Étrange Découverte - La voie de l'ultime espoir
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voir et ressentir ta joie profon<strong>de</strong>, tu peux en être rassuré, je n’y manquerais<br />
pas. »<br />
Ce gamin était un prodige. À peu <strong>de</strong> jours <strong>de</strong> sa sixième année anticipée,<br />
il était déjà le petit homme <strong>de</strong> la maison, intelligent, mature et<br />
responsable, sur ses 144 centimètres <strong>de</strong> statures. Son calme et sa patience<br />
me permettaient <strong>de</strong> supporter ma situation professionnelle instable<br />
et notre vie précaire. Voilà un semestre durant laquelle j’étais en<br />
quête d’un emploi, dans un domaine compatible à mon existence et<br />
répondant à nos exigences financières, or, les conjonctures économiques<br />
<strong>de</strong> l’île défavorisaient l’embauche et la création d’emplois. Le<br />
métier <strong>de</strong> serveuse que j’exerçais à mi-temps s’avérait d’une contrainte<br />
à nuire à mon équilibre physique et psychique. Malheureusement, mes<br />
nombreuses recherches n’aboutissaient sur aucune proposition plus<br />
prometteuse et valorisante. Mon relevé <strong>de</strong> compte bancaire affichant<br />
toujours, un sol<strong>de</strong> mensuel débiteur provoquait, parfois, mes crises <strong>de</strong><br />
larmes et d’angoisses. En vue <strong>de</strong> lutter contre un avenir incertain, en<br />
ces temps extrêmement ru<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>structeurs pour les trois quarts <strong>de</strong> la<br />
population mondiale, nous survivions au moyen <strong>de</strong>s économies que<br />
j’avais pu faire, lorsque je vivais encore chez ma mère, et <strong>de</strong> l’héritage<br />
que mon père nous avait légué à sa mort. Grâce à notre ouverture d’esprit<br />
sur le mon<strong>de</strong>, nous subsistions au seuil critique d’une pauvreté <strong>de</strong><br />
ressources financières, certes, mais en contrepartie nous étions au sommet<br />
d’une richesse affective et culturelle, à travers ma relation d’amour<br />
maternel avec mon fils, affective avec Manou et sentimentale avec<br />
mon petit ami Loïc, et grâce à mes activités artistiques, mes lectures et<br />
à mes étu<strong>de</strong>s que je venais d’abandonner par obligation, mais dont le<br />
temps à m'y consacrer fut bienfaiteur.<br />
D’une obéissance exemplaire, Sami marcha jusqu’au chevet <strong>de</strong> sa<br />
chambre où se trouvait la prise d’électricité, y raccorda celle du transistor,<br />
et le mit en service, avant <strong>de</strong> se rendre à la salle <strong>de</strong> bains. Une<br />
plage <strong>de</strong> chansons nostalgiques était diffusée à travers les on<strong>de</strong>s. Soudain,<br />
la musique s’interrompit. Je jetai un coup d’œil sur ma montre,<br />
pendant qu’un générique d’émission démarra. 17 h 30, c’était l’heure<br />
<strong>de</strong>s dépêches régionales. Nous étions branchés sur la station d’une radio<br />
locale. Le journaliste d’un genre plutôt dramatique annonça, d’une<br />
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