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4 LES CHEFS DE SERVICE DES HÔPITAUX RENCONTRENT LE DG DE LA PCH Divergence autour de la disponibilité des médicaments Dialogue de sourds. Tel a été la rencontre d’hier, entre le Syndicat des professeurs, docents et maîtresassistants hospitalo-universitaires (SPDMA) et Yacine Khaldi, directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), lors de l’assemblée générale du conseil du syndicat. L’ordre du jour : manque de médicamentd dans les hôpitaux. Les chefs de service des hôpitaux ont unanimement déclaré qu’il y a manque de médicaments. A tel point que certains d’entre eux subissent menaces et insultes de la part des malades ou de leurs familles. Face à cette situation, le laboratoire de biologie du CHU Mustapha-Pacha a fermé ses portes pour absence de produits. Mais le DG de la PCH persiste et signe en affirmant la disponibilité des médicaments. En outre, il a signalé que des directives ont été données pour que tous les hôpitaux du centre du pays en soient alimentés dans les trois jours à venir. Ceux de l’intérieur, vu l’éloignement, devraient attendre une semaine. Toutefois, Yacine Khaldi reconnaît qu’il y a pénurie de consommables qui ne sera pas réglée de sitôt. «Il y a une forte demande et il est impossible de répondre à cette demande de 5.000 articles avec chacun ses spécificités», affirme-t-il. Autre pénurie celle des vaccins. «Le vaccin anti-scorpionique manque. Il y a urgence d’en importer car les populations du sud vont souffrir en cette période de chaleur», note Yacine Khaldi en précisant que le ministère a pris les dispositions nécessaires pour importer d’Egypte une quantité en urgence. Le directeur du PCH a également avoué aussi que la gestion des pharmacies hospitalières est obsolète. Pour éviter encore une perturbation dans la distribution des médicaments, il a annoncé que le programme d’approvisionnement de l’année prochaine se fera les mois de septembre et octobre, pour que tous les médicaments soient disponibles dès le mois de janvier. N’empêche, pour Nasreddine Djidjli, président du SPDMA, ce débat s’est avéré un dialogue de sourds. «Comment peut-on dire qu’il y a des médicaments alors que tous les professeurs chefs de service déclarent qu’il n’y a pas de médicaments et que la situation est catastrophique dans les hôpitaux ?», s’interroget-il. Le SPDMA a décidé d’établir un rapport détaillé sur la pénurie des médicaments qui sera adressé au président de la République. n Mokhtar Kedada POUR RATTRAPER LE RETARD EN MATIÈRE DE CERTIFICATION Algerac accréditera 45 entités 45 entités sont en cours de préparation pour l’accréditation auprès d’Algerac, a annoncé hier à Alger M. Boudissa, DG d’Algerac. Il s’agit d’organisme de certification des laboratoires et des organismes d’inspection. Ce processus sera accompagné par des textes réglementaires pour que les organismes nationaux, les opérateurs économiques, le ministère du Commerce ainsi que tous les autres en charge du commerce international puissent se mettre aux normes internationales. «On demandera des comptes et à chaque fois qu’il y a des déviations, on peut retirer le certificat ou le suspendre», précise M. Boudissa. Jusque-là, deux entités, dont un organisme d’inspection et un laboratoire, ont été suspendus. Plus de 2000 laboratoires existent en Algérie et sont demandeurs d’accréditation sur lesquels ont été sélectionnés 2000 activants dans des secteurs prioritaires comme l’énergie, la défense, le transport, le commerce, l’industrie, les ressources en eau, l’habitat et les travaux publics avec l’accompagnement d’un expert étranger pour chaque laboratoire. L’accréditation s’avère donc vital puisque dans le cadre des marchés publics, les sou- missionnaires doivent présenter le certificat d’accréditation d’Algerac qui sera intégré dans les cahiers des charges. La mention a été intégrée en 2011 dans certains cahiers des charges de certains ministères, notamment dans le domaine des travaux publics et le bâtiment. S’agissant de l’étalon national, M. Boudissa a signalé que l’absence de référence constitue un obstacle et bloque le processus d’accréditation. La solution, selon lui, est la mise à niveau de 10 à 12 laboratoires de métrologie dans différentes portées en attendant le laboratoire central de métrologie.A ce propos, le DG de l’ONML (Office national de métrologie légale), Sid-Ali Reda Benelkhaznadji, a relevé que le dossier du laboratoire central d’essai de Sidi Abdellah est géré par le ministère de l’Industrie, la PME et la promotion de l’investissement. En attendant, grâce au programme de PME 