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Mise en page 1 - Algérie news quotidien national d'information

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<strong>Algérie</strong> Télécom<br />

et <strong>Algérie</strong> Poste<br />

Les P-DG<br />

sur la sellette<br />

Installés récemm<strong>en</strong>t à la tête de deux <strong>en</strong>treprises<br />

publiques, Mohamed Laïd Mahloul et Azouaou<br />

Mehmel, respectivem<strong>en</strong>t P-DG d’<strong>Algérie</strong> Poste et<br />

d’<strong>Algérie</strong> Télécom, serai<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>acés de limogeage..<br />

> Page 5<br />

Selon la g<strong>en</strong>darmerie<br />

46 mineurs<br />

assassinés<br />

<strong>en</strong> 10 mois<br />

Selon la Brigade de la protection des mineurs , 46<br />

<strong>en</strong>fants ont été tués tandis que huit autres ont été<br />

impliqués dans des assassinats, contre 29 cas de<br />

mineurs victimes de kidnappings et 25 autres cas de<br />

mineurs impliqués dans des kidnappings.<br />

> Page 4<br />

Sid Ahmed Ghozali (suite de l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>)<br />

J'ai choisi tous mes ministres<br />

parce que je n'étais pas<br />

demandeur du poste > Pages 11, 12 et 13<br />

Différ<strong>en</strong>d Cojaal-ministère<br />

des Travaux publics<br />

Les Japonais<br />

font plier<br />

l’ANA<br />

Le conflit <strong>en</strong>tre le ministère des Travaux<br />

publics et l'<strong>en</strong>treprise japonaise chargée<br />

de la réalisation du tronçon est de<br />

l'autoroute Est-Ouest est-il réellem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> phase de connaître son épilogue ?<br />

Pour rappel, la partie japonaise avait<br />

m<strong>en</strong>acé de recourir à la justice pour faire<br />

valoir ses droits<br />

> Lire <strong>page</strong> 6<br />

Fin d’une campagne électorale sans saveur<br />

Dénigrem<strong>en</strong>t, démagogie<br />

et manque de propositions<br />

Au lieu d’aborder<br />

les préoccupations<br />

locales des citoy<strong>en</strong>s,<br />

des chefs de parti<br />

ont tout simplem<strong>en</strong>t<br />

prêché dans le<br />

désert, <strong>en</strong> évoquant<br />

la crise mali<strong>en</strong>ne<br />

ou à décocher des<br />

flèches contre le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t<br />

lorsqu’ils ne font<br />

pas dans le discours<br />

démagogique creux.<br />

> Pages 2 et 3<br />

Quotidi<strong>en</strong> <strong>national</strong> - Lundi 26 novembre 2012 - N°1370 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Décalage<br />

Contrairem<strong>en</strong>t aux élections<br />

législatives du 10 mai dernier,<br />

les formations politiques ont<br />

eu du mal à ficeler leurs listes.<br />

Il est facile d'imaginer que<br />

dans le subconsci<strong>en</strong>t des<br />

militants ou sympathisants, il<br />

est plus important et lucratif<br />

de dev<strong>en</strong>ir député que maire<br />

ou membre d'une Assemblée<br />

communale. La<br />

« rémunération » n'est pas la<br />

même et les horaires de travail<br />

aussi.Résultat, même les<br />

« grosses cylindrées » se sont<br />

cont<strong>en</strong>tées du SNMG. Les trois<br />

formations islamistes de l'AVV<br />

n'ont pu prés<strong>en</strong>ter des listes<br />

que dans la moitié des mille<br />

cinq c<strong>en</strong>ts communes du pays.<br />

Si les partis ne sont pas<br />

emballés par ces élections, les<br />

citoy<strong>en</strong>s leur ont emboité le<br />

pas. Pourquoi s'intéresser à un<br />

scrutin qui semble sans <strong>en</strong>jeux<br />

politiques majeurs ? Quel<br />

intérêt a une personne<br />

honnête à dev<strong>en</strong>ir maire s'il ne<br />

peut pas régler les problèmes<br />

de logem<strong>en</strong>t ou créer des<br />

emplois ? Les plus optimistes<br />

att<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t un discours<br />

« électrochoc » du présid<strong>en</strong>t de<br />

la République pour « booster »<br />

la campagne comme ce fut le<br />

cas le 8 mai dernier. Sil<strong>en</strong>ce<br />

radio.<br />

Pourtant, à vouloir trouver des<br />

<strong>en</strong>jeux, la classe politique de<br />

gauche à droite et de bas <strong>en</strong><br />

haut n'a pas su « v<strong>en</strong>dre » ces<br />

élections. En se trompant de<br />

stratégie, elle a réédité le<br />

même discours développé lors<br />

des législatives. Au lieu de<br />

s'intéresser aux <strong>en</strong>jeux de<br />

proximité que susciterait une<br />

élection locale, les chefs de file<br />

ont reproduit les mêmes<br />

thématiques. Voter est un acte<br />

citoy<strong>en</strong>, ou <strong>en</strong>core, la nécessité<br />

de donner plus de prérogatives<br />

aux maires. Sur ces deux<br />

points, tous les partis sont<br />

d'accord. Aucune formation n'a<br />

apporté du nouveau à un<br />

discours politique qui<br />

s'uniformise, à <strong>en</strong> dev<strong>en</strong>ir<br />

« unique ». Certains ont cru<br />

innover <strong>en</strong> « important »<br />

certains slogans d'outre mer<br />

comme la fameuse<br />

« démocratie participative»,<br />

mais cela ne trompe personne.<br />

Même si cette campagne de<br />

vingt-et-un jours n'a pas<br />

suscité d'intérêt politique, elle<br />

est pour un bon nombre<br />

d'observateurs un spectacle<br />

amusant. Les petites phrases<br />

assassines, l'échange<br />

d'accusations <strong>en</strong>tre ténors et<br />

voire même les insultes ont<br />

amusé la galerie. Ce qui a<br />

amusé <strong>en</strong>core plus les<br />

citoy<strong>en</strong>s, c'est le passage des<br />

candidats à la télévision, digne<br />

d’un bébête-show.<br />

Le contribuable algéri<strong>en</strong> aura<br />

dép<strong>en</strong>sé plus de sept milliards<br />

de dinars pour le scrutin du<br />

29 novembre. Une question<br />

s'impose : Y aura-t-il un retour<br />

sur investissem<strong>en</strong>t ?<br />

Bilan des 21 jours de campagne électorale<br />

Dénigrem<strong>en</strong>t,<br />

démagogie et manque<br />

de propositions<br />

Des chefs de partis se sont retrouvés <strong>en</strong> train de prêcher sur la crise au Mali ou de critiquer<br />

le gouvernem<strong>en</strong>t lorsqu’ils ne font pas dans le discours démagogique relatant le parcours<br />

de l’<strong>Algérie</strong> de l’indép<strong>en</strong>dance à nos jours !<br />

Quel bilan politique tirer de la campagne<br />

électorale pour le double scrutin<br />

du 29 novembre, portant sur le<br />

r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des assemblées<br />

populaires communales et celles de<br />

wilayas ? Pour l’<strong>en</strong>semble des 52 partis politiques<br />

et les indép<strong>en</strong>dants <strong>en</strong> lice, l’<strong>en</strong>jeu de la<br />

participation du citoy<strong>en</strong> est de taille puisqu’il<br />

s’agit pour certains de « préserver la nation »,<br />

de « barrer la route aux opportunistes », et/ou<br />

« d’éviter une interv<strong>en</strong>tion de l’OTAN », pour<br />

d’autres. Comme pour dire aux électeurs que<br />

vous devriez aller aux urnes, sans trop se<br />

demander ce qui changera dans leur vie quotidi<strong>en</strong>ne.<br />

En réalité, s’il y a bi<strong>en</strong> des <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts<br />

à tirer de ces trois semaines de campagne,<br />

on reti<strong>en</strong>dra sans doute le versem<strong>en</strong>t des<br />

chefs de partis et candidats à la conquête de<br />

voix, dans des généralités, sans pour autant<br />

proposer de solutions concrètes pour la gestion<br />

des affaires de la cité. Il parait que le remplacem<strong>en</strong>t<br />

du mot « législatives » par « municipales<br />

» pour faire la comparaison <strong>en</strong>tre les<br />

élections du 10 mai dernier et celles du 29<br />

novembre prochain n’a pas donné à réfléchir<br />

aux animateurs de la scène politique. Il y a<br />

vraim<strong>en</strong>t lieu de se poser la question de l’utilité<br />

d’une campagne électorale <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>.<br />

