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«UNE RUMEUR QUI VISE À EMPÊ CHER L ... - Horizons

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H i s tt oo i r e<br />

FOOTBALL<br />

MALI-ALGÉRIE<br />

IL Y A 50 ANS, L’AUTODAFÉ DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />

UNIVERSITAIRE D’ALGER<br />

LES FEUX<br />

DE LA HAINE .PAGES 16-17-18-19<br />

<strong>Horizons</strong><br />

n <strong>Horizons</strong> : 7-06-12 Pub<br />

Q U O T I D I E N N A T I O N A L<br />

JEUDI 7 JUIN 2012 - 17 RADJEB 1433 - N° 4618 - PRIX 10 DA<br />

LES SCIENCES DE LA<br />

DIÉTÉTIQUES DANS LE CORAN<br />

LES BIENFAITS DE<br />

L’ALIMENTATION<br />

BIO .PAGE 7<br />

HALILHODZIC VEUT LA VICTOIRE<br />

Un important rendez-vous attend les Verts ce<br />

dimanche à Ouagadougou, capitale du<br />

Burkina-Faso, face au Mali pour le compte des<br />

éliminatoires du Mondial 2014. Les Fennecs sont<br />

décidés à enchaîner par une deuxième victoire.<br />

Halilhodzic n’en pense pas moins. «Nous<br />

affronterons les Maliens avec comme objectif la<br />

victoire. Un nul ne serait pas également une<br />

mauvaise affaire», a annoncé, hier, dans un point<br />

de presse, le technicien bosnien.<br />

.PAGE 31<br />

OULD ABBÈS <strong>À</strong> PROPOS DE LA PÉNURIE DE MÉDICAMENTS<br />

<strong>«UNE</strong> <strong>RUMEUR</strong><br />

<strong>QUI</strong> <strong>VISE</strong><br />

<strong>À</strong> <strong>EMPÊ</strong><strong>CHER</strong><br />

L’ASSAINISSEMENT<br />

DU SECTEUR»<br />

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme<br />

hospitalière a affirmé, hier à Alger, lors d’une rencontre avec les<br />

directeurs régionaux des 14 CHU du pays, qu’il n’existe pas de<br />

pénurie de médicaments. Les responsables des établissements<br />

hospitaliers, les représentants de pharmaciens et d’associations de<br />

malades ont, de leur côté, fait part de leur satisfaction quant à<br />

l’amélioration de la disponibilité des médicaments en milieu<br />

hospitalier et ce, en dépit de quelques manques. Par ailleurs, dans<br />

un entretien à <strong>Horizons</strong>, le ministre a soutenu que «les rumeurs<br />

relatives à une pénurie de médicaments procèdent d’une<br />

campagne visant à contrecarrer les efforts du ministère pour<br />

assainir le secteur des médicaments».<br />

.LIRE EN PAGE 4


▼<br />

2<br />

L E S C A B L E S L E S C A B L E S<br />

TNT : Cinq stations supplémentaires<br />

avant fin 2012<br />

Cinq stations de télédiffusion numérique terrestre (TNT)<br />

seront mises en service «avant fin 2012» au nord et aux<br />

hauts plateaux, a-t-on appris, hier, à Oran, auprès des services<br />

de la télédiffusion algérienne (TDA). Ces stations s’ajouteront à<br />

neuf autres situées au sud du pays dont une a été mise en service<br />

à titre expérimentale dans la daïra de Béni Ounif (Bechar),<br />

a indiqué l’assistant du directeur général de la TDA. Les cinq<br />

stations, entrent dans le cadre du projet de couverture du territoire<br />

national par le système de diffusion hertzien.Le calendrier<br />

de TDA prévoit, dans sa troisième phase, la mise en service,<br />

avant l’année 2014, d’un total de 93 stations de télédiffusion<br />

devant assurer une couverture à 95% du territoire national pour<br />

le passage de l’analogique au numérique.<br />

A G E N D A A G E N D A A G E N D A<br />

L’efficacité<br />

énergétique,<br />

thème d’une<br />

journée technique<br />

Journée nationale<br />

de chirurgie<br />

maxillo-faciale<br />

Le<br />

g<br />

La promotion de<br />

l’efficacité<br />

énergétique que<br />

mène l’Agence<br />

nationale pour la<br />

promotion et la<br />

rationalisation de<br />

l’utilisation de<br />

l’énergie (Aprue)<br />

sera lundi prochain<br />

à Alger le thème<br />

d’une journée<br />

technique.<br />

Journées nationales<br />

de psychiatrie<br />

g Gaz de schiste : Sonatrach réalise son premier forage à In Salah<br />

g<br />

Le centre hospitalo-universitaire<br />

de Tizi Ouzou organise,<br />

les 9 et 10 juin à 8h30,<br />

à l’auditorium du CHU des<br />

journée nationales de psychiatrie<br />

sur le<br />

thème «Actualité sur le suicide<br />

en Algérie, et les perspectives<br />

et prise en charge».<br />

… FAIT<br />

<strong>Horizons</strong><br />

Quotidien d’information édité<br />

par la SPA "HORIZONS"<br />

au capital social de 16.000.000,00 DA<br />

La 2e journée nationale<br />

de chirurgie maxillofaciale<br />

réparatrice et<br />

esthétique sur le thème<br />

«traumatologie maxillo-faciale»<br />

se tiendra<br />

aujourd’hui, u niveau<br />

de l’amphithéâtre du<br />

nouveau pavillon des<br />

urgences du CHU<br />

Mustapha-Pacha.<br />

Mascara : Deux enfants mortellement<br />

fauchés par un camion<br />

Deux enfants, âgés de quatre et six ans, ont été mortellement<br />

fauchés par un camion dont les freins ont cédé hier<br />

à haï «Baba Ali» à Mascara, a-t-on appris auprès des services<br />

de la Protection civile. Les deux cousins venant de la source<br />

«Ain Soltane» près de leur maison s’arrêtaient pour se reposer,<br />

au moment où ils furent surpris par un camion dont le<br />

chauffeur a perdu le contrôle à la suite d’une défaillance des<br />

freins, a-t-on indiqué. Les agents de la Protection civile ont<br />

transporté les corps des victimes à la morgue de l’hôpital<br />

Meslem-Tayeb de Mascara. Le conducteur du camion s’est<br />

rendu lui-même aux services de Sûreté de wilaya<br />

▼ww<br />

HOMMAGE<br />

<strong>À</strong> ABDERRAZAK<br />

FAKHARDJI<br />

L’association El Fakhardjia d’Alger<br />

organisera des journées commémoratives<br />

en hommage à l’un des<br />

maîtres de la musique classique<br />

algéroise, Abderrazak Fakhardji<br />

du 8 au 12 juin 2012 au palais de la<br />

culture Moufdi-Zakaria d’Alger.<br />

Le groupe Sonatrach vient de forer son premier puits de gaz de schiste (shale<br />

gas) dans le bassin d’Ahnet, situé au sud d’In Salah, qui sera suivi de deux<br />

autres, a indiqué, hier, à Kuala Lumpur le directeur central des associations de<br />

Sonatrach, Kamel Eddine Chikhi. «Nous venons d’entamer le forage du premier<br />

PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL<br />

Larbi TIMIZAR<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Liesse DJERAOUD<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

Télex...<br />

ww SPECTACLE DES<br />

ÉLÈVES DE L’ÉCOLE<br />

«THAFATH»<br />

Dans le cadre de la célébration du<br />

cinquantenaire de l’indépendance<br />

les élèves de l’école «Thafath» organiseront,<br />

demain, à la salle Ibn<br />

Zeydoune à partir de 14h30, un<br />

spectacle en plusieurs tableaux,<br />

intitulé «Hymne à l’indépendance»<br />

retraçant les événement les plus<br />

marquants de l’histoire de<br />

l’Algérie.<br />

ww HCA<br />

Le Haut Commissariat à<br />

l’Amazighité organise un colloque<br />

sur les médias audiovisuels en<br />

Algérie intitulé «L’audiovisuel<br />

amazigh en Algérie : quel avenir<br />

?», les 13 et 14 juin 2012 à<br />

Tlemcen.<br />

ww JOURNÉE<br />

NATIONALE SUR<br />

L’ASTHME<br />

L’association algérienne de solidarité<br />

aux maladies respiratoires organise,<br />

aujourd’hui, à la salle<br />

Mohamed-Belouizdad, centre commercial<br />

El Hamma, une journée<br />

nationale sur l’asthme ayant pour<br />

thème «Mesurer son souffle, une<br />

nécessité pour évaluer sa maladie<br />

respiratoire».<br />

REDACTION ADMINISTRATION<br />

20, rue de la Liberté - Alger<br />

Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 /<br />

73.63.05<br />

Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29<br />

HORIZONS SUR INTERNET : http://www.horizons-dz.com<br />

Emission prochaine de timbres-poste<br />

dédiés au cinquantième anniversaire<br />

de l’indépendance<br />

Colloque<br />

sur la<br />

transformation<br />

de l’énergie<br />

solaire<br />

Clôture du Festival culturel<br />

international de la calligraphie<br />

arabe<br />

g<br />

La clôture du Festival culturel international<br />

de la calligraphie arabe et remise<br />

des prix aux finalistes aura lieu, aujourd’hui,<br />

à partir de 17h30 au musée national<br />

de l’enluminure, de la miniature et<br />

de la calligraphie.<br />

g<br />

8 e édition de<br />

Bônauto<br />

g<br />

▲<br />

Des timbres-poste, confectionnés à l’occasion de la célébration<br />

du cinquantième anniversaire de l’Indépendance, seront mis<br />

prochainement en circulation, a-t-on appris auprès du directeur<br />

des études philatéliques de l’entreprise Algérie Poste d’Oran.<br />

Trois nouvelles parutions de timbres seront présentées officiellement<br />

le 5 juillet prochain, a déclaré M. Ahmed Yousfi, en marge de<br />

la 16e session du conseil des ministres arabes des Technologies<br />

de l’Information et de la Communication, tenue mardi à Oran.<br />

Stratégies de<br />

formation et de<br />

recherche dans<br />

le domaine<br />

sportif<br />

g<br />

Le laboratoire des Sciences et techniques<br />

des activités physiques et sportives (Staps)<br />

de l’université Alger III organise une rencontre<br />

sur les stratégies de formation et de<br />

recherche dans le domaine sportif, les 12 et<br />

13 juin. La cérémonie d’ouverture aura lieu<br />

le 12 juin 2012 à 08h30 à la salle de conférence<br />

de l’université d’Alger III, Ben<br />

Aknoun.<br />

Le CCFC organise<br />

un colloque sur la<br />

transformation de<br />

l’énergie solaire,<br />

enjeux économique<br />

et développement,<br />

le 11 juin à 9h, à la<br />

salle de conférence<br />

de la maison<br />

Diocesaine El Biar.<br />

Du 7 au 15 juin se<br />

tiendra, sous le haut<br />

patronage du wali de<br />

Annaba, la 8e édition<br />

de Bônauto, le salon<br />

de l’automobile, de<br />

l’utilitaire et des deuxroues,<br />

au complexe<br />

omnisports du 19-Mai<br />

1956.<br />

puits shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1 qui va nous permettre d’approfondir<br />

davantage nos données sur nos réserves gazières non conventionnelles et d’établir<br />

les techniques de forage adéquates à ce type d’extraction de gaz», a déclaré<br />

M. Chikhi lors d’un point de presse en marge de la Conférence mondiale du gaz.<br />

BUREAU DE TIZI OUZOU : Cité GENICIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —<br />

PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté Alger Tél : 021 - 73.59.69 ou à : l’Agence Nationale<br />

d’Edition et de Publicité “ANEP” ALGER : 1, avenue Pasteur — Tél. 021 - 73.76.78 73.71.28 — Fax : 021- 73.95.59<br />

IMPRESSION : Centre : S.I.A. — Est : S.I.E. — Ouest : S.I.O. — Sud : S.I.A. Unité Ouargla Fax : 029.76.38.82<br />

DIFFUSION - HORIZONS — Tél : 021- 73.59.69 — MPS : Oran : 041 53 81 19 - 07 71 98 39 04<br />

SODIPRESSE Est : Constantine : 031 68 39 84 - 031 68 38 28— Sarl «T.D.S»<br />

Diffusion «Sud» - Tél : 06 61 24 29 10 — 029 71 38 25<br />

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont<br />

pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclatamtion.


BELAÏD ABDELAZIZ<br />

<strong>À</strong> PROPOS DE LA SITUATION<br />

ACTUELLE<br />

«La classe<br />

intellectuelle doit<br />

réagir»<br />

Belaïd Abdelaziz,<br />

président du Front<br />

Moustakbal (FM), a<br />

été, hier, l’invité du<br />

forum du journal<br />

arabophone El<br />

Wassat.<br />

Le débat a été axé<br />

pour l’essentiel sur<br />

les dernières législatives<br />

et la situation<br />

politique.<br />

Le président du FM<br />

a qualifié la participation<br />

de son parti<br />

aux élections du 10 mai dernier de « positive »<br />

même si le nombre de sièges obtenus est insignifiant<br />

(2). « Notre participation a été beaucoup<br />

plus une opération de marketing pour le<br />

parti qu’autre chose. Ceci ne veut pas dire que<br />

nous nous étions engagés dans la course avec<br />

l’esprit d’échec, car nous avons nos cadres et<br />

compétences mais surtout un programme politique<br />

», a indiquéM. Belaïd qui ajoute : « nous<br />

sommes, certes, déçus des résultats, mais, dans<br />

le fond, je considère que notre participation a<br />

été positive puisque c’est notre première expérience<br />

».Sur sa lancée, il dira que « les résultats<br />

des élections étaient des quotas de sièges distribués,<br />

sans plus. Car, chez nous, la gestion politique<br />

est tributaire du prix du pétrole ».<br />

Evoquant la situation générale au pays, il<br />

constate « un pessimisme généralisé chez le<br />

peuple ». Selon lui, la classe intellectuelle doit<br />

réagir devant cette situation.<br />

Pour étayer son constat, il relève entre autres,<br />

le niveau « bas » du système éducatif et l’absence<br />

de stratégie économique hors hydrocarbures.<br />

n M. Kechad<br />

NATION<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

LOUIZA HANOUNE<br />

DEVANT LES NOUVEAUX DÉPUTÉS DU PT<br />

«L’APN n’a pas de crédibilité»<br />

La seconde rencontre des<br />

élus du PT au siège national<br />

a été, hier, l’occasion pour<br />

Louisa Hanoune de faire un<br />

tour d’horizon sur l’actualité<br />

nationale. Elle affirmera<br />

d’emblée que «l’actuelle<br />

APN n’a aucune légitimité ni<br />

crédibilité». «Le rendezvous<br />

du 10 mai a été un rendez-vous<br />

raté et les réformes<br />

sont avortées», a-t-elle ajouté.<br />

L’interrogation découle<br />

aussitôt de ce constat et du<br />

rapport de la Cnisel qui<br />

serait accablant. «Comment<br />

confier la révision de la<br />

Constitution, la loi sur les<br />

hydrocarbures à une telle<br />

assemblée ?», s’interroge-telle.<br />

Qualifiant la situation<br />

politique de «peu lisible»,<br />

elle appellera le chef de l’Etat<br />

à intervenir pour conjurer les<br />

périls qui pèsent sur la<br />

démocratie et la nation.<br />

Le ministère de<br />

l’Intérieur, à l’en croire, serait<br />

dépassé et «ne peut prendre<br />

de mesures dans une situation<br />

où il serait juge et partie».<br />

Elle clamera que la fraude<br />

généralisée a spolié son<br />

parti d’au moins 28 sièges.<br />

Elle affirmera que «son<br />

absence lors de la séance<br />

d’ouverture a été une protes-<br />

tation contre le détournement<br />

de la volonté populaire».<br />

Le refus d’occuper des<br />

responsabilités au sein du<br />

bureau et des commissions<br />

de l’APN est une autre<br />

expression de cette colère.<br />

Néanmoins, les députés<br />

prendront part aux travaux<br />

des commissions. La réunion<br />

d’hier a été justement l’occasion<br />

d’évoquer cette question<br />

et d’orienter les élus en fonction<br />

de leurs souhaits et de<br />

leurs compétences. Elle a eu<br />

ensuite des mots durs envers<br />

les forces de «l’argent sale»<br />

qui ont fait une entrée en<br />

force dans l’hémicycle. A ce<br />

propos, elle dira que «l’immunité<br />

doit seulement<br />

concerner le travail du parlementaire<br />

dans l’enceinte et<br />

que l’incompatibilité ne doit<br />

pas se limiter aux fonctions<br />

libérales». Selon la SG du PT,<br />

«il ne sert à rien de parler<br />

d’absentéisme ou de limitation<br />

des indemnités qui pour<br />

les affairistes ne représentent<br />

rien». Elle plaidera pour la<br />

retransmission télévisée des<br />

débats de l’APN qui sont une<br />

forme de contrôle citoyen.<br />

Elle a, par ailleurs, évoqué<br />

les dernières déclarations<br />

d’Ouyahia dont le parti<br />

aurait pris contact avec le PT.<br />

«Le constat est juste, mais<br />

encore faut-il des mesures».<br />

La majeure partie de son<br />

intervention a été un rappel<br />

des positions du PT, toujours<br />

attaché à la souveraineté<br />

nationale et opposé aux multinationales.<br />

Alors que le PT<br />

célèbre le 22 e anniversaire de<br />

sa naissance, l’été sera fertile<br />

en activités organiques avec,<br />

notamment la tenue de l’université<br />

d’été et la préparation<br />

des élections locales qui sont<br />

«très importantes», conclura<br />

M me Hanoune.<br />

n H. Rachid<br />

3<br />

BRAS DE FER AU FNA<br />

Touati répond<br />

à ses détracteurs<br />

LE PRÉSIDENT DU FNA A QUALIFIÉ, HIER,<br />

«D’INFONDÉ» L’APPEL DES DISSIDENTS <strong>À</strong> LA TENUE<br />

D’UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE. IL A RÉAFFIRMÉ<br />

LE MAINTIEN DE LA DATE DU 21 JUIN POUR LA<br />

TENUE D’UN CONGRÈS ORDINAIRE. LES<br />

OPPOSANTS <strong>À</strong> MOUSSA TOUATI INSISTENT SUR LA<br />

TENUE D’UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE<br />

CONFORMÉMENT <strong>À</strong> L’ARTICLE 43 DES STATUTS DU<br />

PARTI «POUR EXAMINER LES EFFETS NÉGATIFS»<br />

INDUITS PAR LES «AGISSEMENTS INDIVIDUELS DU<br />

PRÉSIDENT DU PARTI».<br />

Plusieurs dissidents, dont des membres<br />

du bureau et du conseil nationaux,<br />

s’étaient rassemblés, vendredi dernier,<br />

devant le siège du parti pour «revendiquer<br />

le départ de Moussa Touati et la<br />

restitution de leurs fonds consacrés à la<br />

campagne électorale pour les législatives». Neuf<br />

membres du bureau national du FNA, qui en compte<br />

onze, avaient signé un communiqué, appelant à<br />

«la tenue d’un congrès extraordinaire et à la présentation<br />

du rapport financier». «Jusqu’à présent, les<br />

membres du conseil national ont collecté 140 signatures<br />

sur 207 pour la tenue d’une session extraordinaire»,<br />

a indiqué M. Driham, représentant des «dissidents».<br />

Il estime que «le quorum légal est atteint».<br />

«Le dossier relatif à cette demande a été déposé<br />

auprès des services du ministère de l’Intérieur», a-til<br />

précisé. Il s’est interrogé, par ailleurs, sur l’utilité<br />

de l’existence d’un bureau non consulté sur les questions<br />

intéressant le devenir du parti y compris l’adhésion<br />

du FNA à ce qui est appelé «le front politique<br />

pour la sauvegarde de la démocratie» qui appelle au<br />

boycott de l’actuel APN. «La majorité des dissidents<br />

sont ceux qui ont été écartés ou se sont retirés du<br />

parti, y compris les membres du bureau national», a<br />

riposté M. Touati. Leur objectif, selon lui, est «de<br />

faire dévier le parti de sa ligne de parti d’opposition<br />

pour servir des intérêts personnels». Après avoir<br />

souligné que ces dissidences «n’entameront pas la<br />

crédibilité du parti», M. Touati a précisé que le FNA<br />

«est habitué à ce genre de secousses vécues en 2002<br />

et 2007». S’agissant de la restitution des fonds, il a<br />

expliqué qu’il n’était pas habilité à toucher les fonds,<br />

invitant les concernés «à recourir à la justice pour<br />

trancher cette question».<br />

Il a appelé les contestataires à débattre des questions<br />

qui intéressent le parti, «conformément aux<br />

statuts du FNA et non pas dans les coulisses».<br />

n R. N.<br />

FRONT POUR LA SAUVEGARDE DE LA DÉMOCRATIE<br />

Tir groupé sur la presse<br />

Le Front politique pour la sauvegarde<br />

de la démocratie (FPSD), un groupe<br />

de 16 partis qui a décidé de rejeter les<br />

résultats des législatives en de boycottant<br />

les travaux de l’APN, a fait, hier, le<br />

procès de la presse. Pour cause : celle-ci<br />

n’aurait pas publié un communiqué<br />

qu’il a fait parvenir à de nombreuses<br />

rédactions. Elle serait même « manipulée<br />

par une force occulte». En somme, la<br />

conférence de presse animée, hier, au<br />

siège du Rassemblement national républicain<br />

s’est focalisée presque entièrement<br />

sur cette question. Ce qui a soulevé<br />

la colère des journalistes présents à<br />

la rencontre. Le communiqué revient<br />

encore une fois sur le scrutin du 10 mai<br />

que le Front a qualifié de « mascarade électorale ». Abdelkader Merbah,<br />

Djamel Benabdeslam, Gharmoul Abdelaziz et Tahar Benbaibeche, qui se sont<br />

exprimés au nom des 16 partis, ont dressé un tableau noir sur la situation du<br />

pays. Ils se disent contre les résultats des législatives, en appelant le président<br />

de la République à les annuler et à dissoudre le parlement, « illégitime » à leurs<br />

yeux. D’ailleurs, le FPSD est en train de préparer « un livre blanc » qu’il publiera<br />

prochainement et dans lequel il « dénoncera la fraude et les fraudeurs ». Une<br />

campagne de sensibilisation sera entamée à l’effet d’appeler à la mobilisation<br />

pacifique pour consacrer « un Etat de droit et de promouvoir les libertés individuelles<br />

et les choix populaires », indique M. Merbah qui s’est élevé contre les<br />

propos du ministre de l’Intérieur qui, selon lui, aurait traité les partis, qui se<br />

sont rangés sous l’égide de ce Front, « de singes ». En guise de conclusion, le<br />

communiqué a lancé un appel à tous les partis politiques, « soucieux de l’avenir<br />

du pays, de faire retrouver la souveraineté populaire spoliée ». Le représentant<br />

du parti El Adala a, quant lui, démenti les propos selon lesquels<br />

Abdellah Djaballah aurait appelé à la mobilisation de la rue à la tunisienne.<br />

Tahar Benbaibeche, président du parti El fadjr El Djadid, a expliqué pour sa<br />

part que ses cinq députés « ont tout à fait le droit de percevoir leurs salaires,<br />

étant les représentants du peuple qui les a élus ». A ses dires, « ce nouveau parlement<br />

est un mort-né ». N’empêche, ses députés sont actuellement en train de<br />

chercher des alliances pour constituer un groupe parlementaire.<br />

n Karima Alloun<br />

Photo :Mahdi I.


