«UNE RUMEUR QUI VISE À EMPÊ CHER L ... - Horizons
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H i s tt oo i r e<br />
FOOTBALL<br />
MALI-ALGÉRIE<br />
IL Y A 50 ANS, L’AUTODAFÉ DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />
UNIVERSITAIRE D’ALGER<br />
LES FEUX<br />
DE LA HAINE .PAGES 16-17-18-19<br />
<strong>Horizons</strong><br />
n <strong>Horizons</strong> : 7-06-12 Pub<br />
Q U O T I D I E N N A T I O N A L<br />
JEUDI 7 JUIN 2012 - 17 RADJEB 1433 - N° 4618 - PRIX 10 DA<br />
LES SCIENCES DE LA<br />
DIÉTÉTIQUES DANS LE CORAN<br />
LES BIENFAITS DE<br />
L’ALIMENTATION<br />
BIO .PAGE 7<br />
HALILHODZIC VEUT LA VICTOIRE<br />
Un important rendez-vous attend les Verts ce<br />
dimanche à Ouagadougou, capitale du<br />
Burkina-Faso, face au Mali pour le compte des<br />
éliminatoires du Mondial 2014. Les Fennecs sont<br />
décidés à enchaîner par une deuxième victoire.<br />
Halilhodzic n’en pense pas moins. «Nous<br />
affronterons les Maliens avec comme objectif la<br />
victoire. Un nul ne serait pas également une<br />
mauvaise affaire», a annoncé, hier, dans un point<br />
de presse, le technicien bosnien.<br />
.PAGE 31<br />
OULD ABBÈS <strong>À</strong> PROPOS DE LA PÉNURIE DE MÉDICAMENTS<br />
<strong>«UNE</strong> <strong>RUMEUR</strong><br />
<strong>QUI</strong> <strong>VISE</strong><br />
<strong>À</strong> <strong>EMPÊ</strong><strong>CHER</strong><br />
L’ASSAINISSEMENT<br />
DU SECTEUR»<br />
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme<br />
hospitalière a affirmé, hier à Alger, lors d’une rencontre avec les<br />
directeurs régionaux des 14 CHU du pays, qu’il n’existe pas de<br />
pénurie de médicaments. Les responsables des établissements<br />
hospitaliers, les représentants de pharmaciens et d’associations de<br />
malades ont, de leur côté, fait part de leur satisfaction quant à<br />
l’amélioration de la disponibilité des médicaments en milieu<br />
hospitalier et ce, en dépit de quelques manques. Par ailleurs, dans<br />
un entretien à <strong>Horizons</strong>, le ministre a soutenu que «les rumeurs<br />
relatives à une pénurie de médicaments procèdent d’une<br />
campagne visant à contrecarrer les efforts du ministère pour<br />
assainir le secteur des médicaments».<br />
.LIRE EN PAGE 4
▼<br />
2<br />
L E S C A B L E S L E S C A B L E S<br />
TNT : Cinq stations supplémentaires<br />
avant fin 2012<br />
Cinq stations de télédiffusion numérique terrestre (TNT)<br />
seront mises en service «avant fin 2012» au nord et aux<br />
hauts plateaux, a-t-on appris, hier, à Oran, auprès des services<br />
de la télédiffusion algérienne (TDA). Ces stations s’ajouteront à<br />
neuf autres situées au sud du pays dont une a été mise en service<br />
à titre expérimentale dans la daïra de Béni Ounif (Bechar),<br />
a indiqué l’assistant du directeur général de la TDA. Les cinq<br />
stations, entrent dans le cadre du projet de couverture du territoire<br />
national par le système de diffusion hertzien.Le calendrier<br />
de TDA prévoit, dans sa troisième phase, la mise en service,<br />
avant l’année 2014, d’un total de 93 stations de télédiffusion<br />
devant assurer une couverture à 95% du territoire national pour<br />
le passage de l’analogique au numérique.<br />
A G E N D A A G E N D A A G E N D A<br />
L’efficacité<br />
énergétique,<br />
thème d’une<br />
journée technique<br />
Journée nationale<br />
de chirurgie<br />
maxillo-faciale<br />
Le<br />
g<br />
La promotion de<br />
l’efficacité<br />
énergétique que<br />
mène l’Agence<br />
nationale pour la<br />
promotion et la<br />
rationalisation de<br />
l’utilisation de<br />
l’énergie (Aprue)<br />
sera lundi prochain<br />
à Alger le thème<br />
d’une journée<br />
technique.<br />
Journées nationales<br />
de psychiatrie<br />
g Gaz de schiste : Sonatrach réalise son premier forage à In Salah<br />
g<br />
Le centre hospitalo-universitaire<br />
de Tizi Ouzou organise,<br />
les 9 et 10 juin à 8h30,<br />
à l’auditorium du CHU des<br />
journée nationales de psychiatrie<br />
sur le<br />
thème «Actualité sur le suicide<br />
en Algérie, et les perspectives<br />
et prise en charge».<br />
… FAIT<br />
<strong>Horizons</strong><br />
Quotidien d’information édité<br />
par la SPA "HORIZONS"<br />
au capital social de 16.000.000,00 DA<br />
La 2e journée nationale<br />
de chirurgie maxillofaciale<br />
réparatrice et<br />
esthétique sur le thème<br />
«traumatologie maxillo-faciale»<br />
se tiendra<br />
aujourd’hui, u niveau<br />
de l’amphithéâtre du<br />
nouveau pavillon des<br />
urgences du CHU<br />
Mustapha-Pacha.<br />
Mascara : Deux enfants mortellement<br />
fauchés par un camion<br />
Deux enfants, âgés de quatre et six ans, ont été mortellement<br />
fauchés par un camion dont les freins ont cédé hier<br />
à haï «Baba Ali» à Mascara, a-t-on appris auprès des services<br />
de la Protection civile. Les deux cousins venant de la source<br />
«Ain Soltane» près de leur maison s’arrêtaient pour se reposer,<br />
au moment où ils furent surpris par un camion dont le<br />
chauffeur a perdu le contrôle à la suite d’une défaillance des<br />
freins, a-t-on indiqué. Les agents de la Protection civile ont<br />
transporté les corps des victimes à la morgue de l’hôpital<br />
Meslem-Tayeb de Mascara. Le conducteur du camion s’est<br />
rendu lui-même aux services de Sûreté de wilaya<br />
▼ww<br />
HOMMAGE<br />
<strong>À</strong> ABDERRAZAK<br />
FAKHARDJI<br />
L’association El Fakhardjia d’Alger<br />
organisera des journées commémoratives<br />
en hommage à l’un des<br />
maîtres de la musique classique<br />
algéroise, Abderrazak Fakhardji<br />
du 8 au 12 juin 2012 au palais de la<br />
culture Moufdi-Zakaria d’Alger.<br />
Le groupe Sonatrach vient de forer son premier puits de gaz de schiste (shale<br />
gas) dans le bassin d’Ahnet, situé au sud d’In Salah, qui sera suivi de deux<br />
autres, a indiqué, hier, à Kuala Lumpur le directeur central des associations de<br />
Sonatrach, Kamel Eddine Chikhi. «Nous venons d’entamer le forage du premier<br />
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL<br />
Larbi TIMIZAR<br />
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />
Liesse DJERAOUD<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
Télex...<br />
ww SPECTACLE DES<br />
ÉLÈVES DE L’ÉCOLE<br />
«THAFATH»<br />
Dans le cadre de la célébration du<br />
cinquantenaire de l’indépendance<br />
les élèves de l’école «Thafath» organiseront,<br />
demain, à la salle Ibn<br />
Zeydoune à partir de 14h30, un<br />
spectacle en plusieurs tableaux,<br />
intitulé «Hymne à l’indépendance»<br />
retraçant les événement les plus<br />
marquants de l’histoire de<br />
l’Algérie.<br />
ww HCA<br />
Le Haut Commissariat à<br />
l’Amazighité organise un colloque<br />
sur les médias audiovisuels en<br />
Algérie intitulé «L’audiovisuel<br />
amazigh en Algérie : quel avenir<br />
?», les 13 et 14 juin 2012 à<br />
Tlemcen.<br />
ww JOURNÉE<br />
NATIONALE SUR<br />
L’ASTHME<br />
L’association algérienne de solidarité<br />
aux maladies respiratoires organise,<br />
aujourd’hui, à la salle<br />
Mohamed-Belouizdad, centre commercial<br />
El Hamma, une journée<br />
nationale sur l’asthme ayant pour<br />
thème «Mesurer son souffle, une<br />
nécessité pour évaluer sa maladie<br />
respiratoire».<br />
REDACTION ADMINISTRATION<br />
20, rue de la Liberté - Alger<br />
Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 /<br />
73.63.05<br />
Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29<br />
HORIZONS SUR INTERNET : http://www.horizons-dz.com<br />
Emission prochaine de timbres-poste<br />
dédiés au cinquantième anniversaire<br />
de l’indépendance<br />
Colloque<br />
sur la<br />
transformation<br />
de l’énergie<br />
solaire<br />
Clôture du Festival culturel<br />
international de la calligraphie<br />
arabe<br />
g<br />
La clôture du Festival culturel international<br />
de la calligraphie arabe et remise<br />
des prix aux finalistes aura lieu, aujourd’hui,<br />
à partir de 17h30 au musée national<br />
de l’enluminure, de la miniature et<br />
de la calligraphie.<br />
g<br />
8 e édition de<br />
Bônauto<br />
g<br />
▲<br />
Des timbres-poste, confectionnés à l’occasion de la célébration<br />
du cinquantième anniversaire de l’Indépendance, seront mis<br />
prochainement en circulation, a-t-on appris auprès du directeur<br />
des études philatéliques de l’entreprise Algérie Poste d’Oran.<br />
Trois nouvelles parutions de timbres seront présentées officiellement<br />
le 5 juillet prochain, a déclaré M. Ahmed Yousfi, en marge de<br />
la 16e session du conseil des ministres arabes des Technologies<br />
de l’Information et de la Communication, tenue mardi à Oran.<br />
Stratégies de<br />
formation et de<br />
recherche dans<br />
le domaine<br />
sportif<br />
g<br />
Le laboratoire des Sciences et techniques<br />
des activités physiques et sportives (Staps)<br />
de l’université Alger III organise une rencontre<br />
sur les stratégies de formation et de<br />
recherche dans le domaine sportif, les 12 et<br />
13 juin. La cérémonie d’ouverture aura lieu<br />
le 12 juin 2012 à 08h30 à la salle de conférence<br />
de l’université d’Alger III, Ben<br />
Aknoun.<br />
Le CCFC organise<br />
un colloque sur la<br />
transformation de<br />
l’énergie solaire,<br />
enjeux économique<br />
et développement,<br />
le 11 juin à 9h, à la<br />
salle de conférence<br />
de la maison<br />
Diocesaine El Biar.<br />
Du 7 au 15 juin se<br />
tiendra, sous le haut<br />
patronage du wali de<br />
Annaba, la 8e édition<br />
de Bônauto, le salon<br />
de l’automobile, de<br />
l’utilitaire et des deuxroues,<br />
au complexe<br />
omnisports du 19-Mai<br />
1956.<br />
puits shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1 qui va nous permettre d’approfondir<br />
davantage nos données sur nos réserves gazières non conventionnelles et d’établir<br />
les techniques de forage adéquates à ce type d’extraction de gaz», a déclaré<br />
M. Chikhi lors d’un point de presse en marge de la Conférence mondiale du gaz.<br />
BUREAU DE TIZI OUZOU : Cité GENICIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —<br />
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IMPRESSION : Centre : S.I.A. — Est : S.I.E. — Ouest : S.I.O. — Sud : S.I.A. Unité Ouargla Fax : 029.76.38.82<br />
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Diffusion «Sud» - Tél : 06 61 24 29 10 — 029 71 38 25<br />
Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont<br />
pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclatamtion.
BELAÏD ABDELAZIZ<br />
<strong>À</strong> PROPOS DE LA SITUATION<br />
ACTUELLE<br />
«La classe<br />
intellectuelle doit<br />
réagir»<br />
Belaïd Abdelaziz,<br />
président du Front<br />
Moustakbal (FM), a<br />
été, hier, l’invité du<br />
forum du journal<br />
arabophone El<br />
Wassat.<br />
Le débat a été axé<br />
pour l’essentiel sur<br />
les dernières législatives<br />
et la situation<br />
politique.<br />
Le président du FM<br />
a qualifié la participation<br />
de son parti<br />
aux élections du 10 mai dernier de « positive »<br />
même si le nombre de sièges obtenus est insignifiant<br />
(2). « Notre participation a été beaucoup<br />
plus une opération de marketing pour le<br />
parti qu’autre chose. Ceci ne veut pas dire que<br />
nous nous étions engagés dans la course avec<br />
l’esprit d’échec, car nous avons nos cadres et<br />
compétences mais surtout un programme politique<br />
», a indiquéM. Belaïd qui ajoute : « nous<br />
sommes, certes, déçus des résultats, mais, dans<br />
le fond, je considère que notre participation a<br />
été positive puisque c’est notre première expérience<br />
».Sur sa lancée, il dira que « les résultats<br />
des élections étaient des quotas de sièges distribués,<br />
sans plus. Car, chez nous, la gestion politique<br />
est tributaire du prix du pétrole ».<br />
Evoquant la situation générale au pays, il<br />
constate « un pessimisme généralisé chez le<br />
peuple ». Selon lui, la classe intellectuelle doit<br />
réagir devant cette situation.<br />
Pour étayer son constat, il relève entre autres,<br />
le niveau « bas » du système éducatif et l’absence<br />
de stratégie économique hors hydrocarbures.<br />
n M. Kechad<br />
NATION<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
LOUIZA HANOUNE<br />
DEVANT LES NOUVEAUX DÉPUTÉS DU PT<br />
«L’APN n’a pas de crédibilité»<br />
La seconde rencontre des<br />
élus du PT au siège national<br />
a été, hier, l’occasion pour<br />
Louisa Hanoune de faire un<br />
tour d’horizon sur l’actualité<br />
nationale. Elle affirmera<br />
d’emblée que «l’actuelle<br />
APN n’a aucune légitimité ni<br />
crédibilité». «Le rendezvous<br />
du 10 mai a été un rendez-vous<br />
raté et les réformes<br />
sont avortées», a-t-elle ajouté.<br />
L’interrogation découle<br />
aussitôt de ce constat et du<br />
rapport de la Cnisel qui<br />
serait accablant. «Comment<br />
confier la révision de la<br />
Constitution, la loi sur les<br />
hydrocarbures à une telle<br />
assemblée ?», s’interroge-telle.<br />
Qualifiant la situation<br />
politique de «peu lisible»,<br />
elle appellera le chef de l’Etat<br />
à intervenir pour conjurer les<br />
périls qui pèsent sur la<br />
démocratie et la nation.<br />
Le ministère de<br />
l’Intérieur, à l’en croire, serait<br />
dépassé et «ne peut prendre<br />
de mesures dans une situation<br />
où il serait juge et partie».<br />
Elle clamera que la fraude<br />
généralisée a spolié son<br />
parti d’au moins 28 sièges.<br />
Elle affirmera que «son<br />
absence lors de la séance<br />
d’ouverture a été une protes-<br />
tation contre le détournement<br />
de la volonté populaire».<br />
Le refus d’occuper des<br />
responsabilités au sein du<br />
bureau et des commissions<br />
de l’APN est une autre<br />
expression de cette colère.<br />
Néanmoins, les députés<br />
prendront part aux travaux<br />
des commissions. La réunion<br />
d’hier a été justement l’occasion<br />
d’évoquer cette question<br />
et d’orienter les élus en fonction<br />
de leurs souhaits et de<br />
leurs compétences. Elle a eu<br />
ensuite des mots durs envers<br />
les forces de «l’argent sale»<br />
qui ont fait une entrée en<br />
force dans l’hémicycle. A ce<br />
propos, elle dira que «l’immunité<br />
doit seulement<br />
concerner le travail du parlementaire<br />
dans l’enceinte et<br />
que l’incompatibilité ne doit<br />
pas se limiter aux fonctions<br />
libérales». Selon la SG du PT,<br />
«il ne sert à rien de parler<br />
d’absentéisme ou de limitation<br />
des indemnités qui pour<br />
les affairistes ne représentent<br />
rien». Elle plaidera pour la<br />
retransmission télévisée des<br />
débats de l’APN qui sont une<br />
forme de contrôle citoyen.<br />
Elle a, par ailleurs, évoqué<br />
les dernières déclarations<br />
d’Ouyahia dont le parti<br />
aurait pris contact avec le PT.<br />
«Le constat est juste, mais<br />
encore faut-il des mesures».<br />
La majeure partie de son<br />
intervention a été un rappel<br />
des positions du PT, toujours<br />
attaché à la souveraineté<br />
nationale et opposé aux multinationales.<br />
Alors que le PT<br />
célèbre le 22 e anniversaire de<br />
sa naissance, l’été sera fertile<br />
en activités organiques avec,<br />
notamment la tenue de l’université<br />
d’été et la préparation<br />
des élections locales qui sont<br />
«très importantes», conclura<br />
M me Hanoune.<br />
n H. Rachid<br />
3<br />
BRAS DE FER AU FNA<br />
Touati répond<br />
à ses détracteurs<br />
LE PRÉSIDENT DU FNA A QUALIFIÉ, HIER,<br />
«D’INFONDÉ» L’APPEL DES DISSIDENTS <strong>À</strong> LA TENUE<br />
D’UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE. IL A RÉAFFIRMÉ<br />
LE MAINTIEN DE LA DATE DU 21 JUIN POUR LA<br />
TENUE D’UN CONGRÈS ORDINAIRE. LES<br />
OPPOSANTS <strong>À</strong> MOUSSA TOUATI INSISTENT SUR LA<br />
TENUE D’UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE<br />
CONFORMÉMENT <strong>À</strong> L’ARTICLE 43 DES STATUTS DU<br />
PARTI «POUR EXAMINER LES EFFETS NÉGATIFS»<br />
INDUITS PAR LES «AGISSEMENTS INDIVIDUELS DU<br />
PRÉSIDENT DU PARTI».<br />
Plusieurs dissidents, dont des membres<br />
du bureau et du conseil nationaux,<br />
s’étaient rassemblés, vendredi dernier,<br />
devant le siège du parti pour «revendiquer<br />
le départ de Moussa Touati et la<br />
restitution de leurs fonds consacrés à la<br />
campagne électorale pour les législatives». Neuf<br />
membres du bureau national du FNA, qui en compte<br />
onze, avaient signé un communiqué, appelant à<br />
«la tenue d’un congrès extraordinaire et à la présentation<br />
du rapport financier». «Jusqu’à présent, les<br />
membres du conseil national ont collecté 140 signatures<br />
sur 207 pour la tenue d’une session extraordinaire»,<br />
a indiqué M. Driham, représentant des «dissidents».<br />
Il estime que «le quorum légal est atteint».<br />
«Le dossier relatif à cette demande a été déposé<br />
auprès des services du ministère de l’Intérieur», a-til<br />
précisé. Il s’est interrogé, par ailleurs, sur l’utilité<br />
de l’existence d’un bureau non consulté sur les questions<br />
intéressant le devenir du parti y compris l’adhésion<br />
du FNA à ce qui est appelé «le front politique<br />
pour la sauvegarde de la démocratie» qui appelle au<br />
boycott de l’actuel APN. «La majorité des dissidents<br />
sont ceux qui ont été écartés ou se sont retirés du<br />
parti, y compris les membres du bureau national», a<br />
riposté M. Touati. Leur objectif, selon lui, est «de<br />
faire dévier le parti de sa ligne de parti d’opposition<br />
pour servir des intérêts personnels». Après avoir<br />
souligné que ces dissidences «n’entameront pas la<br />
crédibilité du parti», M. Touati a précisé que le FNA<br />
«est habitué à ce genre de secousses vécues en 2002<br />
et 2007». S’agissant de la restitution des fonds, il a<br />
expliqué qu’il n’était pas habilité à toucher les fonds,<br />
invitant les concernés «à recourir à la justice pour<br />
trancher cette question».<br />
Il a appelé les contestataires à débattre des questions<br />
qui intéressent le parti, «conformément aux<br />
statuts du FNA et non pas dans les coulisses».<br />
n R. N.<br />
FRONT POUR LA SAUVEGARDE DE LA DÉMOCRATIE<br />
Tir groupé sur la presse<br />
Le Front politique pour la sauvegarde<br />
de la démocratie (FPSD), un groupe<br />
de 16 partis qui a décidé de rejeter les<br />
résultats des législatives en de boycottant<br />
les travaux de l’APN, a fait, hier, le<br />
procès de la presse. Pour cause : celle-ci<br />
n’aurait pas publié un communiqué<br />
qu’il a fait parvenir à de nombreuses<br />
rédactions. Elle serait même « manipulée<br />
par une force occulte». En somme, la<br />
conférence de presse animée, hier, au<br />
siège du Rassemblement national républicain<br />
s’est focalisée presque entièrement<br />
sur cette question. Ce qui a soulevé<br />
la colère des journalistes présents à<br />
la rencontre. Le communiqué revient<br />
encore une fois sur le scrutin du 10 mai<br />
que le Front a qualifié de « mascarade électorale ». Abdelkader Merbah,<br />
Djamel Benabdeslam, Gharmoul Abdelaziz et Tahar Benbaibeche, qui se sont<br />
exprimés au nom des 16 partis, ont dressé un tableau noir sur la situation du<br />
pays. Ils se disent contre les résultats des législatives, en appelant le président<br />
de la République à les annuler et à dissoudre le parlement, « illégitime » à leurs<br />
yeux. D’ailleurs, le FPSD est en train de préparer « un livre blanc » qu’il publiera<br />
prochainement et dans lequel il « dénoncera la fraude et les fraudeurs ». Une<br />
campagne de sensibilisation sera entamée à l’effet d’appeler à la mobilisation<br />
pacifique pour consacrer « un Etat de droit et de promouvoir les libertés individuelles<br />
et les choix populaires », indique M. Merbah qui s’est élevé contre les<br />
propos du ministre de l’Intérieur qui, selon lui, aurait traité les partis, qui se<br />
sont rangés sous l’égide de ce Front, « de singes ». En guise de conclusion, le<br />
communiqué a lancé un appel à tous les partis politiques, « soucieux de l’avenir<br />
du pays, de faire retrouver la souveraineté populaire spoliée ». Le représentant<br />
du parti El Adala a, quant lui, démenti les propos selon lesquels<br />
Abdellah Djaballah aurait appelé à la mobilisation de la rue à la tunisienne.<br />
Tahar Benbaibeche, président du parti El fadjr El Djadid, a expliqué pour sa<br />
part que ses cinq députés « ont tout à fait le droit de percevoir leurs salaires,<br />
étant les représentants du peuple qui les a élus ». A ses dires, « ce nouveau parlement<br />
est un mort-né ». N’empêche, ses députés sont actuellement en train de<br />
chercher des alliances pour constituer un groupe parlementaire.<br />
n Karima Alloun<br />
Photo :Mahdi I.
