30.06.2013 Views

Comment nous piegent les terroristes - LibertyVox

Comment nous piegent les terroristes - LibertyVox

Comment nous piegent les terroristes - LibertyVox

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ramallah des témoignages tronqués, en marge de la réalité. Expert dans l’art de la<br />

victimisation, Arafat s’est vite choisi un auditoire, mais aussi des alliés de<br />

circonstances. Connaissant José Bové et sa technique militante, le chef terroriste<br />

savait que son bouclier humain ne connaissait rien de la guerre et que par contre ils<br />

avaient un point commun, leur haine d’Israël, dont Bové sera d’ailleurs expulsé après<br />

son interpellation. Il sera reçu à son retour par quantité de journalistes à qui il fournira<br />

des déclarations très partisanes qui feront d’Arafat un résistant courageux et digne, et<br />

d’Israël un Etat criminel…L’enthousiasme du militant et sa médiatisation ont ainsi<br />

constitué un atout de taille puisque le Français allait, par sa démarche, susciter envers<br />

le dirigeant pa<strong>les</strong>tinien un élan mondial de sympathie sans qu’il ait lui-même à<br />

intervenir.<br />

Les propos tenus par le militant anti-mondialisation ont en effet joué un rôle<br />

très important dans la perception en Europe et surtout en France de la situation en<br />

Judée Samarie ( Cisjordanie ). José Bové, qui se trouvait dans un hôtel à quelques<br />

centaines de mètres de là, a commenté cette situation. Bien entendu sa perception n’a<br />

jamais reflété une réalité objective, reprenant toutes <strong>les</strong> données du problème. Il est<br />

évident qu’un jardinier (spécialiste en botanique) ne pourra jamais expliquer une<br />

opération de transplantation cardiaque faite par d’autres spécialistes, dans leur<br />

domaine propre 9 , mais lui il l’a fait !<br />

Arrivé dans <strong>les</strong> territoires disputés avec plus de 60 « pacifistes », Bové<br />

constata qu’Israël avait lancé l’opération Bouclier Défensif. Contraints de se rendre<br />

dans leur hôtel car ne pouvant pas circuler librement (<strong>les</strong> zones de guerres sont<br />

connues pour être hosti<strong>les</strong>, violentes, et aux règ<strong>les</strong> intransigeantes) ils commencèrent<br />

très naturellement à « commenter » ce qu’ils apercevaient autour d’eux. Ils virent des<br />

chars, des fantassins, des jeeps de l’armée israélienne qui passaient devant <strong>les</strong> fenêtres<br />

de l’hôtel, bref, ils ont observé un déploiement. Ce qui compte dans ce contexte, c’est<br />

sa compréhension. Or, dans ce cas de figure précis, José Bové et ses « pacifistes »<br />

sont en proie à la fascination. Il n’est pas question de s’interroger sur le pourquoi,<br />

mais uniquement de ressentir, et de plaindre (et faire plaindre) celui qui semble être<br />

victime de ce déploiement de force.<br />

Dans une interview exclusive de José Bové le mercredi 24 avril 2002 par<br />

Fatiha Kaoues dans le site Internet de Oumma.com, il racontera son séjour dans <strong>les</strong><br />

territoires disputés et sa rencontre avec le chef terroriste Yasser Arafat. Les paro<strong>les</strong> du<br />

militant français reprennent de manière édifiante le discours de ce dernier. La<br />

journaliste y trouve son titre : « Le peuple pa<strong>les</strong>tinien est debout. ». Le choix de cette<br />

déclaration n’est assurément pas sans arrière-pensée, car il est censé faire la thèse de<br />

la situation. Les Israéliens tentent de mettre à genoux ou de coucher <strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens,<br />

vous avez là une métaphore, une image qui n’incite pas à raisonner mais à ressentir.<br />

Selon José Bové malgré tout ce que pourra faire le gouvernement israélien, il<br />

n’arrivera pas à vaincre le peuple pa<strong>les</strong>tinien. Les combats, <strong>les</strong> destructions et <strong>les</strong><br />

attaques répétés contre sa population n’entament pas le moral des Pa<strong>les</strong>tiniens.<br />

Dans un article pour le journal le Monde du 2 Avril 2002, José Bové titre sa<br />

thèse : « En Juin c’était une occupation. Maintenant c’est une Guerre totale ». En tant<br />

que professionnel de la protection des personnes, il peut <strong>nous</strong> être demandé de créer<br />

une structure de sécurité sur zone de guerre. Il est inutile dans ces lignes de détailler<br />

<strong>les</strong> étapes qui précèdent la création de la-dite structure, mais il est utile de signaler que<br />

l’importance des analyses de risque et du renseignement est capitale pour adapter <strong>les</strong><br />

contre mesures adéquates. Dans ce cas de figure, il ne s’agit absolument pas de<br />

« guerre totale ». José Bové ne sait absolument pas de quoi il parle. Il n’est pas<br />

9 voir plus haut l’argumentum ad verecundiam

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!