4<br />

LES CHEFS DE SERVICE DES HÔPITAUX<br />

RENCONTRENT LE DG DE LA PCH<br />

Divergence autour<br />

de la disponibilité<br />

des médicaments<br />

Dialogue de sourds. Tel a été la<br />

rencontre d’hier, entre le Syndicat<br />

des professeurs, docents et maîtresassistants<br />

hospitalo-universitaires<br />

(SPDMA) et Yacine Khaldi, directeur<br />

de la Pharmacie centrale des<br />

hôpitaux (PCH), lors de l’assemblée<br />

générale du conseil du syndicat.<br />

L’ordre du jour : manque de<br />

médicamentd dans les hôpitaux.<br />

Les chefs de service des hôpitaux<br />

ont unanimement déclaré qu’il y a<br />

manque de médicaments. A tel<br />

point que certains d’entre eux<br />

subissent menaces et insultes de la part des malades ou de leurs<br />

familles. Face à cette situation, le laboratoire de biologie du CHU<br />

Mustapha-Pacha a fermé ses portes pour absence de produits. Mais le<br />

DG de la PCH persiste et signe en affirmant la disponibilité des médicaments.<br />

En outre, il a signalé que des directives ont été données pour<br />

que tous les hôpitaux du centre du pays en soient alimentés dans les<br />

trois jours à venir. Ceux de l’intérieur, vu l’éloignement, devraient<br />

attendre une semaine. Toutefois, Yacine Khaldi reconnaît qu’il y a<br />

pénurie de consommables qui ne sera pas réglée de sitôt. «Il y a une<br />

forte demande et il est impossible de répondre à cette demande de<br />

5.000 articles avec chacun ses spécificités», affirme-t-il. Autre pénurie<br />

celle des vaccins. «Le vaccin anti-scorpionique manque. Il y a urgence<br />

d’en importer car les populations du sud vont souffrir en cette période<br />

de chaleur», note Yacine Khaldi en précisant que le ministère a pris les<br />

dispositions nécessaires pour importer d’Egypte une quantité en<br />

urgence. Le directeur du PCH a également avoué aussi que la gestion<br />

des pharmacies hospitalières est obsolète. Pour éviter encore une perturbation<br />

dans la distribution des médicaments, il a annoncé que le<br />

programme d’approvisionnement de l’année prochaine se fera les mois<br />

de septembre et octobre, pour que tous les médicaments soient disponibles<br />

dès le mois de janvier. N’empêche, pour Nasreddine Djidjli, président<br />

du SPDMA, ce débat s’est avéré un dialogue de sourds.<br />

«Comment peut-on dire qu’il y a des médicaments alors que tous les<br />

professeurs chefs de service déclarent qu’il n’y a pas de médicaments<br />

et que la situation est catastrophique dans les hôpitaux ?», s’interroget-il.<br />

Le SPDMA a décidé d’établir un rapport détaillé sur la pénurie des<br />

médicaments qui sera adressé au président de la République.<br />

n Mokhtar Kedada<br />

POUR RATTRAPER LE RETARD EN MATIÈRE<br />

DE CERTIFICATION<br />

Algerac accréditera<br />

45 entités<br />

45 entités sont en cours de préparation<br />

pour l’accréditation auprès<br />

d’Algerac, a annoncé hier à Alger M.<br />

Boudissa, DG d’Algerac. Il s’agit<br />

d’organisme de certification des<br />

laboratoires et des organismes d’inspection.<br />

Ce processus sera accompagné<br />

par des textes réglementaires<br />

pour que les organismes nationaux,<br />

les opérateurs économiques, le<br />

ministère du Commerce ainsi que<br />

tous les autres en charge du commerce<br />

international puissent se mettre<br />

aux normes internationales.<br />

«On demandera des comptes et à<br />

chaque fois qu’il y a des déviations,<br />

on peut retirer le certificat ou le suspendre»,<br />

précise M. Boudissa.<br />

Jusque-là, deux entités, dont un organisme<br />

d’inspection et un laboratoire,<br />

ont été suspendus. Plus de 2000 laboratoires<br />

existent en Algérie et sont<br />

demandeurs d’accréditation sur lesquels<br />

ont été sélectionnés 2000 activants<br />

dans des secteurs prioritaires<br />

comme l’énergie, la défense, le transport,<br />

le commerce, l’industrie, les ressources<br />

en eau, l’habitat et les travaux<br />

publics avec l’accompagnement<br />

d’un expert étranger pour<br />

chaque laboratoire. L’accréditation<br />

s’avère donc vital puisque dans le<br />

cadre des marchés publics, les sou-<br />

missionnaires doivent présenter le<br />

certificat d’accréditation d’Algerac<br />

qui sera intégré dans les cahiers des<br />

charges. La mention a été intégrée en<br />

2011 dans certains cahiers des<br />

charges de certains ministères,<br />

notamment dans le domaine des travaux<br />

publics et le bâtiment.<br />

S’agissant de l’étalon national, M.<br />

Boudissa a signalé que l’absence de<br />

référence constitue un obstacle et<br />

bloque le processus d’accréditation.<br />

La solution, selon lui, est la mise à<br />

niveau de 10 à 12 laboratoires de<br />

métrologie dans différentes portées<br />

en attendant le laboratoire central de<br />

métrologie.A ce propos, le DG de<br />

l’ONML (Office national de métrologie<br />

légale), Sid-Ali Reda<br />

Benelkhaznadji, a relevé que le dossier<br />

du laboratoire central d’essai de<br />

Sidi Abdellah est géré par le ministère<br />

de l’Industrie, la PME et la promotion<br />

de l’investissement. En attendant,<br />

grâce au programme de PME 2<br />

de l’Union européenne, un don<br />

d’équipements d’étalonnage d’une<br />

valeur de 3 millions d’euros, a été fait<br />

à l’ONML. Il s’agit d’équipements<br />

pour l’hygrométrie, la température,<br />

la pression, le volume et la mesure<br />

des hydrocarbures.<br />

n Fella Midjek<br />

NATION<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

Photo : APS<br />

PÉNURIE DE MÉDICAMENTS<br />

Le démenti des<br />

directeurs des CHU<br />

LE MINISTRE DE LA SANTÉ, DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME HOSPITALIÈRE,<br />

DJAMEL OULD ABBÈS, A AFFIRMÉ, MERCREDI <strong>À</strong> ALGER, LORS D’UNE RENCONTRE AVEC<br />

LA PRESSE ET LES DIRECTEURS RÉGIONAUX DES 14 CHU DE L’ALGÉRIE, QU’IL N’EXISTE<br />

POINT DE PÉNURIE DE MÉDICAMENTS.<br />

Preuve à l’appui, les responsables<br />

des établissements<br />

hospitaliers, les représentants<br />

de pharmaciens et<br />

d’associations de malades<br />

ont fait part de leur satisfaction<br />

quant à l’amélioration de la disponibilité<br />

des médicaments en milieu hospitalier,<br />

en dépit de quelques manques<br />

sans graves conséquences. Les directeurs<br />

généraux des Centres hospitalo-universitaires<br />

et autres établissements de santé<br />

ayant assisté à la réunion pour faire le<br />

point sur la disponibilité et la régularité<br />

de la distribution des médicaments, ont<br />

indiqué que les établissements qu’ils<br />

gèrent sont régulièrement approvisionnés<br />

par la Pharmacie centrale des hôpitaux<br />

(PCH), à la faveur des dernières<br />

mesures prises par le gouvernement en<br />

faveur de la PCH, cette denière ayant<br />

bénéficié d’une enveloppe de 30 milliards<br />

de dinars. Le premier responsable<br />

du secteur de la santé fera savoir que<br />

«tous les médicaments utiles aux<br />

malades sont disponibles au niveau de la<br />

pharmacie centrale des hôpitaux».<br />

Tout en démentant les informations<br />

faisant état d’une pénurie de médicaments,<br />

le ministre a rappelé, que «pour<br />

les quatre premiers mois de 2012, 720<br />

millions de dollars ont été consacrés à<br />

l’importation de médicaments, soit une<br />

augmentation de 34% comparativement<br />

à l’année précédente», a indiqué<br />

M. Ould Abbès.<br />

Le ministre a imputé le manque de<br />

médicaments enregistrée, actuellement,<br />

au niveau de nombreux hôpitaux et établissements<br />

de santé, à la mauvaise planification,<br />

la programmation et la distribution.<br />

La résolution du problème, selon<br />

le ministre, par une grande rigueur dans<br />

l’établissement, par le service ou l’hôpital,<br />

des besoins en médicaments, afin<br />

que l’Etat puisse connaître les véritables<br />

besoins, précisant que l’enveloppe<br />

allouée à l’importation des médicaments<br />

est estimée à 1.600.000 dollars par an.<br />

Dans le cadre de la politique de réforme<br />

des hôpitaux, a ajouté le ministre, il a été<br />

décidé que les médicaments ne seront<br />

désormais fournis que sur la base d’un<br />

plan rigoureux et détaillé en fonction des<br />

commandes et des besoins.<br />

n Samira Sidhoum<br />

TROIS QUESTIONS <strong>À</strong><br />

DJAMEL OULD ABBÈS,<br />

MINISTRE DE LA SANTÉ,<br />

DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME<br />

HOSPITALIÈRE<br />

«La rumeur vise<br />

à empêcher<br />

l’assainissement<br />

du secteur»<br />

Entretien réalisé par S. S.<br />

Les praticiens de la santé dénoncent la<br />

pénurie de médicaments. De votre côté,<br />

vous démentez ce phénomène.<br />

Pourquoi ?<br />

Les rumeurs relatives à une pénurie de<br />

médicaments préjudiciable aux malades procèdent<br />

d’une campagne visant à contrecarrer<br />

les efforts du ministère de la Santé pour<br />

assainir le secteur des médicaments en<br />

Algérie et pour lutter contre le pillage des<br />

ressources du pays, la corruption, la spéculation,<br />

la vente concomitante et le transfert illégal<br />

de devises.<br />

Qu’en est-il de la mauvaise distribution<br />

des médicaments au niveau des<br />

officines ?<br />

Ce n’est pas de nos prérogatives de veiller<br />

à la distribution des médicaments dans les<br />

pharmacies. Il convient de savoir que cette<br />

tâche relève du privé. Il existe bel et bien<br />

plus de 500 distributeurs qui approvisionnent<br />

9 000 officines existantes sur l’ensemble<br />

du territoire national.<br />

Aujourd’hui, le secteur de la santé enregistre<br />

un manque au niveau des vaccins<br />

anti-scorpioniques. Que prévoyez-vous<br />

pour y pallier ?<br />

Il est important de savoir que nous produisons<br />

6 000 vaccins anti-scorpioniques,<br />

mais cela demeure insuffisant. C’est pour<br />

cela que nous comptons importer d’ici deux<br />

mois à partir du Mexique 40 à 50.000 doses<br />

de ce vaccin.


SONATRACH ET PERTAMINA<br />

Signature<br />

d’un mémorandum<br />

Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien<br />

Pertamina ont signé, hier, à Kuala Lumpur, en<br />

Malaisie, un mémorandum d’entente pour renforcer<br />

leur coopération énergétique. Ce protocole d’accord<br />

a été signé, en marge de la 25 e conférence mondiale<br />

du gaz, par M. Kamel Eddine Chikhi, directeur central<br />

associations de Sonatrach et M. Afdal Bahaudin,<br />

directeur de la planification de l’investissement de<br />

Pertamina. Ont assisté à cette signature, le ministre<br />

de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi et le P-DG de<br />

Sonatrach, Abdelhamid Zerguine.<br />

Le mémorandum définit les axes de coopération<br />

arrêtés conjointement par les deux compagnies<br />

nationales et précise les mécanismes de leur mise en<br />

œuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans<br />

d’autres pays tiers. Le protocole d’accord inclut aussi<br />

l’échange d’informations et de savoir-faire dans les<br />

segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment<br />

dans les domaines de la recherche et du développement.<br />

Les deux groupes ont ainsi exprimé à<br />

l’occasion de cette signature leur volonté à collaborer<br />

et à renforcer leurs relations. Le groupe indonésien<br />

opère dans 160 champs pétroliers et gaziers répartis<br />

dans 7 pays et dispose de six usines de raffinage qui<br />

traitent un million de barils de pétrole/jour. En plus<br />

de l’Indonésie, Pertamina produit du gaz et du pétrole<br />

au Vietnam, en Malaisie, Irak, Libye, au Qatar et au<br />

Soudan. En Algérie, le groupe indonésien est préqualifié<br />

par l’Agence nationale de valorisation des<br />

ressources en hydrocarbures (Alnaft) en qualité<br />

d’opérateur investisseur.<br />

Le directeur de la politique<br />

de l’environnement urbain au<br />

ministère de l’Aménagement<br />

du territoire et de<br />

l’Environnement, Tahar Tolba,<br />

a annoncé, hier, que la décharge<br />

d’Oued Smar a été définitivement<br />

fermée mardi.<br />

M. Tolba a indiqué à l’APS<br />

que la fermeture définitive de<br />

la décharge d’Oued Smar est<br />

intervenue de façon progressive<br />

après le lancement d’opérations<br />

d’aménagement de grande<br />

envergure pour la réalisation<br />

d’un parc public. Il a précisé<br />

à ce propos, que les travaux<br />

de réaménagement de la<br />

DÉCHARGE D’OUED SMAR<br />

Fermeture définitive<br />

décharge sont estimés à ce jour<br />

à 75%, soulignant que la réalisation<br />

d’autres structures<br />

publiques sont également prévues.<br />

Il a affirmé que le réamé-<br />

NATION<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

5<br />

SÉCURISATION DE L’APPROVISIONNEMENT<br />

EN GAZ<br />

«Un prix juste pour assurer<br />

l’investissement»,<br />

plaide Zerguine<br />

nagement de la décharge se<br />

poursuivait encore après avoir<br />

procédé à la réduction, dans<br />

une première étape, des<br />

déchets estimés à 15 millions<br />

de tonnes sur une superficie de<br />

50.000 hectares. Deux sites ont<br />

été délimités dans la décharge<br />

pour le dépôt de déchets mais<br />

qui ont été fermés à leur tour<br />

en raison de saturation.<br />

Concernant le traitement de la<br />

fumée et des gaz, M. Tolba a<br />

affirmé qu’une opération de<br />

«grande envergure» est enclenchée<br />

au niveau de cette décharge<br />

avec l’objectif de consolider<br />

le sol.<br />

ACCUSÉ D’ESCROQUERIE, DE FAUX ET USAGE DE FAUX<br />

Le président du Mouvement<br />

national de la société civile arrêté<br />

Le président du Mouvement<br />

national pour la société civile<br />

(MNSC), Yacine Merkiche, a<br />

été écroué par le juge instructeur<br />

près le tribunal de Sidi<br />

M’hamed pour escroquerie,<br />

faux et usage de faux.<br />

L’enquête policière a révélé<br />

aussi que le mis en cause faisait<br />

l’objet d’un mandat d’arrêt<br />

délivré par la justice et<br />

était recherché par les services<br />

de sécurité, a-t-on appris<br />

auprès de la division centre de<br />

la police judiciaire de la sûreté<br />

de wilaya d’Alger. Les enquêteurs<br />

de la PJ ont mis un<br />

terme aux agissements de<br />

Yacine Merkiche, né en 1963 et<br />

sans profession, «sur la base<br />

d’une plainte déposée par la<br />

nommée B. S.», précise l’officier<br />

Aoudia, chef de section de<br />

lutte contre les atteintes aux<br />

biens. La dame avait déclaré<br />

que le mis en cause lui a pro-<br />

posé de l’aide pour l’achat<br />

d’un appartement au quartier<br />

Meissonnier (Alger centre)<br />

pour 600 millions de centimes<br />

après l’avoir informé qu’elle<br />

venait d’hériter d’une importante<br />

somme d’argent. Il lui a<br />

même fait la proposition de<br />

créer un journal. Sur quoi, elle<br />

lui a remis une somme de<br />

deux milliards 870 millions de<br />

centimes pour créer également<br />

une imprimerie avant de<br />

constater sa «disparition». Les<br />

investigations entreprises ont<br />

fait ressortir que le président<br />

du MNSC avait escroqué aussi<br />

un commerçant d’une somme<br />

de plus 370 millions de centimes<br />

comme premier versement<br />

en lui faisant croire qu’il<br />

allait l’associer dans un projet<br />

très ambitieux concernant un<br />

organe de presse déjà existant.<br />

Mis sous surveillance, le mis<br />

en cause a été arrêté dans une<br />

souricière tendue par un policier<br />

qui s’est fait passer pour<br />

un client désireux d’acquérir<br />

un appartement à<br />

Meissonnier. La perquisition<br />

de son bureau a permis la saisie<br />

de 18 cachets administratifs<br />

qui ont été transférés au laboratoire<br />

pour expertise. «On a<br />

constaté que parmi ce lot, il y<br />

avait beaucoup de faux»,<br />

explique l’officier de police.<br />

Les enquêteurs ont également<br />

saisi des équipements sophistiqués<br />

dont des micro-ordinateurs<br />

achetés avec l’argent<br />

fruit de l’escroquerie. L’officier<br />

a tenu à préciser que l’association<br />

MNSC n’a pas d’agrément<br />

et que le mis en cause<br />

activait «clandestinement»<br />

avec des griffes de directeur<br />

général de trois journaux arabophones<br />

privés en plus du<br />

cachet de l’association.<br />

n Neïla B.<br />

LA SÉCURISATION DE L’OFFRE GAZIÈRE DANS LE MONDE A<br />

BESOIN D’UN PRIX JUSTE POUR MOBILISER LES FINANCEMENTS<br />

NÉCESSAIRES <strong>À</strong> L’INVESTISSEMENT, TRÈS COUTEUX DANS L’IN-<br />

DUSTRIE GAZIÈRE, A DÉCLARÉ, HIER, <strong>À</strong> KUALA LUMPUR LE P-DG<br />

DE SONATRACH, ABDELHAMID ZERGUINE.<br />

M. Zerguine s’exprimait lors d’une session plénière<br />

sur l’impact des facteurs géopolitiques sur le développement<br />

des marchés gaziers, qu’il a animée<br />

conjointement avec Mahatir Mohamed, ancien<br />

Premier ministre de la Malaisie, Marcel Kramer,<br />

P-DG de Royal Dutch Gas, et Alexander<br />

Medvedev, vice-président de Gazprom. Un prix juste du gaz est une<br />

«condition minimale» pour faire face à l’énorme effort d’investissement<br />

que doivent consentir les pays producteurs, a soutenu le P-DG<br />

de Sonatrach. S’y ajoutent d’autres conditions comme la recherche et<br />

le développement qui vont aider à intensifier l’exploitation des<br />

réserves. «Nous estimons que le meilleur moyen de sécuriser aussi<br />

bien l’offre que la demande est d’encourager le partenariat qui a<br />

donné des résultats tangibles pour tous les acteurs du marché<br />

gazier», a-t-il enchaîné. «Dans un contexte géopolitique incertain, il<br />

est nécessaire de renforcer les partenariats existants, mais aussi d’en<br />

créer de nouveaux, avec des niveaux de prix qui reflètent les niveaux<br />

d’investissement nécessaires», a-t-il plaidé. Le dirigeant de Sonatrach<br />

n’a pas manqué au passage de défendre les contrats gaziers à long<br />

terme que certains pays consommateurs avaient voulu remettre en<br />

cause, en indiquant que l’Algérie a réussi à sécuriser l’approvisionnement<br />

pour ses clients grâce aux ressources générées par ce type de<br />

contrats qui lui ont permis de maintenir l’investissement. «La flexibilité<br />

de l’approvisionnement est le résultat du développement des<br />

infrastructures gazières qui ont offert aux clients de l’Algérie une<br />

sécurité de l’offre. Il faut aussi souligner que cette flexibilité est le<br />

résultat d’énormes investissements sur plusieurs années, consentis<br />

par Sonatrach grâce aux contrats à long terme qui lui ont permis de<br />

sécuriser l’offre et de partager les risques avec ses clients», a souligné<br />

M. Zerguine devant un parterre de panélistes. Insistant sur ce constat,<br />

M. Zerguine a noté qu’il fallait «donner à la vision du long terme et<br />

de la coopération stratégique tout son sens, car elle avait permis l’expansion<br />

de l’industrie du gaz». Cette approche a toujours été privilégiée<br />

par Sonatrach qui a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus<br />

de 1.000 milliards m 3 de gaz vers l’Europe sans aucune interruption,<br />

depuis qu’elle a commencé à exporter vers ce continent, signale-t-il.<br />

Abondant dans le même sens, M. Kramer, P-DG de Royal Dutch<br />

Gas a estimé que les contrats à long terme constituent le seul moyen<br />

pour les pays consommateurs pour s’assurer une durabilité de l’approvisionnement.<br />

AFFAIRE DE CORRUPTION<br />

<strong>À</strong> ALGÉRIE TÉLÉCOM<br />

18 ans de prison ferme<br />

pour un ex-cadre<br />

et un homme d’affaires<br />

L’ex-conseiller du PDG d’Algérie Télécom, Mohamed Ali<br />

Boukhari et l’homme d’affaires Chani Mejdoub, poursuivis<br />

pour corruption et blanchiment d’argent, ont été condamnés<br />

hier à 18 ans de prison ferme. Le verdict a été rendu par la juge<br />

du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed.<br />

La peine a été assortie d’une amende de 3 millions de dinars<br />

pour chacun des accusés. Chani Mejdoub, qui dispose d’une<br />

double nationalité (algérienne et luxembourgeoise), est également<br />

poursuivi dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest. Le tribunal<br />

a également décidé de déposséder M. Boukhari de ses biens<br />

au Luxembourg et de saisir ses comptes bancaires conformément<br />

à la loi contre la corruption. Le tribunal spécialisé a également<br />

condamné par contumace trois cadres chinois, des dirigeants<br />

des entreprises ZTE et Huawei Algérie domiciliées à<br />

Hong Kong, à dix ans de prison ferme pour «trafic d'influence».<br />

Des mandats d'arrêt internationaux seront lancés contre eux.<br />

Les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et Huawei Algérie,<br />

poursuivies comme personnes morales, ont été condamnées<br />

chacune à une amende de 3 millions de dinars pour corruption<br />

et trafic d'influence. Leurs représentants étaient présents hier<br />

dans la salle d’audience lors de la prononciation du verdict. Lrs<br />

avocats des deux principaux inculpés ont décidé de faire appel<br />

de ce jugement.<br />

n Neïla B.