4<br />
LES CHEFS DE SERVICE DES HÔPITAUX<br />
RENCONTRENT LE DG DE LA PCH<br />
Divergence autour<br />
de la disponibilité<br />
des médicaments<br />
Dialogue de sourds. Tel a été la<br />
rencontre d’hier, entre le Syndicat<br />
des professeurs, docents et maîtresassistants<br />
hospitalo-universitaires<br />
(SPDMA) et Yacine Khaldi, directeur<br />
de la Pharmacie centrale des<br />
hôpitaux (PCH), lors de l’assemblée<br />
générale du conseil du syndicat.<br />
L’ordre du jour : manque de<br />
médicamentd dans les hôpitaux.<br />
Les chefs de service des hôpitaux<br />
ont unanimement déclaré qu’il y a<br />
manque de médicaments. A tel<br />
point que certains d’entre eux<br />
subissent menaces et insultes de la part des malades ou de leurs<br />
familles. Face à cette situation, le laboratoire de biologie du CHU<br />
Mustapha-Pacha a fermé ses portes pour absence de produits. Mais le<br />
DG de la PCH persiste et signe en affirmant la disponibilité des médicaments.<br />
En outre, il a signalé que des directives ont été données pour<br />
que tous les hôpitaux du centre du pays en soient alimentés dans les<br />
trois jours à venir. Ceux de l’intérieur, vu l’éloignement, devraient<br />
attendre une semaine. Toutefois, Yacine Khaldi reconnaît qu’il y a<br />
pénurie de consommables qui ne sera pas réglée de sitôt. «Il y a une<br />
forte demande et il est impossible de répondre à cette demande de<br />
5.000 articles avec chacun ses spécificités», affirme-t-il. Autre pénurie<br />
celle des vaccins. «Le vaccin anti-scorpionique manque. Il y a urgence<br />
d’en importer car les populations du sud vont souffrir en cette période<br />
de chaleur», note Yacine Khaldi en précisant que le ministère a pris les<br />
dispositions nécessaires pour importer d’Egypte une quantité en<br />
urgence. Le directeur du PCH a également avoué aussi que la gestion<br />
des pharmacies hospitalières est obsolète. Pour éviter encore une perturbation<br />
dans la distribution des médicaments, il a annoncé que le<br />
programme d’approvisionnement de l’année prochaine se fera les mois<br />
de septembre et octobre, pour que tous les médicaments soient disponibles<br />
dès le mois de janvier. N’empêche, pour Nasreddine Djidjli, président<br />
du SPDMA, ce débat s’est avéré un dialogue de sourds.<br />
«Comment peut-on dire qu’il y a des médicaments alors que tous les<br />
professeurs chefs de service déclarent qu’il n’y a pas de médicaments<br />
et que la situation est catastrophique dans les hôpitaux ?», s’interroget-il.<br />
Le SPDMA a décidé d’établir un rapport détaillé sur la pénurie des<br />
médicaments qui sera adressé au président de la République.<br />
n Mokhtar Kedada<br />
POUR RATTRAPER LE RETARD EN MATIÈRE<br />
DE CERTIFICATION<br />
Algerac accréditera<br />
45 entités<br />
45 entités sont en cours de préparation<br />
pour l’accréditation auprès<br />
d’Algerac, a annoncé hier à Alger M.<br />
Boudissa, DG d’Algerac. Il s’agit<br />
d’organisme de certification des<br />
laboratoires et des organismes d’inspection.<br />
Ce processus sera accompagné<br />
par des textes réglementaires<br />
pour que les organismes nationaux,<br />
les opérateurs économiques, le<br />
ministère du Commerce ainsi que<br />
tous les autres en charge du commerce<br />
international puissent se mettre<br />
aux normes internationales.<br />
«On demandera des comptes et à<br />
chaque fois qu’il y a des déviations,<br />
on peut retirer le certificat ou le suspendre»,<br />
précise M. Boudissa.<br />
Jusque-là, deux entités, dont un organisme<br />
d’inspection et un laboratoire,<br />
ont été suspendus. Plus de 2000 laboratoires<br />
existent en Algérie et sont<br />
demandeurs d’accréditation sur lesquels<br />
ont été sélectionnés 2000 activants<br />
dans des secteurs prioritaires<br />
comme l’énergie, la défense, le transport,<br />
le commerce, l’industrie, les ressources<br />
en eau, l’habitat et les travaux<br />
publics avec l’accompagnement<br />
d’un expert étranger pour<br />
chaque laboratoire. L’accréditation<br />
s’avère donc vital puisque dans le<br />
cadre des marchés publics, les sou-<br />
missionnaires doivent présenter le<br />
certificat d’accréditation d’Algerac<br />
qui sera intégré dans les cahiers des<br />
charges. La mention a été intégrée en<br />
2011 dans certains cahiers des<br />
charges de certains ministères,<br />
notamment dans le domaine des travaux<br />
publics et le bâtiment.<br />
S’agissant de l’étalon national, M.<br />
Boudissa a signalé que l’absence de<br />
référence constitue un obstacle et<br />
bloque le processus d’accréditation.<br />
La solution, selon lui, est la mise à<br />
niveau de 10 à 12 laboratoires de<br />
métrologie dans différentes portées<br />
en attendant le laboratoire central de<br />
métrologie.A ce propos, le DG de<br />
l’ONML (Office national de métrologie<br />
légale), Sid-Ali Reda<br />
Benelkhaznadji, a relevé que le dossier<br />
du laboratoire central d’essai de<br />
Sidi Abdellah est géré par le ministère<br />
de l’Industrie, la PME et la promotion<br />
de l’investissement. En attendant,<br />
grâce au programme de PME 2<br />
de l’Union européenne, un don<br />
d’équipements d’étalonnage d’une<br />
valeur de 3 millions d’euros, a été fait<br />
à l’ONML. Il s’agit d’équipements<br />
pour l’hygrométrie, la température,<br />
la pression, le volume et la mesure<br />
des hydrocarbures.<br />
n Fella Midjek<br />
NATION<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
Photo : APS<br />
PÉNURIE DE MÉDICAMENTS<br />
Le démenti des<br />
directeurs des CHU<br />
LE MINISTRE DE LA SANTÉ, DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME HOSPITALIÈRE,<br />
DJAMEL OULD ABBÈS, A AFFIRMÉ, MERCREDI <strong>À</strong> ALGER, LORS D’UNE RENCONTRE AVEC<br />
LA PRESSE ET LES DIRECTEURS RÉGIONAUX DES 14 CHU DE L’ALGÉRIE, QU’IL N’EXISTE<br />
POINT DE PÉNURIE DE MÉDICAMENTS.<br />
Preuve à l’appui, les responsables<br />
des établissements<br />
hospitaliers, les représentants<br />
de pharmaciens et<br />
d’associations de malades<br />
ont fait part de leur satisfaction<br />
quant à l’amélioration de la disponibilité<br />
des médicaments en milieu hospitalier,<br />
en dépit de quelques manques<br />
sans graves conséquences. Les directeurs<br />
généraux des Centres hospitalo-universitaires<br />
et autres établissements de santé<br />
ayant assisté à la réunion pour faire le<br />
point sur la disponibilité et la régularité<br />
de la distribution des médicaments, ont<br />
indiqué que les établissements qu’ils<br />
gèrent sont régulièrement approvisionnés<br />
par la Pharmacie centrale des hôpitaux<br />
(PCH), à la faveur des dernières<br />
mesures prises par le gouvernement en<br />
faveur de la PCH, cette denière ayant<br />
bénéficié d’une enveloppe de 30 milliards<br />
de dinars. Le premier responsable<br />
du secteur de la santé fera savoir que<br />
«tous les médicaments utiles aux<br />
malades sont disponibles au niveau de la<br />
pharmacie centrale des hôpitaux».<br />
Tout en démentant les informations<br />
faisant état d’une pénurie de médicaments,<br />
le ministre a rappelé, que «pour<br />
les quatre premiers mois de 2012, 720<br />
millions de dollars ont été consacrés à<br />
l’importation de médicaments, soit une<br />
augmentation de 34% comparativement<br />
à l’année précédente», a indiqué<br />
M. Ould Abbès.<br />
Le ministre a imputé le manque de<br />
médicaments enregistrée, actuellement,<br />
au niveau de nombreux hôpitaux et établissements<br />
de santé, à la mauvaise planification,<br />
la programmation et la distribution.<br />
La résolution du problème, selon<br />
le ministre, par une grande rigueur dans<br />
l’établissement, par le service ou l’hôpital,<br />
des besoins en médicaments, afin<br />
que l’Etat puisse connaître les véritables<br />
besoins, précisant que l’enveloppe<br />
allouée à l’importation des médicaments<br />
est estimée à 1.600.000 dollars par an.<br />
Dans le cadre de la politique de réforme<br />
des hôpitaux, a ajouté le ministre, il a été<br />
décidé que les médicaments ne seront<br />
désormais fournis que sur la base d’un<br />
plan rigoureux et détaillé en fonction des<br />
commandes et des besoins.<br />
n Samira Sidhoum<br />
TROIS QUESTIONS <strong>À</strong><br />
DJAMEL OULD ABBÈS,<br />
MINISTRE DE LA SANTÉ,<br />
DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME<br />
HOSPITALIÈRE<br />
«La rumeur vise<br />
à empêcher<br />
l’assainissement<br />
du secteur»<br />
Entretien réalisé par S. S.<br />
Les praticiens de la santé dénoncent la<br />
pénurie de médicaments. De votre côté,<br />
vous démentez ce phénomène.<br />
Pourquoi ?<br />
Les rumeurs relatives à une pénurie de<br />
médicaments préjudiciable aux malades procèdent<br />
d’une campagne visant à contrecarrer<br />
les efforts du ministère de la Santé pour<br />
assainir le secteur des médicaments en<br />
Algérie et pour lutter contre le pillage des<br />
ressources du pays, la corruption, la spéculation,<br />
la vente concomitante et le transfert illégal<br />
de devises.<br />
Qu’en est-il de la mauvaise distribution<br />
des médicaments au niveau des<br />
officines ?<br />
Ce n’est pas de nos prérogatives de veiller<br />
à la distribution des médicaments dans les<br />
pharmacies. Il convient de savoir que cette<br />
tâche relève du privé. Il existe bel et bien<br />
plus de 500 distributeurs qui approvisionnent<br />
9 000 officines existantes sur l’ensemble<br />
du territoire national.<br />
Aujourd’hui, le secteur de la santé enregistre<br />
un manque au niveau des vaccins<br />
anti-scorpioniques. Que prévoyez-vous<br />
pour y pallier ?<br />
Il est important de savoir que nous produisons<br />
6 000 vaccins anti-scorpioniques,<br />
mais cela demeure insuffisant. C’est pour<br />
cela que nous comptons importer d’ici deux<br />
mois à partir du Mexique 40 à 50.000 doses<br />
de ce vaccin.
SONATRACH ET PERTAMINA<br />
Signature<br />
d’un mémorandum<br />
Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien<br />
Pertamina ont signé, hier, à Kuala Lumpur, en<br />
Malaisie, un mémorandum d’entente pour renforcer<br />
leur coopération énergétique. Ce protocole d’accord<br />
a été signé, en marge de la 25 e conférence mondiale<br />
du gaz, par M. Kamel Eddine Chikhi, directeur central<br />
associations de Sonatrach et M. Afdal Bahaudin,<br />
directeur de la planification de l’investissement de<br />
Pertamina. Ont assisté à cette signature, le ministre<br />
de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi et le P-DG de<br />
Sonatrach, Abdelhamid Zerguine.<br />
Le mémorandum définit les axes de coopération<br />
arrêtés conjointement par les deux compagnies<br />
nationales et précise les mécanismes de leur mise en<br />
œuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans<br />
d’autres pays tiers. Le protocole d’accord inclut aussi<br />
l’échange d’informations et de savoir-faire dans les<br />
segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment<br />
dans les domaines de la recherche et du développement.<br />
Les deux groupes ont ainsi exprimé à<br />
l’occasion de cette signature leur volonté à collaborer<br />
et à renforcer leurs relations. Le groupe indonésien<br />
opère dans 160 champs pétroliers et gaziers répartis<br />
dans 7 pays et dispose de six usines de raffinage qui<br />
traitent un million de barils de pétrole/jour. En plus<br />
de l’Indonésie, Pertamina produit du gaz et du pétrole<br />
au Vietnam, en Malaisie, Irak, Libye, au Qatar et au<br />
Soudan. En Algérie, le groupe indonésien est préqualifié<br />
par l’Agence nationale de valorisation des<br />
ressources en hydrocarbures (Alnaft) en qualité<br />
d’opérateur investisseur.<br />
Le directeur de la politique<br />
de l’environnement urbain au<br />
ministère de l’Aménagement<br />
du territoire et de<br />
l’Environnement, Tahar Tolba,<br />
a annoncé, hier, que la décharge<br />
d’Oued Smar a été définitivement<br />
fermée mardi.<br />
M. Tolba a indiqué à l’APS<br />
que la fermeture définitive de<br />
la décharge d’Oued Smar est<br />
intervenue de façon progressive<br />
après le lancement d’opérations<br />
d’aménagement de grande<br />
envergure pour la réalisation<br />
d’un parc public. Il a précisé<br />
à ce propos, que les travaux<br />
de réaménagement de la<br />
DÉCHARGE D’OUED SMAR<br />
Fermeture définitive<br />
décharge sont estimés à ce jour<br />
à 75%, soulignant que la réalisation<br />
d’autres structures<br />
publiques sont également prévues.<br />
Il a affirmé que le réamé-<br />
NATION<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
5<br />
SÉCURISATION DE L’APPROVISIONNEMENT<br />
EN GAZ<br />
«Un prix juste pour assurer<br />
l’investissement»,<br />
plaide Zerguine<br />
nagement de la décharge se<br />
poursuivait encore après avoir<br />
procédé à la réduction, dans<br />
une première étape, des<br />
déchets estimés à 15 millions<br />
de tonnes sur une superficie de<br />
50.000 hectares. Deux sites ont<br />
été délimités dans la décharge<br />
pour le dépôt de déchets mais<br />
qui ont été fermés à leur tour<br />
en raison de saturation.<br />
Concernant le traitement de la<br />
fumée et des gaz, M. Tolba a<br />
affirmé qu’une opération de<br />
«grande envergure» est enclenchée<br />
au niveau de cette décharge<br />
avec l’objectif de consolider<br />
le sol.<br />
ACCUSÉ D’ESCROQUERIE, DE FAUX ET USAGE DE FAUX<br />
Le président du Mouvement<br />
national de la société civile arrêté<br />
Le président du Mouvement<br />
national pour la société civile<br />
(MNSC), Yacine Merkiche, a<br />
été écroué par le juge instructeur<br />
près le tribunal de Sidi<br />
M’hamed pour escroquerie,<br />
faux et usage de faux.<br />
L’enquête policière a révélé<br />
aussi que le mis en cause faisait<br />
l’objet d’un mandat d’arrêt<br />
délivré par la justice et<br />
était recherché par les services<br />
de sécurité, a-t-on appris<br />
auprès de la division centre de<br />
la police judiciaire de la sûreté<br />
de wilaya d’Alger. Les enquêteurs<br />
de la PJ ont mis un<br />
terme aux agissements de<br />
Yacine Merkiche, né en 1963 et<br />
sans profession, «sur la base<br />
d’une plainte déposée par la<br />
nommée B. S.», précise l’officier<br />
Aoudia, chef de section de<br />
lutte contre les atteintes aux<br />
biens. La dame avait déclaré<br />
que le mis en cause lui a pro-<br />
posé de l’aide pour l’achat<br />
d’un appartement au quartier<br />
Meissonnier (Alger centre)<br />
pour 600 millions de centimes<br />
après l’avoir informé qu’elle<br />
venait d’hériter d’une importante<br />
somme d’argent. Il lui a<br />
même fait la proposition de<br />
créer un journal. Sur quoi, elle<br />
lui a remis une somme de<br />
deux milliards 870 millions de<br />
centimes pour créer également<br />
une imprimerie avant de<br />
constater sa «disparition». Les<br />
investigations entreprises ont<br />
fait ressortir que le président<br />
du MNSC avait escroqué aussi<br />
un commerçant d’une somme<br />
de plus 370 millions de centimes<br />
comme premier versement<br />
en lui faisant croire qu’il<br />
allait l’associer dans un projet<br />
très ambitieux concernant un<br />
organe de presse déjà existant.<br />
Mis sous surveillance, le mis<br />
en cause a été arrêté dans une<br />
souricière tendue par un policier<br />
qui s’est fait passer pour<br />
un client désireux d’acquérir<br />
un appartement à<br />
Meissonnier. La perquisition<br />
de son bureau a permis la saisie<br />
de 18 cachets administratifs<br />
qui ont été transférés au laboratoire<br />
pour expertise. «On a<br />
constaté que parmi ce lot, il y<br />
avait beaucoup de faux»,<br />
explique l’officier de police.<br />
Les enquêteurs ont également<br />
saisi des équipements sophistiqués<br />
dont des micro-ordinateurs<br />
achetés avec l’argent<br />
fruit de l’escroquerie. L’officier<br />
a tenu à préciser que l’association<br />
MNSC n’a pas d’agrément<br />
et que le mis en cause<br />
activait «clandestinement»<br />
avec des griffes de directeur<br />
général de trois journaux arabophones<br />
privés en plus du<br />
cachet de l’association.<br />
n Neïla B.<br />
LA SÉCURISATION DE L’OFFRE GAZIÈRE DANS LE MONDE A<br />
BESOIN D’UN PRIX JUSTE POUR MOBILISER LES FINANCEMENTS<br />
NÉCESSAIRES <strong>À</strong> L’INVESTISSEMENT, TRÈS COUTEUX DANS L’IN-<br />
DUSTRIE GAZIÈRE, A DÉCLARÉ, HIER, <strong>À</strong> KUALA LUMPUR LE P-DG<br />
DE SONATRACH, ABDELHAMID ZERGUINE.<br />
M. Zerguine s’exprimait lors d’une session plénière<br />
sur l’impact des facteurs géopolitiques sur le développement<br />
des marchés gaziers, qu’il a animée<br />
conjointement avec Mahatir Mohamed, ancien<br />
Premier ministre de la Malaisie, Marcel Kramer,<br />
P-DG de Royal Dutch Gas, et Alexander<br />
Medvedev, vice-président de Gazprom. Un prix juste du gaz est une<br />
«condition minimale» pour faire face à l’énorme effort d’investissement<br />
que doivent consentir les pays producteurs, a soutenu le P-DG<br />
de Sonatrach. S’y ajoutent d’autres conditions comme la recherche et<br />
le développement qui vont aider à intensifier l’exploitation des<br />
réserves. «Nous estimons que le meilleur moyen de sécuriser aussi<br />
bien l’offre que la demande est d’encourager le partenariat qui a<br />
donné des résultats tangibles pour tous les acteurs du marché<br />
gazier», a-t-il enchaîné. «Dans un contexte géopolitique incertain, il<br />
est nécessaire de renforcer les partenariats existants, mais aussi d’en<br />
créer de nouveaux, avec des niveaux de prix qui reflètent les niveaux<br />
d’investissement nécessaires», a-t-il plaidé. Le dirigeant de Sonatrach<br />
n’a pas manqué au passage de défendre les contrats gaziers à long<br />
terme que certains pays consommateurs avaient voulu remettre en<br />
cause, en indiquant que l’Algérie a réussi à sécuriser l’approvisionnement<br />
pour ses clients grâce aux ressources générées par ce type de<br />
contrats qui lui ont permis de maintenir l’investissement. «La flexibilité<br />
de l’approvisionnement est le résultat du développement des<br />
infrastructures gazières qui ont offert aux clients de l’Algérie une<br />
sécurité de l’offre. Il faut aussi souligner que cette flexibilité est le<br />
résultat d’énormes investissements sur plusieurs années, consentis<br />
par Sonatrach grâce aux contrats à long terme qui lui ont permis de<br />
sécuriser l’offre et de partager les risques avec ses clients», a souligné<br />
M. Zerguine devant un parterre de panélistes. Insistant sur ce constat,<br />
M. Zerguine a noté qu’il fallait «donner à la vision du long terme et<br />
de la coopération stratégique tout son sens, car elle avait permis l’expansion<br />
de l’industrie du gaz». Cette approche a toujours été privilégiée<br />
par Sonatrach qui a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus<br />
de 1.000 milliards m 3 de gaz vers l’Europe sans aucune interruption,<br />
depuis qu’elle a commencé à exporter vers ce continent, signale-t-il.<br />
Abondant dans le même sens, M. Kramer, P-DG de Royal Dutch<br />
Gas a estimé que les contrats à long terme constituent le seul moyen<br />
pour les pays consommateurs pour s’assurer une durabilité de l’approvisionnement.<br />
AFFAIRE DE CORRUPTION<br />
<strong>À</strong> ALGÉRIE TÉLÉCOM<br />
18 ans de prison ferme<br />
pour un ex-cadre<br />
et un homme d’affaires<br />
L’ex-conseiller du PDG d’Algérie Télécom, Mohamed Ali<br />
Boukhari et l’homme d’affaires Chani Mejdoub, poursuivis<br />
pour corruption et blanchiment d’argent, ont été condamnés<br />
hier à 18 ans de prison ferme. Le verdict a été rendu par la juge<br />
du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed.<br />
La peine a été assortie d’une amende de 3 millions de dinars<br />
pour chacun des accusés. Chani Mejdoub, qui dispose d’une<br />
double nationalité (algérienne et luxembourgeoise), est également<br />
poursuivi dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest. Le tribunal<br />
a également décidé de déposséder M. Boukhari de ses biens<br />
au Luxembourg et de saisir ses comptes bancaires conformément<br />
à la loi contre la corruption. Le tribunal spécialisé a également<br />
condamné par contumace trois cadres chinois, des dirigeants<br />
des entreprises ZTE et Huawei Algérie domiciliées à<br />
Hong Kong, à dix ans de prison ferme pour «trafic d'influence».<br />
Des mandats d'arrêt internationaux seront lancés contre eux.<br />
Les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et Huawei Algérie,<br />
poursuivies comme personnes morales, ont été condamnées<br />
chacune à une amende de 3 millions de dinars pour corruption<br />
et trafic d'influence. Leurs représentants étaient présents hier<br />
dans la salle d’audience lors de la prononciation du verdict. Lrs<br />
avocats des deux principaux inculpés ont décidé de faire appel<br />
de ce jugement.<br />
n Neïla B.
