellement prévu une<br />
année sur deux sous les auspices de la SFNC et l’autre dans<br />
un pays qui est à désigner à chaque fois. Diverse variantes<br />
ont été formulées par le président lui-même et certains<br />
membres de la SNCLF (Maintien du status quo - La RAP et<br />
un congrès en été dans un pays francophone les années impaires<br />
seulement - La RAP et un congrès annuel en été dans<br />
un pays francophone différent).<br />
Le rythme des rapports, qui est actuellement de deux par an,<br />
a aussi été remis en question dans ce cadre (cf infra).<br />
Finalement ces questions sont laissées à la réflexion de chacun<br />
pour être rediscutées lors de la prochaine RAP en <strong>2012</strong>.<br />
Rapport du Trésorier : Bernard GEORGE rappelle l’importance<br />
des frais engagés pour l’organisation de la RAP 2011 au<br />
Carousel du Louvre avec, à la clef un déficit d’environ 50’000<br />
euros sur le bilan annuel, couvert actuellement par des réserves<br />
qui se montent à 150’000 euros. Diverses mesures<br />
sont esquissées dont l’augmentation des frais d’inscription<br />
et des prix de location des espaces commerciaux.<br />
Rapport du Secrétaire : Jean D’HAENS commence par relever<br />
le succès du 61ème congrès de la SNCLF à Vienne du 1 au<br />
4 juin 2011 et remercie son organisateur, François ALESCH.<br />
Il est rappelé le principe selon lequel une seule présentation<br />
orale n’est acceptée par présentateur. Un effort est<br />
également demandé pour respecter les règles de la langue<br />
française.<br />
Le CDS s’est réuni à 4 reprises en 2011, à savoir à Bruxelles le<br />
A propos de la RAP 2011, voici les chiffres concernant les communications<br />
12 février 2011, à Vienne le 1er juin 2011, à Bordeaux les 25<br />
et 26 août 2011, pour la sélection des résumés, et à Paris les<br />
26 et 27 novembre 2011.<br />
Les cours francophones organisés en 2011 :<br />
- Vietnam, Ho Chi Minh, du 17 au 19 janvier 2011.<br />
Thèmes traités : Douleur chronique. Spasticité. Chirurgie<br />
de l’épilepsie et des anévrysmes. Hydrocéphalie (adulte<br />
et enfant) et suivi des dérivations ventriculaires. Endoscopie<br />
en neurochirurgie. Pathologies infectieuses intracrâniennes.<br />
- Sénégal, Dakar, les 14 et 15 mars 2011.<br />
Thèmes traités : Hydrocéphalie et malformations congénitales.<br />
- Roumanie, Targu Mures, le 28 septembre 2011.<br />
Thèmes traités : Anatomie du lobe temporal et de l’insula.<br />
Hydrocéphalie : dérivation et ventriculocisternostomie.<br />
Chirurgie hypophysaire. Craniopharyngiome de l’enfant.<br />
Hypertension intra crânienne dite bénigne. Schwannomes<br />
vestibulaires. Hématome extra-dural de l’enfant. Gliomes<br />
de bas grade.<br />
Liste des rapports approuvés par le CDS pour les années<br />
à venir :<br />
<strong>2012</strong> - Anévrysmes intracraniens : clips ou coils ?<br />
Michel BOJANOWSKI, Daniel ROY, Jean RAYMOND, Nancy<br />
MC LAUGHLIN<br />
- Tumeurs intramédullaires<br />
Fabrice PARKER, Jean Paul LEJEUNE<br />
2013 - Les tumeurs de la région pinéale<br />
Carmine MOTTOLESE<br />
- Les chordomes<br />
Bernard GEORGE<br />
2014 - Les Méningiomes<br />
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Emmanuel GAY<br />
- La Neurofibromatose type 2<br />
Michel KALAMARIDES<br />
2015 - Traitements multidisciplinaires des méningiomes<br />
pétro-clivaux<br />
Pierre-Hugues ROCHE, H.D. FOURNIER, Jean-Marie REGIS<br />
- Prise en charge pluridisciplinaire des tumeurs rachidiennes<br />
Michael BRUNEAU<br />
2016 - Place de la chirurgie endonasale endoscopique pour<br />
les tumeurs des régions sellaire et parasellaire<br />
Henri DUFOUR, Stéphane GAILLARD, Emmanuel JOUAN-<br />
NEAU<br />
- Chirurgie de résection en zone cérébrale fonctionnelle<br />
Johan PALLUD, Édouard DEZAMIS<br />
Comme mentionné plus haut, le rythme des rapports est<br />
remis en question afin de maintenir un niveau élevé, en<br />
particulier en leur consacrant davantage de temps lors des<br />
présentations et discussions (une demi-journée voire une<br />
journée complète).<br />
In memoriam : Honneur est rendu à la mémoire de Jean-<br />
Pierre CASTEL par Alain ROUGIER.<br />
Elections et votations : (78 votants)<br />
- David FORTIN est élu par 76 voix comme représentant du<br />
Canada en remplacement de Michel BOJANOWSKI.<br />
- Didier MARTIN est élu par 75 voix comme représentant de<br />
la Belgique en remplacement de Jean D’HAENS.<br />
- Abderahmane SIDI SAID est élu par 76 voix comme représentant<br />
de l’Algérie (nouveau poste de représentant pour<br />
les pays du Maghreb).<br />
- Elie SAMAH (Liban) est élu par 63 voix contre 14 voix à<br />
Aiman BOURGHLI (Syrie) comme représentant du Moyen<br />
Orient en remplacement de Georges NORA (une abstention).<br />
Les candidats suivants ont été acceptés comme<br />
membres de la SNCLF :<br />
- Fabien LITTRE<br />
- Maxime DELAVALLEE<br />
Procès verbal<br />
- Orphée MAKIEZE<br />
- Félix SCHOLTES<br />
- Muneyoshi YASUDA<br />
- Philippe METELLUS<br />
- Florin Mirceu GRAMADA<br />
- Ndaraw NDOYE<br />
- Fayçal AICHAOUI<br />
- José Geraldo RIBEIRO VAZ<br />
- Aderehime HAIDARA<br />
- Pietro SCARONE<br />
- Ahmed OULD MOCTAR<br />
- Emmanuel MANDONNET<br />
La candidature de Québec pour l’organisation du congrès<br />
d’été 2013 de la SNCLF (en remplacement de la Syrie) est<br />
acceptée par 77 voix contre une.<br />
Alain DE LOTBINIERE est le nouveau délégué pour les USA.<br />
Les candidatures suivantes ont été déposées pour l’organisation<br />
des prochains congrès :<br />
- 2014 Clermont-Ferrand<br />
- 2015 Syrie et Bruxelles<br />
- 2017 Roumanie<br />
Revue NEUROCHIRURGIE :<br />
Une refonte est en cours de discussion (nouvelle formule,<br />
contenu scientifique en anglais, nouvel éditeur), ceci en<br />
collaboration avec la SFNC (François PROUST).<br />
L’assemblée se termine avec les nouvelles des USA apportée<br />
par Gail ROSSEAU, qui termine son mandat de représentante<br />
des USA, et un bilan du 61ème congrès de la SNCLF<br />
du 1-4 juin 2011 à Vienne par François ALESCH.<br />
La RAP <strong>2012</strong> est prévue du lundi 26 au mercredi 28 novembre<br />
<strong>2012</strong> au Carrousel du Louvre. Elle sera précédée<br />
par le cours commun (SNCLF – SFNC) le dimanche 25 novembre<br />
à l’Hôpital Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. Le lieu reste<br />
à définir.<br />
Daniel May<br />
Secrétaire général de la SNCLF<br />
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14
O1<br />
Etude de l’anatomie fonctionnelle (somatotopie) des<br />
radicelles du nerf accessoire (XI) par stimulation directe<br />
et monitorage EMG, en peropératoire.<br />
Andrei Brinzeu,Marc Sindou, Emile Simon, Patrick Mertens.<br />
Neurochirurgie A, Hopital Neurologique Lyon.<br />
Introduction<br />
Le XI innerve principalement les muscles sternocléidomastoïdien<br />
(SCM) et trapèze (T). Son origine apparente se fait<br />
par des radicelles émergeant du bulbe et des 4 premiers<br />
segments de la moelle. A notre connaissance aucune étude<br />
par stimulation intradurale des radicelles et enregistrement<br />
EMG des SCM et T n’a été réalisée. L’objectif de l’étude est de<br />
préciser la fonction motrice de chacune des radicelles.<br />
Matériel - Méthode<br />
L’étude a été réalise lors d’interventions sur la jonction cranio-spinale<br />
(malformation Chiari-type-I, tumeurs du foramen<br />
magnum, lésions cérébelleuses basses). Le système de<br />
monitorage utilisé a été Nimbus Icare (Newmedic – Haemodia,<br />
Toulouse). Les radicelles du XI ont été stimulées de C1<br />
à C4 inclus, ainsi que le tronc du nerf, par sonde bipolaire<br />
à fréquence 2 Hz, largeur d’impulsion de 60 μs et intensité<br />
entre 0,5 et 2 mA. Les électrodes d’EMG ont été implantées<br />
dans le SCM (chefs claviculaire et sternal) et le T (portions<br />
scapulaire et acromiale), d’un ou des deux côtés selon les<br />
limites de l’abord correspondant à la pathologie de chaque<br />
patient.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Trente patients ont été étudiés, avec un total de 50 côtés<br />
stimulés. Dans 22 des 30, seuls les niveaux C1 et C2 ont pu<br />
être visualisés directement et stimulés. Dans 6 et 2 des cas<br />
restants, les niveaux C3 et C3-C4, respectivement, ont pu en<br />
outre être stimulés. La stimulation des radicelles en C4 et<br />
C3 donnait des réponses-EMG dans le T, celles des radicelles<br />
en C2 et C1, dans le SCM. La stimulation du tronc du nerf<br />
au foramen jugulaire donnait des réponses dans les deux<br />
muscles à la fois.<br />
Conclusion<br />
Cette étude montre que le XI présente une somatotopie au<br />
niveau des ses radicelles constitutives, ce qui peut avoir un<br />
intérêt en neurochirurgie fonctionnelle.<br />
O2<br />
Modélisation biomathématique de l’activation axonale<br />
par une sonde de stimulation électrique bipolaire : rôle<br />
de l’orientation des électrodes par rapport à la direction<br />
des axones.<br />
Emmanuel Mandonnet, Olivier Pantz, Bernard George.<br />
Hôpital Lariboisière, Paris.<br />
14<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
RÉSUMÉS<br />
Communications orales<br />
Introduction<br />
Les stimulations électriques axonales sont de plus en plus<br />
utilisées pour la cartographie fonctionnelle per-opératoire<br />
en profondeur, lors des résections parenchymateuses. Cependant,<br />
on dispose d’assez peu de données dans la littérature<br />
– tant expérimentales que théoriques - sur le volume<br />
d’axones activés autour des électrodes de la sonde bipolaire.<br />
Nous proposons donc d’aborder ce problème à l’aide<br />
d’un modèle biomathématique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Un faisceau d’axones est modélisé comme un milieu homogène<br />
comportant deux domaines (intra et extra-cellulaires).<br />
A l’interface entre ces deux domaines, on considère que la<br />
dynamique membranaire est passive. Les équations alors<br />
obtenues sont résolues numériquement par une méthode<br />
d’éléments finis.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les simulations montrent que les axones activés sont situés,<br />
non pas entre, mais au voisinage de chacune des deux électrodes.<br />
Le volume activé croit linéairement avec l’intensité<br />
de la stimulation. Quelle que soit l’orientation de la sonde<br />
bipolaire - parallèle ou orthogonale à la direction des<br />
axones -, les volumes d’axones activés autour de chaque<br />
électrode sont identiques. Or, en configuration parallèle, ce<br />
sont les mêmes axones qui seront activés par les deux électrodes,<br />
alors que deux fois plus d’axones seront stimulés en<br />
configuration orthogonale.<br />
Conclusion<br />
Cette étude théorique suggère que le chirurgien, lorsqu’il<br />
cherche à localiser un faisceau, devrait essayer d’orienter<br />
la sonde bipolaire orthogonalement aux axones : deux fois<br />
plus d’axones sont alors activés par rapport à la configuration<br />
parallèle. Ces prédictions du modèle mériteraient<br />
d’être confirmées par des études expérimentales.<br />
O3<br />
Analyse préopératoire par tenseurs de diffusion de la<br />
voie motrice, du faisceau arqué et de la voie visuelle.<br />
Patrice Finet, Jean-Paul Nzanzu-Mafikiri, Christian Raftopoulos.<br />
Bruxelles.<br />
Introduction<br />
Les séquences de diffusion en IRM permettent de réaliser<br />
une tractographie identifiant différents faisceaux de substance<br />
blanche. Le but de cette étude est d’identifier la position<br />
d’un faisceau spécifique au voisinage d’une lésion<br />
cérébrale, d’évaluer l’influence de cette identification dans<br />
la stratégie préopératoire et enfin d’estimer si ceci influence<br />
le pronostic.<br />
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Matériel - Méthode<br />
20 patients consécutifs ayant une lésion tumorale ou épileptogène<br />
ont bénéficiés d’une IRM avec tenseurs de diffusion.<br />
Trois faisceaux ont été étudiés : le pyramidal, l’arqué<br />
et le visuel. Le ou les faisceaux avoisinants la lésion ont été<br />
reconstruits en 3D. 17 patients similaires n’ayant pas bénéficié<br />
d’une tractographie constituent un groupe contrôle.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’analyse des séquences de diffusion a permis d’identifier<br />
les faisceaux dans tous les cas et de déterminé si le faisceau<br />
était à proximité ( 60%. Les biopsies ont permis l’obtention<br />
du diagnostic anatomopathologique dans tous les cas.<br />
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15
16<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Pour 29 patients la précision à la cible était inférieure à 2<br />
mm dont 20 patients dont l’erreur est inférieure à 1 mm ou<br />
non décelable. L’utilisation l’O’Arm®, grâce à l’imagerie 3D<br />
et aux micro mouvements du robot, permettait de corriger<br />
totalement les éventuelles erreurs de recalage.<br />
Conclusion<br />
Le robot Rosa® apporte une réponse adaptée et ergonomique<br />
aux impératifs technologiques actuels de la neurochirurgie<br />
stéréotaxique. Le couple avec l’imagerie 3D<br />
O’Arm® permet d’améliorer encore la précision du geste<br />
alors réduite aux seules limites de fusion recalage des imageries.<br />
Il s’agit d’une aide majeure lors des procédures de<br />
SCP ou lors de biopsies de lésions en situations profondes.<br />
O6<br />
Étude Clinique, Neuropsychologique, Radiologique par<br />
Image par Resonnance Magnetique et Tractographie,<br />
des conséquences liées à la voie d’abord Trans Frontale<br />
Trans Ventriculaire. Analyse De Dix Patients Opérés.<br />
Aurelien Coste, Didier Deffond, Béatrice Claise, Guillaume<br />
Coll, Bernard Irthum, Jean Jacques Lemaire.<br />
Clermont Ferrand.<br />
Introduction<br />
La tractographie permet l’analyse in vivo des faisceaux<br />
de la substance blanche (SB). Ces faisceaux participent au<br />
fonctionnement cérébral mais leur implication est encore<br />
mal connue, notamment ceux en lien avec le lobe frontal.<br />
Au décours d’une lésion chirurgicale reproductible par<br />
voie trans frontale trans ventriculaire, conventionnelle ou<br />
endoscopique, nous avons recherché une corrélation entre<br />
des lésions de la SB et les symptômes.<br />
Matériel - Méthode<br />
10 patients ont été inclus. Nous avons étudié par analyse en<br />
composantes principales les liens entre l’état neuropsychologique,<br />
l’examen clinique, et les lésions de la SB. Le bilan<br />
neuropsychologique a consisté en une évaluation du syndrome<br />
dysexécutif (« syndrome frontal ») : Mini Mental State<br />
(MMS), test de Groëber, test de classement des cartes de<br />
Wisconsin, test des commissions, test d’intelligence sociale,<br />
test d’Ekman, inventaire du syndrome dysexécutif comportemental.<br />
Nous avons quantifié en imagerie par résonnance<br />
magnétique nucléaire et tractographie, par comparaison<br />
inter hémisphérique, les lésions de la SB et de certains faisceaux<br />
situés dans les régions touchées par la chirurgie.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous avons observé des associations de défaillances neuropsychologiques<br />
sans lien avec la voie d’abord, comme par<br />
exemple le MMS total, le test d’intelligence sociale et le test<br />
de Groëber. L’étude des relations faisceaux - troubles neuropsychologiques<br />
a montré que l’atteinte d’un faisceau intra<br />
pré frontal était associée à la perturbation du MMS, du test<br />
de Groëber dans le rappel libre total et différé, et du test des<br />
commissions.<br />
Conclusion<br />
Il semble que la lésion d’un faisceau intra préfrontal, lors<br />
d’une voie d’abord trans frontale trans ventriculaire, puisse<br />
être à l’origine de troubles neuropsychologiques. Ce faisceau<br />
pourrait être l’équivalent d’un faisceau associatif arciforme<br />
comme le faisceau arqué<br />
O7<br />
Traitement des Cavités Syringomyeliques par Drain<br />
Trans-Tympanique : Résultats Radio-Cliniques sur une<br />
série de 11 patients.<br />
B. Abu Serieh, G.Milbouw, J-M. Remacle, J.D. Born. Services<br />
de Neurochirurgie, CHR de la Citadelle1 (Liège) et CHR de Namur,<br />
Belgique. CHR de la Citadelle, Boulevard du 12è de Ligne,<br />
1 à 4000 Liège.<br />
Introduction<br />
La prise en charge optimale des cavités syringomyéliques<br />
reste sujette à discussion. De multiples études ont déjà souligné<br />
l’importance de la décompression crânio-cervicale<br />
et celle des dérivations syringo-péritonéales ou pleurales<br />
cependant ces deux dernières procédures comportent des<br />
complications parfois difficiles à gérer.<br />
Matériel - Méthode<br />
Onze patients (8H:3F) ont été opérés en utilisant cette<br />
technique entre 1999 et 2009. L’âge moyen est de 43 ans<br />
(11-71). Le suivi moyen est de 64 mois (12-144). L’étiologie<br />
de la syringomyélie est post-traumatique dans 5 cas, idiopathique<br />
dans 4 cas et est associée à une malformation de<br />
Chiari de type I dans 2 cas. L’extension de la cavité syringomyélique<br />
est pan-médullaire dans 5 cas, cervicale dans<br />
1 cas, cervico-dorsale dans 4 cas et dorso-lombaire dans<br />
1 cas. La procédure est réalisée sous anesthésie générale<br />
en décubitus ventral. Une laminectomie est pratiquée en<br />
regard de la partie la plus dilatée du syrinx. Un drain transtympanique<br />
(type Invotec, Shepard Grommet, Fluroplastic<br />
Wire 1.D, 1.1mm) est ensuite placé au travers d’une myélotomie<br />
punctiforme.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les examens cliniques démontrent la disparition des symptômes<br />
dans 2 cas, une amélioration significative dans 4 cas,<br />
une stabilisation chez 4 patients et la poursuite d’une dégradation<br />
neurologique dans 1 cas. Ce sont les lésions traumatiques<br />
qui présentent les évolutions les moins favorables.<br />
Notons l’absence de complication postopératoire. La dernière<br />
IRM de contrôle démontre une disparition complète<br />
du syrinx dans 5 cas et une réduction significative, de plus<br />
de 80%, dans 5 cas. Dans 1 cas, la cavité est restée stable.<br />
Conclusion<br />
Compte tenu des résultats favorables à long terme de cette<br />
technique simple, en l’absence de malformation de Chiari,<br />
nous recommandons en première intention la mise en<br />
place d’un drain trans-tympanique par une myélotomie<br />
punctiforme. Dans les lésions traumatiques, il faut bien évidemment<br />
y associer une libération large des espaces sousarachnoïdiens.<br />
mise_en_page.indd 16 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:23
O8<br />
Chirurgie «mini-invasive» endoscopique trans-sourcilière<br />
des tumeurs des étages antérieur et moyen : technique<br />
chirurgicale et résultats à propos de 10 cas.<br />
Timothée Jacquesson, Moncef Berhouma, Emmanuel<br />
Jouanneau.<br />
Unité de chirurgie du crâne de base - Département de Neurochirurgie<br />
A - Hôpital Pierre Wertheimer - Hospices Civils de<br />
Lyon - Université Claude Bernard - France.<br />
Introduction<br />
Ces dernières années, de nouvelles approches chirurgicales<br />
«mini-invasives» sont venues enrichir l’arsenal thérapeutique<br />
pour l’exérèse des tumeurs de la base du crâne. L’approche<br />
endonasale endoscopique expose aux risques de<br />
fistules de liquide cérébro spinal (LCS) et ne permet pas un<br />
contrôle visuel des marges tumorales. L’abord trans sourcilier<br />
sous microscope n’offre qu’une vision limitée latéralement.<br />
L’endoscope peut pallier ce défaut. Nous rapportons<br />
notre expérience de l’abord purement endoscopique transsourcilier<br />
à travers une série de 10 cas de méningiomes et<br />
résidus d’adénomes hypophysaires supra-sellaires.<br />
Matériel - Méthode<br />
Après incision dans les deux-tiers latéraux du sourcil droit,<br />
dissection des tissus sous-cutanés et du muscle frontal, un<br />
mini-volet de 2 cm est réalisé sans ouvrir le sinus frontal.<br />
Les aspérités du toit de l’orbite sont fraisées pour optimiser<br />
l’exposition. L’endoscope court rigide de diamètre 2.7 mm à<br />
0°, est introduit médialement et fixé sur son bras de maintien<br />
après ouverture durale. La vidange du LCS a permis une<br />
détente cérébrale autorisant l’exérèse de la tumeur sans<br />
écarteur avec les techniques et l’instrumentation dédiée de<br />
l’endoscopie endonasale.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Cet abord mini invasif allie une vision panoramique de la<br />
lame criblée jusqu’à la face interne du lobe temporal, une<br />
craniotomie minime sans rétraction cérébrale et un résultat<br />
cosmétique séduisant. L’exérèse tumorale a été totale dans<br />
tous les cas sans aggravation visuelle ni endocrinienne. La<br />
durée moyenne d’hospitalisation a été de 5 jours. La morbidité<br />
associée se résume à une anesthésie frontale et paralysie<br />
sus-orbitaire transitoires.<br />
Conclusion<br />
L’approche endoscopique trans-sourcilière offre une large<br />
exposition de la base du crâne. Elle permet l’exérèse des<br />
méningiomes, des crâniopharyngiomes, des résidus d’adénomes<br />
hypophysaires et de certains anévrismes du territoire<br />
antérieur. Elle constitue une alternative intéressante à<br />
la voie endoscopique endonasale et à la voie trans-sourcilière<br />
microchirurgicale pour les abords des étages antérieur<br />
et moyen de la base du crâne.<br />
O9<br />
Infarctus Cérébral après Hémorragie Sous-Arachnoïdienne<br />
Anévrismale dans l’ère post-ISAT.<br />
Communications orales<br />
Sophie Leveque, Stéphane Derrey, Anthony Melot, Olivier<br />
Langlois, Eléonore Tollard, Erick Clavier, Pierre Freger, François<br />
Proust.<br />
CHU de Rouen.<br />
Introduction<br />
La cause prédominante de morbidité après hémorragie<br />
sous arachnoïdienne anévrismale (HSA) reste l’infarctus cérébral<br />
(IC), classé en infarctus aigu (IA), infarctus procédural<br />
(IP), ou infarctus par vasospasme (IVS). Les objectifs étaient<br />
: de détailler l’IC et leur pronostic fonctionnel de patients<br />
traités d’une HSA, d’isoler des facteurs de risque prédictifs<br />
d’IC.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre 2007 et 2009, 159 patients consécutifs étaient inclus<br />
de façon prospective. A l’admission, classé selon les critères<br />
de la WFNS et du Fisher, un IC était défini par l’apparition<br />
d’une hypodensité sur la TDM post-opératoire. A 6 mois, le<br />
score de Rankin modifié (mRS) permettait de déterminer la<br />
morbidité (mRS 2-5) et mortalité (mRS 6). La dichotomisation<br />
de notre population permettait une analyse uni- puis<br />
multivariée de facteurs pronostics (p > 0,05).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’exclusion anévrismale était microchirurgicale chez 99 patients<br />
(62%), endovasculaire chez 60 (38%). A 6 mois, le taux<br />
de morbidité était de 22% (30 patients), le taux de mortalité<br />
de 9,5 % (15 patients). Un IC était diagnostiqué chez 60<br />
patients (38%) réparti en IA chez 8 (5%), IP chez 14 (9%), IS<br />
chez 38 (24%) ; les proportions étaient similaires dans les 2<br />
bras thérapeutiques. L’unique facteur prédictif d’IC étaient<br />
le resaignement pré procédural (p=0,016).<br />
Conclusion<br />
Dans l’ère post-ISAT, l’ischémie post HSA reste préoccupante.<br />
Elle est également répartie dans les différents bras<br />
thérapeutiques. L’ischémie procédurale et la prévention du<br />
resaignement constituent 2 cibles qui permettraient une<br />
réduction significative de la morbi-mortalité liée à l’ischémie<br />
post-HSA.<br />
O10<br />
Reproductibilité Peropératoire de la Simulation du Clippage<br />
des Anévrismes Intracrâniens de la Circulation Antérieure.<br />
Paulo. Marinho,Laurent. Thines, Leslie.Verscheure, Maximilien.<br />
Vermandel, Serge.Mordon, Jean-Paul Lejeune. Clinique<br />
de Neurochirurgie, Pôle des Neurosciences et de l’Appareil<br />
Locomoteur, CHRU de Lille INSERM U 703, Université Lille<br />
Nord de France, CHRU, Lill; France.<br />
Introduction<br />
Nous avons établi une méthodologie permettant de représenter<br />
précisément l’arbre vasculaire et son environnement<br />
osseux et parenchymateux afin de simuler le clippage des<br />
anévrismes intracrâniens. L’objectif de ce travail était d’évaluer<br />
sa reproductibilité en situation chirurgicale réelle.<br />
Matériel - Méthode<br />
mise_en_page.indd 17 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:23<br />
17
18<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Nous avons appliqué notre protocole de simulation à 7<br />
patients porteurs de 10 anévrismes (9 non rompus). Les<br />
informations anatomiques ont été segmentées à partir de<br />
l’angioscanner et de l’IRM cérébrale 3D selon une méthodologie<br />
élaborée sous Osirix®. Les clips les plus courants<br />
et pinces à clip ont été numérisés. L’ensemble de ces données<br />
a été exporté sur une plateforme de visualisation 3D<br />
(Blender®) afin de réaliser la simulation du clippage de ces<br />
anévrismes. La qualité et l’utilité de cette dernière ont été<br />
évaluées par l’opérateur à l’aide d’une grille d’évaluation<br />
remplie en pré et postopératoire portant sur la stratégie de<br />
la voie d’abord, l’évaluation des difficultés techniques et le<br />
choix du ou des clips (taille, forme, orientation, nombre).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Dans 8 cas sur 10, les choix faits lors de la simulation préopératoire<br />
étaient validés en tout point par les constatations<br />
chirurgicales (étendue de la voie d’abord, présentation de<br />
l’anévrisme et de ses collatérales, clip et orientation). Dans<br />
un cas d’anévrisme postéro-carotidien, la situation anatomique<br />
très proximale et inattendue justifiait la mise en<br />
place d’un clip différent. Dans un autre cas d’anévrisme de<br />
l’artère cérébrale moyenne, la taille du clip avait été initialement<br />
surestimée et le caractère scléreux de la paroi au<br />
niveau du collet avait contraint à doubler celui-ci.<br />
Conclusion<br />
Ce travail a permis de formaliser une méthodologie de<br />
simulation pour le clippage des anévrismes intracrâniens.<br />
Elle semble reproductible en pratique clinique et sera utile<br />
pour le planning opératoire et l’optimisation de la procédure<br />
chirurgicale.<br />
O11<br />
Avantages de l’abord trans-sourcilier dans le traitement<br />
des anévrismes de la carotide interne et de la communicante<br />
antérieure.<br />
E Samaha, Younes Ph, Ibrahim I, Moussa R, Okais N, Nohra G,<br />
Maarrawi J, Rizk T.<br />
Service de Neurochirurgie, Hôtel-Dieu de France; Beyrouth-Liban.<br />
Introduction<br />
Le but de cette étude est d’évaluer les résultats de l’abord<br />
trans-sourcilier dans le traitement des anévrismes de la<br />
communicante antérieure (CoA) et de la carotide interne<br />
(CI) en se comparant a l’abord ptérional classique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agit d’une étude prospective comparative de 92 patients<br />
opérés d’anévrismes intracrâniens entre 2000-2009. La localisation<br />
anévrismale était au niveau de la CoA chez 49<br />
patients et carotidien interne chez 43. Cinquante patients<br />
ont subit un abord trans-sourcilier, quarante-deux un abord<br />
ptérional. La distribution de l’âge, sexe, l’état clinique préopératoire,<br />
le volume de l’anévrisme… étaient comparable.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il n’existait pas de différence entre les deux abords concer-<br />
nant l’exposition de l’anévrisme (vidéo), le taux de rupture<br />
per-opératoire, les lésions dues à l’écartement et pour le résultat<br />
clinique à court et long terme. Par contre la différence<br />
était significative en faveur de l’abord trans-sourcilier pour<br />
la durée opératoire, la douleur post-opératoire et le résultat<br />
esthétique.<br />
Conclusion<br />
Dans la pratique mini-invasive de plus en plus adoptée,<br />
l’abord trans-sourcilier semble être une alternative favorable<br />
sur l’abord ptérional classique dans le traitement<br />
chirurgical des anévrismes de la CoA et de la CI avec l’avantage<br />
d’être un geste plus rapide, plus esthétique et confortable<br />
pour le patient. Une étude comparative plus approfondie<br />
est à envisager sur l’impact psychologique.<br />
O12<br />
Intérêt et bénéfices de chaque temps opératoire lors de<br />
la chirurgie des Anévrismes Rompus de l’Artère Communicante<br />
antérieure. A propos de 39 cas consécutifs.<br />
Pierre Hannequin, Johann Peletier, Michel Lefranc, Anthony<br />
Fichten, Christine Desenclos, Patrick Toussaint, Daniel Le<br />
Gars.<br />
Service de Neurochirurgie, Place Victor Pauchet, Hôpital Nord;<br />
Amiens.<br />
Introduction<br />
Le but de ce travail était d’analyser différents paramètres<br />
post opératoires (hydrocéphalie, vasospasme, GOS…)<br />
en fonction de la réalisation ou non des différents Temps<br />
Chirurgicaux lors de la chirurgie des anévrismes rompus de<br />
l’artère communicante antérieure.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cette étude est une Revue Rétrospective Monocentrique<br />
Consécutive de patients opérés d’anévrismes rompus de<br />
l’artère communicante antérieure depuis octobre 2002<br />
jusqu’en mai 2011. 42 patients ont été opérés, 3 ont été<br />
exclus de l’étude. Les analyses statistiques consistaient en<br />
comparaisons de groupes par les tests t de Student et de<br />
rang de Wilcoxon. Les analyses étaient effectuées avec le<br />
logiciel Epiinfo.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
39 patients étaient inclus dans l’analyse avec un sex-ratio<br />
homme/femme de 0,58 et un âge moyen de 48 ans. Le<br />
score WFNS moyen était de 2,15, le score de Fisher moyen<br />
de 3,1, 61,5% des anévrismes étaient en variété antérosupérieure,<br />
28,2% à orientation antéroinférieure et 10,3% postérosupérieure.<br />
25,6% (n=10) des patients présentaient une<br />
hydrocéphalie pré opératoire. Parmi eux, 5 ont bénéficié<br />
d’une dérivation ventriculaire seule, 1 d’une fenestration de<br />
la lame sus optique seule et 4 des deux durant le clipping<br />
de l’anévrisme. Seuls 2 de ces patients présentaient une<br />
hydrocéphalie à J7. Au total 71,8 % (n=28) des patients ont<br />
bénéficié d’une fenestration de la lame terminale. Un seul<br />
de ces patients a présenté une hydrocéphalie tardive (3,6<br />
%). 28,2 % des patients (n=11) ont présenté un vasospasme.<br />
mise_en_page.indd 18 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:24
79,5 % (n=31) des patients ont bénéficié d’un lavage des<br />
citernes et parmi eux seuls 8 ont développé un vasospasme<br />
(p=0,05). L’hydrocéphalie aiguë initiale ne préjuge pas d’un<br />
vasospasme futur (p=0,534), en revanche un vasospasme<br />
initial préjuge d’une évolution clinique péjorative (p
20<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
O15<br />
Bypass pour Anevrysmes: Conduite à tenir guidée par la<br />
determination quantitative des debits vasculaires.<br />
F Charbel, S Amin-Hanjani.<br />
University of Illinois at Chicago.<br />
Introduction<br />
La conduite à tenir concernant les bypass pour Anevrysmes<br />
complexes est le sujet de controverse. Nous introduisons le<br />
concept du «Bypass de Remplacement» (BR) dont le but est<br />
de rectifier la perte de perfusion des vaisseaux efferents de<br />
l’anevrysme. La strategie est basee sur les mesures directes<br />
des debits et le jumelage optimal du debit du bypass au<br />
deficit de perfusion.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons revu notre serie de Bypass pour anevrysmes<br />
réalisés durant une periode de sept ans et identifies les cas<br />
ou les mesures du debit vasculaire (IntraOp utilisant une<br />
sonde ultrasonique, ou PeriOp utilisant l’angio IRM quantitative)<br />
ont ete utilisees dans la conduite a tenir chirurgicale.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Trente et un cas sont disponibles pour cette revue. Pour<br />
les anevrysmes terminaux, le debit a remplacer est celui<br />
du debit de base: Cerebral moyenne (CM), 50 +/- cc/min<br />
(n=11); PICA, 13 +/- 7 cc/min (n=5); Cerebrale posterieure<br />
(CP), 33 cc/min (n=1); SCA, 13 +/- 2 cc/min (n=2). Pour les<br />
anevrysmes de la carotide interne (CI) (n=12), le deficit vasculaire<br />
mesure durant le clampage carotidien temporaire,<br />
fut de 26 +/- 18 cc/min, ou en moyenne, 44% du debit de<br />
base. La qualite du debit du bypass utilisant l’artere temporale<br />
superficielle (ATS) ou occipitale, a ete verifiee avant le<br />
bypass. Les mesures des debits apres Bypass ont confirmes<br />
non seulement la permeability du greffon, mais, et de facon<br />
plus importante, le remplacement du debit necessaire dans<br />
tous les cas: CM 50 +/- 25 cc/min; PICA 18 +/- 9 cc/min; PCA<br />
64 ccc/min, SCA 15 +/- 3 cc/min; CI 36 +/- 25 cc/min (ATS) ,<br />
et plus de 200 cc/min pour un greffon veineux.<br />
Conclusion<br />
La determination directe du deficit vasculaire permet de<br />
guider le choix du greffon et la conduite operatoire, ainsi<br />
que la confirmation du remplacment du debit durant le<br />
bypass pour anevrysmes.<br />
O16<br />
Intérêt de l’Echodoppler Transcrânien dans l’Evaluation<br />
de la Réserve Vasomotrice Cérébrale chez les Patients<br />
Atteints de la Maladie de Moyamoya ou de Sténo-occlusion<br />
de l’Artère Cérébrale Moyenne.<br />
Laurent. Thines, Grégory Petyt, Valérie Boivin, Claude Hossein-Foucher,<br />
Corinne Gautier, JP. Lejeune.<br />
Clinique de Neurochirurgie, Pôle des Neurosciences et de l’Appareil<br />
Locomoteur, CHRU de Lille France Service de Médecine<br />
Nucléaire, CHRU, Lille, France Explorations fonctionnelles cardiovaculaires,<br />
CHRU, Lille ; France.<br />
Introduction<br />
L’évaluation de la réserve vasomotrice cérébrale (RVC) est<br />
fondamentale pour apprécier la sévérité des tableaux d’hypoperfusion<br />
cérébrale chronique et sélectionner les patients<br />
pour les traitements de revascularisation cérébrale.<br />
Cette étude a pour but d’analyser l’intérêt de l’échodoppler<br />
transcrânien (EDTC) dans cette indication.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre mai 2010 et mai 2011, 9 patients (12 hémisphères) ont<br />
été évalués en EDTC (IU 22 Philips®) pour l’étude de la RVC<br />
(4 Moyamoya unilatéraux, 3 Moyamoya bilatéraux, 2 sténoocclusions<br />
de M1). Les résultats ont été comparés à ceux<br />
du SPECT HMPAO-Tc99m comme examen de référence. Un<br />
challenge à l’acétazolamide (1g) était réalisé lors des deux<br />
procédures avec comparaison des vélocités à 0, 10, 15, 20<br />
minutes en EDTC et des cartes semi-quantitatives en SPECT.<br />
La réponse vasomotrice était cotée comme: -1 :vol vasculaire,<br />
0 : absente, +1 : modérée, +2 : bonne.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les deux examens ont pu être réalisés dans de bonnes<br />
conditions chez tous les patients. La sensibilité et la spécificité<br />
de l’EDTC pour la détection des anomalies de la RVC<br />
étaient respectivement de 71% (95%CI 0,30-0,95) et 80%<br />
(95%CI 0,30-0,99) avec une VPP = 83% 95%CI 0,36-0,99 et<br />
VPN = 67% 95%CI 0,24-0,94. Une bonne concordance (coefficient<br />
Kappa en pondération quadratique) était également<br />
retrouvée entre les deux techniques: κ = 0.77 (95% CI: 0.64-<br />
0.90).<br />
Conclusion<br />
L’EDTC est un examen non invasif, non irradiant et de bonne<br />
qualité pour évaluer la RVC. Il peut être utilisé en pratique<br />
clinique pour le bilan préthérapeutique des patients atteints<br />
de la maladie de Moyamoya ou de sténo-occlusions<br />
symptomatiques de l’artère cérébrale moyenne.<br />
O17<br />
Approche Veineuse dans l’Embolisation des Malformations<br />
Artério-Veineuses Cérébrales (MAVc) : expérience<br />
préliminaire sur 5 patients consécutifs.<br />
Benjamin Gory, Maher Al-Khawaldeh, Guilherme Nakiri,<br />
Marie-Paule Boncoeur, Jean-Jacques Moreau, Charbel Mounayer.<br />
CHU Dupuytren; Limoges-France.<br />
Introduction<br />
L’exclusion anatomique totale du nidus d’une MAVc est le<br />
principal facteur d’élimination du risque hémorragique.<br />
Dans certaines situations, le traitement, endovasculaire par<br />
voie artérielle, chirurgie ou radiochirurgie, est risqué ou<br />
impossible. La voie veineuse pourrait être une alternative<br />
dans certains cas sélectionnés. Nous souhaitons rapporter<br />
notre expérience dans la sélection et le traitement de ces<br />
patients.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre Juin 2007 et Mars 2009, 5 patients (3 hommes et 2<br />
mise_en_page.indd 20 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:24
femmes de 42 ans d’âge moyen) consécutifs porteurs d’une<br />
MAVc ont bénéficié de cette technique. Le mode de découverte<br />
était l’hémorragie dans 4 (80%) cas et l’épilepsie dans<br />
1 (20%) cas. Selon le grade de Spetzler-Martin, 3 (60%) était<br />
de grade III et 2 (40%) de grade IV. Quatre MAVc étaient de<br />
localisation supra-tentorielle et 1 infra-tentorielle. Tous les<br />
patients ont bénéficié d’un suivi clinique (mRS) et angiographique<br />
à 6 mois.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’exclusion anatomique complète de la MAVc a été obtenue<br />
dans 4 (80%) cas en fin de procédure et confirmé par<br />
l’angiographie à 6 mois. Le traitement a été intentionnellement<br />
partiel dans un (20%) cas ciblant un anévrysme nidal.<br />
Aucune modification neurologique après l’embolisation ou<br />
à 6 mois n’a été observée chez tous les patients.<br />
Conclusion<br />
L’accès au nidus par voie veineuse semble être efficace pour<br />
l’embolisation des MAVc en l’absence d’autres possibilités<br />
thérapeutiques et si certaines considérations anatomiques<br />
sont respectées. La sélection des patients en fonction de<br />
critères anatomiques est fondamentale afin de réduire les<br />
risques de cette approche.<br />
O18<br />
Traitement chirurgical des fistules artério-veineuses<br />
durales rachidiennes (FAVDRs): une série consécutive<br />
de 30 patients.<br />
Fabian Baumann, Makiese Orphée, Mathon Bertrand, Andre<br />
Arthur, Aldahak Nouman, Poczos Pavel, Orabi Michael,<br />
Saint-Maurice Jean-Pierre, George Bernard, Houdart Emmanuel,<br />
Chibbaro Salvatore.<br />
Service de neurochirurgie et neuroradiologie interventionnelle,<br />
CHU Lariboisière, Paris.<br />
Introduction<br />
Les fistules artério-veineuses durales rachidiennes (FAVDRs)<br />
sont des lésions rares, mais elles représentent le type le plus<br />
fréquent des malformations artério-veineuses spinales.<br />
Leur traitement consiste en l’exclusion endovasculaire et/<br />
ou microchirurgicale. Actuellement, le meilleur mode de<br />
prise en charge n’est pas clairement établi même si une<br />
approche multidisciplinaire est nécessaire dans tous les cas.<br />
Matériel - Méthode<br />
Série rétrospective de 30 patients consécutifs avec une FA-<br />
VDR traitée chirurgicalement parmi 142 observées pendant<br />
7 ans. Tous les patients ont été évalués en préopératoire<br />