EN PRENANT EXEMPLE SUR LES<br />

ARTISTES DE LA RÉVOLUTION<br />

Se détacher de la<br />

dépendance de<br />

l’étranger<br />

Il fut un temps, lorsque l’Algérie était colonisée,<br />

où les artistes prenaient la liberté de dire «non», à<br />

leurs risques et périls ! C’est le cas d’Ali Maâchi,<br />

entre autres, dont ce désir de liberté lui a coûté la<br />

vie. « Sa dépouille fut accrochée à un arbre pour<br />

décourager d’autres à suivre son exemple », se<br />

souvient l’actrice Farida Saboundji lors de l’hommage<br />

que l’association Mechaal Echahid a organisé,<br />

hier, au forum El Moudjahid, en l’honneur des<br />

artistes ayant participé à la révolution algérienne.<br />

Mais aujourd’hui que l’Algérie est indépendante,<br />

les artistes ne prennent pas assez de cette liberté<br />

chèrement acquise pour dire non « à la dépendance<br />

dont la culture est l’otage ». C’est du moins<br />

l’avis du cinéaste Amar Laskri qui déplore que<br />

l’art dépend toujours d’outre-mer. «Comment<br />

peut-on exercer notre métier d’artiste en toute<br />

liberté alors que pour réaliser une production cinématographique,<br />

il faut se déplacer à l’étranger<br />

pour louer des caméras, payer les laboratoires<br />

pour développer les films… Techniquement parlant<br />

et même dans le contenu, nous dépendons<br />

des autres », déplore-t-il en regrettant le cinéma<br />

d’antan, àépoque où l’artiste mettait son art au<br />

service des autres. Tels que Mohamed Touri, René<br />

Vautier, Ali Maâchi et Mohamed Bouzid, des<br />

artistes dont la mission n’était pas seulement<br />

d’amuser le public mais de lui inculquer des<br />

valeurs aujourd’hui oubliées. Des hommes et des<br />

femmes qui n’ont pas tous assez vécu pour<br />

connaître l’Algérie indépendante mais qui<br />

savaient ce que signifiait le mot «liberté».<br />

N’empêche, l’acteur Sid Ali Kouiret ne perd pas<br />

l’espoir pour autant en cette nouvelle vague d’artistes<br />

dont le rôle est encore ambigu. «Cela viendra»,<br />

dit-il en appelant à suivre l’exemple de ces<br />

artistes révolutionnaires. Moufdi Zakaria, entre<br />

autres, qui a écrit Kasaman en prison avec son<br />

sang, en compagnie de Ali Maâchi qui, le premier,<br />

avait mis cette qaçida en musique, rappelle<br />

Abdelhamid Rabia. Ou encore René Vautier qui a<br />

été poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de<br />

l’Etat français pour avoir affirmé, dans l’un de ses<br />

films, que «l’Algérie sera de toute façon indépendante<br />

». «Il faut resituer à l’art sa mission originelle,<br />

ne plus se contenter de rendre hommage aux<br />

artistes…morts», conclut M. Laskri.<br />

n Farida Belkhiri<br />

PLAGES D’ALGER<br />

Une centaine<br />

de professionnels<br />

mobilisés<br />

La direction de la Protection civile de la<br />

wilaya d’Alger vient de mettre en place un dispositif<br />

spécial pour la saison estivale. Une<br />

centaine de professionnels en sauvetage et<br />

secourisme ont été mobilisés sur les plages<br />

durant la période d’été, dont cinq officiers qui<br />

se chargeront de l’encadrement du personnel<br />

sur le terrain. 25 autres plongeurs professionnels<br />

de la Protection civile sont également<br />

affectés, à travers l’ensemble des plages autorisés.<br />

Ce dispositif est déployé au niveau de 67<br />

plages autorisées à la baignade cette année,<br />

avec l’ouverture de 3 nouvelles plages, alors<br />

que 18 autres restent interdites à la baignade.<br />

A l’occasion, les services de la Protection civile<br />

ont recruté 480 saisonniers pour le mois de<br />

juin. «Ces agents ont suivi une formation technique<br />

et pratique au niveau de la DPC en<br />

matière de sauvetage et de secourisme par nos<br />

encadreurs officiers et médecins», a indiqué le<br />

responsable de la communication auprès de la<br />

direction civile de la wilaya d’Alger, le lieutenant<br />

Bekhti Sofiane<br />

Pour ce qui est des moyens matériels mis<br />

en place dans le même cadre, la DPC a engagé<br />

10 zodiacs.«Des équipes d’intervention marine<br />

ont été également mobilisées et le dispositif<br />

sera renforcé progressivement», a précisé<br />

l’officier.<br />

n Neila B.<br />

NATION<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

50 ANS APRÈS L’INCENDIE DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />

UNIVERSITAIRE D’ALGER<br />

La recherche scientifique<br />

en quête de qualité<br />

A L’OCCASION DU 50E<br />

ANNIVERSAIRE DE L’INCENDIE<br />

CRIMINEL <strong>QUI</strong> A DÉTRUIT LA<br />

BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE<br />

D’ALGER, LE 7 JUIN 1962, LA<br />

BIBLIOTHÈQUE A OUVERT SES<br />

PORTES AUX JEUNES CURIEUX<br />

COMME AUX NOSTALGIQUES.<br />

Une journée d’étude<br />

s’est tenue au<br />

sein de la BU pour<br />

poser la problématique<br />

de la<br />

recherche scientifique<br />

et de son développement au<br />

cours des 50 dernières années.<br />

Dans son discours d’ouverture, le<br />

conservateur de la Bibliothèque<br />

universitaire, Abdellah Abdi, a rappelé<br />

qu’au «lendemain de l’indépendance,<br />

l’Algérie ne connaissait<br />

pas de secteur de recherche, la politique<br />

de l’époque donnait la priorité<br />

à la formation des enseignants<br />

afin d’algérianiser le système éducatif».<br />

En recouvrant sa souveraineté,<br />

l’Algérie avait entre les mains une<br />

bibliothèque détruite, un taux<br />

d’analphabétisme effrayant et<br />

quelque 600 tonnes d’archives<br />

transférées en France. C’est en 1970<br />

que l’Algérie verra la naissance du<br />

ministère de l’Enseignement supérieur.<br />

La recherche, elle, ne rejoindra<br />

les préoccupations de l’Etat<br />

qu’à partir de 1973, selon M. Abdi.<br />

Le débat s’est tenu sous un slogan<br />

significatif, «pour que la mémoire<br />

ne soit pas qu’un simple acte commémoratif<br />

: 7 juin 1962 incendie de<br />

Le D r Jameel Alquoudsi<br />

Dweik a animé, hier, à la<br />

maison de la presse Tahar-<br />

Djaout, une rencontre ayant<br />

pour thème l’équilibre<br />

nutritionnel et ce, sous le<br />

patronage du journal<br />

Echourouk El-Yaoumi et l’entreprise<br />

Maouche, spécialisée<br />

dans la fabrication des<br />

produits cosmétiques et les<br />

compléments alimentaires<br />

naturels, la production de<br />

miel et de produits de la<br />

ruche ainsi que les plantes<br />

médicinales.<br />

Le thème a été axé sur<br />

l’alimentation déséquilibrée<br />

qui génère maladies<br />

chroniques et psychosomatiques,<br />

mauvaise humeur,<br />

stress, hypertension artérielle…<br />

Mais pour le conférencier,<br />

qui est l’un des<br />

découvreurs des bases de la<br />

science de la diététique du<br />

Coran, il faut revenir à une<br />

alimentation saine dépourvue<br />

de produits chimiques.<br />

«Ces derniers tuent plus<br />

qu’ils ne produisent», dirat-il.<br />

A cet effet, il citera le<br />

cycle de la production des<br />

végétaux qui n’est pas respecté,<br />

les produits chi-<br />

miques qui tuent les vers<br />

de terre qui sont nécessaires<br />

dans le processus du<br />

développement des<br />

plantes. Résultat : nos produits<br />

maraîchers contiennent<br />

des substances<br />

nocives. Pourquoi nos<br />

aïeux tombaient-ils rarement<br />

malades ? s’est-il<br />

demandé. C’est simple,<br />

affirmera-t-il, «ils manconsommaient<br />

des produits<br />

agricoles qu’ils cultivaient<br />

eux-mêmes, les céréales<br />

qu’ils récolaient, buvaient<br />

du lait frais et non indus-<br />

la BU». Plusieurs points relatifs au<br />

développement de la recherche<br />

scientifique en Algérie on été discutés.<br />

«L’Etat algérien a mis pour le<br />

progrès de la recherche scientifique<br />

toute la volonté politique et tous les<br />

moyens nécessaires. Cela dit, un<br />

problème de compétence humaine<br />

et de savoir-faire nous a toujours<br />

retardés», affirme M. Réda Berrouk<br />

du Cerist.<br />

L’incendie de la BU a touché six<br />

mille ouvrages. «Seuls 150<br />

ouvrages ont pu être sauvés ce<br />

jour-là. Par la suite, un comité<br />

national pour la reconstruction de<br />

la BU s’est chargé de la reconstitution<br />

des fonds, mais certains<br />

ouvrages ne peuvent pas être récupérés»,<br />

affirme M. Abdi.<br />

Reconstruire le bâtiment de la BU<br />

7<br />

triel, de la viande d’animaux<br />

qu’ils élevaient euxmêmes<br />

et respiraient de<br />

l’air non pollué. En somme,<br />

ils mangaient et vivaient en<br />

harmonie avec la nature.<br />

Deux concepts qui sont<br />

actuellement adoptés en<br />

Europe».<br />

A partir du Coran, de la<br />

Sunnah et des Hadiths qui<br />

sont une référence pour<br />

toutes les choses de la vie<br />

quotidienne, y compris à<br />

quelle heure manger et à<br />

quel moment boire, le D r<br />

Jameel a entrepris des<br />

est plus facile que la reconstitution<br />

de son fonds. «Nous avons pu récupérer<br />

deux mille ouvrages bien<br />

après l’incendie mais quatre mille<br />

autres, des manuscrits rares, ont<br />

été perdus à tout jamais», se désolet-il.<br />

Réda Oukrine, professeur au<br />

département de bibliothéconomie à<br />

l’université d’Alger 2, dira : «Nous<br />

ressentons une volonté politique<br />

pour le progrès de la recherche et<br />

nous avons pu remarquer les résultats<br />

à travers les années». En effet,<br />

selon les dernières statistiques,<br />

neuf mille diplômes de magister et<br />

300 diplômes de doctorat ont été<br />

délivrés entre 1962 et 2011. Les<br />

chiffres de la quantité sont là, reste<br />

la problématique de la qualité.<br />

n Farida Chaïb<br />

SCIENCES DE LA DIÉTÉTIQUE DANS LE CORAN<br />

Les bienfaits de l’alimentation bio<br />

recherches pour mettre en<br />

évidence le contenu du<br />

Livre sacré. Ainsi, est-il<br />

arrivé à la conclusion que<br />

manger sain évite les maladies,<br />

que certaines plantes<br />

citées dans le Coran sont<br />

bénéfiques pour peu<br />

qu’elles soient utilisées à<br />

bon escient. Le Prophète<br />

Mohamed (QSSSL), n’a-t-il<br />

pas dit qu’il faut manger<br />

un tiers, boire un tiers et<br />

laisser le troisième tiers<br />

pour l’air. Pour cela, ce<br />

médecin syrien, qui est en<br />

même temps membre dans<br />

l’organisation des miracles<br />

scientifiques du Coran,<br />

exhorte les personnes à<br />

consulter le Coran avec le<br />

langage de la recherche<br />

scientifique. Il affirmera en<br />

outre que beaucoup de<br />

pays ont réglementé la<br />

médecine alternative et<br />

phytothérapique tout en<br />

continuant à pratiquer la<br />

médecine conventionnelle.<br />

« Notre corps a besoin,<br />

dira-t-il, d’être construit,<br />

comme un mur en béton.<br />

Pour cela, il lui faut des<br />

ingrédients solides ».<br />

n Rabéa F.


M NDE 13<br />

PALESTINE : AMNESTY<br />

TANCE ISRAËL<br />

Amnesty International a appelé l’entité<br />

israélienne à libérer ou à juger de manière<br />

impartiale tous les Palestiniens emprisonnés<br />

sans qu’aucune charge ne soit retenue<br />

contre eux dans le cadre de la procédure<br />

dite de «détention administrative»<br />

qui permet de maintenir derrière les barreaux<br />

des suspects sans jugement pendant<br />

des périodes de six mois renouvelables<br />

indéfiniment. Elle permet notamment<br />

à Israël de ne pas divulguer le dossier<br />

des suspects afin de protéger son<br />

réseau d’informateurs. Un mouvement<br />

collectif de grève de la faim, entamé<br />

le 17 avril, contre cette mesure avait été<br />

suivi par plus de 1.500 détenus palestiniens.<br />

LIBAN : SLEIMANE APPELLE<br />

AU DIALOGUE<br />

Le président libanais Michel Sleimane<br />

a souligné, avant-hier, la nécessité de<br />

reprendre le dialogue national, le considérant<br />

comme seul moyen de maintenir l’intégrité<br />

de la sécurité nationale et d’empêcher<br />

la guerre civile. Dans son discours<br />

marquant la Journée mondiale de l’environnement,<br />

M. Sleimane a déclaré que<br />

«la sécurité du Liban est menacée en raison<br />

des confits des pays voisins».<br />

Il a appelé les dirigeants politiques à<br />

reprendre le dialogue national le 11 juin<br />

en vue de «décrisper la tension dans<br />

le pays».<br />

SYRIE : DAMAS S’OFFRE<br />

UN HIJAB <strong>À</strong> LA PRIMATURE<br />

Après le nouveau parlement issu des<br />

élections législatives du 7 mai dernier,<br />

le président syrien Bachar al-Assad a<br />

nommé hier l’actuel ministre de<br />

l’Agriculture, Riad Hijab, au poste de<br />

Premier ministre. M. Hijab remplace l’ancien<br />

Premier ministre Adel Safar qui avait<br />

formé son gouvernement en avril 2011,<br />

un mois après le déclenchement du<br />

mouvement de contestation populaire.<br />

L’actuel Premier ministre, âgé de 46 ans,<br />

est titulaire d’un doctorat en génie agraire.<br />

SOUDAN : AUCUNE<br />

AVANCÉE <strong>À</strong> ADDIS-ABEBA<br />

Lancées il y a plus d’une semaine dans<br />

la capitale éthiopienne Addis-Abeba, les<br />

négociations visant à résoudre les différends<br />

entre les deux Soudans n’ont enregistré<br />

aucune avancée notable. Les délégations<br />

de Juba et de Khartoum ne sont<br />

pas parvenues à se mettre d’accord sur le<br />

premier point à régler : la définition d’une<br />

zone frontalière démilitarisée, alors que<br />

les deux parties se sont dit déterminées à<br />

régler toutes les questions en suspens :<br />

la sécurité, à la frontière et au pétrole, la<br />

question des rapatriés étant réglée cette<br />

semaine.<br />

NIGERIA<br />

Le groupe terroriste nigérian, Boko<br />

Haram, serait dans le viseur des Etats-<br />

Unis. Bien qu’ils ne l’aient pas, encore,<br />

inscrit sur leur liste noire des organisations<br />

terroristes, les Américains semblent<br />

décidés à combattre cette «redoutable»<br />

nébuleuse islamiste qui fait régner la terreur<br />

au Nigeria, notamment dans la<br />

région du nord, son fief.<br />

A l’issue de deux journées<br />

d’«intenses» discussions avec des responsables<br />

nigérians dans la capitale américaine,<br />

entrant dans le cadre de la commission<br />

binationale Etats-Unis-Nigeria,<br />

le secrétaire d’Etat américain chargé des<br />

Affaires africaines, Johnnie Carson a<br />

déclaré que son pays envisage de travailler<br />

avec l’armée nigériane afin de l’aider<br />

à lutter la secte islamiste qui se récla-<br />

dixit<br />

L’ARMÉE HAUSSE<br />

LE TON ET MENACE<br />

LES MILITAIRES HAUSSENT LE TON <strong>À</strong> DIX<br />

JOURS DU SECOND TOUR DE LA<br />

PRÉSIDENTIELLE <strong>QUI</strong> DOIT OPPOSER,<br />

LES 16 ET 17 JUIN, MOHAMMED MORSI,<br />

LE CANDIDAT DES FRÈRES MUSULMANS<br />

<strong>À</strong> AHMED SHAFIQ, LE DERNIER<br />

PREMIER MINISTRE DE HOSNI<br />

MOUBARAK. ILS DONNENT UN DÉLAI DE<br />

DEUX JOURS AUX PARTIS POLITIQUES<br />

POUR FINALISER LA FORMATION DE<br />

L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE,<br />

L’INSTANCE CHARGÉE DE RÉDIGER LA<br />

NOUVELLE CONSTITUTION.<br />

Le maréchal Hussein Tantaoui, le<br />

chef du Conseil suprême des<br />

forces armées (CSFA), qui a<br />

fixé cet ultimatum aux 18<br />

représentants des partis qu’il a<br />

reçus mardi soir. Soit d’ici ce<br />

soir au plus tard. A défaut, dit-il, le CSFA<br />

promulguera «unilatéralement» une nouvelle<br />

Constitution. Les partis qui n’ont pas<br />

pu s’entendre depuis avril dernier sur la<br />

répartition des 100 sièges de l'assemblée<br />

constituante pourraient-ils le faire en<br />

quelques heures ? Pari quasi impossible. En<br />

sus de ce délai, ils doivent trouver un<br />

accord avec le Parti justice et liberté.<br />

Majoritaire au parlement, le parti islamiste<br />

a boudé la réunion avec le CSFA. Les militaires<br />

n’arrêtent pas leur menace à la formation<br />

de ce panel. La Haute cour constitutionnelle<br />

annonce qu’elle se prononcera<br />

14 juin sur la constitutionnalité de l’article<br />

de la loi électorale qui « interdit à tout président<br />

de la République, vice-président,<br />

Premier ministre, président du Parti national<br />

démocrate, secrétaire général ou<br />

membre de son bureau politique » d'exercer<br />

des droits politiques pendant dix ans.<br />

Autrement dit, la disqualification du der-<br />

Les Etats-Unis entendent se placer comme<br />

le puissant allié d’Abuja, notamment dans<br />

le domaine sécuritaire.<br />

‘‘‘<br />

nier Premier ministre de M. Moubarak du<br />

second tour est possible. « La cour a fixé<br />

l'audience au 14 juin pour examiner le<br />

recours qui lui a été présenté par la commission<br />

électorale concernant la loi» dite<br />

d'isolement politique, déclare Maher Sami,<br />

le porte-parole de la cour, cité par l'agence<br />

Mena. Morsi qui a été prié par Hamdine<br />

Sabahi et Abdel Moneïme Abou Al-<br />

Foutouh, deux candidats éliminés au premier<br />

tour, de se retirer du processus électoral<br />

pour laisser Chafiq seul, se retrouvera-til<br />

le 16 juin prochain sans adversaire ? Et,<br />

sans légitimité si l’élection est maintenue<br />

comme l’attestent les militaires.<br />

MOUBARAK<br />

SOUS RESPIRATION ARTIFICIELLE<br />

Moubarak, qui a été pris d'un malaise<br />

samedi à son arrivée dans l'aile médicalisée<br />

de la prison de Tora, au Caire, ferait une «<br />

dépression nerveuse », selon ses avocats.<br />

Selon l'agence Mena, l’ancien président qui<br />

a été placé dans la nuit de mardi à mercredi<br />

sous respiration artificielle, pourrait être<br />

transféré dans un hôpital militaire. Outre<br />

ses problèmes de santé, il aurait cessé de<br />

s'alimenter aussi, selon sa famille. Au<br />

Caire, place Tahrir, des Egyptiens qui ont<br />

me des talibans afghans. «Il s’agit d’une<br />

question interne récurrente au sein du<br />

gouvernement des Etats-Unis», a-t-il<br />

expliqué, ajoutant que l’administration<br />

Obama «tente de prendre une décision<br />

qui soit à la fois appropriée, sensée et<br />

utile». Après leur soutien prudent aux<br />

autorités nigérianes, les Etats-Unis entendent<br />

se placer comme le puissant allié<br />

d’Abuja, notamment dans le domaine<br />

sécuritaire. «Les Etats-Unis sont prêts à<br />

étudier un éventuel partenariat avec l’armée<br />

nigériane», a indiqué, lundi, le<br />

numéro deux du département d’Etat,<br />

William Burns, justifiant les inquiétudes<br />

de son pays par «les scènes de violences<br />

qui se répètent dans plusieurs régions du<br />

Nigeria et qui menacent de réduire à<br />

néant les avancées du Nigeria».Sur le ter-<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