Faute de propositions,<br />

la contre-attaque<br />

Les appels au vote et à la participation massive<br />

fus<strong>en</strong>t de partout. Mais, très rares sont les<br />

candidats qui propos<strong>en</strong>t un vrai programme de<br />

gestion locale. Même dans leurs fiches ou<br />

dépliants distribués aux citoy<strong>en</strong>s n’importe où<br />

et n’importe comm<strong>en</strong>t, les partis politiques ont<br />

fait dans les promesses creuses et irréalisables<br />

ignorant les limites des pouvoirs attribués aux<br />

élus locaux. « Relancer », « <strong>en</strong>courager » et<br />

« créer » sont autant de mots qui revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à<br />

chaque fois. Mais aucun candidat ne vi<strong>en</strong>t<br />

expliquer la méthode avec laquelle il compte<br />

créer la richesse, <strong>en</strong>core moins les postes d’emploi<br />

promis. Sinon, pour les milliers de meetings<br />

et r<strong>en</strong>contres de proximité animés, les<br />

vieilles méthodes ont resurgi. Au mom<strong>en</strong>t où le<br />

citoy<strong>en</strong> algéri<strong>en</strong> s’att<strong>en</strong>dait à plus de civisme et<br />

d’éthique dans la pratique politique, des chefs<br />

de partis qui ne sont pas des moindres à l’instar<br />

du FLN, RND, PT et autres se sont adonnés à de<br />

médiocres attaques mutuelles, campagnes de<br />

dénigrem<strong>en</strong>t et critiques de l’administration.<br />

Apparemm<strong>en</strong>t, même les grosses pointures<br />

de la scène politique ne sont pas assez mûres<br />

pour être à la hauteur des att<strong>en</strong>tes, des aspirations<br />

et du niveau du citoy<strong>en</strong>.<br />

La crise au Mali, la démagogie<br />

et l’histoire comme discours<br />

Confrontés au désintérêt, à la démission et<br />

à l’indiffér<strong>en</strong>ce totale de l’électorat, les candidats,<br />

surtout ceux issus des partis politiques,<br />

ont misé sur leurs chefs pour remplir les salles.<br />

Ainsi, les leaders des formations politiques, <strong>en</strong><br />

tournées marathoni<strong>en</strong>nes, sont allés faire la<br />

promotion de leurs candidats. Alors que la règle<br />

fait qu’il est du ressort de ces derniers de<br />

convaincre, puisqu’ils auront à gérer les affaires<br />

des habitants de telle ou telle région. Résultats :<br />

les chefs de partis se retrouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> train de prêcher<br />

sur la crise au Mali ou de critiquer le gouvernem<strong>en</strong>t,<br />

lorsqu’ils ne font pas dans le discours<br />

démagogique <strong>en</strong> relatant le parcours de<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

l’<strong>Algérie</strong> de l’indép<strong>en</strong>dance à nos jours. Aussi, et<br />

paradoxale que cela puisse paraître, des ministres<br />

chefs de partis appell<strong>en</strong>t, t<strong>en</strong>ez-vous bi<strong>en</strong>,<br />

au « changem<strong>en</strong>t », alors qu’ils sont à l’intérieur<br />

du gouvernem<strong>en</strong>t, ou tout juste sortis du<br />

palais !<br />

Vieilles méthodes…<br />

Par ailleurs, bi<strong>en</strong> qu’ils soi<strong>en</strong>t dans la peau<br />

des gagnants, le FLN et le RND, partis majoritaires<br />

au Parlem<strong>en</strong>t, ont m<strong>en</strong>é la campagne<br />

alors que des mouvem<strong>en</strong>ts de redressem<strong>en</strong>t<br />

continu<strong>en</strong>t toujours à miner leurs structures.<br />

Cela n’a pas influé pour autant le déroulem<strong>en</strong>t<br />

des « meetings-fêtes », où l’achat des voix, la<br />

mobilisation de « supporters » pour remplir les<br />

salles, n’est pas étranger à la pratique politique<br />

<strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>. N’ayant pas recouru à ce g<strong>en</strong>re de<br />

procédés, des partis politiques <strong>en</strong> manque d’ancrage<br />

dans la société ont été contraints d’annuler<br />

des meetings, faute de public v<strong>en</strong>u écouter<br />

leurs discours.<br />

Côté organisation, il y a lieu de relever<br />

l’adoption du vote à bulletin unique par l’administration,<br />

comme voulu par la Cnisel de<br />

Seddiki qui, de son côté, n’a pas manqué de<br />

chambouler le cours des événem<strong>en</strong>ts par des<br />

m<strong>en</strong>aces de gel. Son objectif se limite à la question<br />

de prise <strong>en</strong> charge et les moy<strong>en</strong>s de<br />

confort.<br />

En somme, politiquem<strong>en</strong>t, la campagne<br />

électorale, qui s’est achevée hier à minuit, n’a<br />

ri<strong>en</strong> apporté de plus, par rapport à celle des<br />

législatives précéd<strong>en</strong>tes. Le spectre de l’abst<strong>en</strong>tion<br />

plane toujours et des partis, criant déjà à la<br />

fraude, particip<strong>en</strong>t tout de même au scrutin !<br />

Aïssa Moussi<br />

Amine B./D. News


Si l'on croit aux dernières<br />

déclarations du ministre de<br />

l'Intérieur, Dahou Ould<br />

Kablia, lors de son passage<br />

mardi dernier sur les ondes<br />

de la Chaîne III de la Radio<br />

<strong>national</strong>e, il n'existe aucune<br />

commune pauvre <strong>en</strong><br />

<strong>Algérie</strong> ! Mais <strong>en</strong>tre le<br />

discours et la réalité, il y a<br />

toujours un grand fossé.<br />

Sinon comm<strong>en</strong>t expliquer la<br />

situation catastrophique<br />

dans laquelle patauge la<br />

commune de La Casbah, qui<br />

arrive à peine à payer les<br />

salaires de ses employés.<br />

Une commune dont<br />

l'héritage historique pour le<br />

pays est inestimable.<br />

Certains militants des partis<br />

politiques croi<strong>en</strong>t que les<br />

élections du 29 novembre<br />

peuv<strong>en</strong>t changer quelque<br />

chose… mais sous condition.<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