2 de l’Union européenne, un don d’équipements d’étalonnage d’une valeur de 3 millions d’euros, a été fait à l’ONML. Il s’agit d’équipements pour l’hygrométrie, la température, la pression, le volume et la mesure des hydrocarbures. n Fella Midjek NATION HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012 Photo : APS PÉNURIE DE MÉDICAMENTS Le démenti des directeurs des CHU LE MINISTRE DE LA SANTÉ, DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME HOSPITALIÈRE, DJAMEL OULD ABBÈS, A AFFIRMÉ, MERCREDI À ALGER, LORS D’UNE RENCONTRE AVEC LA PRESSE ET LES DIRECTEURS RÉGIONAUX DES 14 CHU DE L’ALGÉRIE, QU’IL N’EXISTE POINT DE PÉNURIE DE MÉDICAMENTS. Preuve à l’appui, les responsables des établissements hospitaliers, les représentants de pharmaciens et d’associations de malades ont fait part de leur satisfaction quant à l’amélioration de la disponibilité des médicaments en milieu hospitalier, en dépit de quelques manques sans graves conséquences. Les directeurs généraux des Centres hospitalo-universitaires et autres établissements de santé ayant assisté à la réunion pour faire le point sur la disponibilité et la régularité de la distribution des médicaments, ont indiqué que les établissements qu’ils gèrent sont régulièrement approvisionnés par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), à la faveur des dernières mesures prises par le gouvernement en faveur de la PCH, cette denière ayant bénéficié d’une enveloppe de 30 milliards de dinars. Le premier responsable du secteur de la santé fera savoir que «tous les médicaments utiles aux malades sont disponibles au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux». Tout en démentant les informations faisant état d’une pénurie de médicaments, le ministre a rappelé, que «pour les quatre premiers mois de 2012, 720 millions de dollars ont été consacrés à l’importation de médicaments, soit une augmentation de 34% comparativement à l’année précédente», a indiqué M. Ould Abbès. Le ministre a imputé le manque de médicaments enregistrée, actuellement, au niveau de nombreux hôpitaux et établissements de santé, à la mauvaise planification, la programmation et la distribution. La résolution du problème, selon le ministre, par une grande rigueur dans l’établissement, par le service ou l’hôpital, des besoins en médicaments, afin que l’Etat puisse connaître les véritables besoins, précisant que l’enveloppe allouée à l’importation des médicaments est estimée à 1.600.000 dollars par an. Dans le cadre de la politique de réforme des hôpitaux, a ajouté le ministre, il a été décidé que les médicaments ne seront désormais fournis que sur la base d’un plan rigoureux et détaillé en fonction des commandes et des besoins. n Samira Sidhoum TROIS QUESTIONS À DJAMEL OULD ABBÈS, MINISTRE DE LA SANTÉ, DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME HOSPITALIÈRE «La rumeur vise à empêcher l’assainissement du secteur» Entretien réalisé par S. S. Les praticiens de la santé dénoncent la pénurie de médicaments. De votre côté, vous démentez ce phénomène. Pourquoi ? Les rumeurs relatives à une pénurie de médicaments préjudiciable aux malades procèdent d’une campagne visant à contrecarrer les efforts du ministère de la Santé pour assainir le secteur des médicaments en Algérie et pour lutter contre le pillage des ressources du pays, la corruption, la spéculation, la vente concomitante et le transfert illégal de devises. Qu’en est-il de la mauvaise distribution des médicaments au niveau des officines ? Ce n’est pas de nos prérogatives de veiller à la distribution des médicaments dans les pharmacies. Il convient de savoir que cette tâche relève du privé. Il existe bel et bien plus de 500 distributeurs qui approvisionnent 9 000 officines existantes sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, le secteur de la santé enregistre un manque au niveau des vaccins anti-scorpioniques. Que prévoyez-vous pour y pallier ? Il est important de savoir que nous produisons 6 000 vaccins anti-scorpioniques, mais cela demeure insuffisant. C’est pour cela que nous comptons importer d’ici deux mois à partir du Mexique 40 à 50.000 doses de ce vaccin.