MAHMOUD ABBAS, PRÉSIDENT PALESTINIEN<br />

La solution de deux Etats pour deux peuples ne va plus être d'actualité très<br />

longtemps.<br />

’’’<br />

EGYPTE<br />

Washington aux trousses de Boko Haram<br />

manifesté mardi contre les verdicts jugés<br />

trop cléments dans le procès de l'ex-président<br />

Moubarak – le raïs et son ex-ministre<br />

de l'Intérieur Habib el-Adli ont été<br />

condamnés à la réclusion à perpétuité pour<br />

la mort d'une partie des 850 manifestants<br />

pendant la révolte, mais six anciens hauts<br />

responsables de la sécurité ont été acquittés<br />

–, refusent de quitter les lieux. Certains ont<br />

marqué en fin d’après-midi, avec un rassemblement<br />

silencieux, le deuxième anniversaire<br />

de l’icône de la répression policière<br />

et de la contestation qui a renversé Hosni<br />

Moubarak : Khaled Saïd, un jeune Egyptien<br />

de 28 ans, battu à mort le 6 juin 2010.<br />

Une marche «de deuil» à Alexandrie a<br />

eu lieu aussi. Elle a démarré du domicile<br />

du jeune homme. D’autres veulent pousser<br />

la rue égyptienne à sortir du duel<br />

armée/Frères musulmans et remettre en<br />

cause le scrutin. El-Baradei, l’éminence<br />

grise de la révolution, tire la sonnette<br />

d’alarme. «Le pays est au bord de l'explosion»,<br />

dit-il. Comme beaucoup<br />

d’Egyptiens, il dit ne faire confiance ni aux<br />

militaires ni aux Frères et qu’il ne peut imaginer<br />

Morsi ou Chafiq à la tête du pays.<br />

n Djamel Boukrine<br />

rain, l’armée nigériane tente de reprendre<br />

le terrain perdu face à Boko Haram. Ses<br />

troupes ont lancé, mardi, une opération<br />

dans un bastion du groupe islamiste à<br />

Maiduguri. Seize de ses combattants y<br />

ont trouvés la mort. Le colonel Victor<br />

Ebhaleme a précisé que ces derniers<br />

« étaient venus attaquer un secteur de la<br />

ville » sans donner plus de détails sur ces<br />

opérations. Sur un autre front, les forces<br />

de sécurité ont lancé une opération<br />

contre des repères du Mouvement pour<br />

la réalisation de l’Etat souverain du<br />

Biafra (Massob) dans le sud du Nigeria,<br />

tuant au moins une personne. Pour rappel,<br />

la région du Biafra a été ravagée par<br />

une guerre de sécession entre 1967 et<br />

1970 qui a fait plus d’un million de morts.<br />

n Amine Goutali


CULTURE<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

MOHAMED BOUKARCHE ET MOHAMED ARSLAN HONORÉS<br />

«LA SITUATION DE L’ARTISTE<br />

EST DÉPLORABLE»<br />

LA SITUATION DE L’ARTISTE ALGÉRIEN EST DÉPLORABLE. CE CRI A ÉTÉ LANCÉ MARDI DERNIER PAR LE SCULPTEUR MOHAMED<br />

BOUKARCHE, LES COMÉDIENS MOHAMED ARSLAN ET TASSADIT ROUMAÏLA, <strong>QUI</strong> ONT ÉTÉ HONORÉS PAR L’ASSOCIATION «PARO-<br />

LE <strong>À</strong> LA CULTURE ET <strong>À</strong> L’INFORMATION», EN COLLABORATION AVEC L’OFFICE NATIONAL DE LA CULTURE ET DE L’INFORMATION, <strong>À</strong><br />

L’OCCASION DE LA JOURNÉE NATIONALE DE L’ARTISTE.<br />

Mohamed Boukarche,<br />

Mohamed Arslan et<br />

Abdelhamid Rabia ont<br />

déploré la situation de<br />

l’artiste et, surtout,<br />

l’absence de visibilité<br />

dans le secteur de la culture. Mohamed<br />

Boukarche a mis l’accent sur la nécessité<br />

de prendre en charge les créateurs, car, a-til<br />

estimé, l’artiste n’a pas besoin de lois,<br />

mais d’un espace d’expression et de<br />

moyens financiers pour lui permettre<br />

d’exercer pleinement son art. «Nous étions<br />

mieux considérés dans les années soixante-dix<br />

qu’actuellement», a-t-il constaté,<br />

soulignant que durant ces années-là, beaucoup<br />

d’artistes algériens ont pu se faire<br />

une place sur la scène artistique internationale,<br />

grâce à leurs efforts et à la politique<br />

culturelle mise en place par les pouvoirs<br />

publics. M. Boukarche a plaidé, cela étant,<br />

pour une formation solide, seule solution<br />

en mesure de permettre à notre pays de<br />

former une élite dans tous les domaines. Il<br />

a estimé que l’artiste a besoin beaucoup<br />

plus de considération que d’une journée<br />

de célébration, avant de préciser que personne<br />

ne peut devenir artiste sans formation<br />

et sans un climat serein.<br />

Comédien et professeur à l’Ecole supérieure<br />

des Beaux-Arts d’Alger, Mohamed<br />

Arslan a fait le même constat. Lui aussi<br />

regrette le fait qu’on répète à chaque occasion<br />

le même discours. Il est nécessaire, at-il<br />

soutenu, de confier l’art aux véritables<br />

artistes, si l’on veut aller de l’avant.<br />

«Comparativement aux années soixantedix,<br />

nous avons accusé un retard énorme<br />

dans le domaine théâtral notamment.<br />

Pourtant, ce n’est pas aussi compliqué que<br />

cela. Si on avait confié l’art aux vraies compétences<br />

- et il en existe - on n’en serait pas<br />

là aujourd’hui. Si l’on reste dans le discours<br />

démagogique, l’on dira la même<br />

chose l’année prochaine, et l’art et la culture<br />

en pâtiront», a-t-il insisté.<br />

Sid-Ali Bensalem, comédien, a évoqué,<br />

pour sa part, le statut de l’artiste. Le véritable<br />

problème ne réside pas, à ses yeux,<br />

dans la promulgation d’un statut, mais<br />

dans la production filmique et cinématographique.<br />

«Il est temps de produire des<br />

films, parce qu’on produit vraiment peu.<br />

C’est vraiment regrettable. Je pense qu’il<br />

est impératif de donner la chance aux compétences<br />

qui veulent travailler pour la promotion<br />

de notre culture», a-t-il insisté.<br />

Notons par ailleurs que les artistes ont<br />

été honorés en présence de leurs familles<br />

et une cinquantaine d’étudiants, à l’occasion<br />

de la célébration de la Journée nationale<br />

de l’artiste. Abdelali Meziche, président<br />

de l’association «Parole à la culture et<br />

à l’information», a affirmé que cette initiative<br />

vise à honorer et rendre hommage à<br />

tous les artistes algériens qui ont servi l’art<br />

et la culture. «Nous voulons montrer à<br />

la jeune génération que l’artiste mérite<br />

considération et respect, à plus forte raison<br />

qu’il est créateur du sens et du beau», a-til<br />

indiqué, soulignant, dans le même<br />

contexte, que ces deux dernières années<br />

l’association qu’il préside a honoré plusieurs<br />

artistes.<br />

n Djamel O.<br />

«LE BLED» DE JEAN RENOIR<br />

La presse donne son quitus<br />

L’Institut français d’Alger (ex-CCF) a abrité,<br />

lundi dernier au soir, une projection privée à<br />

destination de la presse, invitée in fine à se prononcer<br />

sur le film d’archive «Le Bled» de Jean<br />

Renoir.<br />

Cette œuvre du genre dramatique, unique en<br />

son genre, a été réalisée en décors naturels aussi<br />

bien à Alger qu’au Sud de l’Algérie, en 1929.<br />

D’une durée de 104 minutes, le film muet et<br />

noir et blanc de Jean Renoir qu’on annonce tirer<br />

vers le burlesque, la propagande, le documentaire,<br />

et même un peu niais – c’est pour cette raison<br />

d’ailleurs qu’il n’est pas considéré comme<br />

un grand film – raconte, d’abord, une histoire<br />

d’amour qui a lié Pierre Hoffer à la riche héritière,<br />

Claudie Duvernet, dont il fit connaissance<br />

sur le bateau d’Alger. Manuel, le cousin de l’héritière,<br />

tente de se débarrasser de la jeune fille.<br />

Après une course-poursuite dans le désert,<br />

Pierre retrouve Claudie. Entre-temps, I’oncle de<br />

Pierre lui aura inculqué le respect du travail,<br />

ainsi que les vertus attachées à cette terre algérienne cultivée<br />

depuis un siècle par les colons français.<br />

C’est sans doute sur ces images de colons devenus de riches<br />

propriétaires terriens au détriment, bien évidemment, des autochtones<br />

réduits à des «khemas» exécutant des tâches harassantes et<br />

pénibles, qu’on pourrait éventuellement jaser.<br />

Mais pour celui qui connaît les arguments<br />

sociopolitiques de la colonisation qui, rappelons-le,<br />

sont au nombre de deux – la chasse aux<br />

colonies pour la grandeur de la France et de sa<br />

place par rapport à l’Angleterre, et contenir le<br />

bas peuple sans terre ni emploi en lui offrant<br />

l’opportunité de s’enrichir en Algérie – la cause<br />

est donc entendue. Le passé colonial aussi lourd<br />

à porter doit être, néanmoins, assumé des deux<br />

côtés de la Méditerranée, pour que demain soit<br />

meilleur. Ce film a donc le mérite d’exister,<br />

puisqu’il témoigne sur l’Algérie coloniale, tout<br />

en versant dans la narration amoureuse qui est<br />

loin de choquer. La presse a, en tout cas, donné<br />

son quitus pour que le film soit projeté dans les<br />

cinémathèques algériennes, sans risque de<br />

heurter la sensibilité des uns et des autres.<br />

Pour rappel, Jean Renoir est un réalisateur et<br />

scénariste français, né à Paris le 15 septembre<br />

1894, mort à Beverly Hills (Californie, Etats-<br />

Unis) le 12 février 1979. Deuxième fils du peintre Auguste Renoir,<br />

ses films ont profondément marqué les mutations du cinéma français<br />

entre 1930 et 1950, avant d’ouvrir la porte à la nouvelle vague<br />

du cinéma français.<br />

n Rabah Douik<br />

15<br />

CLÔTURE DE LA<br />

MANIFESTATION<br />

«JAZZ D’AILLEURS»<br />

Le quartette<br />

Sakesho<br />

conquiert<br />

les Algérois<br />

La clôture du troisième cycle<br />

musical «Jazz d’ailleurs» qu’a<br />

organisé l’Agence algérienne<br />

pour le rayonnement culturel,<br />

s’est faite en toute beauté. Le<br />

quartette «Sakesho» a animé,<br />

lors de la dernière soirée, lundi<br />

dernier au soir, un concert de<br />

jazz des Caraïbes haut en<br />

sonorités à la salle Ibn<br />

Zeydoun de l’Office Riad El<br />

Feth. Les musiciens ont réussi<br />

le pari de faire voyager la<br />

faible assistance à travers un<br />

univers de jazz fait de belles<br />

notes musicales. Et pour cause,<br />

les compositions interprétées à<br />

cette occasion sont une<br />

véritable invitation à une<br />

balade musicale avec<br />

d’extraordinaires oscillations<br />

rythmiques. Le public, qui a<br />

pris part à ce gala, a beaucoup<br />

apprécié cette musique qui<br />

s’est enracinée depuis<br />

longtemps dans les Caraïbes,<br />

tout comme il a découvert avec<br />

bonheur le «Steelpan», un<br />

tambour fabriqué avec le fond<br />

d’un fût métallique et dont la<br />

face est martelée pour réaliser<br />

un ensemble d’alvéoles.<br />

L’Agence algérienne pour le<br />

rayonnement culturel,<br />

convient-il de souligner, a,<br />

dans le cadre de son<br />

programme du premier<br />

semestre 2012 intitulé «Des<br />

racines et des airs», dédié trois<br />

soirées au cycle «Jazz<br />

d’ailleurs». Après les deux<br />

premiers rendez-vous de<br />

janvier et février de cette<br />

année, consacrés<br />

essentiellement aux musiques<br />

du monde, l’agence en<br />

question ne ménage aucun<br />

effort pour l’organisation de<br />

manifestations culturelles, en<br />

vue de participer au<br />

rayonnement culturel dans<br />

notre pays. Cette fois-ci, le<br />

choix portésur le jazz n’est pas<br />

fortuit, puisque le public<br />

algérien aime ce genre musical,<br />

né en Afrique pour s’épanouir<br />

aux Etats-Unis notamment. Ce<br />

cycle a permis aux admirateurs<br />

du jazz de découvrir la<br />

manière dont les Caraïbes,<br />

l’Europe puis le Maghreb ont<br />

su adapter ce langage devenu<br />

universel, à savoir celui du<br />

swing et du blues. Rappelons<br />

que le 2 juin dernier, les<br />

mélomanes ont admiré Fawzi<br />

Chekili Septet. Accompagné de<br />

sept jeunes musiciens, le jeune<br />

Tunisien a transporté le public<br />

algérois, en interprétant de fort<br />

belle manière des morceaux de<br />

jazz d’une beauté exquise. Le<br />

lendemain, soit le 3 juin,<br />

«Philip Catherine quartette»,<br />

l’immense guitariste belgobritanique,<br />

s’est produit pour<br />

la quatrième fois dans notre<br />

pays. Grand spécialiste du<br />

jazz, il a présenté aux<br />

amoureux de ce style musical<br />

son projet consacré au<br />

compositeur américain<br />

Cole Porter.<br />

n Dj. O


1617 HISTOIRE<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

nnnRéalisé par Abderrahmane MOUFFOK<br />

J<br />

e ne sais. Car, les autodafés (c’est-à-dire la destruction par le<br />

feu de livres et de documents écrits), les vols d’objets d’art et<br />

la destruction de sites et de monuments de notre patrimoine<br />

sont innombrables et remontent aux premiers jours de la colonisation.<br />

Pourtant, l’acte de capitulation d’Alger, signé le 5<br />

juillet 1830 par le Dey Hussein et le général en chef Comte de<br />

Bourmont, stipulait clairement que «… la liberté des habitants<br />

de toutes les classes, leur religion, leurs propriétés,<br />

leurs commerces, leurs industries… ne subiront aucune<br />

atteinte, leurs femmes seront respectées…» Le général en<br />

chef, au nom de son pays, en prend l’engagement sur l’honneur…<br />

. Apparemment, « l’honneur » du général en chef et<br />

de son pays ne valaient pas grand-chose, puisque l’encre du<br />

document signé n’avait pas encore séché que la France coloniale,<br />

venue soi-disant pour « civiliser » le peuple algérien,<br />

commet un vol digne des grands brigands : le pillage de la trésorerie de l’Etat algérien,<br />

située dans La Casbah d’Alger, au cours de la nuit du 5 au 6 juillet 1830.<br />

« Le trésor était colossal, il a rapporté aux brigands de l’Empire colonial une somme évaluée<br />

à l’époque, entre 200 et 500 millions ». L’historien Michaud donne le chiffre vraisemblable<br />

de 350 millions (le salaire moyen en France en 1830 était de 1 franc par jour) selon<br />

Michel Habard. Histoire d’un parjure. Paris. Minuit. 1961. Et dans son livre : Main basse sur<br />

Alger. Enquête sur un pillage, juillet 1830. Paris. Plon. 2004. Pierre Péan évalue ce trésor à<br />

4 milliards d’euros ».<br />

UNE POLITIQUE DE LA TERRE BRÛLÉE<br />

Mais le « casse » de La Casbah n’était probablement qu’un extra destiné à assurer l’entretien<br />

des troupes coloniales dont, à l’évidence, la véritable mission était de s’emparer de<br />

toute l’Algérie, et corollaire inévitable, de détruire l’identité culturelle et spirituelle du peuple<br />

algérien.<br />

Ainsi, dès juillet 1830, les archives ont constamment été au centre des préoccupations<br />

des autorités coloniales… Il fallait alors faire table rase du passé politique, économique,<br />

administratif et culturel de l’Etat algérien. « Plusieurs témoins de l’époque (1830) attestent<br />

qu’un grand nombre d’archives officielles, trouvées dans La Casbah d’Alger et dans les bâtiments<br />

officiels, ont été détruites, pillées et dispersées au cours des premières années de la<br />

colonisation (1830-1835).<br />

En novembre 1830, le général Clauzel, gouverneur de l’Algérie, déclarait sans<br />

ambages : «J’ai ordonné aux bataillons de détruire et de brûler tout ce qui se trouve<br />

sur leur passage. Quand on fait la guerre, ce n’est pas pour accroître l’espèce humaine<br />

».<br />

Sur sa lancée, ce général ordonna la démolition (à Alger) d’un bazar nommé « El<br />

Kaïsserie », dans lequel on publiait et vendait des livres. Ce bazar abritait plusieurs copistes<br />

qui transcrivaient les manuscrits et permettaient ainsi une plus large diffusion des œuvres<br />

écrites. Le travail des copistes était important car, à l’époque, il n’existait pas une imprimerie<br />

en Afrique…<br />

Pendant ce temps, les ordres outrageusement belliqueux du général gouverneur de<br />

l’Algérie, le comte Bertrand Clauzel, ont fait leur effet. Pour la soldatesque coloniale Alger<br />

était devenue une ville à prendre et ses habitants des gêneurs minables qu’il fallait éliminer.<br />

De juillet 1830 à fin 1833, les atteintes à la liberté, aux biens et à la vie des Algériens se multiplièrent<br />

et atteignirent un degré de gravité tel que le gouvernement français décida d’envoyer<br />

une Commission d’enquête qui arriva à Alger le 28 août 1833.<br />

Après 3 mois d’enquête, à Alger, Blida et Oran, la Commission rédige un rapport bien<br />

documenté et qui constitue, contre toute attente, un véritable réquisitoire contre les responsables<br />

de la colonisation. Qu’on en juge : « Nous avons commencé l’exercice de notre<br />

puissance par une exaction (un emprunt forcé de 100 000 francs), nous avons pris les<br />

biens des fondations pieuses, ceux d’une classe d’habitants que nous avions promis<br />

de respecter. Nous nous sommes emparés de propriétés privées sans indemnité<br />

aucune… Nous avons profané sans ménagement les temples, les tombeaux, l’intérieur<br />

des maisons, asile sacré pour les Musulmans… Nous avons massacré des<br />

gens…, égorgé, sur un soupçon, des populations entières qui se sont ensuite trouvées<br />

innocentes ; nous avons mis en jugement des hommes réputés saints dans le<br />

pays des hommes vénérés… Nous avons débordé en barbarie les barbares que nous<br />

venions civiliser… ».<br />

Néanmoins, le réquisitoire sans complaisance de la Commission d’enquête ne remettait<br />

en cause ni le principe cardinal de la colonisation, ni le principe latent du génocide culturel<br />

de l’Algérie. Et malgré les conseils de « modération » que la Commission prodigua aux autorités<br />

coloniales, la guerre d’agression contre l’Algérie reprit comme avant le passage de<br />

cette Commission.<br />

CONSTANTINE, 1837 : LE GRAND AUTODAFÉ<br />

Constantine, ville fortifiée, fut prise le 13 octobre 1837, après un long siège et la mort du<br />

général Damrémont qui commandait l’offensive. Les assaillants pénètrent par une brèche<br />

ouverte par leur artillerie au bas des fortifications. Sitôt entrés, les soldats de l’armée coloniale<br />

se répandent dans la ville et commencent le pillage, malgré la promesse du nouveau<br />

commandant, le maréchal Valée, « de faire respecter les personnes et leurs biens ». Ce<br />

pillage avait un caractère quelque peu sélectif, puisque hors les objectifs militaires, ce sont<br />

les institutions culturelles de la ville que les soudards français visent en premier.<br />

C’est d’abord la bibliothèque de l’Ecole de la Kettania, fondée par Salah Bey, qui fut<br />

incendiée et des centaines de livres et de manuscrits furent brûlés.<br />

Puis vint le tour de la prestigieuse bibliothèque de la famille Bencheikh-Lefgoun, une<br />

bibliothèque privée, située dans un domicile privé : c’était, en l’occurrence, un acte caractérisé<br />

de violation de domicile par l’armée coloniale, aggravé par la destruction et le vol de<br />

documents précieux.<br />

Car la bibliothèque de la famille Bencheikh-Lefgoun était un véritable temple du savoir.<br />