et postopératoire par examen neurologique, IRM et artériographie<br />
spinale. Les critères d’exclusion étaient : échec<br />
d’embolisation ou récurrence de la fistule, échec de cathéterisation<br />
d’une artère lombaire ou intercostale, perfusion<br />
de la fistule directement par l’artère spinale antérieure ou<br />
postérieure.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
30 patients traités, 25 hommes et 5 femmes, âge médian<br />
de 62 ans (24 - 76 ans, moyen 59.6 ans). Délai moyen entre<br />
Communications orales<br />
apparition des symptômes et diagnostic 27 mois (1 - 90<br />
mois). Suivi moyen de 32 mois (14 - 128 mois), 25 patients<br />
présentaient une amélioration, 4 une stabilité et 1 une dégradation.<br />
Conclusion<br />
L’approche aux FAVDRs devait être d’une façon multidisciplinaire<br />
pour garantir le meilleur résultat. Nous sommes<br />
convaincus de l’importance de la coopération stricte et directe<br />
entre le spécialiste endovasculaire et le neurochirurgien<br />
vasculaire pour choisir le meilleur traitement.<br />
O19<br />
Comprendre les Anomalies de Développement du<br />
Crâne et de la Charnière crânio-vertébrale à l’aide de 3<br />
Modèles Murins Fgfr3.<br />
Federico Di Rocco, Kaci N, Mugniery E, Benoist-Lasselin C,<br />
Litim N, Munnich A, Legeai Mallet L.<br />
Génétique et Epigénétique des Maladies Métaboliques Neurosensorielles<br />
et du Développement, Inserm U781, Paris, et<br />
Service de Neurochirurgie Pédiatrique, Hôpital Necker, APHP,<br />
Centre de Référence National des Dysostoses Crâniofaciales.<br />
Introduction<br />
FGFR3 (Fibroblast Growth Factor Receptor 3) est un facteur<br />
critique de la régulation de la croissance osseuse. Les mutations<br />
activatrices de ce gène sont responsables d’anomalies<br />
de la croissance des os longs (chondrodysplasies) et aussi<br />
des os plats (craniostenoses). Pour comprendre les troubles<br />
de la croissance crânienne liés à FGFR3, trois modèles murins<br />
Fgfr3Y367C/+ ont été générés: expression ubiquitaire<br />
(promoteur CMV), expression dans l’os (promoteur ColI) et<br />
dans le cartilage (promoteur Col II).<br />
Matériel - Méthode<br />
Les dimensions des os du crâne de 62 souris CMV-Fgfr3Y367C/+<br />
(26 mutées/ 36 contrôles), 30 souris Col I-fgfr3Y367C/+<br />
(16 mutées/14 contrôles) et 25 souris Col II-fgfr3Y367C/+<br />
(12 mutées/ contrôles) ont été mesurées après<br />
coloration bleu alizarine/ Rouge Alcian. L’analyse a été complétée<br />
par radiographies et Scanner du crâne.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La mutation induit une brachycéphalie et turricephalie avec<br />
un défaut de fermeture de la fontanelle antérieure (100%<br />
souris CMV-Fgfr3Y367C/+). La voute et la charnière occipito-cervicale<br />
sont malformées significativement et l’articulé<br />
dentaire est inversé. L’expression ciblée dans l’os de<br />
la mutation entraine des modifications de moindre importance.<br />
Une augmentation de la longueur du crâne et des<br />
altérations de l’angle du foramen occipital (p
22<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Conclusion<br />
La plus grande partie des troubles de développement du<br />
crâne et de la charnière dépend de la croissance endochondrale.<br />
FGFR3 joue un rôle pathophysiologique au niveau<br />
de l’ossification membranaire. L’ensemble des ces résultats<br />
permet de mieux comprendre les anomalies observées<br />
dans les chondrodysplasies et craniosténoses liées à des<br />
mutations dans le gène FGFR3.<br />
O20<br />
Efficacité de l’ouverture du trou occipital chez l’enfant<br />
achondroplase : évaluation clinique, radiologique et<br />
polysomnographique.<br />
Vincent Reina, F. di Rocco, E. Boulanger, T.Roujeau, C. Sainte<br />
Rose, Geneviève Baujat, Martine LeMerrer, M. Zerah.<br />
Hôpital Necker Enfants Malades; Paris-France.<br />
Introduction<br />
L’atteinte de la charnière cervico-occipitale chez l’enfant<br />
achondroplase peut conduire à des troubles potentiellement<br />
graves : retard d’acquisition motrice, déficit neurologique,<br />
syndrome d’apnée du sommeil voire mort subite<br />
par arrêt respiratoire. L’impact clinique, radiologique et<br />
polysomnographique à court et long terme de l’ouverture<br />
chirurgicale du trou occiptal a été étudié.<br />
Matériel - Méthode<br />
37 enfants (26 garçons et 11 filles) achondroplases (âge<br />
moyen 29,7 mois) ont subi une ouverture chirurgicale du<br />
trou occipital entre 1981 et 2010. Tous les malades ont été<br />
évalués cliniquement et radiologiquement (TDM et / ou<br />
IRM) en pré et en post opératoire. Tous présentaient une<br />
association de signes cliniques et radiologiques et/ou polysomnographiques<br />
avant l’intervention. Les diamètres sagittal<br />
et transversal du trou occipital et de la moelle cervicale<br />
haute ont été mesurés et comparés avant et 3 mois après la<br />
chirurgie. Le suivi moyen a été de 67,4 mois.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
78,3% des malades opérés ont été améliorés cliniquement<br />
(29/37). 3 ont été aggravés, dont 2 décès (5,4%). Radiologiquement,<br />
il a été noté une augmentation significative<br />
en post opératoire des diamètres antéro-postérieurs de<br />
la moelle (8,43 mm versus 5,83 mm, p
Matériel - Méthode<br />
Nous avons décidé d’évaluer le devenir clinique de ces patients,<br />
en comparant les patients symptomatiques versus<br />
asymptomatiques, et les lipomes simples versus complexes.<br />
Nous avons revu rétrospectivement les cas de myélolipome<br />
de l’enfant opérés depuis l’ère de l’IRM, et suivis dans notre<br />
service. Nous avons étudié les taux de refixation (dégradation<br />
neurologique, sphinctérienne ou rachidienne) et de<br />
réintervention de défixation médullaire.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Entre 1987 et 2011, 126 patients ont été opérés pour myélolipome,<br />
à un âge médian de 8 mois, et suivis en moyenne<br />
82 mois. 49 patients (39%) étaient asymptomatiques, 41<br />
lipomes (32,5%) étaient de type transitionnel. Au cours du<br />
suivi, 43 patients (34%) ont présenté un tableau de refixation<br />
médullaire, 12 (9,5%) ont été réopérés. Le taux de refixation<br />
apparaissait significativement plus faible en cas de<br />
chirurgie prophylactique (p = 0,01) ; cependant, en étude<br />
de survie actuarielle, on ne retrouvait pas de différence significative<br />
entre les patients initialement symptomatiques<br />
ou non, ni entre les lipomes transitionnels ou non.<br />
Conclusion<br />
Notre étude ne permet pas d’affirmer avec certitude l’efficacité<br />
de la défixation prophylactique, cependant, la morbidité<br />
associée à cette chirurgie apparaît modérée. La possibilité<br />
de dégradation tardive chez ces patients rend nécessaire<br />
un suivi prolongé et, le cas échéant, leur prise en charge à<br />
l’âge adulte.<br />
O23<br />
Hydrocéphalie de l’Enfant: Expérience d’un Hôpital<br />
Ouest-Africain.<br />
Maman You Espérance Broalet ; Dominique Ndri Oka ; Landry<br />
Konan; Ismaêl Diakité ; Serge Konan ; Vincent Ba Zézé.<br />
CHU Yopougon Abidjan Côte d’Ivoire.<br />
Introduction<br />
L’hydrocéphalie de l’enfant est un facteur important de mortalité<br />
et de morbidité dans les pays africains ou les moyens<br />
de diagnostic et de prise en charge thérapeutique sont limités.<br />
C’est une pathologie neurologique fréquemment rencontrée,<br />
mais dont l’ incidence est méconnue. L’objectif de<br />
ce travail était de déterminer l’incidence, les aspects étiologiques<br />
et cliniques de l’hydrocéphalie pédiatrique dans un<br />
service de Neurochirurgie ouest-africain et les particularités<br />
de la prise en charge thérapeutique afin de l’améliorer.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons réalisé une étude rétrospective qui a concerné<br />
les patients âgés de 0 à 16 ans, hospitalisés dans le service<br />
pour une hydrocéphalie de janvier 2005 à Décembre 2009.<br />
L’âge, le sexe, l’étiologie de l’hydrocéphalie, les aspects cliniques<br />
et radiologiques, le traitement chirurgical et l’évolution<br />
post-opératoire ont été analysés.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’hydrocéphalie représentait 9,7 % de l’activité. 113 patients<br />
Communications orales<br />
ont été retenus. Les nourrissons étaient les plus nombreux<br />
(75,2%) avec une prédominance masculine (56,6%). L’étiologie<br />
était congénital dans 38% des cas, infectieuse dans 23%<br />
des cas. Le délai d’hospitalisation moyen était de 10 mois<br />
(tradithérapie, absence de couverture sociale). Le signe clinique<br />
le plus fréquent a été la macrocrânie (85%) avec un<br />
périmètre crânien moyen de 54,4 centimètres. Le scanner<br />
encéphalique a permis le diagnostic dans tous les cas avec<br />
une prédominance de l’hydrocéphalie tétraventriculaire<br />
(63,7%); l’échographie transfontanellaire avait été réalisée<br />
dans 11,5% des cas. La dérivation ventriculo-péritonéale a<br />
été le traitement chirurgical dans 92% des cas avec un délai<br />
de prise en charge moyen de 5 mois. L’évolution s’est compliquée<br />
dans 50% des cas avec une majorité de complications<br />
infectieuses. Le taux de décès était de 7,08%;<br />
Conclusion<br />
Le retard de diagnostic et de prise en charge est responsable<br />
d’une morbidité et une mortalité élevées. Ce pronostic<br />
pourra être amélioré par une sensibilisation des populations,<br />
des personnels de santé et des pouvoirs publics<br />
O24<br />
Résultats du traitement endoscopique de l’hydrocéphalie<br />
en milieu pédiatrique à l’hôpital principal de Dakar.<br />
Az Diop, I Tine, A K Ouiminga, A R Ndiaye, CT Mbow, C T<br />
Soumare, A R Niang, K B Fall, M Faye.<br />
Hôpital Principal de Dakar ; Sénégal.<br />
Introduction<br />
L’hydrocéphalie ou dilatation active des cavités ventriculaires<br />
encéphaliques pose essentiellement le problème du<br />
cout de prise en charge dans le long terme pour les pays<br />
africains. L’endoscopie à l’opposé des shunts se propose de<br />
réduire la morbidité de cette prise en charge. L’objectif de<br />
ce travail était d’évaluer les résultats de ce traitement endoscopique<br />
milieu tropical.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur les dossiers<br />
de patients opérés par endoscopie d’une hydrocéphalie<br />
dans la période d’Août 2005 à Février 2008. Un examen<br />
clinique et une imagerie notamment tomodensitométrique<br />
ont été réalisés chez nos patients avant d’être opérés par<br />
endoscopie. Le suivi s’est déroulé sur une période moyenne<br />
de 18 mois.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Durant la période considérée, 15 enfants ont été inclus<br />
dans cette étude avec une moyenne d’âge de 21,84 mois<br />
(extrêmes d’un mois et 15 ans) et un sex ratio de 0,87. La population<br />
pédiatrique représentait 66% des 23 procédures.<br />
L’étiologie malformative était retrouvée chez 40% des patients<br />
tandis que l’infection était la cause dans 33,3 des cas<br />
avec une dérivation ventriculo-péritonéale première. Outre<br />
les signes classiques d’hydrocéphalie (macrocrânie, regard<br />
en « coucher de soleil, bombement fontanellaire…), 33,3%<br />
des patients présentaient des signes de retard psychomo-<br />
mise_en_page.indd 23 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:25<br />
23
24<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
teur au moment du diagnostic. L’hydrocéphalie était non<br />
communicante chez 74% des patients et 26,7% avaient<br />
une sténose de l’aqueduc du mésencéphale. Une troisième<br />
ventriculo-cysternostomie endoscopique a été réalisée<br />
chez tous nos patients avec un taux de succès clinique de<br />
60,87%.<br />
Conclusion<br />
L’endoscopie est un moyen thérapeutique qui, dans le<br />
contexte de la chirurgie mini-invasive, semble procurer de<br />
bons résultats dans les hydrocéphalies surtout non communicantes.<br />
Une étude sur un échantillon plus important<br />
pourrait déterminer son apport dans les cas non communicants.<br />
O25<br />
Hématomes Sous-Duraux de Fosse Postérieure du Nouveau-Né.<br />
T. Blauwblomme, N.Boddaert, M.Bourgeois, F.DiRocco,<br />
S.Puget, M.Zerah, C.Sainte-Rose.<br />
Neurochirurgie Pédiatrique Hôpital Necker Enfants Malade;<br />
Paris France.<br />
Introduction<br />
Nous rapportons la prise en charge des hématomes sous<br />
duraux de fosse postérieure (HSDFP) du nouveau-né.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une analyse rétrospective de la base de données et des<br />
dossiers cliniques du service a été réalisée.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
18 nouveau-nés ont été traités entre 1985 et 2010. Les facteurs<br />
de risque étaient la primiparité et l’extraction par forceps.<br />
Dans 10 cas, la présentation clinique était aigue avec<br />
des signes de dysfonction du tronc cérébral, et dans 8 cas,<br />
la symptomatologie était retardée, avec apparition d’une<br />
hydrocéphalie. Treize patients ont été opérés : dans 11 cas,<br />
l’hématome était évacué et dans 2 cas un drain ventriculaire<br />
externe était posé. Deux décès per-opératoires sont<br />
survenus en raison d’une déchirure préexistante de sinus veineux<br />
à l’origine d’une hémorragie létale. Une dérivation ventriculo<br />
péritonéale permanente a été nécessaire dans 2 cas.<br />
Le pronostic neurologique en cas de survie était bon excepté<br />
dans un cas.<br />
Conclusion<br />
Les HSDFP sont rares et s’expliquent par une déformation crânienne<br />
excessive lors du passage de la filière génitale. Un traitement<br />
chirurgical est indiqué en cas de signes clinico-radiologiques<br />
de compression du tronc cérébral ou d’hydrocéphalie.<br />
Nous recommandons d’évacuer l’hématome, tandis que les<br />
dérivations du LCS doivent être réservés aux rares cas d’hydrocéphalie<br />
persistante. La chirurgie présente des risques<br />
hémorragiques non négligeables, en raison de l’origine du<br />
saignement, à partir d’un sinus dural. Une réanimation initiale<br />
agressive est souhaitable, même en cas de signe de souffrance<br />
sévère du tronc cérébral en raison du bon pronostic neurologique<br />
tant dans notre série que dans la littérature<br />
O26<br />
Les Méningiomes de l’Enfant : Revue d’une Série de 57<br />
cas.<br />
Anne Laure Bernat, S.Puget, N.Travers, M.Lonjon, R.Chen,<br />
P.Varlet, T.Roujeau, T.Blauwblomme, F.DiRocco, C.Sainte-<br />
Rose, M.Zerah.<br />
Necker.<br />
Introduction<br />
Les méningiomes de l’enfant sont rares. Le but de cette<br />
etude était d’essayer d’identifier les facteurs clinicopathologiques<br />
pouvant influencer le devenir clinique, la survie et le<br />
risque de récidive chez ces patients.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons revu les données cliniques et radiologiques des<br />
enfants opérés d’un méningiome dans notre unité durant<br />
la période 1974-2010. Une relecture anatomopathologique<br />
centralisée a été effectuée de façon indépendante.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Cinquante sept enfants âgés de moins de 17 ans ont été<br />
elligibles. Parmi eux, 53 avaient un méningiome intracraniens<br />
et 4, rachidiens. Après relecture anatomopathologique,<br />
3 cas ont été exclus. L’âge médian au diagnostic<br />
était de 10.1 ans (6 mois-17 ans) avec une prédominance<br />
masculine (2:1). Dans 6 cas, nous avons retrouvé une association<br />
avec la NF2. Les signes cliniques étaient en rapport<br />
avec la localisation tumorale. La plus fréquente était la base<br />
du crane (31%), puis la convexité (20%) et la region parasagittale<br />
avec attache durale. Tous ces patients ont été opérés<br />
et une resection complete a été obtenue dans 75% des<br />
cas après une chirurgie en 1 ou 2 temps. Durant le suivi, 15<br />
enfants ont récidivé et ont été traités par chirurgie et/ ou<br />
radiothérapie. La relecture anatomopathologique a permis<br />
de retrouver un caractère invasif fréquent. Les résultats de<br />
cette série seront comparés avec les données de la litterature<br />
Conclusion<br />
Les méningiomes de l’adulte et de l’enfant sont différents<br />
en terme d’histologie. La localisation et la qualité de l’exérèse<br />
chirurgicale de ces tumeurs semblent être les facteurs<br />
pronostiques les plus importants.<br />
O27<br />
Les Méningiomes de l’Enfant. Particularités thérapeutiques<br />
et évolutives. Analyse d’une série de 20 cas.<br />
P. Compaore, Ma Sanda, A Kenaan, M Mokri, K.Ibahion,<br />
S.Hilmani, A.Lakhdar, A. Naja, A. El Kamar, A. El Azhari.<br />
Service de Neurochirurgie CHU IBN ROCHD ; Casablanca - Maroc.<br />
Introduction<br />
Les méningiomes de l’enfants sont rares et représentent 2<br />
à 3 % des tumeurs cérébrales de l’enfant. Comme tous les<br />
processus tumoraux, ces tumeurs bien que bénignes dans<br />
mise_en_page.indd 24 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:25
la majorité des cas, méritent un long suivi, pour dépister<br />
précocement une éventuelle récidive après la chirurgie.<br />
Matériel - Méthode<br />
Notre travail est une étude rétrospective basée sur une<br />
étude de dossiers et du suivi ambulatoire des patients dans<br />
le Service de Neurochirurgie du CHU IBN ROCHD de Casablanca.<br />
Nous avons considéré comme enfant, les patients<br />
âgés au maximum de 15 ans. Sur une période de 20 ans,<br />
allant de 1990 à 2010, 20 enfants ont été prise en charge<br />
pour méningiome dans notre département. A travers cette<br />
série de 20 patients, nous retraçons les particularités des<br />
méningiomes de l’enfant.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les méningiomes ont représenté 6% de l’ensemble de<br />
l’activité tumorale intracrânienne de l’enfant durant cette<br />
période. Les patients étaient âgés de 9 ans et demi en<br />
moyenne, pour des extrêmes allant de 1 mois à 15 ans. Les<br />
méningiomes de la convexité étaient prédominants avec<br />
une fréquence de 48%. Une chirurgie d’exérèse totale à été<br />
réalisée pour 16 patients soit 80%. Une radiothérapie complémentaire<br />
a été nécessaire pour 5 patients (25%) dont 2<br />
pour un méningiome malin, les 2 autres ont eu une chirurgie<br />
d’exérèse incomplète et le 5e présentait une 2e récidive.<br />
L’évolution à long terme fut marquée par le décès de 4 patients<br />
(20%), une récidive dans 2 cas et des métastases dans<br />
le trou occipital et le rachis cervical dans un cas.<br />
Conclusion<br />
Les méningiomes de l’enfant ont des aspects cliniques, thérapeutiques<br />
et pronostiques particuliers. La qualité d’exérèse<br />
chirurgicale et le type histologique du méningiome<br />
influencent significativement l’évolution et le pronostic.<br />
O28<br />
La Biologie Moléculaire des Gliomes Infiltrants du Tronc<br />
de l’Enfant : Vers une Thérapeutique Ciblée ?<br />
Stephanie Puget, Cathy Philippe, Bastien Job, Pascale Varlet,<br />
Felipe Andreiuolo, Thomas Roujeau, Catherine Richon,<br />
François Doz, Michel Zerah, Thomas Blauwblomme, Christian<br />
Sainte-Rose, Gilles Vassal, Jacques Grill.<br />
Necker.<br />
Introduction<br />
La biologie des gliomes malins infiltrants du tronc cérébral<br />
de l’enfant est très mal connue du fait de la rareté des<br />
échantillons biologiques, en particulier au diagnostic.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cette étude porte sur l’étude du profil arrayCGH et/ou transcriptomique<br />
à partir de 38 échantillons congelés obtenus<br />
par biopsies stéréotaxiques.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La médiane de survie dans cette cohorte est similaire à celle<br />
de la littérature (10. 5 mois). L’analyse CGH a permis d’identifier<br />
un cluster de tumeurs qui ont un gain du 1q versus<br />
un second cluster caractérisé par de nombreuses pertes.<br />
Nous avons retrouvé des gains/amplifications de PDGFRA<br />
Communications orales<br />
dans 25% des tumeurs, confirmés en immunohistochimie<br />
et par FISH. Dans un sous groupe de tumeurs, nous avons<br />
mis en évidence des mutations de PDGFRA jamais encore<br />
décrites. Une étude préclinique sur un modèle de xénogreffe<br />
de gliome malin amplifié pour PDGFRA a montré un<br />
effet synergique de l’utilisation de l’Imatinib concomitant<br />
à la radiothérapie. L’analyse du transcriptome a permis<br />
d’identifier 2 sous groupes de gliomes du tronc aux survies<br />
médianes différentes. Le groupe de survie plus courte<br />
est caractérisé par les anomalies de PDGFRA et un phénotype<br />
oligodendroglial. L’autre groupe est enrichi en gènes<br />
pro-angiogéniques, de transition épithelio-mésenchymateuse<br />
et en marqueurs de cellules souches. Enfin, les profils<br />
transcriptomiques des gliomes du tronc ont été comparés<br />
aux gliomes d’autres localisation : les tumeurs du tronc<br />
sont nettement différentes des supratentorielles mais ressemblent<br />
aux tumeurs thalamiques.<br />
Conclusion<br />
Les gliomes infiltrant du tronc sont biologiquement différents<br />
des gliomes malins d’autres localisations. Nous avons<br />
identifié deux groupes distincts de gliomes du tronc, caractérisés<br />
par des marqueurs biologiques spécifiques, premiers<br />
pas vers une thérapeutique ciblée.<br />
O29<br />
Gliomatose Cérébrale envahissant la Substance Grise<br />
chez l’Enfant : une Entité Distincte ? Etude Multicentrique<br />
de 14 cas.<br />
Laurent Riffaud ; Céline Chappe ; Catherine Treguier ; Béatrice<br />
Carsin-Nicol ; Christine Edan.<br />
Services de Neurochirurgie, d’Oncologie Pédiatrique et de Neuroradiologie,<br />
CHU de Rennes ; France.<br />
Introduction<br />
La gliomatose cérébrale inclut une large variété de tumeurs,<br />
avec une évolution extrêmement variable et un pronostic<br />
hétérogène. Elle peut apparaître soit de novo soit après un<br />
gliome focal, peut envahir de façon prédominante la substance<br />
blanche ou la substance grise, et peut concerner soit<br />
les adultes soit les enfants. Nous nous sommes intéressés à<br />
la gliomatose cérébrale primitive dans la population pédiatrique<br />
envahissant exclusivement la substance grise pour<br />
mieux définir la présentation et le devenir de cette maladie.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons revu les données de 7 départements d’oncologie<br />
pédiatrique (Rennes, Marseille, Nice, Poitiers, Lille, Lyon,<br />
Villejuif) pour identifier les cas pédiatriques de gliomatose<br />
cérébrale entre 1990 et 2007. Les patients ont été inclus s’ils<br />
avaient une infiltration exclusive de la substance grise en<br />
IRM et s’il y avait une preuve histologique confirmant un<br />
processus infiltrant glial.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Quatorze enfants ont été identifiés avec un âge médian<br />
de 8 ans. L’épilepsie a été le symptôme révélateur le plus<br />
fréquent. L’IRM a montré une infiltration tumorale conco-<br />
mise_en_page.indd 25 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:25<br />
25
26<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
mitante des 2 thalami et du cortex temporal dans tous les<br />
cas. Les noyaux gris centraux et le cortex insulaire étaient<br />
atteints dans 12 cas. L’examen histologique a confirmé le<br />
diagnostic de gliome de haut grade dans tous les cas. Le<br />
pronostic a été sombre à court terme quel qu’ait été le traitement,<br />
avec une médiane de survie de moins de 1 an.<br />
Conclusion<br />
Il nous paraît essentiel que la gliomatose cérébrale envahissant<br />
exclusivement la substance grise chez l’enfant soit<br />
clairement identifiée au sein du groupe hétérogène des<br />
gliomatoses compte tenu du pronostic redoutable à court<br />
terme. Il nous paraît aussi important de continuer à réaliser<br />
des biopsies systématiques afin de poursuivre les études<br />
moléculaires dans le but de mieux connaître la tumeur et<br />
donc de guider de nouvelles cibles thérapeutiques.<br />
O30<br />
Aplasia Cutis Congenita du Scalp : Place de la chirurgie<br />
précoce dans une série de 40 enfants.<br />
Nathaniel Stroumza, F Di Rocco, C Sainte Rose, AL Bernat, S<br />
Hadj-Rabia, M Le Merrer, P Meyer, E Arnaud.<br />
Unité de Chirurgie Craniofaciale, Neurochirurgie Pédiatrique<br />
Hôpital Necker Enfants Malades, 149 rue de Sèvres, 75015 Paris,<br />
France, Université Médecine Paris V.<br />
Introduction<br />
L’aplasia cutis congenita du scalp (ACCS) est définie par l’absence<br />
congénitale de cuir chevelu, plus ou moins étendue,<br />
éventuellement associée à l’absence d’os ou de méninges.<br />
C’est une anomalie rare, parfois sévère voire mortelle. L’objectif<br />
de cette étude est de déterminer la place de la chirurgie<br />
précoce dans les formes graves d’ACCS.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une analyse rétrospective de tous les enfants atteints<br />
d’ACCS suivis dans le service de Neurochirurgie pédiatrique<br />
de l’Hôpital Necker à Paris a été conduite.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Entre 1989 et 2011, 40 patients (27 garçons et 13 filles) ont<br />
été traités. La durée moyenne de suivi est de 7 ans (1 mois-<br />
21 ans). La taille moyenne de l’aplasie cutanée était de 35<br />
cm² (0,5-240 cm²). Vingt-huit enfants avaient une atteinte<br />
osseuse, dont 5 avec absence étendue de dure mère. Parmi<br />
ces 28 enfants, une localisation médiane était retrouvée<br />
dans 26 cas, exposant le sinus longitudinal supérieur. La<br />
lésion était unique chez 35 enfants. Onze enfants avaient<br />
un syndrome d’Adams-Oliver. Les complications les plus<br />
fréquentes ont été : hémorragiques (n=5 dont un décès<br />
à 2 mois), infectieuses (n=2) et thrombotiques (n=1 avec<br />
hyperplaquettose). Un geste chirurgical précoce (âge < 3<br />
mois) a été nécessaire chez 8 enfants pour complications<br />
hémorragiques (n=4), couverture d’une atteinte méningée<br />
(n=3) et anomalies associés (n=1). La cicatrisation dirigée a<br />
suffi chez 32 enfants, mais l’alopécie cicatricielle a nécessité<br />
un geste secondaire chez 23 d’entre eux.<br />
Conclusion<br />
La sévérité de l’ACCS dépend du risque d’exposition du sinus<br />
longitudinal supérieur (notamment topographie médiane,<br />
atteinte osseuse ou méningée). Les soins initiaux en milieu<br />
hospitalier permettent de réduire voire éviter le risque hémorragique.<br />
Le geste chirurgical précoce reste réservé aux<br />
complications hémorragiques et aux atteintes méningées.<br />
O31<br />
Ouverture de la Barrière Hémato-Encéphalique par Ultrasons<br />
Pulsés Non Focalisés chez le lapin.<br />
K. Beccaria, Michael Canney, Lauriane Goldwirt, Christine<br />
Fernandez, Clovis Adam, Gwennhael Autret, Olivier Clement,<br />
Cyril Lafon, Jean-Yves Chapelon, Alexandre Carpentier.<br />
Service de Neurochirurgie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière,<br />
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris.<br />
Introduction<br />
La barrière hémato-encéphalique (BHE) constitue un obstacle<br />
majeur à la diffusion cérébrale des drogues, limitant<br />
notamment l’utilisation des chimiothérapies en neurooncologie.<br />
L’objectif était de mettre au point et tester un<br />
implant intra-osseux innovant, émetteur d’ultrasons non<br />
focalisés en vue d’ouvrir la BHE.<br />
Matériel - Méthode<br />
L’étude portait sur 17 lapins blancs de Nouvelle-Zélande<br />
sains sous anesthésie générale, après mini-craniectomie<br />
unilatérale et application extra-durale d’un émetteur ultrasonore<br />
plan mono-élément (1.05MHz). Après injection<br />
intra-veineuse d’agent de contraste ultrasonore (Sonovue®,<br />
0.3cc), une sonication de 120 secondes était réalisée<br />
en mode pulsé (1Hz), avec des longueurs de pulses et des<br />
pressions acoustiques appliquées variables (10-35ms et 0.3-<br />
1MPa respectivement). Chez 12 lapins, une injection intraveineuse<br />
de bleu d’Evans suivait la sonication. L’animal était<br />
sacrifié à H3, et le cerveau extrait pour analyses macroscopique,<br />
anatomopathologique et spectrophotométrique de<br />
la concentration intra-parenchymateuse de bleu d’Evans.<br />
Chez 5 lapins, une étude IRM 4.7T Bruker in vivo a été faite<br />
avec réalisation de séquences répétées notamment T1 sans<br />
et avec injection de gadolinium.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Une ouverture de la BHE a été obtenue, visible sous la<br />
forme d’une diffusion intra-parenchymateuse du bleu<br />
d’Evans unilatérale, limitée au champ ultrasonore (2cm3).<br />
L’analyse spectrophotométrique a confirmé ce résultat avec<br />
une différence de concentration significative entre les hémisphères<br />
insonifiés et indemnes d’ultrasons (p
Conclusion<br />
Ce dispositif médical implantable permet d’ouvrir la BHE<br />
avec des ultrasons non focalisés de faible puissance, à faible<br />
risque, dans une zone limitée au champ ultrasonore, ouvrant<br />
ainsi l’espoir de pouvoir réaliser des libérations intracérébrales<br />
ciblées de drogues antinéoplasiques.<br />
O32<br />
Coopération de Nf2 et Cdkn2ab dans un modèle murin<br />
transgénique de Méningiome de Grade 2/3.<br />
Matthieu Peyre, Anat Stemmer-Rachamimov, Estelle Taranchon,<br />
Michiko Niwa-Kawakita, Samuel Quentin, Marco Giovannini,<br />
Michel Kalamarides.<br />
Service de Neurochirurgie, Hopital Beaujon, APHP, France –<br />
Inserm Unité U674, Paris, France – Service de neuropathologie,<br />
MGH, Boston – House Ear Institute, Los Angeles.<br />
Introduction<br />
Les méningiomes représentent un tiers des tumeurs primitives<br />
du système nerveux central. Environ 20% des méningiomes<br />
sont de grades WHO 2 et 3, et s’accompagnent<br />
d’une morbidité et d’une mortalité accrues. Il n’y a actuellement<br />
aucun traitement pour ces tumeurs en dehors de<br />
la chirurgie. Il est donc capital d’élucider les mécanismes<br />
moléculaires sous-tendant la progression méningée pour<br />
développer de nouvelles approches thérapeutiques. Les<br />
études de génomique ont décrit deux évènements génétiques<br />
associés à la progression tumorale: l’instabilité chromosomique<br />
corrélée à l’inactivation bi-allélique de NF2 et<br />
la délétion homozygote du locus CDKN2AB dans 46% des<br />
méningiomes de Grade 3.<br />
Matériel - Méthode<br />
Pour évaluer le rôle de l’inactivation du locus CDKN2AB<br />
dans la progression méningée, nous avons généré un modèle<br />
murin transgénique de méningiome par inactivation<br />
conditionnelle dans les cellules arachnoïdiennes des 2 copies<br />
de Nf2 et d’une ou deux copies de p19Arf, l’équivalent<br />
murin de p14Arf, chez des souris déjà porteuses d’inactivations<br />
bi-alléliques germinales des gènes p15Ink4b et p16Ink4a<br />
: souris AdCre;Nf2flox/flox;p15-/-;p16-/-;p19flox/flox<br />
(Cdkn2ab-/-) et AdCre;Nf2flox/flox;p15-/+;p16-/+;p19flox/+<br />
(Cdkn2ab+/-). Nous avons ensuite mis en culture et réalisé<br />
une étude génomique sur les tumeurs obtenues.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Chez les souris Cdkn2ab-/-, nous avons obtenu 31% (12/38)<br />
de méningiomes de Grade 2 et 3% (1/38) de Grade 3 et chez<br />
les souris Cdkn2ab+/- 14% (4/28) de Grade 2 et 11% (3/28)<br />
de Grade 3. Les survies moyennes des souris Cdkn2ab-/-<br />
et Cdkn2ab+/- étaient respectivement de 3.5 et 7.8 mois.<br />
L’étude de génomique murine n’a pas révélé d’anomalies<br />
chromosomiques associées. La culture des méningiomes<br />
murins nous a permis d’établir des cultures primaires à long<br />
terme reproduisant des tumeurs après injection orthotopique<br />
chez la souris immunocompétente.<br />
Conclusion<br />
Communications orales<br />
Ce modèle confirme que Nf2 et Cdkn2ab ont un effet synergique<br />
dans la progression méningée murine. L’établissement<br />
de lignées cellulaires et la faible latence tumorale<br />
sont des éléments clé pour son utilisation en préclinique.<br />
O33<br />
Analyse de la corrélation entre la survie sans progression,<br />
le grade histologique et l’expression de Mcm6<br />
dans les Méningiomes.<br />
Fabien Rech, Charlène Vigouroux, Shyue-Fang Battaglia-<br />
Hsu, Marc Soudant, Catherine Pinelli, Thierry Civit, Luc<br />
Taillandier, Jean-Michel Vignaud, Aude Bressenot, Jean<br />
Auque, Guillaume Gauchotte.<br />
Service de Neurochirurgie Hôpital Central Nancy.<br />
Introduction<br />
La classification des méningiomes en 3 grades selon l’OMS<br />
est corrélée à la survie. Cependant, la distinction entre les<br />
grades I et II peut être difficile du fait des méthodes de<br />
grading, avec une variabilité inter observateur non négligeable.<br />
L’objectif de cette étude a donc été d’évaluer différents<br />
marqueurs impliqués dans le cycle cellulaire en tant<br />
que facteur pronostic, dont MCM6, n’ayant à ce jour pas<br />
encore été évalué dans les méningiomes.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s agit d’une étude rétrospective, monocentrique portant<br />
sur 60 méningiomes intracrâniens opérés (grade I : 32/60,<br />
grade II : 28/60). La survie sans progression a été évaluée<br />
pour chaque cas et l’influence des marqueurs cellulaires<br />
suivant a été évaluée : MCM6, Ki-67, PHH3, cyclin-D1et p53.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il existe une corrélation significative entre le grade histologique<br />
et le nombre moyen de cellules marquées dans le cas<br />
de MCM6 (grade I: 21.8% vs grade II: 66.4%; p
28<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Introduction<br />
Pour les gliomes de haut grade la résection guidée par fluorescence<br />
(RGF) à l’acide 5-amino-laevulinique (5-ALA) a démontré<br />
son efficacité dans des études cliniques. Les méningiomes<br />
intra-crâniens sont également visualisables à l’aide<br />
de 5-ALA. Nous nous sommes proposé d’évaluer l’intérêt de<br />
cette technologie pour les méningiomes intra-crâniens.<br />
Matériel - Méthode<br />
11 Patients avec de méningiomes intracrâniens ont été<br />
opérés par RGF. Les patients ont obtenu une dose de 5-ALA<br />
quatre heures avant incision (même dosage que pour les<br />
gliomes). Les patients ont été opérés de façon standard<br />
avec une neuro-navigation et un microscope spécialement<br />
équipé. En intra-opératoire nous avons changé entre<br />
lumière blanche (LB) et lumière UV. Différentes biopsies<br />
neuro-naviguées ont été réalisées et la fluorescence y a été<br />
évaluée de façon qualitative.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
85% des méningiomes ont démontré une fluorescence globale<br />
en intra-opératoire. Il y a eu une répartition hétérogène<br />
des intensités de fluorescence en intra-tumoral. Par ailleurs,<br />
la fluorescence au niveau dural et osseux correspondait à<br />
de la tumeur. Des petits fragments tumoraux ont été repérés<br />
en fin d’intervention en mode UV alors qu’ils n’étaient<br />
pas identifiés comme tels en mode LB.<br />
Conclusion<br />
Bien que préliminaires, ces résultats encouragent à une utilisation<br />
systématique du 5-ALA pour la chirurgie des méningiomes.<br />
Surtout la possibilité de visualiser une infiltration<br />
tumorale au niveau dural, osseux ou de petits fragments<br />
résiduels pourrait à terme améliorer les taux de récidive.<br />
O35<br />
Les Meningiomes du Tubercule de la Selle : à propos<br />
d’une serie de 64 cas avec une revue de la litterature.<br />
K Bouaita,CH. Deliba , T.Selmane, N. Ioualalene.<br />
Ehs Ali Ait Idir Alger.<br />
Introduction<br />
Les méningiomes du tubercule de la selle sont des méningiomes<br />
de L’étage antérieur de la base du crâne, représentent<br />
3 à 10% des Méningiomes intracrânienne. Leur traitement<br />
est chirurgical et doit permettre une amélioration de<br />
la fonction visuelle, mais demeure difficile. Nous rapportons<br />
une étude clinique, radiologique et chirurgicale d’une série<br />
de 64 cas comparée aux données récentes de la littérature.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une série rétrospective de 64 cas sur 10 ans Moyenne d’âge<br />
: 55,5 ans, Sexe : 58 f /06 h Délai préopératoire : 02 mois<br />
-07ans Symptômes : - visuels : 95% - trouble endocrinien :<br />
05% La chirurgie : 63 patients ont été opérés par voie haute<br />
:<br />
- La voie sous frontale unilatérale dans 16cas<br />
- La voie fronto-temporale dans 35 cas.<br />
- La voie supra-orbitaire sous frontale droite dans 12 cas.<br />
Une malade opérée par voie trans-sphénoïdale. L’exérèse<br />
totale dans : 54%, L’exérèse subtotale/ partielle : 46%.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La fonction visuelle : Amélioration : 40%, stabilisation : 45%,<br />
aggravation : 15%. La morbidité : Diabète insipide dans 40%<br />
des cas. La mortalité :- 02 cas décédé par une ischémie hémisphérique<br />
droite suite à un incident per-opératoire (blessure<br />
de la carotide interne).<br />
Conclusion<br />
Les méningiomes du tubercule de la selle doivent être<br />
réséqués le plus tôt possible chez les patients présentant<br />
des symptômes visuels. Une évaluation préopératoire est<br />
nécessaire pour conférer une appréciation visuelle post<br />
opératoire objective après chirurgie d’exérèse. La résection<br />
totale du méningiome est le seul garant d’une guérison<br />
définitive.<br />
O36<br />
Radiochirurgie Gamma Knife comme traitement Exclusif<br />
des Métastases Cérébrales du Cancer Pulmonaire– A<br />
propos de 89 cas.<br />
Nicolas Reyns, Youssef Ouammou, Gustavo Touzet, Thierry<br />
Sarrazin, François Dubois, Eric Lartigau, Jean-Jacques Lafitte,<br />
Serge Blond.<br />
Centre de radiochirurgie Gamma-Knife, hopital Roger Salengro,<br />
CHRU de Lille ; France.<br />
Introduction<br />
Les métastases cérébrales font souvent l’objet de traitements<br />
combinés. La référence a longtemps été l’association<br />
d’une exérèse chirurgicale et d’une radiothérapie de<br />
l’encéphale in toto. Nous rapportons une série de 89 patients<br />
présentant des métastases cérébrales d’un cancer<br />
pulmonaire traitées par radiochirurgie gamma-knife exclusive.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre <strong>Janvier</strong> 2004 et Décembre 2010, 89 patients (19<br />
Femmes/ 70 Hommes) ont ainsi été traités dans notre institution.<br />
L’âge moyen était de 60 ans. Selon la «Recursive Partitioning<br />
Analysis», 36% des patients étaient en RPA classe<br />
I, 43% en RPA classe II et 21% en RPA classe III. 110 métastases<br />
(1.2/ patient) ont été traitées en 98 procédures (1.1/<br />
patient). Les adénocarcinomes représentent 89% des types<br />
histologiques, les carcinomes épidermoïdes 9%. La dose<br />
marginale moyenne était de 23.4 Gray. Le volume moyen<br />
irradié était de 2650 mm³. Le suivi moyen est de 15 mois.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le contrôle tumoral a été constaté dans 83% des cas. La morbidité<br />
était de 3.3%. Deux patients présentant une métastase<br />
en fosse postérieure ont développé une hydrocéphalie<br />
dans les suites du traitement responsable d’une morbidité<br />