> A L A U N E<br />

Sans maire depuis 2008<br />

La Casbah, une commune<br />

qui navigue à vue<br />

Reportage réalisé par<br />

Yahia Maouchi<br />

Une commune, qui rappelons-le,<br />

qui a passé quatre ans sans<br />

P/APC, soit juste une année après<br />

les élections législatives de 2007.<br />

Une affaire qui a défrayé la chronique à<br />

l'époque, après le problème qui a opposé le<br />

maire aux deux tiers des élus pour une<br />

affaire de v<strong>en</strong>te de terrain communal. «Il y<br />

a eu destruction totale du pot<strong>en</strong>tiel économique<br />

de notre commune, sur tous les<br />

plans... Une chose qui nous laisse sans ressources<br />

propres. Notre commune est<br />

délaissée depuis 2008 par les pouvoirs<br />

publics, alors que c'est l'une des communes<br />

les plus pauvres de l'Algérois, pour ne pas<br />

dire de l'<strong>Algérie</strong>. Vous imaginez, depuis<br />

2008, notre commune n'a bénéficié d'aucun<br />

projet. Et de plus, une commune située<br />

au cœur de la capitale ! Plus de 60% de la<br />

population reste sans raccordem<strong>en</strong>t au gaz<br />

de ville, alors que peut-on dire des autres<br />

communes qui sont loin de la capitale ?»,<br />

s'interroge Tomache Abdelhalim, le présid<strong>en</strong>t<br />

de la Commission communale indép<strong>en</strong>dante<br />

de surveillance des élections locales<br />

du 29 novembre. Une occasion pour lui<br />

de parler des tracasseries et des anomalies<br />

qui préval<strong>en</strong>t au sein de cette commune<br />

depuis près de quatre ans.<br />

L'odeur du «kif» remplace le parfum du<br />

jasmin. «La situation est peu reluisante au<br />

sein de notre commune et qui s'<strong>en</strong>lise<br />

d’une année à une autre. Ri<strong>en</strong> de bon ne se<br />

profile à l'horizon. Après le problème qui a<br />

opposé <strong>en</strong> 2008, l'ex-maire, M. Zetaïli, tête<br />

de liste du FLN, aux deux tiers des élus<br />

pour une affaire de v<strong>en</strong>te de terrain communal,<br />

qui a été portée devant la justice,<br />

notre commune est gérée par un administrateur,<br />

au grand dam des citoy<strong>en</strong>s. Je<br />

dénonce égalem<strong>en</strong>t le fait que l'anci<strong>en</strong><br />

maire de La Casbah, Amar Zetaïli, qui est<br />

impliqué dans plusieurs affaires de corruption,<br />

faux et usage de faux, se retrouve<br />

aujourd'hui <strong>en</strong>core tête de liste du FLN,<br />

c'est vraim<strong>en</strong>t honteux.» Pour notre interlocuteur,<br />

la responsabilité des pouvoirs<br />

publics est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagée.<br />

«Quelles sont les raisons qui empêch<strong>en</strong>t<br />

les pouvoirs publics d'appliquer les lois de<br />

la République pour permettre aux citoy<strong>en</strong>s<br />

de poser leurs problèmes à des responsables<br />

qu'ils ont eux-mêmes élus ? Qui empêche la<br />

tutelle de dissoudre tout simplem<strong>en</strong>t<br />

l'Assemblée communale puisque cette dernière<br />

n'exerce plus ses prérogatives ? C'est<br />

anticonstitutionnel, les grands perdants<br />

sont hélas les citoy<strong>en</strong>s lambda de La<br />

Casbah», regrette-t-il. En outre, le chômage<br />

a atteint des proportions alarmantes. Le<br />

commerce informel ne cesse d'<strong>en</strong>laidir<br />

l'image de La Casbah. Pis <strong>en</strong>core, notre<br />

interlocuteur déplore le fait que «l'insécurité<br />

et les agressions sont dev<strong>en</strong>ues monnaie<br />

courante, alors que l'odeur de la zetla,<br />

«parfume» nos quartiers jour et nuit.<br />

Ça me fait mal au cœur, de voir mes<br />

propres élèves, à qui j'ai disp<strong>en</strong>sés des cours<br />

d'appr<strong>en</strong>tissage du Saint Coran quand ils<br />

étai<strong>en</strong>t petits, aujourd’hui dép<strong>en</strong>dants des<br />

stupéfiants… De La Casbah de l'âge d'or, il<br />

ne reste que le toponymique», se lam<strong>en</strong>te-til.<br />

Ketchaoua, le symbole<br />

du statu quo<br />

Classée patrimoine culturel mondial, la<br />

«cité» se meurt dans l'indiffér<strong>en</strong>ce totale des<br />

pouvoirs publics. Les autochtones de cette<br />

«perle» architecturale n'ont plus que leurs<br />

yeux pour la pleurer. C'est le cas notamm<strong>en</strong>t,<br />

pour la mosquée «Ketchaoua», édifice<br />

classé à caractère cultuel et historique, fermée<br />

depuis plus de… quatre ans, pour des<br />

travaux de restauration. Un projet qui traîne<br />

toujours.<br />

Des inscrits suspects<br />

Rev<strong>en</strong>ons aux conditions de travail de la<br />

Commission communale indép<strong>en</strong>dante de<br />

surveillance des élections locales, et les<br />

moy<strong>en</strong>s qui sont mis à sa disposition. Sur ce<br />

sujet, Tomache Abdelhalim va <strong>en</strong>core plus<br />

loin et met le doigt là où le bât blesse. « Le<br />

cauchemar, c'est de voir le scénario de 2007<br />

se répéter. C'est pour cela que nous restons<br />

mobilisés. Nous avons adressé le 15 novembre<br />

courant une plate-forme de rev<strong>en</strong>dications<br />

au présid<strong>en</strong>t de la Cwisel, pour lui<br />

demander de mettre à notre disposition les<br />

moy<strong>en</strong>s logistiques nécessaires qui nous<br />

permett<strong>en</strong>t d'accomplir conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t<br />

notre tâche, sans oublier bi<strong>en</strong> sûr la prise <strong>en</strong><br />

charge de notre restauration, qui n'a comm<strong>en</strong>cé<br />

malheureusem<strong>en</strong>t que le 21 novembre,<br />

pourtant sept milliard de dinars ont été<br />

alloués à cette élection», poursuit-il. En sus,<br />

notre interlocuteur précise qu’«une<br />

demande de revoir la liste finale des inscrits<br />

a été destinée à l'administration, car nous<br />

avons constaté que 696 nouveaux inscrits<br />

ont été <strong>en</strong>registrés durant les trois derniers<br />

jours. Une chose que nous soupçonnons, vu<br />

la désaffection populaire, affichée par les<br />

citoy<strong>en</strong>s à cette joute électorale, mais malheureusem<strong>en</strong>t<br />

notre requête demeure lettre<br />

morte et sans l<strong>en</strong>demain», fulmine-t-il.<br />

Dans le même ordre d'idées, M. Tomache<br />

rappelle égalem<strong>en</strong>t, que sa commission s'attelle<br />

pour aboutir à la substitution des <strong>en</strong>cadreurs<br />

et des présid<strong>en</strong>ts des c<strong>en</strong>tres de vote,<br />

qui sont constitués, selon lui, dans leur<br />

grande majorité par les employés de la commune.<br />

Ces derniers ne sont que les membres<br />

et les militants des différ<strong>en</strong>tes formations<br />

politiques participantes aux élections<br />

locales. «Pour assurer le bon déroulem<strong>en</strong>t<br />

de cette joute électorale, et pour garantir la<br />

neutralité et la transpar<strong>en</strong>ce le jour «J»,<br />

nous exigeons leur substitution par d’autres<br />

<strong>en</strong>cadreurs, issus du secteur de l'Education,<br />

la douane, les impôts, ou bi<strong>en</strong> par des fonctionnaires<br />

des autres secteurs. Mais malheureusem<strong>en</strong>t,<br />

nos doléances n’ont pas abouti.<br />

Pour cela, nous avons gelé notre travail le 15<br />

novembre, avant de repr<strong>en</strong>dre cinq jours<br />

plus tard après avoir arraché quelques<br />

acquis», précise-t-il.<br />

3<br />

Nous voulons sortir <strong>en</strong>fin de cette<br />

léthargie qui n'a que trop duré.<br />

D'autre part, le mépris des secrétaires<br />

généraux de l'administration, ne cesse de<br />

défrayer la chronique, après les dénonciations<br />

de Mohamed Seddiki, présid<strong>en</strong>t de la<br />

Cnisel, qui ne cesse de mettre <strong>en</strong> exergue, le<br />

mépris de l'administration <strong>en</strong>vers sa commission.<br />

Il <strong>en</strong> est de même pour<br />

M. Tomache, qui a dénoncé le mépris affiché<br />

par les secrétaires généraux de la daïra<br />

de Bab El Oued a l'<strong>en</strong>contre de sa commission.<br />

«Ils ne voulai<strong>en</strong>t pas nous accueillir,<br />

nous les avons sollicités maintes fois, <strong>en</strong><br />

vain», déplore-t-il.<br />

En outre, le volet sécuritaire n'a pas été<br />

omis par notre interlocuteur, qui a appelé<br />

dans une missive adressée au chef de la<br />

Sûreté de daïra de Bab El Oued, à pr<strong>en</strong>dre<br />

toutes leurs dispositions, pour éviter tout<br />

év<strong>en</strong>tuel déra<strong>page</strong> le jour du vote. «Nous<br />

leur avons demandé de décrocher tous les<br />

banderoles qui rest<strong>en</strong>t accrochées devant<br />

les c<strong>en</strong>tres de vote, car la loi l'interdit. En<br />

plus, nous exigeons la fermeture de toutes<br />

les casemate des partis politiques qui fris<strong>en</strong>t<br />

les bureaux de vote afin de permettre<br />

aux électeurs de choisir librem<strong>en</strong>t leurs<br />

candidats, et d'empêcher égalem<strong>en</strong>t tout<br />

électeur de rester à l'intérieur ou aux al<strong>en</strong>tours<br />

des c<strong>en</strong>tres de vote, après avoir<br />

accompli leur droit électoral. Des dispositions<br />

qui doiv<strong>en</strong>t permettre le bon déroulem<strong>en</strong>t<br />

de cette échéance», estime-t-il.<br />

Enfin, notre interlocuteur s'est voulu<br />

malgré tout optimiste pour un bon déroulem<strong>en</strong>t<br />

de ces élections locales, <strong>en</strong> dépit des<br />

différ<strong>en</strong>tes tracasseries, qui ont <strong>en</strong>travé sa<br />

commission. «Il faut le dire, c'est la première<br />

assemblée algéroise à souffrir de cette<br />

crise, et surtout qui dure... Le blocage<br />

empêche la mise <strong>en</strong> œuvre de tout projet<br />

d'utilité publique, alors j'espère qu'avec<br />

cette nouvelle course électorale, nous allons<br />

sortir <strong>en</strong>fin de cette léthargie qui n'a que<br />

trop duré», souhaite-t-il.<br />

Y. M.<br />

Amine B./D. News


4 > A C T U<br />

En att<strong>en</strong>dant la visite de Hollande<br />

Raffarin balise<br />

le terrain<br />

Jean-Pierre Raffarin, chargé du suivi des investissem<strong>en</strong>ts français <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, est à<br />