« Elle renfermait plus de 2 500 livres et manuscrits rares et précieux, qui offraient un condensé<br />

éclectique de tout ce que l’esprit humain a produit de plus raffiné dans plusieurs civilisations,<br />

de l’Antiquité à ce début du 19 e siècle. Des historiens se plaisent à énumérer<br />

quelques-uns des « trésors » de la bibliothèque Bencheikh-Lefgoun, précisant qu’ils provenaient<br />

« des quatre coins du monde civilisé » : des traductions des classiques grecs et les<br />

commentaires des philosophes andalous, des traités de droit et de fiq’h, des traités de<br />

médecine… et le joyau de la bibliothèque, une traduction de Galien, annotée par Ibn Sina<br />

(Avicenne)…<br />

La maison des Bencheikh-Lefgoun fut envahie par une meute de soldats qui prirent possession<br />

de la bibliothèque et se mirent à la saccager. Les livres et les manuscrits sont tirés<br />

des étagères, jetés à terre et piétinés, les pages contenant les images sont arrachées. Très<br />

vite, la bibliothèque était vidée de son contenu. Une grande partie de son précieux patri-<br />

«IL N’Y A pas d’indépendance<br />

véritable sans<br />

décolonisation culturelle.<br />

L’aliénation est toujours<br />

une mutilation, mais la<br />

pire des aliénations et la<br />

plus irrémédiable est<br />

l’aliénation de la pensée<br />

qui aboutit en somme à<br />

faire que celui qui est<br />

dominé et aliéné oublie<br />

ses chaînes et même les<br />

considère parfois comme<br />

une parure.»<br />

Extrait de la déclaration<br />

algérienne de la<br />

Conférence sur les politiques<br />

culturelles en<br />

Afrique-Accra 27.10 au<br />

6.11.1975.<br />

IL Y A 50 ANS, L’AUTODAFÉ DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE D’ALGER<br />

Les Les feux feux<br />

de de la la haine haine<br />

ON PARLE TOUJOURS DE CETTE FAMEUSE ET FATIDIQUE DATE DU 7 JUIN 1962 OÙ FUT BRÛLÉE LA<br />

BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE D’ALGER. MAIS EST-CE QUE NOTRE MÉMOIRE EST DÉFAILLANTE OU<br />

FAUT-IL INCRIMINER LE MANQUE DE DOCUMENTS, D’ARCHIVES, DE DONNÉES OU DE SOURCES ?<br />

moine jonchait le sol, détruit. Le reste des documents était emporté – volé –<br />

par des officiers ignares, dans le but pour chacun d’eux d’offrir au maire de<br />

sa commune, en France, des « Alcoran » livres sacrés, le Coran ou des<br />

manuscrits écrits en lettres d’or » (1) .<br />

Le même scénario se déroula ce même jour, le 13 octobre 1837, dans le<br />

palais des Bachtarzi à Constantine. «Une horde de soudards coloniaux<br />

investit le palais et dévasta la bibliothèque de la famille Bachtarzi qui contenait<br />

1 500 livres de grande valeur, représentant un véritable florilège du<br />

savoir humain de haut niveau. Tous ces livres furent détruits ou volés par les<br />

barbares français. Le saccage des deux bibliothèques prestigieuses de l’antique<br />

Cirta, Constantine de nos jours, suscita la réprobation de quelques<br />

intellectuels coloniaux.<br />

Une commission dirigée par le baron de Slane (le traducteur d’Ibn<br />

Khaldoun) parvint à récupérer environ 800 des livres volés dans les deux<br />

bibliothèques. Mais au lieu d’être rendus à leurs propriétaires, les livres<br />

furent offerts à la Bibliothèque nationale de Paris. Ils y sont encore.<br />

L’historien Berbruger réussit à sauver quelques caisses de livres qu’il<br />

voulait envoyer à Alger. Il les confia à un convoi sanitaire commandé par le<br />

maréchal Valée auquel il recommanda de prendre grand soin de ces livres.<br />

Au cours du trajet, les caisses et les livres disparurent dans un autodafé<br />

ordonné par le même maréchal Valée pour réchauffer ses soldats.<br />

Devant le savant Berbruger, il déclara pour se justifier, mêlant bêtise et<br />

cynisme : « L’humanité passe avant la science… » (2) .<br />

Il y a 175 années, des documents précieux, sans aucun lien avec la<br />

conduite de la guerre, furent volés par des soldats français à deux honorables<br />

familles de Constantine. Question d’aujourd’hui : les documents volés<br />

en 1837 appartiennent-ils aux receleurs de l’époque ou aux héritiers des<br />

propriétaires légitimes ? Une réponse à cette question devrait être donnée<br />

par les instances françaises ou internationales juridiquement concernées…<br />

Après cette destruction méthodique d’un pan prestigieux de la culture<br />

constantinoise, le doute n’était plus permis : c’est, bien sûr, sur ordre que les<br />

soldats<br />

coloniaux agissaient et en application d’une politique officielle d’anéantissement<br />

du patrimoine culturel algérien. Et la suite des évènements va<br />

confirmer largement cette certitude…<br />

Car à l’égal des bibliothèques constantinoises, d’autres bibliothèques<br />

d’Algérie vont subir le même sort, au fur et à mesure que la colonisation<br />

s’étendait.<br />

C’est le cas de la bibliothèque du Bey Mohamed El-Kebir de<br />

Mohammadia, et des bibliothèques des nombreuses mosquées et zaouïas<br />

d’Alger, Constantine, Béjaïa, Miliana, Tlemcen, Tolga, Blida… Les bibliothèques<br />

qui n’étaient pas incendiées sont victimes d’un pillage systématique<br />

et leurs riches contenus sont généralement transférés en France, vers des<br />

bibliothèques privées ou publiques.<br />

Au cours de ces opérations destructrices contre le patrimoine culturel<br />

algérien, un nombre considérable de manuscrits précieux et de livres rares<br />

ont été brûlés ou volés.<br />

Et en 1837, cela ne faisait que commencer. Le binôme : répression militaire<br />

plus razzia culturelle définit le mode d’action favori de l’armée<br />

coloniale.<br />

Ainsi, à la suite d’une bataille qui a eu lieu le 11 novembre 1842, les colonisateurs,<br />

dans leur fureur dévastatrice, ont massacré les proches de l’Emir<br />

Abdelkader et détruit sa bibliothèque personnelle qui contenait de vieux<br />

manuscrits, dont des écrits personnels de l’Emir. Comme s’ils avaient peur<br />

d’admettre que leur ennemi était civilisé. Et lors de la prise de la smala, à<br />

Aïn-Tadjine (Ksar-Chellala), le 16 mai 1843, le duc d’Aumale s’approprie un<br />

nombre très important de livres. Paul Azan cite le chiffre de 7 000 livres,<br />

toutes disciplines confondues, dont une partie a été brûlée et l’autre exportée<br />

et se trouve, de nos jours, dans des centres d’archives en France.<br />

Les colonisateurs n’en restèrent pas là. Ils ont détruit une autre bibliothèque<br />

appartenant à l’Emir Abdelkader, lors de la reddition de celui-ci, le 23<br />

décembre 1847. Ce jour-là, les émules de Néron ont brûlé et, surtout, volé<br />

un Fonds documentaire comprenant des œuvres irremplaçables. C’étaient<br />

des originaux uniques. Comme<br />

chacun le sait, l’Emir Abdelkader<br />

Ben Mahieddine était un éminent<br />

bibliophile, érudit et « amoureux<br />

des choses écrites » et aussi<br />

écrivain et poète. Et c’est probablement<br />

pour ternir l’auréole<br />

intellectuelle de l’Emir que le duc<br />

d’Aumale, en petit bourgeois<br />

français de province, s’acharna<br />

à le déposséder de son patrimoine<br />

documentaire, en détruisant<br />

celui-ci ou en se l’appropriant<br />

par le vol.<br />

Ce faisant, il exécutait (en se<br />

servant au passage) la partie<br />

non officielle de la mission de<br />

l’armée coloniale : l’éradication<br />

du patrimoine identitaire et culturel<br />

algérien.<br />

Et il s’avère, désormais, que toute répression d’un mouvement de résistance<br />

populaire algérien s’accompagnera de la destruction ou du vol du<br />

potentiel culturel spécifique, privé et public, de la région « soumise ».<br />

Cette instruction scélérate fut, de nouveau, appliquée en Kabylie en<br />

1857, au cours de l’opération répressive lancée contre l’armée de Lalla<br />

Fadhma N’Soumeur. Le général Randon s’appropria, indûment, 160 livres<br />

en arabe d’une grande valeur, appartenant à Si Tahar, frère de la grande<br />

héroïne.<br />

Et ça continue. Lors de la grande insurrection de 1871 en Kabylie, deux<br />

éminents dirigeants de la résistance, El-Hadj Mohamed El Mokrani et cheikh<br />

Belhadad, furent victimes d’une double rapine : El-Hadj Mohamed El<br />

Mokrani se voit confisquer un riche Fonds documentaire comprenant, selon<br />

les témoins de l’époque, 10 000 livres et manuscrits englobant toutes les<br />

sciences ; de son côté, le cheikh Belhadad apprend que toute sa bibliothèque<br />

dont les manuscrits étaient d’une valeur inestimable, a été emportée<br />

par les envahisseurs.<br />

Cette option de razzia culturelle ne cessera jamais et touchera toutes les<br />

villes et les régions d’Algérie et tous les chefs des mouvements successifs<br />

de résistance au colonialisme.<br />

Partout où il passe en Algérie, le colonialisme, après avoir massacré les<br />

populations et brûlé leurs biens, s’acharne sur leur patrimoine culturel et leur<br />

mémoire concrétisés par leurs productions écrites. Des livres rares et précieux,<br />

avec dorures, ont été détruits ou brûlés, d’autres ont été dilapidés.<br />

Ces livres et manuscrits, confisqués à leurs<br />

propriétaires, sont chargés sur des mules ou des<br />

chevaux, puis prennent la route vers les ports<br />

d’Algérie, d’où ils seront transférés vers les<br />

centres d’archives en France. Combien de<br />

documents ont été dilapidés, nul ne le sait.<br />

Malgré cela, les archives algériennes stockées<br />

à Aix-en-Provence, dans les centres<br />

d’archives militaires et ailleurs, garnissent<br />

aujourd’hui des rayonnages entiers – sans<br />

oublier les centaines de documents détenus<br />

par des « aristocrates » ou des bibliomanes<br />

un peu partout en France.<br />

Cette vaste opération d’éradication de la culture<br />

et de l’identité algériennes a eu pour<br />

conséquence néfaste la fermeture des îlots du<br />

savoir qu’étaient les zaouïas, les mosquées et<br />

les écoles coraniques.<br />

Nos recherches sur les actes barbares des<br />

débuts de la colonisation sont assez limitées.<br />

Mais cette série de vols, rapines, autodafés et<br />

destructions, contre le patrimoine culturel et la<br />

mémoire du peuple algérien est assez édifiante.<br />

Ne pouvant plus supporter le génocide physique,<br />

moral et culturel qu’il subissait depuis plus<br />

d’un siècle, le peuple algérien, sous la bannière du<br />

FLN et de son bras armé l’ALN, s’est soulevé<br />

contre son oppresseur, un certain lundi 1er<br />

novembre 1954.<br />

Face à cette situation nouvelle – la décision du<br />

peuple algérien de libérer son pays par les<br />

IL N’Y A PAS D’ETAT, s’il<br />

n’y a pas d’archives. Sans<br />

archives on a un Etat des<br />

sables, un Etat fantôme, sans<br />

existence réelle. La hache et<br />

la torche ont porté des coups<br />

sévères à l’intégrité des<br />

fonds d’archives durant<br />

toutes les guerres destructrices<br />

que connaît l’histoire<br />

des hommes.<br />

Mohamed Bedjaoui, ancien<br />

ministre, ancien ambassadeur<br />

et juge international à<br />

la Cour de justice de La<br />

Haye. Conférence du<br />

26.02.1990 du Centre des<br />

archives nationales<br />

(Birkhadem).<br />

armes – les autorités coloniales ont réagi brutalement : internement massif<br />

de patriotes, renforcement de l’armée d’occupation, instauration du couvrefeu,<br />

etc., et la poursuite de leur politique d’annihilation des constantes culturelles<br />

algériennes. Bataille perdue d’avance, dans laquelle s’impliquera à<br />

partir de 1954 même la population civile coloniale.<br />

Ainsi, lors de l’arrestation en mars 1958 de l’écrivain Réda Houhou,<br />

toutes ses œuvres et sa bibliothèque furent brûlées. Et au cours des<br />

émeutes du 13 mai 1958, la foule qui grouille dans le bâtiment du gouvernement<br />

général jette par les fenêtres des milliers de dossiers et de documents.<br />

Il y a ce jour-là destruction et pillage des archives « au Palais du gouvernement,<br />

excités par le discours du président de l’association des étudiants<br />

d’Alger, Pierre Lagaillarde, ils hurlaient : « Vive Massu ! Vive l’Algérie<br />

française » tandis que la général Salan, commandant supérieur en Algérie,<br />

les chefs de l’armée de l’air – le général Jouhaud – et de la Marine – l’Amiral<br />

Auboyneau – ainsi que Massu, commandant militaire du département<br />

d’Alger et le préfet de la région, Serge Barret, déposaient une gerbe de<br />

fleurs au monument aux morts (3) ».<br />

C’est probablement la plus ancienne bibliothèque privée de Constantine,<br />

qui a été détruite en 1959 dans l’incendie allumé par la soldatesque du<br />

deuxième régiment des chasseurs parachutistes venue arrêter le propriétaire<br />

des lieux, le physicien Tewfik Khaznadar. Cette volumineuse bibliothèque<br />

a été fondée par l’ancêtre de Tewfik, Mustapha Sélim Kalchi, né dans l’île de<br />

Chio, alors sous domination ottomane.<br />

Après plusieurs années passées<br />

à la cour de Constantinople<br />

comme médecin et botaniste, et<br />

après un long périple qui le conduisit<br />

à Damas, Alep, Le Caire puis<br />

Tunis, il arriva à Constantine en<br />

février de l’an 1821, avec quatre<br />

malles de livres, embryon de l’imposante<br />

bibliothèque familiale qu’il<br />

allait édifier après une longue vie.<br />

Son fils aîné, fin lettré lui-même, en<br />

hérita. La tradition prospéra et<br />

continua. Jusqu’au legs qui parvint<br />

à Tewfik Khaznadar. La Maktaba<br />

réunissait un important fonds en<br />

histoire de l’art, en archéologie<br />

romaine et punique, en littérature<br />

mystique andalouse, hébraïque et<br />

arabe, une dizaine d’incunables. L’incendie criminel a détruit plus de 50 000<br />

titres de livres et un millier de riches manuscrits (4) .<br />

Mais déjà, la France coloniale sentait que l’indépendance de sa colonie<br />

était proche et, subodorant un second Diên Biên Phu, décida de procéder à<br />

un pillage systématique du patrimoine algérien. «C’est ainsi qu’au cours<br />

du premier trimestre 1961, des instructions pour le « microfilmage »<br />

des archives confidentielles ont été données aux conservateurs des<br />

archives en poste en Algérie. D’où le premier transfert d’archives vers<br />

la France, sous l’impulsion directe de la Direction générale des<br />

Archives de France (Lettre du directeur général du 6 mars 1961) ». Et,<br />

au cours du premier trimestre 1962, une nouvelle décision d’expédier<br />

en France tous les documents manuscrits ou imprimés présentant<br />

quelque intérêt documentaire ou historique est prise, sans semble-t-il<br />

l’intervention de la Direction générale des archives de France et sur<br />

ordre de la Sous-Direction de l’administration générale (Délégation<br />

générale en Agérie), qui a organisé plusieurs transferts d’archives<br />

(Note n° 534 D.G.A.G/A G2 du 6 mars 1962, sur indication du<br />

Conservateur des archives régionales d’Alger (5) .<br />

Cette décision de transférer notre mémoire écrite à été exécutée<br />

immédiatement par les tenants de l’Algérie française. C’est ainsi que<br />

200 000 cartons ou liasses d’archives écrites soit l’équivalent de<br />

(1.000) tonnes d’archives provenant de diverses institutions, administrations<br />

et collectivités locales. Ce transfert « énorme », estime Abdelkrim<br />

Badjadja, ex-directeur général des archives nationales. « C’est toute notre<br />

mémoire qui nous échappe », déclare-t-il, avant de<br />

faire savoir que « c’est le plus grand contentieux<br />

d’archives dans le monde opposant l’Algérie à la<br />

France ». Et un autre Fonds d’ouvrages d’ensemble,<br />

d’ouvrages particuliers et de documents à caractère<br />

périodique de la Bibliothèque Universitaire d’Alger<br />

(qui ont nécessité plusieurs containers) (6) . Après ce<br />

transfert, l’ex-conservateur d’Oran, M. Tintoin a<br />

détruit la plus grande partie des archives conservées<br />

dans cette préfecture.<br />

Un autre Fonds documentaire constitué par l’armée française<br />

et ses différents services au cours de diverses opérations<br />

en Algérie. Ce Fonds comprenait 160 000 photos,<br />

180 films documentaires et 1 595 bandes de films d’actualités.<br />

Tous ces Fonds seront transférés en Métropole<br />

et stockés à Ivry. Mais ils ne représentent qu’une partie<br />

infime du vaste mouvement de transfert des archives<br />

d’Algérie vers la France peu avant l’indépendance. Et,<br />

seul un inventaire exhaustif et détaillé des archives<br />

conservées dans les centres d’archives outre<br />

Méditerranée peut nous donner l’ampleur exacte de<br />

cette opération des prédateurs rétrogrades du colonialisme<br />

français.<br />

Après la proclamation du cessez-le-feu, l’Organisation<br />

de l’armée secrète, l’O.A.S, créée en février 1961 et qui<br />

regroupe tous les « ultras de l’Algérie française », allait<br />

de son côté achever l’œuvre de destruction entamée par<br />

ses ancêtres au début de la colonisation, en recourant,<br />

elle aussi, à la politique de la terre brûlée en s’attaquant<br />

notamment aux symboles de la culture et du savoir. Une<br />

partie des archives administratives et techniques algériennes a été définitivement<br />

perdue à la suite des incendies criminels de l’OAS de 1961-1962,<br />

qui ont visé des trésoreries principales et des hôtels des impôts et des hypothèques.<br />

Il fallait tout brûler sur son passage, ne rien laisser aux Algériens.<br />

Ils disent : nous ne partirons pas en laissant ici ce que nos pères ont<br />

édifié. Mais ont-ils la mémoire courte ? Ce qui a été édifié a été<br />

construit par le sang et la sueur des Algériens.<br />

Les édifices et institutions culturels et éducatifs étaient inscrits sur la liste<br />

macabre de l’OAS, mettre à feu et à sang tout ce qui pourrait servir à<br />

l’Algérie indépendante. Nous vous citons quelques institutions éducatives<br />

ciblées par l’OAS.<br />

• C’est ainsi que le 14 mars 1962 fut commis un attentat contre<br />

l’« unique » Université d’Alger.<br />

• Dans la nuit du 7 au 8 avril 1962, deux attentats ont eu lieu au sein de<br />

cette même Université. Un incendie qui s’était déclaré à l’Institut de Chimie<br />

très proche des locaux de la bibliothèque universitaire d’Alger (B.U.A), a été<br />

rapidement maîtrisé. Le lendemain, l’unique université a été fermée à cause<br />

de la terreur instaurée par les commandos « Delta ».<br />

• Le 29 avril de la même année, c’est l’Inspection académique qui est<br />

visée, une bombe a été déposée à l’intérieur de l’édifice.<br />

• L’OAS récidive au mois de mai 1962 en brûlant les Registres d’Entrée<br />

Inventaire (R.E.I) de la bibliothèque universitaire d’Alger.<br />

(Suite en page 18)


