Étrange Découverte - La voie de l'ultime espoir
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éruptions se déroulant, en gran<strong>de</strong> partie, dans l’eau et en bordure <strong>de</strong>s<br />
côtes ne furent d’aucun danger, pour la population et les infrastructures<br />
<strong>de</strong> l’île.<br />
Nous vivions dans une gran<strong>de</strong> maison, construite selon les normes<br />
écologiques et anticycloniques d’une époque lointaine, au centre <strong>de</strong> la<br />
ville. Notre <strong>de</strong>meure ancestrale qui constituait l’héritage familial <strong>de</strong> ma<br />
mère <strong>de</strong> génération en génération et qui était classée dans le registre<br />
<strong>de</strong>s patrimoines nationaux se situait dans la rue <strong>de</strong> Paris et présentait<br />
tout le charme <strong>de</strong> l’architecture créole ancestrale. Courageusement, elle<br />
avait survécu à <strong>de</strong> nombreux cataclysmes dus aux caprices du climat<br />
qui n’épargna guère les infrastructures immobilières <strong>de</strong> la région, comme<br />
furent démolies celles <strong>de</strong> la métropole. Par contre, nous évoluions<br />
dans un contexte économique et social, plutôt agréable, pour une catégorie<br />
<strong>de</strong> gens et impitoyablement exécrable et misérable pour les autres.<br />
Cependant, l’un comme l’autre était à l’abri <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> délinquance<br />
juvénile que subissait <strong>de</strong> plein fouet les départements français<br />
et qui, malgré le système efficace et inhumain <strong>de</strong> sécurité électronique,<br />
amena le gouvernement à rétablir le couvre-feu national d’une troisième<br />
guerre qui, cette fois, n’était pas mondiale, mais plutôt civile.<br />
Gracieuse et souriante, je découvrais le mon<strong>de</strong> sous l’admiration <strong>de</strong><br />
mes parents en balbutiant précocement. À neuf mois, j’exécutai mes<br />
premiers pas et développai ma hardiesse. Dès l’âge d’un an, mes grosses<br />
boucles blon<strong>de</strong>s retombaient sur mes épaules et quelques taches <strong>de</strong><br />
rousseur apparurent. Mon vocabulaire s’élargissait et mon talent <strong>de</strong><br />
chanteuse se développait. J’esquissais certains airs <strong>de</strong>s variétés françaises<br />
<strong>de</strong> l’époque, lorsque je me réjouissais <strong>de</strong>s moindres moments <strong>de</strong><br />
bonheur en famille. Mon père, Maxime, adjudant-chef <strong>de</strong> l’armée <strong>de</strong><br />
terre à la retraite, assurait le poste <strong>de</strong> courtier d'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux caisses<br />
d’assurance vie <strong>de</strong> l'île. À ma naissance, sa joie fut <strong>de</strong> constater mon<br />
éveil très avancé. Et au fil du temps, cette précocité se confirmait.<br />
C’était un homme aux cheveux bruns, <strong>de</strong> type européen, légèrement<br />
baraqué, avec <strong>de</strong>s traits plutôt fins et élégants sur ses 1m84. Par contre,<br />
ma mère, Françoise qui ne mesurait que 150 cm ne manquait pas <strong>de</strong><br />
ron<strong>de</strong>urs, bien placées. De type Européenne également, ses cheveux<br />
d’un noir soyeux glissaient sur ses épaules, jusqu’au bas du dos et<br />
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