EN PRENANT EXEMPLE SUR LES<br />
ARTISTES DE LA RÉVOLUTION<br />
Se détacher de la<br />
dépendance de<br />
l’étranger<br />
Il fut un temps, lorsque l’Algérie était colonisée,<br />
où les artistes prenaient la liberté de dire «non», à<br />
leurs risques et périls ! C’est le cas d’Ali Maâchi,<br />
entre autres, dont ce désir de liberté lui a coûté la<br />
vie. « Sa dépouille fut accrochée à un arbre pour<br />
décourager d’autres à suivre son exemple », se<br />
souvient l’actrice Farida Saboundji lors de l’hommage<br />
que l’association Mechaal Echahid a organisé,<br />
hier, au forum El Moudjahid, en l’honneur des<br />
artistes ayant participé à la révolution algérienne.<br />
Mais aujourd’hui que l’Algérie est indépendante,<br />
les artistes ne prennent pas assez de cette liberté<br />
chèrement acquise pour dire non « à la dépendance<br />
dont la culture est l’otage ». C’est du moins<br />
l’avis du cinéaste Amar Laskri qui déplore que<br />
l’art dépend toujours d’outre-mer. «Comment<br />
peut-on exercer notre métier d’artiste en toute<br />
liberté alors que pour réaliser une production cinématographique,<br />
il faut se déplacer à l’étranger<br />
pour louer des caméras, payer les laboratoires<br />
pour développer les films… Techniquement parlant<br />
et même dans le contenu, nous dépendons<br />
des autres », déplore-t-il en regrettant le cinéma<br />
d’antan, àépoque où l’artiste mettait son art au<br />
service des autres. Tels que Mohamed Touri, René<br />
Vautier, Ali Maâchi et Mohamed Bouzid, des<br />
artistes dont la mission n’était pas seulement<br />
d’amuser le public mais de lui inculquer des<br />
valeurs aujourd’hui oubliées. Des hommes et des<br />
femmes qui n’ont pas tous assez vécu pour<br />
connaître l’Algérie indépendante mais qui<br />
savaient ce que signifiait le mot «liberté».<br />
N’empêche, l’acteur Sid Ali Kouiret ne perd pas<br />
l’espoir pour autant en cette nouvelle vague d’artistes<br />
dont le rôle est encore ambigu. «Cela viendra»,<br />
dit-il en appelant à suivre l’exemple de ces<br />
artistes révolutionnaires. Moufdi Zakaria, entre<br />
autres, qui a écrit Kasaman en prison avec son<br />
sang, en compagnie de Ali Maâchi qui, le premier,<br />
avait mis cette qaçida en musique, rappelle<br />
Abdelhamid Rabia. Ou encore René Vautier qui a<br />
été poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de<br />
l’Etat français pour avoir affirmé, dans l’un de ses<br />
films, que «l’Algérie sera de toute façon indépendante<br />
». «Il faut resituer à l’art sa mission originelle,<br />
ne plus se contenter de rendre hommage aux<br />
artistes…morts», conclut M. Laskri.<br />
n Farida Belkhiri<br />
PLAGES D’ALGER<br />
Une centaine<br />
de professionnels<br />
mobilisés<br />
La direction de la Protection civile de la<br />
wilaya d’Alger vient de mettre en place un dispositif<br />
spécial pour la saison estivale. Une<br />
centaine de professionnels en sauvetage et<br />
secourisme ont été mobilisés sur les plages<br />
durant la période d’été, dont cinq officiers qui<br />
se chargeront de l’encadrement du personnel<br />
sur le terrain. 25 autres plongeurs professionnels<br />
de la Protection civile sont également<br />
affectés, à travers l’ensemble des plages autorisés.<br />
Ce dispositif est déployé au niveau de 67<br />
plages autorisées à la baignade cette année,<br />
avec l’ouverture de 3 nouvelles plages, alors<br />
que 18 autres restent interdites à la baignade.<br />
A l’occasion, les services de la Protection civile<br />
ont recruté 480 saisonniers pour le mois de<br />
juin. «Ces agents ont suivi une formation technique<br />
et pratique au niveau de la DPC en<br />
matière de sauvetage et de secourisme par nos<br />
encadreurs officiers et médecins», a indiqué le<br />
responsable de la communication auprès de la<br />
direction civile de la wilaya d’Alger, le lieutenant<br />
Bekhti Sofiane<br />
Pour ce qui est des moyens matériels mis<br />
en place dans le même cadre, la DPC a engagé<br />
10 zodiacs.«Des équipes d’intervention marine<br />
ont été également mobilisées et le dispositif<br />
sera renforcé progressivement», a précisé<br />
l’officier.<br />
n Neila B.<br />
NATION<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
50 ANS APRÈS L’INCENDIE DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />
UNIVERSITAIRE D’ALGER<br />
La recherche scientifique<br />
en quête de qualité<br />
A L’OCCASION DU 50E<br />
ANNIVERSAIRE DE L’INCENDIE<br />
CRIMINEL <strong>QUI</strong> A DÉTRUIT LA<br />
BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE<br />
D’ALGER, LE 7 JUIN 1962, LA<br />
BIBLIOTHÈQUE A OUVERT SES<br />
PORTES AUX JEUNES CURIEUX<br />
COMME AUX NOSTALGIQUES.<br />
Une journée d’étude<br />
s’est tenue au<br />
sein de la BU pour<br />
poser la problématique<br />
de la<br />
recherche scientifique<br />
et de son développement au<br />
cours des 50 dernières années.<br />
Dans son discours d’ouverture, le<br />
conservateur de la Bibliothèque<br />
universitaire, Abdellah Abdi, a rappelé<br />
qu’au «lendemain de l’indépendance,<br />
l’Algérie ne connaissait<br />
pas de secteur de recherche, la politique<br />
de l’époque donnait la priorité<br />
à la formation des enseignants<br />
afin d’algérianiser le système éducatif».<br />
En recouvrant sa souveraineté,<br />
l’Algérie avait entre les mains une<br />
bibliothèque détruite, un taux<br />
d’analphabétisme effrayant et<br />
quelque 600 tonnes d’archives<br />
transférées en France. C’est en 1970<br />
que l’Algérie verra la naissance du<br />
ministère de l’Enseignement supérieur.<br />
La recherche, elle, ne rejoindra<br />
les préoccupations de l’Etat<br />
qu’à partir de 1973, selon M. Abdi.<br />
Le débat s’est tenu sous un slogan<br />
significatif, «pour que la mémoire<br />
ne soit pas qu’un simple acte commémoratif<br />
: 7 juin 1962 incendie de<br />
Le D r Jameel Alquoudsi<br />
Dweik a animé, hier, à la<br />
maison de la presse Tahar-<br />
Djaout, une rencontre ayant<br />
pour thème l’équilibre<br />
nutritionnel et ce, sous le<br />
patronage du journal<br />
Echourouk El-Yaoumi et l’entreprise<br />
Maouche, spécialisée<br />
dans la fabrication des<br />
produits cosmétiques et les<br />
compléments alimentaires<br />
naturels, la production de<br />
miel et de produits de la<br />
ruche ainsi que les plantes<br />
médicinales.<br />
Le thème a été axé sur<br />
l’alimentation déséquilibrée<br />
qui génère maladies<br />
chroniques et psychosomatiques,<br />
mauvaise humeur,<br />
stress, hypertension artérielle…<br />
Mais pour le conférencier,<br />
qui est l’un des<br />
découvreurs des bases de la<br />
science de la diététique du<br />
Coran, il faut revenir à une<br />
alimentation saine dépourvue<br />
de produits chimiques.<br />
«Ces derniers tuent plus<br />
qu’ils ne produisent», dirat-il.<br />
A cet effet, il citera le<br />
cycle de la production des<br />
végétaux qui n’est pas respecté,<br />
les produits chi-<br />
miques qui tuent les vers<br />
de terre qui sont nécessaires<br />
dans le processus du<br />
développement des<br />
plantes. Résultat : nos produits<br />
maraîchers contiennent<br />
des substances<br />
nocives. Pourquoi nos<br />
aïeux tombaient-ils rarement<br />
malades ? s’est-il<br />
demandé. C’est simple,<br />
affirmera-t-il, «ils manconsommaient<br />
des produits<br />
agricoles qu’ils cultivaient<br />
eux-mêmes, les céréales<br />
qu’ils récolaient, buvaient<br />
du lait frais et non indus-<br />
la BU». Plusieurs points relatifs au<br />
développement de la recherche<br />
scientifique en Algérie on été discutés.<br />
«L’Etat algérien a mis pour le<br />
progrès de la recherche scientifique<br />
toute la volonté politique et tous les<br />
moyens nécessaires. Cela dit, un<br />
problème de compétence humaine<br />
et de savoir-faire nous a toujours<br />
retardés», affirme M. Réda Berrouk<br />
du Cerist.<br />
L’incendie de la BU a touché six<br />
mille ouvrages. «Seuls 150<br />
ouvrages ont pu être sauvés ce<br />
jour-là. Par la suite, un comité<br />
national pour la reconstruction de<br />
la BU s’est chargé de la reconstitution<br />
des fonds, mais certains<br />
ouvrages ne peuvent pas être récupérés»,<br />
affirme M. Abdi.<br />
Reconstruire le bâtiment de la BU<br />
7<br />
triel, de la viande d’animaux<br />
qu’ils élevaient euxmêmes<br />
et respiraient de<br />
l’air non pollué. En somme,<br />
ils mangaient et vivaient en<br />
harmonie avec la nature.<br />
Deux concepts qui sont<br />
actuellement adoptés en<br />
Europe».<br />
A partir du Coran, de la<br />
Sunnah et des Hadiths qui<br />
sont une référence pour<br />
toutes les choses de la vie<br />
quotidienne, y compris à<br />
quelle heure manger et à<br />
quel moment boire, le D r<br />
Jameel a entrepris des<br />
est plus facile que la reconstitution<br />
de son fonds. «Nous avons pu récupérer<br />
deux mille ouvrages bien<br />
après l’incendie mais quatre mille<br />
autres, des manuscrits rares, ont<br />
été perdus à tout jamais», se désolet-il.<br />
Réda Oukrine, professeur au<br />
département de bibliothéconomie à<br />
l’université d’Alger 2, dira : «Nous<br />
ressentons une volonté politique<br />
pour le progrès de la recherche et<br />
nous avons pu remarquer les résultats<br />
à travers les années». En effet,<br />
selon les dernières statistiques,<br />
neuf mille diplômes de magister et<br />
300 diplômes de doctorat ont été<br />
délivrés entre 1962 et 2011. Les<br />
chiffres de la quantité sont là, reste<br />
la problématique de la qualité.<br />
n Farida Chaïb<br />
SCIENCES DE LA DIÉTÉTIQUE DANS LE CORAN<br />
Les bienfaits de l’alimentation bio<br />
recherches pour mettre en<br />
évidence le contenu du<br />
Livre sacré. Ainsi, est-il<br />
arrivé à la conclusion que<br />
manger sain évite les maladies,<br />
que certaines plantes<br />
citées dans le Coran sont<br />
bénéfiques pour peu<br />
qu’elles soient utilisées à<br />
bon escient. Le Prophète<br />
Mohamed (QSSSL), n’a-t-il<br />
pas dit qu’il faut manger<br />
un tiers, boire un tiers et<br />
laisser le troisième tiers<br />
pour l’air. Pour cela, ce<br />
médecin syrien, qui est en<br />
même temps membre dans<br />
l’organisation des miracles<br />
scientifiques du Coran,<br />
exhorte les personnes à<br />
consulter le Coran avec le<br />
langage de la recherche<br />
scientifique. Il affirmera en<br />
outre que beaucoup de<br />
pays ont réglementé la<br />
médecine alternative et<br />
phytothérapique tout en<br />
continuant à pratiquer la<br />
médecine conventionnelle.<br />
« Notre corps a besoin,<br />
dira-t-il, d’être construit,<br />
comme un mur en béton.<br />
Pour cela, il lui faut des<br />
ingrédients solides ».<br />
n Rabéa F.
M NDE 13<br />
PALESTINE : AMNESTY<br />
TANCE ISRAËL<br />
Amnesty International a appelé l’entité<br />
israélienne à libérer ou à juger de manière<br />
impartiale tous les Palestiniens emprisonnés<br />
sans qu’aucune charge ne soit retenue<br />
contre eux dans le cadre de la procédure<br />
dite de «détention administrative»<br />
qui permet de maintenir derrière les barreaux<br />
des suspects sans jugement pendant<br />
des périodes de six mois renouvelables<br />
indéfiniment. Elle permet notamment<br />
à Israël de ne pas divulguer le dossier<br />
des suspects afin de protéger son<br />
réseau d’informateurs. Un mouvement<br />
collectif de grève de la faim, entamé<br />
le 17 avril, contre cette mesure avait été<br />
suivi par plus de 1.500 détenus palestiniens.<br />
LIBAN : SLEIMANE APPELLE<br />
AU DIALOGUE<br />
Le président libanais Michel Sleimane<br />
a souligné, avant-hier, la nécessité de<br />
reprendre le dialogue national, le considérant<br />
comme seul moyen de maintenir l’intégrité<br />
de la sécurité nationale et d’empêcher<br />
la guerre civile. Dans son discours<br />
marquant la Journée mondiale de l’environnement,<br />
M. Sleimane a déclaré que<br />
«la sécurité du Liban est menacée en raison<br />
des confits des pays voisins».<br />
Il a appelé les dirigeants politiques à<br />
reprendre le dialogue national le 11 juin<br />
en vue de «décrisper la tension dans<br />
le pays».<br />
SYRIE : DAMAS S’OFFRE<br />
UN HIJAB <strong>À</strong> LA PRIMATURE<br />
Après le nouveau parlement issu des<br />
élections législatives du 7 mai dernier,<br />
le président syrien Bachar al-Assad a<br />
nommé hier l’actuel ministre de<br />
l’Agriculture, Riad Hijab, au poste de<br />
Premier ministre. M. Hijab remplace l’ancien<br />
Premier ministre Adel Safar qui avait<br />
formé son gouvernement en avril 2011,<br />
un mois après le déclenchement du<br />
mouvement de contestation populaire.<br />
L’actuel Premier ministre, âgé de 46 ans,<br />
est titulaire d’un doctorat en génie agraire.<br />
SOUDAN : AUCUNE<br />
AVANCÉE <strong>À</strong> ADDIS-ABEBA<br />
Lancées il y a plus d’une semaine dans<br />
la capitale éthiopienne Addis-Abeba, les<br />
négociations visant à résoudre les différends<br />
entre les deux Soudans n’ont enregistré<br />
aucune avancée notable. Les délégations<br />
de Juba et de Khartoum ne sont<br />
pas parvenues à se mettre d’accord sur le<br />
premier point à régler : la définition d’une<br />
zone frontalière démilitarisée, alors que<br />
les deux parties se sont dit déterminées à<br />
régler toutes les questions en suspens :<br />
la sécurité, à la frontière et au pétrole, la<br />
question des rapatriés étant réglée cette<br />
semaine.<br />
NIGERIA<br />
Le groupe terroriste nigérian, Boko<br />
Haram, serait dans le viseur des Etats-<br />
Unis. Bien qu’ils ne l’aient pas, encore,<br />
inscrit sur leur liste noire des organisations<br />
terroristes, les Américains semblent<br />
décidés à combattre cette «redoutable»<br />
nébuleuse islamiste qui fait régner la terreur<br />
au Nigeria, notamment dans la<br />
région du nord, son fief.<br />
A l’issue de deux journées<br />
d’«intenses» discussions avec des responsables<br />
nigérians dans la capitale américaine,<br />
entrant dans le cadre de la commission<br />
binationale Etats-Unis-Nigeria,<br />
le secrétaire d’Etat américain chargé des<br />
Affaires africaines, Johnnie Carson a<br />
déclaré que son pays envisage de travailler<br />
avec l’armée nigériane afin de l’aider<br />
à lutter la secte islamiste qui se récla-<br />
dixit<br />
L’ARMÉE HAUSSE<br />
LE TON ET MENACE<br />
LES MILITAIRES HAUSSENT LE TON <strong>À</strong> DIX<br />
JOURS DU SECOND TOUR DE LA<br />
PRÉSIDENTIELLE <strong>QUI</strong> DOIT OPPOSER,<br />
LES 16 ET 17 JUIN, MOHAMMED MORSI,<br />
LE CANDIDAT DES FRÈRES MUSULMANS<br />
<strong>À</strong> AHMED SHAFIQ, LE DERNIER<br />
PREMIER MINISTRE DE HOSNI<br />
MOUBARAK. ILS DONNENT UN DÉLAI DE<br />
DEUX JOURS AUX PARTIS POLITIQUES<br />
POUR FINALISER LA FORMATION DE<br />
L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE,<br />
L’INSTANCE CHARGÉE DE RÉDIGER LA<br />
NOUVELLE CONSTITUTION.<br />
Le maréchal Hussein Tantaoui, le<br />
chef du Conseil suprême des<br />
forces armées (CSFA), qui a<br />
fixé cet ultimatum aux 18<br />
représentants des partis qu’il a<br />
reçus mardi soir. Soit d’ici ce<br />
soir au plus tard. A défaut, dit-il, le CSFA<br />
promulguera «unilatéralement» une nouvelle<br />
Constitution. Les partis qui n’ont pas<br />
pu s’entendre depuis avril dernier sur la<br />
répartition des 100 sièges de l'assemblée<br />
constituante pourraient-ils le faire en<br />
quelques heures ? Pari quasi impossible. En<br />
sus de ce délai, ils doivent trouver un<br />
accord avec le Parti justice et liberté.<br />
Majoritaire au parlement, le parti islamiste<br />
a boudé la réunion avec le CSFA. Les militaires<br />
n’arrêtent pas leur menace à la formation<br />
de ce panel. La Haute cour constitutionnelle<br />
annonce qu’elle se prononcera<br />
14 juin sur la constitutionnalité de l’article<br />
de la loi électorale qui « interdit à tout président<br />
de la République, vice-président,<br />
Premier ministre, président du Parti national<br />
démocrate, secrétaire général ou<br />
membre de son bureau politique » d'exercer<br />
des droits politiques pendant dix ans.<br />
Autrement dit, la disqualification du der-<br />
Les Etats-Unis entendent se placer comme<br />
le puissant allié d’Abuja, notamment dans<br />
le domaine sécuritaire.<br />
‘‘‘<br />
nier Premier ministre de M. Moubarak du<br />
second tour est possible. « La cour a fixé<br />
l'audience au 14 juin pour examiner le<br />
recours qui lui a été présenté par la commission<br />
électorale concernant la loi» dite<br />
d'isolement politique, déclare Maher Sami,<br />
le porte-parole de la cour, cité par l'agence<br />
Mena. Morsi qui a été prié par Hamdine<br />
Sabahi et Abdel Moneïme Abou Al-<br />
Foutouh, deux candidats éliminés au premier<br />
tour, de se retirer du processus électoral<br />
pour laisser Chafiq seul, se retrouvera-til<br />
le 16 juin prochain sans adversaire ? Et,<br />
sans légitimité si l’élection est maintenue<br />
comme l’attestent les militaires.<br />
MOUBARAK<br />
SOUS RESPIRATION ARTIFICIELLE<br />
Moubarak, qui a été pris d'un malaise<br />
samedi à son arrivée dans l'aile médicalisée<br />
de la prison de Tora, au Caire, ferait une «<br />
dépression nerveuse », selon ses avocats.<br />
Selon l'agence Mena, l’ancien président qui<br />
a été placé dans la nuit de mardi à mercredi<br />
sous respiration artificielle, pourrait être<br />
transféré dans un hôpital militaire. Outre<br />
ses problèmes de santé, il aurait cessé de<br />
s'alimenter aussi, selon sa famille. Au<br />
Caire, place Tahrir, des Egyptiens qui ont<br />
me des talibans afghans. «Il s’agit d’une<br />
question interne récurrente au sein du<br />
gouvernement des Etats-Unis», a-t-il<br />
expliqué, ajoutant que l’administration<br />
Obama «tente de prendre une décision<br />
qui soit à la fois appropriée, sensée et<br />
utile». Après leur soutien prudent aux<br />
autorités nigérianes, les Etats-Unis entendent<br />
se placer comme le puissant allié<br />
d’Abuja, notamment dans le domaine<br />
sécuritaire. «Les Etats-Unis sont prêts à<br />
étudier un éventuel partenariat avec l’armée<br />
nigériane», a indiqué, lundi, le<br />
numéro deux du département d’Etat,<br />
William Burns, justifiant les inquiétudes<br />
de son pays par «les scènes de violences<br />
qui se répètent dans plusieurs régions du<br />
Nigeria et qui menacent de réduire à<br />
néant les avancées du Nigeria».Sur le ter-<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
MAHMOUD ABBAS, PRÉSIDENT PALESTINIEN<br />
La solution de deux Etats pour deux peuples ne va plus être d'actualité très<br />
longtemps.<br />
’’’<br />
EGYPTE<br />
Washington aux trousses de Boko Haram<br />
manifesté mardi contre les verdicts jugés<br />
trop cléments dans le procès de l'ex-président<br />
Moubarak – le raïs et son ex-ministre<br />
de l'Intérieur Habib el-Adli ont été<br />
condamnés à la réclusion à perpétuité pour<br />
la mort d'une partie des 850 manifestants<br />
pendant la révolte, mais six anciens hauts<br />
responsables de la sécurité ont été acquittés<br />
–, refusent de quitter les lieux. Certains ont<br />
marqué en fin d’après-midi, avec un rassemblement<br />
silencieux, le deuxième anniversaire<br />
de l’icône de la répression policière<br />
et de la contestation qui a renversé Hosni<br />
Moubarak : Khaled Saïd, un jeune Egyptien<br />
de 28 ans, battu à mort le 6 juin 2010.<br />
Une marche «de deuil» à Alexandrie a<br />
eu lieu aussi. Elle a démarré du domicile<br />