18<br />

HISTOIRE<br />

HORIZONS • Jeud 7 Juin 2012<br />

Suite de la page centrale<br />

• Le 26 mai 1962, 40 établissements scolaires où la langue de<br />

Voltaire était enseignée sont ciblés à Alger.<br />

• Le 28 mai 1962, l’OAS tire ses dernières cartouches, 10<br />

écoles sont incendiées.<br />

• Le 7 juin 1962, c’est un collège de jeunes filles qui est attaqué<br />

à Oran.<br />

• Le même jour, et par une journée printanière, un certain jeudi<br />

7 juin 1962, les feux de la haine se déchaînent. La politique de la<br />

terre brûlée a atteint son paroxysme. La culture, le savoir, ennemis<br />

par excellence du colonialisme et du fascisme, allaient, à l’aube de<br />

l’indépendance, être victimes d’un attentat perpétré par les ultras de<br />

l’Algérie française. L’incendie criminel de la bibliothèque universitaire<br />

d’Alger par l’OAS. A midi, au milieu de la journée, l’« Unique »<br />

bibliothèque universitaire d’Algérie, située en plein centre d’Alger, à<br />

la rue Didouche Mourad (ex-Rue Michelet) est incendiée. Un commando<br />

Delta dépose trois bombes à l’intérieur de l’édifice.<br />

Trois fortes explosions secouent la Bibliothèque universitaire,<br />

suivies d’un champignon de fumée qui se dégage du bâtiment.<br />

Et dans le grondement des flammes, le fracas des explosions,<br />

les sciences de Melwil Dewey, de Paul Otlet et de Henri<br />

Lafontaine… sont asphyxiées et la langue de Voltaire et de<br />

Montesquieu est incendiée. Lors de ce crime barbare contre la<br />

langue de Victor Hugo, plus de 300.000 volumes ont été dévorés<br />

par le feu et réduits en cendres. Les flammes n’avaient pas<br />

épargné, lors de leur passage, la salle de lecture du premier étage,<br />

les magasins, et la salle des professeurs, les laboratoires, les<br />

amphis de Chimie et de Sciences. Les ouvrages d’ensemble classés<br />

dans les magasins de stockage sont phagocytés par le feu. Les<br />

ouvrages particuliers tombaient des rayonnages calcinés. Les<br />

documents à caractère périodique pourrirent dans l’eau répandue<br />

pour éteindre le feu. C’est ainsi que furent noyées des collections<br />

conservées dans les aires situées en dessous de la salle de travail,<br />

d’autres ouvrages qui avaient pris un « bain » pour la première fois<br />

étaient récupérés endommagés, à moitié calcinés. Des milliers<br />

d’ouvrages et de périodiques ont été détruits par les flammes ou<br />

l’eau. C’est en effet dans les magasins, lieux de stockage, où il y<br />

avait les documents les plus importants que furent déposées les<br />

bombes à relais au phosphore. Ce qui implique une complicité évidente<br />

des fonctionnaires de la bibliothèque, et même celle des<br />

pompiers dont les lances étaient dirigées plus pour noyer les livres<br />

que les protéger des flammes. Cet incendie a affecté le bâtiment<br />

de la salle de lecture du premier étage et les magasins de conservation<br />

des ouvrages des deuxième et troisième étages.<br />

Les statistiques retiennent ces chiffres : en 1959, la bibliothèque<br />

universitaire comptait environ 500 000 ouvrages et<br />

1 275 titres de périodiques.<br />

Combien d’ouvrages perdus ? On ne le sait pas avec exactitude.<br />

Les chiffres varient entre 300 000 et 400 000 ouvrages.<br />

Car les registres d’entrée d’inventaire (R.E.I) ont été brûlés<br />

auparavant, au mois de mai 1962 par cette même organisation<br />

terroriste. Et, là on se demande pourquoi avoir brûlé les<br />

R.E.I ? (7)<br />

La réponse est facile à trouver. Faire perdre toutes traces<br />

du Fonds documentaire que recèle cette prestigieuse institution<br />

en ouvrages particuliers, en ouvrages d’ensemble et en<br />

documents à caractère périodique.<br />

A ce sujet, un numéro du quotidien français « Le Monde » de<br />

1888 :<br />

OUVERTURE<br />

DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />

UNIVERSITAIRE<br />

La bibliothèque universitaire fut ouverte aux étudiants en<br />

janvier 1888. Elle occupe toujours le bâtiment central de<br />

l’Université d’Alger, dont les travaux de construction, commencés<br />

en décembre 1884, s’achevèrent à la fin<br />

de décembre 1887.<br />

Et, dans un article publié par la Revue africaine en 1905, le<br />

bibliothécaire des Ecoles supérieures d’Alger – Facultés à<br />

partir de 1909 – fit la description suivante : « La bibliothèque<br />

occupe la partie centrale du bâtiment qui fait face à<br />

la rue Michelet. Elle est encadrée par l’Ecole de Médecine,<br />

l’Ecole des Sciences et la cour d’honneur. On accède à la<br />

bibliothèque par des escaliers qui aboutissent à deux<br />

paliers vastes et également décorés par huit colonnes. La<br />

bibliothèque se compose d’une grande salle et de salles<br />

annexes superposées à la grande salle. Celle-ci mesure 43<br />

mètres de longueur sur 9 mètres de largeur, et une hauteur<br />

de 8 mètres.<br />

De forme rectangulaire et sans supports apparents, elle<br />

offre un coup d’œil d’ensemble agréable.<br />

La salle de la bibliothèque est fort bien éclairée par 18<br />

fenêtres de dimensions très grandes, placées à trois<br />

mètres du rez-de-chaussée. Les 9 fenêtres en façade de la<br />

rue Michelet mesurent 3,25 m de hauteur sur 3 de largeur.<br />

Les 9 autres donnent sur la cour d’honneur et mesurent 3<br />

m de hauteur sur 3 m de largeur. La salle est coupée sans<br />

interruption par une galerie posée à 2,20 m du rez-dechaussée.<br />

Les rayons qui comptent aujourd’hui un développement<br />

de près de 2 000 mètres peuvent accepter près<br />

de 60 000 volumes.<br />

La bibliothèque compte aujourd’hui (1905) dans la grande<br />

salle 50 000 volumes et 99 000 thèses ou publications académiques<br />

provenant des Universités nationales et des 38<br />

Universités étrangères qui font des échanges avec les<br />

Universités de la Métropole.<br />

L’auteur de cette description était loin de s’imaginer que,<br />

soixante quatorze ans après son ouverture aux étudiants,<br />

la BU, avec ses 500 000 volumes et 1 275 titres de périodiques<br />

accumulés depuis, allait être livrée à la proie des<br />

flammes. Plus du tiers de son fonds sera brûlé par des<br />

jeunes éduqués dans la haine raciale, la haine qu’avait distillée<br />

les conquérants de l’Algérie tel Montagnac.<br />

cette période là, faisait état d’un transfert de livres de la B.U.A à la<br />

bibliothèque d’Aix : Les containers cachaient-ils les documents ou<br />

manuscrits que l’on n’a pas retrouvés après l’incendie ? Ce transfert<br />

en métropole, quelques jours avant l’incendie, ne constitue-t-il<br />

pas un témoignage accablant de préméditation ? Ces questions<br />

n’ont pas, à ce jour, trouvé de réponse. Mais en fait, quelles que<br />

soient les estimations données de part et d’autre, elles ne pourraient<br />

être à la mesure du désastre. Car un édifice brûlé se reconstruit,<br />

mais un livre qui ne laisse pas une fiche catalographique<br />

emporte avec lui à jamais une partie de la mémoire universelle.<br />

Cette institution est considérée comme étant le plus beau fleuron de<br />

la « mission civilisatrice française ». C’est toute la mémoire d’un<br />

peuple – d’une nation – qui partait en fumée sous les regards<br />

approbateurs des tenants de l’Algérie française. Ce gigantesque<br />

autodafé du savoir universel porte une sinistre signature,<br />

Organisation de l’Armée Secrète, O.A.S, qui a voulu priver le<br />

Il y a 50 ans, l’Autodafé de la<br />

Bibliothèque Universitaire d’Alger<br />

peuple algérien d’un instrument fort précieux de connaissances et<br />

de savoir, une manière de les empêcher de profiter pleinement de<br />

l’indépendance toute proche. Avec cet autodafé, les hitlériens ont<br />

trouvé leurs émules.<br />

Des cris d’indignation s’élèveront pour condamner cet acte barbare,<br />

déclenchant même un mouvement de solidarité nationale et<br />

internationale pour la reconstruction de cette institution du savoir.<br />

Ce comité international pour la reconstruction de la B.U.A, le<br />

« C.I.R.BUA » vit le jour le 19.12.1962, et avait pour objectif de<br />

recueillir, partout dans le monde et en Algérie, des dons en matériaux<br />

de construction, en argent, et en livres. Six années plus tard,<br />

le 12 avril 1968, la BUA est enfin restaurée et renaît de ses cendres<br />

pour être au service de la science et du savoir, et être au-devant de<br />

ses utilisateurs, étudiants, professeurs, chercheurs…<br />

Après l’incendie de la Bibliothèque Universitaire, et plus exactement<br />

onze jours plus tard, le 18 juin 1962 – l’organisation terroriste<br />

OAS tire son baroud d’honneur. Onze institutions culturelles sont<br />

visées à Oran, 10 écoles et la bibliothèque municipale – encore<br />

une fois, livres et périodiques sont perdus à jamais par les<br />

actes démentiels des suppôts du mal. L’incendie de la BUA<br />

est considéré comme l’un des plus grands autodafés de l’histoire<br />

universelle.<br />

En conclusion, la mission civilisatrice française se résume<br />

à travers ces deux actes tristement symboliques. En 1830, ils<br />

ont brûlé des manuscrits et des livres en arrivant chez nous.<br />

En 1962, ils ont encore brûlé des livres en s’en allant !<br />

Après toutes ces monstruosités, le colonialisme ne nous laisse<br />

même pas la possibilité de pardonner, ce qui est en fait, impardonnable.<br />

L’un des artisans de la torture et de la souffrance pratiquées<br />

en Algérie durant la guerre de Libération nationale, un certain Pierre<br />

Sergent, chef du service « action métropole », qui en 1978 « commet<br />

» chez Fayard la publication d’un ouvrage intitulé « Je ne<br />

regrette rien ». Et nous, nous n’oublions rien.<br />

SOURCES<br />

n A. M.<br />

et (2) - In : El Watan des 8 et 9 janvier 1998.<br />

In : Le Monde : dossiers et documents juillet-août 1987.<br />

– In : La Tribune du 21 mars 2002.<br />

– Direction des archives nationales d’Alger du 29 août 1995.<br />

– Documents primaires :<br />

Les documents primaires se divisent à leur tour en :<br />

Ouvrages d’ensembles<br />

Ouvrages particuliers<br />

Ouvrages d’ensembles : dictionnaires, glossaires, encyclopédies,<br />

manuels, traités, lexiques, vocabulaire, terminologie.<br />

Ouvrages particuliers : monographies, rapports, thèses, essais, collection,<br />

recueils, anthologies, tables, index chronologique, géographique,<br />

matières, auteurs, etc.<br />

Documents à caractère périodique : bulletins, annales, journaux,<br />

annuaires, almanachs, mémoires, revues, revues de culture générale,<br />

de vulgarisation et spécialisée.<br />

– Le registre d’entrée inventaire (R.E.I) permet au bibliothécaire de<br />

trouver rapidement les renseignements utiles sur l’identité de l’ouvrage,<br />

fournit un inventaire complet des collections que possède<br />

l’institution, d’évaluer le développement et de servir à l’établissement<br />

des statistiques.


HISTOIRE<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

L<br />

es manuscrits ont été pieusement gardés dans les<br />

bibliothèques rattachées aux institutions religieuses<br />

et jalousement conservés dans les bibliothèques de<br />

particuliers jusqu’à la prise d’Alger en 1830, date à<br />

partir de laquelle la plupart de ces collections ont<br />

été dispersées par destruction, pillage, séquestration,<br />

exode, etc.<br />

DESTRUCTION<br />

Beaucoup de manuscrits algériens ont été détruits lors d’expéditions<br />

militaires françaises dont les exactions nous rappellent<br />

parfois les pratiques (1) des jeunesses hitlériennes contre les<br />

livres des intellectuels français eux-mêmes durant la Seconde<br />

Guerre mondiale. (2)<br />

Sur ce sujet précis, Berbrugger, qui accompagnait les troupes<br />

militaires dans la plupart des expéditions, écrit : « Nos expéditions<br />

militaires, en faisant disparaître la majeure partie des livres, ont<br />

anéanti de fait la plupart des medersas. Quelques débris de ces<br />

recherches littéraires, sauvés de la destruction par des amis de la<br />

science, sont déposés à la bibliothèque d’Alger. On en eût<br />

accueilli davantage si, au lieu d’une imperceptible minorité, tous<br />

les chefs de corps avaient pu comprendre qu’il y a quelque gloire<br />

19<br />

POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LE PILLAGE ET LA DESTRUCTION DES LIVRES ET ARCHIVES<br />

ALGÉRIENNES DU DÉBUT DE LA COLONISATION, ET <strong>À</strong> LA VEILLE DE L’INDÉPENDANCE, NOUS VOUS<br />

LIVRONS QUELQUES EXTRAITS DU LIVRE DE ARAB ABDELHAMID : «MANUSCRITS ET BIBLIOTHÈQUES<br />

MUSULMANES EN ALGÉRIE». ALGER, BARZAKH, 2007, PP. 15 <strong>À</strong> 19.<br />

Les manuscrits sous la<br />

colonisation française<br />

NOTES<br />

(1) Dans un article intitulé « Massacre des innocents », Jean Schlumberger écrit à ce propos : « De<br />

porte en porte, avec la menace de terribles sanctions, les jeunesses hitlériennes réclamaient la livraison<br />

des livres français. Les ouvrages sur l’histoire de France étaient particulièrement recherchés ; mais parfois<br />

un caprice de fureur s’abattait sur une bibliothèque purement scientifique, et tel médecin, dont la tête<br />

déplaisait, voyait dans son jardin ses livres partir en fumée ».<br />

(2) Jean Schlumberger, « Massacre des innocents (76-81) », in Epreuves dans l’ombre, Paris, Groupe<br />

parisien de l’imprimerie clandestine, MCMXLVI, p. 80.<br />

(3) L.-A. Berbrugger, Algérie historique, pittoresque et monumentale…, Vol 3, 4 e partie, pp. 78-79.<br />

(4) L.-A. Berbrugger, ibid, p. 18.<br />

(5) Francis Laloe «A propos de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie par les Arabes : les manuscrits<br />

arabes de Constantine», in Revue Africaine, vol. 66, 1925, p. 101.<br />

(6) Docteur C. Sédillot, La campagne de Constantine, p. 251.<br />

(7) René Basset, « Les manuscrits arabes des bibliothèques des zaouïas de ‘In Madhi et Tlemcen, de<br />

Ouargla et de ‘Adjadja », in Bulletin de correspondance africaine, vol. 3, 1885, p. 241.<br />

(8) La liste de ceux qui ont quitté Tlemcen en 1911 est estimée à environ 650 personnes, beaucoup<br />

d’origine turque, notamment des familles de Koulouglis ainsi qu’un groupe d’une trentaine de personnes<br />

de Derkaoua comprenant des Hadris sous la conduite d’un moqaddem de l’Ordre. Cf. Algérie.<br />

Gouvernement général, l’Exode de Tlemcen en 1911 [s.l.], Beaugency, 1914, 136 p.<br />

(9) Pierre Boyer, L’évolution de l’Algérie médiane (ancien département d’Alger) de 1830 à 1956, p. 74.<br />

(10) Colonel Robin, « Notes et documents concernant l’insurrection de 1856-1897 de la Grande<br />

Kabylie ». In : Revue africaine, p. 224.<br />

(11) Ibid.<br />

(12) Francis Laloe, op. cit, p. 107.<br />

(13) Mahmoud Bouayed, « At-Tourath al-Watani al Maktoub wa Torouk Ihyaihi (Le patrimoine national<br />

à préserver les monuments du savoir, en quelques caractères<br />

qu’ils soient écrits, et s’ils s’étaient opposés à ce que les feux du<br />

bivouac fussent allumés avec les nombreux manuscrits arabes<br />

pris dans les rhazyah ou dans les villes conquises». (3)<br />

A Constantine, « outre les bibliothèques publiques attachées<br />

au mosquées et aux medersazs ou écoles supérieures, il y avait<br />

des livres dans la plupart des maisons, beaucoup de ces manuscrits<br />

ont péri à la suite du siège ». (4)<br />

C’est également l’opinion de l’historien Sédillot qui, dans la<br />

seconde édition de son Histoire générale des Arabes (tome 1,<br />

1877, p. 438), telle qu’elle a été reprise par Francis Laloë (5) , écrit<br />

d’une manière catégorique : « … Nous-mêmes, après la prise de<br />

Constantine, en 1837, nous brûlions comme de vrais barbares les<br />

manuscrits arabes trouvés dans la ville ».<br />

Le docteur Sédillot, qui assista à la prise de Constantine,<br />

décrit, quant à lui, le pillage de la ville, (6) à la suite duquel s’est<br />

établi une sorte de marché où des manuscrits, entre autres, ont<br />

été vendus ou troqués, (7) sans compter ceux qui furent complètement<br />

détruits lors de l’assaut.<br />

A Ouargla, « les bibliothèques étaient plus riches il y a une<br />

trentaine d’années, mais des troubles causés par l’insurrection de<br />

Chérif Mohammed ben Abdellah et celle de Bouchoucha amenè-<br />

Il y a 50 ans, l’Autodafé de la<br />

Bibliothèque Universitaire d’Alger<br />

rent la dispersion et la destruction de bon nombre de livres ». (8)<br />

(…) En Kabylie, les zaouïas, qui formaient un véritable<br />

réseau, étaient mieux implantées qu’ailleurs. (9) Les villages habités<br />

par les tolba renfermaient des collections de livres ; (10) des<br />

instructions furent données « de porter au Bureau arabe tous les<br />

livres manuscrits ; des récompenses étaient promises à ceux qui<br />

en apporteraient et ceux qui contreviendraient à cet ordre étaient<br />

menacés de punitions sévères ». (11)<br />

D’après Gabriel Esquer, les officiers ayant participé à la prise<br />

de la ville de Constantine avaient en leur possession des manuscrits<br />

qui, une fois rentrés en France, ont, pour les uns, été donnés<br />

aux bibliothèques et, pour d’autres, ont été gardés comme souvenir<br />

de guerre dans certaines familles. (12<br />

Les manuscrits algériens ne se trouvaient pas seulement en<br />

France mais aussi dans d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie,<br />

l’Allemagne, la Hollande, l’Angleterre, etc. (13) (…)<br />

PILLAGE<br />

Le dernier épisode de pillage des manuscrits algériens<br />

remonte au début des années 1960, juste avant la proclamation<br />

de l’indépendance de l’Algérie. A en croire certaines sources, les<br />

manuscrits de la Bibliothèque universitaire d’Alger n’ont pas été<br />

incendiés lors du plasticage de la BUA le 7 juin 1962, mais ont été<br />

transférés en France le 7 septembre 1961. (14) Si l’actuel lieu de<br />

conservation des archives algériennes, (15) qui ont subi le même<br />

sort, est connu, celui des manuscrits de la BUA demeure inconnu<br />

jusqu’à présent.<br />

Après la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, les<br />

pillards d’objets d’art, dont les livres rares et précieux, arrivèrent<br />

de tous les horizons. (16 « Les grandes universités américaines<br />

ne manquèrent pas le rendez-vous et leurs acheteurs écumèrent<br />

la rue Michelet jusqu’à l’été 1965 ». (17)<br />

L’intervention des collectionneurs étrangers créa à cette<br />

époque une sorte de marché fort actif où le patrimoine national<br />

écrit fut malheureusement bradé. (18) Outre les manuscrits, les<br />

collections d’imprimés des bibliothèques et des centres d’archives<br />

ont subi des actes de pillage et de destruction perpétrés<br />

par l’OAS, sans compter les cent cinquante tonnes d’archives<br />

(19) transférées clandestinement par les autorités coloniales<br />

juste avant l’indépendance en les considérant comme «des<br />

archives de souveraineté». (20)<br />

RE<strong>CHER</strong>CHES RELATIVES<br />

AUX MANUSCRITS ALGÉRIENS<br />

Les premiers travaux de recherche sur l’Algérie menés par les<br />

Français dans différents domaines remontent au débarquement<br />

du corps expéditionnaire, en 1830, lorsqu’une constellation d’érudits<br />

(21) s’intéressa d’abord aux études arabes, (22 à l’instar de<br />

l’expédition d’Egypte. Dans le domaine de l’écrit, des recherches<br />

ont été engagées en vue de localiser, d’inventorier et d’exploiter<br />

tout écrit susceptible d’apporter des éléments d’information ou<br />

des renseignements historiques (23) permettant de faciliter le<br />

processus de colonisation et de répandre la culture française en<br />

Algérie. « Dans les instructions rédigées pour la Section orientale<br />

de l’Ecole supérieure des lettres d’Alger, l’Académie des inscriptions<br />

et des belles lettres recommandait la rédaction d’un<br />

catalogue complet et autant que possible, raisonné des bibliothèques<br />

et collections particulières de l’Algérie et de la<br />

Tunisie ». (24)<br />

A la suite de ces instructions, plusieurs travaux ont été réalisés,<br />

certains par des chercheurs civils, d’autres par des militaires.<br />

La plupart de ces travaux consistaient à dresser des inventaires<br />

des importantes (25) collections publiques et privées des manuscrits<br />

arabes qui se trouvaient dans les bibliothèques d’Algérie.<br />

écrit et les moyens de son rétablissement) », in Ath-Thakafa, 1 re année, n° 2, 1971, p. 74.<br />

(14) Abd el-Kerim al-Dedjili, « Moulahadhat Haoula al Khazain el Makhtoutat fi Tounes wa al Djazair wa<br />

al Maghrib (Remarques sur les collections de manuscrits en Tunisie, en Algérie et au Maroc) », in Al<br />

Maourid, vol. 3, n° 4, 1974, p. 299.<br />

(15) L’idée de transférer ces archives en France remonte aux émeutes du 13 mai 1958, lorsqu’une partie<br />

des archives du Gouvernement général fut détruite à la suite de la prise de celui-ci. Cet acte de destruction<br />

et la situation politique de la question algérienne à cette époque constituaient des raisons suffisantes<br />

pour la Direction des archives de France pour organiser un transfert de ce qu’elle appelait « des<br />

archives de souveraineté ». En 1960, le scénario du transfert a été mis au point après plusieurs réunions<br />

entre l’Administration, l’Armée, la Marine et les Archives de France. La première expédition a eu lieu le 15<br />

avril 1961, juste avant le putsch des généraux. A en croire Pierre Boyer, l’un des organisateurs du transfert,<br />

la masse des archives algériennes déposées à Aix-en-Provence est estimée à cent cinquante tonnes.<br />

(16) Jean-Louis Planche, « L’incroyable affaire des archives d’Algérie », in Les Nouvelles Litterraires,<br />

nov.-déc. 1981, pp. 10-12.<br />

(17) Ibid.<br />

(18) Des éditions originales de Rousseau se vendaient six francs la pièce sous les arcades de Bab-El-<br />

Oued.<br />

(19) Pierre Boyer, Les archives rapatriées, p. 62.<br />

(20) Ibid. p. 67.<br />

(21) On trouve leurs biographies in Laurent-Charles Féraud, Les interprètes de l’armée d’Afrique<br />

(Archives du corps), Alger, A. Jourdan, 1876.<br />

(22) Henri Massé, « Les études arabes en Algérie (1830-1930) », in Revue africaine,<br />

n° 74, 1933, p. 208.<br />

(23) Lettre n° 189 du général Loysel, commandant de la division d’Alger, adressée au G.G.A en date<br />

du 14 mai 1884, au sujet de l’envoi d’une copie d’un catalogue des ouvrages de jurisprudence ibadite.<br />

(24) René Basset, « Les manuscrits arabes du Bach-agha de Djelfa», in Bulletin de correspondance<br />

africaine, t. 2, 1884, p. 363. (25) Ibid.