Alger. L’objectif de celui que l’on surnomme Monsieur <strong>Algérie</strong> est de baliser le terrain<br />

dans la perspective de la visite officielle de Hollande qui intervi<strong>en</strong>dra incessamm<strong>en</strong>t.<br />

Il a eu un tête–à-tête avec le ministre<br />

de l’Industrie, de la PME et de la<br />

Promotion de l’Investissem<strong>en</strong>t. C’est<br />

d’ailleurs, Cherif Rahmani qui a comm<strong>en</strong>té<br />

brièvem<strong>en</strong>t l’issue de l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>en</strong><br />

déclarant que l’<strong>Algérie</strong> et la France sont<br />

parv<strong>en</strong>ues à baliser le terrain sur les grands<br />

dossiers économiques <strong>en</strong> discussion depuis<br />

plus deux ans. "Nous avons évacué tout ce<br />

qui est toxique et <strong>en</strong>levé tout ce qui est obstacle.<br />

Nous avons cerné la solution et avons<br />

beaucoup progressé sur les grands dossiers<br />

économiques <strong>en</strong> discussion”, a déclaré M.<br />

Rahmani lors d’un point de presse conjoint<br />

avec l’émissaire français, Jean-Pierre<br />

Raffarin.<br />

Pour les dossiers lourds, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce<br />

les projets des usines R<strong>en</strong>ault et du vapocraquage<br />

d’éthane de Total, "les choses<br />

avanc<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> même si parfois, nous ne<br />

communiquons pas les détails", affirme le<br />

ministre qui dit laisser le soin aux chefs<br />

d’Etats des deux pays d’annoncer l’aboutissem<strong>en</strong>t<br />

des négociations lors de leur r<strong>en</strong>contre<br />

de décembre à Alger. "il n’y a pas<br />

d’annonce à faire nous allons laisser aux<br />

autorités supérieures le soin d’annoncer les<br />

accords auxquels nous allons parv<strong>en</strong>ir", a-til<br />

déclaré sur un ton optimiste à l’adresse<br />

des journalistes prés<strong>en</strong>ts à ce point de<br />

presse, animé à l’issue des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s qu’il a<br />

eus avec l’<strong>en</strong>voyé spécial du présid<strong>en</strong>t<br />

François Hollande. Dans un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />

accordé au journal El-Watan, v<strong>en</strong>dredi der-<br />

Les travailleurs et les <strong>en</strong>seignants de<br />

l’université Alger 2 ont répondu massivem<strong>en</strong>t<br />

hier à l’appel à la grève de<br />

trois jours lancé avant-hier par la section<br />

syndicale affilié à l’Union générale des travailleurs<br />

(UGTA) et le Conseil <strong>national</strong> de<br />

l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur (Cnes).<br />

Le taux de suivi diffère. Pour Abdelkader<br />

H<strong>en</strong>ni, recteur de l’université d’Alger 2, le<br />

taux de sui-vis n’a pas dépassé 4%, par<br />

contre la section syndicale estime que le<br />

taux de suivi a largem<strong>en</strong>t dépassé les prévisions.<br />

«Il avoisine les 80%, pour les travailleurs<br />

et 50% pour les <strong>en</strong>seignants» a indiqué<br />

Nekkaâ Hamida, membre de la section syndicale<br />

de l’UGTA. Les grévistes sont déterminés<br />

à poursuivre le mouvem<strong>en</strong>t jusqu'à<br />

ce que l’administration réponde favorablem<strong>en</strong>t<br />

à leurs doléances. «Nous exigeons que<br />

cette université réponde aux normes, ri<strong>en</strong><br />

ne marche correctem<strong>en</strong>t depuis le démembrem<strong>en</strong>t»,<br />

affirme Hakim Djazairi, membre<br />

de la section syndicale de l’UGTA. Par ailleurs,<br />

«une assemblée générale de la section<br />

syndicale est prévue pour demain mardi<br />

pour décider de la suite à donner à ce mouvem<strong>en</strong>t»<br />

annonce Djazairi. Les membres de<br />

l’assemblée ont exigé le départ de l’actuel<br />

recteur qu’ils accus<strong>en</strong>t de fermer la porte du<br />

dialogue avec eux et d’être derrière la dégradation<br />

de la situation de l’université de<br />

Bouzareha. Des accusations réfutées par<br />

H<strong>en</strong>ni, qui considère que ce mouvem<strong>en</strong>t est<br />

«minime» et ne représ<strong>en</strong>te pas «la majorité»<br />

des travailleurs. Quant au dialogue, il a indiqué<br />

qu’il «est <strong>en</strong> contact perman<strong>en</strong>t avec les<br />

syndicalistes». Quant à son év<strong>en</strong>tuelle<br />

démission, H<strong>en</strong>ni a précisé qu’il n’<strong>en</strong>visage<br />

nier, Jean-Pierre Raffarin avait confié<br />

qu”Alger et Paris sont déterminés à peaufiner<br />

ces deux dossiers stratégiques à quelques<br />

semaines de la visite du présid<strong>en</strong>t<br />

François Hollande. Il est à rappeler que<br />

dans le cadre de la relance de la coopération<br />

économique <strong>en</strong>tre l’<strong>Algérie</strong> et la France,<br />

deux projets, à savoir la fabrication de verre<br />

<strong>en</strong>tre Saint-Gobain et le groupe algéri<strong>en</strong><br />

Alors que les grévistes exig<strong>en</strong>t son départ<br />

Le recteur de Bouzareah résiste<br />

pas de quitter son poste, «personne ne m’a<br />

élu, je suis désigné par le ministre. Il est la<br />

seule personne qui peut me destituer de<br />

mon poste».<br />

Le problème de sécurité à l’intérieur de<br />

l’université figure lui aussi parmi les premières<br />

rev<strong>en</strong>dications des protestataires. En<br />

effet, ces derniers temps,un climat d’insécurité<br />

règne au sein de l’université de<br />

Bouzaréah. Plusieurs cas d’agressions sont<br />

fréquemm<strong>en</strong>t signalés. Il y a de cela quelques<br />

semaines, une étudiante a été sauvagem<strong>en</strong>t<br />

agressée dans l’<strong>en</strong>ceinte même de<br />

l’université. Pour le recteur, «ce phénomène<br />

existe dans toutes les universités du pays et<br />

du monde, et il n’est pas propre à l’université<br />

de Bouzaréah, les agressions sont partout».<br />

Tout <strong>en</strong> promettant que des efforts<br />

seront cons<strong>en</strong>tis pour réduire ce fléau,<br />

notamm<strong>en</strong>t «la construction d’un mur qui<br />

sépare l’établissem<strong>en</strong>t de l’extérieur». Une<br />

mesure considérée comme «obsolète» par<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

Alver et dans les assurances <strong>en</strong>tre l’assureur<br />

français AXA et la BEA et le Fonds <strong>national</strong><br />

de l’investissem<strong>en</strong>t (FNI), ont été déjà<br />

concrétisés. Les deux pays sont déjà parv<strong>en</strong>us<br />

à concréti-ser sur le terrain deux projets<br />

dans la fabrication de verre <strong>en</strong>tre Saint-<br />

Gobain et le groupe algéri<strong>en</strong> Alver et dans<br />

les assurances <strong>en</strong>tre l’assureur français AXA<br />

et la BEA et le Fonds <strong>national</strong> de l’investissem<strong>en</strong>t<br />