du jeune homme. D’autres veulent pousser<br />
la rue égyptienne à sortir du duel<br />
armée/Frères musulmans et remettre en<br />
cause le scrutin. El-Baradei, l’éminence<br />
grise de la révolution, tire la sonnette<br />
d’alarme. «Le pays est au bord de l'explosion»,<br />
dit-il. Comme beaucoup<br />
d’Egyptiens, il dit ne faire confiance ni aux<br />
militaires ni aux Frères et qu’il ne peut imaginer<br />
Morsi ou Chafiq à la tête du pays.<br />
n Djamel Boukrine<br />
rain, l’armée nigériane tente de reprendre<br />
le terrain perdu face à Boko Haram. Ses<br />
troupes ont lancé, mardi, une opération<br />
dans un bastion du groupe islamiste à<br />
Maiduguri. Seize de ses combattants y<br />
ont trouvés la mort. Le colonel Victor<br />
Ebhaleme a précisé que ces derniers<br />
« étaient venus attaquer un secteur de la<br />
ville » sans donner plus de détails sur ces<br />
opérations. Sur un autre front, les forces<br />
de sécurité ont lancé une opération<br />
contre des repères du Mouvement pour<br />
la réalisation de l’Etat souverain du<br />
Biafra (Massob) dans le sud du Nigeria,<br />
tuant au moins une personne. Pour rappel,<br />
la région du Biafra a été ravagée par<br />
une guerre de sécession entre 1967 et<br />
1970 qui a fait plus d’un million de morts.<br />
n Amine Goutali
CULTURE<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
MOHAMED BOUKARCHE ET MOHAMED ARSLAN HONORÉS<br />
«LA SITUATION DE L’ARTISTE<br />
EST DÉPLORABLE»<br />
LA SITUATION DE L’ARTISTE ALGÉRIEN EST DÉPLORABLE. CE CRI A ÉTÉ LANCÉ MARDI DERNIER PAR LE SCULPTEUR MOHAMED<br />
BOUKARCHE, LES COMÉDIENS MOHAMED ARSLAN ET TASSADIT ROUMAÏLA, <strong>QUI</strong> ONT ÉTÉ HONORÉS PAR L’ASSOCIATION «PARO-<br />
LE <strong>À</strong> LA CULTURE ET <strong>À</strong> L’INFORMATION», EN COLLABORATION AVEC L’OFFICE NATIONAL DE LA CULTURE ET DE L’INFORMATION, <strong>À</strong><br />
L’OCCASION DE LA JOURNÉE NATIONALE DE L’ARTISTE.<br />
Mohamed Boukarche,<br />
Mohamed Arslan et<br />
Abdelhamid Rabia ont<br />
déploré la situation de<br />
l’artiste et, surtout,<br />
l’absence de visibilité<br />
dans le secteur de la culture. Mohamed<br />
Boukarche a mis l’accent sur la nécessité<br />
de prendre en charge les créateurs, car, a-til<br />
estimé, l’artiste n’a pas besoin de lois,<br />
mais d’un espace d’expression et de<br />
moyens financiers pour lui permettre<br />
d’exercer pleinement son art. «Nous étions<br />
mieux considérés dans les années soixante-dix<br />
qu’actuellement», a-t-il constaté,<br />
soulignant que durant ces années-là, beaucoup<br />
d’artistes algériens ont pu se faire<br />
une place sur la scène artistique internationale,<br />
grâce à leurs efforts et à la politique<br />
culturelle mise en place par les pouvoirs<br />
publics. M. Boukarche a plaidé, cela étant,<br />
pour une formation solide, seule solution<br />
en mesure de permettre à notre pays de<br />
former une élite dans tous les domaines. Il<br />
a estimé que l’artiste a besoin beaucoup<br />
plus de considération que d’une journée<br />
de célébration, avant de préciser que personne<br />
ne peut devenir artiste sans formation<br />
et sans un climat serein.<br />
Comédien et professeur à l’Ecole supérieure<br />
des Beaux-Arts d’Alger, Mohamed<br />
Arslan a fait le même constat. Lui aussi<br />
regrette le fait qu’on répète à chaque occasion<br />
le même discours. Il est nécessaire, at-il<br />
soutenu, de confier l’art aux véritables<br />
artistes, si l’on veut aller de l’avant.<br />
«Comparativement aux années soixantedix,<br />
nous avons accusé un retard énorme<br />
dans le domaine théâtral notamment.<br />
Pourtant, ce n’est pas aussi compliqué que<br />
cela. Si on avait confié l’art aux vraies compétences<br />
- et il en existe - on n’en serait pas<br />
là aujourd’hui. Si l’on reste dans le discours<br />
démagogique, l’on dira la même<br />
chose l’année prochaine, et l’art et la culture<br />
en pâtiront», a-t-il insisté.<br />
Sid-Ali Bensalem, comédien, a évoqué,<br />
pour sa part, le statut de l’artiste. Le véritable<br />
problème ne réside pas, à ses yeux,<br />
dans la promulgation d’un statut, mais<br />
dans la production filmique et cinématographique.<br />
«Il est temps de produire des<br />
films, parce qu’on produit vraiment peu.<br />
C’est vraiment regrettable. Je pense qu’il<br />
est impératif de donner la chance aux compétences<br />
qui veulent travailler pour la promotion<br />
de notre culture», a-t-il insisté.<br />
Notons par ailleurs que les artistes ont<br />
été honorés en présence de leurs familles<br />
et une cinquantaine d’étudiants, à l’occasion<br />
de la célébration de la Journée nationale<br />
de l’artiste. Abdelali Meziche, président<br />
de l’association «Parole à la culture et<br />
à l’information», a affirmé que cette initiative<br />
vise à honorer et rendre hommage à<br />
tous les artistes algériens qui ont servi l’art<br />
et la culture. «Nous voulons montrer à<br />
la jeune génération que l’artiste mérite<br />
considération et respect, à plus forte raison<br />
qu’il est créateur du sens et du beau», a-til<br />
indiqué, soulignant, dans le même<br />
contexte, que ces deux dernières années<br />
l’association qu’il préside a honoré plusieurs<br />
artistes.<br />
n Djamel O.<br />
«LE BLED» DE JEAN RENOIR<br />
La presse donne son quitus<br />
L’Institut français d’Alger (ex-CCF) a abrité,<br />
lundi dernier au soir, une projection privée à<br />
destination de la presse, invitée in fine à se prononcer<br />
sur le film d’archive «Le Bled» de Jean<br />
Renoir.<br />
Cette œuvre du genre dramatique, unique en<br />
son genre, a été réalisée en décors naturels aussi<br />
bien à Alger qu’au Sud de l’Algérie, en 1929.<br />
D’une durée de 104 minutes, le film muet et<br />
noir et blanc de Jean Renoir qu’on annonce tirer<br />
vers le burlesque, la propagande, le documentaire,<br />
et même un peu niais – c’est pour cette raison<br />
d’ailleurs qu’il n’est pas considéré comme<br />
un grand film – raconte, d’abord, une histoire<br />
d’amour qui a lié Pierre Hoffer à la riche héritière,<br />
Claudie Duvernet, dont il fit connaissance<br />
sur le bateau d’Alger. Manuel, le cousin de l’héritière,<br />
tente de se débarrasser de la jeune fille.<br />
Après une course-poursuite dans le désert,<br />
Pierre retrouve Claudie. Entre-temps, I’oncle de<br />
Pierre lui aura inculqué le respect du travail,<br />
ainsi que les vertus attachées à cette terre algérienne cultivée<br />
depuis un siècle par les colons français.<br />
C’est sans doute sur ces images de colons devenus de riches<br />
propriétaires terriens au détriment, bien évidemment, des autochtones<br />
réduits à des «khemas» exécutant des tâches harassantes et<br />
pénibles, qu’on pourrait éventuellement jaser.<br />
Mais pour celui qui connaît les arguments<br />
sociopolitiques de la colonisation qui, rappelons-le,<br />
sont au nombre de deux – la chasse aux<br />
colonies pour la grandeur de la France et de sa<br />
place par rapport à l’Angleterre, et contenir le<br />
bas peuple sans terre ni emploi en lui offrant<br />
l’opportunité de s’enrichir en Algérie – la cause<br />
est donc entendue. Le passé colonial aussi lourd<br />
à porter doit être, néanmoins, assumé des deux<br />
côtés de la Méditerranée, pour que demain soit<br />
meilleur. Ce film a donc le mérite d’exister,<br />
puisqu’il témoigne sur l’Algérie coloniale, tout<br />
en versant dans la narration amoureuse qui est<br />
loin de choquer. La presse a, en tout cas, donné<br />
son quitus pour que le film soit projeté dans les<br />
cinémathèques algériennes, sans risque de<br />
heurter la sensibilité des uns et des autres.<br />
Pour rappel, Jean Renoir est un réalisateur et<br />
scénariste français, né à Paris le 15 septembre<br />
1894, mort à Beverly Hills (Californie, Etats-<br />
Unis) le 12 février 1979. Deuxième fils du peintre Auguste Renoir,<br />
ses films ont profondément marqué les mutations du cinéma français<br />
entre 1930 et 1950, avant d’ouvrir la porte à la nouvelle vague<br />
du cinéma français.<br />
n Rabah Douik<br />
15<br />
CLÔTURE DE LA<br />
MANIFESTATION<br />
«JAZZ D’AILLEURS»<br />
Le quartette<br />
Sakesho<br />
conquiert<br />
les Algérois<br />
La clôture du troisième cycle<br />
musical «Jazz d’ailleurs» qu’a<br />
organisé l’Agence algérienne<br />
pour le rayonnement culturel,<br />
s’est faite en toute beauté. Le<br />
quartette «Sakesho» a animé,<br />
lors de la dernière soirée, lundi<br />
dernier au soir, un concert de<br />
jazz des Caraïbes haut en<br />
sonorités à la salle Ibn<br />
Zeydoun de l’Office Riad El<br />
Feth. Les musiciens ont réussi<br />
le pari de faire voyager la<br />
faible assistance à travers un<br />
univers de jazz fait de belles<br />
notes musicales. Et pour cause,<br />
les compositions interprétées à<br />
cette occasion sont une<br />
véritable invitation à une<br />
balade musicale avec<br />
d’extraordinaires oscillations<br />
rythmiques. Le public, qui a<br />
pris part à ce gala, a beaucoup<br />
apprécié cette musique qui<br />
s’est enracinée depuis<br />
longtemps dans les Caraïbes,<br />
tout comme il a découvert avec<br />
bonheur le «Steelpan», un<br />
tambour fabriqué avec le fond<br />
d’un fût métallique et dont la<br />
face est martelée pour réaliser<br />
un ensemble d’alvéoles.<br />
L’Agence algérienne pour le<br />
rayonnement culturel,<br />
convient-il de souligner, a,<br />
dans le cadre de son<br />
programme du premier<br />
semestre 2012 intitulé «Des<br />
racines et des airs», dédié trois<br />
soirées au cycle «Jazz<br />
d’ailleurs». Après les deux<br />
premiers rendez-vous de<br />
janvier et février de cette<br />
année, consacrés<br />
essentiellement aux musiques<br />
du monde, l’agence en<br />
question ne ménage aucun<br />
effort pour l’organisation de<br />
manifestations culturelles, en<br />
vue de participer au<br />
rayonnement culturel dans<br />
notre pays. Cette fois-ci, le<br />
choix portésur le jazz n’est pas<br />
fortuit, puisque le public<br />
algérien aime ce genre musical,<br />
né en Afrique pour s’épanouir<br />
aux Etats-Unis notamment. Ce<br />
cycle a permis aux admirateurs<br />
du jazz de découvrir la<br />
manière dont les Caraïbes,<br />
l’Europe puis le Maghreb ont<br />
su adapter ce langage devenu<br />
universel, à savoir celui du<br />
swing et du blues. Rappelons<br />
que le 2 juin dernier, les<br />
mélomanes ont admiré Fawzi<br />
Chekili Septet. Accompagné de<br />
sept jeunes musiciens, le jeune<br />
Tunisien a transporté le public<br />
algérois, en interprétant de fort<br />
belle manière des morceaux de<br />
jazz d’une beauté exquise. Le<br />
lendemain, soit le 3 juin,<br />
«Philip Catherine quartette»,<br />
l’immense guitariste belgobritanique,<br />
s’est produit pour<br />
la quatrième fois dans notre<br />
pays. Grand spécialiste du<br />
jazz, il a présenté aux<br />
amoureux de ce style musical<br />
son projet consacré au<br />
compositeur américain<br />
Cole Porter.<br />
n Dj. O
1617 HISTOIRE<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
nnnRéalisé par Abderrahmane MOUFFOK<br />
J<br />
e ne sais. Car, les autodafés (c’est-à-dire la destruction par le<br />
feu de livres et de documents écrits), les vols d’objets d’art et<br />
la destruction de sites et de monuments de notre patrimoine<br />
sont innombrables et remontent aux premiers jours de la colonisation.<br />
Pourtant, l’acte de capitulation d’Alger, signé le 5<br />
juillet 1830 par le Dey Hussein et le général en chef Comte de<br />
Bourmont, stipulait clairement que «… la liberté des habitants<br />
de toutes les classes, leur religion, leurs propriétés,<br />
leurs commerces, leurs industries… ne subiront aucune<br />
atteinte, leurs femmes seront respectées…» Le général en<br />
chef, au nom de son pays, en prend l’engagement sur l’honneur…<br />
. Apparemment, « l’honneur » du général en chef et<br />
de son pays ne valaient pas grand-chose, puisque l’encre du<br />
document signé n’avait pas encore séché que la France coloniale,<br />
venue soi-disant pour « civiliser » le peuple algérien,<br />
commet un vol digne des grands brigands : le pillage de la trésorerie de l’Etat algérien,<br />
située dans La Casbah d’Alger, au cours de la nuit du 5 au 6 juillet 1830.<br />
« Le trésor était colossal, il a rapporté aux brigands de l’Empire colonial une somme évaluée<br />
à l’époque, entre 200 et 500 millions ». L’historien Michaud donne le chiffre vraisemblable<br />
de 350 millions (le salaire moyen en France en 1830 était de 1 franc par jour) selon<br />
Michel Habard. Histoire d’un parjure. Paris. Minuit. 1961. Et dans son livre : Main basse sur<br />
Alger. Enquête sur un pillage, juillet 1830. Paris. Plon. 2004. Pierre Péan évalue ce trésor à<br />
4 milliards d’euros ».<br />
UNE POLITIQUE DE LA TERRE BRÛLÉE<br />
Mais le « casse » de La Casbah n’était probablement qu’un extra destiné à assurer l’entretien<br />
des troupes coloniales dont, à l’évidence, la véritable mission était de s’emparer de<br />
toute l’Algérie, et corollaire inévitable, de détruire l’identité culturelle et spirituelle du peuple<br />
algérien.<br />
Ainsi, dès juillet 1830, les archives ont constamment été au centre des préoccupations<br />
des autorités coloniales… Il fallait alors faire table rase du passé politique, économique,<br />
administratif et culturel de l’Etat algérien. « Plusieurs témoins de l’époque (1830) attestent<br />
qu’un grand nombre d’archives officielles, trouvées dans La Casbah d’Alger et dans les bâtiments<br />
officiels, ont été détruites, pillées et dispersées au cours des premières années de la<br />
colonisation (1830-1835).<br />
En novembre 1830, le général Clauzel, gouverneur de l’Algérie, déclarait sans<br />
ambages : «J’ai ordonné aux bataillons de détruire et de brûler tout ce qui se trouve<br />
sur leur passage. Quand on fait la guerre, ce n’est pas pour accroître l’espèce humaine<br />
».<br />
Sur sa lancée, ce général ordonna la démolition (à Alger) d’un bazar nommé « El<br />
Kaïsserie », dans lequel on publiait et vendait des livres. Ce bazar abritait plusieurs copistes<br />
qui transcrivaient les manuscrits et permettaient ainsi une plus large diffusion des œuvres<br />
écrites. Le travail des copistes était important car, à l’époque, il n’existait pas une imprimerie<br />
en Afrique…<br />
Pendant ce temps, les ordres outrageusement belliqueux du général gouverneur de<br />
l’Algérie, le comte Bertrand Clauzel, ont fait leur effet. Pour la soldatesque coloniale Alger<br />
était devenue une ville à prendre et ses habitants des gêneurs minables qu’il fallait éliminer.<br />
De juillet 1830 à fin 1833, les atteintes à la liberté, aux biens et à la vie des Algériens se multiplièrent<br />
et atteignirent un degré de gravité tel que le gouvernement français décida d’envoyer<br />
une Commission d’enquête qui arriva à Alger le 28 août 1833.<br />
Après 3 mois d’enquête, à Alger, Blida et Oran, la Commission rédige un rapport bien<br />
documenté et qui constitue, contre toute attente, un véritable réquisitoire contre les responsables<br />
de la colonisation. Qu’on en juge : « Nous avons commencé l’exercice de notre<br />
puissance par une exaction (un emprunt forcé de 100 000 francs), nous avons pris les<br />
biens des fondations pieuses, ceux d’une classe d’habitants que nous avions promis<br />
de respecter. Nous nous sommes emparés de propriétés privées sans indemnité<br />
aucune… Nous avons profané sans ménagement les temples, les tombeaux, l’intérieur<br />
des maisons, asile sacré pour les Musulmans… Nous avons massacré des<br />
gens…, égorgé, sur un soupçon, des populations entières qui se sont ensuite trouvées<br />
innocentes ; nous avons mis en jugement des hommes réputés saints dans le<br />
pays des hommes vénérés… Nous avons débordé en barbarie les barbares que nous<br />
venions civiliser… ».<br />
Néanmoins, le réquisitoire sans complaisance de la Commission d’enquête ne remettait<br />
en cause ni le principe cardinal de la colonisation, ni le principe latent du génocide culturel<br />
de l’Algérie. Et malgré les conseils de « modération » que la Commission prodigua aux autorités<br />
coloniales, la guerre d’agression contre l’Algérie reprit comme avant le passage de<br />
cette Commission.<br />
CONSTANTINE, 1837 : LE GRAND AUTODAFÉ<br />
Constantine, ville fortifiée, fut prise le 13 octobre 1837, après un long siège et la mort du<br />
général Damrémont qui commandait l’offensive. Les assaillants pénètrent par une brèche<br />
ouverte par leur artillerie au bas des fortifications. Sitôt entrés, les soldats de l’armée coloniale<br />
se répandent dans la ville et commencent le pillage, malgré la promesse du nouveau<br />
commandant, le maréchal Valée, « de faire respecter les personnes et leurs biens ». Ce<br />
pillage avait un caractère quelque peu sélectif, puisque hors les objectifs militaires, ce sont<br />
les institutions culturelles de la ville que les soudards français visent en premier.<br />
C’est d’abord la bibliothèque de l’Ecole de la Kettania, fondée par Salah Bey, qui fut<br />
incendiée et des centaines de livres et de manuscrits furent brûlés.<br />
Puis vint le tour de la prestigieuse bibliothèque de la famille Bencheikh-Lefgoun, une<br />
bibliothèque privée, située dans un domicile privé : c’était, en l’occurrence, un acte caractérisé<br />
de violation de domicile par l’armée coloniale, aggravé par la destruction et le vol de<br />
documents précieux.<br />
Car la bibliothèque de la famille Bencheikh-Lefgoun était un véritable temple du savoir.<br />
« Elle renfermait plus de 2 500 livres et manuscrits rares et précieux, qui offraient un condensé<br />
éclectique de tout ce que l’esprit humain a produit de plus raffiné dans plusieurs civilisations,<br />
de l’Antiquité à ce début du 19 e siècle. Des historiens se plaisent à énumérer<br />
quelques-uns des « trésors » de la bibliothèque Bencheikh-Lefgoun, précisant qu’ils provenaient<br />
« des quatre coins du monde civilisé » : des traductions des classiques grecs et les<br />
commentaires des philosophes andalous, des traités de droit et de fiq’h, des traités de<br />
médecine… et le joyau de la bibliothèque, une traduction de Galien, annotée par Ibn Sina<br />
(Avicenne)…<br />
La maison des Bencheikh-Lefgoun fut envahie par une meute de soldats qui prirent possession<br />
de la bibliothèque et se mirent à la saccager. Les livres et les manuscrits sont tirés<br />
des étagères, jetés à terre et piétinés, les pages contenant les images sont arrachées. Très<br />
vite, la bibliothèque était vidée de son contenu. Une grande partie de son précieux patri-<br />
«IL N’Y A pas d’indépendance<br />
véritable sans<br />
décolonisation culturelle.<br />
L’aliénation est toujours<br />
une mutilation, mais la<br />
pire des aliénations et la<br />
plus irrémédiable est<br />
l’aliénation de la pensée<br />
qui aboutit en somme à<br />
faire que celui qui est<br />
dominé et aliéné oublie<br />
ses chaînes et même les<br />
considère parfois comme<br />
une parure.»<br />
Extrait de la déclaration<br />
algérienne de la<br />
Conférence sur les politiques<br />
culturelles en<br />
Afrique-Accra 27.10 au<br />
6.11.1975.<br />
IL Y A 50 ANS, L’AUTODAFÉ DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE D’ALGER<br />
Les Les feux feux<br />
de de la la haine haine<br />
ON PARLE TOUJOURS DE CETTE FAMEUSE ET FATIDIQUE DATE DU 7 JUIN 1962 OÙ FUT BRÛLÉE LA<br />
BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE D’ALGER. MAIS EST-CE QUE NOTRE MÉMOIRE EST DÉFAILLANTE OU<br />