transitoire de 2.2%. Un patient a présenté un déficit moteur<br />
responsable d’une morbidité permanente de 1.1%. La survie<br />
sans progression tumorale a été de 86%. Le taux de survie<br />
global est de 85%. 13 des 14 patients décédés étaient en<br />
mise_en_page.indd 28 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:26
RPA classe III, un patient en RPA classe II. Deux patients sont<br />
décédés de causes neurologiques.<br />
Conclusion<br />
La faible morbidité et l’efficacité de la radiochirurgie Gamma-Knife<br />
illustrées dans cette série sont concordantes aux<br />
données de la littérature. Ces dernières rapportent également<br />
l’équivalence de l’efficacité de la radiochirurgie à celle<br />
du traitement associant chirurgie et radiothérapie cérébrale.<br />
Par ailleurs, le pronostic étant lié à la maladie systémique,<br />
la radiochirurgie peut être proposée en traitement<br />
unique des métastases cérébrales à condition d’une surveillance<br />
rigoureuse permettant le dépistage de récidives.<br />
O37<br />
Prédiction du contrôle local après radiochirurgie des<br />
métastases cérébrales de cancer du sein.<br />
Charles Valery,M Lekehal, Ch. Boskos, M Duyme, I. Lamproglu,<br />
G. Boisserie, JJ Mazeron.<br />
Ph. Cornu. Paris.<br />
Introduction<br />
La radiochirurgie est actuellement le traitement de première<br />
ligne des métastases cérébrales. La détermination<br />
du contrôle local est effectuée par des IRM itératives, comparées<br />
à l’IRM de référence. La radiochirurgie induit des<br />
modifications de taille, de forme et de contenu de la lésion,<br />
qui peuvent avoir différentes significations. Le but de cette<br />
étude est de préciser dans une population homogène -cancer<br />
du sein- le timing de ces changements après radiochirurgie<br />
et leur signification relative au contrôle local.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cent douze patients ont été traités dans notre institution<br />
entre 2005 et 2008 pour métastases cérébrales de cancer du<br />
sein à l’aide d’un LINAC Varian de 6 MV et d’un collimateur<br />
micromultilames M3 BrainLab. L’âge moyen était de 54 ans<br />
(26-82), l’index de Karnoksky moyen était de 90, Le primitif<br />
était contrôlé dans 87,5% des cas, il existait des métastases<br />
extra-neurologiques dans 78% des cas. Le nombre total de<br />
métastases était de 189, le volume médian lésionnel était<br />
de 1,5cc (0,008-44). L’évaluation du volume était réalisé par<br />
contourage des lésions à l’aide du logiciel BrainLab.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les résultats de la dernière IRM (méd 13 mois) ont été comparés<br />
à ceux de l’IRM de référence (méd 4 mois). Parmi les<br />
168 patients considérés comme contrôlés à 4 mois, 139<br />
étaient finalement contrôlés au dernier contrôle. La valeur<br />
prédictive positive était de 82%. Le taux de contrôle local<br />
était de 97% à 3 mois, de 94% à 6 mois et de 80% à 12 mois.<br />
En analyse multivariée, deux paramètres étaient prédictifs<br />
du contrôle local, un volume élevé (p=0,0021) et une localisation<br />
méningée (p= 0,028).<br />
Conclusion<br />
L’IRM à 4 mois pourrait être un paramètre utilisable comme<br />
prédicteur de l’efficacité du traitement, permettant d’élaborer<br />
précocément une stratégie thérapeutique ultérieure.<br />
Communications orales<br />
O38<br />
Bénéfice d’une Chirurgie Agressive dans le Traitement<br />
du Neurocytome Central.<br />
Vincent Lubrano, Patrick François, Anderson Loundou,<br />
Alexandre Vasiljevic, Anne Jouvet, Dominique Figarella-<br />
Branger, Pierre-Hugues Roche et Club de Neuro-Oncologie<br />
de la SFNC.<br />
AP-HM CHU Marseille (Hopitaux Nord et Timone), CHU Toulouse,<br />
CHU Tours, CHU Lyon.<br />
Introduction<br />
Le neurocytome central représente moins de 1% des tumeurs<br />
du SNC. Il affecte essentiellement l’adulte jeune. Sa<br />
forme typique (80%) est encore qualifiée de « bénigne »,<br />
bien que son histoire naturelle soit mal connue, et que cette<br />
tumeur puisse être à l’origine de problèmes neurologiques<br />
graves, source de handicap. Le traitement de référence est<br />
la chirurgie, mais le rapport bénéfice/risque d’une chirurgie<br />
‘agressive’ n’a pas été évalué.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective<br />
portant sur une population homogène de 82 patients opérés<br />
dans 23 centres français entre 1984 et 2008. L’ensemble<br />
des données clinico-radiologiques a été revue, et une relecture<br />
centralisée des spécimens anatomo-pathologiques<br />
faite par trois experts nationaux. L’objectif principal était<br />
d’évaluer le taux de survie sans progression à 5 ans pour les<br />
patients ayant eu une chirurgie d’exérèse complète, comparé<br />
à une exérèse incomplète. L’objectif secondaire était<br />
d’évaluer les paramètres cliniques, radiologiques et chirurgicaux<br />
affectant la morbidité péri-opératoire.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le taux d’exérèse complète dans la population étudiée était<br />
de 47.6%. La survie sans progression à 5 ans était de 92.1%<br />
dans la population qui avait eu une exérèse totale tandis<br />
qu’il était de 55.3% dans celle qui avait eu une exérèse incomplète<br />
(test du log-rank : p=0.012). Parmi les paramètres<br />
analysés, l’analyse univariée a montré une association significative<br />
entre le volume tumoral et la morbidité péri-opératoire,<br />
mais la régression linéaire multiple n’a pas confirmé<br />
cette association et n’a montré d’association significative<br />
avec aucun des paramètres étudiés.<br />
Conclusion<br />
Notre étude démontre le bénéfice d’une chirurgie optimale<br />
en première ligne de traitement. Pour les patients ayant eu<br />
une exérèse incomplète, le bénéfice de la radiothérapie adjuvante<br />
est probable, mais reste encore à évaluer. Ce travail<br />
souligne donc la nécessité d’un suivi à long terme et d’une<br />
prise en charge structurée pour cette pathologie peu fréquente<br />
et lentement évolutive.<br />
O39<br />
Gangliogliomes intra-cérébraux de l’adulte : une série<br />
de 30 patients.<br />
Arthur André, Selma Hamdi, Bertrand Mathon, Fabian Bau-<br />
mise_en_page.indd 29 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:26<br />
29
30<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
mann, Nouman Aldahak, Pavel Poczos, Marc Polivka, Bernard<br />
George.<br />
CHU Lariboisière, Paris, France.<br />
Introduction<br />
Les gangliogliomes sont des tumeurs rares du système nerveux<br />
central, avec une composition mixte de cellules gliales<br />
et neuroépithéliales. Touchant principalement l’adulte<br />
jeune, elles sont décrites comme bénignes dans la plupart<br />
des cas.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons étudié retrospectivement 30 cas de tumeurs intra<br />
cérébrales prises en charges entre 1991 et 2009 à l’hôpital<br />
Lariboisière dont l’analyse histologique finale était celle<br />
d’un gangliogliome.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’âge moyen au diagnostic était de 40 ans. Le sex ratio<br />
homme-femme était de 1.5 : 1. Les patients présentaient<br />
initialement le plus souvent une comitialité (11 patients),<br />
un déficit focal (10), ou une hypertension intracranienne<br />
(8). La localisation était frontale dans 9 cas sur 30, temporale<br />
dans 9 cas, paréto-occipitale dans 8 cas, pinéale 3<br />
cas, sellaire dans 1 cas. L’imagerie retrouve une image prenant<br />
le contraste dans la majorité des cas, le plus souvent<br />
de manière hétérogène. On retrouve des kystes dans plus<br />
de la moitié des lésions (16 cas). Tous les patients sauf un<br />
ont bénéficié d’un traitement chirurgical, parmi eux 11 ont<br />
bénéficié d’un traitement complémentaire. L’exérèse était<br />
macroscopiquement complète dans la majorité des cas, et<br />
les symptômes diminués ou abolis chez plus de 80% des<br />
patients. 9 cas présentaient des critères histologiques de<br />
malignité. 2 cas étaient associés à une lésion vasculaire, 1<br />
cas associé à un adénome à GH. La plupart des patients ont<br />
évolué favorablement. 6 cas ont présenté une évolution<br />
défavorable d’emblée. 5 cas ont présenté une récidive<br />
Conclusion<br />
Notre série met en évidence une présentation clinico-radiologique<br />
des gangliogliomes plus diverse par rapport aux<br />
descriptions de la littérature. De même, l’analyse histologique<br />
retrouve en plus du type classique des associations à<br />
d’autres types tumoraux, et une proportion importante de<br />
gangliogliomes anaplasiques. Le taux de récidive implique<br />
un suivi rapproché.<br />
O40<br />
Genèse des Activités Epileptiques au sein du Cortex Péri-Tumoral<br />
dans les Gliomes Diffus.<br />
J. Pallud, L. Capelle, M. Le Vanquyen, F. Bielle, N. Cresto, M.<br />
Baulac, C. Duyckertz, F.X. Roux, R. Miles, G. Huberfeld.<br />
Service de Neurochirurgie, Centre Hospitalier Sainte-Anne,<br />
Paris - Université Paris Descartes - Centre de Recherche de l’Institut<br />
du Cerveau et de la Moelle Epinière, INSERM UMRS975,<br />
CNRS UMR7225, Paris.<br />
Introduction<br />
Les gliomes cérébraux diffus sont des tumeurs épileptogènes<br />
évolutives et infiltrantes. Les troubles de la signalisation<br />
GABAergique et de l’homéostasie du chlore resultant<br />
de l’infiltration néocorticale par les cellules gliales tumorales<br />
sont des mécanismes possiblement responsables des<br />
activités épileptiques associées aux gliomes. L’objectif de<br />
cette étude est d’identifier ex vivo les mécanismes de genèse<br />
des décharges épileptiques au sein du cortex péri-tumoral<br />
humain et d’explorer leur relations avec l’infiltration<br />
tumorale.<br />
Matériel - Méthode<br />
Enregistrements électrophysiologiques (conditions physiologiques,<br />
induction de crises épileptiques, pharmacologie<br />
des systèmes Glutamatergique et GABAergique) de<br />
tranches de néocortex issues de 29 patients opérés d’un<br />
gliome diffus (OMS grade II=17, grade III=4, grade IV=8).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Des décharges épileptiques inter-critiques spontanées<br />
(DIC) sont enregistrées plus fréquemment chez les patients<br />
ayant des crises pré-opératoires (p=0,05). Les DIC sont significativement<br />
liées à l’infiltration tumorale (p=0,03) car<br />
générées dans le néocortex siège d’une infiltration tumorale<br />
gliale (85,7%) et non dans le tissu tumoral solide (0%)<br />
ni le tissu contrôle (0%). Les DIC sont synchrones dans les<br />
colonnes corticales, présentent une propagation limitée<br />
et s’organisent en foyers disctincts. Les DIC sont dépendantes<br />
des systèmes GABAergique et Glutamatergique<br />
et semblent initiées par les interneurones inhibiteurs. Les<br />
neurones pyramidaux sont hyperpolarisés (35%) ou dépolarisés<br />
(65%) durant les DIC. 60% des neurones pyramidaux<br />
présentent une réponse dépolarisante au GABA médiée par<br />
des troubles de l’homéostasie du Chlore. Des crises épileptiques<br />
peuvent être induites dans les tissus présentant des<br />
DIC.<br />
Conclusion<br />
Les activités épileptiques associées aux gliomes sont donc<br />
générées dans le néocortex siège d’une infiltration tumorale.<br />
Ces résultats sont à prendre en compte pour définir<br />
les limites d’exérèse d’un gliome dans une optique oncologique<br />
et épileptologique. D’autre part, une perturbation<br />
de l’homéostasie du Chlore responsable d’une altération de<br />
la signalisation GABAergique est un des mécanismes impliqués<br />
et constitue une piste de développement de nouvelles<br />
voies thérapeutiques.<br />
O41<br />
Caractérisation moléculaire d’une série de 21 gliomes<br />
OMS II impliquant l’insula et corrélation aux données<br />
radiologiques.<br />
P Metellus, Isabelle Nanni-Metellus, Stephane Fuentes,<br />
Henry Dufour, Marylin Barrie, Olivier Chinot, L’Houcine Ouafik,<br />
and Dominique Figarella-Branger.<br />
Département de Neurochirurgie CHU Timone Marseille.<br />
mise_en_page.indd 30 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:27
Introduction<br />
Des travaux récents ont rapporté des données contradictoires<br />
sur le profil moléculaire des tumeurs gliales impliquant<br />
l’insula. Nous rapportons ici l’étude du profil moléculaire<br />
d’une série de 21 gliomes OMS grade II impliquant<br />
l’insula et analysons les corrélations avec la présentation<br />
radiologique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons identifié 21 patients atteints de gliomes OMS<br />
grade II impliquant l’insula entre 2000 et 2007. L’analyse de<br />
la présence d’une délétion 1p19q, d’une expression de p53<br />
et d’une mutation du gène IDH a été réalisée chez tous les<br />
patients. Les caractéristiques IRM de ces tumeurs ont aussi<br />
été étudiées en analysant les facteurs suivants : prise de<br />
contraste, hétérogénéité, et infiltration.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’analyse histologique retrouvait 10 oligo-astrocytomes,<br />
8 oligodendrogliomes et 3 astrocytomes diffus. Une délétion<br />
1p19q était retrouvée dans 6 (28.6%) des 21 patients.<br />
L’expression immuno-histochimique de p53 était retrouvée<br />
dans 9/21 (42.9%) des cas. Une mutation du gène IDH était<br />
présente dans 17/21 (80.9%) des cas. Toutes les tumeurs des<br />
patients qui ne présentaient pas de mutations IDH avaient<br />
un score d’infiltration élevé compré aux tumeurs IDH mutées<br />
(p=0.027). La présence ou l’absence d’une délétion<br />
1p19q n’influait pas sur le caractère infiltrant ou non de ces<br />
tumeurs.<br />
Conclusion<br />
Les gliomes OMS grade II ne présentent pas de délétion<br />
1p19q dans plus de deux tiers des cas. L’aspect infiltrant<br />
de ces gliomes est significativement corrélé à la présence<br />
d’une mutation du gène IDH. Les données moléculaires et<br />
radiologiques de ces tumeurs devraient, à terme, être intégrées<br />
dans l’algorithme thérapeutique de ces tumeurs.<br />
O42<br />
L’étude des Facteurs Pronostiques sur une série de 1097<br />
Gliomes de Grade 2 de l’OMS plaide en faveur de la Résection<br />
Chirurgicale Etendue.<br />
Laurent Capelle, Denys Fontaine, Luc Taillandier, Emmanuel<br />
Mandonnet, Jean Louis Golmard, Luc Bauchet, Johan Pallud,<br />
Philippe Peruzzi, Marie Hélène Baron, Michèle Kujas,<br />
Jacques Guyotat, Remi Guillevin, Marc.<br />
CHU Pitié-Salpetrière, Paris. CHU de Nice. CHU de Nancy. CHU<br />
Lariboisière, Paris. CHU de Montpellier.Hopital Saitn Anne,<br />
Paris. CHU de Reims. CHU de Besancon. CHU de Lyon. Centre<br />
Antoine Lacassagn, Nice.<br />
Introduction<br />
Les facteurs pronostiques des gliomes de grade II (GGII)<br />
et leur stratégie thérapeutique optimale, et notamment<br />
le rôle de l’exérèse, restent controversés. Nous présentons<br />
l’analyse de ces facteurs à partir d’une série de 1097 de GGII<br />
chez lesquels il était possible de mesurer les volumes pré et<br />
postopératoires.<br />
Communications orales<br />
Matériel - Méthode<br />
Les critères pour sélectionner les cas issus de notre base<br />
étaient : age >18 ans, GGII (classification OMS) sustentoriel,<br />
volume tumoral évaluable sur IRM avant traitement. Etaient<br />
exclus les lésions profondes, astrocytomes gemistocytiques<br />
et gliomatoses. Ont été inclus 1097 tumeurs chez 1091 patients.<br />
Le suivi moyen après diagnostic radiologique était<br />
de 7,4 ans. Les facteurs significatifs en analyse univariée (p≤<br />
0,1) étaient entrés comme variables candidates dans l’analyse<br />
multivariée.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La survie médiane était de 89 mois après le premier symptôme,<br />
78 mois après diagnostic et 19 mois après transformation<br />
anaplasique (délai médian entre diagnostic et transformation<br />
de 58 mois). Les facteurs de mauvais pronostic,<br />
disponibles lors du diagnostic radiologique, significatifs<br />
en analyse multivariée étaient : age ≥ 55 ans, sexe masculin,<br />
état neurologique altéré, localisation tumorale non<br />
frontale, diamètre tumoral moyen (entre 40 et 60 mm, et<br />
>60mm). Les facteurs pronostiques indépendants, à partir<br />
du traitement, étaient : le diamètre tumoral moyen, l’épilepsie<br />
et la qualité de la résection chirurgicale (en terme de %<br />
de résection ou de volume du résidu).<br />
Conclusion<br />
Outre la confirmation de la valeur pronostique de facteurs<br />
déjà connus, cette très large série souligne l’importance<br />
du volume tumoral initial, qui doit être évalué avant traitement.<br />
Nos résultats apportent des arguments supplémentaires<br />
en faveur du rôle de la résection et d’une attitude<br />
thérapeutique active dans les GGII, combinant chirurgie,<br />
éventuellement répétée, chimiothérapie et radiothérapie.<br />
O43<br />
Les Modifications de la Cinétique Tumorale Radiologique<br />
prédisent la Survie Globale et la Durée de<br />
Réponse après Radiothérapie pour le Traitement des<br />
Gliomes Diffus de Bas Grade.<br />
J.F. Llitjos, J Pallud, E. Dezamis, B. Devaux, P. Page, M. Koziak,<br />
F. Dhermain, C. Oppenheim, P. Varlet, R. Souillard-Scemama,<br />
M. Schlienger, C. Daumas-Duport, J.F. Meder, F.X. Roux.<br />
Services de Neurochirurgie, Neuroradiologie et Neuro-pathologie<br />
du Centre Hospitalier Sainte-Anne, Paris - Université Paris<br />
Descartes.<br />
Introduction<br />
L’évaluation quantitative des modifications de la cinétique<br />
tumorale après radiothérapie (RT) n’a jamais été rapportée<br />
pour les gliomes diffus de bas grade (GBG). Cette étude<br />
vise à : 1) quantifier les modifications du taux de croissance<br />
tumorale radiologique (TCR) après RT ; 2) évaluer l’impact<br />
pronostique du TCR sur la survie globale (SG).<br />
Matériel - Méthode<br />
Etude rétrospective monocentrique consécutive de GBG<br />
supra-tentoriels chez l’adulte traités par RT seule en première<br />
ligne avec un suivi radiologique disponible pour me-<br />
mise_en_page.indd 31 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:27<br />
31
surer l’évolution du TCR au cours du temps (mm/an).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
33 patients ont été analysés (suivi moyen de 8,6 ans). Le TCR<br />
spontané moyen pré-RT est de 5,9 mm/an. Après RT, tous<br />
les patients présentent une décroissance du TCR (moyenne<br />
-16,7 mm/an) pendant une durée moyenne de 4,1 ans. La<br />
distribution du TCR post-RT se scinde en 2 groupes: 73% de<br />
décroissance lente (TCR inférieur à -10mm/an, répondeurs<br />
lents) et 27% de décroissance rapide (TCR -10mm/an ou<br />
supérieur, répondeurs rapides). La survie sans progression<br />
radiologique (durée de décroissance du TCR) est significativement<br />
inférieure à la survie sans progression définie par<br />
les cliniciens (p
sible même en l’absence de contexte de déficience immunitaire.<br />
Le diagnostic reste souvent présomptif .L’imagerie<br />
n’est pas typique et la preuve bactériologique est difficile à<br />
obtenir. Les résultats sont meilleurs si le traitement est précoce.<br />
O46<br />
Profil épidémiologique des traumatismes cranio<br />
encéphaliques en médecine pré hospitalière.<br />
Abd-el Kader Moumouni, Emile Mensah, Thomas Lokossou,<br />
Martin Chobli.<br />
Benin.<br />
Introduction<br />
Les traumatismes crânio-encéphaliques sont les manifestations<br />
encéphaliques, d’apparition immédiate ou retardée,<br />
suite à une agression physique directe ou indirecte, de la<br />
boite crânienne. L’évolution immédiate peut être imprévisible.<br />
Sa prise en charge commence depuis le lieu de l’accident.<br />
C’est l’une des pathologies pour lesquelles, la prise en<br />
charge préhospitalière est bien codifiée.<br />
Matériel - Méthode<br />
Etude transversale, rétrospective, descriptive et analytique<br />
portant sur 537 patients pris en charge par le SAMU à Cotonou.<br />
1er janvier au 31 décembre 2003<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Sur les 146 patients, 79% sont de sexe masculin, avec un âge<br />
moyen de 32 ans. 68% des traumatismes sont survenus par<br />
accident de la voie publique. Et la demande d’aide du SAMU<br />
a été formulée par les usagers de la voie publique pour 41%<br />
des blessés. Environ 5,5 % sont des traumatisés crâniens<br />
graves dont plus des ¾ sont décédés en réanimation. Dans<br />
l’équipe d’intervention du SAMU, il y avait un médecin réanimateur<br />
dans prés de 77 %. 34 blessés ont bénéficié d’un<br />
transport dans un matelas coquille. Le collier cervical rigide<br />
a été utilisé chez les 8 traumatisés graves. La durée d’hospitalisation<br />
des patients est comprise entre quelques heures<br />
aux urgences et 90 jours en traumatologie. 09 patients sont<br />
décédés dont une patiente avant d’arriver aux urgences.<br />
Conclusion<br />
La gestion préhospitalière des traumatisés crâniens a connu<br />
un meilleur essor avec le SAMU au Bénin. Mais beaucoup de<br />
travail reste encore à faire.<br />
O47<br />
Les plaies vertébro-médullaires (A propos de 32 cas).<br />
Rabii Karim, M. Mopkri, M. Manfalouti, P. Compore, A. Bertal,<br />
A. Chellaoui, S. Hillmani, K. Ibahiouin, A. Lakhdar, A. Naja, A.<br />
Ouboukhlik, A. Kamar, A. El Azhari.<br />
Service de neurochirurgie- CHU Ibn Rochd-Casablanca.<br />
Introduction<br />
Les plaies vertébro-médullaire comptent parmi les traumatismes<br />
les plus rares, mais leur fréquence augmente<br />
Communications orales<br />
d’année en année. Les lésions peuvent toucher le rachis, les<br />
méninges avec ou sans atteinte médullaire.<br />
Matériel - Méthode<br />
Le présent travail est une étude rétrospective de 32 cas de<br />
plaies vertébro-médullaires, colligées au service de neurochirurgie<br />
du CHU IBN ROCHD de Casablanca entre 1989 et<br />
2010.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’âge moyen des patients était de 27 ans avec des extrêmes<br />
de 4 à 58 ans. 29 patients étaient de sexe masculin et 3 féminin.<br />
Le délai de diagnostic était inférieur à 24 heures dans<br />
75% des cas avec des extrêmes de 6 heures à 6 mois. Le<br />
tableau clinique était dominé par le déficit neurologique à<br />
type de paraplégie présente dans 43.7% des cas, monoplégie<br />
dans 12.8% des cas, tétraplégie chez 12.5% des malades,<br />
paresthésie dans 12.5% des cas et fuite de LCR chez 31.2%<br />
des patients. Des radiographies standards ont été réalisées<br />
chez tous les patients, la TDM rachidienne dans 15% des cas<br />
et l’IRM médullaire chez les patients présentant un déficit<br />
neurologique. Tous nos patients ont bénéficié d’une extraction<br />
de l’objet pénétrant et d’une antibiothérapie. 76% des<br />
patients ont été opéré pour fermeture de la dure-mère avec<br />
ou sans laminectomie. L’évolution postopératoire était favorable<br />
avec amélioration du déficit neurologique dans 80%<br />
des cas. 20% des malades ont présenté une complication<br />
infectieuse à type de méningite et d’infection de la paroi<br />
jugulée par l’antibiothérapie.<br />
Conclusion<br />
Les plaies vertébro-médullaires sont des lésions rares. Leur<br />
pronostic dépend de la sévérité de l’atteinte et de la rapidité<br />
ainsi que la qualité de la prise en charge.<br />
O48<br />
Myélopathies cervicales dynamiques : A propos de 8 cas<br />
opérés.<br />
Lotfi Hattou, S Diabira.; P.L Henaux.; L Riffaud. ; R Guillain.; G<br />
Brassier. ; X.Morandi.<br />
Rennes.<br />
Introduction<br />
Les myélopathies cervicales dynamiques sont liées à des<br />
lésions disco-ligamentaires chroniques. L’atteinte médullaire<br />
survient par microtraumatismes lors de mouvements<br />
de flexion-extension du rachis cervical. Nous présentons les<br />
données cliniques, radiologiques, et l’évolution clinique de<br />
huit patients opérés.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agit d’une étude rétrospective concernant huit patients<br />
opérés entre octobre 2008 et juin 2011. Tous les patients<br />
avaient des signes sévères de myélopathie cervicale. Ils<br />
ont tous eu une IRM statique et dynamique. Ils ont tous été<br />
opérés par voie antérieure avec discectomie et arthrodèse<br />
intersomatique. Nous avons évalué les signes cliniques,<br />
radiologiques et l’évolution fonctionnelle de ces patients<br />
mise_en_page.indd 33 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:28<br />
33
34<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
(recul moyen : 13 mois).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La moyenne d’âge était de 49 ans (30-73). Il y avait sept<br />
hommes et deux femmes. Le disque concerné était C3-C4<br />
dans cinq cas, C5-C6 dans trois cas, et C6-C7 dans un cas.<br />
Les signes cliniques mis en évidence étaient un syndrome<br />
rachidien, un déficit moteur et des paresthésies accentuées<br />
avec des décharges électriques en position de flexion/extension.<br />
L’IRM ne montrait aucune compression médullaire<br />
en statique, mais des hypersignaux T2 dans trois cas. L’IRM<br />
dynamique montrait une compression d’origine discale en<br />
flexion dans quatre cas, en extension dans deux cas et dans<br />
les deux positions dans un cas. Les patients ont tous été<br />
améliorés par la chirurgie.<br />
Conclusion<br />
Les myélopathies cervicales dynamiques peuvent être difficiles<br />
à diagnostiquer. Le diagnostic positif est fait sur l’IRM<br />
dynamique en flexion/extension. Le traitement repose sur<br />
une chirurgie par voie antérieure classique. Le pronostic<br />
dépend surtout du status neurologique préopératoire.<br />
O49<br />
Prothèses Dicales Cervicales. Etude Rétrospective, à<br />
propos de 75 patients et 85 prothèses opérés de 2003 à<br />
2008 au CHU de Besançon.<br />
Françoise De Rose, Laetitia Di Tommaso, Joel Godard, Hassan<br />
Katranji, Alain Czorny.<br />
CHU Besançon Service Neurochirurgie.<br />
Introduction<br />
Nous avons voulu évaluer nos résultats d’arthroplastie cervicale,<br />
les confronter à la littérature et apporter des modifications<br />
à nos techniques et indications opératoires.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cette étude rétrospective unicentrique a été réalisée en<br />
neurochirurgie au CHU de Besançon chez les patients opérés<br />
de 2003 à 2008. Un opérateur indépendant a revu la<br />
clinique, l’imagerie, nos indications et nos complications.<br />
En 2011, les patients ont été contactés par téléphone pour<br />
répondre à un questionnaire INDIC, coter le NDI, le score<br />
d’Odom modifié. Des radiographies leur ont été prescrites.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
75 patients ont été opérés, 85 prothèses posées. 100% des<br />
patients avec névralgie cervico-brachiale ont été améliorés<br />
à 3 mois. 40% présentaient des cervicalgies postérieures<br />
inexistantes initialement, cause de 3 déposes de prothèse<br />
à un an. En 2011, 75% des patients ont répondu au questionnaire<br />
et réalisé de nouvelles radiographies. Les résultats<br />
cliniques sont excellents pour 80%, bons pour 15%, moyens<br />
pour 4% et mauvais pour 1%. 69% des patients ont une<br />
prothèse mobile, 31% une prothèse fixée et 2,6% une prothèse<br />
fixée avec apparition d’une discopathie. DISCUSSION:<br />
L’effectif notre série unicentrique est un des plus élevé de<br />
la littérature avec un recul moyen important de 50,4 mois.<br />
L’amélioration des douleurs, les taux de satisfaction, les taux<br />
de complication, les modifications radiologiques sont comparables<br />
à la littérature. Mais, 11 patients présentent encore<br />
en 2011 des cervicalgies postérieures invalidantes conséquence<br />
d’une probable distraction importante (implantation<br />
de prothèse de plus de 6.75mm de hauteur).<br />
Conclusion<br />
Nos indications d’arthroplastie ont été restreintes aux sujets<br />
jeunes porteurs d’une hernie discale molle pure ou dure<br />
avec dégénérescence modérée sus ou sous jacente, en utilisant<br />
des implants de 5 à 6 mm de hauteur. Ne sont plus<br />
retenus les myélopathies cervicales, les hernies discales<br />
dures isolées, les discopathies pluri-étagées et les patients<br />
présentant une cervicarthrose débutante avec hernie discale.<br />
Une nouvelle évaluation est en cours.<br />
O50<br />
Ablation de Prothèses discales Cervicales pour Cervicalgies<br />
invalidantes post-opératoires : à propos de 8 cas<br />
sur 100 poses de prothèses.<br />
Isabelle Merlot, T Julhien, F Rech, T Civit, J.Auque.<br />
Nancy.<br />
Introduction<br />
La mise en place de prothèses discales cervicales a largement<br />
été utilisée ces dernières années dans le cadre de<br />
hernies discales cervicales en vue de protéger à long terme<br />
les niveaux sus et sous-jacents, ce qui n’a pas encore été<br />
démontré du fait du recul insuffisant.<br />
Matériel - Méthode<br />
À Nancy, de 2006 à 2010, 100 prothèses discales cervicales<br />
ont été posées dans le cadre du traitement de hernies<br />
molles cervicales. Ces patients ont été revus en consultation<br />
post-opératoire à 6 semaines puis à 3 mois pour une évaluation<br />
clinique et radiologique. 8 patients ont présenté des<br />
cervicalgies invalidantes et ont nécessité un suivi plus long.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les 8 patients ayant présenté des cervicalgies postérieures<br />
invalidantes résistantes à tout traitement antalgique ont été<br />
repris au bloc opératoire dans un délai de 9 à 15 mois pour<br />
ablation de la prothèse discale et réalisation d’une arthrodèse<br />
classique par mise en place de cage inter-somatique. 7<br />
des 8 patients réopérés ont été nettement améliorés par la<br />
reprise et la réalisation de l’arthrodèse. Les mécanismes de<br />
ces cervicalgies restent incertains.<br />
Conclusion<br />
Du fait de ces constatations nous ne posons plus de prothèses<br />
discales cervicales à Nancy. Comment justifier l’utilisation<br />
des prothèses occasionnant un surcoût non négligeable<br />
par rapport aux arthrodèses alors qu’elles n’ont pas<br />
fait preuve de leur supériorité ?<br />
O51<br />
Etude radiologique et intérêt de la balance sagittale<br />
mise_en_page.indd 34 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:28
dans la chirurgie du rachis lombaire dégénératif : étude<br />
préliminaire à propos de 14 patients.<br />
P. Pencalet, M. Maingot, G. Mouton-Paradot, D. Grosskopf,<br />
M. Desgeorges.<br />
Service de Neurochirurgie – Clinique de La Roseraie (Aubervilliers).<br />
Introduction<br />
A la suite des travaux de Mme Duval-Beaupère et plus tard<br />
de Pierre Roussouly, l’intégration de l’analyse de l’équilibre<br />
sagittal du rachis devient un élément de planification préopératoire<br />
indispensable. Ceci s’applique tout particulièrement<br />
aux pathologies lombaires dégénératives où l’on<br />
retrouve un déséquilibre sagittal antérieur, une perte de la<br />
lordose et une rétroversion du bassin compensatrice.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons analysé 14 dossiers radiologiques (imagerie<br />
de tout le rachis par le système EOS) : mesure pré- et post-<br />
opératoire de l’incidence pelvienne, version pelvienne et<br />
pente sacrée, angle spino-sacral (SSA), aplomb de C7 par<br />
rapport à S1, lordose lombaire. Treize patients ont été opérés<br />
pour lombalgies discogéniques ou post discectomies<br />
(9 cas), spondylolisthésis (L5-S1 par lyse isthmique 3 cas,<br />
L4-L5 arthrosique 1 cas). Parmi eux : - Voie antérieure (12<br />
patients) : 5 ALIF L5-S1, 1 ALIF L4-L5, 3 ALIF double étage,<br />
3 Guillaume Tell (vissage trans-lombosacré). - Voie postérieure<br />
(1 patient) : TLIF L4-L5<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Pour les voies antérieures (12 patients), les valeurs pré / post<br />
opératoires sont les suivantes : - SSA : 127°/130,8° - Aplomb<br />
de C7/S1 : -1,27 cm/-1,47 cm - Lordose : 54,1°/58,1° Chez<br />
une patiente porteuse d’un canal lombaire rétréci L4-L5,<br />
sans glissement vertébral évident, l’existence d’une incidence<br />
pelvienne élevée (facteur de déséquilibre postopératoire)<br />
a incité à proposer une arthrodèse instrumentée. Une<br />
patiente de 22 ans avec une discopathie isolée L4-L5, type<br />
2 de Roussouly (pente sacrée : 29,4°), doit bénéficier d’une<br />
arthroplastie.<br />
Conclusion<br />
Cette étude quantifie le gain de lordose et l’amélioration<br />
de l’équilibre sagittal du rachis grâce à la voie antérieure.<br />
Cette étude sera poursuivie pour mieux évaluer la quantité<br />
de lordose que nous devons obtenir en postopératoire en<br />
fonction des paramètres pelviens préopératoires.<br />
O52<br />
Résultats à long terme des Protheses Discales Lombaires.<br />
Olivier De Witte, J Masudi.<br />
Ch Melot.<br />
Introduction<br />
La prothèse discale est indiquée dans l’arthroplastie de la<br />
colonne lombaire chez des patients présentant une disco-<br />
Communications orales<br />
pathie dégénérative responsable d’une lombalgie discogénique<br />
réfractaire au traitement conservateur d’au-moins<br />
six mois. C’est depuis Avril 2003 que nous avons commencé<br />
l’arthroplastie lombaire. Nous avons réalisé un suivi clinique<br />
d’au-moins un an afin d’évaluer l’efficacité clinique basée<br />
sur l’oswestry et corréler la scintigraphie osseuse avec<br />
l’oswestry postopératoire.<br />
Matériel - Méthode<br />
Le bilan préopératoire consiste en un examen clinique<br />
,l’oswestry, la RMN, la discographie, la scintigraphie osseuse.<br />
107 patients ont bénéficié d’une prothèse discale lombaire<br />
(68 Prothèses Maverick et 41 Prothèses SB Charity). Les patients<br />
ont été suivis à 1 an, 4 ans, 5 ans, 6 ans et 7 ans.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
107 ont eu un suivi d’au-moins un an. Les données démographiques<br />
: hommes (36), femmes (71), âge moyen 42 ans.<br />
L’oswestry moyen préopératoire est de 23,48. 100 patients<br />
sont répertoriés à 1 an, 10 patients à 4 ans, 16 patients à 5<br />
ans, 20 patients à 6 ans, 4 patients à 7 ans. L’oswestry moyen<br />
postopératoire est de 5,60 à 1 an ; 14, 402 à 4 ans ; 15,81 à<br />
5ans ; 13,25 à 6 ans ; 12, 75 à 7 ans. L’oswestry moyen postopératoire<br />
s’est amélioré (p4ans), ont vu diminuer la prise des médicaments<br />
et ont repris leur travail.<br />
Conclusion<br />
L’arthropathie lombaire est efficace dans la lombalgie vu<br />
l’amélioration de l’oswestry et s’accompagne d’une reprise<br />
de travail et d’une diminution de la prise des médicaments.<br />
L’impact de la scintigraphie sur le score d’oswestry reste à<br />
définir en poursuivant l’étude.<br />
O53<br />
Prise en charge des spondylolisthésis L5-S1 de bas grade<br />
par lyse isthmique de l’adulte par arthrodèse antérieure<br />
combinée à une ostéosynthèse postérieure percutanée.<br />
Série prospective de 21 cas.<br />
S Fuentes, T Adetchessi, G Pech-Gourg, P Metellus, H Dufour.<br />
CHRU la Timone; Marseille.<br />
Introduction<br />
La prise en charge chirurgicale des spondylolisthésis doit<br />
aboutir à la réalisation d’une arthrodèse de bonne qualité.<br />
Le but de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques,<br />
radiographiques d’une technique chirurgicale combinant<br />
une arthrodèse antérieure (ALIF) à une ostéosynthèse postérieure<br />
percutanée dans les spondylolisthésis par lyse isthmique<br />
de grade I ou II.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agit d’une étude prospective portant sur l’inclusion et<br />
mise_en_page.indd 35 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:28<br />
35
36<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
l’évaluation de 21 patients consécutifs. Elle a été menée de<br />
juillet 2009 à juillet 2011. La moyenne d’âge de la population<br />
est de 40.1 ans (19-72 ans), il y avait 12 femmes pour 9<br />
hommes. Les patients présentaient tous les lomboradiculalgies<br />
invalidantes et trois avaient en plus un déficit moteur<br />
partiel. Dans 9 cas le spondylolisthésis était de grade I et<br />
12 fois de grade II. La chirurgie commençait toujours par<br />
l’abord antérieur (cage avec BMP2 et plaque) puis durant<br />
la même anesthésie le temps postérieur d’ostéosynthèse<br />
percutané était réalisé. Le suivi moyen de la série est de 10<br />
mois.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La durée de la chirurgie en moyenne est de 3 heures (2.5-<br />
4.3). Les pertes sanguines sont en moyenne de 110ml. La<br />
durée moyenne de séjour hospitalier postopératoire est de<br />
4.5 jours. Aucun patient ne prenait d’antalgique de palier III<br />
à la sortie du service. Aucune des vis implantées n’avaient<br />
de trajet extra pédiculaire. 88% des patients étaient asymptomatiques<br />
à 6 mois. Le taux de fusion est de 94.4%. Aucune<br />
reprise chirurgicale n’a été nécessaire.<br />
Conclusion<br />
L’ALIF combinée à une ostéosynthèse percutanée postérieure<br />
apparait comme une technique fiable et efficace<br />
dans la chirurgie des spondylolisthésis de faible grade par<br />
lyse isthmique.<br />
O54<br />
Apport de l’imagerie intraopératoire dans les ostéosynthèses<br />
percutanées : à propos d’une série consécutive<br />
de 71 patients.<br />
François Waterkeyn, Edward Fomekong, Thierry Duprez,<br />
Christian Raftopoulos.<br />
UCL Saint Luc Bruxelles.<br />
Introduction<br />
Rapporter l’impact de l’imagerie intraopératoire (IiO) dans<br />
le placement percutané des vis pédiculaires (VPP).<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre Novembre 2008 et juin 2011, 71 patients (41F/30H,<br />
âge moyen= 60 ans, BMI moyen= 26) ont bénéficié d’une<br />
ostéosynthèse lombaire percutanée (Sextant et Viper 2)<br />
sous contrôle d’une IiO (CT-scan ou fluoroscopie 3D). L’IiO a<br />
permis de grader chaque VPP en fonction du degré d’effraction<br />
pédiculaire (0, pas d’effraction; I, <br />
4mm). Toutes les VPP grade III et les grades II trop médiales<br />
ont été repositionnées en peropératoire. Chaque VPP a ensuite<br />
été gradée par un radiologue indépendant sur un CT<br />
scan postopératoire (CTpo).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Sur un total de 307 VPP, 26 (8.5%) ont été repositionnées<br />
en peropératoire. Le CTpo a montré 281 (91.6%) grade 0,<br />
18 (5.9%) grade I, 6 (1.9%) grade II et 2 (0.6%) grade 3. En<br />
absence de repositionnement, on aurait eu 258 (84%) grade<br />
0, 18 (5.8%) grade I, 7 (2.3%) grade II et 24 (7.9%) grade III.<br />
Aucun patient n’a du être réopéré. Aucune complication n’a<br />
été rapportée jusqu’à présent.<br />
Conclusion<br />
En permettant de corriger en peropératoire 8.5% des trajectoires,<br />
l’IiO permet d’atteindre un taux de VPP correctement<br />
placée de 97.5%. Les autres VPP, plus latérales, n’ont pas<br />
causé de problème. Actuellement, aucune complication n’a<br />
été rapportée.<br />
O55<br />
Ostéosynthèse rachidienne thoracique et thoraco-lombaire<br />
par abord postérieur : étude rétrospectif comparatif<br />
entre deux sériés de patients opérés sans et avec<br />