(FNI).<br />

S’y ajoute un autre projet dans la fabrication<br />

des médicam<strong>en</strong>ts par le laboratoire<br />

français Sanofi Av<strong>en</strong>tis qui s’est <strong>en</strong>gagé à<br />

construire une usine <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>. Au total,<br />

une vingtaine d’accords ont été conclus<br />

<strong>en</strong>tre des <strong>en</strong>treprises algéri<strong>en</strong>nes et françaises,<br />

depuis la t<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> mai 2011 du Forum<br />

de part<strong>en</strong>ariat économique algéro-français.<br />

L’<strong>Algérie</strong>, soucieuse de diversifier son économie<br />

trop dép<strong>en</strong>dante des hydrocarbures,<br />

veut des projets de part<strong>en</strong>ariat à forte<br />

valeur ajoutée, porteurs de savoir-faire et<br />

créateurs d’emplois, avait déclaré à plusieurs<br />

reprises l’anci<strong>en</strong> ministre de<br />

l’Industrie, Mohamed B<strong>en</strong>meradi. Selon<br />

des estimations avancées par la partie algéri<strong>en</strong>ne,<br />

les projets <strong>en</strong> discussions avec les<br />

Français sont <strong>en</strong> mesure de créer 20.000<br />

emplois directs et indirects. Le projet<br />

R<strong>en</strong>ault permettrait, quant à lui, d’asseoir<br />

une industrie de l’automobile <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> <strong>en</strong><br />

développant une sous-traitance exclusivem<strong>en</strong>t<br />

algéri<strong>en</strong>ne.<br />

Yanis Ramy<br />

les grévistes. En plus de la sécurité, le nombre<br />

de postes d’emploi ouvert, cause du<br />

souci aux protestataires. Ceux-ci reproch<strong>en</strong>t<br />

a l’administration de ne pas ouvrir suffisamm<strong>en</strong>t<br />

de postes budgétaires, et d’exclure<br />

les contractuels de leurs droits à l’intégration.<br />

«Plus de 260 travaill<strong>en</strong>t depuis plusieurs<br />

années sont sous contrat. Certains de<br />

nos collègues sont allés à l’université de<br />

Dély Ibrahim oùu les postes sont suffisants<br />

et les conditions meilleures qu’ici», nous<br />

déclare Djazairi. Les professeurs déplor<strong>en</strong>t<br />

pour leur part les conditions dans lesquelles<br />

se déroul<strong>en</strong>t les cours ; «On travaille dans<br />

des conditions très difficiles et où il n’est pas<br />

facile de transmettre notre savoir aux étudiants»,<br />

explique un <strong>en</strong>seignant à la faculté<br />

de psychologie. Lors de l’assemblée prévue<br />

demain, les grévistes compt<strong>en</strong>t saisir directem<strong>en</strong>t<br />

le ministre de l’Enseignem<strong>en</strong>t supérieur,<br />

si aucune avancée n’est constatée.<br />

Khelifa Litamine<br />

Kahina./D. News<br />

Victimes de délits<br />

multiples<br />

46 mineurs<br />

assassinés et 29<br />

kidnappés <strong>en</strong> 10<br />

mois<br />

Exploités par la force ou poussés à<br />

commettre des délits, le nombre de<br />

victimes de délits multiples a<br />

augm<strong>en</strong>té. Ils sont plus de 1 500,<br />

selon la brigade de protection des<br />

mineurs relevant du 1er<br />

commandem<strong>en</strong>t régional de la<br />

G<strong>en</strong>darmerie <strong>national</strong>e. Un chiffre qui<br />

couvre les 10 derniers mois à travers<br />

11 wilayas du c<strong>en</strong>tre du pays.Selon les<br />

précisions de la même source, 46<br />

mineurs ont été victimes de meurtres,<br />

tandis que huit autres ont été<br />

impliqués dans des assassinats,<br />

contre 29 cas de mineurs victimes de<br />

kidnappings et 25 autres cas de<br />

mineurs impliqués dans des<br />

kidnappings. Cette brigade a effectué,<br />

durant cette période, 698<br />

interv<strong>en</strong>tions durant lesquelles il a été<br />

<strong>en</strong>registré l’implication de 527<br />

mineurs. Les affaires de coups et<br />

blessures volontaires avec usage<br />

d’armes blanches sont <strong>en</strong> tête de liste<br />

des délits impliquant des mineurs,<br />

soit <strong>en</strong> tant que victimes (486) soit <strong>en</strong><br />

tant qu’accusés (85), indique le même<br />

bilan d’activité de cette brigade de<br />

protection des mineurs pour la<br />

période considérée. Par ailleurs, il est<br />

fait cas de 36 cas de mineurs<br />

réintégrés dans leur milieu familial,<br />

dont une vingtaine dans la seule<br />

wilaya de Chlef, parallèlem<strong>en</strong>t à 48<br />

cas de mineurs <strong>en</strong> détresse assistés.<br />

Dans la wilaya de Blida, la brigade de<br />

protection des mineurs a effectué des<br />

inspections au niveau de 18 crèches,<br />

dont cinq non agréées, tandis qu’à<br />

Médéa, la même unité a réussi à<br />

épargner de la pollution de nombreux<br />

<strong>en</strong>fants mineurs qui ramassai<strong>en</strong>t des<br />

déchets multiples, dont le plastique<br />

notamm<strong>en</strong>t, au niveau des décharges.<br />

La brigade de protection des mineurs<br />

a été créée <strong>en</strong> avril dernier. Elle est<br />

composée d’élém<strong>en</strong>ts ayant reçu une<br />

formation spécialisée <strong>en</strong> matière de<br />

médiation et d’action de proximité<br />

pour leur faciliter notamm<strong>en</strong>t le<br />

contact avec les mineurs. M. B.<br />

Inc<strong>en</strong>die dans un<br />

gazoduc à Ghardaïa<br />

Une personne<br />

brûlée et deux<br />

<strong>en</strong>gins calcinés<br />

Une personne a été brûlée et deux<br />

<strong>en</strong>gins ont été calcinés<br />

accid<strong>en</strong>tellem<strong>en</strong>t suite à des travaux<br />

de terrassem<strong>en</strong>t effectués v<strong>en</strong>dredi<br />

par une <strong>en</strong>treprise sur un site de<br />

passage d’un gazoduc de 60 bar à 45<br />

km au nord de Ghardaïa, a indiqué<br />

samedi le directeur de la Protection<br />

civile de Ghardaïa. L’inc<strong>en</strong>die s’est<br />

décl<strong>en</strong>ché au mom<strong>en</strong>t où des<br />

conducteurs d’<strong>en</strong>gins, dont la<br />

personne blessée, le chauffeur d’un<br />

bulldozer <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce, effectuai<strong>en</strong>t<br />

des travaux de terrassem<strong>en</strong>t sur un<br />

site de passage du gazoduc reliant la<br />

zone de Hassi R’mel (Laghouat) à la<br />

région de Ghardaïa <strong>en</strong>dommageant<br />

accid<strong>en</strong>tellem<strong>en</strong>t la canalisation de<br />

gaz sur une longueur de 20 mètres, a<br />

précisé la même source. L’accid<strong>en</strong>t a<br />

provoqué une interruption de<br />

l’alim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> gaz des communes<br />

de la vallée du M’zab, a-t-il ajouté. Les<br />

élém<strong>en</strong>ts de la Protection civile de<br />

Ghardaïa et de Hassi R’mel qui ont été<br />

dépêchés sur les lieux de l’inc<strong>en</strong>die<br />

ont procédé à l’extinction du feu et à<br />

la sécurisation du site avant d’<strong>en</strong>tamer<br />

les travaux de réparation de la<br />

canalisation, a-t-on ajouté.<br />

R. A.


Amine B./D. News<br />

<strong>Algérie</strong> Télécom et <strong>Algérie</strong> Poste<br />

Les P-DG sur la sellette<br />

Installés récemm<strong>en</strong>t à la tête de deux <strong>en</strong>treprises publiques, M. Mohamed Laïd Mahloul<br />

et Azouaou Mehmel, respectivem<strong>en</strong>t-PDG d’<strong>Algérie</strong> Poste et d’<strong>Algérie</strong> Télécom, serai<strong>en</strong>t<br />

