Transpositions de canines. Diagnostic et traitement - Belbacha Dental
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Figure 16. Occlusion en fin <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>.<br />
Cas traité par le docteur D. Pajoni.<br />
■ Place <strong>de</strong> la chirurgie plastique<br />
parodontale dans le plan<br />
<strong>de</strong> <strong>traitement</strong> orthodontique<br />
<strong>de</strong>s transpositions<br />
La chirurgie plastique parodontale a pour objectif <strong>de</strong> corriger<br />
la morphologie, la position <strong>et</strong>/ou la qualité du tissu gingival qui<br />
bor<strong>de</strong> la <strong>de</strong>nt.<br />
Indication propre au <strong>traitement</strong><br />
orthodontique<br />
Le stress que subit un parodonte fin au cours du <strong>traitement</strong><br />
orthodontique peut être supérieur à ce que peut tolérer ce type<br />
<strong>de</strong> parodonte, <strong>et</strong> en particulier dans les cas <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong><br />
transpositions [45] .<br />
De plus, les traumatismes répétés <strong>de</strong> la gencive marginale par<br />
les mouvements <strong>de</strong>ntaires <strong>et</strong> l’accumulation <strong>de</strong> biofilm inhérente<br />
au dispositif orthodontique peuvent aboutir à la formation<br />
<strong>de</strong> récession tissulaire marginale. Lorsque la chirurgie<br />
plastique parodontale est indiquée, elle doit être effectuée avant<br />
le début du <strong>traitement</strong> orthodontique. Elle perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong><br />
restaurer le tissu gingival sur une corticale mince ou une<br />
déhiscence, ce qui peut favoriser la reconstruction <strong>de</strong> l’os<br />
alvéolaire au cours du déplacement <strong>de</strong>ntaire ultérieur [46] .<br />
Chirurgie plastique parodontale<br />
préorthodontique<br />
L’aménagement préorthodontique <strong>de</strong>s tissus mous est un acte<br />
<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>stiné à éviter une perte tissulaire pendant les<br />
mouvements orthodontiques <strong>et</strong> à ai<strong>de</strong>r les tissus à résister à<br />
l’inflammation. L’apport <strong>de</strong> tissu kératinisé (quelle que soit la<br />
technique) prévient <strong>de</strong> manière prévisible l’apparition ou la<br />
progression d’une dénudation radiculaire. L’objectif est d’épaissir<br />
les tissus <strong>de</strong> recouvrement <strong>et</strong> pas seulement d’augmenter la<br />
hauteur apicocoronaire <strong>de</strong> la gencive.<br />
Les techniques <strong>de</strong> chirurgie plastique parodontale consistent<br />
en la réalisation <strong>de</strong> greffes épithélioconjonctives <strong>de</strong> surfaces<br />
libres ou pédiculées ou <strong>de</strong> greffes conjonctives enfouies dans la<br />
plupart <strong>de</strong>s cas. Toutefois, si le parodonte adjacent présente une<br />
quantité <strong>de</strong> gencive kératinisée suffisante, nous pouvons<br />
procé<strong>de</strong>r aux techniques <strong>de</strong> lambeaux pédiculés (lambeau<br />
déplacé latéralement ou lambeau bipapillaire).<br />
Greffe épithélioconjonctive <strong>de</strong> surface<br />
ou pédiculée<br />
Le principe <strong>de</strong> l’intervention consiste en une transplantation<br />
autogène d’un greffon épithélioconjonctif <strong>de</strong>puis un site<br />
donneur vers un site receveur préparé à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> : le lit <strong>de</strong> la<br />
greffe. Le plus souvent, le site donneur est palatin.<br />
Publiée pour la première fois par Bjorn en 1963 [47] , l’utilisation<br />
<strong>de</strong> la greffe épithélioconjonctive <strong>de</strong> surface s’est rapi<strong>de</strong>ment<br />
Odontologie/Orthopédie <strong>de</strong>ntofaciale<br />
<strong>Transpositions</strong> <strong>de</strong> <strong>canines</strong>. <strong>Diagnostic</strong> <strong>et</strong> <strong>traitement</strong> 23-492-A-12<br />
imposée comme étant la technique la plus sûre pour créer une<br />
nouvelle ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> gencive kératinisée. Toutefois, son indication<br />
s’est restreinte en raison <strong>de</strong> son rendu cicatriciel inesthétique<br />
[48] . Elle reste toutefois indiquée dans certains secteurs<br />
comme le secteur vestibulaire mandibulaire.<br />
Greffe conjonctive enfouie<br />
C’est une transplantation autogène d’un tissu essentiellement<br />
conjonctif <strong>de</strong>puis un site donneur vers un site receveur.<br />