SONATRACH ET PERTAMINA Signature d’un mémorandum Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien Pertamina ont signé, hier, à Kuala Lumpur, en Malaisie, un mémorandum d’entente pour renforcer leur coopération énergétique. Ce protocole d’accord a été signé, en marge de la 25 e conférence mondiale du gaz, par M. Kamel Eddine Chikhi, directeur central associations de Sonatrach et M. Afdal Bahaudin, directeur de la planification de l’investissement de Pertamina. Ont assisté à cette signature, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi et le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Le mémorandum définit les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies nationales et précise les mécanismes de leur mise en œuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans d’autres pays tiers. Le protocole d’accord inclut aussi l’échange d’informations et de savoir-faire dans les segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment dans les domaines de la recherche et du développement. Les deux groupes ont ainsi exprimé à l’occasion de cette signature leur volonté à collaborer et à renforcer leurs relations. Le groupe indonésien opère dans 160 champs pétroliers et gaziers répartis dans 7 pays et dispose de six usines de raffinage qui traitent un million de barils de pétrole/jour. En plus de l’Indonésie, Pertamina produit du gaz et du pétrole au Vietnam, en Malaisie, Irak, Libye, au Qatar et au Soudan. En Algérie, le groupe indonésien est préqualifié par l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) en qualité d’opérateur investisseur. Le directeur de la politique de l’environnement urbain au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Tahar Tolba, a annoncé, hier, que la décharge d’Oued Smar a été définitivement fermée mardi. M. Tolba a indiqué à l’APS que la fermeture définitive de la décharge d’Oued Smar est intervenue de façon progressive après le lancement d’opérations d’aménagement de grande envergure pour la réalisation d’un parc public. Il a précisé à ce propos, que les travaux de réaménagement de la DÉCHARGE D’OUED SMAR Fermeture définitive décharge sont estimés à ce jour à 75%, soulignant que la réalisation d’autres structures publiques sont également prévues. Il a affirmé que le réamé- NATION HORIZONS • Jeudi 7 Juin 2012 5 SÉCURISATION DE L’APPROVISIONNEMENT EN GAZ «Un prix juste pour assurer l’investissement», plaide Zerguine nagement de la décharge se poursuivait encore après avoir procédé à la réduction, dans une première étape, des déchets estimés à 15 millions de tonnes sur une superficie de 50.000 hectares. Deux sites ont été délimités dans la décharge pour le dépôt de déchets mais qui ont été fermés à leur tour en raison de saturation. Concernant le traitement de la fumée et des gaz, M. Tolba a affirmé qu’une opération de «grande envergure» est enclenchée au niveau de cette décharge avec l’objectif de consolider le sol. ACCUSÉ D’ESCROQUERIE, DE FAUX ET USAGE DE FAUX Le président du Mouvement national de la société civile arrêté Le président du Mouvement national pour la société civile (MNSC), Yacine Merkiche, a été écroué par le juge instructeur près le tribunal de Sidi M’hamed pour escroquerie, faux et usage de faux. L’enquête policière a révélé aussi que le mis en cause faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la justice et était recherché par les services de sécurité, a-t-on appris auprès de la division centre de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger. Les enquêteurs de la PJ ont mis un terme aux agissements de Yacine Merkiche, né en 1963 et sans profession, «sur la base d’une plainte déposée par la nommée B. S.», précise l’officier Aoudia, chef de section de lutte contre les atteintes aux biens. La dame avait déclaré que le mis en cause lui a pro- posé de l’aide pour l’achat d’un appartement au quartier Meissonnier (Alger centre) pour 600 millions de centimes après l’avoir informé qu’elle venait d’hériter d’une importante somme d’argent. Il lui a même fait la proposition de créer un journal. Sur quoi, elle lui a remis une somme de deux milliards 870 millions de centimes pour créer également une imprimerie avant de constater sa «disparition». Les investigations entreprises ont fait ressortir que le président du MNSC avait escroqué aussi un commerçant d’une somme de plus 370 millions de centimes comme premier versement en lui faisant croire qu’il allait l’associer dans un projet très ambitieux concernant un organe de presse déjà existant. Mis sous surveillance, le mis en cause a été arrêté dans une souricière tendue par un policier qui s’est fait passer pour un client désireux d’acquérir un appartement à Meissonnier. La perquisition de son bureau a permis la saisie de 18 cachets administratifs qui ont été transférés au laboratoire pour expertise. «On a constaté que parmi ce lot, il y avait beaucoup de faux», explique l’officier de police. Les enquêteurs ont également saisi des équipements sophistiqués dont des micro-ordinateurs achetés avec l’argent fruit de l’escroquerie. L’officier