m<strong>en</strong>acés de limogeage.<br />

Une source généralem<strong>en</strong>t<br />

bi<strong>en</strong> informée indique<br />

que le ministre ne «serait<br />

pas cont<strong>en</strong>t du travail<br />

des deux cadres ainsi que des performances<br />

des deux <strong>en</strong>treprises<br />

publiques. C’est un secteur qui<br />

devrait être dynamique et innovateur<br />

mais ce n’est pas le cas. Le<br />

ministre est trés mécont<strong>en</strong>t», nous<br />

afirme-t-on. Au niveau du siège du<br />

ministère, c’est juste «une question<br />

de jours, peut-être la fin de l’année».<br />

S’agit-il vraim<strong>en</strong>t d’incompét<strong>en</strong>ce ?<br />

Et pourtant lorsque Azouaou<br />

Mehmel a r<strong>en</strong>contré des difficultés,<br />

notamm<strong>en</strong>t après sa décision de<br />

Les premiers souscripteurs du<br />

programme AADL de 2001 et<br />

2002 ont lancé hier un appel<br />

à la direction générale de l’AADL<br />

pour clarifier la situation sur la<br />

relance du programme locationv<strong>en</strong>te.<br />

«Au vu de l’amalgame provoqué<br />

par le ministre de l’Habitat et de<br />

l’Urbanisme quant aux modalités<br />

de relance du programme de logem<strong>en</strong>t<br />

location–v<strong>en</strong>te, type AADL,<br />

premiers (1 er ) souscripteurs 2001,<br />

au nombre de 13 500 rec<strong>en</strong>sés, éligibles<br />

mais non honorés à ce jour,<br />

nous voudrions bi<strong>en</strong> actualiser<br />

administrativem<strong>en</strong>t nos dossiers,<br />

mais de là à s’inscrire de nouveau,<br />

après plus d’une déc<strong>en</strong>nie de<br />

pati<strong>en</strong>ce et de calvaire, il reste une<br />

démarche non convaincante et<br />

même préjudiciable, laquelle semble<br />

bi<strong>en</strong> pénalisante à nouveau»,<br />

dénonce M. Nabil Belheddade,<br />

représ<strong>en</strong>tant du collectif des premiers<br />

souscripteurs par le biais<br />

muter Sihem Dj<strong>en</strong>ouhet, sousdirectrice<br />

commerciale de l’opérateur<br />

et fille de Salah Dj<strong>en</strong>ouhet,<br />

numéro 2 de l’UGTA, le ministre<br />

s’est montré solidaire et l’a sout<strong>en</strong>u<br />

dans cette crise. M. B<strong>en</strong>hamadi a<br />

même rejeté la démission de M.<br />

Mehmel. En tout cas, ri<strong>en</strong> n’a laissé<br />

filtrer qu’il y a un désaccord <strong>en</strong>tre<br />

les deux responsables ! Il y a à peine<br />

huit mois, Azouaou Mehmel a été<br />

nommé au poste de P-DG du<br />

groupe <strong>Algérie</strong> Télécom remplaçant<br />

El Hachemi Belhamdi, l’un des<br />

managers les plus performants du<br />

secteur public ces dernières années.<br />

Depuis son installation, M. Mehmel<br />

d’un communiqué de presse. En<br />

effet, M. Abdelmadjid Tebboune<br />

avait déclaré, <strong>en</strong> date du 24 novembre<br />

courant <strong>en</strong> marge de la r<strong>en</strong>contre<br />

de concertation gouvernem<strong>en</strong>t-<br />

a affirmé que les efforts fournis par<br />

le personnel de l’opérateur historique<br />

est insuffisant. Il s’est, d’ailleurs,<br />

fixé deux objectifs ; le déploiem<strong>en</strong>t<br />

du réseau pour connecter plus<br />

d’abonnés mais aussi l’augm<strong>en</strong>tation<br />

du débit et la bande passante.<br />

Lors de ses différ<strong>en</strong>tes déclarations,<br />

il faut situer la croissance sur deux<br />

niveaux. Du côté d’<strong>Algérie</strong> Poste, M.<br />

Mohamed Laïd Mahloul, ex-directeur<br />

du courrier et des colis, est désormais<br />

à la tête d’<strong>Algérie</strong> Poste<br />

depuis un an et demi, <strong>en</strong> remplacem<strong>en</strong>t<br />

de Omar Zerarga. Ceci dit,<br />

depuis sa nomination à la tête<br />

d’<strong>Algérie</strong> Poste, M. Mahloul a t<strong>en</strong>u<br />

AADL<br />

Amalgame sur la relance du programme<br />

UGTA-part<strong>en</strong>ariat, que «les<br />

anci<strong>en</strong>s souscripteurs du programme<br />

AADL de 2001 et 2002<br />

sont prioritaires mais doiv<strong>en</strong>t aussi<br />

faire une nouvelle inscription au<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

Amine B./D. News<br />

un sil<strong>en</strong>ce radio. Aucune déclaration.<br />

Il <strong>en</strong> est de même pour<br />

Azouaou Mehmel qui accorde peu<br />

d’interviews à la presse.<br />

Néanmoins, les deux responsables<br />

sont sortis ces dernières semaines<br />

de leur sil<strong>en</strong>ce. Veul<strong>en</strong>t-ils prouver<br />

leur compét<strong>en</strong>ce au ministre de<br />

la Poste et des TIC? L’av<strong>en</strong>ir nous le<br />

dira… Il est à rappeler que le secteur<br />

des télécommunications vit au<br />

rythme des changem<strong>en</strong>ts et limogeage<br />

au niveau de nombreuses<br />

<strong>en</strong>treprises à l’image d’<strong>Algérie</strong><br />

Télécom, ATM Mobilis, mais aussi<br />

<strong>Algérie</strong> Poste.<br />

Hasna Z.<br />

même titre que les autres citoy<strong>en</strong>s».<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, les premiers<br />

