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PATRIMONIAL1 8<br />
Archives<br />
RENCONTRE À L’INSTITUT CERVANTÈS D’ORAN<br />
La compréhension<br />
du patrimoine passe par<br />
la confrontation des archives<br />
LA NÉCESSITÉ DE<br />
CONFRONTER LES<br />
DIFFÉRENTES ARCHIVES<br />
HISTORIQUES pour mieux<br />
comprendre le patrimoine<br />
de la ville a été mise en<br />
relief, samedi dernier à<br />
Oran, lors d’une rencontre<br />
animée dans le cadre de<br />
la célébration du mois du<br />
patrimoine.<br />
Consulter les documents<br />
d’archives<br />
provenant de différentes<br />
sources permet<br />
de mieux cerner<br />
le potentiel historique,<br />
a souligné le président de<br />
l’association de wilaya «Bel-<br />
Horizon» pour la protection et la<br />
valorisation du patrimoine, M.<br />
Kouider Metaïr lors de cette rencontre<br />
tenue à l’Institut Cervantès<br />
d’Oran.<br />
M. Metaïr a à son actif plusieurs<br />
ouvrages thématiques, dont le plus<br />
récent, publié en avril courant, s’intitule<br />
«Oran, une ville de fortifications».<br />
A la lumière de ses investigations<br />
documentaires qui lui ont<br />
permis d’élaborer ce nouveau livre,<br />
il a estimé avantageux de croiser les<br />
archives espagnoles et françaises<br />
«pour restituer les contextes d’édification<br />
des monuments», a-t-il<br />
relevé lors de sa conférence.<br />
L’auteur a précisé que dans le cas<br />
de la capitale de l’ouest algérien, où<br />
la période d’occupation espagnole<br />
s’est étalée sur près de trois siècles<br />
(1509-1792), il lui a été «très utile<br />
d’examiner tant les archives espagnoles<br />
que françaises.» Il a expli-<br />
Document<br />
Un documentaire sur la région de Sidi<br />
Ghalem, présenté samedi dernier à Oran,<br />
braque les projecteurs sur divers aspects<br />
historiques, culturels et touristiques de<br />
cette agglomération relevant de la commune<br />
de Tafraoui, au sud de la ville<br />
d’Oran.<br />
Le documentaire, coréalisé par la<br />
direction de la culture et l’universitaire<br />
Mme Lekbad Fatiha, spécialiste en histoire<br />
et en patrimoine, consacre une<br />
grande partie à la bataille de «Sidi<br />
Ghalem» qui a eu lieu du 18 au 20 juillet<br />
1956, et montre des photos de nombreux<br />
chouhada tombés au champ d’honneur<br />
au cours de cette bataille.<br />
Ce travail cinématographique donne<br />
la parole à plusieurs moudjahidine qui<br />
qué, dans ce contexte, que les fortifications<br />
espagnoles ont subi de<br />
nombreux rajouts durant l’époque<br />
coloniale française (1830-1962) où<br />
bon nombre d’édifices historiques<br />
furent transformés en campements<br />
militaires.<br />
«Le fort de Santa Cruz, qui surplombe<br />
le mont Murdjadjo, à 400<br />
mètres au-dessus de la ville d’Oran,<br />
est le témoin le plus visible de la<br />
période d’occupation espagnole,<br />
dont les murs n’ont pas été épargnés<br />
par les militaires de la France<br />
coloniale». M. Metaïr a observé que<br />
cet édifice «n’est que la partie<br />
visible de l’iceberg» étant donné, at-il<br />
expliqué, que «la ville d’Oran<br />
disposait, à la fin du XIX e siècle,<br />
d’un système de fortifications<br />
accompli, formé de pas moins<br />
d’une trentaine d’ouvrages fortifiés,<br />
entre châteaux-forts, forts, fortins,<br />
batteries, tours de gardes et<br />
portes». Parmi les sites les plus<br />
imposants, il a notamment cité ceux<br />
de Mers El Kébir, Rosalcazar, Santa<br />
Cruz et le Castillo Viejo, ainsi que<br />
les portes fortifiées de Canastel,<br />
Tlemcen et Santon, «le tout relié par<br />
d’impressionnantes galeries souterraines».<br />
A travers son nouvel ouvrage,<br />
M. Metaïr se propose de donner de<br />
la visibilité à ce patrimoine dans un<br />
but de sauvegarde et de réhabilitation<br />
du patrimoine oranais. Il a également<br />
fait savoir que ce livre a été<br />
élaboré dans le cadre d’un projet de<br />
formation de guides du patrimoine<br />
et de la ville, porté par son association<br />
en 2012 au titre du Programme<br />
concerté pluri-acteurs (PCPA), initiative<br />
algéro-française de soutien<br />
aux projets associatifs.<br />
Une randonnée, prévue le<br />
1 er mai prochain à travers le site du<br />
Vieil Oran, figure parmi les activités<br />
proposées au large public par<br />
l’association «Bel-Horizon» dans<br />
le cadre de la célébration du mois<br />
universel du patrimoine (18 avril-<br />
18 mai).<br />
Les responsables de l’Institut<br />
Cervantès ont affiché, de leur côté,<br />
leur adhésion à toutes les initiatives<br />
visant à mieux faire connaître l’histoire<br />
du patrimoine, rappelant dans<br />
ce sens la création, au sein de cet<br />
établissement, d’un rayon de livres<br />
et de cartographies d’archives<br />