SIDI GHILÈS,<br />

<strong>CHER</strong>CHELL<br />

UNE DAME DE 28 ANS<br />

TENTE DE SE SUICIDER<br />

Une jeune<br />

femme habitant Sidi<br />

Ghilès, daïra de Cherchell a<br />

failli mettre un terme à sa vie<br />

en tentant de se suicider dernièrement.<br />

En effet, la victime<br />

en question âgée de 28 ans,<br />

mariée et sans enfants s’est<br />

coupée les veines de sa main<br />

droite à l’aide d’un couteau au<br />

ON LUI SAISIT SON VÉHICULE<br />

POUR AVOIR CHANGÉ<br />

LES PORTIÈRES <strong>À</strong> L’ÉTRANGER<br />

LE DOUANIER RÉCLAME 19<br />

MILLIONS DE CENTIMES<br />

CONTRE SA RESTITUTION<br />

sein de son domicile conjugal.<br />

N’était-ce l’intervention rapide<br />

des autres membres de sa<br />

famille, indique-t-on, elle<br />

aurait rendue l’âme. Evacuée<br />

aux urgences, elle a été sauvée<br />

in extremis. Les causes de cet<br />

acte de désespoir seraient liées<br />

à des problèmes d’ordre familial,<br />

explique une source locale.<br />

n A. Lebbal<br />

Rezki M. 69 ans, retraité de l’enseignement<br />

se rappellera toute sa vie des méandres<br />

qu’il a vécus en octobre dernier au port<br />

d’Alger. Et pour cause : en allant à<br />

Marseille, à bord de sa Renault 25 année<br />

91, au mariage de son<br />

neveu, il aperçoit dans un des<br />

grands magasins de la<br />

Cannebière un revendeur de<br />

pièces détachées usagées, cela<br />

lui donne l’idée de refaire les 4<br />

portes de son véhicule. Facture<br />

en poche, il se réjouit de cette<br />

«aubaine». Mais, en retournant<br />

au bled, il fut surpris<br />

d’entendre le douanier du<br />

port lui dire que son véhicule<br />

est trafiqué. Rezki tombe des<br />

nues. Il sollicite l’avis d’un<br />

expert agréé. Ce dernier ne<br />

tarde pas à examiner la voiture<br />

et de noter dans son procès-verbal<br />

que la Renault 25<br />

est conforme, il y a juste les<br />

quatre portes qui ont été<br />

changées dont justification<br />

de la facture. Mais le douanier<br />

ne l’entend pas de cette<br />

oreille, il saisit le véhicule et<br />

demande au propriétaire de<br />

rentrer chez lui à Sétif. Il<br />

l’appellera pour lui donner<br />

des suites de son affaire.<br />

Quinze jours se sont écoulés lorsqu’il reçoit un coup de fil,<br />

sur son portable, du douanier qui lui a saisi son véhicule.<br />

Ce responsable lui exige la somme de 19 millions de centimes<br />

contre la restitution de son véhicule, sinon elle sera<br />

L’auteur de l’enlèvement<br />

d’une jeune fille dans la wilaya<br />

de Chlef a été arrêté par les services<br />

de la Gendarmerie nationale<br />

apprend-on auprès de la<br />

cellule de communication de<br />

cette institution. Cette affaire<br />

s’est déroulée lundi dernier<br />

quand le nommé S. T., 25 ans, a<br />

FAITS DIVERS<br />

ENLÈVEMENT D’UNE JEUNE FILLE <strong>À</strong> CHLEF<br />

L’AUTEUR ARRÊTÉ GRÂCE<br />

<strong>À</strong> LA VIGILANCE DE LA VICTIME<br />

HORIZONS • Juin 7 Juin 2012<br />

enlevé la nommée M. F., 22 ans,<br />

au centre-ville de Chlef, l’a<br />

rouée de coups avant de l’embarquer<br />

à bord d’un véhicule de<br />

marque Volkswagen. Arrivés à<br />

hauteur du village Souala, commune<br />

de Sobha, la victime a<br />

profité d’un moment d’inattention<br />

de son agresseur pour<br />

23<br />

vendue aux enchères. Rezki n’en revient pas et refuse de «<br />

tomber » dans la combine. Il a tout de suite compris qu’il<br />

s’agit de racket. Il lui fait savoir que les quatre portes achetées<br />

en euros ne dépassent pas les 20.000 dinars. Après<br />

avoir raccroché, il part tout de suite consulter un avocat<br />

qui lui conseille de se rendre sur Alger et d’annuler la procédure<br />

de vente chez<br />

le procureur. Hier, à<br />

la Chambre pénale<br />

près du tribunal de<br />

Sidi M’Hamed, cet<br />

avocat a plaidé l’innocence<br />

et la probité<br />

de son client. Il exhibera<br />

le code des<br />

douanes où il n’est<br />

mentionné aucun<br />

article qui interdit<br />

d’acheter une pièce<br />

de rechange. «Cela<br />

signifie, qu’il n’a pas<br />

trafiqué et n’a pas<br />

volé », a-t-il plaidé.<br />

«Et s’il y a quelqu’un<br />

qui doit être derrière<br />

les barreaux c’est bien<br />

le douanier qui n’a pas<br />

eu l’intelligence de<br />

masquer son numéro<br />

de portable puisqu’il<br />

est inscrit dans le procès-verbal.<br />

Ce dernier,<br />

d’ailleurs est en possession<br />

du procureur<br />

général» a-t-il conclu. Après quoi cette affaire a été mise en<br />

délibérée et le verdict sera rendu dans les prochains jours.<br />

n Rabéa F.<br />

EL HAMDANIA, <strong>CHER</strong>CHELL<br />

LA CAISSE DE L’ARGENT DE LA ZAKAT D’UNE MOSQUÉE VOLÉE<br />

Décidément, la mosquée «El Houda» du douar Sidi<br />

Bouathmane , située dans la localité d’El Hamdania,<br />

commune de Chechell, est devenue une cible pour les<br />

voleurs, qui ne se soucient à priori nullement du caractère<br />

sacré des lieux. En effet, et selon des sources locales,<br />

pour la troisième fois, la caisse qui sert à la collecte de<br />

l’argent de la zakat a été vidée de son contenu. Ce sont<br />

des membres du comité de la mosquée qui ont, après la<br />

découverte de la disparition de l’argent, donné l’alerte.<br />

Pour leur part, les gendarmes ont ouvert immédiatement<br />

une enquête afin d’arrêter les coupables. Par<br />

ailleurs, au cours de ces dernières années, des cas de vol<br />

de l’argent de la zakat dans les mosquées ne sont pas<br />

rares. Quoique limité, Ce type de profanation des maisons<br />

de Dieu a été signalé dans certaines agglomérations<br />

de la wilaya. A titre d’exemple, un habitant de la wilaya<br />

d’Alger a été arrêté l’année dernière par la police dans la<br />

région est de la wilaya pour des faits similaires.<br />

n Amirouche L.<br />

s’échapper et informer une<br />

patrouille de la brigade de la<br />

GN de Harenfa qui était de passage.<br />

Le mis en cause a été interpellé<br />

par les éléments de la<br />

patrouille et remis à la brigade<br />

de Gendarmerie nationale de<br />

Sobha qui a ouvert une enquête.<br />

n Neila B.<br />

CONSTANTINE<br />

VIOL COLLECTIF<br />

D’UNE ENFANT<br />

DE 4 ANS !<br />

La nouvelle ville Ali-Mendjeli est<br />

secouée par un énième fait divers.<br />

En effet, une fillette âgée seulement<br />

de 4 ans a été victime d’un viol collectif<br />

en début de semaine. Selon<br />

des sources concordantes, l’enfant<br />

disparue depuis deux jours et activement<br />

recherchée par ses proches<br />

et par les services de sécurité, a été<br />

retrouvée dans un état critique<br />

dimanche dans la matinée, abandonnée<br />

dans un parking non loin<br />

de son domicile. Elle fut immédiatement<br />

transportée à l’hôpital d’Ali-<br />

Mendjeli, avant d’être transférée au<br />

CHU Ben badis pour une meilleure<br />

prise en charge médicale et psychologique.<br />

Pour l’heure, aucun détail<br />

n’a filtré sur le nombre des agresseurs<br />

et leur âge, une enquête de la<br />

police vient d’être ouverte.<br />

Toujours est-il que cette nouvelle a<br />

fait le tour de la ville qui enregistre<br />

son premier cas de viol sur un<br />

enfant qui a bouleversé les habitants.<br />

Afin d’accélérer l’arrestation<br />

des auteurs présumés de cette<br />

agression sexuelle, les enquêteurs<br />

ont lancé des appels à témoins pour<br />

les identifier. Rappelons qu’en 2008,<br />

l’affaire du petit Yasser avait<br />

défrayé la chronique et tenu en<br />

haleine toute la population du<br />

Khroub. A l’époque l’enfant âgé<br />

tout juste de 3 ans avait été kidnappé,<br />

violé puis égorgé par un voisin,<br />

Ali Mouli, 26 ans vivant seul. Les<br />

investigations des services de la<br />

police judiciaire ont permis rapidement<br />

de procéder à l'arrestation de<br />

l'assassin (déjà condamné auparavant<br />

pour pédophilie), lequel passera<br />

aux aveux. Il sera condamné à<br />

la peine de mort après que le tribunal<br />

criminel de Constantine eut<br />

retenu à l'unanimité sa culpabilité<br />

dans les trois crimes commis.<br />

n Kais B.


TOUR DE PISTE<br />

30<br />

HIPPIQUE<br />

Turf<br />

Les grandes qualités de solidité et<br />

d’endurance du Barbe en font un<br />

excellent cheval de selle, de monture<br />

de guerre et même d’attelage.<br />

Actuellement, il est très apprécié pour<br />

les sports équestres, le tourisme<br />

équestre, la randonnée, l’endurance.<br />

C’est aussi le vrai héros de toutes les<br />

fêtes locales (fantasia). Endurant et<br />

robuste, il peut porter des heures<br />

durant son cavalier et son lourd<br />

harnachement. Pour la relance du<br />

secteur équin, il a été décidé la mise en<br />

place d’un Office national doté de<br />

moyens importants, d’une Société des<br />

courses hippiques et du Pari mutuel et<br />

d’une Fédération équestre algérienne<br />

aux compétences élargies.<br />

Pour ne parler que du Barbe, deux<br />

HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

LES COURSES <strong>À</strong> ZEMMOURI<br />

hippodrome Emir Abdelkader de Zemmouri nous convie aujourd’hui à<br />

L’<br />

une fort belle épreuve à caractère qui aura le mérite de réunir au même<br />

rond de présentation, treize spécialistes trotteurs français, connus aux<br />

mérites reconnus qui vont se donner la réplique sur la distance classique<br />

de 2400 m, répartie entre trois poteaux de départ distants de 25 métres les<br />

uns des autres, cela bien sûr en fonction des gains de chaque concurrent,<br />

qui vont tout de même réussir a nous surprendre, c'est évidemment la<br />

distance qui a été retenue, mais surtout la composante de l'épreuve dont<br />

une grande partie des concurrents engagés se valent où à l’exception de Kuala d’Eleme qui<br />

aurait préféré un parcours plus réduit que celui du jour, les autres concurrents possèdent<br />

chacun à sa façon des arguments pour venir démêler l’écheveau de ce quarté-quinté, bien<br />

composé il faut le reconnaître.<br />

Il faudra donc ratisser large afin de pouvoir dégager la bonne combinaison de l'épreuve<br />

phare de la journée. Cependant, la logique voudrait qu’on accorde les faveurs du pronostic<br />

à la pensionnaire de l’écurie<br />

A. Guiroub, Semota Saint<br />

Paul, qui me paraît la plus<br />

apte à venir briguer la plus<br />

haute marche du podium<br />

de ce prix Urea de<br />

Bourgogne, support au pari<br />

Quarté et Quinté, et qui<br />

s’adresse aux chevaux de 3<br />

ans et plus Trotteurs français<br />

n’ayant pas totalisé la<br />

somme de 360.000 DA en<br />

gains et places depuis le<br />

01/10/2011 à ce jour.<br />

Recul de 25 m par<br />

tranche de 120.000 DA<br />

cumulée en gains et places<br />

depuis le 01/10/2011 à ce<br />

jour. Une avance de 25m est<br />

accordée aux chevaux de 4<br />

ans, et de 50 m pour les<br />

poulains et pouliches de 3<br />

ans.<br />

n Y. S.<br />

Une belle<br />

empoignade<br />

ZEMMOURI<br />

jumenteries ont été programmées pour<br />

son élevage (El Bayadh-Tébessa). Un<br />

gigantesque travail de recensement et<br />

de remise en ordre du stud-book<br />

national a été entrepris. Les activités<br />

équestres utilisant le Barbe seront<br />

encouragées et recommandées.<br />

Cela est devenu possible après la<br />

reconnaissance par la FEI d’épreuves<br />

du saut d’obstacles pour les chevaux<br />

de petite taille.<br />

MEILLEURES<br />

CHANCES<br />

SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL<br />

JEUDI 7 JUIN 2012<br />

PRIX : UREA DE BOURGOGNE - TROT ATTELE<br />

l 2e course l 300.000 DA l 2.400 mètres<br />

N° CHEVAUX<br />

JOCKEYS PDS ENTRAÎNEURS NOTRE AVIS<br />

01 Uppercut Djimy (0) SA. Fouzer 2400 S. Filiri Bel engagement<br />

02 Kuala D’Eleme AM. Bendjekidel 2400 F. Bendjekidel Difficile<br />

03 Sacree Antoinea (0) S. Fouzer 2425 Proprietaire Ne pas négliger<br />

04 Kemia<br />

C. Safsaf 2425 C. Safsaf Sur sa valeur<br />

05 Templador<br />

N. Meziani 2450 S. Meziani Des moyens<br />

06 Semota Saint Paul S. Mekkaoui 2450 H. Boubakri Favorite<br />

07 Sirena Des Charmes (0) A. Chellal 2450 A. Chellal En bon rang<br />

08 Saphir Du Ru (0)<br />

N. Tiar 2450 Proprietaire Aléatoire<br />

09 Olianara<br />

N. Tarzout 2450 Proprietaire A reprendre<br />

10 Nikita Cepe (0)<br />

R. Filiri 2450 Proprietaire Pourquoi pas ?<br />

11 Love Fortuna<br />

Y. Meziani 2450 Proprietaire Trouble-fête<br />

12 Leslie Du Hauzey S. Meziani 2450 S. Meziani Du métier<br />

13 Kaolic De Belin (0) SM. Meziani 2450 SM. Meziani Sur sa valeur<br />

N.B : (0) ces chevaux portent des œillères<br />

QQUUAARRTTÉÉ--QQUUIINNTTEE<br />

PROPRIÉTAIRES<br />

F. Hamiane<br />

A. Bendjekidel<br />

AEK. Nougha<br />

B. Safsaf<br />

K. Meziani<br />

A. Guiroub<br />

M. Ouzouir<br />

AEK. Nougha<br />

A. Azzouz<br />

CF. Zemmouri<br />

S. Chabbi<br />

Kadri / Meziani<br />

R. Meziani<br />

16h00<br />

Aptitude :<br />

03-Sacree Antoinea (0)<br />

04-Kemia<br />

05-Templador<br />

06-Semota Saint Paul<br />

07-Sirena Des Charmes (0)<br />

09-Olianara<br />

10-Nikita Cepe (0)<br />

13-Kaolic De Belin (0)<br />

Forme :<br />

01-Uppercut Djimy (0)<br />

05-Templador<br />

06-Semota Saint Paul<br />

07-Sirena Des Charmes (0)<br />

10-Nikita Cepe (0)<br />

12-Leslie Du Hauzey<br />

13-Kaolic De Belin (0)<br />

Meilleures<br />

Perfs :<br />

06-Semota Saint Paul<br />

09-Olianara<br />

13-Kaolic De Belin (0)<br />

07-Sirena Des Charmes (0)<br />

12-Leslie Du Hauzey<br />

13-Kaolic De Belin (0)<br />

Classe :<br />

06-Semota Saint Paul<br />

07-Sirena Des Charmes (0)<br />

05-Templador<br />

09-Olianara<br />

12-Leslie Du Hauzey<br />

13-Kaolic De Belin (0)<br />

Conclusion :<br />

06-Semota Saint Paul<br />

07-Sirena Des Charmes (0)<br />

05-Templador<br />

13-Kaolic De Belin (0)<br />

12-Leslie Du Hauzey<br />

09-Olianara<br />

01-Uppercut Djimy (0)<br />

LES RACES<br />

Le cheval Barbe en Algérie<br />

(3 e partie et fin)<br />

Les courses réservées au Barbe seront<br />

multipliées, la randonnée, l’endurance,<br />

où le Barbe est roi, seront eux aussi<br />

développées.<br />

La fantasia, jeu d’inspiration guerrière,<br />

sera codifiée, protégée et organisée. Ce<br />

compagnon de nos lointains ancêtres<br />

procure encore à l’homme une<br />

occasion de s’évader parfois de<br />

l’emprise tentaculaire du modernisme.<br />

Avec lui, l’homme connaîtra sans doute<br />

LE PRONOSTIC<br />

VÉRITÉ - ZEMMOURI<br />

09-Olianara<br />

06-Semota Saint Paul<br />

07-Sirena Des Charmes (0)<br />

12-Leslie Du Hauzey<br />

05-Templador<br />

03-Sacree Antoinea (0)<br />

01-Uppercut Djimy (0)<br />

En H.S : 9-6-7-12-X<br />

Les plus joués<br />

9-5-7-6-12-10-13<br />

Les outsiders<br />

12-4-3<br />

Les abandonnés<br />

2-8-11<br />

QUARTÉ-<strong>QUI</strong>NTESCOPE<br />

1-Uppercut Djimy : Ce hongre alezan de 4 ans vient<br />

de signer une belle victoire à sa dernière sortie,<br />

ignorant encore ses vraies limites, et confié à la fine<br />

cravache SA.Fouzer, il faudra compter avec lui au<br />

sprint final.<br />

2-Kuala d’Eleme : S’attaquant à plus fort que lui,<br />

cette pensionnaire de l’efficace écurie A.Bendjekidel,<br />

risque encore une fois d’avoir fort à faire dans une<br />

telle épreuve.<br />

3-Sacrée Antoinea : Cette brave jument qui a déjà<br />

fait ses preuves dans des lots similaires à celui du<br />

jour, mérite qu’on lui accorde crédit pour un accessit<br />

malgré ses derniers essais en dents de scie.<br />

4-Kemia : Elle vient de démontrer une certaine baisse<br />

de forme au cours de ses derniers essais, cependant<br />

un sursaut d’orgueil de sa part n’est pas a écarter,<br />

présentée dans la plénitude de ses moyens.<br />

5-Templador : Il vient de réaliser une belle<br />

performance au cours de sa dernière tentative, mais il<br />

lui faudra cette fois gérer son recul de 50 m.<br />

6-Semota Saint Paul : Elle vient de se distinguer de<br />

fort belle manière lors de ses dernières sorties, ce qui<br />

en fait une favorite logique pour venir prendre une part<br />

active lors du déclenchement des hostilités aux<br />

abords du disque d’arrivée.<br />

7-Sirena des Charmes : Cette jument de bonne<br />

qualité, qui s’est déjà frottée aux meilleurs avec<br />

succès, s’élancera encore une fois avec de sérieuses<br />

ambitions pour venir occuper une place de choix à<br />

l’arrivée.<br />

8-Saphir du Ru : Ce n’est pas un modèle de<br />

régularité, se plaçant par à-coup, il faudra néanmoins<br />

lui accorder du crédit car il relève d’une écurie de<br />

métier.<br />

9-Olianara : Sa dernière course ne reflète pas sa<br />

vraie valeur, car cette vaillante jument de 10 ans qui a<br />

déjà fait ses preuves, reste en mesure au mieux de sa<br />

forme de venir concurrencer les meilleurs au poteau<br />

d’arrivée.<br />

10-Nikita Cepe : Très bien placée de par les<br />

conditions de la course du jour, cette femelle bai de<br />

11ans qui vient de réussir une très belle performance,<br />

ne devrait pas laisser passer une telle opportunité<br />

pour augmenter son capital gain.<br />

11-Love Fortuna : En gros progrès, cette jument de<br />

bonne qualité qui a déjà été vue à son avantage dans<br />

des lots similaires à celui du jour, demeure compétitive<br />

pour un accessit.<br />

12-Leslie du Hauzey : Coursière réputée pour sa<br />

combativité, qui sans trop briller, arrive toujours à tirer<br />

son épingle du jeu, mérite qu’on s’attarde encore une<br />

fois sur ses chances pour figurer utilement à l’arrivée.<br />

13-Kaolic de Belin : Ce honge bai de 14 ans qui se<br />

recommande de quelques bons essais, devra faire<br />

l’objet de la plus grande attention à l’heure des choix,<br />

surtout qu’il est bien monté.<br />

des succès dans les réunions<br />

équestres, il découvrira surtout ce<br />

sentiment qui émane de l’entente enfin<br />

réalisée avec un être sensible,<br />

acceptant de se plier à sa volonté,<br />

sentiment dont le sens s’exprime dans<br />

l’émotion qui surgit au moment<br />

des épreuves. Souhaitons donc que<br />

les nombreux éleveurs,<br />

désormais conscients des possibilités<br />

offertes au cheval Barbe,<br />

s’efforceront de faire surgir, par la<br />

sélection, des générations toujours<br />

meilleures pour porter au loin le<br />

bon renom de l’élevage Barbe<br />

de notre pays.<br />

L’Algérie pourra alors<br />

affirmer qu’aujourd’hui comme hier<br />

qu’elle est la grande patrie du Barbe.