FAUT-IL INCRIMINER LE MANQUE DE DOCUMENTS, D’ARCHIVES, DE DONNÉES OU DE SOURCES ?<br />
moine jonchait le sol, détruit. Le reste des documents était emporté – volé –<br />
par des officiers ignares, dans le but pour chacun d’eux d’offrir au maire de<br />
sa commune, en France, des « Alcoran » livres sacrés, le Coran ou des<br />
manuscrits écrits en lettres d’or » (1) .<br />
Le même scénario se déroula ce même jour, le 13 octobre 1837, dans le<br />
palais des Bachtarzi à Constantine. «Une horde de soudards coloniaux<br />
investit le palais et dévasta la bibliothèque de la famille Bachtarzi qui contenait<br />
1 500 livres de grande valeur, représentant un véritable florilège du<br />
savoir humain de haut niveau. Tous ces livres furent détruits ou volés par les<br />
barbares français. Le saccage des deux bibliothèques prestigieuses de l’antique<br />
Cirta, Constantine de nos jours, suscita la réprobation de quelques<br />
intellectuels coloniaux.<br />
Une commission dirigée par le baron de Slane (le traducteur d’Ibn<br />
Khaldoun) parvint à récupérer environ 800 des livres volés dans les deux<br />
bibliothèques. Mais au lieu d’être rendus à leurs propriétaires, les livres<br />
furent offerts à la Bibliothèque nationale de Paris. Ils y sont encore.<br />
L’historien Berbruger réussit à sauver quelques caisses de livres qu’il<br />
voulait envoyer à Alger. Il les confia à un convoi sanitaire commandé par le<br />
maréchal Valée auquel il recommanda de prendre grand soin de ces livres.<br />
Au cours du trajet, les caisses et les livres disparurent dans un autodafé<br />
ordonné par le même maréchal Valée pour réchauffer ses soldats.<br />
Devant le savant Berbruger, il déclara pour se justifier, mêlant bêtise et<br />
cynisme : « L’humanité passe avant la science… » (2) .<br />
Il y a 175 années, des documents précieux, sans aucun lien avec la<br />
conduite de la guerre, furent volés par des soldats français à deux honorables<br />
familles de Constantine. Question d’aujourd’hui : les documents volés<br />
en 1837 appartiennent-ils aux receleurs de l’époque ou aux héritiers des<br />
propriétaires légitimes ? Une réponse à cette question devrait être donnée<br />
par les instances françaises ou internationales juridiquement concernées…<br />
Après cette destruction méthodique d’un pan prestigieux de la culture<br />
constantinoise, le doute n’était plus permis : c’est, bien sûr, sur ordre que les<br />
soldats<br />
coloniaux agissaient et en application d’une politique officielle d’anéantissement<br />
du patrimoine culturel algérien. Et la suite des évènements va<br />
confirmer largement cette certitude…<br />
Car à l’égal des bibliothèques constantinoises, d’autres bibliothèques<br />
d’Algérie vont subir le même sort, au fur et à mesure que la colonisation<br />
s’étendait.<br />
C’est le cas de la bibliothèque du Bey Mohamed El-Kebir de<br />
Mohammadia, et des bibliothèques des nombreuses mosquées et zaouïas<br />
d’Alger, Constantine, Béjaïa, Miliana, Tlemcen, Tolga, Blida… Les bibliothèques<br />
qui n’étaient pas incendiées sont victimes d’un pillage systématique<br />
et leurs riches contenus sont généralement transférés en France, vers des<br />
bibliothèques privées ou publiques.<br />
Au cours de ces opérations destructrices contre le patrimoine culturel<br />
algérien, un nombre considérable de manuscrits précieux et de livres rares<br />
ont été brûlés ou volés.<br />
Et en 1837, cela ne faisait que commencer. Le binôme : répression militaire<br />
plus razzia culturelle définit le mode d’action favori de l’armée<br />
coloniale.<br />
Ainsi, à la suite d’une bataille qui a eu lieu le 11 novembre 1842, les colonisateurs,<br />
dans leur fureur dévastatrice, ont massacré les proches de l’Emir<br />
Abdelkader et détruit sa bibliothèque personnelle qui contenait de vieux<br />
manuscrits, dont des écrits personnels de l’Emir. Comme s’ils avaient peur<br />
d’admettre que leur ennemi était civilisé. Et lors de la prise de la smala, à<br />
Aïn-Tadjine (Ksar-Chellala), le 16 mai 1843, le duc d’Aumale s’approprie un<br />
nombre très important de livres. Paul Azan cite le chiffre de 7 000 livres,<br />
toutes disciplines confondues, dont une partie a été brûlée et l’autre exportée<br />
et se trouve, de nos jours, dans des centres d’archives en France.<br />
Les colonisateurs n’en restèrent pas là. Ils ont détruit une autre bibliothèque<br />
appartenant à l’Emir Abdelkader, lors de la reddition de celui-ci, le 23<br />
décembre 1847. Ce jour-là, les émules de Néron ont brûlé et, surtout, volé<br />
un Fonds documentaire comprenant des œuvres irremplaçables. C’étaient<br />
des originaux uniques. Comme<br />
chacun le sait, l’Emir Abdelkader<br />
Ben Mahieddine était un éminent<br />
bibliophile, érudit et « amoureux<br />
des choses écrites » et aussi<br />
écrivain et poète. Et c’est probablement<br />
pour ternir l’auréole<br />
intellectuelle de l’Emir que le duc<br />
d’Aumale, en petit bourgeois<br />
français de province, s’acharna<br />
à le déposséder de son patrimoine<br />
documentaire, en détruisant<br />
celui-ci ou en se l’appropriant<br />
par le vol.<br />
Ce faisant, il exécutait (en se<br />
servant au passage) la partie<br />
non officielle de la mission de<br />
l’armée coloniale : l’éradication<br />
du patrimoine identitaire et culturel<br />
algérien.<br />
Et il s’avère, désormais, que toute répression d’un mouvement de résistance<br />
populaire algérien s’accompagnera de la destruction ou du vol du<br />
potentiel culturel spécifique, privé et public, de la région « soumise ».<br />
Cette instruction scélérate fut, de nouveau, appliquée en Kabylie en<br />
1857, au cours de l’opération répressive lancée contre l’armée de Lalla<br />
Fadhma N’Soumeur. Le général Randon s’appropria, indûment, 160 livres<br />
en arabe d’une grande valeur, appartenant à Si Tahar, frère de la grande<br />
héroïne.<br />
Et ça continue. Lors de la grande insurrection de 1871 en Kabylie, deux<br />
éminents dirigeants de la résistance, El-Hadj Mohamed El Mokrani et cheikh<br />
Belhadad, furent victimes d’une double rapine : El-Hadj Mohamed El<br />
Mokrani se voit confisquer un riche Fonds documentaire comprenant, selon<br />
les témoins de l’époque, 10 000 livres et manuscrits englobant toutes les<br />
sciences ; de son côté, le cheikh Belhadad apprend que toute sa bibliothèque<br />
dont les manuscrits étaient d’une valeur inestimable, a été emportée<br />
par les envahisseurs.<br />
Cette option de razzia culturelle ne cessera jamais et touchera toutes les<br />
villes et les régions d’Algérie et tous les chefs des mouvements successifs<br />
de résistance au colonialisme.<br />
Partout où il passe en Algérie, le colonialisme, après avoir massacré les<br />
populations et brûlé leurs biens, s’acharne sur leur patrimoine culturel et leur<br />
mémoire concrétisés par leurs productions écrites. Des livres rares et précieux,<br />
avec dorures, ont été détruits ou brûlés, d’autres ont été dilapidés.<br />
Ces livres et manuscrits, confisqués à leurs<br />
propriétaires, sont chargés sur des mules ou des<br />
chevaux, puis prennent la route vers les ports<br />
d’Algérie, d’où ils seront transférés vers les<br />
centres d’archives en France. Combien de<br />
documents ont été dilapidés, nul ne le sait.<br />
Malgré cela, les archives algériennes stockées<br />
à Aix-en-Provence, dans les centres<br />
d’archives militaires et ailleurs, garnissent<br />
aujourd’hui des rayonnages entiers – sans<br />
oublier les centaines de documents détenus<br />
par des « aristocrates » ou des bibliomanes<br />
un peu partout en France.<br />
Cette vaste opération d’éradication de la culture<br />
et de l’identité algériennes a eu pour<br />
conséquence néfaste la fermeture des îlots du<br />
savoir qu’étaient les zaouïas, les mosquées et<br />
les écoles coraniques.<br />
Nos recherches sur les actes barbares des<br />
débuts de la colonisation sont assez limitées.<br />
Mais cette série de vols, rapines, autodafés et<br />
destructions, contre le patrimoine culturel et la<br />
mémoire du peuple algérien est assez édifiante.<br />
Ne pouvant plus supporter le génocide physique,<br />
moral et culturel qu’il subissait depuis plus<br />
d’un siècle, le peuple algérien, sous la bannière du<br />
FLN et de son bras armé l’ALN, s’est soulevé<br />
contre son oppresseur, un certain lundi 1er<br />
novembre 1954.<br />
Face à cette situation nouvelle – la décision du<br />
peuple algérien de libérer son pays par les<br />
IL N’Y A PAS D’ETAT, s’il<br />
n’y a pas d’archives. Sans<br />
archives on a un Etat des<br />
sables, un Etat fantôme, sans<br />
existence réelle. La hache et<br />
la torche ont porté des coups<br />
sévères à l’intégrité des<br />
fonds d’archives durant<br />
toutes les guerres destructrices<br />
que connaît l’histoire<br />
des hommes.<br />
Mohamed Bedjaoui, ancien<br />
ministre, ancien ambassadeur<br />
et juge international à<br />
la Cour de justice de La<br />
Haye. Conférence du<br />
26.02.1990 du Centre des<br />
archives nationales<br />
(Birkhadem).<br />
armes – les autorités coloniales ont réagi brutalement : internement massif<br />
de patriotes, renforcement de l’armée d’occupation, instauration du couvrefeu,<br />
etc., et la poursuite de leur politique d’annihilation des constantes culturelles<br />
algériennes. Bataille perdue d’avance, dans laquelle s’impliquera à<br />
partir de 1954 même la population civile coloniale.<br />
Ainsi, lors de l’arrestation en mars 1958 de l’écrivain Réda Houhou,<br />
toutes ses œuvres et sa bibliothèque furent brûlées. Et au cours des<br />
émeutes du 13 mai 1958, la foule qui grouille dans le bâtiment du gouvernement<br />
général jette par les fenêtres des milliers de dossiers et de documents.<br />
Il y a ce jour-là destruction et pillage des archives « au Palais du gouvernement,<br />
excités par le discours du président de l’association des étudiants<br />
d’Alger, Pierre Lagaillarde, ils hurlaient : « Vive Massu ! Vive l’Algérie<br />
française » tandis que la général Salan, commandant supérieur en Algérie,<br />
les chefs de l’armée de l’air – le général Jouhaud – et de la Marine – l’Amiral<br />
Auboyneau – ainsi que Massu, commandant militaire du département<br />
d’Alger et le préfet de la région, Serge Barret, déposaient une gerbe de<br />
fleurs au monument aux morts (3) ».<br />
C’est probablement la plus ancienne bibliothèque privée de Constantine,<br />
qui a été détruite en 1959 dans l’incendie allumé par la soldatesque du<br />
deuxième régiment des chasseurs parachutistes venue arrêter le propriétaire<br />
des lieux, le physicien Tewfik Khaznadar. Cette volumineuse bibliothèque<br />
a été fondée par l’ancêtre de Tewfik, Mustapha Sélim Kalchi, né dans l’île de<br />
Chio, alors sous domination ottomane.<br />
Après plusieurs années passées<br />
à la cour de Constantinople<br />
comme médecin et botaniste, et<br />
après un long périple qui le conduisit<br />
à Damas, Alep, Le Caire puis<br />
Tunis, il arriva à Constantine en<br />
février de l’an 1821, avec quatre<br />
malles de livres, embryon de l’imposante<br />
bibliothèque familiale qu’il<br />
allait édifier après une longue vie.<br />
Son fils aîné, fin lettré lui-même, en<br />
hérita. La tradition prospéra et<br />
continua. Jusqu’au legs qui parvint<br />
à Tewfik Khaznadar. La Maktaba<br />
réunissait un important fonds en<br />
histoire de l’art, en archéologie<br />
romaine et punique, en littérature<br />
mystique andalouse, hébraïque et<br />
arabe, une dizaine d’incunables. L’incendie criminel a détruit plus de 50 000<br />
titres de livres et un millier de riches manuscrits (4) .<br />
Mais déjà, la France coloniale sentait que l’indépendance de sa colonie<br />
était proche et, subodorant un second Diên Biên Phu, décida de procéder à<br />
un pillage systématique du patrimoine algérien. «C’est ainsi qu’au cours<br />
du premier trimestre 1961, des instructions pour le « microfilmage »<br />
des archives confidentielles ont été données aux conservateurs des<br />
archives en poste en Algérie. D’où le premier transfert d’archives vers<br />
la France, sous l’impulsion directe de la Direction générale des<br />
Archives de France (Lettre du directeur général du 6 mars 1961) ». Et,<br />
au cours du premier trimestre 1962, une nouvelle décision d’expédier<br />
en France tous les documents manuscrits ou imprimés présentant<br />
quelque intérêt documentaire ou historique est prise, sans semble-t-il<br />
l’intervention de la Direction générale des archives de France et sur<br />
ordre de la Sous-Direction de l’administration générale (Délégation<br />
générale en Agérie), qui a organisé plusieurs transferts d’archives<br />
(Note n° 534 D.G.A.G/A G2 du 6 mars 1962, sur indication du<br />
Conservateur des archives régionales d’Alger (5) .<br />
Cette décision de transférer notre mémoire écrite à été exécutée<br />
immédiatement par les tenants de l’Algérie française. C’est ainsi que<br />
200 000 cartons ou liasses d’archives écrites soit l’équivalent de<br />
(1.000) tonnes d’archives provenant de diverses institutions, administrations<br />
et collectivités locales. Ce transfert « énorme », estime Abdelkrim<br />
Badjadja, ex-directeur général des archives nationales. « C’est toute notre<br />
mémoire qui nous échappe », déclare-t-il, avant de<br />
faire savoir que « c’est le plus grand contentieux<br />
d’archives dans le monde opposant l’Algérie à la<br />
France ». Et un autre Fonds d’ouvrages d’ensemble,<br />
d’ouvrages particuliers et de documents à caractère<br />
périodique de la Bibliothèque Universitaire d’Alger<br />
(qui ont nécessité plusieurs containers) (6) . Après ce<br />
transfert, l’ex-conservateur d’Oran, M. Tintoin a<br />
détruit la plus grande partie des archives conservées<br />
dans cette préfecture.<br />
Un autre Fonds documentaire constitué par l’armée française<br />
et ses différents services au cours de diverses opérations<br />
en Algérie. Ce Fonds comprenait 160 000 photos,<br />
180 films documentaires et 1 595 bandes de films d’actualités.<br />
Tous ces Fonds seront transférés en Métropole<br />
et stockés à Ivry. Mais ils ne représentent qu’une partie<br />
infime du vaste mouvement de transfert des archives<br />
d’Algérie vers la France peu avant l’indépendance. Et,<br />
seul un inventaire exhaustif et détaillé des archives<br />
conservées dans les centres d’archives outre<br />
Méditerranée peut nous donner l’ampleur exacte de<br />
cette opération des prédateurs rétrogrades du colonialisme<br />
français.<br />
Après la proclamation du cessez-le-feu, l’Organisation<br />
de l’armée secrète, l’O.A.S, créée en février 1961 et qui<br />
regroupe tous les « ultras de l’Algérie française », allait<br />
de son côté achever l’œuvre de destruction entamée par<br />
ses ancêtres au début de la colonisation, en recourant,<br />
elle aussi, à la politique de la terre brûlée en s’attaquant<br />
notamment aux symboles de la culture et du savoir. Une<br />
partie des archives administratives et techniques algériennes a été définitivement<br />
perdue à la suite des incendies criminels de l’OAS de 1961-1962,<br />
qui ont visé des trésoreries principales et des hôtels des impôts et des hypothèques.<br />
Il fallait tout brûler sur son passage, ne rien laisser aux Algériens.<br />
Ils disent : nous ne partirons pas en laissant ici ce que nos pères ont<br />
édifié. Mais ont-ils la mémoire courte ? Ce qui a été édifié a été<br />
construit par le sang et la sueur des Algériens.<br />
Les édifices et institutions culturels et éducatifs étaient inscrits sur la liste<br />
macabre de l’OAS, mettre à feu et à sang tout ce qui pourrait servir à<br />
l’Algérie indépendante. Nous vous citons quelques institutions éducatives<br />
ciblées par l’OAS.<br />
• C’est ainsi que le 14 mars 1962 fut commis un attentat contre<br />
l’« unique » Université d’Alger.<br />
• Dans la nuit du 7 au 8 avril 1962, deux attentats ont eu lieu au sein de<br />
cette même Université. Un incendie qui s’était déclaré à l’Institut de Chimie<br />
très proche des locaux de la bibliothèque universitaire d’Alger (B.U.A), a été<br />
rapidement maîtrisé. Le lendemain, l’unique université a été fermée à cause<br />
de la terreur instaurée par les commandos « Delta ».<br />
• Le 29 avril de la même année, c’est l’Inspection académique qui est<br />
visée, une bombe a été déposée à l’intérieur de l’édifice.<br />
• L’OAS récidive au mois de mai 1962 en brûlant les Registres d’Entrée<br />
Inventaire (R.E.I) de la bibliothèque universitaire d’Alger.<br />
(Suite en page 18)
18<br />
HISTOIRE<br />
HORIZONS • Jeud 7 Juin 2012<br />
Suite de la page centrale<br />
• Le 26 mai 1962, 40 établissements scolaires où la langue de<br />
Voltaire était enseignée sont ciblés à Alger.<br />
• Le 28 mai 1962, l’OAS tire ses dernières cartouches, 10<br />
écoles sont incendiées.<br />
• Le 7 juin 1962, c’est un collège de jeunes filles qui est attaqué<br />
à Oran.<br />
• Le même jour, et par une journée printanière, un certain jeudi<br />
7 juin 1962, les feux de la haine se déchaînent. La politique de la<br />
terre brûlée a atteint son paroxysme. La culture, le savoir, ennemis<br />
par excellence du colonialisme et du fascisme, allaient, à l’aube de<br />
l’indépendance, être victimes d’un attentat perpétré par les ultras de<br />
l’Algérie française. L’incendie criminel de la bibliothèque universitaire<br />
d’Alger par l’OAS. A midi, au milieu de la journée, l’« Unique »<br />
bibliothèque universitaire d’Algérie, située en plein centre d’Alger, à<br />
la rue Didouche Mourad (ex-Rue Michelet) est incendiée. Un commando<br />
Delta dépose trois bombes à l’intérieur de l’édifice.<br />
Trois fortes explosions secouent la Bibliothèque universitaire,<br />
suivies d’un champignon de fumée qui se dégage du bâtiment.<br />
Et dans le grondement des flammes, le fracas des explosions,<br />
les sciences de Melwil Dewey, de Paul Otlet et de Henri<br />
Lafontaine… sont asphyxiées et la langue de Voltaire et de<br />
Montesquieu est incendiée. Lors de ce crime barbare contre la<br />
langue de Victor Hugo, plus de 300.000 volumes ont été dévorés<br />
par le feu et réduits en cendres. Les flammes n’avaient pas<br />
épargné, lors de leur passage, la salle de lecture du premier étage,<br />
les magasins, et la salle des professeurs, les laboratoires, les<br />
amphis de Chimie et de Sciences. Les ouvrages d’ensemble classés<br />
dans les magasins de stockage sont phagocytés par le feu. Les<br />
ouvrages particuliers tombaient des rayonnages calcinés. Les<br />
documents à caractère périodique pourrirent dans l’eau répandue<br />
pour éteindre le feu. C’est ainsi que furent noyées des collections<br />
conservées dans les aires situées en dessous de la salle de travail,<br />
d’autres ouvrages qui avaient pris un « bain » pour la première fois<br />
étaient récupérés endommagés, à moitié calcinés. Des milliers<br />
d’ouvrages et de périodiques ont été détruits par les flammes ou<br />
l’eau. C’est en effet dans les magasins, lieux de stockage, où il y<br />
avait les documents les plus importants que furent déposées les<br />
bombes à relais au phosphore. Ce qui implique une complicité évidente<br />
des fonctionnaires de la bibliothèque, et même celle des<br />
pompiers dont les lances étaient dirigées plus pour noyer les livres<br />
que les protéger des flammes. Cet incendie a affecté le bâtiment<br />
de la salle de lecture du premier étage et les magasins de conservation<br />