neuronavigation.<br />
P Scarone, M Pluderi, F Raneri, A Bona, M Riva, Sm. Gaini.<br />
Service de Neurochirurgie, Hopital Universitaire Policlinico,<br />
Milan, Italie.<br />
Introduction<br />
Le but de ce travail est de comparer deux sériés rétrospectives<br />
de patients opérés par abord postérieur, sans et avec<br />
Neuronavigation.<br />
Matériel - Méthode<br />
38 patients opérés par ostéosynthèse rachidienne postérieure<br />
au niveau T2-L2 entre le 1er <strong>Janvier</strong> 2008 et le 31<br />
Décembre 2010 ont été pris en examen. Parmis eux, 12 ont<br />
été opérés avec Neuronavigation, avec système BRAINLAB<br />
Vectorvision® Spine. 75% des lésions opérées étaient de<br />
nature traumatique. Au total, 235 vis pédiculaires, dont 85<br />
(36%) positionnées avec Neuronavigation, ont été pris en<br />
examens et font l’objet de cet étude. La position des vis a<br />
été analysé sur scanner postopératoire et le dégrée de perforation<br />
des pédicules classifié selon les critères de Gertzbein<br />
(Spine, 1990 ;15 :11-4).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Au total, 168 vis (71%) ne présentaient aucune perforation<br />
de la corticale du pédicule (Grade 0 de Gertzbein), 36 (15%)<br />
présentaient une perforation inferieure a 2 mm (Grade 1),<br />
25 (10%) entre 2 et 4 mm (Grade 2), 4 (1,7%) entre 4 et 6<br />
mm (Grade 3), 2 (0,8%) supérieure a 6 mm. Aucun patient a<br />
présenté des signes neurologiques liés au positionnement<br />
des vis. 96 % des vis positionnées avec Neuronavigation<br />
étaient classé Grade 0-1, contre 81% des vis positionnées<br />
sans Neuronavigation. Seulement 3 vis sur 85 positionnées<br />
avec Neuronavigation présentaient une perforation superieure<br />
a 2 mm. Les temps chirurgicaux ont été supérieurs<br />
avec Neuronavigation.<br />
Conclusion<br />
La Neuronavigation permets de positionner les vis pédiculaires<br />
au niveau thoracique et thoraco-lombaire de façon<br />
plus précise par rapport a la technique classique, basée sur<br />
les repères anatomiques. Cette précision ne signifie pas un<br />
résultat supérieur au niveau clinique, ni un meilleur résultat<br />
a long terme. L’utilisation de la Neuronavigation rachi-<br />
mise_en_page.indd 36 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:29
dienne peut être utile sur des pédicules étroits, comme par<br />
exemple au niveau D4-D6. En aucun cas la Neuronavigation<br />
peut remplacer la connaissance parfaite de l’anatomie du<br />
rachis.<br />
O56<br />
Chirurgie de l’épilepsie: expérience préliminaire du Maroc.<br />
Abdeslam El Khamlichi, Adyl Melhaoui Abdelali Bouchaouch<br />
Fatiha El Hajjouji Reda El Ouazzani.<br />
Service de Neurochirurgie Hôpital des Spécialités Ono CHU<br />
Rabat Maroc.<br />
Introduction<br />
L’épilepsie touche au moins 50 millions de personnes dans<br />
le monde dont 10 millions vivent en Afrique, 25% sont pharmacorésistantes<br />
et la moitié peut bénéficier d’un traitement<br />
chirurgical.<br />
Matériel - Méthode<br />
Étude rétrospective de 50 cas opérés entre 2005 et 2011. La<br />
chirurgie a été décidé basée sur une approche multidisciplinaire<br />
et un bilan préchirurgical complet.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
26 femmes et 24 hommes,d’âge moyen 24,5 ans. Le délai<br />
moyen à la chirurgie était de 13,7 ans. L’épilepsie du lobe<br />
temporal était prédominant avec 48 cas. 89% des cas ont<br />
bénéficié de lobectomie temporale, 7% de lésionectomie.<br />
L’histologie a révélé dans 50% (25 cas) de la sclérose hippocampique,<br />
22% (12 cas) des DNET. Lle reste était représenté<br />
par des gliomes bénins, des dysplasies corticales, et un cas<br />
de cavernome. Après l’opération: la mortalité globale était<br />
de 0%, nous avons eu 4 complications (9%): un hématome<br />
extradural qui a été évacué, une ostéite, une méningite et<br />
une dépression ont été traités médicalement avec succès.<br />
Lors d’une durée moyenne de suivi de 29,5 mois [3 - 60<br />
mois], nous avons eu de bons résultats avec Engel I dans<br />
82% des patients.<br />
Conclusion<br />
Notre expérience montre un succès du démarrage d’un<br />
programme de chirurgie de l’épilepsie avec de bons résultats<br />
qui peuvent aider un grand nombre de patients dans<br />
nos régions. Ce succès est basé sur l’approche multidisciplinaire<br />
et l’appui d’autres centres expérimentés. De nos<br />
résultats, il semble que l’épilepsie du lobe temporal reste<br />
l’indication majeure où un bilan simple et un traitement<br />
chirurgical conduit à de bons résultats pour la plupart des<br />
patients. Notre objectif est de développer ce programme en<br />
permettant un accès plus large et plus tôt à la chirurgie de<br />
l’épilepsie à tous les patients à travers le pays et de développer<br />
d’autres techniques d’exploration et de traitement plus<br />
complexes des épilepsies pharmacorésistantes.<br />
O58<br />
Apport de l’imagerie par source magnétique dans la<br />
Communications orales<br />
détermination des zones d’implantation d’électrodes<br />
de SEEG en chirurgie de l’épilepsie.<br />
Nicolas Massager ,X. De Tiège, B. Legros, L. Drogba, P. Van<br />
Bogaert, O. De Witte.<br />
Clinique de Neurochirurgie Stéréotaxique et Fonctionnelle &<br />
Unité d’évaluation et de traitement de l’épilepsie réfractaire,<br />
Hôpital Universitaire Erasme, Bruxelles, Belgique.<br />
Introduction<br />
La magnétoencéphalographie (MEG) permet d’enregistrer<br />
l’activité électrique cérébrale accrue générée localement<br />
par une zone épileptogène. L’imagerie par source magnétique<br />
(ISM) résulte d’une projection de ces dipôles MEG sur<br />
une IRM-3D. Nous avons évalué si l’utilisation de l’ISM lors<br />
de l’évaluation préchirurgicale non-invasive de patients<br />
souffrant d’épilepsie réfractaire pouvait influencer le choix<br />
des zones d’implantation d’électrodes de SEEG.<br />
Matériel - Méthode<br />
Pour 31 patients épileptiques nous avons défini les zones<br />
d’implantation des électrodes de SEEG sur la base de l’ensemble<br />
des données de l’évaluation non-invasive avant la<br />
réalisation d’une MEG. Nous avons ensuite procédé à une<br />
ISM. Nous avons rediscuté en réunion pluridisciplinaire<br />
les zones à explorer par SEEG sur la base des informations<br />
complémentaires apportées par l’ISM. Nous avons ensuite<br />
réalisé la procédure d’exploration invasive et analysé les<br />
résultats. Nous avons étudié dans quelles circonstances<br />
la modification d’implantation des électrodes de la phase<br />
invasive avait été judicieuse. Chez les patients opérés par<br />
la suite nous avons évalué dans quelle mesure l’apport de<br />
l’ISM lors du choix des zones d’implantation de électrodes<br />
avait modifié le résultat final de la chirurgie.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’ISM a modifié le choix des zones d’implantation d’électrodes<br />
de SEEG chez 5 patients (16%). Pour tous ces patients<br />
le changement de schéma implantatoire induit par l’ISM<br />
s’est avéré utile cliniquement. Pour 3 patients l’indication<br />
chirurgicale a été finalement rejetée grâce aux informations<br />
complémentaires apportées par le changement de schéma<br />
d’implantation des électrodes invasives. L’intervention<br />
chirurgicale des 2 patients opérés a été modifiée par les<br />
informations complémentaires issues de l’ISM ; ces patients<br />
sont guéris de leur épilepsie.<br />
Conclusion<br />
Les informations apportées par la MEG lors de la phase préopératoire<br />
non-invasive de patients souffrant d’épilepsie<br />
réfractaire peuvent modifier judicieusement le choix des<br />
zones d’implantation des électrodes de SEEG et optimaliser<br />
les résultats chirurgicaux de ces patients.<br />
O59<br />
Résection d’une tumeur insulaire de l’hémisphère dominant<br />
chez un patient sourd-muet congénital en chirurgie<br />
vigile: considérations techniques et théoriques sur<br />
mise_en_page.indd 37 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:29<br />
37
38<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
l’organisation du langage dans cette population.<br />
Philippe Metellus, Maxime Guye, Jean Dagron, Agnès Trebuchon.<br />
Département de Neurochirurgie CHU Timone Marseille.<br />
Introduction<br />
La chirurgie des tumeurs impliquant l’insula de l’hémisphère<br />
dominant représente encore un challenge chirurgical malgré<br />
les avancées des techniques et modalités opératoires. La<br />
chirurgie en condition éveillée a permis d’améliorer la prise<br />
en charge de ces lésions. Nous rapportons ici le premier cas<br />
jamais décrit d’un patient sourd et muet congénital opéré<br />
avec succès en condition vigile d’une tumeur insulaire de<br />
l’hémisphère dominant.<br />
Matériel - Méthode<br />
Un patient agé de 48 ans droitier, sourd et muet congénital,<br />
a présenté un malaise qui a consisté en la réalisation transitoire<br />
de « signes » incohérents et incompréhensibles dans<br />
le langage des sourds. L’IRM cérébrale réalisée a mis en évidence<br />
une tumeur insulaire postérieure gauche réhaussée<br />
par le produit de contraste. Compte-tenu de la localisation<br />
de la lésion et de la latéralisation du patient (droitier), une<br />
chirurgie en condition éveillée a été décidée.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le patient a été opéré en condition vigile sous stimulation<br />
et enregistrement électrocorticographique per-opératoire.<br />
Une voie trans-operculaire pariétale a été choisie après stimulation<br />
per-opératpoire. Une résection complète de la lésion<br />
a pu être réalisée. Deux constatations per-opératoires<br />
ont été surprenantes : 1) la stimulation de l’opercule frontal<br />
inférieur induisait des troubles phasiques sur le versant productif<br />
et était associé à la survenue de post-décharges dans<br />
gyrus supramarginalis homolatéral 2) la stimulation de la<br />
partie mésiale de la cavité opératoire (en fin d’intervention)<br />
induisait les mêmes troubles phasiques que précédemment<br />
décrits. La tractographie post-opératoire a permis de situer<br />
le faisceau arqué au fond de la cavité de résection.<br />
Conclusion<br />
Ce cas clinique apporte deux informations : 1) le langage<br />
semble être organisé de manière similaire chez le sourd<br />
que chez le non-sourd 2) la voie dorsale du langage semble<br />
effectivement être véhiculée par la portion antérieure indirecte<br />
du faisceau arqué qui relie la région operculaire frontale<br />
au gyrus supra-marginalis.<br />
O60<br />
Implication du Noyau Anterieur Du Thalamus dans un<br />
Modèle de Crises Temporales : Etude chez le Primate<br />
Non Humain.<br />
Nathalie Chivoret, Brigitte Piallat, Olivier David, Stéphan<br />
Chabardes.<br />
Université Joseph Fourier, Grenoble, France.<br />
Introduction<br />
Plusieurs études pilotes (2 3,4,5) et une étude randomisée<br />
(Fisher) ont étudié chez l’homme l’effet de la stimulation<br />
cérébrale profonde (SCP) du Noyau Antérieur du Thalamus<br />
(NA) sur les crises d’épilepsie réfractaires. Cependant, les<br />
résultats sont hétérogènes et les indications restent à préciser.<br />
Il nous a paru important d’étudier l’implication du NA<br />
dans un Modèle de Crises Temporales chez le primate subhumain<br />
afin de valider cette technique chirurgicale dans ce<br />
type d’épilepsie.<br />
Matériel - Méthode<br />
Un modèle sub-aigü d’épilepsie temporale a été développé<br />
chez le macaque fascicularis par injection dans le Cortex<br />
Entorhinal de pénicilline G, qui par son action antagoniste<br />
GABA, permet d’induire des crises d’épilepsie focales sans<br />
généralisation secondaire. L’étude a été décomposée en<br />
3 phases : 1) Développement d’un modèle stable permettant<br />
l’enregistrement de crises stéréotypées. 2) Analyse des<br />
crises induites : nombre, durée et analyse des Potentiels de<br />
Champ Locaux permettant une description fine des caractéristiques<br />
de décharge et de préciser l’implication du NA<br />
dans ces crises limbiques. 3) Etudier l’effet de la SCP du NA<br />
sur les crises limbiques.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le néocortex temporal nous a paru plus sensible à l’hyperexcitabilité<br />
induite par le blocage des récepteurs GABA que<br />
l’hippocampe lui-même, résultat retrouvé dans la littérature<br />
in vitro (6). L’Analyse Temps Fréquence des crises a permis<br />
de montrer une implication du NA dans les crises au travers<br />
d’une décharge rythmique autour de 15-20 Hz et d’intensité<br />
moindre autour de 8-10 Hz. Les données concernant les<br />
effets la SCP du NA sont en cours d’acquisition.<br />
Conclusion<br />
Nous avons développé un modèle chez le primate non<br />
humain de crises temporales focales stables permettant de<br />
vérifier l’implication du NA lors de ces crises. Les résultats<br />
préliminaires de notre étude montrent que le NA peut être<br />
une cible thérapeutique potentielle pour la SCP dans les<br />
crises « limbiques ».<br />
O61<br />
Analyse Morphométrique du Noyau Sous Thalamique<br />
en Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire à 1.5<br />
Tesla.<br />
Vivien Mendes Martins , Guillaume Coll, Céline Botella, Jérôme<br />
Coste, Jean Gabrillargue, Jean Jacques Lemaire.<br />
Service de Neurochirurgie A, CHU Clermont Ferrand.<br />
Introduction<br />
Le ciblage anatomique primaire direct du noyau sous thalamique<br />
(NST) dans le traitement de la maladie de Parkinson<br />
en stimulation cérébrale profonde, est une méthode basée<br />
sur l’imagerie. Nous avons voulu comparer le NST déterminé<br />
sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM) à 1.5<br />
tesla, avec les données d’anatomie.<br />
Matériel - Méthode<br />
Chez 53 patients parkinsoniens, des structures anato-<br />
mise_en_page.indd 38 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:29
miques de la région sous thalamique, le NST, le noyau de<br />
l’anse lenticulaire, les corps mamillaires, la zona incerta,<br />
les champs de Forel, et le noyau rouge, ont été contourées<br />
manuellement, à droite et gauche, sur des images d’IRM<br />
stéréotaxiques utilisant une séquence dédiée en inversion<br />
récupération (White matter Attenuated Inversion Recovery,<br />
WAIR). Les rapports, le volume, la longueur (antéro-postérieure),<br />
la largeur (médio-latéral) et l’épaisseur de 106 NST<br />
ont été analysés.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le NST était en rapport avec les corps mamillaires en avant,<br />
avec le noyau rouge en arrière et en dedans, avec le noyau<br />
de l’anse lenticulaire médialement, avec la capsule interne<br />
latéralement, avec la substance noire en dessous, et avec la<br />
zona incerta et les champs de Forel au-dessus. Le volume<br />
moyen du NST était de 121 mm3 (SD±0.04), son plus grand<br />
axe antéro postérieur mesurait 10.2 mm (SD±1.9), sa largeur<br />
mesurait 4.2 mm (SD±1.3) et sa hauteur mesurait 3.5 mm<br />
(SD±0.7). Nous n’avons pas trouvé de différence significative<br />
entre les NST droit et gauche (t-test de Student), ni en<br />
fonction du sexe (test de Chi2) ou de l’âge (test de corrélation<br />
de Pearson).<br />
Conclusion<br />
Les dimensions et les rapports du NST défini en séquence<br />
IRM stéréotaxique sont comparables aux données des travaux<br />
anatomiques sur cerveaux formolés. La séquence<br />
WAIR semble fournir des données pertinentes en pratique<br />
clinique et utilisables pour le ciblage anatomique direct du<br />
noyau sous thalamique.<br />
O62<br />
Résultats à très long terme après Radiochirurgie Gamma<br />
Knife pour une Névralgie Faciale : à propos d’une<br />
série prospective de 737 patients.<br />
Jean Régis, Constantin Tuleasca, Philippe Roussel, Jean<br />
Claude Peragut, Anne Donnet.<br />
Service de Neurochirurgie Fonctionnelle CHU Timone; Marseille.<br />
Introduction<br />
La Radiochirurgie Gamma Knife (GKS) est une approche<br />
maintenant courante du traitement de la Névralgie Faciale<br />
(NF). Nous proposons les résultats d’une évaluation prospective<br />
a trés long terme.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre Decembre 1992 & Novembre 2010, 737 patients presentant<br />
une NF typique (selon HIS 2003) ont été prospectivement<br />
sélectionnés, opérés par radiochirurgie et suivi<br />
cliniquement. Un isocentre unique de 4 mm avec une dose<br />
au maximum en moyenne de 85Gy (70-90) été positionné<br />
sur la portion cisternale rétrogasserienne du trijumeau (IRM<br />
& CTScan stéréotaxiques). Les patients souffrant d’une SEP<br />
(n=45) et ceux présentant un mégadolichotronc basilaire<br />
(MTB) sont exclus du fait d’une plus forte incidence des<br />
échecs dans ces 2 sous groupes (n=45&29) (p= 0.0001).<br />
Communications orales<br />
Ceux traités a plusieurs reprises (n=14) par radiochirurgie<br />
le furent en raison d’un risque d’hypoesthésie plus élevé<br />
(p=0.0193).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Sont présentés les résultats des 497 patients avec un suivi<br />
de plus d’un an. Leur suivi médian est de 43mois (12-174.41)<br />
et age médian 79 ans (28-93ans). La douleur disparu chez<br />
91,75% des patients et ce en moyenne en 10 jours (1-459).<br />
Une hypoesthésie apparu chez 14,4% des patients en un<br />
délais médian de 12 mois (1-65). Le taux d’hypoesthésie génante<br />
et trés gênante est de 4,42% & 2,21% (BNI III&IV). Une<br />
récurrence survint chez 34,42% des patients dans un délais<br />
médian de 24 mois (0,6-150). A 10 ans 67,8% des patients<br />
étaient libres de crise sans nouvelle chirurgie et 45,3% sans<br />
traitement médicamenteux.<br />
Conclusion<br />
Cette étude prospective unique par sa taille et la longueur<br />
de son suivi, démontre qu’en utilisant une cible rétrogassérienne,<br />
la majorité des patients présentent un soulagement<br />
durable après la GKS. L’hypoésthésie seule complication<br />
rapportée reste limitée a un petit pourcentage de patients<br />
et n’est pas nécessaire a une bonne efficacité de la GKS.<br />
Cette série rend légitime le recours à la GKS de première<br />
intention.<br />
O63<br />
Anomalies Structurelles des Nerfs Trijumeaux (T) révélées<br />
par l’Imagérie en Tenseur de Diffusion (DTI) chez<br />
des Patients avec la Névralgie Trigéminale (NT) provoquée<br />
par Compression Neurovasculaire (CNV): Étude<br />
Prospective, en Double-Aveugle et Contrôlée.<br />
Paulo Lacerda, Jean Roch, Marc Hermier, Miguel Souza, Gerardo<br />
Cristno, Marc Sindou.<br />
Service de Neurochirurgie de la Santa Casa, Sobral, Brésil; Services<br />
de Neurochirurgie A et de Neuroradiologie de l’Hôpital<br />
Pierre Wertheimer, Lyon, France.<br />
Introduction<br />
Comme l’imagérie en tenseur de diffusion (DTI) est en<br />
mesure de vérifier l’intégrité tissullaire, nous avons décidé<br />
d’utiliser la DTI pour la détection des anomalies structurelles<br />
des nerfs trijumeaux (T) chez des patients souffrant<br />
de la névralgie trigéminale (NT), provoquée par la compression<br />
neurovasculaire (CNV). Il a également été étudié des<br />
paramètres anatomiques des nerfs (surface de section au<br />
niveau de la root entry zone [SS] et volume [V]).<br />
Matériel - Méthode<br />
En utilisant la séquence DTI-3T nous avons mesuré la fraction<br />
d’anisotropie (FA) et le coefficient apparent de diffusion<br />
(ADC) de 10 patients candidats à la décompression<br />
vasculaire microchirurgicale et 6 sujets normaux. Nous<br />
avons comparé les résultats entre les nerfs affectés (groupe<br />
ipsilateralNT, n=10), les nerfs non-affectés (groupe contralateralNT,<br />
n=10) et les nerfs des sujets normaux (groupe<br />
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39
40<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
contrôle, n=12). Les résultats ont été corrélés avec les valeurs<br />
de SS et V.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La FA du groupe ipsilateralNT (0,37±0,08) était significativement<br />
réduite (p
La stimulation corticale extradurale a modifié le comportement<br />
moteur en augmentant l’activité globale et l’activité<br />
spécifique du côté stimulé. Les effets ont été observés uniquement<br />
pour une stimulation à 50% du seuil moteur. Les<br />
mécanismes à l’origine de ce phénomène semblent plus en<br />
rapport avec un phénomène de régulation inter-hémisphérique.<br />
Conclusion<br />
La faisabilité d’une stimulation corticale extradurale chez<br />
un primate non humain est démontrée et cette technique<br />
pourrait apporter de nouvelles pistes thérapeutiques dans<br />
le cas de déficits moteurs acquis post-AVC.Note:Bourse_<br />
SFNC_MasterII<br />
O66<br />
Imagerie fontionnelle du mésencéphale latéral : une<br />
aire intégrative pour la locomotion chez l’homme, une<br />
cible pour les troubles de la marche.<br />
Arthur André, Carine Karachi, Eric Bertasi, Eric Bardinet, Frédéric<br />
A. Bernard.<br />
CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France.<br />
Introduction<br />
La marche requiert un contrôle du mouvement et une perception<br />
de l’environnement adaptés. Les données chez<br />
l’animal et les observations de trouble de la marche chez<br />
l’homme ont identifiés le mésencéphale latéral comme<br />
étant une structure participant au contrôle de la posture<br />
et de la locomotion, et cible potentielle dans la stimulation<br />
cérébrale profonde des troubles axiaux de la maladie de<br />
Parkinson.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons étudié en IRM fonctionnelle 15 volontaires<br />
sains accomplissant deux tâches imaginaires, après entrainement<br />
en conditions réelles : marche dans un couloir, et<br />
visualisation d’un objet se déplaçant dans le même couloir.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le noyau cunéiforme et la partie dorsale du noyau pédonculo-pontin<br />
sont activés pendant la tâche de marche imaginaire,<br />
alors que la partie ventrale du noyau pédonculo-pontin<br />
est activée lorsque les sujets imaginent l’objet mobile.<br />
Nous avons également identifié deux réseaux corticaux<br />
distincts, l’un incluant principalement les cortex moteur et<br />
moteur supplémentaire pour la tâche de marche, l’autre recrutant<br />
les cortex pariétal postérieur et préfrontal dorso-latéral<br />
pour la tâche de visualisation de l’objet. Ces activations<br />
sont en concordance avec les représentations connues du<br />
mouvement volontaire des membres inférieurs (réseau<br />
moteur) et de l’intégration des données sensorielles (réseau<br />
d’attention spatiale).<br />
Conclusion<br />
Notre étude suggère que le mésencéphale latéral est essen-<br />
Communications orales<br />
tiel dans l’élaboration d’un mouvement adapté, regroupant<br />
le noyau cunéiforme lié à l’activation motrice, et le noyau<br />
pédonculo-pontin lié à l’attention spatiale, composant une<br />
aire hautement intégrative et interconnectée. Il s’agit d’une<br />
cible de choix dans le traitement fonctionnel des troubles<br />
de la marche, notamment dans la maladie de Parkinson<br />
avancée.<br />
O67<br />
Racines sacrées et innervation vésicale : étude électrophysiologique<br />
originale à propos de 40 cas.<br />
L Carlucci, M. Rue, D. Laguerre, E. Gimbert, D. Liguoro, Jr<br />
Vignes.<br />
Neurochirurgie A, CHU Pellegrin; Bordeaux.<br />
Introduction<br />
Les 5 paires de racines sacrées sont impliquées dans l’innervation<br />
sensitive, végétative et motrice des membres inférieurs<br />
et du périnée. Si classiquement on dit que la vessie<br />
est innervée par le niveau radiculaire S3, en pratique clinique,<br />
il peut exister des variations à cette distribution, mais<br />
peu d’auteurs ont étudié cette variabilité.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons mené une étude rétrospective chez 40 patients<br />
qui ont bénéficié d’une chirurgie nécessitant une exploration<br />
électrophysiologique des racines sacrées. Nous avons<br />
réalisé le monitorage des réponses musculaires (stimulation<br />
3 Hz, 1V) et des réponses vésicales sous cystomanométrie<br />
(stimulation 30Hz, 10V).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Si S3 est constamment impliquée dans l’innervation vésicale,<br />
elle ne l’est exclusivement que dans 8 cas sur 40. C’est<br />
en fait l’association S3 + S4 qui est la plus fréquente (12<br />
cas), puis S2 + S3 (6cas), puis S2 + S3 + S4 (5 cas), puis S3<br />
+ S4 + S5 (2 cas). La stimulation de S2 peut parfois induire<br />
une contraction vésicale (15 cas, 40%), le plus souvent de<br />
faible amplitude. La racine S4 est elle, impliquée 24 fois sur<br />
40 (60%) dans la motricité de la vessie, alors que S5 uniquement<br />
7 fois (17%). Dans 7 cas, nous avons noté une asymétrie<br />
horizontale (droite/gauche) de réponse avec 6 fois sur 7<br />
une réponse prédominante pour le côté droit, et cela toujours<br />
avec une réponse S3 majeure.<br />
Conclusion<br />
Il existe une importante variabilité à la fois horizontale et<br />
verticale de la distribution fonctionnelle des racines sacrées.<br />
Ces résultats permettent de comprendre la variabilité<br />
des syndromes de la queue de cheval et leur implication<br />
médico-légale. Ces données sont à connaître lors du monitorage<br />
des racines sacrées (moelles attachées, tumeurs,<br />
chirurgie fonctionnelle sacrée, notamment).<br />
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41
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Vidéos<br />
V1<br />
Anévrysmes Intracrâniens : Clippage Complémentaire<br />
au Coiling. “Le Danger Opératoire des Coils Expulsés<br />
hors du Sac dans l’Espace Cisternal”.<br />
Georgios Georgoulis, Andrei Brinzeu, Francis Turjman, Marc<br />
Sindou.<br />
Hôpital Neurologique Pierre Wertheimer”, Hospices Civils de<br />
Lyon, Université Lyon ; Lyon-France.<br />
Introduction<br />
Les anévrysmes embolisés de façon seulement partielle<br />
pour des raisons anatomiques, sont par définition des anévrysmes<br />
qui présentent un résidu supérieur à 5%, qu’ils le<br />
soient initialement ou après recanalisation. Ils représentent<br />
de 5% à 10% des anévrysmes traités par coils. Se discute<br />
alors leur clippage complémentaire. L’extrusion des coils<br />
hors du sac dans l’espace cisternal – constatation fréquente<br />
– constitue un danger important de rupture du sac et/ou du<br />
collet lors de la dissection chirurgicale et du clippage.<br />
Matériel - Méthode<br />
La vidéo présentée illustre un exemple d’anévrysme rompu,<br />
de la cérébrale moyenne droite, traité par coils. Les artériographies<br />
de contrôle montrent, au bout d’un an, une recanalisation<br />
évolutive de l’anévrysme, justifiant un clippage<br />
complémentaire du sac anévrysmal.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Sur la vidéo il est visible qu’au niveau des coils, groupés au<br />
fond du sac de l’anévrysme, il n’existe plus de paroi du sac.<br />
Après dissection du collet, un clip est placé sur ce dernier<br />
entre la bifurcation porteuse de l’anévrysme et le paquet de<br />
coils. A noter que les coils extrudés n’ont pas été retirés du<br />
sac, que ce fût avant le clippage, pour ne pas provoquer de<br />
déchirure de la paroi anévrysmale ou après, pour ne pas fragiliser<br />
la zone du collet ayant reçu le clip.<br />
Conclusion<br />
Cette vidéo illustre l’extrusion des coils hors du sac dans<br />
l’espace cisternal, comme constatée fréquemment lors des<br />
clippages complémentaires. Cette extrusion constitue un<br />
danger chirurgical potentiel. L’extraction de ces coils rend<br />
la mise du clip hasardeuse de par le risque d’avulsion de la<br />
paroi du sac, extrêmement mince et même fréquemment<br />
absente, comme dans le cas illustratif présenté.<br />
V2<br />
Décompression vasculaire microchirurgicale pour névralgie<br />
vago-glosso-pharyngienne associe à un syndrome<br />
de dis régulation végétative. Vidéo présentation<br />
de 5 minutes.<br />
Andrei Brinzeu, Marc SIndou, Patrick Mertens.<br />
Neurochirurgie A, Hopital Neurologique Lyon.<br />
Vidéos<br />
Introduction<br />
Les névralgies vago-glosso-pharyngiennes sont rares (1%<br />
des névralgies trigéminées). Sont encore plus rares celles<br />
associant des troubles végétatifs systémiques, comme le<br />
cas présente.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Patiente de 62 ans soufrant depuis deux ans de crises douloureuses<br />
paroxystiques devenues résistantes à la carbamazepine.<br />
Les douleurs siégeaient – comme de façon typique<br />
– au fond du conduit auditif et dans la région des piliers<br />
tonsialires et de la base de la langue. S’y associait une symptomatologie<br />
gastro-intestinale haute avec des reflux gastrooesophagiens,<br />
des douleurs épigastriques, et des malaises<br />
vagaux. L’IRM, avec les trois séquences a haute résolution<br />
suivantes : 3D-T2, 3D-TOF-Angio et 3D-T1-Gado, montrait<br />
d’une part une image de conflit entre la cérébelleuse postéro-inferieure<br />
et l’émergence des nerfs IX-X gauches et<br />
d’autre part une suspicion de kyste arachnoïdien ponto-cérébelleux.<br />
L’abord retromastoidien-retrosigmoide a permis<br />
1) de libérer les nerfs IX-X des membranes du kyste arachnoïdien,<br />
2) d’effectuer une décompression de ces nerfs de la<br />
cérébelleuse postéro-inferieure. Les suites opératoires ont<br />
été simples. A trois mois de recul les douleurs avaient disparu,<br />
de même que les symptômes végétatifs.<br />
Conclusion<br />
La technique de décompression microchirurgicale, s’appliquant<br />
a la cause et conservatrice, peut être considère<br />
comme première option thérapeutique pour le traitement<br />
des conflits vasculo-nerveux des nerfs IX-X en particulier<br />
lorsque l’imagerie IRM a haute résolution est évocatrice<br />
d’une compression vasculaire.<br />
V3<br />
Analyse Anatomo-Clinique des 100 Derniers Anévrysmes<br />
Sylviens pris en charge dans notre Groupe Pluridisciplinaire:<br />
Prépondérance des Anévrysmes Sylviens<br />
avec Branche Frontale Précoce et Perforantes Lenticulostriées.<br />
C Raftopoulos, G Vaz, P Goffette.<br />
Bruxelles, Belgium.<br />
Introduction<br />
Rapporter à l’aide d’une vidéo l’analyse anatomo-clinique<br />
des 100 derniers anévrysmes sylviens (AS) pris en charge<br />
dans notre groupe pluridisciplinaire.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nos 100 derniers AS ont été observés chez 92 patients (71%<br />
de femmes, âge moyen 52 ans, 48 ans pour les hommes).<br />
Ratio rompus/non rompus : 26/74. Ratio endovasculaire/<br />
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43
44<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
chirurgie : 22/4 pour les rompus, 6/68 pour les non rompus.<br />
Toutes les angiographies ont été revues par les trois auteurs.<br />
Nous avons utilisé la classification des AS en six types publiée<br />
en 2008 dans Neurosurgery par Ulm et col. : 1) branche<br />
frontale précoce, BFP, sur M1, 38%; 2) bifurcation, 36%; 3)<br />
branche temporale précoce, sur M1, 18%); 4) lenticulostrié,<br />
4% ; 5) trifurcation, 3%, et enfin 6) distal (non observé dans<br />
leur série). Les auteurs soulignent que dans 81% des cas<br />
d’AS de type BFP, des artères lenticulostriées émergent du<br />
segment proximal de cette BFP alors que leur présence à la<br />
bifurcation de M1 est exceptionnelle.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
AS de type BFP, 33% ; bifurcation, 32% ; branche temporale<br />
précoce, 23% ; lenticulostrié, 3% ; trifurcation, 7% et distaux,<br />
2%. Seul 43% des AS étaient correctement décris ou identifiés<br />
sur nos protocoles initiaux, la majorité étant considérée<br />
de type bifurcation avec segment M1 court. Parmi les cinq<br />
patients avec un GOS 3 (quatre rompus, un non rompu),<br />
trois présentaient un AS type EFB, en particulier le patient<br />
avec un AS non rompu. Celui-ci a présenté une rupture peropératoire,<br />
avec hémiparésie M4 post-clippage devenant<br />
le seul cas avec dégradation post-traitement dans le groupe<br />
des non rompus.<br />
Conclusion<br />
Nous confirmons la plus grande fréquence d’AS type BFP<br />
(33%) associé à un taux plus élevé d’évolution clinique défavorable.<br />
Nous rapportons un taux plus important d’AS de<br />
type trifurcation (7%) et de type distal (2%).<br />
V4<br />
Le choix de la trajectoire de l’endoscope lors de la résection<br />
des kystes colloïdes du 3ème ventricule.<br />
Emmanuel Mandonnet, Damien Bresson, Schahrazed<br />
Bouazza, Bernard George.<br />
Hôpital Lariboisière, Paris.<br />
Introduction<br />
L’abord endoscopique des kyste colloïdes du troisième ventricule<br />
tend à supplanter l’approche microscopique standard.<br />
Plusieurs études ont en effet rapporté que cette technique<br />
permet une bonne qualité d’exérèse tout en limitant<br />
le risque de complications infectieuses et épileptiques. Le<br />
point d’entrée de la trajectoire habituellement préconisée<br />
se situe 1 cm en avant de la coronale et à 4-5 cm de la ligne<br />
médiane. Cependant, plusieurs études ont récemment proposé<br />
qu’une trajectoire avec un point d’entrée beaucoup<br />
plus latéral et antérieur pourrait être préférable.<br />
Matériel - Méthode<br />
La trajectoire de l’endoscope est déterminée lors de la planification<br />
pré-opératoire sur la console de neuronavigation<br />
(Stealth Station, Medtronic®). L’endoscope (kit Lotta, Karl<br />
Storz®) est donc positionné sous contôle stéréotaxique.<br />
Nous utilisons la technique à 4 mains, un opérateur maniant<br />
l’endoscope et l’autre les instruments dans les deux canaux.<br />
La tumeur est initialement aspirée à l’aide d’une canule, puis<br />
disséquer par coagulation monopolaire et micro-ciseaux.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous avons obtenu une exérèse complète, sans complication<br />
hémorragique et avec un parfait respect des fornix. Le<br />
patient est sorti au 3ème jour post-opératoire. Il a été revu<br />
en consultation 6 semaines après, alors qu’il avait déjà repris<br />
son activité professionnelle.<br />
Conclusion<br />
Le choix d’une trajectoire plus antérieure et latérale que<br />
la trajectoire classique permet une excellent visualisation<br />
des veines d’attaches postéro-supérieures, au niveau de<br />
la toile choroïdienne. La coagulation et la résection de ces<br />
vaisseaux, sous contrôle visuel, sont la clef pour obtenir une<br />
exérèse complète sans prendre de risque sur les plans hémorragiques<br />
et fonctionnels.<br />
V5<br />
Reconstruction de la Base du Crâne par Lambeau de<br />
Fascia TemporoParietal TransPtérygoïdien : à propos de<br />
deux cas opérés par voie endoscopique endonasale.<br />
Damien Bresson, Schaharazed Bouazza, Fabian Baumann<br />
Emmanuel Mandonnet, Romain Kania, Bernard George.<br />
Service de Neurochirurgie, Hôpital Lariboisière, Paris,<br />
France ; Service d’ORL, Hôpital Lariboisière, Paris,<br />
France.<br />
Introduction<br />
Les voies endoscopiques endonasales (VEE) posent le problème<br />
principal, lors du franchissement dural, de la méthode<br />
de reconstruction de la Base du Crâne (BDC). En effet,<br />
le risque de fuite secondaire de liquide céphalorachidien est<br />
non négligeable. Les lambeaux vascularisés font partie intégrantes<br />
des techniques de reconstruction « multicouche<br />
». En l’absence de possibilité de lambeau naso-septal, différents<br />
types lambeaux vascularisés ont été décrits dont<br />
le lambeau de Fascia TemporoParietal TransPterygoidien<br />
(FTPTP).<br />
Matériel - Méthode<br />
Description détaillée de la technique chirurgicale. Ce lambeau<br />
a été réalisé dans un cas pour un chordome avec extension<br />
intradurale et dans l’autre cas pour un méningiome<br />
pétroclival. Après une incision arciforme frontotemporale,<br />
le lambeau est prélevé aux dépens du fascia temporopariétal<br />
et pédiculé sur l’artère temporale superficielle. Par VEE,<br />
le mur postérieur du sinus maxillaire est réséqué, la fosse<br />
ptérygopalatine disséquée, les lames ptérygoïdiennes partiellement<br />
réséquées. Après incision de l’aponévrose du<br />
muscle temporal un chemin est tunnelisé à l’aide d’un dilatateur<br />
de trachéostomie percutanée pour amener le lambeau<br />
de la région temporale à la FPP au travers de la fosse<br />
infratemporale. Il est ensuite appliqué et collé en regard du<br />
défect de la BDC.<br />
mise_en_page.indd 44 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:32
Résultats ou Cas rapporté<br />
Dans chaque cas, le lambeau a permis une bonne couverture<br />
du défect de la BDC. Aucune fuite n’a été déplorée. Le<br />
contrôle endoscopique à distance était favorable et a autorisé<br />
une radiothérapie complémentaire.<br />
Conclusion<br />
Le lambeau de FTPTP autorise les reconstructions de défects<br />
de la BDC après VEE et ce quel que soit leur niveau (<br />
étage antérieur, moyen, clivus). La connaissance de détails<br />
techniques simplifie la procédure chirurgicale. Il est important<br />
de savoir le réaliser, notamment dans les cas de larges<br />
défects duraux, d’antécedents d’irradiation, d’interventions<br />
par voie sphénoïdale sans possibilité de lambeau naso-septal<br />
ou bien même comme lambeau de « sauvetage ».<br />
V6<br />
Nouvelle méthode d’application du fascia lata lors de<br />
la reconstruction de la base du crâne au décours d’une<br />
chirurgie endoscopique endonasale élargie : la technique<br />
dite du « paquet cadeau » Technique.<br />
Schahrazed Bouazza, Damien Bresson ; Philippe Herman;<br />
Emmanuel Mandonnet; Salvatore Chibbarro ; Bernard<br />
George.<br />
Département neurosensoriel Hôpital Lariboisiere, Paris.<br />
Introduction<br />
Malgré les progrès réalisés dans les techniques de reconstruction<br />
de la base du crâne lors de chirurgies endoscopiques<br />
endonasales avec abord intradural, la fuite du liquide<br />
céphalorachidien demeure fréquente et pourvoyeuse d’une<br />
morbi-mortalité non négligeable. La reconstruction « multicouche<br />
» reste la référence pour éviter cette complication<br />
nécessitant souvent l’application intradurale et/ou extradurale<br />
d’un patch de fascia lata (FL). Nous rapportons une<br />
technique simple d’application du FL.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cette technique a été appliquée chez onze patients : 6 voies<br />
transcribriformes (neuroblastomes), 2 voies transjugales (1<br />
méningiome, 1 craniopharingiome), 3 voies transclivales (3<br />
chordomes avec expansion intradurale). La méthode dite du<br />
« paquet cadeau » consiste à enrober une plaque de Silastic®<br />
de 1 mm d’épaisseur (Perthèse®, Laboratoire Perouse) avec<br />
le patch de FL de dimension « calibré » au défect dural (+ 3<br />
à 5 mm dans toutes les directions). Le FL est maintenu sous<br />
tension par des points séparés de fils en polypropylene. Le<br />
patch, rigidifié par le Silastic®, est impacté, en intra et/ou en<br />