souscripteurs du programme<br />

AADL appell<strong>en</strong>t à la nécessité de<br />

lever toute équivoque pour apaiser<br />

les esprits des postulants et de procéder<br />

à la clarification et au détail<br />

de cette nouvelle procédure avec<br />

plus de précisions objectives garantissant<br />

le bi<strong>en</strong>-fondé de la réhabilitation<br />

du droit de cette catégorie de<br />

premiers postulants 2001, à accéder<br />

légalem<strong>en</strong>t à un toit, à l‘instar des<br />

25 400 bénéficiaires de la wilaya<br />

d’Alger.<br />

Il est à souligner, par ailleurs,<br />

que le ministre de l’Habitat a<br />

déclaré récemm<strong>en</strong>t que les inscriptions<br />

pour le prochain programme<br />

de logem<strong>en</strong>ts location-v<strong>en</strong>te,<br />

connu sous la formule AADL, sera<br />

lancé avant la fin du premier trimestre<br />

2013, donnant la priorité<br />

aux premiers souscripteurs déjà<br />

inscrits <strong>en</strong> 2001 et 2002.<br />

Hasna Zobiri<br />

> A C T U<br />

5<br />

Déclaration<br />

et paiem<strong>en</strong>t<br />

des impôts<br />

via internet<br />

L’opération<br />

sera lancée<br />

incessamm<strong>en</strong>t<br />

La Direction générale<br />

des impôts (DGI) va<br />

mettre <strong>en</strong> œuvre, au<br />

cours du<br />

1 er semestre 2013, un<br />

système électronique de<br />

télédéclaration et de<br />

télépaiem<strong>en</strong>t des<br />

cotisations fiscales, <strong>en</strong><br />

vue de moderniser sa<br />

gestion des impôts et<br />

taxes, a-t-on appris hier<br />

d'une source proche du<br />

ministère.<br />

Ce nouveau système<br />

sera d'abord appliqué<br />

aux gros contribuables,<br />

<strong>en</strong> particulier ceux<br />

relevant de la Direction<br />

des grandes <strong>en</strong>treprises<br />

(DGE) ou du C<strong>en</strong>tre des<br />

impôts (CDI)<br />

opérationnels et<br />

implantés dans diverses<br />

régions du pays, a<br />

précisé à l'APS la même<br />

source. Ensuite, et à<br />

moy<strong>en</strong> terme,<br />

l'application de la<br />

téléprocédure fiscale<br />

devrait s'ét<strong>en</strong>dre aux<br />

autres catégories de<br />

contribuables, a-t-on<br />

ajouté.<br />

Le ministre des<br />

Finances, Karim Djoudi,<br />

avait annoncé la<br />

semaine dernière que le<br />

paiem<strong>en</strong>t des impôts<br />

par Internet sera<br />

possible avant la fin du<br />

premier semestre 2013<br />

sans fournir plus de<br />

détails sur ce projet<br />

inscrit dans le cadre du<br />

programme pluriannuel<br />

de modernisation de la<br />

DGI. "Il ne s'agit là que<br />

de l'un des axes de<br />

travail <strong>en</strong> cours de<br />

réalisation par<br />

l'administration fiscale<br />

pour améliorer l'offre de<br />

services aux<br />

contribuables, un<br />

principe qui s'inscrit <strong>en</strong><br />

droite ligne avec les<br />

ori<strong>en</strong>tations des<br />

pouvoirs publics pour<br />

améliorer<br />

l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t des<br />

<strong>en</strong>treprises<br />

économiques<br />

algéri<strong>en</strong>nes" a souligné<br />

la source du ministère.<br />

Les progrès accomplis<br />

par l'Administration<br />

fiscale algéri<strong>en</strong>ne durant<br />

ces dernières années<br />

ont été même saluées<br />

par des institutions<br />

inter<strong>national</strong>es dont le<br />

Fonds monétaire<br />

inter<strong>national</strong> (FMI) qui<br />

considère la DGI comme<br />

étant "un exemple de<br />

réussite, eu égard à ses<br />

performances tant<br />

sur le plan de<br />

l'assouplissem<strong>en</strong>t du<br />

système fiscal que sur le<br />

plan de l'organisation<br />

de ses nouvelles<br />

structures notamm<strong>en</strong>t la<br />

mise <strong>en</strong> place de<br />

l'Interlocuteur fiscal<br />

unique" à l'instar de la<br />

DGE, le CDI et le CPI<br />

(C<strong>en</strong>tre de proximité des<br />

impôts), rappelle la<br />

même source.<br />

R. A.


6 > A C T U<br />

Différ<strong>en</strong>d Cojaal-ministère des Travaux publics<br />

Les Japonais font plier<br />

l’ANA<br />

Le conflit <strong>en</strong>tre le ministère des Travaux publics et l'<strong>en</strong>treprise japonaise chargé de la<br />

réalisation du tronçon Est de l'autoroute Est-Ouest est-il réellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> phase de connaître<br />

son épilogue ? Pour rappel, la partie japonaise avait m<strong>en</strong>acé de recourir à la justice pour<br />

faire valoir ses droits.<br />

La rumeur était déjà dans<br />

l’air, avant qu’un responsable<br />

nippon ne<br />

confirme sa véracité. Un<br />

responsable japonais a affirmé à<br />

<strong>Algérie</strong> News, lors du dernier<br />

Salon inter<strong>national</strong> des travaux<br />

publics, que le consortium Cojaal<br />

a repris les travaux après un arrêt<br />

lié à un differ<strong>en</strong>d financier avec le<br />

ministére algéri<strong>en</strong> des Travaux<br />

publics. Un énorme retard a été<br />

accusé, notamm<strong>en</strong>t dans la réalisation<br />

des deux tunnels, dont<br />

ceux de Djbel El-Ouahch et El-<br />

K<strong>en</strong>tour. Le «manque» financier<br />

pour achever les travaux s’élève à<br />

88 milliards de DA, a-t-on indiqué.<br />

La société japonaise à<br />

réclamé son dû auprès du départem<strong>en</strong>t<br />

de Ghoul, qui a dédaigné<br />

répondre favorablem<strong>en</strong>t. Pour<br />

rappel, <strong>Algérie</strong> News avait révéle<br />

que le ministre avait adressé une<br />

demande à la Comission <strong>national</strong>e<br />

des marchés publics pour<br />

solliciter une nouvelle <strong>en</strong>veloppe<br />

financiére de deux c<strong>en</strong>ts millions<br />

de dollars déstinée à des travaux<br />

complem<strong>en</strong>taires du projet de<br />

l’autoroute. Les services de<br />

Karim Djoudi avai<strong>en</strong>t refusé la<br />

requête suspectant une surévalusation<br />

du coût de réalisation du<br />

projet, d’autant plus que les travaux<br />

prés<strong>en</strong>tés comme additionnels<br />

étai<strong>en</strong>t intégrés dans le<br />

cahier des charges initial. En<br />

effet, l'<strong>en</strong>treprise japonaise a r<strong>en</strong>contré<br />

des travaux et coûts supplém<strong>en</strong>taires<br />

à l'étude initiale.<br />

Ces coûts sont liés à la réalisation<br />

des tunnels, des ponts et des<br />

échangeurs, de ce fait, elle a exigé<br />

d’être indemnisée. Dans un premier<br />

temps, le ministére des<br />

Travaux publics n’avait donné<br />

aucune suite à la demande japonaise.<br />

Il semblerait que la décision<br />

de payer Cojaal soit motivée<br />

par des raisons politiques. Une<br />

action <strong>en</strong> justice aurait nui à la<br />

réputation de l’<strong>Algérie</strong>. Selon un<br />

responsable au sein de Cojaal,<br />

«les deux parties sont parv<strong>en</strong>ues<br />

à s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, et les soucis se<br />

règl<strong>en</strong>t petit à petit avec le ministère.<br />

D’ailleurs, nous avons<br />

même signé des accords récemm<strong>en</strong>t,<br />

avec le ministère».<br />

Evoquant au même temps des<br />

accords avec le ministère, notre<br />

interlocuteur nie tout conflit avec<br />

le départem<strong>en</strong>t de Amar<br />

Ghoul.Le responsable japonais,<br />

qui souhaite garder l’anonymat,<br />

nous a indiqué avec rétic<strong>en</strong>ce que<br />

«les travaux ne se sont jamais<br />

arrêtés et se termineront dans<br />

leurs délais».<br />

En essayant de demander plus<br />

d'éclaircissem<strong>en</strong>t sur le cont<strong>en</strong>u<br />

des accords conv<strong>en</strong>us avec le<br />

ministère, le responsable nous a<br />

ori<strong>en</strong>tés vers l'Ag<strong>en</strong>ce <strong>national</strong>e<br />

des autoroutes (ANA), refusant<br />

tout comm<strong>en</strong>taire. Ce qui nous a<br />

laissé perplexe . Une autre per-<br />

Autoroute Est-Ouest<br />

Les gares de péage <strong>en</strong> 2013<br />

Les travaux de réalisation des<br />

gares de péage et aires de<br />

repos prévues sur l’autoroute<br />

Est-Ouest seront lancés<br />

avant la fin du premier trimestre<br />

2013, a indiqué hier, le directeur<br />

de l’Algéri<strong>en</strong>ne de gestion des<br />

autoroutes (AGA), Khelifaoui<br />

Ali. "Les réponses à l’appel d’offres<br />

pour la réalisation de 56<br />

gares de péage, 76 aires de repos<br />

et 22 c<strong>en</strong>tres d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> sur l’autoroute<br />

Est-Ouest sont <strong>en</strong> phase<br />

d’évaluation par l’AGA. Le meilleur<br />

soumissionnaire devra comm<strong>en</strong>cer<br />

les travaux durant le premier<br />

trimestre 2013". La réalisation<br />

de ces équipem<strong>en</strong>ts complém<strong>en</strong>taires<br />

qui permettront<br />

d’achever l’autoroute Est-Ouest,<br />

s’étalera de 18 à 20 mois, selon la<br />

même source. Durant les travaux,<br />

l’AGA se p<strong>en</strong>chera sur<br />

l’élaboration d’un cahier de<br />

charges relatif à l’appel d’offres<br />

inter<strong>national</strong> <strong>en</strong> vue de conclure<br />

un accord avec une <strong>en</strong>treprise<br />

étrangère qui sera chargée de la<br />

cogestion de l’autoroute Est-<br />

Ouest <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec l’établissem<strong>en</strong>t<br />

algéri<strong>en</strong>. "La gestion<br />

de l’autoroute Est-Ouest, la première<br />

du g<strong>en</strong>re <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, est<br />

une tâche très compliquée pour<br />

un établissem<strong>en</strong>t algéri<strong>en</strong>. L’AGA<br />

a besoin d’un part<strong>en</strong>aire étranger,<br />

pour une durée qui sera<br />

déterminée ultérieurem<strong>en</strong>t dans<br />

le cahier des charges, avant de<br />

pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge toute seule<br />

l’exploitation de cette importante<br />

infrastructure selon les<br />

standards internationaux",<br />

ajoute Khelifaoui.<br />

Ainsi, les deux prochaines<br />

années seront consacrées à la réa-<br />

lisation des unités de services<br />

nécessaires sur l’autoroute Est-<br />

Ouest. Entre-temps, un part<strong>en</strong>aire<br />

étranger sera choisi parmi<br />

les soumissionnaires à l’appel<br />

d’offres. “Pour notre part, le défi<br />

que nous nous sommes imposés,<br />

consiste à mettre <strong>en</strong> oeuvre un<br />

managem<strong>en</strong>t de manière à<br />

répondre aux exig<strong>en</strong>ces des usagers<br />

<strong>en</strong> matière de mobilité des<br />

personnes et des bi<strong>en</strong>s, de<br />

confort et de sécurité. Sur l’autoroute<br />

Est-Ouest, nos usagers disposeront<br />

des services à la hauteur<br />

de leurs att<strong>en</strong>tes, et trouveront<br />

confort et sécurité dans<br />

leurs déplacem<strong>en</strong>ts professionnels<br />

ou familiaux”, a-t-il affirmé.<br />

Il a justifié la décision d’imposer<br />

le péage par l’effort d’investissem<strong>en</strong>t<br />

"très important" que l’Etat<br />

seul ne peut assumer, pour cou-<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

sonne, employée au sein de la<br />

société japonaise, nous a précisé<br />

que «le responsable doit avoir<br />

l'accord de l'ANA pour pouvoir<br />

accorder des déclarations à la<br />

presse». «Celle-ci (l’ANA, ndlr)<br />

est responsable de l’attribution<br />

des marchés de l’autoroute. C’est<br />

de ce fait notre part<strong>en</strong>aire. vous<br />

compr<strong>en</strong>derez que nous ne voulons<br />

pas avoir de problémes ou<br />

de mal<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus avec nos part<strong>en</strong>aires<br />