des ouvrages des deuxième et troisième étages.<br />
Les statistiques retiennent ces chiffres : en 1959, la bibliothèque<br />
universitaire comptait environ 500 000 ouvrages et<br />
1 275 titres de périodiques.<br />
Combien d’ouvrages perdus ? On ne le sait pas avec exactitude.<br />
Les chiffres varient entre 300 000 et 400 000 ouvrages.<br />
Car les registres d’entrée d’inventaire (R.E.I) ont été brûlés<br />
auparavant, au mois de mai 1962 par cette même organisation<br />
terroriste. Et, là on se demande pourquoi avoir brûlé les<br />
R.E.I ? (7)<br />
La réponse est facile à trouver. Faire perdre toutes traces<br />
du Fonds documentaire que recèle cette prestigieuse institution<br />
en ouvrages particuliers, en ouvrages d’ensemble et en<br />
documents à caractère périodique.<br />
A ce sujet, un numéro du quotidien français « Le Monde » de<br />
1888 :<br />
OUVERTURE<br />
DE LA BIBLIOTHÈQUE<br />
UNIVERSITAIRE<br />
La bibliothèque universitaire fut ouverte aux étudiants en<br />
janvier 1888. Elle occupe toujours le bâtiment central de<br />
l’Université d’Alger, dont les travaux de construction, commencés<br />
en décembre 1884, s’achevèrent à la fin<br />
de décembre 1887.<br />
Et, dans un article publié par la Revue africaine en 1905, le<br />
bibliothécaire des Ecoles supérieures d’Alger – Facultés à<br />
partir de 1909 – fit la description suivante : « La bibliothèque<br />
occupe la partie centrale du bâtiment qui fait face à<br />
la rue Michelet. Elle est encadrée par l’Ecole de Médecine,<br />
l’Ecole des Sciences et la cour d’honneur. On accède à la<br />
bibliothèque par des escaliers qui aboutissent à deux<br />
paliers vastes et également décorés par huit colonnes. La<br />
bibliothèque se compose d’une grande salle et de salles<br />
annexes superposées à la grande salle. Celle-ci mesure 43<br />
mètres de longueur sur 9 mètres de largeur, et une hauteur<br />
de 8 mètres.<br />
De forme rectangulaire et sans supports apparents, elle<br />
offre un coup d’œil d’ensemble agréable.<br />
La salle de la bibliothèque est fort bien éclairée par 18<br />
fenêtres de dimensions très grandes, placées à trois<br />
mètres du rez-de-chaussée. Les 9 fenêtres en façade de la<br />
rue Michelet mesurent 3,25 m de hauteur sur 3 de largeur.<br />
Les 9 autres donnent sur la cour d’honneur et mesurent 3<br />
m de hauteur sur 3 m de largeur. La salle est coupée sans<br />
interruption par une galerie posée à 2,20 m du rez-dechaussée.<br />
Les rayons qui comptent aujourd’hui un développement<br />
de près de 2 000 mètres peuvent accepter près<br />
de 60 000 volumes.<br />
La bibliothèque compte aujourd’hui (1905) dans la grande<br />
salle 50 000 volumes et 99 000 thèses ou publications académiques<br />
provenant des Universités nationales et des 38<br />
Universités étrangères qui font des échanges avec les<br />
Universités de la Métropole.<br />
L’auteur de cette description était loin de s’imaginer que,<br />
soixante quatorze ans après son ouverture aux étudiants,<br />
la BU, avec ses 500 000 volumes et 1 275 titres de périodiques<br />
accumulés depuis, allait être livrée à la proie des<br />
flammes. Plus du tiers de son fonds sera brûlé par des<br />
jeunes éduqués dans la haine raciale, la haine qu’avait distillée<br />
les conquérants de l’Algérie tel Montagnac.<br />
cette période là, faisait état d’un transfert de livres de la B.U.A à la<br />
bibliothèque d’Aix : Les containers cachaient-ils les documents ou<br />
manuscrits que l’on n’a pas retrouvés après l’incendie ? Ce transfert<br />
en métropole, quelques jours avant l’incendie, ne constitue-t-il<br />
pas un témoignage accablant de préméditation ? Ces questions<br />
n’ont pas, à ce jour, trouvé de réponse. Mais en fait, quelles que<br />
soient les estimations données de part et d’autre, elles ne pourraient<br />
être à la mesure du désastre. Car un édifice brûlé se reconstruit,<br />
mais un livre qui ne laisse pas une fiche catalographique<br />
emporte avec lui à jamais une partie de la mémoire universelle.<br />
Cette institution est considérée comme étant le plus beau fleuron de<br />
la « mission civilisatrice française ». C’est toute la mémoire d’un<br />
peuple – d’une nation – qui partait en fumée sous les regards<br />
approbateurs des tenants de l’Algérie française. Ce gigantesque<br />
autodafé du savoir universel porte une sinistre signature,<br />
Organisation de l’Armée Secrète, O.A.S, qui a voulu priver le<br />
Il y a 50 ans, l’Autodafé de la<br />
Bibliothèque Universitaire d’Alger<br />
peuple algérien d’un instrument fort précieux de connaissances et<br />
de savoir, une manière de les empêcher de profiter pleinement de<br />
l’indépendance toute proche. Avec cet autodafé, les hitlériens ont<br />
trouvé leurs émules.<br />
Des cris d’indignation s’élèveront pour condamner cet acte barbare,<br />
déclenchant même un mouvement de solidarité nationale et<br />
internationale pour la reconstruction de cette institution du savoir.<br />
Ce comité international pour la reconstruction de la B.U.A, le<br />
« C.I.R.BUA » vit le jour le 19.12.1962, et avait pour objectif de<br />
recueillir, partout dans le monde et en Algérie, des dons en matériaux<br />
de construction, en argent, et en livres. Six années plus tard,<br />
le 12 avril 1968, la BUA est enfin restaurée et renaît de ses cendres<br />
pour être au service de la science et du savoir, et être au-devant de<br />
ses utilisateurs, étudiants, professeurs, chercheurs…<br />
Après l’incendie de la Bibliothèque Universitaire, et plus exactement<br />
onze jours plus tard, le 18 juin 1962 – l’organisation terroriste<br />
OAS tire son baroud d’honneur. Onze institutions culturelles sont<br />
visées à Oran, 10 écoles et la bibliothèque municipale – encore<br />
une fois, livres et périodiques sont perdus à jamais par les<br />
actes démentiels des suppôts du mal. L’incendie de la BUA<br />
est considéré comme l’un des plus grands autodafés de l’histoire<br />
universelle.<br />
En conclusion, la mission civilisatrice française se résume<br />
à travers ces deux actes tristement symboliques. En 1830, ils<br />
ont brûlé des manuscrits et des livres en arrivant chez nous.<br />
En 1962, ils ont encore brûlé des livres en s’en allant !<br />
Après toutes ces monstruosités, le colonialisme ne nous laisse<br />
même pas la possibilité de pardonner, ce qui est en fait, impardonnable.<br />
L’un des artisans de la torture et de la souffrance pratiquées<br />
en Algérie durant la guerre de Libération nationale, un certain Pierre<br />
Sergent, chef du service « action métropole », qui en 1978 « commet<br />
» chez Fayard la publication d’un ouvrage intitulé « Je ne<br />
regrette rien ». Et nous, nous n’oublions rien.<br />
SOURCES<br />
n A. M.<br />
et (2) - In : El Watan des 8 et 9 janvier 1998.<br />
In : Le Monde : dossiers et documents juillet-août 1987.<br />
– In : La Tribune du 21 mars 2002.<br />
– Direction des archives nationales d’Alger du 29 août 1995.<br />
– Documents primaires :<br />
Les documents primaires se divisent à leur tour en :<br />
Ouvrages d’ensembles<br />
Ouvrages particuliers<br />
Ouvrages d’ensembles : dictionnaires, glossaires, encyclopédies,<br />
manuels, traités, lexiques, vocabulaire, terminologie.<br />
Ouvrages particuliers : monographies, rapports, thèses, essais, collection,<br />
recueils, anthologies, tables, index chronologique, géographique,<br />
matières, auteurs, etc.<br />
Documents à caractère périodique : bulletins, annales, journaux,<br />
annuaires, almanachs, mémoires, revues, revues de culture générale,<br />
de vulgarisation et spécialisée.<br />
– Le registre d’entrée inventaire (R.E.I) permet au bibliothécaire de<br />
trouver rapidement les renseignements utiles sur l’identité de l’ouvrage,<br />
fournit un inventaire complet des collections que possède<br />
l’institution, d’évaluer le développement et de servir à l’établissement<br />
des statistiques.
HISTOIRE<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
L<br />
es manuscrits ont été pieusement gardés dans les<br />
bibliothèques rattachées aux institutions religieuses<br />
et jalousement conservés dans les bibliothèques de<br />
particuliers jusqu’à la prise d’Alger en 1830, date à<br />
partir de laquelle la plupart de ces collections ont<br />
été dispersées par destruction, pillage, séquestration,<br />
exode, etc.<br />
DESTRUCTION<br />
Beaucoup de manuscrits algériens ont été détruits lors d’expéditions<br />
militaires françaises dont les exactions nous rappellent<br />
parfois les pratiques (1) des jeunesses hitlériennes contre les<br />
livres des intellectuels français eux-mêmes durant la Seconde<br />
Guerre mondiale. (2)<br />
Sur ce sujet précis, Berbrugger, qui accompagnait les troupes<br />
militaires dans la plupart des expéditions, écrit : « Nos expéditions<br />
militaires, en faisant disparaître la majeure partie des livres, ont<br />
anéanti de fait la plupart des medersas. Quelques débris de ces<br />
recherches littéraires, sauvés de la destruction par des amis de la<br />
science, sont déposés à la bibliothèque d’Alger. On en eût<br />
accueilli davantage si, au lieu d’une imperceptible minorité, tous<br />
les chefs de corps avaient pu comprendre qu’il y a quelque gloire<br />
19<br />
POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LE PILLAGE ET LA DESTRUCTION DES LIVRES ET ARCHIVES<br />
ALGÉRIENNES DU DÉBUT DE LA COLONISATION, ET <strong>À</strong> LA VEILLE DE L’INDÉPENDANCE, NOUS VOUS<br />
LIVRONS QUELQUES EXTRAITS DU LIVRE DE ARAB ABDELHAMID : «MANUSCRITS ET BIBLIOTHÈQUES<br />
MUSULMANES EN ALGÉRIE». ALGER, BARZAKH, 2007, PP. 15 <strong>À</strong> 19.<br />
Les manuscrits sous la<br />
colonisation française<br />
NOTES<br />
(1) Dans un article intitulé « Massacre des innocents », Jean Schlumberger écrit à ce propos : « De<br />
porte en porte, avec la menace de terribles sanctions, les jeunesses hitlériennes réclamaient la livraison<br />
des livres français. Les ouvrages sur l’histoire de France étaient particulièrement recherchés ; mais parfois<br />
un caprice de fureur s’abattait sur une bibliothèque purement scientifique, et tel médecin, dont la tête<br />
déplaisait, voyait dans son jardin ses livres partir en fumée ».<br />
(2) Jean Schlumberger, « Massacre des innocents (76-81) », in Epreuves dans l’ombre, Paris, Groupe<br />
parisien de l’imprimerie clandestine, MCMXLVI, p. 80.<br />
(3) L.-A. Berbrugger, Algérie historique, pittoresque et monumentale…, Vol 3, 4 e partie, pp. 78-79.<br />
(4) L.-A. Berbrugger, ibid, p. 18.<br />
(5) Francis Laloe «A propos de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie par les Arabes : les manuscrits<br />
arabes de Constantine», in Revue Africaine, vol. 66, 1925, p. 101.<br />
(6) Docteur C. Sédillot, La campagne de Constantine, p. 251.<br />
(7) René Basset, « Les manuscrits arabes des bibliothèques des zaouïas de ‘In Madhi et Tlemcen, de<br />
Ouargla et de ‘Adjadja », in Bulletin de correspondance africaine, vol. 3, 1885, p. 241.<br />
(8) La liste de ceux qui ont quitté Tlemcen en 1911 est estimée à environ 650 personnes, beaucoup<br />
d’origine turque, notamment des familles de Koulouglis ainsi qu’un groupe d’une trentaine de personnes<br />
de Derkaoua comprenant des Hadris sous la conduite d’un moqaddem de l’Ordre. Cf. Algérie.<br />
Gouvernement général, l’Exode de Tlemcen en 1911 [s.l.], Beaugency, 1914, 136 p.<br />
(9) Pierre Boyer, L’évolution de l’Algérie médiane (ancien département d’Alger) de 1830 à 1956, p. 74.<br />
(10) Colonel Robin, « Notes et documents concernant l’insurrection de 1856-1897 de la Grande<br />
Kabylie ». In : Revue africaine, p. 224.<br />
(11) Ibid.<br />
(12) Francis Laloe, op. cit, p. 107.<br />
(13) Mahmoud Bouayed, « At-Tourath al-Watani al Maktoub wa Torouk Ihyaihi (Le patrimoine national<br />
à préserver les monuments du savoir, en quelques caractères<br />
qu’ils soient écrits, et s’ils s’étaient opposés à ce que les feux du<br />
bivouac fussent allumés avec les nombreux manuscrits arabes<br />
pris dans les rhazyah ou dans les villes conquises». (3)<br />
A Constantine, « outre les bibliothèques publiques attachées<br />
au mosquées et aux medersazs ou écoles supérieures, il y avait<br />
des livres dans la plupart des maisons, beaucoup de ces manuscrits<br />
ont péri à la suite du siège ». (4)<br />
C’est également l’opinion de l’historien Sédillot qui, dans la<br />
seconde édition de son Histoire générale des Arabes (tome 1,<br />
1877, p. 438), telle qu’elle a été reprise par Francis Laloë (5) , écrit<br />
d’une manière catégorique : « … Nous-mêmes, après la prise de<br />
Constantine, en 1837, nous brûlions comme de vrais barbares les<br />
manuscrits arabes trouvés dans la ville ».<br />
Le docteur Sédillot, qui assista à la prise de Constantine,<br />
décrit, quant à lui, le pillage de la ville, (6) à la suite duquel s’est<br />
établi une sorte de marché où des manuscrits, entre autres, ont<br />
été vendus ou troqués, (7) sans compter ceux qui furent complètement<br />
détruits lors de l’assaut.<br />
A Ouargla, « les bibliothèques étaient plus riches il y a une<br />
trentaine d’années, mais des troubles causés par l’insurrection de<br />
Chérif Mohammed ben Abdellah et celle de Bouchoucha amenè-<br />
Il y a 50 ans, l’Autodafé de la<br />
Bibliothèque Universitaire d’Alger<br />
rent la dispersion et la destruction de bon nombre de livres ». (8)<br />
(…) En Kabylie, les zaouïas, qui formaient un véritable<br />
réseau, étaient mieux implantées qu’ailleurs. (9) Les villages habités<br />
par les tolba renfermaient des collections de livres ; (10) des<br />
instructions furent données « de porter au Bureau arabe tous les<br />
livres manuscrits ; des récompenses étaient promises à ceux qui<br />
en apporteraient et ceux qui contreviendraient à cet ordre étaient<br />
menacés de punitions sévères ». (11)<br />
D’après Gabriel Esquer, les officiers ayant participé à la prise<br />
de la ville de Constantine avaient en leur possession des manuscrits<br />
qui, une fois rentrés en France, ont, pour les uns, été donnés<br />
aux bibliothèques et, pour d’autres, ont été gardés comme souvenir<br />
de guerre dans certaines familles. (12<br />
Les manuscrits algériens ne se trouvaient pas seulement en<br />
France mais aussi dans d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie,<br />
l’Allemagne, la Hollande, l’Angleterre, etc. (13) (…)<br />
PILLAGE<br />
Le dernier épisode de pillage des manuscrits algériens<br />
remonte au début des années 1960, juste avant la proclamation<br />
de l’indépendance de l’Algérie. A en croire certaines sources, les<br />
manuscrits de la Bibliothèque universitaire d’Alger n’ont pas été<br />
incendiés lors du plasticage de la BUA le 7 juin 1962, mais ont été<br />
transférés en France le 7 septembre 1961. (14) Si l’actuel lieu de<br />
conservation des archives algériennes, (15) qui ont subi le même<br />
sort, est connu, celui des manuscrits de la BUA demeure inconnu<br />
jusqu’à présent.<br />
Après la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, les<br />
pillards d’objets d’art, dont les livres rares et précieux, arrivèrent<br />
de tous les horizons. (16 « Les grandes universités américaines<br />
ne manquèrent pas le rendez-vous et leurs acheteurs écumèrent<br />
la rue Michelet jusqu’à l’été 1965 ». (17)<br />
L’intervention des collectionneurs étrangers créa à cette<br />
époque une sorte de marché fort actif où le patrimoine national<br />
écrit fut malheureusement bradé. (18) Outre les manuscrits, les<br />
collections d’imprimés des bibliothèques et des centres d’archives<br />
ont subi des actes de pillage et de destruction perpétrés<br />
par l’OAS, sans compter les cent cinquante tonnes d’archives<br />
(19) transférées clandestinement par les autorités coloniales<br />
juste avant l’indépendance en les considérant comme «des<br />
archives de souveraineté». (20)<br />
RE<strong>CHER</strong>CHES RELATIVES<br />
AUX MANUSCRITS ALGÉRIENS<br />
Les premiers travaux de recherche sur l’Algérie menés par les<br />
Français dans différents domaines remontent au débarquement<br />
du corps expéditionnaire, en 1830, lorsqu’une constellation d’érudits<br />
(21) s’intéressa d’abord aux études arabes, (22 à l’instar de<br />
l’expédition d’Egypte. Dans le domaine de l’écrit, des recherches<br />
ont été engagées en vue de localiser, d’inventorier et d’exploiter<br />
tout écrit susceptible d’apporter des éléments d’information ou<br />
des renseignements historiques (23) permettant de faciliter le<br />
processus de colonisation et de répandre la culture française en<br />
Algérie. « Dans les instructions rédigées pour la Section orientale<br />
de l’Ecole supérieure des lettres d’Alger, l’Académie des inscriptions<br />
et des belles lettres recommandait la rédaction d’un<br />
catalogue complet et autant que possible, raisonné des bibliothèques<br />
et collections particulières de l’Algérie et de la<br />
Tunisie ». (24)<br />
A la suite de ces instructions, plusieurs travaux ont été réalisés,<br />
certains par des chercheurs civils, d’autres par des militaires.<br />
La plupart de ces travaux consistaient à dresser des inventaires<br />
des importantes (25) collections publiques et privées des manuscrits<br />
arabes qui se trouvaient dans les bibliothèques d’Algérie.<br />
écrit et les moyens de son rétablissement) », in Ath-Thakafa, 1 re année, n° 2, 1971, p. 74.<br />
(14) Abd el-Kerim al-Dedjili, « Moulahadhat Haoula al Khazain el Makhtoutat fi Tounes wa al Djazair wa<br />
al Maghrib (Remarques sur les collections de manuscrits en Tunisie, en Algérie et au Maroc) », in Al<br />
Maourid, vol. 3, n° 4, 1974, p. 299.<br />
(15) L’idée de transférer ces archives en France remonte aux émeutes du 13 mai 1958, lorsqu’une partie<br />
des archives du Gouvernement général fut détruite à la suite de la prise de celui-ci. Cet acte de destruction<br />
et la situation politique de la question algérienne à cette époque constituaient des raisons suffisantes<br />
pour la Direction des archives de France pour organiser un transfert de ce qu’elle appelait « des<br />
archives de souveraineté ». En 1960, le scénario du transfert a été mis au point après plusieurs réunions<br />
entre l’Administration, l’Armée, la Marine et les Archives de France. La première expédition a eu lieu le 15<br />
avril 1961, juste avant le putsch des généraux. A en croire Pierre Boyer, l’un des organisateurs du transfert,<br />
la masse des archives algériennes déposées à Aix-en-Provence est estimée à cent cinquante tonnes.<br />
(16) Jean-Louis Planche, « L’incroyable affaire des archives d’Algérie », in Les Nouvelles Litterraires,<br />
nov.-déc. 1981, pp. 10-12.<br />
(17) Ibid.<br />
(18) Des éditions originales de Rousseau se vendaient six francs la pièce sous les arcades de Bab-El-<br />
Oued.<br />
(19) Pierre Boyer, Les archives rapatriées, p. 62.<br />
(20) Ibid. p. 67.<br />
(21) On trouve leurs biographies in Laurent-Charles Féraud, Les interprètes de l’armée d’Afrique<br />
(Archives du corps), Alger, A. Jourdan, 1876.<br />
(22) Henri Massé, « Les études arabes en Algérie (1830-1930) », in Revue africaine,<br />
n° 74, 1933, p. 208.<br />
(23) Lettre n° 189 du général Loysel, commandant de la division d’Alger, adressée au G.G.A en date<br />
du 14 mai 1884, au sujet de l’envoi d’une copie d’un catalogue des ouvrages de jurisprudence ibadite.<br />
(24) René Basset, « Les manuscrits arabes du Bach-agha de Djelfa», in Bulletin de correspondance<br />
africaine, t. 2, 1884, p. 363. (25) Ibid.