dédiés au passé en partage entre les<br />
deux pays.<br />
n APS<br />
ont pris part à cette bataille, véritable<br />
déroute de l’armée française, et met en<br />
relief la réaction barbare des troupes<br />
défaites qui se sont vengées en massacrant<br />
46 civils innocents. Les spectateurs<br />
ont également eu à (re)découvrir, par le<br />
biais de ce documentaire, les traditions<br />
transmises de génération en génération<br />
par les populations de ce village, qui<br />
célèbrent, au début de chaque mois<br />
d’août, la waâda de Sidi Ghalem, un<br />
moment fort convivial de rencontres, de<br />
retrouvailles et de fraternité marqué par<br />
diverses activités culturelles et les jeux<br />
de fantasia, drainant des foules des<br />
quatre coins du pays.<br />
La caméra du réalisateur, Beznassi<br />
Miloud, conseiller à la direction de la<br />
Avril - 18 Mai<br />
HORIZONS • Lundi 29 Avril 2013<br />
SITES HISTORIQUES, CULTURELS ET TOURISTIQUES<br />
LA RÉGION DE SIDI GHALEM CERNÉE EN UN DOCUMENTAIRE<br />
13<br />
Richesse<br />
KAÏS DJILALI NOUS FAIT<br />
VOYAGER EN PHOTOS<br />
Au pays<br />
profond chaoui<br />
Le patrimoine des Aurès dévoile, depuis samedi<br />
dernier, toute sa richesse et sa diversité à travers<br />
une exposition de photographies prises dans le<br />
pays profond chaoui, ornant le grand espace de<br />
la salle de l’Assihar, prêtée pour la circonstance<br />
jusqu’au 10 mai prochain.<br />
Un nombre important de visiteurs est venu<br />
découvrir, à travers un voyage passionnant proposé<br />
par l’artiste Kaïs Djilali, les visages multiples<br />
de cette région mythique du pays à l’occasion<br />
de la célébration du mois du patrimoine.<br />
Placée sous le thème «Aurès : patrimoine,<br />
mémoire et résistance», cette exposition est initiée<br />
conjointement par l’association des «Amis<br />
d’Imedghassen» et la direction de la culture de<br />
la wilaya de Batna.<br />
Une cinquantaine de photographies, fruit des<br />
déambulations du photographe à travers l’Aurès<br />
profond, donnent à admirer des images qui donnent<br />
la mesure du caractère pittoresque des paysages<br />
de cette région. Une flânerie par laquelle<br />
l’artiste a cherché à transcender l’espace, à abolir<br />
la barrière du temps pour mettre, au premier<br />
plan, le reflet de la riche culture dans cette terre<br />
généreuse et altière.<br />
Des photographies représentant le patrimoine<br />
culturel matériel de la région sont exposées, à<br />
l’instar des ruines romaines de l’antique<br />
Lambaesis (aujourd’hui Tazoult), le théâtre de la<br />
ville romaine de Timgad, le tombeau<br />
d’Imedghassen, des vues des «balcons» de<br />
Ghoufi, ainsi que des photos décrivant les parcs<br />
naturels superbement mis en valeur, à l’instar du<br />
bassin naturel d’Amantane. Cette exposition<br />
comporte également des photographies mettant<br />
en valeur l’architecture locale, l’artisanat, l’habillement<br />
traditionnel et les us et coutumes de la<br />
région des Aurès. Les visiteurs peuvent ainsi<br />
admirer les fêtes villageoises, les places de marchés<br />
et les maisons traditionnelles comme celles<br />
de Tigherghar, de T’kout, de Bouzina et la<br />
Zaouia d’El Kantara. «C’est une occasion, aussi,<br />
pour les visiteurs, de découvrir l’art photographique<br />
qui est une invitation à mener une méditation<br />
sur l’importance de la mémoire visuelle à<br />
travers des scènes inspirées du quotidien auressien»,<br />
explique Kaïs Djilali. Il s’agit aussi d’une<br />
manifestation destinée à «titiller» la mémoire<br />
des anciens et à faire découvrir aux plus jeunes<br />
la spécificité esthétique de la région en dévoilant<br />
la diversité et la richesse du patrimoine des<br />
Aurès et en mettant en exergue les potentialités<br />
touristiques et culturelles à travers la photo, souligne,<br />
de son côté, Azzeddine Guerfi, président<br />
de l’association des «Amis d’Imedghacen», pour<br />
qui «il faut exploiter l’art de la photographie<br />
comme moyen de sensibiliser le public à l’importance<br />
de la protection du patrimoine».<br />
n APS<br />
culture, s’est «promenée» dans les alentours<br />
du village pour saisir et immortaliser<br />
la beauté de ses sites naturels, véritables<br />
potentiels pouvant être exploités<br />
dans la cadre du tourisme de montagne.<br />
D’autre part, la salle «Bahia» de la<br />
direction de la culture a abrité une exposition<br />
de portraits des moudjahidine de<br />
la région. Une autre exposition est<br />
dédiée à la fantasia, un moment fort de la<br />
waâda de Sidi Ghalem. Une vente dédicace<br />
du livre «La bataille de Sidi<br />
Ghalem» de Sahri Fadila a été également<br />
organisée à cette occasion. Cette activité<br />
s’inscrit dans le cadre de la célébration<br />
du mois du patrimoine.<br />
n APS