Le principe <strong>de</strong> la greffe conjonctive enfouie est <strong>de</strong> prélever,<br />
en général au palais, un greffon conjonctif, <strong>de</strong> le placer en<br />
regard <strong>de</strong> la récession ou du parodonte trop fin dans le lit<br />
périosté, <strong>et</strong> <strong>de</strong> le recouvrir d’un lambeau repositionné coronairement.<br />
C<strong>et</strong>te technique présente les avantages <strong>de</strong> la greffe<br />
pédiculée <strong>et</strong> ceux du potentiel génétique du tissu conjonctif [49] .<br />
Elle est préconisée notamment dans le secteur antérieur maxillaire<br />
où le rendu esthétique est tout à fait acceptable.<br />
Chirurgie plastique parodontale<br />
perorthodontique<br />
Les actes <strong>de</strong> chirurgie plastique parodontale sont parfois<br />
réalisés à titre curatif pendant le <strong>traitement</strong> orthodontique,<br />
notamment lorsqu’une pathologie imprévisible se déclenche, ou<br />
lorsque certains praticiens, dans le doute quant à ce que sera la<br />
résistance <strong>de</strong>s tissus au déplacement orthodontique, débutent le<br />
<strong>traitement</strong> pour tester la résistance <strong>de</strong>s tissus <strong>de</strong> revêtement,<br />
ainsi que la capacité du patient à maintenir un contrôle <strong>de</strong><br />
plaque satisfaisant.<br />
Il est cependant <strong>de</strong>s cas où une absence d’intervention avant<br />
le <strong>traitement</strong> orthodontique a pour conséquence l’apparition<br />
d’une récession gingivale. Face à l’apparition <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière,<br />
<strong>de</strong>ux attitu<strong>de</strong>s sont possibles :<br />
la mise en évi<strong>de</strong>nce d’un mouvement orthodontique iatrogène<br />
<strong>et</strong> l’indication <strong>de</strong> sa correction. Dans ce cas-là, la<br />
stabilisation perm<strong>et</strong> alors d’attendre la fin du <strong>traitement</strong> <strong>de</strong><br />
façon à intervenir dans les meilleures conditions ;<br />
la chirurgie <strong>de</strong> recouvrement <strong>et</strong> <strong>de</strong> renforcement en cas<br />
d’impossibilité <strong>de</strong> suppression efficace <strong>de</strong> la cause, d’évolution<br />
rapi<strong>de</strong> ou d’une requête esthétique.<br />
Chirurgie plastique postorthodontique<br />
Parfois, l’évaluation du parodonte avant le <strong>traitement</strong> a été<br />
insuffisante ou un problème inflammatoire s’est produit au<br />
cours du <strong>traitement</strong>. Une récession apparaît en fin <strong>de</strong> <strong>traitement</strong><br />
où les tissus sont <strong>de</strong>venus trop fins, fragiles, incapables <strong>de</strong> se<br />
défendre contre une accumulation <strong>de</strong> biofilm ou une agression<br />
par un brossage excessif.<br />
En postorthodontique, trois cas <strong>de</strong> figure peuvent se présenter<br />
:<br />
la récession tissulaire marginale apparaît immédiatement<br />
après la phase active du <strong>traitement</strong> orthodontique <strong>et</strong> ce,<br />
fréquemment sur un parodonte à risque au départ ;<br />
elle apparaît longtemps après la contention. C’est un eff<strong>et</strong><br />
secondaire tardif du <strong>traitement</strong> orthodontique qui a pu, par<br />
exemple, transformer un parodonte <strong>de</strong> type 3 (parodonte<br />
affaibli par une alvéolyse sans défaut mucogingival associé)<br />
en type 4 (parodonte présentant à la fois une alvéolyse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
défauts mucogingivaux) ;<br />
elle n’est diagnostiquée qu’à la fin du <strong>traitement</strong> mais existait<br />
déjà pendant son déroulement.<br />
Dans tous les cas, il est préférable d’intervenir rapi<strong>de</strong>ment car<br />
le vieillissement <strong>de</strong> la lésion peut avoir un eff<strong>et</strong> négatif sur la<br />
probabilité <strong>de</strong> recouvrement.<br />
Les techniques <strong>de</strong> chirurgie plastique parodontale citées<br />
précé<strong>de</strong>mment sont alors indiquées. La technique la mieux<br />
adaptée est choisie en fonction <strong>de</strong> l’arca<strong>de</strong>, <strong>de</strong> la présence ou<br />
non <strong>de</strong> récessions contiguës, <strong>de</strong> la qualité du tissu kératinisé<br />
inter<strong>de</strong>ntaire <strong>et</strong> adjacent, <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s papilles ainsi que <strong>de</strong> la<br />
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