SIDI GHILÈS,<br />
<strong>CHER</strong>CHELL<br />
UNE DAME DE 28 ANS<br />
TENTE DE SE SUICIDER<br />
Une jeune<br />
femme habitant Sidi<br />
Ghilès, daïra de Cherchell a<br />
failli mettre un terme à sa vie<br />
en tentant de se suicider dernièrement.<br />
En effet, la victime<br />
en question âgée de 28 ans,<br />
mariée et sans enfants s’est<br />
coupée les veines de sa main<br />
droite à l’aide d’un couteau au<br />
ON LUI SAISIT SON VÉHICULE<br />
POUR AVOIR CHANGÉ<br />
LES PORTIÈRES <strong>À</strong> L’ÉTRANGER<br />
LE DOUANIER RÉCLAME 19<br />
MILLIONS DE CENTIMES<br />
CONTRE SA RESTITUTION<br />
sein de son domicile conjugal.<br />
N’était-ce l’intervention rapide<br />
des autres membres de sa<br />
famille, indique-t-on, elle<br />
aurait rendue l’âme. Evacuée<br />
aux urgences, elle a été sauvée<br />
in extremis. Les causes de cet<br />
acte de désespoir seraient liées<br />
à des problèmes d’ordre familial,<br />
explique une source locale.<br />
n A. Lebbal<br />
Rezki M. 69 ans, retraité de l’enseignement<br />
se rappellera toute sa vie des méandres<br />
qu’il a vécus en octobre dernier au port<br />
d’Alger. Et pour cause : en allant à<br />
Marseille, à bord de sa Renault 25 année<br />
91, au mariage de son<br />
neveu, il aperçoit dans un des<br />
grands magasins de la<br />
Cannebière un revendeur de<br />
pièces détachées usagées, cela<br />
lui donne l’idée de refaire les 4<br />
portes de son véhicule. Facture<br />
en poche, il se réjouit de cette<br />
«aubaine». Mais, en retournant<br />
au bled, il fut surpris<br />
d’entendre le douanier du<br />
port lui dire que son véhicule<br />
est trafiqué. Rezki tombe des<br />
nues. Il sollicite l’avis d’un<br />
expert agréé. Ce dernier ne<br />
tarde pas à examiner la voiture<br />
et de noter dans son procès-verbal<br />
que la Renault 25<br />
est conforme, il y a juste les<br />
quatre portes qui ont été<br />
changées dont justification<br />
de la facture. Mais le douanier<br />
ne l’entend pas de cette<br />
oreille, il saisit le véhicule et<br />
demande au propriétaire de<br />
rentrer chez lui à Sétif. Il<br />
l’appellera pour lui donner<br />
des suites de son affaire.<br />
Quinze jours se sont écoulés lorsqu’il reçoit un coup de fil,<br />
sur son portable, du douanier qui lui a saisi son véhicule.<br />
Ce responsable lui exige la somme de 19 millions de centimes<br />
contre la restitution de son véhicule, sinon elle sera<br />
L’auteur de l’enlèvement<br />
d’une jeune fille dans la wilaya<br />
de Chlef a été arrêté par les services<br />
de la Gendarmerie nationale<br />
apprend-on auprès de la<br />
cellule de communication de<br />
cette institution. Cette affaire<br />
s’est déroulée lundi dernier<br />
quand le nommé S. T., 25 ans, a<br />
FAITS DIVERS<br />
ENLÈVEMENT D’UNE JEUNE FILLE <strong>À</strong> CHLEF<br />
L’AUTEUR ARRÊTÉ GRÂCE<br />
<strong>À</strong> LA VIGILANCE DE LA VICTIME<br />
HORIZONS • Juin 7 Juin 2012<br />
enlevé la nommée M. F., 22 ans,<br />
au centre-ville de Chlef, l’a<br />
rouée de coups avant de l’embarquer<br />
à bord d’un véhicule de<br />
marque Volkswagen. Arrivés à<br />
hauteur du village Souala, commune<br />
de Sobha, la victime a<br />
profité d’un moment d’inattention<br />
de son agresseur pour<br />
23<br />
vendue aux enchères. Rezki n’en revient pas et refuse de «<br />
tomber » dans la combine. Il a tout de suite compris qu’il<br />
s’agit de racket. Il lui fait savoir que les quatre portes achetées<br />
en euros ne dépassent pas les 20.000 dinars. Après<br />
avoir raccroché, il part tout de suite consulter un avocat<br />
qui lui conseille de se rendre sur Alger et d’annuler la procédure<br />
de vente chez<br />
le procureur. Hier, à<br />
la Chambre pénale<br />
près du tribunal de<br />
Sidi M’Hamed, cet<br />
avocat a plaidé l’innocence<br />
et la probité<br />
de son client. Il exhibera<br />
le code des<br />
douanes où il n’est<br />
mentionné aucun<br />
article qui interdit<br />
d’acheter une pièce<br />
de rechange. «Cela<br />
signifie, qu’il n’a pas<br />
trafiqué et n’a pas<br />
volé », a-t-il plaidé.<br />
«Et s’il y a quelqu’un<br />
qui doit être derrière<br />
les barreaux c’est bien<br />
le douanier qui n’a pas<br />
eu l’intelligence de<br />
masquer son numéro<br />
de portable puisqu’il<br />
est inscrit dans le procès-verbal.<br />
Ce dernier,<br />
d’ailleurs est en possession<br />
du procureur<br />
général» a-t-il conclu. Après quoi cette affaire a été mise en<br />
délibérée et le verdict sera rendu dans les prochains jours.<br />
n Rabéa F.<br />
EL HAMDANIA, <strong>CHER</strong>CHELL<br />
LA CAISSE DE L’ARGENT DE LA ZAKAT D’UNE MOSQUÉE VOLÉE<br />
Décidément, la mosquée «El Houda» du douar Sidi<br />
Bouathmane , située dans la localité d’El Hamdania,<br />
commune de Chechell, est devenue une cible pour les<br />
voleurs, qui ne se soucient à priori nullement du caractère<br />
sacré des lieux. En effet, et selon des sources locales,<br />
pour la troisième fois, la caisse qui sert à la collecte de<br />
l’argent de la zakat a été vidée de son contenu. Ce sont<br />
des membres du comité de la mosquée qui ont, après la<br />
découverte de la disparition de l’argent, donné l’alerte.<br />
Pour leur part, les gendarmes ont ouvert immédiatement<br />
une enquête afin d’arrêter les coupables. Par<br />
ailleurs, au cours de ces dernières années, des cas de vol<br />
de l’argent de la zakat dans les mosquées ne sont pas<br />
rares. Quoique limité, Ce type de profanation des maisons<br />
de Dieu a été signalé dans certaines agglomérations<br />
de la wilaya. A titre d’exemple, un habitant de la wilaya<br />
d’Alger a été arrêté l’année dernière par la police dans la<br />
région est de la wilaya pour des faits similaires.<br />
n Amirouche L.<br />
s’échapper et informer une<br />
patrouille de la brigade de la<br />
GN de Harenfa qui était de passage.<br />
Le mis en cause a été interpellé<br />
par les éléments de la<br />
patrouille et remis à la brigade<br />
de Gendarmerie nationale de<br />
Sobha qui a ouvert une enquête.<br />
n Neila B.<br />
CONSTANTINE<br />
VIOL COLLECTIF<br />
D’UNE ENFANT<br />
DE 4 ANS !<br />
La nouvelle ville Ali-Mendjeli est<br />
secouée par un énième fait divers.<br />
En effet, une fillette âgée seulement<br />
de 4 ans a été victime d’un viol collectif<br />
en début de semaine. Selon<br />
des sources concordantes, l’enfant<br />
disparue depuis deux jours et activement<br />
recherchée par ses proches<br />
et par les services de sécurité, a été<br />
retrouvée dans un état critique<br />
dimanche dans la matinée, abandonnée<br />
dans un parking non loin<br />
de son domicile. Elle fut immédiatement<br />
transportée à l’hôpital d’Ali-<br />
Mendjeli, avant d’être transférée au<br />
CHU Ben badis pour une meilleure<br />
prise en charge médicale et psychologique.<br />
Pour l’heure, aucun détail<br />
n’a filtré sur le nombre des agresseurs<br />
et leur âge, une enquête de la<br />
police vient d’être ouverte.<br />
Toujours est-il que cette nouvelle a<br />
fait le tour de la ville qui enregistre<br />
son premier cas de viol sur un<br />
enfant qui a bouleversé les habitants.<br />
Afin d’accélérer l’arrestation<br />
des auteurs présumés de cette<br />
agression sexuelle, les enquêteurs<br />
ont lancé des appels à témoins pour<br />
les identifier. Rappelons qu’en 2008,<br />
l’affaire du petit Yasser avait<br />
défrayé la chronique et tenu en<br />
haleine toute la population du<br />
Khroub. A l’époque l’enfant âgé<br />
tout juste de 3 ans avait été kidnappé,<br />
violé puis égorgé par un voisin,<br />
Ali Mouli, 26 ans vivant seul. Les<br />
investigations des services de la<br />
police judiciaire ont permis rapidement<br />
de procéder à l'arrestation de<br />
l'assassin (déjà condamné auparavant<br />
pour pédophilie), lequel passera<br />
aux aveux. Il sera condamné à<br />
la peine de mort après que le tribunal<br />
criminel de Constantine eut<br />
retenu à l'unanimité sa culpabilité<br />
dans les trois crimes commis.<br />
n Kais B.
TOUR DE PISTE<br />
30<br />
HIPPIQUE<br />
Turf<br />
Les grandes qualités de solidité et<br />
d’endurance du Barbe en font un<br />
excellent cheval de selle, de monture<br />
de guerre et même d’attelage.<br />
Actuellement, il est très apprécié pour<br />
les sports équestres, le tourisme<br />
équestre, la randonnée, l’endurance.<br />
C’est aussi le vrai héros de toutes les<br />
fêtes locales (fantasia). Endurant et<br />
robuste, il peut porter des heures<br />
durant son cavalier et son lourd<br />
harnachement. Pour la relance du<br />
secteur équin, il a été décidé la mise en<br />
place d’un Office national doté de<br />
moyens importants, d’une Société des<br />
courses hippiques et du Pari mutuel et<br />
d’une Fédération équestre algérienne<br />
aux compétences élargies.<br />
Pour ne parler que du Barbe, deux<br />
HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
LES COURSES <strong>À</strong> ZEMMOURI<br />
hippodrome Emir Abdelkader de Zemmouri nous convie aujourd’hui à<br />
L’<br />
une fort belle épreuve à caractère qui aura le mérite de réunir au même<br />
rond de présentation, treize spécialistes trotteurs français, connus aux<br />
mérites reconnus qui vont se donner la réplique sur la distance classique<br />
de 2400 m, répartie entre trois poteaux de départ distants de 25 métres les<br />
uns des autres, cela bien sûr en fonction des gains de chaque concurrent,<br />
qui vont tout de même réussir a nous surprendre, c'est évidemment la<br />
distance qui a été retenue, mais surtout la composante de l'épreuve dont<br />
une grande partie des concurrents engagés se valent où à l’exception de Kuala d’Eleme qui<br />
aurait préféré un parcours plus réduit que celui du jour, les autres concurrents possèdent<br />
chacun à sa façon des arguments pour venir démêler l’écheveau de ce quarté-quinté, bien<br />
composé il faut le reconnaître.<br />
Il faudra donc ratisser large afin de pouvoir dégager la bonne combinaison de l'épreuve<br />
phare de la journée. Cependant, la logique voudrait qu’on accorde les faveurs du pronostic<br />
à la pensionnaire de l’écurie<br />
A. Guiroub, Semota Saint<br />
Paul, qui me paraît la plus<br />
apte à venir briguer la plus<br />
haute marche du podium<br />
de ce prix Urea de<br />
Bourgogne, support au pari<br />
Quarté et Quinté, et qui<br />
s’adresse aux chevaux de 3<br />
ans et plus Trotteurs français<br />
n’ayant pas totalisé la<br />
somme de 360.000 DA en<br />
gains et places depuis le<br />
01/10/2011 à ce jour.<br />
Recul de 25 m par<br />
tranche de 120.000 DA<br />
cumulée en gains et places<br />
depuis le 01/10/2011 à ce<br />
jour. Une avance de 25m est<br />
accordée aux chevaux de 4<br />
ans, et de 50 m pour les<br />
poulains et pouliches de 3<br />
ans.<br />
n Y. S.<br />
Une belle<br />
empoignade<br />
ZEMMOURI<br />
jumenteries ont été programmées pour<br />
son élevage (El Bayadh-Tébessa). Un<br />
gigantesque travail de recensement et<br />
de remise en ordre du stud-book<br />
national a été entrepris. Les activités<br />
équestres utilisant le Barbe seront<br />
encouragées et recommandées.<br />
Cela est devenu possible après la<br />
reconnaissance par la FEI d’épreuves<br />
du saut d’obstacles pour les chevaux<br />
de petite taille.<br />
MEILLEURES<br />
CHANCES<br />
SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL<br />
JEUDI 7 JUIN 2012<br />
PRIX : UREA DE BOURGOGNE - TROT ATTELE<br />
l 2e course l 300.000 DA l 2.400 mètres<br />
N° CHEVAUX<br />
JOCKEYS PDS ENTRAÎNEURS NOTRE AVIS<br />
01 Uppercut Djimy (0) SA. Fouzer 2400 S. Filiri Bel engagement<br />
02 Kuala D’Eleme AM. Bendjekidel 2400 F. Bendjekidel Difficile<br />
03 Sacree Antoinea (0) S. Fouzer 2425 Proprietaire Ne pas négliger<br />
04 Kemia<br />
C. Safsaf 2425 C. Safsaf Sur sa valeur<br />
05 Templador<br />
N. Meziani 2450 S. Meziani Des moyens<br />
06 Semota Saint Paul S. Mekkaoui 2450 H. Boubakri Favorite<br />
07 Sirena Des Charmes (0) A. Chellal 2450 A. Chellal En bon rang<br />
08 Saphir Du Ru (0)<br />
N. Tiar 2450 Proprietaire Aléatoire<br />
09 Olianara<br />
N. Tarzout 2450 Proprietaire A reprendre<br />
10 Nikita Cepe (0)<br />
R. Filiri 2450 Proprietaire Pourquoi pas ?<br />
11 Love Fortuna<br />
Y. Meziani 2450 Proprietaire Trouble-fête<br />
12 Leslie Du Hauzey S. Meziani 2450 S. Meziani Du métier<br />
13 Kaolic De Belin (0) SM. Meziani 2450 SM. Meziani Sur sa valeur<br />
N.B : (0) ces chevaux portent des œillères<br />
QQUUAARRTTÉÉ--QQUUIINNTTEE<br />
PROPRIÉTAIRES<br />
F. Hamiane<br />
A. Bendjekidel<br />
AEK. Nougha<br />
B. Safsaf<br />
K. Meziani<br />
A. Guiroub<br />
M. Ouzouir<br />
AEK. Nougha<br />
A. Azzouz<br />
CF. Zemmouri<br />
S. Chabbi<br />
Kadri / Meziani<br />
R. Meziani<br />
16h00<br />
Aptitude :<br />
03-Sacree Antoinea (0)<br />
04-Kemia<br />
05-Templador<br />
06-Semota Saint Paul<br />
07-Sirena Des Charmes (0)<br />
09-Olianara<br />
10-Nikita Cepe (0)<br />
13-Kaolic De Belin (0)<br />
Forme :<br />
01-Uppercut Djimy (0)<br />
05-Templador<br />
06-Semota Saint Paul<br />
07-Sirena Des Charmes (0)<br />
10-Nikita Cepe (0)<br />
12-Leslie Du Hauzey<br />
13-Kaolic De Belin (0)<br />
Meilleures<br />
Perfs :<br />
06-Semota Saint Paul<br />
09-Olianara<br />
13-Kaolic De Belin (0)<br />
07-Sirena Des Charmes (0)<br />
12-Leslie Du Hauzey<br />
13-Kaolic De Belin (0)<br />
Classe :<br />
06-Semota Saint Paul<br />
07-Sirena Des Charmes (0)<br />
05-Templador<br />
09-Olianara<br />
12-Leslie Du Hauzey<br />
13-Kaolic De Belin (0)<br />
Conclusion :<br />
06-Semota Saint Paul<br />
07-Sirena Des Charmes (0)<br />
05-Templador<br />
13-Kaolic De Belin (0)<br />
12-Leslie Du Hauzey<br />
09-Olianara<br />
01-Uppercut Djimy (0)<br />
LES RACES<br />
Le cheval Barbe en Algérie<br />
(3 e partie et fin)<br />
Les courses réservées au Barbe seront<br />
multipliées, la randonnée, l’endurance,<br />
où le Barbe est roi, seront eux aussi<br />
développées.<br />
La fantasia, jeu d’inspiration guerrière,<br />
sera codifiée, protégée et organisée. Ce<br />
compagnon de nos lointains ancêtres<br />
procure encore à l’homme une<br />
occasion de s’évader parfois de<br />
l’emprise tentaculaire du modernisme.<br />
Avec lui, l’homme connaîtra sans doute<br />
LE PRONOSTIC<br />
VÉRITÉ - ZEMMOURI<br />
09-Olianara<br />
06-Semota Saint Paul<br />
07-Sirena Des Charmes (0)<br />
12-Leslie Du Hauzey<br />
05-Templador<br />
03-Sacree Antoinea (0)<br />
01-Uppercut Djimy (0)<br />
En H.S : 9-6-7-12-X<br />
Les plus joués<br />
9-5-7-6-12-10-13<br />
Les outsiders<br />
12-4-3<br />
Les abandonnés<br />
2-8-11<br />
QUARTÉ-<strong>QUI</strong>NTESCOPE<br />
1-Uppercut Djimy : Ce hongre alezan de 4 ans vient<br />
de signer une belle victoire à sa dernière sortie,<br />
ignorant encore ses vraies limites, et confié à la fine<br />
cravache SA.Fouzer, il faudra compter avec lui au<br />
sprint final.<br />
2-Kuala d’Eleme : S’attaquant à plus fort que lui,<br />
cette pensionnaire de l’efficace écurie A.Bendjekidel,<br />
risque encore une fois d’avoir fort à faire dans une<br />
telle épreuve.<br />
3-Sacrée Antoinea : Cette brave jument qui a déjà<br />
fait ses preuves dans des lots similaires à celui du<br />
jour, mérite qu’on lui accorde crédit pour un accessit<br />
malgré ses derniers essais en dents de scie.<br />
4-Kemia : Elle vient de démontrer une certaine baisse<br />
de forme au cours de ses derniers essais, cependant<br />
un sursaut d’orgueil de sa part n’est pas a écarter,<br />
présentée dans la plénitude de ses moyens.<br />
5-Templador : Il vient de réaliser une belle<br />
performance au cours de sa dernière tentative, mais il<br />
lui faudra cette fois gérer son recul de 50 m.<br />
6-Semota Saint Paul : Elle vient de se distinguer de<br />
fort belle manière lors de ses dernières sorties, ce qui<br />
en fait une favorite logique pour venir prendre une part<br />
active lors du déclenchement des hostilités aux<br />
abords du disque d’arrivée.<br />
7-Sirena des Charmes : Cette jument de bonne<br />
qualité, qui s’est déjà frottée aux meilleurs avec<br />
succès, s’élancera encore une fois avec de sérieuses<br />
ambitions pour venir occuper une place de choix à<br />
l’arrivée.<br />
8-Saphir du Ru : Ce n’est pas un modèle de<br />
régularité, se plaçant par à-coup, il faudra néanmoins<br />
lui accorder du crédit car il relève d’une écurie de<br />
métier.<br />
9-Olianara : Sa dernière course ne reflète pas sa<br />
vraie valeur, car cette vaillante jument de 10 ans qui a<br />
déjà fait ses preuves, reste en mesure au mieux de sa<br />
forme de venir concurrencer les meilleurs au poteau<br />
d’arrivée.<br />
10-Nikita Cepe : Très bien placée de par les<br />
conditions de la course du jour, cette femelle bai de<br />
11ans qui vient de réussir une très belle performance,<br />
ne devrait pas laisser passer une telle opportunité<br />
pour augmenter son capital gain.<br />
11-Love Fortuna : En gros progrès, cette jument de<br />
bonne qualité qui a déjà été vue à son avantage dans<br />
des lots similaires à celui du jour, demeure compétitive<br />
pour un accessit.<br />
12-Leslie du Hauzey : Coursière réputée pour sa<br />
combativité, qui sans trop briller, arrive toujours à tirer<br />
son épingle du jeu, mérite qu’on s’attarde encore une<br />
fois sur ses chances pour figurer utilement à l’arrivée.<br />
13-Kaolic de Belin : Ce honge bai de 14 ans qui se<br />
recommande de quelques bons essais, devra faire<br />
l’objet de la plus grande attention à l’heure des choix,<br />
surtout qu’il est bien monté.<br />
des succès dans les réunions<br />
équestres, il découvrira surtout ce<br />
sentiment qui émane de l’entente enfin<br />
réalisée avec un être sensible,<br />
acceptant de se plier à sa volonté,<br />
sentiment dont le sens s’exprime dans<br />
l’émotion qui surgit au moment<br />
des épreuves. Souhaitons donc que<br />
les nombreux éleveurs,<br />
désormais conscients des possibilités<br />
offertes au cheval Barbe,<br />
s’efforceront de faire surgir, par la<br />
sélection, des générations toujours<br />
meilleures pour porter au loin le<br />
bon renom de l’élevage Barbe<br />
de notre pays.<br />
L’Algérie pourra alors<br />
affirmer qu’aujourd’hui comme hier<br />
qu’elle est la grande patrie du Barbe.