extradural puis les sutures sont sectionnées et la plaque de<br />
Silastic® est retirée. Les bords du patch sont alors aisement<br />
glissés dans l’espace sous et/ou extradural à l’aide d’une<br />
spatule coudée. Les autres étapes de la reconstruction sont<br />
alors réalisées.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Cette technique permet une meilleure application du patch<br />
de FL en assurant : 1) un gain de temps, 2) un bon position-<br />
Vidéos<br />
nement du patch dont la mobilisation est possible en ‘tractant’<br />
sur les fils, 3) un chevauchement adéquat du patch par<br />
rapport à la dure-mère, 4) une absence de plissement du FL.<br />
Conclusion<br />
Cette technique d’application du FL est simple, rapide, efficace<br />
et peu couteuse. Elle peut être utilisée, avec quelques<br />
variantes, quelque soit le niveau du défect (étage antérieur,<br />
jugum ou clivus).<br />
V7<br />
Mobilisation latérale de la glande hypophysaire dans<br />
la chirurgie de la base du crâne par voie endoscopique<br />
endonasale : une alternative à la « transposition supérieure<br />
» pour accéder à la citerne interpédonculaire.<br />
Schahrazed Bouazza, Damien Bresson, Elisabeth Sauvaget,<br />
Bernard George.<br />
Département neurosensoriel de l’Hôpital Laroboisiere, Paris.<br />
Introduction<br />
La région retroinfundibulaire et la citerne interpédonculaire<br />
sont chirurgicalement d’accès difficile. Dans les abords de<br />
la base du crâne par voie endoscopique endonasale (VEE),<br />
l’hypophyse et la tige pituitaire représentent une barrière<br />
anatomique pour aborder cette région. La mobilisation<br />
latérale de la glande hypophysaire, plus simple que la transposition<br />
supérieure, est une solution permettant un accès à<br />
la citerne interpédonculaire et à son contenu.<br />
Matériel - Méthode<br />
Un patient de 51 ans consulte pour une paralysie brutale<br />
du III gauche transitoire. Une hypocortisolémie et une hypothyroïdie<br />
partielle sont confirmées. Radiologiquement,<br />
la lésion est kystique, comporte des calcifications, elle est<br />
rétrochiasmatique et s’étendant dans la citerne interpédonculaire.<br />
Il existe une expansion paramédiane gauche englobant<br />
le III gauche. L’aspect évoque un craniopharyngiome.<br />
Une VEE est décidée. Après fraisage de la base du crâne, le<br />
sinus coronaire est contrôlé puis la face latérale gauche de<br />
l’hypophyse libérée du sinus caverneux et mobilisée latéralement.<br />
Ceci donne accès au dorsum sellae et secondairement<br />
à la citerne interpédonculaire. Malgré une exposition<br />
favorable, l’exérèse de la lésion, très adhérente, reste partielle.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Neurologiquement, une paralysie complète du III gauche a<br />
récupéré partiellement à trois mois. Sur le plan endocrinien,<br />
un diabète insipide s’est résolu spontanément. Les déficits<br />
corticotropes et thyréotropes préexistants se sont complétés<br />
nécessitant une substitution. Enfin, l’histologie a retenu<br />
le diagnostic de kyste épidermoïde.<br />
Conclusion<br />
La mobilisation latérale de la glande hypophysaire permet,<br />
lors d’une approche endonasale endoscopique d’exposer<br />
la région retroinfundibulaire et d’accéder à la citerne interpédonculaire.<br />
Cette technique, parfois nécessaire, est diffi-<br />
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45
46<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
cile et probablement pourvoyeuse de déficits endocriniens<br />
postopératoires. Son indication doit donc être discutée et<br />
adaptée à la pathologie suspectée.<br />
V8<br />
Odontoïdectomie par voie endoscopique endonasale.<br />
Video pas à pas.<br />
C.Fabien Litré, Julien Duntze, Christophe Eap, Etienne Theret,<br />
Pascal Rousseaux.<br />
Service de neurochirurgie CHU Reims.<br />
Introduction<br />
Nous rapportons le cas filmé d’une compression bulbo-médullaire<br />
traité par voie endoscopique endonasale.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agit d’une patiente de 84 ans, droitière. On retrouve<br />
l’apparition progressive d’un syndrome pyramidal sur un<br />
an, avec acutisation sur trois semaines. A l’arrivée dans le<br />
service, la patiente est tétraparétique sévère, avec confinement<br />
au lit, troubles proximaux au niveau des membres<br />
supérieurs. Il n’existe pas de troubles de la déglutition. Un<br />
scanner puis une IRM de la jonction cranio-cervicale ob-<br />
jectivent un volumineux panus en arrière de l’odontoïde<br />
comprimant la charnière cranio-cervicale. Les clichés dynamiques<br />
cervicaux n’objectivent pas de franche instabilité.<br />
Une intervention pour odontoidectomie avec résection du<br />
panus est réalisé en semi urgence. La voie endoscopique<br />
endonasale est préférée compte tenu des suites théoriques<br />
plus simples qu’une voie trans-orale.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La durée d’intervention est de 3H30. Les suites opératoires<br />
sont simples, avec verticalisation à J1, reprise de l’alimentation<br />
à J2. L’amélioration neurologique est rapide, avec une<br />
marche et une alimentation autonome à J7. Les clichés de<br />
controle scanographique post opératoire et à 1 mois n’objectivent<br />
pas de déstabilisation, avec une libération médullaire<br />
satisfaisante.<br />
Conclusion<br />
L’odontoidectomie par voie endoscopique endonasale permet<br />
une décompression satisfaisante de la jonction craniocervicale<br />
avec des suites opératoires plus simples qu’une<br />
voie trans orale. Elle peut être couplé à une stabilisation<br />
postérieure dans un second temps si necessaire.<br />
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Communications affichées<br />
A1<br />
Les Hématomes Intracrâniens Post Traumatiques de<br />
l’Enfant. Etude de 30 cas.<br />
P. Compaore, M Haissam, M Dianka, A Chellaoui, K Ibahion,<br />
S Hilmani, A Lakhdar, A Naja, A. Ouboukhlik, A El Kamar, A<br />
EL Azhari.<br />
Service de Neurochirurgie CHU Ibn Rochd ; Casablanca - Maroc.<br />
Introduction<br />
Les traumatismes crâniens de l’enfant restent très fréquent<br />
au Maroc, lié au taux élevé des accidents de la voie public. Ils<br />
engendrent plusieurs types de lésions dont les hématomes<br />
intracrâniens. Causes d’une mortalité et d’une morbidité<br />
lourdes, les traumatismes crâniens de l’enfant nécessitent<br />
une prise en charge précoce par les équipes neurochirurgicale<br />
et de réanimation.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons une étude rétrospective étendu sur 7 ans.<br />
De 2003 à 2010, 400 patients ont été prise en charge pour<br />
traumatisme crânien au CHU IBN ROCHD de Casablanca.<br />
Parmi ces patients, nous avons sélectionné ceux qui présentaient<br />
un hématome intracrânien ( tout hématome confondu),<br />
excluant les contusions oedémato-hémorragiques.<br />
Cette étude a été menée dans les services de Neurochirurgie<br />
et de Réanimation pédiatrique.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Parmi les 400 patients hospitalisés pour traumatisme crânien,<br />
30 présentaient un hématome intracrânien dont 25<br />
hématomes sous duraux aigus (83,5%), 8 hématomes extraduraux<br />
(27%) et 2 hématomes intra parenchymateux (6,5%).<br />
La moyenne d’âge des enfants était de 6 ans et demi, avec<br />
une nette prédominance masculine (70%). Les accidents de<br />
la voie publique constituaient la première cause (64%) suivis<br />
des chutes (37%). 50% des patients ont été admis dans<br />
un délai compris entre 1 heure et 24 heures après le traumatisme.<br />
Ils ont tous bénéficié d’un scanner cérébral en urgence<br />
; ce qui a permis de poser le diagnostic. Un traitement<br />
chirurgical a été nécessaire pour 37% des patients. L’évolution<br />
était bonne dans 64% des cas, tandis que des séquelles<br />
neurologiques ont été observées dans 6% des cas. La mortalité<br />
était de 30%.<br />
Conclusion<br />
La prise en charge précoce permet d’améliorer le pronostic<br />
des traumatismes crâniens de l’enfant et des hématomes<br />
intracrânien en particuliers. La prévention des accidents de<br />
la voie publique par le respect du code de la route et la sensibilisation<br />
des parents permettra de diminuer la mortalité<br />
et la morbidité liées aux traumatismes crâniens.<br />
Communications affichées<br />
A2<br />
Les Gangliogliomes Intracraniens : à propos de 13 cas<br />
(2000-2010).<br />
M Yahiaoui, B Abzouzi, H Ramdani, N Harchaoui, N Ioualalen,<br />
R Baba ahmed.<br />
Service de neurochirurgie EHS Ali Ait Idir Service d’anatomie<br />
pathologique CHU Beo.<br />
Introduction<br />
Les gangliogliomes (GG) sont des tumeurs généralement<br />
bénignes et rares du système nerveux central, appartenant<br />
à la lignée neuronale et contenant deux contingents de cellules,<br />
gliales et neuroganglionnaires. Ils représentent 0,4% à<br />
2% de l’ensemble des tumeurs cérébrales.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons étudié de façon rétrospective 13 patients opérés<br />
dans notre service sur une période allant de 2000 à 2010. Le<br />
but de cette série est d’étudier les caractéristiques cliniques,<br />
la neuro imagerie (scanner, IRM, spectroscopie ….), l’histologie,<br />
le traitement et l’évolution des (GG) intracrâniens.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’âge moyen est de 25 ans (07mois-50 ans) avec une prédominance<br />
masculine (09 hommes/04 femmes). La présentation<br />
clinique est dominée par l’épilepsie. Le siège de<br />
prédilection des (GG) était principalement les lobes temporaux.<br />
L’exérèse totale a été réalisée chez 10 patients avec<br />
une bonne évolution à long terme (la période de suivie<br />
était de 1,5 à 10 ans), partielle chez 01 patient, La biopsie<br />
stéréotaxique a été pratiquée dans 02 cas. L’utilisation de la<br />
radiothérapie et la chimiothérapie dans 03 cas est limitée<br />
aux (GG) malins et aux lésions profondes.<br />
Conclusion<br />
Le diagnostic des gangliogliomes est basé sur un faisceau<br />
d’arguments cliniques, radiologiques, notamment par l’IRM<br />
et la spectroscopie et immunohistochimiques, tout en sachant<br />
qu’ils ont un faible potentiel évolutif et qu’une exérèse<br />
chirurgicale large peut octroyer une longue survie et<br />
une bonne qualité de vie.<br />
A3<br />
Myxome Geant Paravertebral : à propos d’un cas et revue<br />
de la littérature.<br />
M Yahiaoui, B Berbera, B Abzouzi, N Ioualalen, R Baba Ahmed.<br />
Service de neurochirurgie EHS Ali Ait Idir Alger, service d’anatomie<br />
pathologique CHU Beo.<br />
Introduction<br />
Le myxome est une tumeur bénigne et rare des parties<br />
molles d’origine mésenchymateuses, il représente 17% des<br />
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47
48<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
tumeurs intramusculaires.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons une observation clinique d’ un myxome<br />
géant paravertebral à travers laquelle nous discutons les<br />
aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques<br />
et évolutifs de cette pathologie avec une revue<br />
de la littérature.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agit de la patiente KM âgée de 18 ans qui consultait<br />
pour une tuméfaction dorso lombaire latéralisée à droite<br />
ferme, douloureuse et sans retentissement sur l’examen<br />
neurologique. Le scanner rachidien et l’ imagerie par résonnance<br />
magnétique (IRM) ont montre une masse tumorale<br />
de longueur < 7cm s’étendant de D8 à L1 sans envahir les<br />
structures osseuses et nerveuses. La patiente a été opérée,<br />
l’exérèse était totale, l’histologie est revenue en faveur d’un<br />
myxome. Les suites opératoires ont été simples, 1 an plus<br />
tard, l’IRM de contrôle ne montrait pas d’anomalies.<br />
Conclusion<br />
Le myxome paravertebral est une tumeur bénigne et rare<br />
caractérisée par sa topographie et sa taille, son diagnostic<br />
est histologique et son traitement est exclusivement chirurgicale,<br />
son pronostic est bon.<br />
A4<br />
Les Tumeurs Intra médullaires : étude rétrospective de<br />
50 cas opérés.<br />
Manfalouti Mohamed, A.Elmassaoudi, N.bouzoubaa. A.<br />
Chellaoui, A. Bertal, S. Hilmani, K. Ibahioin, A. Lakhdar, A.<br />
Naja, A. Ouboukhlik, A. El kamar, A. El Azhari.<br />
Departement de neurochirurgie, CHU Ibn Rochd de Casablanca<br />
; Maroc.<br />
Introduction<br />
Les tumeurs intramédullaires représentent 4% des tumeurs<br />
du SNC<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons une étude rétrospective de 50 cas opérés<br />
dans le service de neurochirurgie de Casablanca entre 2000<br />
et 2010. Il s’agit de 28 hommes et de 22 femmes. Les cas<br />
pédiatriques représentent 13,5 %. L’âge moyen était de 37,4<br />
ans.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’examen clinique préopératoire retrouvait des troubles<br />
moteurs (48 %), des douleurs (45 %), des troubles génitosphinctériens<br />
(23 %) et était normal dans 12,5% des cas.Les<br />
astrocytomes et les épendymomes représentent respectivement<br />
41,5% et 19,5 %.L’exérèse a été complète dans<br />
30% des cas. La RTH postopératoire a été pratiquée chez 8<br />
patients, une chimiothérapie chez 2 patients.. Soixante-dix<br />
pour cent des patients étaient stables ou améliorés et 30%<br />
ont été aggravés. Il n’y a pas eu de mortalité opératoire.<br />
Conclusion<br />
L’imagerie doit être irréprochable pour écarter un diagnos-<br />
tic différentiel (myélite ou autre affection médicale). La qualité<br />
de l’exérèse dépend de la qualité du plan de clivage. Le<br />
pronostic est bon en cas d’épendymome, d’hémangioblastome<br />
ou de cavernome. Il est réservé en cas d’astrocytome<br />
de bas grade en raison de l’évolutivité et du manque d’efficacité<br />
des traitements complémentaires (radiothérapie,<br />
chimiothérapie). Il est très péjoratif pour les tumeurs gliales<br />
de haut grade et les métastases avec une survie ne dépassant<br />
pas 18 mois.<br />
A5<br />
Implantations d’Electrodes Profondes d’Enregistrement<br />
de l’EEG chez les enfants présentant une épilepsie<br />
réfractaire avec une méthodologie simplifiée, sans<br />
cadre, avec un bras à biopsie non robotisé et assistée<br />
par ordinateur : résultats préliminaires.<br />
Didier Scavarda, Gregoire Pech Gourg, Mathieu Milh, Nathalie<br />
Villeneuve, Gabriel Lena, Nadine Girard, Fabrice Bartolomei.<br />
Service de Neurochirurgie Pédiatrique, Timone Enfants ; Marseille.<br />
Introduction<br />
L’implantation d’électrodes profondes d’enregistrement<br />
de l’EEG fait partie du bilan pré chirurgical des épilepsies<br />
partielles réfractaires de l’enfant. La méthode de référence<br />
décrite par Bancaud et Talairach a l’hôpital Sainte-Anne,<br />
nécessite actuellement une angiographie cérébrale, une<br />
IRM 3D et un cadre de stéréotaxie. Les progrès de la neuroradiologie<br />
et de la chirurgie assistée par ordinateur nous<br />
ont conduits à développer une méthodologie simplifiée<br />
d’implantations de ces électrodes, proche de la technique<br />
des biopsies cérébrales en condition de neuronavigation<br />
sans cadre. Nous rapportons notre expérience préliminaire.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre Avril et Juin 2011, nous avons implanté chez 2 enfants<br />
des électrodes profondes d’enregistrement de l’EEG. L’âge<br />
moyen est de 11 ans. Ils présentent une épilepsie partielle<br />
réfractaire associée à une lésion (1 DNET et 1 dysplasie). . La<br />
procédure]4-7[La durée moyenne d’évolution de l’épilepsie<br />
est de 5,5 ans nécessite la réalisation au préalable d’une<br />
IRM T1 3D Gadolinium, une station de . LesÒ et un bras a<br />
biopsie VertekÒchirurgie assistée par ordinateur Medtronic<br />
). LaÒélectrodes sont de type semi-rigide en platine iridium<br />
(Dixi Medical planification est réalisée sur console en dehors<br />
du bloc opératoire avec les médecins neurophysiologistes.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Un total de13 électrodes a été implanté chez 2 enfants.<br />
Toutes les implantations sont unilatérales. La durée<br />
moyenne de chirurgies est de 80 mn. Aucune complication<br />
n’a été rapportée. Les électrodes sont restées en place en<br />
moyenne 5 jours. Tous les enfants ont bénéficié d’une IRM<br />
post-implantation qui a pu être fusionné avec les images de<br />
la planification. Cette IRM a montré la bonne concordance<br />
mise_en_page.indd 48 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:33
entre les trajets prévus et les trajets réalisés. Il n’y a pas de<br />
complication visible sur cet examen.<br />
Conclusion<br />
Cette méthodologie permet d’implanter de façon simple,<br />
rapide, précise et sécurisée des électrodes profondes d’enregistrement<br />
de l’EEG. Ces travaux préliminaires doivent<br />
encore êtres validés sur une série plus importante d’enfants.<br />
A6<br />
Hémangiome Capillaire Épidural du Rachis Thoracique<br />
: Apport Diagnostique de l’IRM 3-Tesla et Corrélations<br />
Anatomo-Cliniques.<br />
François Vassal, Michel Péoc’h, Christophe Nuti.<br />
Service de Neurochirurgie, Hôpital Nord, CHU de Saint-Etienne.<br />
Introduction<br />
L’incidence des hémangiomes capillaires (HC) rachidiens<br />
purement restreints à l’espace épidural est faible, avec<br />
seulement 4 cas rapportés dans la littérature anglophone<br />
(contre 25 cas décrits pour le compartiment intra-dural).<br />
Du fait de leur caractère excessivement hémorragique, la<br />
résection « en bloc » des HC et/ou une embolisation préopératoire<br />
sont recommandées. Cependant, un diagnostic<br />
de présomption est rarement évoqué du fait de caractéristiques<br />
IRM aspécifiques. Nous illustrons ici des aspects<br />
radiologiques pertinents qui pourraient aider à la différenciation<br />
pré-opératoire de ces lésions et permettre une stratégie<br />
thérapeutique adéquate.<br />
Matériel - Méthode<br />
Patiente de 59 ans présentant depuis 1 an des dorsalgies<br />
et une névralgie inter-costale. L’examen retrouve une ataxie<br />
proprioceptive et une paraparésie spastique. L’IRM (3-Tesla)<br />
montre une lésion épidurale (T5 à T7) iso-T1, hyper-T2, avec<br />
une extension extra-foraminale droite refoulant la plèvre<br />
pariétale. Il existe sur les images T2 de discrètes zones vides<br />
de signal autour et au sein de la lésion, suggérant sa nature<br />
vasculaire. Après injection de gadolinium, on note un rehaussement<br />
intense et homogène.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Une laminectomie T5-T7 est réalisée, avec facettectomie T6-<br />
T7 droite et résection de l’articulation costo-transversaire.<br />
La lésion est exposée dans son ensemble (photographie<br />
per-opératoire), rouge-violacée, extrêmement hémorragique<br />
au contact, et développée à partir de la gaine durale<br />
de la racine T6. La résection est complète, « en bloc » (photographie<br />
de la pièce opératoire). Les pertes sanguines sont<br />
estimées à 2 litres. L’analyse histo-pathologique révèle un<br />
HC (micro-photographie, coloration HES x200).<br />
Conclusion<br />
Les HC devraient entrer dans le cadre des diagnostics différentiels<br />
des lésions de l’espace épidural et des enveloppes<br />
des racines spinales. L’identification IRM (clichés T2, clichés<br />
T1-gadolinium précoces et tardifs) de veines de drainage et/<br />
ou d’afférences artérielles, très inconstamment rapportée<br />
Communications affichées<br />
jusqu’ici (1 seul cas parmi les 29 HC épiduraux / intra-duraux<br />
de la littérature) pourrait aider au diagnostic pré-opératoire<br />
et permettre une stratégie thérapeutique appropriée.<br />
A7<br />
Le Xanthoastrocytome Polymorphe Supratentoriel.<br />
Mohamed Manfalouti, A.Elmassaoudi, K. Ibahion, S.Hilmani,<br />
A.Lakhdar, A. Naja, A.Chellaoui, Beratal I, A. Ouboukhlik, A. El<br />
Kamar, A. El Azhari.<br />
Service De Neurochirurgie, CHU Ibn Rochd ; Casablanca.<br />
Introduction<br />
Xanthoastrocytome polymorphe est une tumeur rare, elle<br />
constitue moins de 1 % de toutes les tumeurs astrocytaires.<br />
Matériel - Méthode<br />
A travers 2 observations de xanthoastrocytome polymorphe<br />
supratentoriel colligées au service de neurochirurgie de<br />
l’hôpital IBN ROCHD, nous avons passé en revue les particularités<br />
épidémiologiques, cliniques, radiologiques, histologiques,<br />
thérapeutiques et évolutives de ce néoplasme.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nos patients étaient de sexe masculin, âgé de 17 ans et de<br />
23 ans. La localisation était temporo - pariétale pour le premier,<br />
et temporale pour le deuxième. La symptomatologie<br />
clinique révélatrice était représentée par un syndrome d’hypertension<br />
intracrânienne associé à des crises convulsives.<br />
La TDM et l’IRM ont montré la présence d’une masse à triple<br />
composante kystique, charnue et calcique chez le premier<br />
patient, et la présence d’une masse kystique avec nodule<br />
mural chez le deuxième patient. Les deux patients ont subi<br />
une exérèse complète de la tumeur, dont l’histologie a<br />
montré un aspect typique de xanthoastrocytome. L’évolution<br />
était favorable pour les 2 malades. A la lumière de ces 2<br />
observations et des données de la littérature, il ressort que<br />
le xanthoastrocytome est une tumeur rare, qui se rencontre<br />
chez l’enfant et l’adulte jeune. Sa localisation est souvent<br />
superficielle dans le lobe temporal. La symptomatologie est<br />
essentiellement faite de crises convulsives. Le bilan radiologique<br />
montre souvent une masse kystique et/ou solide. Le<br />
traitement est essentiellement chirurgical. Malgré son pouvoir<br />
de récurrence et de transformation maligne non négligeables,<br />
le xanthoastrocytome est une tumeur de pronostic<br />
relativement favorable.<br />
Conclusion<br />
Le xanthoastrocytome polymorphe est une tumeur astrocytaire<br />
touchant surtout l’enfant et l’adulte jeune. Il se révèle<br />
habituellement par des crises convulsives. Son traitement<br />
est basé sur l’exérèse chirurgicale. Malgré son polymorphisme<br />
histologique, le xanthoastrocytome polymorphe<br />
reste une tumeur au pronostic favorable.<br />
A8<br />
Kyste Hydatique Cerebral de l’Angle Ponto Cerebelleux<br />
(A propos d’un cas).<br />
mise_en_page.indd 49 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:33<br />
49
50<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Mohamed Manfalouti, A.El Massaoudi, K.Rabiae, K.Ibahiouin,<br />
A.chellaoui, Bertal, S.hilmani, A.Naja, A Lakhdar, A. El Azhari.<br />
Service de Neurochirurgie, C.H.U. Ibn Roch, Casablanca-Maroc.<br />
Introduction<br />
Le kyste hydatique cérébral (KHC) est rare (1 à 3 % des cas).<br />
Il est exceptionnel lorsqu’il siège au niveau de l’angle ponto<br />
cérébelleux<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons une observation colligée dans notre service<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agit d’un enfant de 2 ans et demi, sans antécédent pathologique<br />
particulier. Depuis 1 mois, installation d’un sd<br />
d’HTIC avec sd cérébelleux statique et kinétique. La tomodensitométrie<br />
cérébrale a montré un processus de l’angle<br />
ponto cérébelleux gauche. L’intervention a révélé un gros<br />
kyste hydatique, son ablation était faite par ponction aspiration.<br />
L’évolution est bonne, avec disparition des signes<br />
cliniques. La localisation au niveau de l’angle ponto cérébelleux<br />
du kyste hydatique cérébral reste exceptionnelle. Il<br />
pose un problème diagnostic et présente des particularités<br />
opératoires.<br />
Conclusion<br />
Diagnostic du KH doit être gardé à l’esprit devant toute<br />
lésion purement kystique de l’angle ponto cérébelleux, notamment<br />
chez un enfant d’origine rurale. La TDM cérébrale<br />
est l’examen clef et le traitement est par excellence chirurgical.<br />
Cependant,l’éducation sanitaire, la lutte contre l’agent<br />
de transmission reste les seuls moyens pour éradiquer cette<br />
pathologie.<br />
A9<br />
Le meningiome à cellulle claire de localisation spinale.<br />
Manzo Norbert, Memia-zolo Daniel, Smadja Didier, Aveillan<br />
Mathieu, Warter André.<br />
CHU Fort De Frane -La Meynard-Service De Neurochirurgie 6B.<br />
Introduction<br />
Le méningiome à cellules claire est une variété histologique<br />
reconnue par OMS en 1993 qui la classe actuellement en<br />
grade de malignité II malgré son caractère histologiquement<br />
bénin. Environ 70 cas sont cités dans la littérature mondiale,<br />
représentant 0.2 % de l’ensemble des méningiomes<br />
Matériel - Méthode<br />
A l’âge de 12 ans, cette jeune patiente présente des douleurs<br />
lombaires insomniantes. Une IRM lombaire a permis<br />
de mettre en évidence une tumeur intradurale, extramédullaire,<br />
siégeant en L1-L2), prenant le Gadolinium de manière<br />
modérée et homogène . Un traitement chirurgical avec exérèse<br />
macroscopiquement totale de la tumeur.(Pr RIVIEREZ).<br />
Un diagnostic de chémodectome ou de paragangliome . A<br />
l’âge de 23 ans , des douleurs neuropathiques mal systématisées<br />
au niveau de la jambe gauche. Une IRM lombaire<br />
montre une tumeur intradurale extra-medullaire en L3 . Une<br />
nouvelle intervention chirurgicale en 2009, permettant une<br />
une exérèse macroscopiquement complète (Dr MANZO),,<br />
histologiquement il s’agissait d’un méningiome à cellules<br />
claires (Pr DAUMAS-DUPORT) L’ IRM lombaire de contrôle à<br />
10 mois , avec une patiente asymptomatique, montre une<br />
lésion en regard de T10-T11<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le méningiome à cellules claires n’est pas rare chez les adolescents<br />
ou les enfants. La récidive est fréquente et peut<br />
survenir à des délais variables. La localisation lombo-sacrée<br />
de ce méningiome en est caractéristique, de même que son<br />
manque d’attache durale , 68 cas décrits dans la littérature,<br />
la moitié des cas ont une localisation rachidienne de topographie<br />
lombaire.<br />
Conclusion<br />
Le méningiome à cellules claires peut s’observer dans<br />
toutes les tranches d’âge, mais semble plus fréquent chez<br />
les enfants et les adultes jeunes. Au niveau spinal, il est souvent<br />
sans attache durale, et malgré l’impression d’une exérèse<br />
macroscopiquement complète, il présenterait le long<br />
des gaines nerveuses une extension microscopique. Sa surveillance<br />
nécessite une grande vigilance,la radiochirurgie, le<br />
caractère limité du volume cible est incapable de contrôler<br />
l’extension . Nous avons decidé une reprisse chirurgicale.<br />
A11<br />
Radiochirurgie des Métastases du Tronc Cérébral à<br />
Doses Réduites.<br />
Charles Valery, Christos Boskos, Gilbert Boisserie, Ioannis<br />
Lamproglou, Jean-Jacques Mazeron, Philippe Cornu.<br />
Paris.<br />
Introduction<br />
Le traitement des Métastases Cérébrales situées dans le<br />
Tronc Cérébral reste problématique. Nous exposons les<br />
résultats d’une étude rétrospective de 30 patients traités<br />
dans notre institution entre 2005 et 2007 pour des métastases<br />
du tronc cérébral avec un LINAC 6 MVcomportant une<br />
collimateur micromultilames MM3 BrainLab, en utilisant des<br />
Doses Irradiées Réduites comparées à celles décrites dans la<br />
littérature.<br />
Matériel - Méthode<br />
Le suivi moyen était de 311 jours (41-958), l’âge moyen des<br />
patients était de 57 ans (37-82), l’index de Karnofsky moyen<br />
était de 80. La localisation du primitif était le Poumon dans<br />
13 cas, le Sein dans 4 cas, un Mélanome dans 4 cas, une<br />
autre origine dans 6 cas. La Tumeur Primitive était contrôlée<br />
dans 17 cas, les Métastases Extra-Neurologiques dans 12<br />
cas. Le Volume médian des lésions était de 2,82 cc (0,06-18).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La Dose administrée à l’isodose de référence 70% était de<br />
13,4 Gy (8,2-15). La Survie médiane était de 10 mois. Les<br />
taux de Contrôle Local à 3, 6 et 12 mois étaient de 100%,<br />
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87% et 78% respectivement. Le taux de Contrôle Neurologique<br />
à 3, 6 et 12 mois étaient de 69%, 54,5% et 20% respectivement.<br />
Aucun paramètre n’est corrélé significativement<br />
avec la Survie, le Contrôle Local ou Cérébral. Aucun patient<br />
ne présente d’effet secondaire de grade III-IV selon l’échelle<br />
RTOG.<br />
Conclusion<br />
Des résultats comparables à ceux décrits dans la littérature<br />
peuvent être obtenus avec des Doses Réduites dans le traitement<br />
par Radiochirurgie des métastases du Tronc Cérébral.<br />
A12<br />
Une Complication Rare d’Hypodensité Unilatérale Non Infectieuse<br />
dans les Suites d’une Implantation d’Electrode de<br />
Stimulation Cérébrale Profonde.<br />
Stéphane DERREY, R. Lefaucheur, P. Hannequin, F. Proust, P.<br />
Fréger, D. Maltête.<br />
CHU Charles Nicolle ; Rouen-France.<br />
Introduction<br />
L’hématome, l’infection et les problèmes liés au matériel<br />
implanté (fracture d’électrode, érosion cutanée) sont les<br />
complications les plus fréquentes des implantations d’électrodes<br />
profondes. L’hypodensité non infectieuse, symptomatique<br />
et transitoire autour d’une électrode de stimulation<br />
profonde est une complication rare.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons le cas d’un patient opéré d’une maladie de<br />
Parkinson qui a présenté cette complication.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Un patient âgé de 66 ans, atteint d’une forme avancée de<br />
la maladie de Parkinson, a été retenu candidat pour une<br />
stimulation des noyaux sous-thalamiques. Initialement, la<br />
pose du cadre de stéréotaxie s’est compliquée d’une fracture<br />
de la paroi frontale droite responsable d’un hématome<br />
sous-dural aigu asymptomatique puis d’un hématome sous<br />
dural chronique spontanément résolutif. Six mois plus tard,<br />
la procédure a été recommencée sous anesthésie générale<br />
avec un enregistrement électrophysiologique peropératoire.<br />
Les suites opératoires ont été simples. Le scanner cérébral<br />
à J2 ne montrait aucun saignement intracrânien avec<br />
un positionnement correct des électrodes. Le patient est<br />
sorti à domicile à J10. Deux jours plus tard, il a été admis aux<br />
urgences pour un syndrome confusionnel, des céphalées et<br />
une aggravation unilatéral de son syndrome akinéto-hypertonique,<br />
sans fièvre. Le scanner a retrouvé une hypodensité<br />
sous corticale unilatérale centrée par l’électrode sans prise<br />
de contraste. En IRM, la lésion qui était arrondie, en hypersignal<br />
T1, flair et T2, non rehaussée par le gadolinium, évoquait<br />
une collection séro-hématique entourée d’oedème.<br />
Le bilan biologique était normal. Avec l’arrêt du générateur<br />
et sous glucocorticoïde (1 mg/kg/j), les symptômes se sont<br />
rapidement amendés.<br />
Communications affichées<br />
Conclusion<br />
Cette complication, non infectieuse et transitoire, est rare et<br />
doit être connue pour éviter l’ablation inutile de l’électrode<br />
autour de laquelle cette réaction se développe. Parmi les<br />
mécanismes étiopathogéniques, on évoque la combinaison<br />
possible de phénomènes micro-hémorragiques autour<br />
des électrodes, potentiellement favorisés par le traumatisme<br />
sous-dural préalable, associé ou non à une réaction<br />
immune.<br />
A13<br />
Les adénomes hypophysaires opérés avec 5-Ala et microscope<br />
PENTERO ne montrent guère de fluorescence-<br />
Étude conjointe =Neurosurgery (FRANCE) and Neurosurgery<br />
(ALLEMAGNE).<br />
Manzo Norbert, Salloum Nidal, Nestler Ulf, Memia-Zolo Daniel,<br />
Warter Andre, Fagour Cedric.<br />
CHU Fort de France.<br />
Introduction<br />
L’ usage de l’ acide aminolévulinique 5-Ala pour la résection<br />
de tumeurs cérébrales malignes devient de plus en plus une<br />
technique quotidienne. Au cours de son emploi régulier et<br />
dans le cadre des études cliniques, plusieurs observations d’<br />
une fluorescence dans les tumeurs bénignes ont été faites,<br />
surtout dans les méningiomes et de temps en temps dans<br />
les gliomes de bas grade. Nous avons examiné l’ utilisation<br />
de 5-Ala pour la résection des adénomes hypophysaires.<br />
Matériel - Méthode<br />
Avant l’intervention, chaque patient donnait son consentement<br />
éclairé pour l’utilisation de 5-Ala pour une tumeur<br />
présumée bénigne. Nous avons opéré 7 patients après<br />
administration de 5-Ala 20 mg/kg. Tous les patients étaient<br />
opérés par voie transsphenoïdale, pour 4 patients un endoscope<br />
avec une optique à fluorescence (prêt du laboratoire<br />
STORZ, Allemagne) était utilisé, pour 3 patients un<br />
microscope Pentero.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Chez 1 patient en technique endoscopique, une fluorescence<br />
faible était détectée, non utilisable pour une résection<br />
intra-sellaire. Les tumeurs des 3 autres patients opérés<br />
par endoscope et les tumeurs des 3 patients opérés par<br />
microscope ne présentaient pas de fluorescence du tout.<br />
Conclusion<br />
L’administration de 5-Ala pour une résection d’un adénome<br />
hypophysaire ne résulte pas dans une fluorescence utile des<br />
parties tumorales intra-sellaires, indépendant de la technique<br />
de visualisation et du type hormonal de l’adénome.<br />
Des recherches en culture cellulaire pourront vérifier, si<br />
éventuellement une augmentation de la dose de 5-Ala dans<br />
ces tumeurs va amener à une fluorescence satisfaisante.<br />
A14<br />
Notre expérience avec l’acide 5-aminolévulinique dans<br />
mise_en_page.indd 51 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:33<br />
51
la résection des tumeurs cérébrales malignes.<br />
Norbert Manzo, Nidal Salloum, Ulf Nestler, Daniel Memia-<br />
Zolo, Andre Warter, Mathieu Aveillan, Medhi Medjoubi.<br />
CHU Fort de France.<br />
Introduction<br />
L’acide 5-aminolévulinique (5-ALA) est métabolisé en porphyrines<br />
fluorescentes dans les tumeurs malignes qui<br />
manquent l’enzyme ferrochelatase. Après excitation avec<br />
une lumière bleue, la protoporphyrine IX, qui s’est accumulée<br />
apparaît fortement fluorescente d’une couleur rose. A<br />
l’inverse, le tissu cérébral normal renvoie la lumière bleue et<br />
apparaît bleu blanchâtre.<br />
Matériel - Méthode<br />
Depuis août 2010 nous avons opéré 24 patients avec suspicion<br />
d’une lésion cérébrale maligne sur l’ IRM. La solution<br />
5-Ala était administrée par voie orale trois heures avant l’induction<br />
de l’anesthésie avec la posologie recommandée de<br />
20 mg par kg. Le microscope Pentero avec l’option fluorescence<br />
est utilisé, dans la plupart des cas un système de neuronavigation<br />
et l’ecographie per-opératoire étaient ajoutés.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
En tout, 9 femmes et 15 hommes ont été opéré, parmi les<br />
diagnostics anatomopathologiques figurent11 glioblastomes,<br />
4 métastases, 3 lymphomes et des lésions bénignes<br />
comme un cavernome et une sclérose en plaques. Pour un<br />
patient l’administration de la solution 5-Ala par sonde nasogastrique<br />
à cause des troubles de déglutition était réalisée<br />
avec un bon effet de fluorescence. Des 19 cas de pathologies<br />
malignes, nous n’avons pas détecté de fluorescence en<br />
5 cas. Parmi eux deux gliomes malins qui présentaient des<br />
difficultés techniques per-opératoires. Nous avons utilisé la<br />
fluorescence en adjoint de la neuronavigation dans les cas<br />
de lésions profondes pour achever une biopsie étendue.<br />
Conclusion<br />
Au total l’utilisation de 5-Ala apporte une amélioration par<br />
rapport à la chirurgie sous lumière blanche dans la visualisation<br />
en per-opératoire des tumeurs cérébrales malignes.<br />
Le principal objectif de la chirurgie est la réalisation d’une<br />
exérèse la plus étendue possible, tout en évitant d’induire<br />
un handicap fonctionnel important.<br />
A15<br />
Xanthoastrocytome Polymorphe Sustentoriel (A propos<br />
de 03 cas et revue de la littérature).<br />
Mahfouf, B.Merrouche , B. Abdennebi.<br />
Hopital Salim Zemirli Alger.<br />
Introduction<br />
Le xanthoastrocytome est une tumeur rare de l’enfant et de<br />
l’adulte jeune, son diagnostic histologique peut être difficile<br />
car les aspects polymorphes peuvent prêter a confusion<br />
avec unglioblastome. La chirurgie représente le traitement<br />
de choix de ces tumeurs dont le pronostic est très favorable<br />
52<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
sauf en cas de progression anaplasique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons 03 cas de patients pris en charge dans<br />
notre service dont 02 sont de sexe masculin l’un âgé 17ans<br />
l’autre de 30 ans, et 01 de sexe féminin âgée de 41ans. Le<br />
motif de consultation était marqué par une hypertension<br />
intra crânienne ainsi que des crises comitiales l. L’exploration<br />
neuroradiologique à objectivé un processus expansif<br />
intra-crânien de siége temporal chez deux (02) patients,<br />
temporo-parietal chez le troisième cas avec un important<br />
effet de masse sur les structures médianes. Nos patients ont<br />
été opérés et suivis sur une période de 05 ans.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Une exérèse macroscopiquement totale à été réalisée chez<br />
les trois patients. L’étude histologique de la pièce opératoire<br />
retrouve dans les foyers peu denses que la tumeur est<br />
composée d’astrocytes fibrillaires mono et plurinucléés , la<br />
vascularisation est faible rappelant l’aspect d’un xanthoastrocytome.<br />
Le post opératoire immédiat était marqué par<br />
la disparition totale de la symptomatologie préopératoire<br />
dans les trois cas dont un a connu une survenue des crises<br />
comitiales 36 mois après le geste opératoire. L’examen anatomo-pathologique<br />
de la 2eme pièce opératoire a confirmé<br />
la progression tumorale vers le type anaplasique (grade III<br />
de l’OMS).<br />
Conclusion<br />
Le xanthoastrocytome polymorphe est une tumeur de l’enfant<br />
et de l’adulte jeune, dont la symptomatologie clinique<br />
est dominée par la survenue de crises comitiales dans (71%)<br />
des cas. La chirurgie est la thérapeutique de choix de cette<br />
variante histologique dont le pronostic est généralement<br />
satisfaisant lorsqu’elle ne connaît pas de transformation<br />
maligne.<br />
A16<br />
Place de la Stimulation Corticale Extradurale dans le<br />
traitement de l’Aphasie chronique post-AVC : suivi à 6<br />
ans.<br />
A Balossier, C. Descat, O. Etard, A. Postelnicu, E. Emery.<br />
CHU de Caen ; Caen, France.<br />
Introduction<br />
L’accident vasculaire cérébral (AVC) constitue la première<br />
cause d’aphasie de l’adulte avec une incidence de 30 000<br />
cas/an en France. Une faible portion des patients récupère<br />