S<br />

PORTSHORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />

MCA : Tifour saisit le TAS<br />

La sélection algérienne de football a gagné six places et<br />

occupe la 32e CAN-2012 (16<br />

position au classement mondial du mois de juin<br />

de la Fédération internationale de football publié, hier, par<br />

l’instance mondiale sur son site internet. Au niveau africain,<br />

les Verts conservent aussi leur troisième rang, devancés par<br />

la Côte d’Ivoire, finaliste de la coupe d’Afrique des nations<br />

e , -1) et le Ghana (25e , -3), alors que la Zambie,<br />

sacrée championne d’Afrique, pointe à la 43e CLASSEMENT FIFA : Les Verts gagnent six places<br />

place (-3).<br />

Cette édition du classement mondial de la FIFA prend en<br />

compte 115 matches internationaux : 28 sont des rencontres<br />

de qualification pour la coupe du Monde 2014, les 87 autres<br />

étant des matches amicaux.<br />

FFoooottbbaallll<br />

VAHID HALILHODZIC<br />

«Nous visons la victoire<br />

contre le Mali»<br />

Photo : Fouad S.<br />

UN IMPORTANT RENDEZ-<br />

VOUS ATTEND LES VERTS CE<br />

DIMANCHE <strong>À</strong><br />

OUAGADOUGOU, LA<br />

CAPITALE DU BURKINA-FASO,<br />

CONTRE LES AIGLES DU MALI<br />

EN MATCH COMPTANT POUR<br />

LA DEUXIÈME JOURNÉE DES<br />

ÉLIMINATOIRES DE LA<br />

COUPE DU MONDE 2014.<br />

Les Verts l’entameront<br />

avec la nette<br />

ambition d’enchaîner<br />

par une<br />

deuxième victoire<br />

de rang après<br />

celle remportée, samedi à<br />

Blida, contre les Amavubi<br />

Stars de Rwanda. Une ambition<br />

bien affichée par le sélectionneur<br />

national Vahid<br />

Halilhodzic lors de la conférence<br />

de presse animée hier à<br />

Blida. «Je suis impatient de<br />

voir la réaction des joueurs<br />

contre un adversaire de qualité<br />

comme le Mali.<br />

Nous affronterons les<br />

Maliens avec comme objectif<br />

la victoire. Un nul ne serait<br />

pas également une mauvaise<br />

affaire», annonce, en substance,<br />

le technicien bosnien<br />

reconnaissant, néanmoins, la<br />

difficulté de la mission devant<br />

un adversaire le qualifiant de<br />

«supérieur aux joueurs algériens<br />

sur le plan des individualités».<br />

Il cite, dans ce silla-<br />

ge, l’attaquant de pointe<br />

Diabaté, tout simplement<br />

impressionnant dimanche<br />

dernier contre les Ecureuils<br />

béninois. «En visionnant le<br />

match Bénin-Mali, j’ai été<br />

impressionné par les performances<br />

et le talent de l’avantcentre<br />

Diabaté», encense le<br />

sélectionneur national, non<br />

sans indiquer avoir une idée<br />

sur les points faibles de l’adversaire<br />

après l’avoir bien<br />

étudié.<br />

Vouant un grand respect<br />

pour l’équipe malienne, troisième<br />

au classement général<br />

de la dernière édition de la<br />

CAN disputée cette année en<br />

Guinée Equatoriale et Gabon,<br />

le conférencier a affirmé être<br />

«très surpris par la défaite<br />

concédée dimanche dernier<br />

contre le Bénin». L’orateur a<br />

mis en relief, par ailleurs, les<br />

progrès enregistrés par les<br />

Verts sous sa coupe avançant<br />

des chiffres confirmant son<br />

constat.<br />

«L’équipe d’Algérie a beaucoup<br />

progressé. En plus de<br />

l’amélioration des résultats,<br />

l’équipe enregistre une amélioration<br />

sensible dans la qualité<br />

de jeu. Contre le Maroc,<br />

l’Algérie n’a pas dépassé le<br />

cap de 199 passes. Contre le<br />

Rwanda, elle a fait 549 passes.<br />

Je crois qu’en maintenant ce<br />

rythme de progression,<br />

l’Algérie deviendra l’une des<br />

meilleures équipes du continent»,<br />

analyse-t-il.<br />

n K. Yamine<br />

PRÉSIDENCE DE LA SSPA/MCA<br />

Le bout du tunnel enfin ?<br />

C’est un grand ouf de soulagement<br />

que devraient pousser les<br />

supporters mouloudéens, du<br />

moins les pro Eddir Loungar. En<br />

effet, Omar Ghrib a officiellement<br />

démissionné du conseil d’administration<br />

de la SSPA/MCA,<br />

emboîtant ainsi le pas aux huit<br />

autres membres du CA.<br />

Pour ne pas perdre<br />

de temps, la démission<br />

de Ghrib a été remise<br />

hier matin au notaire<br />

qui l’a jointe aux<br />

autres démissions<br />

afin de préparer le<br />

terrain à Eddir<br />

Loungar. D’ailleurs,<br />

une réunion a<br />

regroupé hier à Bir<br />

Mourad Raïs dans le<br />

bureau du notaire chargé<br />

de ce dossier, les avocats<br />

de Eddir Loungar et<br />

Me Lenouar, l’avocat du<br />

MCA accompagné de<br />

Abdelkader Drif, afin d’entériner le<br />

protocole d’accord entre les<br />

deux parties. Il s’agissait en<br />

fait, d’une passation de<br />

pouvoir chez le notaire où<br />

Eddir Loungar deviendrait<br />

l’actionnaire majoritaire<br />

de la SSPA/MCA et le<br />

premier responsable<br />

du club. Finalement,<br />

après plus d’une<br />

heure de conclave,<br />

les deux parties<br />

sont ressorties<br />

bredouilles de<br />

chez le notaire.<br />

Les avocats<br />

d’Eddir Loungar<br />

avaient jugé que<br />

trois des neufs<br />

démissions<br />

n’étaient pas<br />

conformes sur le<br />

plan juridique, ce qui<br />

a contraint le notaire<br />

à reporter cette opé-<br />

ration à une date ultérieure. Du<br />

coup, Abdelkader Bouhraoua, qui<br />

s’occupe des dernières procédures<br />

administratives jusqu’à la passation<br />

de pouvoir avec Eddir<br />

Loungar, devait prendre attache<br />

hier soir avec les trois membres<br />

concernés afin de reformuler leur<br />

lettre de démission. En principe, les<br />

deux parties devraient se revoir cet<br />

après-midi pour mettre fin à ce<br />

feuilleton qui n’a que trop duré. En<br />

tout cas, les avocats d’Eddir<br />

Loungar ont promis au clan du<br />

MCA, d’entériner le protocole d’accord,<br />

une fois toutes les pièces<br />

manquantes au dossier réunies.<br />

Désormais, au train où vont les<br />

choses, on peut dire que le nuage<br />

qui planait sur la villa de Chéraga<br />

commence à se dissiper. Les<br />

Mouloudéens n’attendent que l’arrivée<br />

d’Eddir Loungar pour présider<br />

la SSPA/MCA et mettre ainsi<br />

fin au calvaire.<br />

n Mehdi F.<br />

Remache et Chalali<br />

non retenus<br />

CARL MEDJANI<br />

«Le défense sera<br />

au rendez-vous»<br />

31<br />

Comme annoncé dans notre édition d’hier,<br />

Belkacem Remache et Mohamed Chalali ne seront<br />

pas du voyage pour Ouagadougou. «25 joueurs se<br />

rendront à Burkina Faso. Remache et Chalali ne<br />

seront pas avec nous. Ils vont quitter le centre de<br />

Sidi Moussa demain (aujourd’hui, ndlr)», confirme<br />

Vahid. La mise à l’écart de ces joueurs est dictée par<br />

les blessures dont ils souffrent. Des indiscrétions<br />

laissent entendre que Chalali et Remache seraient<br />

écartés pour «des considérations disciplinaires». Les<br />

Verts se rendront demain matin à Ouagadougou à<br />

bord d’un vol spécial. Ils seront logés à l’hôtel<br />

«Palace». Deux séances d’entraînement sont inscrites<br />

dans le programme de l’EN dont une ce<br />

samedi sur le terrain du stade principal.<br />

n K. Y.<br />

Ph : F.S.<br />

Laissant apparaître<br />

des signes de fébrilité<br />

lors de la dernière rencontre<br />

contre le<br />

Rwanda, le défenseur<br />

des Verts inquiète à la<br />

veille de la joute de ce<br />

dimanche. D’où les<br />

dernières manœuvres<br />

du sélectionneur<br />

Vahid Halilhodzic<br />

pour mettre en place<br />

un système défensif<br />

plus rassurant contre<br />

les redoutables attaquants<br />

maliens. Il est<br />

fort probable que<br />

Vahid procède et des remaniements au niveau de<br />

ce compartiment en alignant une charnière centrale<br />

composée de Bougherra, qui revient de blessure,<br />

et Medjan. Bouzid sera orienté au poste de défenseur<br />

latéral droit alors que Mesbah sera maintenu<br />

sur la gauche. Présent lors de la conférence de presse<br />

hier, le Medjani rassure : «La défense sera au rendez-vous<br />

contre le Mali et saura remplir sa mission.<br />

Avec le retour de Bougherra, nous serons encore<br />

plus forts». Le défenseur ajaccien estime aussi que<br />

«les Maliens sont coriaces, d’où la nécessité d’être<br />

vigilants». Par ailleurs, Islam Slimani indiqué que<br />

«le but marqué contre le Rwanda l’a complètement<br />

libéré» avant d’ajouter : «peu importe si je serai<br />

titularisé ou pas face au Mali, l’essentiel est de réaliser<br />

une bonne performance».<br />

n K. Y.<br />

Djebbour reprend<br />

les entraînements<br />

Au sujet de l’effectif, coach Vahid a<br />

annoncé le retour aux entraînements<br />

de Rafik Djebbour,<br />

contraint, rappelle-t-on, d’écourter<br />

la séance de mardi soir pour<br />

cause de blessure. L’attaquant<br />

de l’Olympiakos Le Pirée a<br />

donc pris part normalement à<br />

l’entraînement d’hier, ce qui<br />

prouve qu’il est bon pour le<br />

service. Ce qui n’est pas le<br />

cas de Adlène Guedioura.<br />

Souffrant d’une (légère) blessure<br />

au genou, le joueur en<br />

question est resté, une nouvelle<br />

fois, au centre de Sidi<br />

Moussa pour des soins. Sa<br />

participation au rendezvous<br />

de dimanche n’est<br />

cependant pas compromise<br />

n K. Y.


n <strong>Horizons</strong> : 7-06-12<br />

La Météo<br />

du jour<br />

n Alger 36° n Annaba 33° n Constantine 37° n Oran 29° n Ouargla 44° n Tamanrasset 37° n Tindouf 38° n Illizi 38° n<br />

Fedjr....................3.38<br />

Dohr ..................12.47<br />

Assar .................16.38<br />

Maghreb.............20.08<br />

Ichaâ .................21.48<br />

<strong>Horizons</strong><br />

<strong>Horizons</strong> : http://www.horizons-dz.com R.C.97B 36181<br />

BENBOUZID <strong>À</strong> TIPASA<br />

LE MINISTRE DE<br />

L’EDUCATION<br />

NATIONALE,<br />

BOUBEKEUR<br />

BENBOUZID, N’EST<br />

PAS ALLÉ DE MAIN<br />

MORTE POUR<br />

FUSTIGER CEUX <strong>QUI</strong><br />

PRÔNENT L’IDÉE QUE<br />

L’ÉCOLE ALGÉRIENNE<br />

EST SINISTRÉE.<br />

«CEUX <strong>QUI</strong> PARLENT<br />

D’ÉCOLE SINISTRÉE<br />

SONT AVEUGLES»<br />

En visite hier dans la wilaya de<br />

Tipasa, où il a assisté à l’ouverture<br />

du pli des sujets de l’épreuve histoire-géo,<br />

dans un lycée à Koléa, il<br />

est revenu, lors d’un point de presse,<br />

sur la situation réelle qui prévaut<br />

dans son secteur. «Je suis professeur<br />

d’université et j’ai appris en arithmétique que<br />

1+1=2. Or, il s’avère qu’en politique, la somme<br />

atteint 99. Ce qui relève de l’absurdité. Je ne<br />

comprends pas comment des gens soutiennent<br />

encore que le niveau de nos élèves est en recul<br />

constant alors que toutes les statistiques<br />

démontrent le contraire. En 1999, le taux d’obtention<br />

du bac était de l’ordre de 18%, dont la<br />

moitié était constituée de rachetés.<br />

En 1993, on arrivait à peine à 12%, et l’année<br />

dernière on a dépassé de trois points la<br />

barre des 60%. Mieux encore, 5.400 candidats<br />

ont obtenu en 2011 leur bac avec mention, tandis<br />

qu’en 1993, ils n’étaient que 17. Il n’y a pas<br />

de preuve plus tangible sur la réussite des<br />

réformes entreprises ces dernières années», a<br />

expliqué le ministre. Pour défendre son<br />

bilan,M. Benbouzid n’hésite pas à faire la comparaison<br />

avec la France. «Pour redresser l’école<br />

en France, le nouveau président a promis<br />

l’ouverture de 5.000 nouveaux postes pour les<br />

enseignants. En Algérie, on compte en ouvrir<br />

15.000, pour l’année prochaine, dont la majorité<br />

est destinée pour l’enseignement.» Ceux-ci<br />

s’ajoutent, selon lui, aux 45.000 postes pourvus<br />

en septembre dernier. Outre l’encadrement, le<br />

ministre relève que désormais «on n’a plus de<br />

problèmes liés au manque de manuels scolaires».<br />

En outre, leurs prix sont soutenus à<br />

hauteur de 50%. «Mieux encore, pour les<br />

élèves en préscolaire et en première année pri-<br />

maire, les livres leur sont offerts», dira-til.Tout<br />

en rappelant également les autres avantages<br />

mis en place pour accompagner l’élève<br />

dans son cursus, le ministre de l’Education a<br />

confié que l’Algérie est leader dans ce domaine<br />

sur le plan continental et dans le monde<br />

arabe. «A titre d’exemple, le taux d’élèves scolarisés<br />

en Algérie est de 98%. Au Maroc, il<br />

n’est que de 50%», précise-t-il. Toujours dans<br />

ce registre, il assure que le problème du<br />

manque d’enseignants en langues étrangères<br />

dans le Sud a été définitivement résolu. Après<br />

avoir fait le point sur son secteur, le ministre a<br />

réaffirmé que l’école algérienne produit des<br />

citoyens «au sens propre du terme».<br />

Au sujet de l’enseignement du français, il a<br />

noté que «malheureusement», il est encore des<br />

personnes et des courants qui veulent imposer<br />

la langue française comme une langue d’enseignement<br />

principale. «Il n’existe pas un pays<br />

au monde qui substitue sa langue nationale<br />

par une langue étrangère. Même en France, ce<br />

n’est qu’au collège que les élèves apprennent<br />

d’autres langues», tient-il à souligner. Et<br />

d’ajouter : «Ce n’est pas moi qui décide des<br />

réformes. Toutes les grandes décisions se prennent<br />

au niveau du conseil des ministres, et le<br />

président de la République veille pour que<br />

celles-ci apportent leurs fruits.» Concernant<br />

l’épreuve de l’éducation islamique à l’examen<br />

du bac, le ministre indique que cette décision a<br />

été prise pour préserver la jeunesse des<br />

influences étrangères. «C’est à nous d’apprendre<br />

à nos enfants l’éducation religieuse<br />

basée sur nos références. Si on ne le fait pas,<br />

d’autres le feront à notre place. Et soyez sûr<br />

que les conséquences seront désastreuses»,<br />

prévient-il.<br />

n Amirouche Lebbal<br />

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COOPÉRATION : M. Medelci tient une séance<br />

de travail avec le vice-président iranien<br />

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a tenu, hier à Alger, une séance de<br />

travail avec le vice-président iranien, Mohamed Reza Tadj Eddini, qui effectue une visite de<br />

quatre jours en Algérie, en sa qualité d’envoyé spécial du président iranien, Mahmoud<br />

Ahmadinejad. La séance de travail a eu lieu à la résidence Djenane El-Mithak en présence<br />

des membres des délégations des deux pays. M. Tadj Eddini avait déclaré à son arrivée à<br />

Alger que cette visite lui permettra d’évoquer avec les responsables algériens les «sujets<br />

d’intérêt commun», rappelant que les présidents Bouteflika et Ahmadinejad «se sont engagés<br />

à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans tous les domaines». Lors<br />

de son séjour à Alger, M. Tadj Eddini aura notamment des entretiens avec de hauts responsables<br />

de l’Etat.<br />

SAHARA OCCIDENTAL : L’Internationale socialiste<br />

réitère son soutien à l’autodétermination<br />

Le comité sur la Méditerranée de l’Internationale socialiste réitéré son «soutien» aux<br />

droits du peuple sahraoui à l’autodétermination, dans une déclaration finale adoptée à l’issue<br />

d’une réunion tenue, mardi, à Madrid au siège du Parti socialiste ouvrier espagnol. Le comité<br />

sur la Méditerranée «exhorte le Maroc et le Front Polisario à continuer les négociations<br />

pour une solution pacifique et durable du conflit sous les auspices de l’ONU», est-il souligné<br />

dans la déclaration citée par le ministère sahraoui des Affaires étrangères.<br />

Les Etats-Unis ont été visés<br />

dans la nuit de mardi à mercredi à<br />

Benghazi. Une bombe artisanale<br />

a explosé à environ 500 mètres de<br />

la mission diplomatique. Bilan :<br />

quelques dégâts matériels, aucune<br />

victime. Les Américains, qui<br />

ont déploré cet acte, demandent<br />

aux Libyens de renforcer la sécurité<br />

autour de leurs installations.<br />

Le Conseil national de transition<br />

croit deviner qui est derrière :<br />

le mouvement dit «Groupe du<br />

prisonnier Omar Abdel Rahman»,<br />

le cheïkh aveugle égyptien de 73<br />

ans fondateur des «Jamaa<br />

Islamiya». Ce groupe, qui a revendiqué<br />

le 22 mai 2012 un attentat à<br />

la roquette contre les locaux du<br />

LIBYE<br />

La mission US à Benghazi attaquée<br />

TIZI OUZOU<br />

Cinq morts et 8 blessés<br />

dans deux accidents<br />

Deux accidents de la circulation ont<br />

fait hier 5 morts et 8 blessés sur la<br />

RN-12 dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le<br />

premier a fait un mort, Z. Mohamed (25<br />

ans) et un blessé grave, B. Lounès (26<br />

ans). Il s'est produit à 12h30 à hauteur<br />

du CFPA de Tadmaït, lorsque le deuxroues<br />

sur lequel les deux victimes<br />

étaient en partance vers Naciria avait<br />

dérapé.Le second s'est produit 15<br />

minutes plus tard sur le même trançon<br />

non loin du premier à la limite territoriale<br />

des wilaya de Tizi Ouzou et Boumerdès.<br />

Cet accident, qui s'est produit sur une<br />

descente accentuée de 10% de dénivelé,<br />

a fait 4 morts, un couple et ses deux<br />

enfants, dont un bébé, et 7 blessés.<br />

Selon les premiers éléments de l'enquête<br />

menée par les services de la<br />

Protection, c'est une collision suivie d'un<br />

carambolage qui a provoqué tous ces<br />

dégâts. En effet, le véhicule du couple,<br />

de type Suzuki Alto, a été écrabouillé<br />

par un camion de marque Dawoo, chargé<br />

de sable et dont les freins ont lâché,<br />

provoquant un carambolage d’une dizaine<br />

de véhicules.<br />

n Rachid Hammoutène<br />

Comité international de la Croix<br />

rouge dans la seconde ville de<br />

Libye, aurait laissé, selon le CNT,<br />

des tracts menaçant les intérêts<br />

américains en Libye. Ounis al-<br />

Charef, le vice-ministre de<br />

l’Intérieur, pense qu’il pourrait y<br />

avoir un lien entre cet acte et l’annonce<br />

par Washington de la mort<br />

du numéro deux d’al Qaïda au<br />

Pakistan, le Libyen Abou Yahya<br />

al-Libi.<br />

«Libi a des partisans dans le<br />

pays. Ils pourraient être derrière<br />

l’attaque», dit-il. Les Etats-Unis<br />

affirment n’avoir reçu aucune<br />

revendication ou information sur<br />

les auteurs de cet acte.<br />

n R. I.<br />

PENSÉE<br />

Le 8 juin 2008 nous<br />

quittait à jamais notre<br />

cher et irremplaçable<br />

Farid Gaoua<br />

laissant un vide<br />

permanent auprès<br />

de sa famille et ses<br />

proches. Nous demandons<br />

à tous ceux qui<br />

l’ont connu et aimé<br />

d’avoir pour lui une<br />

pieuse<br />

pensée. Qu’Allah<br />

Tout-Puissant l’accueille<br />

en Son Vaste<br />

Paradis et lui accorde<br />

Sa Sainte Miséricorde.<br />

A Dieu nous appartenons,<br />

et à Lui nous<br />

retournons.

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