S<br />
PORTSHORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012<br />
MCA : Tifour saisit le TAS<br />
La sélection algérienne de football a gagné six places et<br />
occupe la 32e CAN-2012 (16<br />
position au classement mondial du mois de juin<br />
de la Fédération internationale de football publié, hier, par<br />
l’instance mondiale sur son site internet. Au niveau africain,<br />
les Verts conservent aussi leur troisième rang, devancés par<br />
la Côte d’Ivoire, finaliste de la coupe d’Afrique des nations<br />
e , -1) et le Ghana (25e , -3), alors que la Zambie,<br />
sacrée championne d’Afrique, pointe à la 43e CLASSEMENT FIFA : Les Verts gagnent six places<br />
place (-3).<br />
Cette édition du classement mondial de la FIFA prend en<br />
compte 115 matches internationaux : 28 sont des rencontres<br />
de qualification pour la coupe du Monde 2014, les 87 autres<br />
étant des matches amicaux.<br />
FFoooottbbaallll<br />
VAHID HALILHODZIC<br />
«Nous visons la victoire<br />
contre le Mali»<br />
Photo : Fouad S.<br />
UN IMPORTANT RENDEZ-<br />
VOUS ATTEND LES VERTS CE<br />
DIMANCHE <strong>À</strong><br />
OUAGADOUGOU, LA<br />
CAPITALE DU BURKINA-FASO,<br />
CONTRE LES AIGLES DU MALI<br />
EN MATCH COMPTANT POUR<br />
LA DEUXIÈME JOURNÉE DES<br />
ÉLIMINATOIRES DE LA<br />
COUPE DU MONDE 2014.<br />
Les Verts l’entameront<br />
avec la nette<br />
ambition d’enchaîner<br />
par une<br />
deuxième victoire<br />
de rang après<br />
celle remportée, samedi à<br />
Blida, contre les Amavubi<br />
Stars de Rwanda. Une ambition<br />
bien affichée par le sélectionneur<br />
national Vahid<br />
Halilhodzic lors de la conférence<br />
de presse animée hier à<br />
Blida. «Je suis impatient de<br />
voir la réaction des joueurs<br />
contre un adversaire de qualité<br />
comme le Mali.<br />
Nous affronterons les<br />
Maliens avec comme objectif<br />
la victoire. Un nul ne serait<br />
pas également une mauvaise<br />
affaire», annonce, en substance,<br />
le technicien bosnien<br />
reconnaissant, néanmoins, la<br />
difficulté de la mission devant<br />
un adversaire le qualifiant de<br />
«supérieur aux joueurs algériens<br />
sur le plan des individualités».<br />
Il cite, dans ce silla-<br />
ge, l’attaquant de pointe<br />
Diabaté, tout simplement<br />
impressionnant dimanche<br />
dernier contre les Ecureuils<br />
béninois. «En visionnant le<br />
match Bénin-Mali, j’ai été<br />
impressionné par les performances<br />
et le talent de l’avantcentre<br />
Diabaté», encense le<br />
sélectionneur national, non<br />
sans indiquer avoir une idée<br />
sur les points faibles de l’adversaire<br />
après l’avoir bien<br />
étudié.<br />
Vouant un grand respect<br />
pour l’équipe malienne, troisième<br />
au classement général<br />
de la dernière édition de la<br />
CAN disputée cette année en<br />
Guinée Equatoriale et Gabon,<br />
le conférencier a affirmé être<br />
«très surpris par la défaite<br />
concédée dimanche dernier<br />
contre le Bénin». L’orateur a<br />
mis en relief, par ailleurs, les<br />
progrès enregistrés par les<br />
Verts sous sa coupe avançant<br />
des chiffres confirmant son<br />
constat.<br />
«L’équipe d’Algérie a beaucoup<br />
progressé. En plus de<br />
l’amélioration des résultats,<br />
l’équipe enregistre une amélioration<br />
sensible dans la qualité<br />
de jeu. Contre le Maroc,<br />
l’Algérie n’a pas dépassé le<br />
cap de 199 passes. Contre le<br />
Rwanda, elle a fait 549 passes.<br />
Je crois qu’en maintenant ce<br />
rythme de progression,<br />
l’Algérie deviendra l’une des<br />
meilleures équipes du continent»,<br />
analyse-t-il.<br />
n K. Yamine<br />
PRÉSIDENCE DE LA SSPA/MCA<br />
Le bout du tunnel enfin ?<br />
C’est un grand ouf de soulagement<br />
que devraient pousser les<br />
supporters mouloudéens, du<br />
moins les pro Eddir Loungar. En<br />
effet, Omar Ghrib a officiellement<br />
démissionné du conseil d’administration<br />
de la SSPA/MCA,<br />
emboîtant ainsi le pas aux huit<br />
autres membres du CA.<br />
Pour ne pas perdre<br />
de temps, la démission<br />
de Ghrib a été remise<br />
hier matin au notaire<br />
qui l’a jointe aux<br />
autres démissions<br />
afin de préparer le<br />
terrain à Eddir<br />
Loungar. D’ailleurs,<br />
une réunion a<br />
regroupé hier à Bir<br />
Mourad Raïs dans le<br />
bureau du notaire chargé<br />
de ce dossier, les avocats<br />
de Eddir Loungar et<br />
Me Lenouar, l’avocat du<br />
MCA accompagné de<br />
Abdelkader Drif, afin d’entériner le<br />
protocole d’accord entre les<br />
deux parties. Il s’agissait en<br />
fait, d’une passation de<br />
pouvoir chez le notaire où<br />
Eddir Loungar deviendrait<br />
l’actionnaire majoritaire<br />
de la SSPA/MCA et le<br />
premier responsable<br />
du club. Finalement,<br />
après plus d’une<br />
heure de conclave,<br />
les deux parties<br />
sont ressorties<br />
bredouilles de<br />
chez le notaire.<br />
Les avocats<br />
d’Eddir Loungar<br />
avaient jugé que<br />
trois des neufs<br />
démissions<br />
n’étaient pas<br />
conformes sur le<br />
plan juridique, ce qui<br />
a contraint le notaire<br />
à reporter cette opé-<br />
ration à une date ultérieure. Du<br />
coup, Abdelkader Bouhraoua, qui<br />
s’occupe des dernières procédures<br />
administratives jusqu’à la passation<br />
de pouvoir avec Eddir<br />
Loungar, devait prendre attache<br />
hier soir avec les trois membres<br />
concernés afin de reformuler leur<br />
lettre de démission. En principe, les<br />
deux parties devraient se revoir cet<br />
après-midi pour mettre fin à ce<br />
feuilleton qui n’a que trop duré. En<br />
tout cas, les avocats d’Eddir<br />
Loungar ont promis au clan du<br />
MCA, d’entériner le protocole d’accord,<br />
une fois toutes les pièces<br />
manquantes au dossier réunies.<br />
Désormais, au train où vont les<br />
choses, on peut dire que le nuage<br />
qui planait sur la villa de Chéraga<br />
commence à se dissiper. Les<br />
Mouloudéens n’attendent que l’arrivée<br />
d’Eddir Loungar pour présider<br />
la SSPA/MCA et mettre ainsi<br />
fin au calvaire.<br />
n Mehdi F.<br />
Remache et Chalali<br />
non retenus<br />
CARL MEDJANI<br />
«Le défense sera<br />
au rendez-vous»<br />
31<br />
Comme annoncé dans notre édition d’hier,<br />
Belkacem Remache et Mohamed Chalali ne seront<br />
pas du voyage pour Ouagadougou. «25 joueurs se<br />
rendront à Burkina Faso. Remache et Chalali ne<br />
seront pas avec nous. Ils vont quitter le centre de<br />
Sidi Moussa demain (aujourd’hui, ndlr)», confirme<br />
Vahid. La mise à l’écart de ces joueurs est dictée par<br />
les blessures dont ils souffrent. Des indiscrétions<br />
laissent entendre que Chalali et Remache seraient<br />
écartés pour «des considérations disciplinaires». Les<br />
Verts se rendront demain matin à Ouagadougou à<br />
bord d’un vol spécial. Ils seront logés à l’hôtel<br />
«Palace». Deux séances d’entraînement sont inscrites<br />
dans le programme de l’EN dont une ce<br />
samedi sur le terrain du stade principal.<br />
n K. Y.<br />
Ph : F.S.<br />
Laissant apparaître<br />
des signes de fébrilité<br />
lors de la dernière rencontre<br />
contre le<br />
Rwanda, le défenseur<br />
des Verts inquiète à la<br />
veille de la joute de ce<br />
dimanche. D’où les<br />
dernières manœuvres<br />
du sélectionneur<br />
Vahid Halilhodzic<br />
pour mettre en place<br />
un système défensif<br />
plus rassurant contre<br />
les redoutables attaquants<br />
maliens. Il est<br />
fort probable que<br />
Vahid procède et des remaniements au niveau de<br />
ce compartiment en alignant une charnière centrale<br />
composée de Bougherra, qui revient de blessure,<br />
et Medjan. Bouzid sera orienté au poste de défenseur<br />
latéral droit alors que Mesbah sera maintenu<br />
sur la gauche. Présent lors de la conférence de presse<br />
hier, le Medjani rassure : «La défense sera au rendez-vous<br />
contre le Mali et saura remplir sa mission.<br />
Avec le retour de Bougherra, nous serons encore<br />
plus forts». Le défenseur ajaccien estime aussi que<br />
«les Maliens sont coriaces, d’où la nécessité d’être<br />
vigilants». Par ailleurs, Islam Slimani indiqué que<br />
«le but marqué contre le Rwanda l’a complètement<br />
libéré» avant d’ajouter : «peu importe si je serai<br />
titularisé ou pas face au Mali, l’essentiel est de réaliser<br />
une bonne performance».<br />
n K. Y.<br />
Djebbour reprend<br />
les entraînements<br />
Au sujet de l’effectif, coach Vahid a<br />
annoncé le retour aux entraînements<br />
de Rafik Djebbour,<br />
contraint, rappelle-t-on, d’écourter<br />
la séance de mardi soir pour<br />
cause de blessure. L’attaquant<br />
de l’Olympiakos Le Pirée a<br />
donc pris part normalement à<br />
l’entraînement d’hier, ce qui<br />
prouve qu’il est bon pour le<br />
service. Ce qui n’est pas le<br />
cas de Adlène Guedioura.<br />
Souffrant d’une (légère) blessure<br />
au genou, le joueur en<br />
question est resté, une nouvelle<br />
fois, au centre de Sidi<br />
Moussa pour des soins. Sa<br />
participation au rendezvous<br />
de dimanche n’est<br />
cependant pas compromise<br />
n K. Y.
n <strong>Horizons</strong> : 7-06-12<br />
La Météo<br />
du jour<br />
n Alger 36° n Annaba 33° n Constantine 37° n Oran 29° n Ouargla 44° n Tamanrasset 37° n Tindouf 38° n Illizi 38° n<br />
Fedjr....................3.38<br />
Dohr ..................12.47<br />
Assar .................16.38<br />
Maghreb.............20.08<br />
Ichaâ .................21.48<br />
<strong>Horizons</strong><br />
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BENBOUZID <strong>À</strong> TIPASA<br />
LE MINISTRE DE<br />
L’EDUCATION<br />
NATIONALE,<br />
BOUBEKEUR<br />
BENBOUZID, N’EST<br />
PAS ALLÉ DE MAIN<br />
MORTE POUR<br />
FUSTIGER CEUX <strong>QUI</strong><br />
PRÔNENT L’IDÉE QUE<br />
L’ÉCOLE ALGÉRIENNE<br />
EST SINISTRÉE.<br />
«CEUX <strong>QUI</strong> PARLENT<br />
D’ÉCOLE SINISTRÉE<br />
SONT AVEUGLES»<br />
En visite hier dans la wilaya de<br />
Tipasa, où il a assisté à l’ouverture<br />
du pli des sujets de l’épreuve histoire-géo,<br />
dans un lycée à Koléa, il<br />
est revenu, lors d’un point de presse,<br />
sur la situation réelle qui prévaut<br />
dans son secteur. «Je suis professeur<br />
d’université et j’ai appris en arithmétique que<br />
1+1=2. Or, il s’avère qu’en politique, la somme<br />
atteint 99. Ce qui relève de l’absurdité. Je ne<br />
comprends pas comment des gens soutiennent<br />
encore que le niveau de nos élèves est en recul<br />
constant alors que toutes les statistiques<br />
démontrent le contraire. En 1999, le taux d’obtention<br />
du bac était de l’ordre de 18%, dont la<br />
moitié était constituée de rachetés.<br />
En 1993, on arrivait à peine à 12%, et l’année<br />
dernière on a dépassé de trois points la<br />
barre des 60%. Mieux encore, 5.400 candidats<br />
ont obtenu en 2011 leur bac avec mention, tandis<br />
qu’en 1993, ils n’étaient que 17. Il n’y a pas<br />
de preuve plus tangible sur la réussite des<br />
réformes entreprises ces dernières années», a<br />
expliqué le ministre. Pour défendre son<br />
bilan,M. Benbouzid n’hésite pas à faire la comparaison<br />
avec la France. «Pour redresser l’école<br />
en France, le nouveau président a promis<br />
l’ouverture de 5.000 nouveaux postes pour les<br />
enseignants. En Algérie, on compte en ouvrir<br />
15.000, pour l’année prochaine, dont la majorité<br />
est destinée pour l’enseignement.» Ceux-ci<br />
s’ajoutent, selon lui, aux 45.000 postes pourvus<br />
en septembre dernier. Outre l’encadrement, le<br />
ministre relève que désormais «on n’a plus de<br />
problèmes liés au manque de manuels scolaires».<br />
En outre, leurs prix sont soutenus à<br />
hauteur de 50%. «Mieux encore, pour les<br />
élèves en préscolaire et en première année pri-<br />
maire, les livres leur sont offerts», dira-til.Tout<br />
en rappelant également les autres avantages<br />
mis en place pour accompagner l’élève<br />
dans son cursus, le ministre de l’Education a<br />
confié que l’Algérie est leader dans ce domaine<br />
sur le plan continental et dans le monde<br />
arabe. «A titre d’exemple, le taux d’élèves scolarisés<br />
en Algérie est de 98%. Au Maroc, il<br />
n’est que de 50%», précise-t-il. Toujours dans<br />
ce registre, il assure que le problème du<br />
manque d’enseignants en langues étrangères<br />
dans le Sud a été définitivement résolu. Après<br />
avoir fait le point sur son secteur, le ministre a<br />
réaffirmé que l’école algérienne produit des<br />
citoyens «au sens propre du terme».<br />
Au sujet de l’enseignement du français, il a<br />
noté que «malheureusement», il est encore des<br />
personnes et des courants qui veulent imposer<br />
la langue française comme une langue d’enseignement<br />
principale. «Il n’existe pas un pays<br />
au monde qui substitue sa langue nationale<br />
par une langue étrangère. Même en France, ce<br />
n’est qu’au collège que les élèves apprennent<br />
d’autres langues», tient-il à souligner. Et<br />
d’ajouter : «Ce n’est pas moi qui décide des<br />
réformes. Toutes les grandes décisions se prennent<br />
au niveau du conseil des ministres, et le<br />
président de la République veille pour que<br />
celles-ci apportent leurs fruits.» Concernant<br />
l’épreuve de l’éducation islamique à l’examen<br />
du bac, le ministre indique que cette décision a<br />
été prise pour préserver la jeunesse des<br />
influences étrangères. «C’est à nous d’apprendre<br />
à nos enfants l’éducation religieuse<br />
basée sur nos références. Si on ne le fait pas,<br />
d’autres le feront à notre place. Et soyez sûr<br />
que les conséquences seront désastreuses»,<br />
prévient-il.<br />
n Amirouche Lebbal<br />
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COOPÉRATION : M. Medelci tient une séance<br />
de travail avec le vice-président iranien<br />
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a tenu, hier à Alger, une séance de<br />
travail avec le vice-président iranien, Mohamed Reza Tadj Eddini, qui effectue une visite de<br />
quatre jours en Algérie, en sa qualité d’envoyé spécial du président iranien, Mahmoud<br />
Ahmadinejad. La séance de travail a eu lieu à la résidence Djenane El-Mithak en présence<br />
des membres des délégations des deux pays. M. Tadj Eddini avait déclaré à son arrivée à<br />
Alger que cette visite lui permettra d’évoquer avec les responsables algériens les «sujets<br />
d’intérêt commun», rappelant que les présidents Bouteflika et Ahmadinejad «se sont engagés<br />
à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans tous les domaines». Lors<br />
de son séjour à Alger, M. Tadj Eddini aura notamment des entretiens avec de hauts responsables<br />
de l’Etat.<br />
SAHARA OCCIDENTAL : L’Internationale socialiste<br />
réitère son soutien à l’autodétermination<br />
Le comité sur la Méditerranée de l’Internationale socialiste réitéré son «soutien» aux<br />
droits du peuple sahraoui à l’autodétermination, dans une déclaration finale adoptée à l’issue<br />
d’une réunion tenue, mardi, à Madrid au siège du Parti socialiste ouvrier espagnol. Le comité<br />
sur la Méditerranée «exhorte le Maroc et le Front Polisario à continuer les négociations<br />
pour une solution pacifique et durable du conflit sous les auspices de l’ONU», est-il souligné<br />
dans la déclaration citée par le ministère sahraoui des Affaires étrangères.<br />
Les Etats-Unis ont été visés<br />
dans la nuit de mardi à mercredi à<br />
Benghazi. Une bombe artisanale<br />
a explosé à environ 500 mètres de<br />
la mission diplomatique. Bilan :<br />
quelques dégâts matériels, aucune<br />
victime. Les Américains, qui<br />
ont déploré cet acte, demandent<br />
aux Libyens de renforcer la sécurité<br />
autour de leurs installations.<br />
Le Conseil national de transition<br />
croit deviner qui est derrière :<br />
le mouvement dit «Groupe du<br />
prisonnier Omar Abdel Rahman»,<br />
le cheïkh aveugle égyptien de 73<br />
ans fondateur des «Jamaa<br />
Islamiya». Ce groupe, qui a revendiqué<br />
le 22 mai 2012 un attentat à<br />
la roquette contre les locaux du<br />
LIBYE<br />
La mission US à Benghazi attaquée<br />
TIZI OUZOU<br />
Cinq morts et 8 blessés<br />
dans deux accidents<br />
Deux accidents de la circulation ont<br />
fait hier 5 morts et 8 blessés sur la<br />
RN-12 dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le<br />
premier a fait un mort, Z. Mohamed (25<br />
ans) et un blessé grave, B. Lounès (26<br />
ans). Il s'est produit à 12h30 à hauteur<br />
du CFPA de Tadmaït, lorsque le deuxroues<br />
sur lequel les deux victimes<br />
étaient en partance vers Naciria avait<br />
dérapé.Le second s'est produit 15<br />
minutes plus tard sur le même trançon<br />
non loin du premier à la limite territoriale<br />
des wilaya de Tizi Ouzou et Boumerdès.<br />
Cet accident, qui s'est produit sur une<br />
descente accentuée de 10% de dénivelé,<br />
a fait 4 morts, un couple et ses deux<br />
enfants, dont un bébé, et 7 blessés.<br />
Selon les premiers éléments de l'enquête<br />
menée par les services de la<br />
Protection, c'est une collision suivie d'un<br />
carambolage qui a provoqué tous ces<br />
dégâts. En effet, le véhicule du couple,<br />
de type Suzuki Alto, a été écrabouillé<br />
par un camion de marque Dawoo, chargé<br />
de sable et dont les freins ont lâché,<br />
provoquant un carambolage d’une dizaine<br />
de véhicules.<br />
n Rachid Hammoutène<br />
Comité international de la Croix<br />
rouge dans la seconde ville de<br />
Libye, aurait laissé, selon le CNT,<br />
des tracts menaçant les intérêts<br />
américains en Libye. Ounis al-<br />
Charef, le vice-ministre de<br />
l’Intérieur, pense qu’il pourrait y<br />
avoir un lien entre cet acte et l’annonce<br />
par Washington de la mort<br />
du numéro deux d’al Qaïda au<br />
Pakistan, le Libyen Abou Yahya<br />
al-Libi.<br />
«Libi a des partisans dans le<br />
pays. Ils pourraient être derrière<br />
l’attaque», dit-il. Les Etats-Unis<br />
affirment n’avoir reçu aucune<br />
revendication ou information sur<br />
les auteurs de cet acte.<br />
n R. I.<br />
PENSÉE<br />
Le 8 juin 2008 nous<br />
quittait à jamais notre<br />
cher et irremplaçable<br />
Farid Gaoua<br />
laissant un vide<br />
permanent auprès<br />
de sa famille et ses<br />
proches. Nous demandons<br />
à tous ceux qui<br />
l’ont connu et aimé<br />
d’avoir pour lui une<br />
pieuse<br />
pensée. Qu’Allah<br />
Tout-Puissant l’accueille<br />
en Son Vaste<br />
Paradis et lui accorde<br />
Sa Sainte Miséricorde.<br />
A Dieu nous appartenons,<br />
et à Lui nous<br />
retournons.