complètement dans les 3 à 6 mois ; au-delà, le déficit est<br />
considéré acquis. Malgré une prise en charge orthophonique<br />
précoce, de nombreux patients conserveront des<br />
troubles du langage invalidants sans perspective thérapeutique.<br />
Nous rapportons le cas d’une patiente ayant récupéré<br />
d’une aphasie post-AVC grâce à la stimulation corticale extradurale<br />
du cortex moteur primaire.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une patiente droitière de 58 ans a présenté une aphasie de<br />
mise_en_page.indd 52 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:34
Broca suite à un AVC de la capsule externe gauche. Malgré<br />
une prise en charge orthophonique précoce, la récupération<br />
n’a été que partielle. Dans les semaines suivant l’AVC,<br />
la patiente avait également développé des douleurs neuropathiques<br />
de l’hémiface droite très invalidantes. Malgré<br />
un suivi en centre antidouleur, celle-ci présentait toujours<br />
des douleurs importantes 4 ans plus tard. Elle a alors été<br />
incluse dans un protocole de stimulation corticale extradurale<br />
du cortex moteur primaire afin de soulager ses douleurs<br />
faciales. Suite à la mise en route du stimulateur, la patiente<br />
a rapporté une amélioration de sa fluence verbale. Des<br />
évaluations orthophoniques en double aveugle ont donc<br />
été ajoutées au protocole initial durant les phases ON/OFF<br />
randomisées prévues 1 an après l’implantation. Ces mêmes<br />
évaluations ont ensuite été réalisées à 5 ans, puis à 6 ans lors<br />
du changement de stimulateur.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La stimulation corticale extradurale a permis d’améliorer<br />
durablement la fluence verbale indépendamment de la<br />
douleur (sémantique +100% à 1 an, +50% à 5 ans ; phonémique<br />
+100% à 1 an, +75% à 5 ans). Nous avons observé,<br />
même plusieurs années après l’implantation, un effet ON/<br />
OFF de la stimulation témoignant probablement d’un mécanisme<br />
de régulation inter-hémisphérique.<br />
Conclusion<br />
La stimulation corticale pourrait apporter une solution thérapeutique<br />
aux déficits acquis post-AVC tels que l’aphasie.<br />
Note:Communication_Orale_Souhaitée<br />
A17<br />
Pneumosinus Dilatans : à propos d’un cas et revue de la<br />
littérature.<br />
C. Ginguené, Moez Khemakhem, Romain Manet, François<br />
Vassal, Abdelkoddous Boumed, Jean Michel Prades, Christophe<br />
Nuti.<br />
Saint Etienne.<br />
Introduction<br />
Le Pneumosinus Dilatans est une affection rare, décrite la<br />
première fois par Meyes en 1898. Il se caractérise par une<br />
hyperpneumatisation évolutive d’un ou de plusieurs sinus<br />
de la face. Il possède un tropisme particulier pour le sinus<br />
frontal. Sa pathogénie demeure inconnue. Son association à<br />
des méningiomes cérébraux ou orbitaux a été décrite dans<br />
la littérature.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons ici le cas d’un patient âgé de 25 ans avec<br />
une revue de la littérature.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Monsieur X. est adressé pour une déformation crânienne<br />
frontale, évoluant depuis 4 ans suite à un traumatisme<br />
crânien bénin, associée à des céphalées frontales intermittentes<br />
et une sinusite maxillaire gauche chronique.<br />
L’examen physique ne trouve pas d’atteinte des paires crâ-<br />
Communications affichées<br />
niennes notamment pas d’atteinte de l’oculomotricité. Le<br />
patient ne décrit pas de rhinorrhée ni spontanée ni à la<br />
manœuvre de Valsalva. Il n’y a pas de déficit neurologique.<br />
Le patient présente une voussure frontale paramédiane<br />
gauche indolore à la palpation. La TDM crâniocérébrale a<br />
montré une hyperpneumatisation du sinus frontal gauche<br />
lentement évolutive sans ostéolyse crânienne avec une<br />
pansinusite homolatérale, faisant poser le diagnostic de<br />
Pneumosinus Dilatans. Nous allons discuter dans ce travail<br />
: les hypothèses étiopathogéniques du Pneumosinus Dilatans,<br />
ses caractéristiques épidémiologiques, cliniques, ainsi<br />
que ses différentes approches thérapeutiques ainsi que les<br />
indications chirurgicales en particulier la reconstruction de<br />
la paroi antérieure du sinus par voie coronale.<br />
Conclusion<br />
Il s’agit d’une pathologie rare dont l’indication neurochirurgicale<br />
est d’ordre esthétique ou curatif dans le cadre de<br />
méningiome associé.<br />
A18<br />
Tumeurs de la lame tectale et hydrocéphalie.<br />
Anis Chamseddine, F. Di Rocco, T. Roujeau, M.Meliani, N.<br />
Boddaert, T. Blauwblomme, S. Puget, F. Brunelle, M. Zerah,<br />
C .Sainte Rose.<br />
Introduction<br />
Les tumeurs de la lame tectale sont des lésions rares qui se<br />
compliquent souvent d’hydrocéphalie obstructive. Par analogie<br />
avec les autres sténoses intrinsèques, le traitement<br />
préconisé de cette hydrocéphalie est la ventriculocisternostomie<br />
endoscopique. Le but de cette étude est d’analyser<br />
l’efficacité de ce geste chirurgical dans ce type de lésions.<br />
Matériel - Méthode<br />
Tous les dossiers des malades présentant une lésion de la<br />
lame tectale de 2005 à 2010 et qui ont subi une ventriculocisternostomie<br />
à l’Hôpital Necker Enfants Malades; ont été<br />
analysés. On a étudié les aspects cliniques ainsi que l’efficacité<br />
clinique et radiologique du geste endoscopique.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
24 malades dont 18 garçons et 6 filles (âge moyen: 6.8 ans<br />
) ont été opérés d’une ventriculocisternostomie pour une<br />
hydrocéphalie obstructive secondaire à une tumeur de la<br />
lame tectale. Le geste a été efficace à court terme chez tous<br />
les malades, avec à l’IRM post opératoire immédiate un bon<br />
flux. Pendant la surveillance de ces lésions (durée moyenne<br />
du Follow up est de 31 mois) un geste chirurgical sur la<br />
lésion a été effectué chez 8 patients. Sur les 24 patients,<br />
l’hydrocéphalie a récidivé chez 7 enfants qui ont eu besoin<br />
d’une deuxième ventriculocisternostomie (en moyenne<br />
4.3 mois après la première).Dans tous ces cas l’IRM a montré<br />
l’absence de flux Dans tous ces cas une obstruction de<br />
la stomie était retrouvée à la deuxième endoscopie. Parmi<br />
ceux-ci deux ont été finalement traités par dérivation ventriculo-péritonéale.<br />
mise_en_page.indd 53 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:34<br />
53
54<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Conclusion<br />
Alors que l’hydrocéphalie dans les tumeurs de la lame<br />
tectale est secondaire à une compression extrinsèque de<br />
l’aqueduc, l’efficacité à long terme de la ventriculocisternostomie<br />
est nettement inférieure dans ces formes à celle<br />
retrouvée dans les sténoses intrinsèques. Un suivi prolongé<br />
clinique et radiologique de ces malades est donc indispensable.<br />
A19<br />
Les Kystes Arachnoïdiens Intracraniens : A propos de 17<br />
cas.<br />
Afaf Kenaan, M.Boulfaiz, M.Rghioui, M.Manfalouti, A. Chellaoui,<br />
K.Ibahiouin, S. Hilmani, A.Lakhdar, A. Naja, A. Bertal ,<br />
A.Elazhari.<br />
Service de Neurochirurgie- CHU Ibn Rochd Casablanca.<br />
Introduction<br />
Les kystes arachnoïdiens sont des collections bénignes de<br />
LCR limités par une paroi développée aux dépens des cellules<br />
arachnoïdiennes. Leur étiopathogénie reste controversée..<br />
Ils sont dans la majorité des cas congénitaux mais<br />
peuvent être acquis. Ces kystes posent souvent des problèmes<br />
de diagnostic différentiel avec d’autres lésions.<br />
L’indication chirurgicale est réservée aux kystes symptomatiques,<br />
néanmoins le choix de la meilleure procédure est<br />
toujours sujet à discussion.<br />
Matériel - Méthode<br />
Le présent travail est une étude rétrospective de 17 cas de<br />
kyste arachnoïdiens intracrâniens, colligées au service de<br />
neurochirurgie du CHU IBN ROCHD de Casablanca sur une<br />
période de 10 ans allant de 2000 à 2010.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La fréquence était de 0.83% des processus intracrâniens.<br />
L’âge moyen de patients était de 17 ans. Une légère prédominance<br />
féminine a été notée de l’ordre de 53%. Le tableau<br />
clinique a été dominé par le syndrome d’HTIC dans 56.25%<br />
des cas, les crises convulsives chez 43.75% des malades et le<br />
retard psychomoteur dans 25% des cas. Tous nos patients<br />
ont bénéficié d’une TDM cérébrale et 68.75% d’une IRM<br />
cérébrale. Le traitement était chirurgical dans 15 cas. Les<br />
suites postopératoires immédiates ont été simples chez 14<br />
malades, un seul patient a été réopéré. L’évolution à long<br />
terme était bonne dans 50% des cas. Un seul patient a présenté<br />
une persistance des crises convulsives, 2 malades ont<br />
été réopéré pour récidive<br />
Conclusion<br />
Les kystes arachnoïdiens restent parmi les processus intracrâniens<br />
les moins fréquents. L’indication d’un traitement<br />
chirurgical est réservée aux kystes symptomatiques, néanmoins<br />
le choix de la meilleure procédure est toujours sujet<br />
à discussion.<br />
A20<br />
Une myélopathie par neurobilhraziose, une exception ?<br />
Alexis Perez, Stéphane Derrey, Claire Chapuzet, Guillaume<br />
Perrod, Fahad Hammad, Pierre Freger, François Proust.<br />
CHU Rouen.<br />
Introduction<br />
De tropisme classiquement uro-digestif, la bilharziose intéresse<br />
exceptionnellement le système nerveux central. Nous<br />
rapportons l’observation d’un patient atteint d’une myélopathie<br />
secondaire à une neuro-bilharziose.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous présentons le cas d’un homme de 58 ans, congolais,<br />
vivant en France depuis 25 ans, ayant effectué un voyage au<br />
Congo deux ans auparavant. Cet homme présentait une tétraparésie<br />
progressive prédominant au membre supérieur,<br />
douloureuse, nécessitant la prise d’antalgique de classe III,<br />
associée à des troubles vésico-sphinctériens. A l’examen<br />
clinique, un syndrome tétra-pyramidal et une altération<br />
cordonale postérieure étaient objectivés. Une IRM vertébro-médullaire<br />
cervicale montraient une méningo-myélite<br />
de niveau métamérique C4 associé à une cervicarthrose. La<br />
sérologie bilharziose revint positive dans le sang et le LCR. Il<br />
fut traité par fortes doses de PRAZIQUANTEL associé à une<br />
corticothérapie IV. L’évolution se caractérisait par une stabilisation<br />
clinique et la régression de l’imagerie à 12 mois.<br />
Conclusion<br />
En zone d’endémie, l’existence d’une myélite et une imagerie<br />
caractéristique en IRM permet d’évoquer le diagnostic.<br />
A21<br />
Topogramme pour le Repérage du Nerf Grand Occipital<br />
(NGO) dans les Abords Occipitaux et/ou Cervicaux Postérieurs.<br />
E Simon, S. Artignan, M. Sindou, P. Mertens.<br />
Service de Neurochirurgie A, Hôpital Neurologique P. WERTHEI-<br />
MER, Hospices Civils de Lyon Département Universitaire d’Anatomie<br />
Rockefeller, Université Claude Bernard Lyon.<br />
Introduction<br />
Les abords de la fosse postérieure du crâne, de l’angle pontocérébelleux,<br />
ainsi que du rachis cervical exposent à des<br />
troubles sensitifs et des douleurs séquellaires, par lésion du<br />
Nerf-Grand-Occipital (NGO). La connaissance de ses repères<br />
est le meilleur garant d’une épargne du nerf. D’une étude<br />
sur 23 cadavres (thèse de S.A.) les auteurs présentent un<br />
topogramme des repères du NGO, applicable à la pratique<br />
chirurgicale.<br />
Matériel - Méthode<br />
L’étude a porté sur le trajet du NGO, depuis son émergence<br />
latéralement au ligament atloïdo-axoïdien postérieur (RE-<br />
PERE-A), jusqu’à son passage à la ligne nuchale supérieure,<br />
départ des branches sensitives pour le scalp. Sa première<br />
portion, passant en arrière de la capsule articulaire C1-C2, le<br />
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conduit latéralement jusqu’au muscle oblique inférieur qu’il<br />
sous-croise pour émerger à son bord inféro-latéral, à 30 mm<br />
de la ligne médiane, d’où il change de direction (REPERE-<br />
B). Sa deuxième portion, oblique en haut et en dedans, le<br />
conduit jusqu’à 13,5 mm de la ligne médiane pour émerger<br />
au bord médial du semi-épineux de la tête, d’où il change<br />
une nouvelle fois de direction (REPERE-C). Sa troisième<br />
portion, oblique en haut et en dehors, le conduit à la ligne<br />
nuchale supérieure où il émerge de l’aponévrose d’insertion<br />
du trapèze, à 40 mm de la protubérance-occipitale-externe<br />
(POE)(REPERE-D).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Ces repères peuvent être dessinés sur la peau, par rapport<br />
aux reliefs osseux aisément palpables, lesquels forment le<br />
triangle : POE/MASTOÏDE/épineuse de C2. Le REPERE-D est à<br />
la moitié du segment : POE/Base-Mastoïdienne. Le REPERE-<br />
C est à 13,5 mm de la ligne médiane, à la jonction tiers-supérieur/deux-tiers<br />
inférieurs du segment POE/épineuse-C2. Le<br />
REPERE-B est à la moitié du segment Pointe-Mastoïdienne/<br />
épineuse-C2.<br />
Conclusion<br />
Ce topogramme peut aider à épargner le NGO à l’ouverture<br />
(incisions, coagulations, écartements) et la fermeture (suture<br />
des plans musculo-aponévrotiques).<br />
A22<br />
Anévrismes de la bifurcation de l’artère carotide interne<br />
: complications procédurales et récidive in situ.<br />
Anthony Melot, Derrey Stéphane, Curey Sophie, Langlois<br />
Olivier, Clavier Erick, Tollard Eléonore, Fréger Pierre, Proust<br />
François.<br />
C.H.U. de Rouen.<br />
Introduction<br />
Le traitement des anévrismes de la bifurcation de l’artère<br />
carotide interne (bif ACI) est problématique en raison de<br />
leur rareté [2-5%], de leur environnement microcirculatoire<br />
et de la sollicitation hémodynamique auquelle expose leur<br />
topographie. L’objectif de notre travail était d’analyser les<br />
Complications Procédurales et la Récidive In Situ de leur<br />
traitement.<br />
Matériel - Méthode<br />
Notre population était consécutive, monocentrique, composée<br />
de patients traités d’anévrisme bif ACI rompu ou non.<br />
Après admission, étaient analysés l’état clinique initial (classification<br />
WFNS), les caractéristiques de l’anévrismes (taille<br />
et projections), la procédure d’exclusion. Les complications<br />
procédurales étaient diagnostiquées sur une détérioration<br />
clinique et/ou l’apparition d’une hypodensité sur la TDM, et<br />
la récidive in situ par analyse d’une imagerie non invasive de<br />
la bifurcation.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Parmi les 35 patients [sexe ratio F/H : 1,33 ; âge moyen 40,2<br />
ans] traités d’un anévrisme de la bif ACI, 22 (62,9%) étaient<br />
Communications affichées<br />
admis pour une rupture [WFNS I-III, 65%]. De taille supérieure<br />
à 7 mm pour 55% des anévrismes, leurs projections<br />
étaient antérieure (25%), supérieure (65%) ou postérieure<br />
(20%). Après traitement (microchirurgie: 61,4% ou endovasculaire<br />
: 38,6%), 5 patients (14,2%) présentaient une complication<br />
procédurale. A distance (24 mois), une récidive in situ<br />
survenait chez 4 patients (11,4%).<br />
Conclusion<br />
La morbidité liée à la procédure d’exclusion reste élevée<br />
pour cette topographie anévrismale. En outre, la sollicication<br />
hémodynamique liée à leur développement dans l’axe<br />
du flux systolo-diastolique expose ces anévrismes à la récidive<br />
in situ.<br />
A23<br />
L’artère maxillaire interne, ses variants et ses anastomoses<br />
avec le système de la carotide externe.<br />
J. Alvernia, Marc Sindou, Remi Nader, Patrick Mertens.<br />
Lab d’Anatomie Sevice de Neurochirurgie Université de Tulane,<br />
La Nouvelle Orléans, États-Unis et Lab d’Anatomy Faculté Lyon<br />
- Nord, Université Lyon I, Lyon-France.<br />
Introduction<br />
L’artère maxillaire interne participe à la vascularisation de la<br />
base du crane. Avec le développement de la chirurgie endovasculaire<br />
et endoscopique de la base du crâne la connaissance<br />
approfondie de cette artère est devenue très importante.<br />
Matériel - Méthode<br />
Six tètes de cadavre injectées avec du latex coloré ont été<br />
disséquées avec de techniques microchirurgicales. Le parcours,<br />
longueur, et diamètres de l’artère maxillaire ses<br />
branches et anastomoses avec les autres artères du système<br />
de la carotide externe ont été ciblées.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’artère maxillaire interne peut être divisée en trois segments<br />
: Proximale (14.73 +/- 3 mm), ptérygoïdien (17.31 +/-<br />
5 mm) et distal (10.7 +/- 0.2 mm). Une variante latérale et<br />
une médiale par rapport au son parcours en dessus or en<br />
dessous de muscle ptérygoïdien latérale ont été trouvée.<br />
Le segment proximal a cinq branches : l’artère tympanique<br />
(d: 0.7 +/- 0.002 mm), l’artère auriculaire profonde (d: 1.0 +/-<br />
0.09 mm), l’artère méningée moyenne (d: 2.53+/- 0.38 mm),<br />
l’artère méningée accessoire (d: 1.9+/- 0.22), et l’artère alvéolaire<br />
inferieure (d:1.3+/-.07mm).. Le segment ptérygoïdien<br />
a deux artères temporales profondes {antérieur (d:1.45+/-<br />
.10) et postérieure (d:1.48+/-.01mm)} une artère buccale<br />
(d:1.05+/-.07mm), des plusieurs branches pour les muscles<br />
ptérygoïdiens ont été identifie en tout les cas. Le segment<br />
distale a quatre branches, l’artère infra orbitaire (d :1.3 +/-<br />
0.8mm), l’artère sphénopalatine (d:1.76+/-.48mm) ; l’artère<br />
alvéolaire supérieure (d:1.31+/- .07mm), et l’artère palatine<br />
descendante (d:0.71mm). Deux types des branches anastomotiques<br />
en provenant de l’atere bucale et de l’artère infra-<br />
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<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
orbitaire ont été trouve dans 83% de cas. Des anastomoses<br />
entre l’artère méningée accessoire et l’artère pharyngienne<br />
ascendante on été trouvées dans 33% de cas.<br />
Conclusion<br />
L’étude anatomique réalisée montre une hétérogénéité du<br />
trajet l’artère maxillaire vis-à-vis de ses rapports avec les<br />
muscles ptérygoïdiens. Des importantes branches anastomotiques<br />
parmi l’artère maxillaire et l’artère faciale et aussi<br />
avec l’artère pharyngienne ascendante ont été trouvees.<br />
A24<br />
Microdiscectomie mini-invasive postérolaterale des hernies<br />
discales thoraciques centrolatérales : Technique et<br />
résultats.<br />
S. Fuentes, Noudel R, Roche PH.<br />
Service de Neurochirurgie Timone, APHM - Service de Neurochirurgie<br />
Nord, APHM; Marseille.<br />
Introduction<br />
La hernie discale thoracique (HDT) est une affection dégénérative<br />
rare responsable d’une compression médullaire<br />
avec radiculopathie dorsale. Qu’elles soient postérieures ou<br />
antérieures, les approches chirurgicales classiques des HDT<br />
sont complexes, invasives et souvent associées à des douleurs<br />
post-opératoires durables. Décrire la technique et les<br />
résultats d’une approche postérolatérale miniinvasive des<br />
hernies discales thoraciques (HDT)<br />
Matériel - Méthode<br />
5 patients opérés - Moyenne d’âge 55 ans. Niveau T9-T10 2<br />
patients, T6-T7, T8-T9 et T11-T12 un cas. - Un patient avait<br />
un syndrome de Brown-Séquard. Les 4 autres une douleur<br />
intercostale résistante au traitement médical. Technique :<br />
sous anesthésie générale en décubitus ventral, centrage<br />
scopique de profil en regard du disque intéressé. Incision<br />
verticale cutanéoaponévrotique de 3 cm de long à 5 cm de<br />
la ligne médiane. Progression transmusculaire avec les dilatateurs<br />
selon un trajet oblique à 45° en dedans pour aller au<br />
contact de la jonction costo-transversaire en visant la partie<br />
basse du foramen sous scopie. Installation d’un rétracteur<br />
tubulaire (matériel QUADRAN-Medtronic) et sous microscope<br />
opératoire fraisage de la partie haute de la transverse,<br />
du pédicule sous jacent avec facetectomie partielle de<br />
manière à élargie la partie basse du foramen et exposer le<br />
plateau inférieur. Entrée dans l’espace intersomatique par<br />
discectomie à minima puis exposition du matériel discal<br />
énuclée et de la face ventrale du fourreau dural. Fermeture<br />
en deux plans sans drainage.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Douleurs postopératoires modérées (EVA
Boubaker, J. Kallel, H. Jemel.<br />
Service de Neurochirurgie, Institut National de Neurologie ;<br />
Tunis.<br />
Introduction<br />
L’hydatidose est une parasitose causée chez l’homme par<br />
la forme larvaire d’Echinicoccus granulosus. La localisation<br />
cérébrale du kyste hydatique est rare (0,5 à 4,5 %), et la<br />
fréquence de la forme calcifiée représente moins de 1 %.<br />
Nous rapportons deux observations colligées dans notre<br />
service.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous présentons deux cas, le premier d’une jeune fille de<br />
15 ans, suivie depuis cinq ans pour des crises convulsives<br />
généralisées devenues résistantes au traitement médical.<br />
Le scanner cérébral objective un processus expansif<br />
pariéto-occipital droit calcifié. L’imagerie par résonance<br />
magnétique (IRM), en plus de la masse calcifiée, montre<br />
essentiellement une image évocatrice de membrane festonnée<br />
et décollée. À l’intervention, la paroi est calcifiée et<br />
son contenu a l’aspect et la consistance typique du « sable<br />
» hydatique. Ce diagnostic est confirmé à l’examen anatomopathologique.<br />
La deuxième observation est d’une<br />
femme âgée de 51 ans suivie pour des crises convulsives<br />
partielles de l’hémicorps droit depuis l’âge de 15 ans.<br />
Devant la généralisation des crises, un bilan radiologique<br />
comportant une TDM avec IRM cérébrales a été pratiqué<br />
concluant à la présence d’une lésion rolandique gauche<br />
calcifiée évoquant en premier lieu un kyste hydatique calcifié.<br />
Ce diagnostic a été confirmé ultérieurement par l’examen<br />
anatomopathologique de la pièce opératoire.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Etant donné que son involution est très rare ainsi son évolution<br />
vers la calcification est exceptionnelle, le kyste hydatique<br />
cérébral calcifié pose un problème de diagnostic<br />
différentiel avec des pathologies tumorales plus courantes.<br />
Devant un contexte évocateur, l’apport de l’imagerie par<br />
résonance magnétique serait sûrement un plus dans cet<br />
approche et seule l’étude histopathologique peut confirmer<br />
le diagnostic.<br />
Conclusion<br />
Le but essentiel de cette observation a été de rapporter<br />
deux cas colligés dans notre service et d’insister ainsi sur le<br />
diagnostic qui doit être évoqué devant une lésion même<br />
calcifiée, surtout dans les pays d’endémie hydatique.<br />
A27<br />
Étude endoscopique de la vascularisation du plancher<br />
du III° ventricule.<br />
C. Mottolese, P.A.Beuriat, A.Szathmari,A.C.Ricci-Franchi,B.<br />
Ene E.Simon,P.Bourdillon, P.Mertens.<br />
Lyon.<br />
Introduction<br />
La ventriculocisternostomie endoscopique fait partie du<br />
traitement de l’hydrocéphalie obstructive, malformative<br />
Communications affichées<br />
ou tumorale. Très peu de papier en littérature ont étudié en<br />
condition d’endoscopie la vascularisation du plancher du<br />
troisième ventricule au niveau de l’espace intermammillaire<br />
et dans l’espace cisternal. Nous rapportons un étude réalisée<br />
sur des cadavres et après révision de films opératoires.<br />
Matériel - Méthode<br />
5 spécimens anatomiques fixé avec alcool et formaldéhyde<br />
ont été examines pour établir les limites anatomiques du<br />
plancher du III° ventricule et le nombre de vaisseaux . Les<br />
mesures obtenues ont été utilisées pour étudier la distribution<br />
des vaisseaux chez 300 enfants opérés. La fourchette<br />
d’âge est comprise entre 9 jours et 18 ans. L’étiologie de<br />
l’hydrocéphalie était congénital dans 33% des cas, post-hémorragique<br />
dans 9,7 % des cas, post infectieuse chez 7,3%<br />
des cas , obstructive pour une tumeur ou un kyste dans 23<br />
% des cas ,associé a d’autres anomalies dans 8,7% des cas.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
En fonction des vaisseaux visualisés nous avons défini : Un<br />
plancher pale < 10 vaisseaux ( 53,6 %) ; Un plancher peu<br />
vascularise > 10 < 15 ( 31,7%); Très vascularise > 15 dans<br />
14,7%. La vascularisation du plancher été en relation avec<br />
les vaisseaux posterieurs (59,9%), au vaisseaux postero-lateraux<br />
(20,7 % des cas, et antero-posterior 19,6%. Le plancher<br />
a été défini comme transparent sans vaisseaux ( 57,3%),<br />
moyennement transparent et vascularisé avec visualisation<br />
du tronc basilaire,la cérébrale postérieure la communicante<br />
posterieure (17,7%).<br />
Conclusion<br />
Les complications hémorragiques de la ventriculocisternostomie<br />
endoscopique sont due a des erreurs techniques. Les<br />
hémorragies peuvent être évitées avec la coagulation bipolaire.<br />
qui favorise la rétraction du plancher qui s’éloigne des<br />
grand vaisseaux ce qui diminue le risque de lésion.<br />
A28<br />
Gangliogliomes du tronc cérébral chez l’enfant. A propos<br />
d’une courte série de 5 patients.<br />
C. Mottolese, P.A.Beuriat, A.Szathmari, AC.Ricci-Franchi,<br />
D.Frappaz, P.Bourdillon, A.Jouvet, C.Rousselle, C.Carrie.<br />
Service de Neurochirurgie Pediatrique Hopital Neurologique et<br />
Neurochirurgical P.Wertheimer ; Lyon.<br />
Introduction<br />
Les gangliogliomes du tronc cérébral sont des lésions rares<br />
même sous l’ère de IRM. Depuis 1996 jusque en 2010 nous<br />
avons colligé 5 cas que nous rapportons.<br />
Matériel - Méthode<br />
5 patients ont été opérés entre 1996 et 2010. L’âge est de<br />
4 ans, six ans pour deux enfants, 7 et 5 ans. Il s’agit de trois<br />
garçons et deux filles. Pour trois enfants la symptomatologie<br />
a été caractérisé¨ par un syndrome d’hypertension intracrânienne<br />
avec troubles de l’équilibre. Pour un enfant le diagnostique<br />
a été fait à la suite d’un traumatisme crânien avec<br />
persistance de céphalée. Un enfant présentait un torticolis.<br />
Tous les enfants ont été étudiés avec une IRM cranio-spinale<br />
mise_en_page.indd 57 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:35<br />
57
58<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
au moment du diagnostique. Un enfant a été soumis à une<br />
ventriculocisternostomie avant l’abord direct. Tous les patients<br />
ont été opérés en position assise. Dans tous les cas<br />
l’exerese a été large mais jamais complète. Deux patients<br />
ont été opéré a plusieurs reprises; un patient a présenté au<br />
moment de la récidive un coulée métastatique pan médullaire.<br />
Trois patients ont été traités par chimiothérapie et<br />
une radiothérapie; deux enfants sont simplement suivis.<br />
avec contrôle par résonance magnétique.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
1 seul patient est décédé par récidive au niveau de la jonction<br />
cranio médullaire. 4 patients sont actuellement vivants<br />
: deux avec une vie normale, un patient a un suivi psychiatrique<br />
et un patient est quasi complètement grabataire.<br />
Conclusion<br />
Les gangliogliomes du tronc cérébral sont des lésions rares<br />
mais leur comportement biologiques peut être imprévisible<br />
même en absence de signes histologiques de malignité.<br />
Leur exérèse complète doit être leur traitement mais<br />
dans cette localisation une exérèse complète n’est pas toujours<br />
faisable.<br />
A29<br />
Spondylarthrite ankylosante et fracture vertébrale :<br />
une urgence thérapeutique ?<br />
Benjamin Nicot, Stéphane Derrey, Anne-Claire Dujardin,<br />
Pierre Fréger, François Proust.<br />
Rouen.<br />
Introduction<br />
La rigidité axiale de la spondylarthrite ankylosante (SPA)<br />
serait un facteur majeur de l’instabilité des fractures vertébrales.<br />
L’objectif de notre travail était de décrire l’évolution<br />
neurologique de patients atteints de SPA après survenue<br />
d’une fracture vertébrale.<br />
Matériel - Méthode<br />
Sur les 5 dernières années, étaient inclus consécutivement<br />
les patients admis pour une fracture vertébrale dans un<br />
contexte de SPA. A l’hospitalisation, étaient notés la circonstance<br />
du traumatisme, l’état neurologique initial selon<br />
les critères de McCormick et les caractéristiques de la fracture<br />
vertébrale. Après traitement, l’évolution était analysée<br />
à 6 mois. Lors de détérioration neurologique, le délai de<br />
survenue et la cause étaient rapportés.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Notre population de 6 patients [sexe ratio H/F : 0,16 ; âge<br />
moyen : 61 ans] était hospitalisée, sans signes neurologiques<br />
pour 4 d’entre eux. Le traumatisme était secondaire<br />
à une chute de leur hauteur à faible énergie cinétique, responsable<br />
d’une fracture de niveau cervical chez 5 patients.<br />
Avant l’admission dans le service pour ostéosynthèse, une<br />
myélopathie de grade C ou D survient chez 5 patients après<br />
un délai moyen de 2 jours. La cause est iatrogène chez 3<br />
ou secondaire à un hématome épidural chez les 2 derniers.<br />
L’ostéosynthèse requiérait un montage sur 4 ou 5 niveaux.<br />
Conclusion<br />
La SPA, par la rigidité axiale induite, expose les patients à la<br />
survenue d’une fracture vertébrale méconnue au cours d’un<br />
traumatisme jugé mineur. Ces fractures par leur potentiel<br />
hautement neurotoxique doivent être considérées comme<br />
instables et imposent une stabilitation en semi-urgence en<br />
proposant des montages longs.<br />
A30<br />
Exérèse de Volumineuses Tumeurs Pinéales à propos de<br />
5 cas.<br />
Mehdi Darmoul, Jamal Saad, Chokri Gannouni, Houcem Fathallah,<br />
Kaies Toumi, Néjib Hattab.<br />
Service de Neurochirurgie Monastir Tunisie Service d’imagerie<br />
médicale MonastirTunisie.<br />
Introduction<br />
Les tumeurs de la région pinéale sont rares puisqu’elles<br />
représentent environ 3 à 8 % des tumeurs intracrâniennes<br />
de l’enfant et 0,4 à 1 % des tumeurs cérébrales de l’adulte.<br />
Elles posent des problèmes diagnostiques et thérapeutiques<br />
essentiellement lorsqu’elles sont volumineuses. Nous rapportons<br />
5 cas de volumineuses tumeurs de la région pinéale<br />
opérées sur une période de 10 ans.<br />
Matériel - Méthode<br />
Etude rétrospective de 5 cas de volumineuses tumeurs pinéales<br />
opérées entre 1996 et 2005. Les données cliniques,<br />
radiologiques, thérapeutiques et évolutives sont relevées à<br />
partir des dossiers médicaux et des comptes rendu opératoires.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agit de 4 hommes et une femme âgée de 5 à 37 ans avec<br />
un âge moyen de 21 ans. La symptomatologie clinique est<br />
dominée par le syndrome d’hypertension intracrânienne. Le<br />
dosage des marqueurs tumoraux a révélé une augmentation<br />
de l’alpha photo protéine dans deux cas. L’imagerie a montré<br />
une volumineuse tumeur pinéale avec une hydrocéphalie<br />
triventriculaire dans tous les cas. Tous les malades ont été<br />
opérés avec une exérèse complète dans deux cas et subtotale<br />
dans trois cas. L’examen histologique a révélé deux cas<br />
de tératome, un germinome, un pinéoblastome et un pinéalocytome.<br />
Un traitement complémentaire par chimio-radiothérapie<br />
a été réalisé dans trois cas. L’évolution post opératoire<br />
immédiate a été bonne dans la majorité des cas. Le<br />
recul est variable de 1 à 15 ans avec un recul moyen de 6 ans.<br />
Conclusion<br />
Malgré les progrès des techniques chirurgicales et de la biologie,<br />
la stratégie thérapeutique des volumineuses tumeurs<br />
pinéales reste encore discutée. L’exérèse de ces tumeurs, non<br />
dénué de risque, nécessite un bon planning préopératoire.<br />
A31<br />
Intérêt d’une Cage de Reconstruction Vertébrale en PEEK<br />
mise_en_page.indd 58 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:35
pour le Rachis Thoraco-lombaire.<br />
C Barrey, G Perrin.<br />
Service de Neurochirurgie C & Chirurgie du Rachis, Hôpital P<br />
Wertheimer, Lyon, Université Claude Bernard Lyon Laboratoire<br />
de Biomécanique, Arts et Metiers ParisTech, Paris Service<br />
de Neurochirurgie C & Chirurgie du Rachis, Hôpital P Wertheimer;<br />
Lyon.<br />
Introduction<br />
Nous rapportons notre expérience concernant l’utilisation<br />
d’une cage vertébrale en PEEK dans le cadre des techniques<br />
de reconstruction vertébrale après corporectomie<br />
au niveau du rachis thoraco-lombaire.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agit d’une série de 22 patients opérés pour une corporectomie<br />
partielle du rachis thoraco-lombaire par abord<br />
antérieur le plus souvent dans un contexte traumatique<br />
(n=19/22). La cage vertébrale était placée dans le lit de la<br />
corporectomie prenant appui sur les plateaux vertébraux<br />
des vertèbres sus et sous jacentes. Celle-ci était remplie<br />
par des greffons spongieux provenant du corps vertébral<br />
fracturé. Dans la majorité des cas un temps postérieur préalable<br />
avait été réalisé et aucune ostéosynthèse complémentaire<br />
en plus de la cage n’était associée (type plaque<br />
latérale) lors du temps antérieur.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’âge moyen de la série était de 47 ± 13 ans [26-67]. Le niveau<br />
le plus souvent opéré était L1. Aucune complication<br />
n’a été observée dans la période postopératoire ; en particulier<br />
nous n’avons pas observé d’impaction ni de migration<br />
de la cage. Aucune pseudarthrose n’a été observée<br />
bien que la qualité de la fusion au sein et à l’extérieur de la<br />
cage était variable d’un patient à l’autre. Tous les patients<br />
avaient un recul minimum de 1 an.<br />
Conclusion<br />
Compte tenu des avantages du PEEK (radiotransparence,<br />
module d’élasticité), l’utilisation d’une cage vertébrale en<br />
PEEK apparait comme une alternative fiable et efficace aux<br />
cages métalliques pour le rachis thoraco-lombaire.<br />
A32<br />
Les angiolipomes rachidiens épiduraux : à propos de 4<br />
cas.<br />
Ali El Amrani, M. Aggouri, Aa. Daoudi, M. Benzagmoutb, K.<br />
Chakour, Fm. Chaoui.<br />
Service de Neurochirurgie CHU Hassan II- Fès.<br />
Introduction<br />
Les angiolipomes rachidiens extraduraux sont des processus<br />
expansifs rares, à l’origine d’une compression médullaire<br />
dans 0 ,14 à 1,2% des cas et constitués d’éléments<br />
angiomateux et lipomateux matures. Leur étiopathogénie<br />
demeure encore incertaine et leur traitement chirurgical,<br />
souvent aisé, permet une guérison rapide.<br />
Communications affichées<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons à travers une étude rétrospective quatre<br />
observations cliniques, dont un homme et trois femmes,<br />
hospitalisés pour un syndrome de compression médullaire .<br />
Le diagnostic d’angiolipome épidural rachidien a été confirmé<br />
par l’étude histologique dans tous les cas.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agit de trois femmes et d’un homme, ayant consulté pour<br />
un syndrome de compression médullaire qui a justifié la<br />
réalisation d’une IRM médullaire en urgence. Cette dernière<br />
a permis d’objectiver un processus épidural postérieur siégeant<br />
au niveau du rachis thoracique dans tous les cas. La<br />
décompression médullaire a été faite par voie postérieure<br />
et l’exérèse de la tumeur a été complète dans tous les cas.<br />
L’étude histologique était en faveur d’un angiolipome bénin<br />
chez tous nos patients. L’évolution postopératoire a été satisfaisante,<br />
avec une récupération complète des fonctions neurologiques<br />
chez tous nos patients après une durée moyenne<br />
de 5 mois.<br />
Conclusion<br />
Les angiolipomes épiduraux rachidiens sont des tumeurs bénignes<br />
rares. L’imagerie par résonance magnétique constitue<br />
l’examen de choix dans l’exploration de cette tumeur. Le traitement<br />
est toujours chirurgical, la voie d’abord est habituellement<br />
postérieure et l’exérèse est souvent complète. Le pronostic<br />
fonctionnel des angiolipomes épiduraux rachidiens<br />
est particulièrement favorable, le plus souvent assez rapide.<br />
La récidive est exceptionnelle mais aussi de bon pronostic, et<br />
le risque de transformation maligne est quasi-nul.<br />
A33<br />
Les tumeurs intraventriculaires sustentorielles ( A propos<br />
de 58 cas).<br />
Mohamed Mokri, M. Rghioui, P. Compore, M. Sanda, A. Chellaoui,<br />
A.Bertal, K.Ibahiouin, S.Hilmani, A.Lakhdar, A.Naja, A.<br />
Ouboukhlik, A. El Kamar, A.El Azhari.<br />
Service de neurochirurgie - CHU Ibn Rochd ; Casablanca.<br />
Introduction<br />
Les tumeurs cérébrales intraventriculaires sont des néoformations<br />
qui prennent naissance à l’intérieur des cavités<br />
ventriculaires à partir des formations propres à la paroi ou<br />
d’inclusions embryonnaires. Ces tumeurs comptent parmi<br />
les processus intracrâniens les moins fréquents.<br />
Matériel - Méthode<br />
Le présent travail est une analyse rétrospective de 58 observations<br />
de tumeurs intraventriculaires du troisième ventricule<br />
et des ventricules latéraux, colligées au service de<br />
neurochirurgie du CHU IBN ROCHD de Casablanca, sur une<br />
période allant de 1995 à 2010.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Ces tumeurs représentent 2% de l’ensemble des processus<br />
expansifs intracrâniens. L’âge des patients était compris<br />
entre 6 mois et 70 ans avec une moyenne de 21 ans et demi.<br />
mise_en_page.indd 59 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:36<br />
59
60<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
Une légère prédominance féminine a été observée de<br />
l’ordre de 51,7 %. Le tableau clinique était dominé par le<br />
syndrome d’HTIC observée chez 91 % des patients. La localisation<br />
au niveau du troisième ventricule était dominante<br />
par rapport à celle des ventricules latéraux, et les types histologiques<br />
les plus rencontrés étaient les épendymomes,<br />
les astrocytomes, et les papillomes du plexus choroïde. Les<br />
interventions de dérivations et d’exérèse tumorale étaient<br />
à la base du traitement. La mortalité globale était de l’ordre<br />
de 10,3 %.<br />
Conclusion<br />
Par leur situation profonde et la richesse fonctionnelle de<br />
leur environnement, les tumeurs intraventriculaires posent<br />
un problème de prise en charge thérapeutique. En dépit<br />
des progrès de la neurochirurgie, le pronostic de cette pathologie<br />
reste mauvais, vu le siège vital de ces tumeurs.<br />
A34<br />
Effets Oculomoteurs de la Stimulation Electrique du<br />
Faisceau Longitudinal Médial.<br />
Denys Fontaine, Stéphanie Baillif, Michel Lanteri-Minet,<br />
Anne Donnet, Jean Jacques Lemaire.<br />
Service de Neurochirurgie, Ophtalmologi), Département<br />