a tenu à préciser que l’association MNSC n’a pas d’agrément et que le mis en cause activait «clandestinement» avec des griffes de directeur général de trois journaux arabophones privés en plus du cachet de l’association. n Neïla B. LA SÉCURISATION DE L’OFFRE GAZIÈRE DANS LE MONDE A BESOIN D’UN PRIX JUSTE POUR MOBILISER LES FINANCEMENTS NÉCESSAIRES À L’INVESTISSEMENT, TRÈS COUTEUX DANS L’IN- DUSTRIE GAZIÈRE, A DÉCLARÉ, HIER, À KUALA LUMPUR LE P-DG DE SONATRACH, ABDELHAMID ZERGUINE. M. Zerguine s’exprimait lors d’une session plénière sur l’impact des facteurs géopolitiques sur le développement des marchés gaziers, qu’il a animée conjointement avec Mahatir Mohamed, ancien Premier ministre de la Malaisie, Marcel Kramer, P-DG de Royal Dutch Gas, et Alexander Medvedev, vice-président de Gazprom. Un prix juste du gaz est une «condition minimale» pour faire face à l’énorme effort d’investissement que doivent consentir les pays producteurs, a soutenu le P-DG de Sonatrach. S’y ajoutent d’autres conditions comme la recherche et le développement qui vont aider à intensifier l’exploitation des réserves. «Nous estimons que le meilleur moyen de sécuriser aussi bien l’offre que la demande est d’encourager le partenariat qui a donné des résultats tangibles pour tous les acteurs du marché gazier», a-t-il enchaîné. «Dans un contexte géopolitique incertain, il est nécessaire de renforcer les partenariats existants, mais aussi d’en créer de nouveaux, avec des niveaux de prix qui reflètent les niveaux d’investissement nécessaires», a-t-il plaidé. Le dirigeant de Sonatrach n’a pas manqué au passage de défendre les contrats gaziers à long terme que certains pays consommateurs avaient voulu remettre en cause, en indiquant que l’Algérie a réussi à sécuriser l’approvisionnement pour ses clients grâce aux ressources générées par ce type de contrats qui lui ont permis de maintenir l’investissement. «La flexibilité de l’approvisionnement est le résultat du développement des infrastructures gazières qui ont offert aux clients de l’Algérie une sécurité de l’offre. Il faut aussi souligner que cette flexibilité est le résultat d’énormes investissements sur plusieurs années, consentis par Sonatrach grâce aux contrats à long terme qui lui ont permis de sécuriser l’offre et de partager les risques avec ses clients», a souligné M. Zerguine devant un parterre de panélistes. Insistant sur ce constat, M. Zerguine a noté qu’il fallait «donner à la vision du long terme et de la coopération stratégique tout son sens, car elle avait permis l’expansion de l’industrie du gaz». Cette approche a toujours été privilégiée par Sonatrach qui a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus de 1.000 milliards m 3 de gaz vers l’Europe sans aucune interruption, depuis qu’elle a commencé à exporter vers ce continent, signale-t-il. Abondant dans le même sens, M. Kramer, P-DG de Royal Dutch Gas a estimé que les contrats à long terme constituent le seul moyen pour les pays consommateurs pour s’assurer une durabilité de l’approvisionnement. AFFAIRE DE CORRUPTION À ALGÉRIE TÉLÉCOM 18 ans de prison ferme pour un ex-cadre et un homme d’affaires L’ex-conseiller du PDG d’Algérie Télécom, Mohamed Ali Boukhari et l’homme d’affaires Chani Mejdoub, poursuivis pour corruption et blanchiment d’argent, ont été condamnés hier à 18 ans de prison ferme. Le verdict a été rendu par la juge du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed. La peine a été assortie d’une amende de 3 millions de dinars pour chacun des accusés. Chani Mejdoub, qui dispose d’une double nationalité (algérienne et luxembourgeoise), est également poursuivi dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest. Le tribunal a également décidé de déposséder M. Boukhari de ses biens au Luxembourg et de saisir ses comptes bancaires conformément à la loi contre la corruption. Le tribunal spécialisé a également condamné par contumace trois cadres chinois, des dirigeants des entreprises ZTE et Huawei Algérie domiciliées à Hong Kong, à dix ans de prison ferme pour «trafic d'influence». Des mandats d'arrêt internationaux seront lancés contre eux. Les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et Huawei Algérie, poursuivies comme personnes morales, ont été condamnées chacune à une amende de 3 millions de dinars pour corruption et trafic d'influence. Leurs représentants étaient présents hier dans la salle d’audience lors de la prononciation du verdict. Lrs avocats des deux principaux inculpés ont décidé de faire appel de ce jugement. n Neïla B.
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