Comment nous piegent les terroristes - LibertyVox
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ci entraîne dans son sillon une partie importante de population car suivront alors <strong>les</strong><br />
fans eux-mêmes et ensuite la famille du fan, <strong>les</strong> amis du fan et pourquoi pas, <strong>les</strong> amis<br />
des amis.<br />
Dans le cas du terrorisme, c’est la même chose, il s’agit de « vendre » non pas<br />
un produit ou une action humanitaire, mais un concept, une idée ou une théorie. Pour<br />
illustrer ce procédé, observons l’action menée par José Bové, militant antimondialisation,<br />
au Proche-Orient. Celui-ci a en effet contribué à crédibiliser l’Ethos<br />
de l’orateur Arafat. Nous pourrions <strong>nous</strong> attarder sur la question de savoir si José<br />
Bové est conscient ou pas de son action à Ramallah, et sur son implication volontaire<br />
ou non dans la stratégie arafatienne et terroriste, mais cela ne regarde que lui et sa<br />
conscience. La question de savoir ce que cela a apporté à Yasser Arafat est par contre<br />
particulièrement intéressante, techniquement parlant bien sûr. Je laisse au lecteur le<br />
soin de faire sa propre analyse à partir des faits suivants, qui mettront l’accent sur ce<br />
que son action a apporté à Yasser Arafat.<br />
José Bové se rend en Pa<strong>les</strong>tine sur invitation d’ONG loca<strong>les</strong> afin de participer<br />
à la Journée de la terre du 30 mars 2002, qui commémore chaque année la<br />
confrontation, le 30 mars 1976, qui opposa des Pa<strong>les</strong>tiniens refusant la « confiscation<br />
de leurs terres » et <strong>les</strong> forces nationa<strong>les</strong> de sécurité, se soldant par 6 morts et une<br />
centaine de b<strong>les</strong>sés. Premier parti pris : se déplacer pour <strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens sans observer<br />
ce que <strong>les</strong> Israéliens ont fait pour la région. Deuxième parti pris : relayer sans cesse la<br />
rhétorique pa<strong>les</strong>tinienne et arafatienne par l’utilisation de termes précis tels que<br />
« occupation », « confiscation ». Attardons-<strong>nous</strong> sur ces deux termes.<br />
Pour qu’il y ait « occupation », il faut un Etat officiel, avec des frontières<br />
reconnues, ce que ne possèdent pas <strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens du fait des refus successifs<br />
d’Arafat lors des négociations. S’il il y a occupation, il ne s’agit pas d’une occupation<br />
d’Etat mais d’une occupation de zone pour des raisons de sécurité du fait de la<br />
présence d’Israéliens à proximité de zones à présence pa<strong>les</strong>tinienne. Dans la mesure<br />
où l’absence de frontières sûres et reconnues 7 ne permet pas d’établir un périmètre,<br />
une ligne de frontière précise, <strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens ne peuvent donc revendiquer un droit<br />
sur une zone qui n’appartient à personne. Signalons au passage qu’aucune ONG ne<br />
dénonce la construction de colonies pa<strong>les</strong>tiniennes dans des frontières absentes<br />
puisqu’il apparaît aujourd’hui comme évident que la Pa<strong>les</strong>tine est pa<strong>les</strong>tinienne.<br />
Quant <strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens réclament Jérusalem, qui est en Israël, cela ne choque personne.<br />
Mais quand une localité juive se construit, de la même manière que <strong>les</strong> localités<br />
pa<strong>les</strong>tiniennes, subitement, <strong>les</strong> frontières virtuel<strong>les</strong> apparaissent.<br />
Pour qu’il y ait « confiscation », il faut qu’un droit de propriété soit établi, ce<br />
qui n’est pas le cas dans <strong>les</strong> territoires contestés. Les rares exemp<strong>les</strong> de réquisition<br />
l’ont été pour des raisons impératives de sécurité, et <strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens dont <strong>les</strong> terres ont<br />
été réquisitionnées ont été dédommagés. Dans le cas de la manifestation<br />
commémorée, il s’agissait en fait de la fabrication d’un événement servant la<br />
rhétorique de la création de l’état pa<strong>les</strong>tinien. Jean-Pierre Martin, journaliste de la<br />
télévision belge RTL-TV1 confirme que <strong>les</strong> manifestations qui finissent en<br />
affrontement armé n’ont rien de spontané. Il a filmé <strong>les</strong> brigades du Fatah arrivant en<br />
camionnette et distribuant des cocktails molotov, il a été arrêté par la police<br />
pa<strong>les</strong>tienne à qui il a dû fournir <strong>les</strong> images, qu’ils ont censuré. Sam Kiley, du Times de<br />
Londres, confirme également <strong>les</strong> propos de son homologue belge. 8<br />
Comme à Rafah en 2004, poste frontière avec l’Egypte, <strong>les</strong> manifestations<br />
7 voir la résolution 242 de l’ONU qui précise l’absence par le besoin de création de « frontières sûres et reconnues<br />
à l’abri de menaces ou d’actes de force »<br />
8 Lire le « Dossier Arafat« , de Karin Calvo-Goller et Michel A. Calvo, aux éditions Albin Michel