d’Evaluation et Traitement de la Douleur, CHU de Nice. Service<br />
de Neurochirurgie, CHU de la Timone, Marseille. Service<br />
de Neurochirurgie, CHU de Clermont-Ferrand.<br />
Introduction<br />
Le faisceau longitudinal médial (FLM), anciennement appelé<br />
« bandelette longitudinale postérieure», connecte les<br />
noyaux oculomoteurs du tronc cérébral. Son atteinte est<br />
connue dans les maladies inflammatoires du SNC. Nous<br />
rapportons pour la première fois les effets de sa stimulation<br />
électrique.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Une électrode (Medtronic 3389) fut implantée de manière<br />
stéréotaxique chez une patiente présentant une algie vasculaire<br />
de la face chronique et pharmaco-résistante, dans<br />
la région retro-hypothalamique gauche (contact 0 sur la<br />
cible ; x = -2, y=-3, z=-5 mm). Durant la phase de réglage<br />
des paramètres (stimulation monopolaire, 130 Hz, 60 microsec),<br />
des troubles oculomoteurs complexes étaient observés<br />
lors de la stimulation à faible amplitude (1,8–2,2V)<br />
des 3 contacts les plus profonds : déviation primaire verticale<br />
inférieure et en abduction de l’œil gauche, limitation<br />
de l’élévation et de l’adduction gauche, discrète limitation<br />
de l’abaissement (test de Hess-Lancaster), diminution de la<br />
réserve accommodative, sans atteinte du réflexe photomoteur<br />
ni ptosis. Un nystagmus horizontal intermittent survenait<br />
lors de la fixation en abduction de l’œil gauche. La<br />
localisation de l’électrode a été étudiée par projection sur<br />
l’atlas 3D stéréotaxique 4,7T, à partir de ses coordonnées<br />
relatives au plan bicommissural sur l’IRM postopératoire.<br />
Parmi les structures anatomiques retro-hypothalamiques<br />
proches de l’électrode, le FLM était distant de 2,1 mm du<br />
contact 0. Les fibres et les noyaux du nerf oculomoteur (III)<br />
étaient respectivement distants de 3,6 et 9,7 mm.<br />
Conclusion<br />
Quelques rares cas de troubles oculomoteurs complexes<br />
ont été décrits transitoirement lors du réglage de patients<br />
implantés dans cette région, mais n’ont jamais été caractérisés<br />
jusqu’ici, compte tenu de la gène qu’ils induisent.<br />
Ces troubles complexes ne sont sémiologiquement pas<br />
compatibles avec une stimulation du III et correspondent<br />
très probablement à l’effet de la stimulation du FLM. Cette<br />
observation apporte de nouveaux éléments de compréhension<br />
de l’organisation fonctionnelle des noyaux oculomoteurs.<br />
A35<br />
Tunnélisation des électrodes de stimulation cérébrale<br />
profonde : astuce technique facilitant le passage de la<br />
ligne d’insertion tendineuse des muscles nucaux.<br />
Clair Vandersteen, Denys Fontaine, Gilles Poissonet, Daniel<br />
von Langsdorff, Philippe Paquis.<br />
Service de Neurochirurgie, CHU de Nice. Service d’ORL, Centre<br />
Anti-Cancéreux Antoine Lacassagn ; Nice.<br />
Introduction<br />
Le raccordement des électrodes de stimulation cérébrale<br />
profonde (SCP) au stimulateur pectoral est une intervention<br />
fréquente mais paradoxalement très peu décrite dans<br />
la littérature. Elle pose peu de problèmes en dehors de la<br />
difficulté de tunnélisation des électrodes/extensions lors<br />
du passage de la région rétro-auriculaire. Nous décrivons<br />
une astuce technique permettant de résoudre cette difficulté<br />
et ainsi d’éviter les complications traumatiques et<br />
hémorragiques éventuelles liées à une tunnélisation « en<br />
force ».<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous avons réalisé sur cadavre une dissection plan par plan<br />
de la région cranio-cervicale rétroauriculaire pour identifier<br />
les structures responsables de la résistance à la tunnélisation<br />
du haut vers le bas, imposée par le matériel. La zone<br />
de résistance correspond à la ligne horizontale d’insertion<br />
tendineuse des muscles nucaux (sterno-cleio-mastoidien,<br />
grand dorsal, …). A partir du plan sous-galéal crânien (indispensable<br />
pour éviter une extériorisation ultérieure du<br />
matériel), le perçage « en force » de cette ligne d’insertion<br />
tendineuse oblige la tunnélisation à un changement aléatoire<br />
de plan, vers les plans sous aponévrotique cervicaux.<br />
Ceci expose à un risque de traumatisme des éléments vasculo-nerveux<br />
voisins (branche récurrente du XI, veine jugulaire<br />
externe, voire vaisseaux sous-claviers, …).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Pour résoudre cette difficulté, nous décrivons une astuce<br />
technique consistant à réaliser une incision (3-4 cm de<br />
long) supplémentaire rétro-mastoïdienne « en pont » au<br />
mise_en_page.indd 60 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:36
dessus de cette ligne d’insertion tendineuse, permettant<br />
de contrôler les plans de tunnélisation sus et sous-jacents.<br />
Plus de 100 interventions utilisant cette procédure ont été<br />
réalisées sans complication (notamment infectieuse).<br />
Conclusion<br />
Parmi les complications de la SCP décrites dans la littérature,<br />
plusieurs sont attribuables à la tunnélisation traumatique<br />
des électrodes/extensions, notamment l’infection,<br />
favorisée par un hématome de la loge sous cutanée. L’ajout<br />
d’une contre incision rétro-mastoïdienne diminue le caractère<br />
traumatique de cette tunnélisation sans évidence de<br />
majoration du risque infectieux.<br />
A36<br />
Incidence et facteurs de risque de crises comitiales<br />
après chirurgie des hématomes sous-duraux chroniques<br />
: étude rétrospective de 161 patients.<br />
Pierre-Hugues Roche, Lubrano Vincent, Ribeiro-Filho Telmo,<br />
Pradel Vincent, Battaglia Fabrice.<br />
CHU Marseille Nord, AP-HM, CHU Toulouse.<br />
Introduction<br />
Les crises d’épilepsie sont une complication classique des<br />
hématomes sous-duraux. Leur incidence globale et postopératoire<br />
est variable selon les études (respectivement<br />
2,3-17% et 1-23,4%). Notre étude a pour but de déterminer<br />
l’incidence des crises d’épilepsie chez les patients opérés<br />
d’un hématome sous-dural chronique. Les objectifs secondaires<br />
sont la recherche de facteurs favorisants des crises,<br />
ainsi que l’impact des crises sur le devenir des patients.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons une étude rétrospective de 161 patients<br />
opérés d’un hématome sous-dural chronique. Les malades<br />
ont tous été traités par Trephine à l’exception de 5 patients<br />
traités par un trou de trépan ou un volet (respectivement 3<br />
et 2 patients). Ils ont reçu une prophylaxie antiépileptique<br />
périopératoire.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’incidence des crises était de 10,6% en préopératoire et<br />
de 14,8% en postopératoire. La présence de troubles de<br />
la vigilance et/ ou de troubles cognitifs à l’admission était<br />
associée à un taux plus élevé de crises postopératoires.<br />
(p
62<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
de cette étude est d évaluer la place respective de la craniotomie<br />
et de la trépanation dans les empyèmes intracrâniens<br />
Matériel - Méthode<br />
Etude rétrospective de 71 cas d’empyèmes intracrâniens<br />
durant la période de <strong>Janvier</strong> 2004 à Mars 2010. Comparaison<br />
des indications et des résultats respectifs des deux<br />
techniques chirurgicales.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Dans 30 cas le diagnostic était évident en préopératoire<br />
et une large craniotomie a été réalisée. Dans 41 cas, l’empyème<br />
a été découvert au décours d’une chirurgie d’un<br />
hématome sous-dural chronique et une simple trépanation<br />
avec lavage a été réalisée L’évacuation de l’empyème<br />
par trépanation et lavage a été réalisée chez 41 patients,<br />
alors que L’évolution a été globalement satisfaisante pour<br />
70% des cas.<br />
Conclusion<br />
En comparant les résultats de ces deux techniques chirurgicales<br />
avec une revue de la littérature, nous pouvons<br />
conclure que le traitement de référence des empyèmes<br />
reste la craniectomie avec antibiothérapie adaptée, dans<br />
les cas où le diagnostic d’empyème a été découvert fortuitement,<br />
la trépanation peut suffire dans la majorité des cas.<br />
A39<br />
Résultats de la chirurgie des adénomes hypophysaires<br />
non fonctionnels de découverte fortuite : Étude multicentrique<br />
entre Lyon et Lausanne.<br />
Mahmoud Messerer, D. Bervini , J. Dubourg , G. Raverot, M.<br />
Berhouma, M. Levivier, R. Daniel, E. Jouanneau.<br />
Service de Neurochirurgie, Hôpital Neurologique Pierre Wertheimer,<br />
Hospices Civils de Lyon, France Service de Neurochirurgie,<br />
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Suisse Centre<br />
d’Investigation Clinique CIC201, Hospices Civils de Lyon,<br />
France.<br />
Introduction<br />
La découverte fortuite d’un adénome hypophysaire pose<br />
le diagnostic d’incidentalome. Un traitement s’impose en<br />
cas d’hypersécrétion et/ou troubles visuels. La conduite<br />
à tenir, chirurgie ou surveillance, est discutable en l’absence<br />
de symptômes et/ou en présence d’une insuffisance<br />
antéhypophysaire (IAH) seule pour les incidentalomes<br />
hypophysaires non fonctionnels (IHNF). Dans ce travail<br />
multicentrique rétrospectif, nous avons étudié le devenir<br />
post-chirurgical d’une série d’IHNF asymptomatiques ou<br />
ne présentant qu’une IAH.<br />
Matériel - Méthode<br />
Durant la période 2001-2011, parmi les 853 patients opérés<br />
d’un adénome hypophysaire par voie transsphénoïdale, les<br />
cas d’IHNF étaient sélectionnés. Tous les patients étaient<br />
explorés en pré et post-opératoire à 3, 6 et tous les 12<br />
mois avec explorations endocriniennes, ophtalmologique,<br />
et radiologique (IRM sans et avec contraste). Les résultats<br />
étaient jugés sur le bilan post-opératoire à 6 mois (qualité<br />
de résection par IRM, résultats endocriniens, ophtalmologiques,<br />
morbidité postopératoire).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Sur 66 IHNF, 34 (52%) étaient asymptomatiques ou en IAH<br />
seule. La céphalée était à l’origine du bilan dans 44%. Il s’agissait<br />
de macroadénomes (hauteur médiane:18mm,Knosp0-<br />
1:27%,Knosp2:38%,Knosp3:32%,Knosp4:3%). Neuf patients<br />
étaient en IAH. En postopératoire, l’exérèse était<br />
totale dans 76%. Aucun patient n’était aggravé sur le plan<br />
visuel. Sur le plan endocrinien, 33% des patients avec IAH<br />
étaient normalisés, 11,5% améliorés, 44% stables et 11,5%<br />
aggravés. Les sujets sans IAH étaient aggravés dans 16%.<br />
La morbidité comportait aussi 3% de fistules de LCR, 3%<br />
de diabète insipide et 3% de méningite. Il n’y avait pas de<br />
différence significative avec la population d’IHNF symptomatiques<br />
en termes de qualité d’exérèse, de morbidité<br />
mais globalement les résultats ophtalmologiques et endocriniens<br />
étaient supérieurs.<br />
Conclusion<br />
Des études ont montré que 67% des IHNF devenaient<br />
symptomatiques avec 12% de risque d’apoplexie pituitaire<br />
sur une période de 5 ans. Cet argument allié à l’absence<br />
de morbidité ophtalmologique rend raisonnable la proposition<br />
d’une chirurgie d’exérèse précoce donnant de<br />
meilleurs résultats fonctionnels pour les IHNF asymptomatiques.<br />
A40<br />
Les Méningo-Encéphalocèles en milieu Ivoirien.<br />
Maman You Espérance Broalet, Dominique N’dri Oka, Médard<br />
Kakou, Hussein Bourgi, Vincent Ba Zeze.<br />
Service de neurochirurgie de Yopougon-Abidjan.<br />
Introduction<br />
Les méningo-encéphalocèles sont des affections malformatives<br />
encéphaliques par défaut de fermeture du tube<br />
neural. Ce travail a pour objectif de décrire les particularités<br />
épidémiologiques, cliniques et évolutives de cette<br />
affection dans un pays subsaharien.<br />
Matériel - Méthode<br />
Etude rétrospective analytique et prospective sur 12 cas de<br />
méningo-encéphalocèles hospitalisés pendant la période<br />
du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2009 soit une durée de<br />
10 ans. Les paramètres analysés étaient l’âge au moment<br />
de l’hospitalisation, le sexe, les antécédents maternels et<br />
familiaux, les caractères de la malformation, les aspects<br />
cliniques et radiologiques, le type et le délai de prise en<br />
charge et l’évolution.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les méningo-encéphalocèles représentaient 0,40% de<br />
toutes les hospitalisations avec un pic de fréquence en<br />
2006 correspondant à la période du scandale des déchets<br />
toxiques. Le sexe féminin prédominait (58%). Il n’a pas été<br />
noté de prédominance selon l’origine géographique. La to-<br />
mise_en_page.indd 62 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:36
pographie occipitale était retrouvée dans 83,33% des cas.<br />
Le diagnostic a été anténatal dans 1 cas. Un mauvais suivi<br />
prénatal était retrouvé dans la moitié des cas et un avortement<br />
spontané antérieur a été retrouvé chez la mère dans<br />
un tiers des cas. Une autre malformation était associée<br />
dans 2 cas et une hydrocéphalie dans 5 cas. Le traitement<br />
a été essentiellement chirurgical (83,33%). Le délai moyen<br />
d’hospitalisation en neurochirurgie était de 48 jours et celui<br />
de la prise en charge chirurgical était de 30 jours. L’évolution<br />
post-opératoire était favorable dans 66,67% des cas.<br />
Le taux de mortalité a été de 33,33%.<br />
Conclusion<br />
L’étiologie de la méningo-encéphalocèle est difficile à<br />
retrouver mais plusieurs facteurs environnementaux<br />
peuvent être prévenus par un meilleur suivi des grossesses.<br />
Cette malformation reste associée à un fort taux de mortalité<br />
qui peut être réduit par une prise en charge précoce et<br />
optimale avec un minimum de couverture sociale.<br />
A41<br />
Chordome Sacré à propos de 5 cas.<br />
Mehdi Darmoul, Jamal Saad, Nedhir Kermani, Kaies Toumi,<br />
Néjib Hattab.<br />
Service de Neurochirurgie Monastir Tunisie Service d’imagerie<br />
médicale Monastir Tunisie.<br />
Introduction<br />
Le chordome sacré est une tumeur osseuse maligne rare,<br />
dont la banalité des signes révélateurs retarde fréquemment<br />
le diagnostic. Les auteurs rapportent 5 cas de chordomes<br />
sacrés traités sur une période de 15 ans.<br />
Matériel - Méthode<br />
Etude rétrospective de 5 cas de chordomes sacrés traités<br />
entre 1989 et 2004. Les données cliniques, radiologiques,<br />
thérapeutiques et évolutives ont été recueillies à partir des<br />
dossiers cliniques.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agit de 5 hommes âgés de 45 à 77 ans avec un âge<br />
moyen de 60ans. Le délai moyen de consultation est de 2,4<br />
ans. La symptomatologie est dominée par les douleurs fessières<br />
qui sont retrouvées dans la majorité des cas. Le bilan<br />
radiologique objective une importante lyse du sacrum<br />
avec une volumineuse tumeur envahissant les structures<br />
voisines dans tous les cas. Tous les malades ont été opérés<br />
avec une exérèse très large dans 4 cas et une biopsie dans<br />
un cas. Une radiothérapie complémentaire a été réalisée<br />
chez 4 patients. L’évolution est marquée par une récidive<br />
dans 3 cas. Le recul moyen est de 3,4 ans<br />
Conclusion<br />
Le chordome est une tumeur osseuse maligne d’évolution<br />
lente, son traitement associe la chirurgie qui doit être la<br />
plus large possible et la radiothérapie à forte dose. Les récidives<br />
tardives sont fréquentes même lorsque le traitement<br />
a été optimal,<br />
Communications affichées<br />
A42<br />
Traitement chirurgical des épilepsies pharmaco-résistantes<br />
: Pronostic et complications en population pédiatrique.<br />
Yassine El Hassani, Benoit Jenny, Shahan Momjian, Claudio<br />
Pollo, Margitta Seeck et Karl Schaller.<br />
Service de neurochirurgie -Hôpitaux Universitaire de Genève<br />
(HUG) Service de neurochirurgie -Centre Hospitalier Universitaire<br />
Vaudois (CHUV) Hôpitaux Universitaire de Genève.<br />
Introduction<br />
Le traitement chirurgical de l’épilepsie pharamacorésistante<br />
en population pédiatrique est de plus en plus accepté.<br />
Le but de notre travail est l’analyse du pronostic et des<br />
complications liés à ce traitement dans notre centre.<br />
Matériel - Méthode<br />
Analyse rétrospective de (n=66) patients âgés de 5 mois à<br />
17 ans, pris en charge chirurgicalement entre 1997 et 2010.<br />
Nous avons pu collecter (n=27) cas d’épilepsie temporales,<br />
(n=29) cas d’épilepsies extratemporales, et (n=10) cas<br />
d’hémisphérotomie. 3 groupes d’âge ont pu être identifiés<br />
: Moins de 5 ans (n=22), entre 6 et 11 ans (n=23) et entre 12<br />
et 17 ans (n=21).La durée moyenne de suivi est entre 27.25<br />
mois (entre 4 et 96 mois).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
n=42) 63.3% n’ont plus présenté de crises épileptiques (Engel<br />
1). Pas de différence significative en fonction de l’âge.<br />
Différence significative entre le pronostic des épilepsies<br />
temporales (81.4%) et épilepsies extratemporales (55.1%)<br />
(p=0.027,
64<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
travail est d’étudier la répartition géographique des cas de<br />
gliomes diffus de grade II et III avec un diagnostic histologique<br />
confirmé, incidents sur la période 2006-2009, et de<br />
rechercher des clusters en France.<br />
Matériel - Méthode<br />
La méthodologie de ce travail repose sur l’exploitation des<br />
données du Recensement national histologique des Tumeurs<br />
Primitives du Système Nerveux Central (RnhTPSNC),<br />
dénommé en anglais : French Brain Tumor DataBase (FB-<br />
TDB). La FBTDB est devenue la plus importante base de<br />
données concernant les tumeurs primitives du système<br />
nerveux central en Europe [4-7]. Tous les cas histologique<br />
de gliomes diffus de grade II et III ont été recensés d’une<br />
part par la fiche de Recensement, et d’autre part en colligeant<br />
tous les listings des laboratoires d’anatomopathologie.<br />
Pour chaque cas recensé, l’adresse (code postal et ville)<br />
au moment du diagnostic a été recherchée et précisée.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’analyse au niveau national est en cours. Les résultats<br />
actuels, sur plus de 4000 cas histologiques, montrent une<br />
hétérogénéité dans la distribution géographique des cas.<br />
Les régions les plus touchées semblent être l’Est, le Nord et<br />
certaines zones du centre ouest. Les résultats seront détaillés<br />
lors de la présentation, par département, par région et<br />
sur la France.<br />
Conclusion<br />
Cette étude est la première, à notre connaissance, qui étudie<br />
la distribution géographique et les cas incidents de gliomes<br />
diffus dans une population importante, ou à l’échelle d’un<br />
pays. Un travail complémentaire pourrait permettre de rechercher<br />
des facteurs causaux (environnementaux, génétiques,<br />
et fonctionnels). - Références 1.CBTRUS, 2010. www.<br />
cbtrus.org. 2.Loiseau et al.,Rev Neurol.2009,165:650-70.<br />
3.McCarthy et al.,Neuro-Oncol.2011,13(2):242-50. 4.Bauchet<br />
et al.,JNeurooncol.2007,84:189–199. 5.Bauchet et<br />
al.,JNeurooncol.2009,92:87–98. 6.Bauchet et al.,Neuro-Oncol.2010.<br />
7.Rigau et al.,BrainPathol.2011,in press.<br />
A44<br />
Hématome cérébelleux iatrogène lié à une chirurgie<br />
rachidienne. A propos de 3 cas et revue de la littérature.<br />
Julien Duntze, Fabien Litre, Gregoire Pech-Gourg, Tarek<br />
Adetchessi, Stephane Fuentes, Henry Dufour.<br />
Service de neurochirurgie, La Timone, Marseille.<br />
Introduction<br />
La survenue d’un hématome cérébelleux après chirurgie<br />
rachidienne est une complication exceptionnelle et particulièrement<br />
grave. Elle est habituellement décrite dans<br />
le cadre d’une chirurgie supratentorielle avec déplétion<br />
importante de LCS. De rares cas ont été décrits au décours<br />
d’une chirurgie rachidienne avec brèche durale.<br />
Matériel - Méthode<br />
Entre 2005 et 2010, 7247 patients ont subi une interven-<br />
tion rachidienne dans notre service. Trois patients âgés de<br />
67, 70 et 72 ans ont présenté un hématome cérébelleux<br />
au décours de la chirurgie, survenant à 0, 12 et 48 heures<br />
post opératoires et se manifestant par des troubles de la<br />
vigilance . Dans les 3 cas, une brèche durale accidentelle<br />
a été réalisée puis réparée par suture et colle biologique<br />
permettant une fermeture étanche. Un drainage épidural<br />
basse pression a été mis en place pour les 3 patients.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Les 3 patients ont bénéficié d’un scanner cérébral en<br />
urgence lors de l’aggravation neurologique qui a mis<br />
en évidence un hématome cérébelleux diffus et une hydrocéphalie<br />
obstructive sus-jacente. Une dérivation ventriculaire<br />
a été mise en place chez chacun des patients et n’a<br />
permis d’obtenir une récupération progressive que chez<br />
une patiente qui a pu retrouver son autonomie après 3<br />
semaines de rééducation. Devant la gravité d’emblée des<br />
lésions (Glasgow 3 avec abolition des réflexes du tronc),<br />
nous n’avons pas réalisé de craniectomie décompressive<br />
de fosse postérieure chez les 2 autres patients qui sont<br />
finalement décédés.<br />
Conclusion<br />
La survenue d’un hématome de cérébelleux doit être suspectée<br />
devant toute dégradation neurologique survenant<br />
au décours d’une chirurgie rachidienne avec déplétion de<br />
LCS. Son traitement peut être conservateur ou chirurgical<br />
par la mise en place d’une DVE ou la réalisation d’une craniectomie<br />
décompressive. La prévention de cette complication<br />
nécessite de ne pas drainer en cas de brèche durale,<br />
une déplétion de LCS étant la cause systématiquement<br />
retrouvée.<br />
A45<br />
Les Tumeurs Intramedullaires : Profil Histologique et<br />
Prise en Charge au Senegal.<br />
E Kpelao, M.C. Ba , K.Beketi, A.B.Thiam, M.Thioub, N.Ndoye,<br />
S.Zabsonre, M.Mbaye, T.Alihonou, Y.Sakho, S.B.Badiane.<br />
Clinique neurochirurgicale, Centre Hospitalier Universitaire de<br />
Fann. Avenue Cheikh Anta Diop. BP : 5035 Dakar-Fann.<br />
Introduction<br />
Les tumeurs intramédullaires sont des affections peu<br />
fréquentes. Elles représentent 2 à 5% de l’ensemble des<br />
tumeurs primitives du système nerveux central. Leur diagnostic<br />
est le plus tardif mais actuellement facilité par<br />
l’IRM. Notre but était de déterminer leur profil histologique<br />
et d’évaluer leur prise en charge au Sénégal depuis l’installation<br />
de l’IRM.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 12 cas<br />
de tumeurs intramédullaires pris en charge à Dakar entre<br />
2006 et 2010. Ont été étudiés l’histologie et l’évolution des<br />
patients. Le follow up était de 4 à 18 mois.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
mise_en_page.indd 64 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:37
L’âge moyen était de 32,5 ans. On notait une prédominance<br />
masculine (66,7%). La durée moyenne d’évolution était de<br />
19 mois. Dans 41,6%, le déficit neurologique était complet<br />
à l’admission. La topographie dorsale était la plus fréquente<br />
(50%) suivie de la charnière dorsolombaire (41,6%).<br />
Le traitement chirurgical a été effectué dans 83,3%. L’exérèse<br />
était macroscopiquement totale dans 50% des cas.<br />
L’épendymome (4 cas) était la principale lésion suivi du<br />
cavernome (2 cas) et de l’astrocytome (2cas). Nous avons<br />
noté un cas de neurofibrosarcome intramédullaire. La récupération<br />
a été totale dans 4 cas, partielle dans 5 cas. L’état<br />
neurologique était resté stationnaire ou s’était aggravé<br />
dans 3 cas. Nous avons eu deux décès liés aux complications<br />
de décubitus.<br />
Conclusion<br />
Les tumeurs intramédullaires sont peu fréquentes. Leur<br />
prise en charge optimale nécessite de disposer au minimum<br />
de l’IRM et du microscope opératoire. Leur pronostic<br />
fonctionnel reste médiocre. Mots clés : Tumeur intramédullaire<br />
– Sénégal.<br />
A46<br />
Hémorragie cérébro-méningée chez les patients jeunes<br />
: un problème diagnostique.<br />
Bertrand Mathon, Makiese O, Baumann F, Poczos P, Saint<br />
Maurice JP, Bisdorf A, Guichard JP, George B, Houdart E.<br />
Chibbaro S.<br />
Lariboiosière, Paris.<br />
Introduction<br />
Les hémorragies cérébro-méningées chez les patients de<br />
moins de 50 ans constituent souvent un défi sur le plan<br />
étiologique. Ces entités sont caractérisées par l’association<br />
de céphalées sévères avec ou sans symptômes neurologiques<br />
et/ou épilepsie, et par la preuve radiologique<br />
d’une hémorragie méningée et/ou intracérébrale et, plus<br />
rarement, par l’association d’évènements ischémiques, lesquels<br />
sont souvent trompeurs.<br />
Matériel - Méthode<br />
Les auteurs décrivent une série prospective de 30 patients<br />
consécutifs, hospitalisés pour hémorragie cérébro-méningée<br />
en urgence en Neurochirurgie pendant 2 ans. Parmi<br />
eux 19 furent diagnostiqués comme angioapthie aigue<br />
réversible (AAR), 7 comme thrombose d’un sinus veineux<br />
cérébral (TSVC) et 4 comme saignement d’un anévrysme<br />
mycotique (AM).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il y avait 22 femmes et 8 hommes avec un âge médian de 31<br />
ans. L’AAR est apparue sans contexte particulier chez 16 patients,<br />
et est survenue en post-partum dans 3 cas. Aucune<br />
condition spécifique n’a été observée chez les patients<br />
souffrant de TSCV et de AM. Une hémorragie méningée a<br />
été démontrée chez 24 patients avec pour localisation : la<br />
convexité (18 cas), la base du crâne (4 cas), la région inte-<br />
Communications affichées<br />
rhémisphérique (1 cas), la région interhémisphérique et intracérébrale<br />
(1 cas). Une hémorragie intracérébrale pure de<br />
la convexité a été retrouvée dans les 6 cas restants. Parmi<br />
les 7 patients souffrant de TSVC, le sinus sagittal supérieur<br />
était incriminé dans 4 cas, les sinus transverses (ST) dans 2<br />
cas, le ST et le sinus sigmoïde dans un cas.<br />
Conclusion<br />
Les trois causes les plus fréquentes d’hémorragies cérébroméningées<br />
de la convexité dans cette série étaient l’AAR,<br />
suivie par la TSVC et par le saignement d’un anévrysme<br />
mycotique. Devant des tableaux clinico-radiologiques atypiques,<br />
ce large spectre d’étiologies peut constituer une<br />
difficulté diagnostique. Elles doivent être soigneusement<br />
recherchées pour permettre un diagnostic rapide et éviter<br />
un dangereux retard de prise en charge.<br />
A47<br />
Ostéosynthèse de 360 degré par abord postero-lateral<br />
transpédiculaire chez des patients à haut risque.<br />
JF Cornelius, Richard Bostelmann, Daniel Hänggi, Hans-<br />
Jakob Steiger, Sven Eicker.<br />
Düsseldorf, Allemagne.<br />
Introduction<br />
Les patients avec des pathologies cardio-pulmonaires sont<br />
à haut risque pour la chirurgie du rachis par voie transthoracique.<br />
Or, il peut s’avérer nécessaire de réaliser une stabilisation<br />
de 360° dans cette population. Pour diminuer la<br />
morbidité liée à l’abord transthoracique, nous avons étudié<br />
la sûreté et l’efficacité de l’abord postero-latéral transpédiculaire<br />
avec pose de cages.<br />
Matériel - Méthode<br />
14 patients avec des compressions médullaires dues à une<br />
fracture du rachis thoracique d’origine ostéoporotique,<br />
métastatique ou tuberculeuse ont été traité. La décompression<br />
consistait en une laminectomie, une facettectomie<br />
et une corpectomie. La stabilisation a été réalisée par<br />
fixation postérieure avec tiges et vis. Le corps vertébral fut<br />
reconstruit par une ou deux cages de Harms introduites<br />
par voie transpédiculaire.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’opération a été réalisée chez 14 patients (8 hommes et<br />
6 femmes). L’âge moyen était de 65.6 ans (43 à 81 ans). En<br />
préopératoire, tous les patients avaient des douleurs rachidiennes.<br />
9 patients étaient paraparétiques (Frankel C).<br />
Le CT et l’IRM montraient en moyenne une réduction de<br />
51.4% du canal au niveau de la compression. 11 patients<br />
ont été opérés sur un niveau et trois sur 2 niveaux. Les<br />
implants ont été introduits de façon unilatérale chez 13<br />
patients (1 implant) et par voie bilatérale chez 1 patient (2<br />
implants). Il n’y a pas eu de complications postopératoires,<br />
notamment neurologiques ou cardio-vasculaires. Le statut<br />
neurologique s’est amélioré. Durant le suivi (3-14 mois)<br />
tous les patients ont été nettement améliorés sur le plan<br />
mise_en_page.indd 65 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:37<br />
65
66<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
des douleurs. Radiologiquement, il n’y a pas eu d’effet correcteur<br />
sur une éventuelle cyphose préopératoire. Il n’y a<br />
pas eu de complication de matériel.<br />
Conclusion<br />
L’abord postéro-latéral transpédiculaire permet une stabilisation<br />
circonférentielle. Il est sur et efficace avec des résultats<br />
à court terme qui sont encourageants. Cependant, il<br />
reste à étudier si l’efficacité bioméchanique à long terme<br />
est équivalente aux techniques transthoraciques.<br />
A48<br />
Modification de la technique de biopsie percutanée du<br />
Sinus Caverneux au travers du Foramen Ovale: utilisation<br />
d’une aiguille à biopsie semi-automatique « neuronaviguée<br />
».<br />
Damien Bresson, Gérard Cunin, Arthur Andre, Schahrazed<br />
Bouazza, Bernard George.<br />
Service de Neurochirurgie, Hôpital Lariboisière, Paris, France;<br />
Service de la douleur et des soins palliatifs, Hôpital Lariboisière,<br />
Paris, France.<br />
Introduction<br />
Les lésions du sinus caverneux (SC) sont très variées et<br />
de diagnostic parfois difficile malgré l’apport essentiel de<br />
l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Il est donc<br />
parfois nécessaire d’obtenir une confirmation histologique<br />
afin de proposer la meilleure stratégie thérapeutique. Nous<br />
rapportons le cas d’une biopsie percutanée d’une lésion<br />
du SC au travers du Foramen Ovale (FO) sensibilisée par<br />
l’utilisation d’une aiguille à biopsie semi-automatique et<br />
de la neuronaviguation.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cas clinique<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Une femme agée de 55 ans a pour antécedent un adénocarcinome<br />
du cavum diagnostiqué en 2001 après biopsie<br />
du cavum et traitée par chimiothérapie et radiothérapie.<br />
Fin 2010, il est noté la réapparition d’une image anormale<br />
à l’IRM au niveau du cavum, du sphénoïde et du SC. La patiente<br />
présente secondairement une hypoesthésie du V2 et<br />
du V3 à droite. Des biopsies du cavum et sphénoidales sont<br />
réalisées par voie endoscopique et reviennent négatives.<br />
La patiente nous est adressée. Une biopsie percutanée du<br />
SC par le FO est proposée. La biopsie est réalisée sous anesthésie<br />
générale, avec contrôle fluoroscopique (salle biplan,<br />
capteur plan, Artis Biplan, Siemens) et « neuronavigation<br />
» (stealthstation® Treon, Medtronic) d’une aiguille à biopsie<br />
semi-automatique à guillotine (1cm) de 14G et de 11cm<br />
de long (Temno Evolution, Care Fusion). Aucune complication<br />
n’a été déplorée. L’analyse histologique a confirmé la<br />
récidive d’adénocarcinome. Une traitement a été instauré.<br />
Conclusion<br />
Ce premier cas a permis la réalisation d’une biopsie per-<br />
cutanée du SC en s’entourant de moyens permettant : 1)<br />
de faciliter le passage du FO, 2) de limiter le risque vasculo-nerveux<br />
par un meilleur contrôle du trajet de l’aiguille,<br />
3) d’augmenter probablement le taux de réponse histologique<br />
« positive » en raison d’un prélevement de plus<br />
grande taille et plus précisement ciblé sur les zones prenant<br />
le contraste à l’IRM.<br />
A49<br />
Expérience lilloise des fixations des instabilités de la<br />
jonction occipito-cervicale.<br />
Antoine Petit, Mohamed Allaoui Fahed Zairi Richard Assaker.<br />
CHRU Roger Salengro, Lille, France.<br />
Introduction<br />
La jonction cervico-occipitale peut être instable de facto<br />
dans le cadre d’ostéolyse ou de traumatisme, mais aussi<br />
de manière iatrogène lors d’une chirurgie déstabilisatrice.<br />
Cette présentation montre l’expérience Lilloise de fixation<br />
et de prise en charge chirurgicale des instabilités de la<br />
charnière cervico-occipitale.<br />
Matériel - Méthode<br />
L’étude est rétrospective, Elle comprend 156 patients opérés<br />
de <strong>Janvier</strong> 2001 à Décembre 2009, de 54.9 ans d’âge<br />
moyen et avec 0.77 de un sexe ratio. 106 (67.9%) patients<br />
présentaient une pathologie traumatique, 20 (12.8%)<br />
tumorales, 14 (9%) pathologies inflammatoires dont 11<br />
(7.1%) Polyarthrites rhumatoïdes et 2 (1,3%) Chondrocalcinoses,<br />
3 (1.9%) dégénératives, 12 (7.7%) malformatives et<br />
1 (0.6%) Amylose. 46 (29.5%) ont bénéficiés d’un vissage<br />
d’odontoïde, 101 (64.7%) d’un abord postérieur (Vis/Crochets)<br />
et 9 (5.8%) d’un double abord.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Le nombre de perdus de vue est de 25. L’évolution clinique<br />
est satisfaisante pour 121 patients (93.8%) contre 7 (6.2%)<br />
ayant présenté des syndromes douloureux et un échec de<br />
décompression médullaire. Radiologiquement, la fusion a<br />
été obtenue dans 118 cas (91.5%), 11 non-fusions (8.5%), 3<br />
dégénérescences sous-jacentes (2.3%), un cal vicieux et un<br />
échec de décompression. 29 complications dont notamment<br />
10 (6.4%) infections de site opératoire lors d’abords<br />
postérieurs avec 4 reprises et une thrombose vertébrale<br />
sans conséquences cliniques, 1 décès (0.6%) sur embolie<br />
pulmonaire.<br />
Conclusion<br />
L’impact clinique de la fixation de la jonction cervico-occipitale<br />
est très satisfaisant ainsi que les résultats de fusion.<br />
Le taux de complication reste significatif. La mortalité est<br />
très faible. Les complications vasculaires en cas d’abord<br />
postérieur sont faibles et souvent sans conséquences cliniques.<br />
mise_en_page.indd 66 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:38
Communications lues sur résumé<br />
R1<br />
Une cause rare d’hydrocéphalie chronique obstructive de<br />
l’adulte : la sténose idiopathique des foramen du quatrième<br />
ventricule. A propos d’un cas et revue de la littérature.<br />
Ibrahima Tine , A. A. Diop, A. K. Wimenga, P. S. Mudekereza,<br />
S. B. Badiane.<br />
Hôpital Principal de Dakar CHU de Fann Dakar; Sénégal.<br />
Introduction<br />
L’obstruction idiopathique des foramen du quatrième ventricule<br />
est une cause rare d’hydrocéphalie chronique notamment<br />
chez l’adulte.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons un cas rare traité de façon réussie par<br />
neuroendoscopie.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agissait d’une patiente de 40 ans sans antécédent<br />
particulier qui présentait depuis des mois des céphalées<br />
chroniques et des vertiges ; et récemment des troubles de<br />
l’équilibre à type d’ataxie de la marche. La TDM cérébrale<br />
montrait une hydrocéphalie tétra ventriculaire intéressant<br />
surtout le quatrième ventricule (V4). L’IRM cranio cervicale<br />
confirmait l’hydrocéphalie et montrait surtout une malformation<br />
de Chiari I acquise (fosse postérieure normale)<br />
associée à une hydromyélie et un signal hyperintense T2<br />
de la moelle cervicale. La biologie était normale. Une troisième<br />
ventriculostomie sous endoscopie (ETV) était réalisée<br />
avec des suites opératoires simples. La patiente devenait<br />
asymptomatique dès les premières semaines post<br />
opératoires et restait stable pendant tout le suivi d’environ<br />
15 mois. L’IRM de contrôle montrait une nette régression<br />
de l’hydrocéphalie, une disparition totale de la malformation<br />
de Chiari, de l’hydromyélie et du signal anormal de la<br />
moelle cervicale.<br />
Conclusion<br />
Ce cas confirme l’existence possible de l’obstruction inopinée<br />
des foramen du V4 chez l’adulte et l’efficacité de l’ETV<br />
dans cette rare indication. Mots clés : hydrocéphalie, sténose<br />
foramen du V4, ETV<br />
R2<br />
Evaluation de la Qualité de Vie chez les Traumatisés<br />
Crâniens.<br />
Lakhdar Arrouf, Chehda Arrouf.<br />
Service de Neurochirurgie CHU ; Constantine Algérie<br />
Introduction<br />
Le traumatisme crânien (TC) affecte la vie quotidienne<br />
des patients.Il représente un véritable fléau médico socio<br />
économique.L’amélioration de nos conduites théra-<br />
Communications lues sur résumé<br />
peutiques nous oblige à adopter le concept de qualité<br />
de vie(QDV) Evaluer la QDV des traumatisés crâniens en<br />
fonction des différents items choisis centrés sur le patient<br />
lui-même,établir une corrélation entre la gravité des<br />
lésions,coma Glasgow scale(GCS),Glasgow out scale(GOS)<br />
et la QDV est notre objectif.<br />
Matériel - Méthode<br />
C’est une étude de 135 patients traumatisés crâniens<br />
suivis en consultation de neurologie depuis plus d’une<br />
année;les patients ont bénéficié d’une évaluation clinique<br />
et ont été interrogés en utilisant le questionnaire<br />
de santé SF-36 comprenant:le statut fonctionnel avec<br />
des items sur l’activité physique(PF),les limitations dues<br />
à l’état physique(RP),activité sociale(RE),les limitations<br />
dues à l’état psychique(RE),le bien-être évaluant la santé<br />
psychique(MH),la vitalité(VT),la douleur physique(BP)et la<br />
santé perçue(GH).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Notre série était constituée d’une majorité de sexe masculin<br />
avec 89% des cas,les âges se situaient entre 15 et<br />
60 ans pour 84%.Le GCS se situait entre 9 et 15 pour 80%<br />
des cas. Les scores de QDV étaient retrouvés entre 60 et<br />
90 pour 56,3%.Les domaines les plus touchés étaient la<br />
santé psychique,la limitation de l’état physique,la douleur<br />
et le retentissement de la santé psychique sur les activités<br />
quotidiennes avec une moyenne de 2,05. Une corrélation<br />
avait été retrouvée entre l’âge,la lésion, le CGS,le GOS et la<br />
QDV.L’étude de la QDV necessite des échelles spécifiques.<br />
Nous avons choisi le SF-36 ou MOS (médical out come study)<br />
SF-36 plus facile pour notre population et d’utilisation<br />
simple étant donné son faible nombre d’items et sa bonne<br />
acceptabilité.<br />
Conclusion<br />
Les séquelles immédiates ou tardives des TC risquent de<br />
grever l’avenir des victimes. Une prise en charge précoce,<br />
adaptée à chaque malade s’impose, pour que l’aide à la<br />
qualité de vie reste tributaire de la qualité des soins.<br />
R3<br />
Prise en charge des Hématomes Spinaux Spontanés. A<br />
propos de 6 cas.<br />
P Compaore, M Rghioui, M Manfalouti, A Bertal, A ChellaouI,<br />
S Hilmani, K Ibahion, A Lakhdar, A Naja, A. Ouboukhlik, A El<br />
Kamar, A El Azhari.<br />
Service de Neurochirurgie CHU IBN ROCHD; Casablanca - Maroc.<br />
Introduction<br />
Les hématomes spinaux spontanés sont rares. La collection<br />
sanguine peut être épidurale, sous durale ou intramédul-<br />
mise_en_page.indd 67 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:38<br />
67
68<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
laire. Les étiologies sont dominées par les troubles de la<br />
coagulation, les malformations arterio-veineuse et les saignements<br />
d’origine tumorale. C’est une urgence chirurgicale<br />
nécessitant une prise en charge précoce.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons 6 cas d’hématomes spinaux spontanés,<br />
qui ont été pris en charge au service de Neurochirurgie du<br />
CHU Ibn Rochd de Casablanca, sur une période de 17 ans,<br />
allant de Décembre 1994 à Juin 2011.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Il s’agissait de deux patients de sexe masculin dont un enfant<br />
et un homme âgés respectivement de 14 et 36 ans, et<br />
de 4 femmes. Le délai d’hospitalisation variait de 7 jours à<br />
2 mois. Les signes de début étaient représentés essentiellement<br />
par les douleurs rachidiennes et les troubles moteurs.<br />
L’examen clinique à l’admission retrouvait des signes<br />
de compression médullaire. Les examens radiologiques<br />
reposent essentiellement sur l’IRM laquelle a été réalisée<br />
chez tous nos malades ; une angiographie a été effectué<br />
chez un seul malade où une malformation artério-veineuse<br />
avait été suspectée. L’atteinte de l’étage dorsal était la plus<br />
fréquente dans notre série. Le traitement était essentiellement<br />
chirurgical par une laminectomie avec évacuation de<br />
l’hématome. L’évolution a été marquée par une amélioration<br />
partielle dans 2 cas, une réintervention dans un cas<br />
tandis que 2 patients sont restés stationnaires.<br />
Conclusion<br />
Les hématomes spinaux spontanés constituent une pathologie<br />
grave dont le pronostic reste réservé. Ils nécessitent<br />
un diagnostic et un traitement précoces afin de prévenir<br />
l’ischémie médullaire irréversible.<br />
R4<br />
Exérèse Endoscopique Transnasale Transsphenoidale<br />
des Adenomes Corticotropes (Maladie De Cushing) : à<br />
propos de deux observations.<br />
AZ Diop, I Tine, A K Ouiminga, A R Ndiaye, CT Mbow, C T<br />
Soumare, A R Niang, K B Fall, M Faye.<br />
Hôpital Principal de Dakar; Sénégal.<br />
Introduction<br />
L’adénome hypophysaire corticotrope ou maladie de<br />
CUSHING est une affection mortelle eu égard à ses complications<br />
en l’absence de prise en charge adaptée. Seule<br />
l’exérèse chirurgicale permet d’obtenir sa guérison. Nous<br />
nous proposons à travers deux cas cliniques de préciser<br />
l’apport de l’endoscopie dans ce type de chirurgie.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Observation 1 : Madame D K âgée de 38 ans nous avait été<br />
adressée par le service d’endocrinologie du CHNU de Dakar<br />
en octobre 2008 avec le diagnostic clinico-biologique<br />
de maladie de Cushing avec à l’IRM un pico adénome (d’un<br />
mm) en antéro-inférieur gauche de l’hypophyse. Elle présentait<br />
alors un diabète et une hypertension artérielle sévère<br />
difficilement contrôlables par les médicaments. Elle a<br />
subit en aout 2008 une exérèse endoscopique endonasale<br />
transsphénoïdale qui n’avait pas permis de faire chuter la<br />
cortisolémie ni faire régresser la clinique sur laquelle s’est<br />
ajoutée une tuberculose pulmonaire. Une deuxième intervention<br />
par endoscopie a été alors pratiquée avec hypophysectomie<br />
antérieure avec régression symptomatique<br />
et tableau d’insuffisance antéhypophysaire jugulé par hormonothérapie<br />
substitutive .Observation 2 : mademoiselle<br />
M F K âgée de 24 ans nous avait été adressée par le service<br />
d’endocrinologie du CHNU de Dakar pour une maladie de<br />
Cushing par un adénome hypophysaire antéro-inférieur de<br />
4,4mm à l’IRM. L’exérèse a été pratiquée par voie endoscopique<br />
endonasale trannssphénoïdale le 20 octobre 2010<br />
avec une guérison clinico-biologique. Un diabète insipide<br />
contrôlé par le minirin est apparu dans les suites opératoires.<br />
Conclusion<br />
L’endoscopie semble être efficace pour traiter les adénomes<br />
corticotropes. Son principal facteur limitant pour<br />
les pays africains semble être son cout.<br />
R5<br />
Empyème sous-dural par sinusite nasale compliqué par<br />
une drépanocytose chez un enfant de dix ans – A propos<br />
d’un cas.<br />
Manzo Norbert, Nestler Ulf, Salloum Nidal, Memia-Zolo Daniel,<br />
Mejdoubi Lengelle Santiago, Cécile Stegaru.<br />
CHU Fort de France.<br />
Introduction<br />
La sinusite nasale entraine en 4 % des cas une érosion de<br />
la base du crane avec un empyème sous-dural. Cette infection<br />
est ménaçante, avec un taux de mortalité de 30%. La<br />
drépanocytose est une des maladies génétiques les plus<br />
fréquentes qui peut provoquer une asplenie fonctionnelle<br />
suivie par des infections à pneumocoques.<br />
Matériel - Méthode<br />
Un garçon de dix ans souffre d’ une drépanocytose hétérozygote<br />
composite SC. Une semaine après un écoulement<br />
de liquide du nez, il présentait une méningite. L’ IRM retrouvait<br />
une collection hypodense sous-durale frontal gauche.<br />
Un traitement antibiotique intraveineux était commencé<br />
immédiatement et le patient était transféré dans notre<br />
centre. Le taux combiné de HbS et HbC étant 45%, un<br />
échange transfusionnel partiel préopératoire était réalisé.<br />
Une intervention en urgence retrouvait des multiples<br />
membranes sous durales et de grandes quantités de pus.<br />
Un defect de la base du crâne, para orbitaire gauche, était<br />
couvert par un volet et une périostite vascularisés . Une<br />
endoscopie transnasale à permis d’évacuer des secrétions<br />
purulentes intra-nasales. Cinq jours plus tard le patient<br />
développait une hémiparalysie droite brachio-faciale suivi<br />
d’une crise convulsive. La TDM retrouvait trois empyèmes<br />
pariétaux gauches qui étaient évacués neurochirurgicalement<br />
en urgence.<br />
mise_en_page.indd 68 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:38
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’enfant récupérait bien et après 6 semaines, l’antibiothérapie<br />
intraveineuse était remplacée par une thérapie orale.<br />
L’IRM de contrôle ne retrouvait plus de collections sous durales,<br />
ni d’abcès intracérébral, ni de collection intra-nasale.<br />
Le germe isolé était un streptococcus pneumonie.<br />
Conclusion<br />
Le traitement d’un empyème sous-dural consiste en (1)l’<br />
évacuation en urgence du pus et en (2) assainissement de<br />
la porte d’ entrée des germes et du foyer de l’infection. En<br />
(3) l’instauration immédiate préopératoire d’une antibiothérapie<br />
intraveineuse, qui sera plus tard adapté à l’antibiogramme.<br />
La drépanocytose nécessite des précautions<br />
particulières devant le risque des crises épileptiques et des<br />
multiples interventions.<br />
R6<br />
Cephalocele Atretique Pariétale chez un Nouveau-né -<br />
A Propos d’un cas.<br />
Norbert Manzo , Ulf Nestler, Nidal Salloum, Danie Memia-<br />
Zolo, Mejdoubi Medhi, Mathieu Aveillan.<br />
CHU Fort de France, Service de neurochirurgie; Martinique-<br />
France.<br />
Introduction<br />
Les céphalocèles atrétiques pariétales sont des variations<br />
rares des défauts de fermeture du tube neural. Elles<br />
consistent en une protubérance indolore du cuir chevelu<br />
pariétal dans la ligne mediane, dénudée des cheveux, souvent<br />
avec une collection liquidienne sous cutanée. Elles ne<br />
contiennent pas du tissu cérébral, de temps en temps des<br />
residus de tissu de méninge, glial ou neuronal peuvent être<br />
retrouvés. La plupart des cas restent asymptomatiques et<br />
sont découvertes seulement après des années ou même<br />
dans l’age d’adulte à cause d’une prise de taille. Dans les<br />
cas typiques, l’ IRM retrouve une déviation du sinus longitudinale<br />
inférieur vers le haut, accompagnée d’ un canal<br />
rempli de liquide cérébro-rachidien. Des fenestrations du<br />
sinus sagittal supérieur sont possibles.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous présentons le cas d’un nouveau-né masculin de provenance<br />
métropolitaine qui était accouché sans complications<br />
, après une grossesse sans particularités. L’ examen<br />
neurologique retrouvait une protubérance médiane pariétale<br />
dénudée, sans pulsations et sans signes d’ infection.<br />
L’ IRM présentait les anormalies typiques du céphalocèle<br />
atrétique.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous avons conseillé une intervention neurochirurgicale<br />
en interval, en fonction de la croissance du bébé et de la<br />
surveillance du développement neurologique. Les parents<br />
ont décidé de faire le suivi en métropole .<br />
Conclusion<br />
La présence d’une céphalocèle atrétique n’implique pas un<br />
retard neurologique, mais des syndromes rares et graves<br />
Communications lues sur résumé<br />
à son origine sont à exclure. Une indication neurochirurgicale<br />
est à retenir en cas de croissance de la lésion ou<br />
risque d’une infection. L’opération consiste dans l’ablation<br />
du tissu sous-cutané avec fermeture du canal liquidien au<br />
niveau de la dure-mère et est normalement bien tolérée. Il<br />
faut avertir les parents des jeunes patients, que des involutions<br />
spontanées sans intervention neurochirurgicale sont<br />
décrites.<br />
R7<br />
Pseudo-anévrisme de la portion V2 de l’Artère Vertébrale<br />
après résection d’un Schwannome cervical C6.<br />
Marjory Rué, Vincent Castetbon, Lore Carlucci, Daniel Laguerre,<br />
Edouard Gimbert, Dominique Liguoro, Jean-Rodolphe<br />
Vignes.<br />
Bordeaux.<br />
Introduction<br />
Les Pseudo-anévrismes de l’Artère Vertébrale Iatrogènes<br />
dans les Abords Antérieurs du Rachis Cervical bas sont<br />
Rares.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une patiente s’est présenté avec une Névralgie Cervico-<br />
Brachiale droite d’apparition rapide avec une monoparésie<br />
sévère C5C6 droit et abolition du réflexe bicipital. L’IRM<br />
rachidienne découvre un Schwannome C5C6 Foraminal et<br />
Extra-foraminal droit.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La patiente est Opérée par Voie Antérieure avec pose d’une<br />
plaque d’arthrodèse, à noter pendant l’intervention un<br />
Saignement des Plexus Veineux Péri-artériel traité par Tamponnement<br />
avec du matériel hémostatique sans manipulation<br />
de l’artère ni lésion directe et le Fraisage du coin antéro-externe<br />
du bord inférieur de C5 et du bord supérieur<br />
de C6. Les suites opératoires sont simples, avec une sortie<br />
à J6. Le déficit moteur était en cours de récupération. Trois<br />
semaines plus tard, la patiente ressent un Craquement Cervical<br />
avec apparition d’une Voussure cervicale puis d’une<br />
Dyspnée. On retrouve un Hématome cervical droit et un<br />
Hémomédiastin et un Pseudo-anévrisme de la portion V2<br />
de l’artère vertébrale droite à l’imagerie. Elle est traitée en<br />
urgence par Embolisation. La patiente a Récupéré Complètement<br />
de son déficit à un an.<br />
Conclusion<br />
Le contexte chirurgical est rarement pourvoyeur de lésions<br />
de l’artère vertébrale. Les facteurs favorisant sont les Manipulations<br />
directes et indirectes de l’artère qui fragilisent<br />
la paroi, l’utilisation d’une Fraise et la Localisation Anatomique.<br />
Chez notre patiente, une compression indirecte<br />
par matériel hémostatique sur les plexus veineux avait<br />
été réalisée, le moteur avait été utilisé et le pseudo-anévrisme<br />
était situé à la jonction de la 1ère Portion Mobile<br />
et du 2ème segment à l’Entrée du Foramen transversaire<br />
C6 impliquant des contraintes dynamiques pouvant léser<br />
la paroi. Dans les suites opératoires, le pseudo-anévrisme<br />
mise_en_page.indd 69 07/02/<strong>2012</strong> 10:51:38<br />
69
70<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
est Asymptomatique pour se Rompre à distance et être<br />
potentiellement Létal. Une Angiographie précoce ou des<br />
examens moins invasifs est à discuter au moindre doute<br />
d’autant plus que le traitement est simple.<br />
R8<br />
Les gliomes des voies optiques (a propos de 13 cas).<br />
Afaf Kenaan, R.Karim; M. mokri; A. Elmasaoudi ;K. Ibahiouin,<br />
S. Hilmani,, A. Naja, A.Lakhdar,A.Bertal;A.Challaoui;A. El<br />
Azhari.<br />
Service de Neurochirurgie CHU Ibn Rochd Casablanca Maroc.<br />
Introduction<br />
Les gliomes des voies optiques sont des tumeurs primitives<br />
rares représentant 3 à 5% des tumeurs intracrâniennes se<br />
développant essentiellement le long du nerf optique et /<br />
ou du chiasma, et pouvant atteindre le reste des voies optiques..<br />
Matériel - Méthode<br />
Notre travail est une étude rétrospective de 13 cas de<br />
gliomes des voies optiques colligés au service de neurochirurgie<br />
du Centre Hospitalier Universitaire IBN ROCHD de<br />
Casablanca entre janvier 2000 et décembre 2010.et de faire<br />
un rappel sur l’épidémiologie, les signes cliniques, l’imagerie,<br />
les diagnostics différentiels, l’anatomopathologie, et les<br />
différents traitements des gliomes des voies optiques.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’âge moyen de nos patients était de 12,25.avec une légère<br />
prédominance féminine, les signes cliniques étaient dominés<br />
par les troubles ophtalmologiques, neurologiques et<br />
endocrinologiques selon la localisation tumorale. Tous nos<br />
malades ont beneficié d’une TDM ou d’une IRM.11 cas de<br />
gliome ont été opérés, dont 7 cas avaient un gliome optochiasmatique<br />
et 4 cas avaient un gliome chiasmatique avec<br />
radiotherapie ou chimiotherapie.<br />
Conclusion<br />
Le pronostic fonctionnel voire vital peut être engagé chez<br />
les patients atteints de ces gliomes, il reste très variable<br />
selon plusieurs facteurs dont l’âge du patient, la localisation<br />
tumorale, l’association à la NF1, le type histologique,<br />
et l’attitude thérapeutique.<br />
R9<br />
Les Traumatismes Crâniens chez l’Enfant ( à propos de<br />
490 cas).<br />
Afaf Kenaan, R.Karim, M. Haissam, M.Manfalouti, A. Bertal,<br />
A. Chellaoui, K.Ibahiouin, S. Hilmani, A.Lakhdar, A. Naja, A.<br />
El Kamar, A.El Azhari.<br />
Service de NeurochirurgieCHU Ibn Rochd Casablanca Maroc.<br />
Introduction<br />
Les traumatismes crâniens chez l’enfant sont grevés d’une<br />
lourde mortalité et morbidité. Ils représentent la première<br />
cause de l’handicap post-traumatique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Notre travail est une étude rétrospective de 490 enfants<br />
colligés au service de neurochirurgie de Casablanca entre<br />
<strong>Janvier</strong> 2007 et décembre 2010 nous nous sommes intéressés<br />
aux aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
l’âge de nos malades varie de 2 à 15 ans avec une moyenne<br />
d’âge de 6 ans et une prédominance masculine. Le principal<br />
mécanisme est représenté par les accidents de la voie<br />
publique . On a noté une grande variabilité des tableaux<br />
cliniques, Cette étude a permis de confirmer la place de la<br />
TDM dans la prise en charge et la détection des lésions qui<br />
peuvent mettre en danger la vie de l’enfant. Les fractures<br />
du crâne sont fréquentes mais ne constituent pas un signe<br />
de mauvais pronostic .Les lésions associées accompagnent<br />
surtout les TC causés par les accidents de la voie publique<br />
et touchent surtout les membres. Le traitement neurochirurgical<br />
a intéressé 40,34 % des traumatisés crâniens .Le<br />
taux de mortalité globale est de 1,6 %.<br />
Conclusion<br />
Les traumatismes crâniens de l’enfant sont une entité très<br />
particulière, les conséquences à long terme sont importantes,<br />
en raison des handicaps et séquelles secondaires et<br />
des conséquences socio-économiques qu’ils entraînent. La<br />
réduction de la mortalité globale des traumatisés crâniens<br />
ne peut être obtenue que grâce à la prise en charge préhospitalière<br />
médicalisée et la prévention et le traitement<br />
des lésions primaire et secondaires, la prévention des AVP<br />
et l’éducation des enfants .<br />
R10<br />
Kyste hydatique extradural isolé: A propos de deux cas.<br />
C. Chtourou, R.Jlidi, K.Abbes, N.Ben Arab, M.Feki.<br />
Sfax-Tunisie.<br />
Introduction<br />
Maladie parasitaire, due à l’infestation par l’embryon d’Echinococcus<br />
granulosus. La localisation isolée du nevraxe est<br />
très rare (
sa membrane est encastrée dans le corps de L3. Exérése<br />
totale de la lésion.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Cas n°1: Suites opératoires simples. Anatomopathologie:<br />
Kyste hydatique. Réopéré en 2006 (après 3ans) pour récidive<br />
au même endroit, la partie du volet osseux qui est érodée<br />
par le kyste a été remplacée par une plastie en ciment<br />
acrylique, l’anatomopathologie confirme le kyste hydatique<br />
avec ostéite chronique sans hydatidose osseuse. Pas<br />
d’autre localisation, la sérologie hydatique est positive, le<br />
patient a été mis sous antiparasitaire pendant 4 ans. Pas de<br />
récidive à 5ans de recul. Cas n°2: Suites opératoires simples.<br />
Anatomopathologie: Kyste hydatique. La sérologie hydatique<br />
est négative, le patient a été mis sous antiparasitaire.<br />
Amélioration neurologique, pas de récidive à 7mois de<br />
recul.<br />
Conclusion<br />
Le kyste hydatique extradural intracrânien ou intrarachidien<br />
isolé est très rare, le diagnostic doit être évoqué dans<br />
les pays endémiques. Le traitement est chirurgical et le<br />
pronostic est généralement bon.<br />
R11<br />
Les Glioblastomes Infratentoriels : Etude d’une série<br />
consécutive de 9 cas.<br />
Elsa Magro, Cherryfat Giwa, Romuald Seizeur, Phong Dam<br />
Hieu.<br />
Service Neurochirurgie, CHU Brest.<br />
Introduction<br />
La localisation infratentorielle des glioblastomes est exceptionnelle.<br />
L’explication physiopathologique de cette faible<br />
incidence est encore mal connue. Les données de la littérature<br />
à ce sujet sont pauvres et les études rapportées<br />
sont rares et ne concernent qu’un nombre très réduit de<br />
patients. Nous rapportons une série de 9 cas et proposons<br />
une analyse des caractéristiques de ces tumeurs. Le propos<br />
est d’apporter des éléments pouvant expliquer la faible<br />
incidence dans cette localisation.<br />
Matériel - Méthode<br />
Il s’agissait d’une étude rétrospective. Entre janvier 2000 et<br />
décembre 2010, 571 patients porteurs d’un glioblastome<br />
avéré (avec confirmation anatomo-pathologique) ont été<br />
suivis dans notre service. Seuls les patients présentant<br />
une localisation infratentorielle pure sur les données de<br />
l’imagerie préopératoire ont été retenus. L’analyse portait<br />
sur l’âge de découverte, la localisation exacte, le type de<br />
chirurgie réalisée, le traitement complémentaire entrepris,<br />
le suivi clinique et radiologique, la survie et la qualité de<br />
vie.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous avons recensé 9 patients ayant un glioblastome infratentoriel.<br />
La moyenne d’âge était de 55.8 ans (44 à 67 ans).<br />
Localisation : cervelet chez 5 patients, tronc cérébral chez 2<br />
Communications lues sur résumé<br />
patients, moelle épinière chez 2 patients. Sept patients ont<br />
eu une exérèse chirurgicale (totale ou subtotale dans 3 cas,<br />
partielle dans 4 cas) et 2 patients ont eu une biopsie. Un<br />
traitement complémentaire (radiothérapie et chimiothérapie)<br />
a été instauré chez 5 patients. La médiane de survie<br />
de ces patients était de 7.5 mois, avec un indice de performance<br />
status à 3 en moyenne.<br />
Conclusion<br />
La localisation infratentorielle est un facteur pronostique<br />
péjoratif. L’extrême rareté de ces localisations pourrait<br />
constituer un argument indirect supplémentaire en faveur<br />
de la théorie selon laquelle les tumeurs gliales auraient tendance<br />
à se développer dans les régions sous ventriculaires<br />
où sont situées préférentiellement les cellules souches<br />
adultes.<br />
R12<br />
Rupture d’Anévrisme métastatique de Choriocarcinome<br />
: à propos de deux cas et revue de la littérature.<br />
Timothée De Saint-Denis, Fahed Zairi Laurent Thines, Philippe<br />
Bourgeois, Jean-Paul Lejeune.<br />
CHRU Lille.<br />
Introduction<br />
Les anévrismes intracrâniens sont majoritairement de<br />
type sacculaire, artériosclérotique, mycotique ou encore<br />
traumatique. Les anévrismes néoplasiques sont rares, et<br />
les lésions primitives les plus fréquentes sont le myxome<br />
cardiaque, le carcinome bronchique et le choriocarcinome.<br />
Nous rapportons notre expérience et offrons un aperçu de<br />
la présentation clinique et des signes radiologiques afin<br />
d’illustrer la pathologie et de prévenir son retard diagnostique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous rapportons ici les cas de deux patientes ayant présenté<br />
une rupture d’anévrysme intracrânien métastatique<br />
de choriocarcinome nécessitant une prise en charge dans<br />
notre institution durant l’année 2010.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Dans le premier cas le diagnostic a été anatomopathologique<br />
après évacuation en urgence de l’hémorragie cérébro-méningée<br />
et cure chirurgicale de l’anévrysme. Dans<br />
le second le diagnostic reposait sur l’imagerie, les dosages<br />
hormonaux et l’anamnèse, une chimiothérapie en a été le<br />
traitement de première intention.<br />
Conclusion<br />
Une vingtaine de cas ont été antérieurement décrits dans<br />
la littérature, concernant le plus souvent des anévrysmes<br />
uniques, distaux et irréguliers, avec une élévation du dosage<br />
des β-HCG sériques et un antécédent de grossesse<br />
dans les mois précédents. L’hypothèse physiopathologique<br />
serait une destruction de la lame élastique par envahissement<br />
de la paroi artérielle. Une chimiothérapie en première<br />
intention doit être retenue en absence de troubles<br />
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71
72<br />
<strong>Bulletin</strong> de la Société de Neurochirurgie de Langue Française<br />
de vigilance secondaire à un hématome intraparenchymateux<br />
qui impose en urgence une évacuation chirurgicale.<br />
Un anévrisme métastatique de choriocarcinome est une<br />
pathologie rare qui doit être connue de tout neurochirurgien<br />
et suspectée chez toute patiente en âge de procréer<br />
présentant une hémorragie intracrânienne.<br />
R13<br />
Influence de l’introduction de la Radiochirurgie Gamma<br />
Knife sur la prise en charge des Malformations Artèrioveineuses<br />
Cérébrales. L’expérience Marocaine.<br />
Adyl Melhaoui, Yasser Arkha Justin Onen Said.Derraz Abdessamad<br />
El Ouahabi Mohamed Jiddane Moulay Rachid El<br />
Hassani Abdeslam El Khamlichi.<br />
Unité de Radiochirurgie Gamma Knife Perfexion, Centre National<br />
de Réhabilitation et de Neurosciences. Service de Neurochirurgie<br />
Hôpital des Spécialités ONO CHU Rabat, Maroc.<br />
Introduction<br />
Les malformations Artèrioveineuse cérébrales représentent<br />
la première pathologie traitée dans notre centre. La radiochirurgie<br />
Gamma Knife est efficace aboutissant à l’oblitération<br />
progressive de la malformation avec le temps. Nous<br />
rapportons l’influence de l’introduction de cette technique<br />
sur notre pratique.<br />
Matériel - Méthode<br />
Revue de la base de données prospective sur une série de<br />
93 cas traités entre 2008 et 2010. la technique de radiochirurgie<br />
est standardisée, basée sur un planning réalisé à partir<br />
de l’IRM, du scanner et de l’angiographie. Un contrôle<br />
annuel par IRM est instauré et les résultats sont évalués<br />
selon le pourcentage de réduction du flux intranidal. Les<br />
résultats sont comparés à une série historique de 73 cas<br />
traités entre 1990 et 2008.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La série radiochirurgicale comprenait 66 homme et 27<br />
femmes, le mode de révélation prédominant était l’hémorragie<br />
intracérébrale avec 39 cas. Le volume moyen était<br />
de 3 cc avec une dose marginale moyenne de 24Grays.<br />
33 patients ont réalisé leur contrôle annuel. Le taux de réduction<br />
à plus de 50% du flux intranidal était de 70%. Un<br />
œdème péri lésionnel a été observé dans deux cas et un<br />
patient a présenté un nouvel épisode hémorragique. Dans<br />
la série historique 20 cas avaient été opéré avec de bons<br />
résultats alors que seulement 15% des patients traités par<br />
voie endovasculaire arrivaient à une oblitération complète.<br />
3 patients ont été transférés à l’étranger pour un traitement<br />
radiochirurgical.<br />
Conclusion<br />
Le suivi à un an dans notre série radiochirurgicale récente<br />
révèle une réduction significative du flux intranidal dans<br />
plus d’un cas sur deux, ceci témoigne d’un début d’efficacité<br />
précoce du traitement radiochirurgicale alors que le taux<br />
de complication reste très faible. Comparée à la série histo-<br />
rique, notre expérience récente montre que l’introduction<br />
de la radiochirurgie profite à un grand nombre de patients.<br />
R14<br />
Approche combinée de la Mucocèle fronto-orbito-nasale.<br />
Souhil Tliba, Mehri.D, Douche.H, Mecibah.A.<br />
Services de Neurochirurgie, ophtalmologie et ORL, Chu Ibn<br />
Rochd Annaba, Algérie.<br />
Introduction<br />
La Mucocèle Frontale, définie comme une accumulation<br />
de mucus dans une cavité, peut évoluer progressivement<br />
pour parler de Mucocèle fronto-orbito-nasale.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une analyse Prospective de 04 cas de Mucocèles fronto-orbito-nasales<br />
géantes opérées par une équipe multidisciplinaire<br />
associant, un neurochirurgien, un Ophtalmologiste<br />
et un ORL. Les 04 malades sont recrutés dans le service<br />
d’ophtalmologie et opérés dans le service d’ORL du Chu<br />
Ibn Rochd d’Annaba entre juin 2008 et juin 2010.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Bien que les Mucocèles volumineuses soient rares, nous<br />
avons opérés 4 cas en l’espace de 2 ans et nous sommes<br />
sortis avec les constatations suivantes : - L’âge moyen est<br />
de 37 ans sans prédominance de sexe ; - La clinique est<br />
dominée par une tuméfaction fronto-basale interne refoulant<br />
le globe oculaire, des troubles de l’oculomotricité, une<br />
baisse de l’acuité visuelle et des poussées inflammatoires<br />
paroxystiques. - L’IRM a permit d’orienter le diagnostic :<br />
hyper voire iso signal en T1 et en T2. - Des voies combinées<br />
fronto-latéro-nasales ont été réalisées dans tous les cas. -<br />
Une effraction de la paroi postérieure du sinus frontal a été<br />
constatée chez 03 malades. - La dure mère frontale a été<br />
infiltrée dans un cas. - L’exérèse chirurgicale est totale dans<br />
03 cas et sub totale dans un cas. - Un cas de récidive réopéré<br />
après une année.<br />
Conclusion<br />
Cette modeste expérience démontre encore une fois l’utilité<br />
de travailler en équipe. Cette collaboration nous offre<br />
une aisance chirurgicale qui demeure le meilleur garant<br />
d’une bonne exérèse et de ce faite d’un bon résultat.<br />
R15<br />
Germinome bifocal: calleux et sellaire.<br />
Selma Elouahdani-Hamdi, Marc Polivka, Damien Bresson,<br />
Bernard George.<br />
Introduction<br />
Tumeurs rares, les tumeurs germinales primitives représentant<br />
0.5 à 2% des tumeurs intracrâniennes primitives. Leur<br />
incidence est maximale en Asie et plus particulièrement au<br />
Japon. Le germinome , d’excellent pronostic, reste la variante<br />
la plus fréquente (jusqu’à 65% des cas). Il affecte pré-<br />
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férentiellement les hommes de moins de 25 ans ( 6% des<br />
germinomes concernent les plus de 35 ans). Tout comme<br />
l’ensemble des tumeurs germinales, il a une prédilection<br />
pour la ligne médiane, et plus particulièrement pour la<br />
région pinéale et suprasellaire. Seuls 4% des cas sont ectopiques.<br />
Le plus souvent unique, il peut-être multifocal ou<br />
disséminé( jusqu à 40% des cas), impliquant le plus souvent<br />
la région pinéale<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous vous présentons le cas d’une jeune patiente de 29<br />
ans présentant une double localisation calleuse , sellaire<br />
et suprasellaire , révélée par la survenue de troubles de<br />
l’équilibre et une hémiparésie. L’IRM objectivait une lésion<br />
polykystique du corps calleux, associée à une lésion hypophysaire<br />
avec atteinte également de la tige pituitaire. La<br />
région pinéale étant indemne. L’histologie a révélé qu’il<br />
s’agissait d’un germinome. La patiente a été traité par radio<br />
et chimiothérapie avec réponse complète<br />
Conclusion<br />
Selon la littérature la localisation calleuse reste anecdotique.<br />
A notre connaissance, aucun cas de germinome multifocal<br />
interessant le corps calleux en association uniquement<br />
avec la région sellaire et suprasellaire , n’a jusqu’ici<br />
été décrit.<br />
R16<br />
Correction d’une diplopie par un implant en titanium<br />
chez une patiente avec un esthésioneuroblastome envahissant<br />
l’orbite – cas technique.<br />
JF Cornelius, B. George, Ph. Herman, H.J. Steiger, D. Hänggi.<br />
Düsseldorf/ Allemagne, Paris-France.<br />
Introduction<br />
L’esthésioneuroblastome (ENB) est une tumeur maligne<br />
rare qui se développe à partir de l’épithélium olfactif de la<br />
cavité nasale. La stratégie thérapeutique est constituée par<br />
la chirurgie, la chimio- et la radio-thérapie. La moyenne de<br />
survie à 5 ans varie entre 50-86%. Un envahissement orbitaire<br />
peut être aussi fréquent que 40% et nécessite un traitement<br />
spécifique pour prévenir des symptômes ophtalmologiques.<br />
Nous rapportons un cas clinique de ENB avec<br />
envahissement de l’orbite et les leçons apprises.<br />
Matériel - Méthode<br />
Une patiente de 39 ans se présentait avec un ENB envahissant<br />
l’orbite gauche. Elle a été opérée deux fois en 11 ans<br />
par un abord cranio-facial (CFA). Elle avait aussi reçu une<br />
chimio-radiothérapie adjuvante. Après ré-opération elle<br />
a développé une protrusion puis une déviation du globe<br />
oculaire progressive et une diplopie en raison de rétractions<br />
par du tissu cicatriciel. Par la suite elle a présenté une<br />
récidive dans l’orbite de l’autre côté. Une troisième opération<br />
avec comme but une résection de la récidive controlatérale<br />
et une correction de la diplopie fut entreprise.<br />
Communications lues sur résumé<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
La patiente a été réopérée une 3e fois par un CFA. Le tissu<br />
tumoral au niveau de l’orbite droite a été réséquée. Un implant<br />
en titane arqué (« mesh ») a été façonné sur mesure<br />
en intra-opératoire pour maintenir les deux parois orbitaires<br />
écartées. En post-opératoire, la diplopie s’est améliorée<br />
et les images de contrôle ont montré une position du<br />
globe oculaire améliorée.<br />
Conclusion<br />
Dans notre cas l’implant en titane sur mesure a permis de<br />
corriger la diplopie induite par tissue cicatriciel après résection<br />
d’un ENB avec envahissement orbitaire. Une utilisation<br />
préventive aurait pu être discutée plus précocement dans<br />
la stratégie opératoire pour éviter les effets secondaires de<br />
rétraction par tissu cicatriciel sur le globe oculaire.<br />
R17<br />
Kyste Epithélial Thalamique et Tremblement Hémicorporel.<br />
Hayat Belaid, Marie-Laure Welter, Marie Vidailhet, Philippe<br />
Cornu, Carine Karachi.<br />
Service de Neurochirurgie, Hôpital La Pitié Salpétrière, Paris.<br />
Introduction<br />
Une jeune femme de 33 ans, droitière, sans antécédent<br />
personnel, présente un tremblement de la main droite évoluant<br />
depuis 5 ans. Ce tremblement touche la partie distale<br />
du membre, et s’est progressivement aggravé. Il est présent<br />
dans le maintien de la posture et l’action. Il est invalidant,<br />
gênant la réalisation des gestes de la vie courante, et la patiente<br />
a arrêté son activité professionnelle depuis plusieurs<br />
mois. A l’examen, le tremblement touche l’hémicorps droit<br />
et le chef, épargnant la voix. On ne retrouve pas de sensibilité<br />
à l’alcool et les traitements médicamenteux ont été<br />
sans effet, ainsi que des injections de toxine botulique. A<br />
l’examen clinique, on retrouve un déficit brachiofacial du<br />
même côté évoquant l’existence d’une lésion intracérébrale.<br />
Matériel - Méthode<br />
L’IRM cérébrale montre la présence d’une lésion kystique<br />
thalamo-pédonculaire gauche cloisonnée à sa partie basse<br />
avec un effet de masse sur le parenchyme adjacent évoquant<br />
un kyste épithélial, encore appelé lacune géante<br />
malformative. Le traitement chirurgical a consisté à la mise<br />
en place d’un réservoir de Rickham, en condition stéréotaxique.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Deux ponctions de 5cc d’un liquide de type LCS ont permis<br />
une réduction significative du tremblement ainsi qu’une<br />
réduction partielle du déficit moteur. Le réservoir de Rickham<br />
a ensuite été retiré, il n’a pas été nécessaire de réaliser<br />
de nouelles ponctions. L’imagerie de contrôle postopératoire<br />
montre une réduction de la taille du kyste, et<br />
l’absence de complication hémorragique. A 6 mois de la<br />
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ponction du kyste, on note une régression stable du tremblement,<br />
sans signe de récurrence, et une récupération<br />
complète du déficit moteur.<br />
Conclusion<br />
Ce cas suggère que l’effet de masse exercé par le kyste<br />
thalamo-pédonculaire était responsable des mouvements<br />
anormaux hémi-corporels d’apparition progressive. Il n’a<br />
pas été nécessaire de mettre en place de système de dérivation,<br />
2 ponctions consécutives ont permis une amélioration<br />
clinique nette, en post-opératoire immédiat, avec un<br />
résultat prolongé.<br />
R18<br />
Le syndrome de Cobb : à propos d’un cas et revue de la<br />
litterature.<br />
Abdelmadjid Meliani, F.Di Rocco,A.Chamseddine,C.Sainte-<br />
Rose, M.Zerah.<br />
Service de neurochirurgie pediatrique, hopital Necker Enfants<br />
malades Paris.<br />
Introduction<br />
Le syndrome de Cobb, appellé aussi Angiomatose cutaneomédullaire,<br />
est une entité clinique rare, definie par l’association<br />
de lésions vasculaires localisées sur le térritoire<br />
cutanée et médullaire d’une même métamère ou segment<br />
rachidien .Seulement 40 cas ont été rapportes dans la littérature.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous décrivons le cas d’une enfant de 12 ans qui a presenté<br />
de façon brutale une paraplegie flasque avec des troubles<br />
sensitifs et sphincteriens; l’enfant était jusque là asymptomatique<br />
et ne présentait aucuun antécédant particulier.<br />
L’examen clinique initial retrouvait la presence d’une<br />
lésion cutanée, en tache de vin,angiomateuse, localisée<br />
au niveau du dos de 10 cm de diamétre en projection de<br />
T5 à T8. L’IRM et L’angioIRM suggéraient la presence d’une<br />
malformation artérioveineuse affectant les segments T4 et<br />
T5 avec la présence d’un hématome intramédullaire . L’IRM<br />
cérébrale était normale .<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
L’enfant a été opérée en urgence avec réalisation d’une<br />
myelotomie et évacuation de l’hématome. En postopératoire:<br />
l’enfant a récuperé sur le plan sensitif mais pas sur le<br />
plan moteur .<br />
Conclusion<br />
Le syndrome de Cobb constitue moins de 15% des cas de<br />
malformation artérioveineuses de la moelle épiniere : pouvant<br />
rester longtemps asymptomatique . Le risque d’évolution<br />
spontanée est essentiellement neurologique et le<br />
mode de révélation souvent un saignement médullaire<br />
aigu. La nécessité d’un diagnostic avant toute aggravation<br />
neurologique doit conduire à faire proposer une exploration<br />
radiologique devant tout angiome du tronc d’aspect<br />
métamérique et ce d’autant que les radiographies standards<br />
ou le scanner retrouvent un angiome vertébral dans<br />
le même territoire. Le traitement repose sur l’embolisation<br />
et /ou la chirurgie<br />
R19<br />
Présentation Clinique Inhabituelle d’une Hernie Médullaire<br />
suggérant une Incarcération Intermittente.<br />
Vincent Marneffe, Michel Triffaux, Olivier Bouquiaux, Oliver<br />
Lermen.<br />
Clinique d’Ottignies, Belgique, Centre Hospitalier de l’Ardenne,<br />
Libramont, Belgique.<br />
Introduction<br />
La hernie médullaire est une pathologie rare de topographie<br />
thoracique moyenne ou basse et d’évolution clinique<br />
habituellement lente et progressive sous forme d’un déficit<br />
sensitivo-moteur des membres inférieurs et de troubles<br />
sphinctériens.<br />
Matériel - Méthode<br />
Cette pathologie se rencontre cependant aussi sous une<br />
forme clinique intermittente, beaucoup moins classique<br />
: épisodes successifs d’exacerbation, échelonnés sur plusieurs<br />
années, chaque fois spontanément et presque complètement<br />
résolutifs.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Nous décrivons l’histoire d’une patiente de 73 ans, porteuse<br />
d’une hernie médullaire de niveau Th5 identifiée par IRM,<br />
et souffrant depuis 2 ans de troubles sphinctériens et de<br />
troubles intermittents de la marche, sous forme d’épisodes<br />
de paraparésie sévère des membres inférieurs, d’une durée<br />
de quelques jours à quelques semaines, entrecoupés de<br />
nettes améliorations spontanées avec retour d’autonomie<br />
après état grabataire transitoire. A chaque épisode toutefois,<br />
l’amélioration clinique était subtotale, laissant un déficit<br />
séquellaire léger au départ, plus lourd ensuite par effet<br />
cumulatif. La hernie médullaire a été réduite chirurgicalement<br />
avec une efficacité clinique évidente : retour à une<br />
marche presque sans aide, et normalisation de la fonction<br />
sphinctérienne.<br />
Conclusion<br />
La présentation clinique intermittente d’une hernie médullaire<br />
pourrait impliquer les mouvements pulsatiles du<br />
liquide céphalo-rachidien. Elle peut en tout cas compliquer<br />
le diagnostic en mimant l’évolution d’une maladie vasculaire<br />
ou inflammatoire du système nerveux central et doit<br />
faire partie de leur diagnostic différentiel.<br />
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