», nous confie une gestionnaire<br />

au sein de Cojaal. Pour rappel,<br />

Cojaal a décroché récemm<strong>en</strong>t,<br />

une conv<strong>en</strong>tion avec<br />

l’ANA portant sur la réalisation<br />

d'un C<strong>en</strong>tre <strong>national</strong> pour le<br />

contrôle de la qualité et la formation<br />

<strong>en</strong> matière de travaux<br />

publics. Cela confirme que les<br />

Japonais sont dev<strong>en</strong>us l'un des<br />

principaux part<strong>en</strong>aires dans la<br />

réalisation des grands travaux<br />

routiers <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>.<br />

K. Litamine<br />

vrir les frais de travaux de<br />

construction de l’autoroute, ainsi<br />

que les dép<strong>en</strong>ses liées à son<br />

exploitation, et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des<br />

différ<strong>en</strong>ts services r<strong>en</strong>dus aux<br />

usagers. L’AGA appliquera, pour<br />

l’autoroute Est-Ouest, le système<br />

"fermé" qui consiste à contrôler<br />

le véhicule à son <strong>en</strong>trée et à sa<br />

sortie de l’autoroute. Le montant<br />

à payer sera calculé <strong>en</strong> fonction<br />

du trajet parcouru et de la catégorie<br />

du véhicule. Les catégories<br />

des véhicules assujettis au péage<br />

pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compte le nombre<br />

d’essieux ainsi que la hauteur du<br />

véhicule (hors chargem<strong>en</strong>t).Le<br />

paiem<strong>en</strong>t du péage se fera <strong>en</strong><br />

espèces, par carte (par le biais des<br />

cartes bancaires ou cartes spécialisées)<br />

ou par l’utilisation d’un<br />

télé badge.<br />

Y. R.<br />

Baba Ahmed veut<br />

corriger les lacunes<br />

des réformes<br />

B<strong>en</strong>bouzid<br />

Les syndicats<br />

satisfaits mais…<br />

Les syndicats autonomes du secteur<br />

de l'éducation ont accueilli avec<br />

satisfaction la déclaration du<br />

nouveau ministre de l'Education,<br />

Abdelatif Baba Ahmed, faite jeudi<br />

dernier, devant la chambre haute du<br />

Parlem<strong>en</strong>t, à propos d'une<br />

«évaluation périodique »des<br />

réformes <strong>en</strong>gagées depuis 2003 par<br />

son prédécesseur. «L'école n'a pas<br />

retrouvé sa vocation sous le règne<br />

de B<strong>en</strong>bouzid. Il faut rattraper ce qui<br />

peut l'être», a affirmé le ministre. Il a<br />

révélé que son départem<strong>en</strong>t est déjà<br />

à l'œuvre pour recadrer, voire<br />

totalem<strong>en</strong>t corriger, les programmes<br />

d'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t conçus par son<br />

prédécesseur.<br />

Meziane Mériane, coordinateur du<br />

Syndicat <strong>national</strong> autonome de<br />

l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t secondaire et<br />

technique (Snapest), a indiqué hier :<br />

«Notre syndicat accueille avec un<br />

grand soulagem<strong>en</strong>t la déclaration du<br />

nouveau ministre. Nous sommes les<br />

premiers à demander une évaluation<br />

du système éducatif». M. Mériane a<br />

affirmé qu'il y a beaucoup de choses<br />

à revoir dans les réformes de<br />

B<strong>en</strong>bouzid. Selon lui, les résultats<br />

scolaires mitigés des élèves l'ont<br />

prouvé à maintes reprises. Abordant<br />

les lacunes du système éducatif,<br />

Mériane a indiqué qu’«elles se<br />

situ<strong>en</strong>t dans la capacité<br />

intellectuelle de l'élève. Si on fait<br />

une comparaison <strong>en</strong>tre l'école<br />

algéri<strong>en</strong>ne des années 1970 et 1980<br />

et celle d'aujourd'hui, on remarque<br />

que le niveau a trop régressé. Le<br />

premier responsable du Snapest cite<br />

comme exemple, la place des élèves<br />

algéri<strong>en</strong>s aux Olympiades des<br />

mathématiques, « les Algéri<strong>en</strong>s<br />

occupai<strong>en</strong>t les premières places<br />

dans les années 1980, alors<br />

qu'actuellem<strong>en</strong>t, on se retrouve<br />

parmi les derniers ». Le syndicaliste<br />

incombe aussi l'échec des réformes<br />

à une «application partielle» des<br />

réformes de la commission <strong>national</strong>e<br />

de réforme du système éducatif, dite<br />

Commission B<strong>en</strong>zaghou. Selon lui,<br />

les réformes doiv<strong>en</strong>t être appliquées<br />

dans leur globalité. S'agissant de la<br />

nouvelle commission ad hoc, qui<br />

sera installée <strong>en</strong> janvier ou février<br />

prochains, Mériane espère que les<br />

syndicats autonomes y seront<br />

conviés. Même son de cloche de côté<br />

du Conseil <strong>national</strong> autonome des<br />

professeurs de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

secondaire et technique (Cnapest).<br />

Joint hier, par téléphone, Nouar<br />

Larbi, présid<strong>en</strong>t de cette <strong>en</strong>tité<br />

syndicale, a indiqué qu'il y a des<br />

anomalies et des lacunes dans les<br />

réformes politiques de B<strong>en</strong>zaghou.<br />

Selon lui, ces dernières se situ<strong>en</strong>t<br />

dans le manque de formation des<br />

<strong>en</strong>seignants pour leur permettre de<br />

bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>tamer les nouveaux<br />

programmes et les nouvelles<br />

méthodes, notamm<strong>en</strong>t l'approche<br />

par compét<strong>en</strong>ce. Selon lui, il y a un<br />

manque flagrant dans la formation<br />

des <strong>en</strong>seignants. Et d'ajouter que<br />

«les réformes politiques du secteur<br />

de l'éducation n'ont pas été<br />

appliquées à la lettre. «Il y a des<br />

interfér<strong>en</strong>ces administratives sur<br />

l'autorité pédagogique», a souligné<br />

Nouar Larbi. Selon lui, « c'est<br />

l'autorité administrative qui est<br />

derrière l'échec des réformes de<br />

l'éducation». S'agissant de la<br />

commission ad hoc, le coordinateur<br />

du Cnapest estime que les syndicats<br />

seront partie pr<strong>en</strong>ante dans cette<br />

structure. Selon lui, la prés<strong>en</strong>ce des<br />

syndicats autonomes est une<br />

crédibilité des résultats qui seront<br />

mis <strong>en</strong> œuvre par la commission adhoc.<br />

Mohammed Zerrouki


Réforme du secteur des transports<br />

L’<strong>Algérie</strong> bénéficie d’une<br />

aide technique de l’UE<br />

L'Union europé<strong>en</strong>ne, représ<strong>en</strong>tée par la Commission europé<strong>en</strong>ne, agissant au nom et<br />

pour le compte de l’<strong>Algérie</strong>, lance le recrutem<strong>en</strong>t de l'unité d'appui aux réformes du<br />

secteur des transports (Transport II). Le marché couvre le recrutem<strong>en</strong>t de l'assistance<br />

technique d'appui au programme d'appui au secteur des transports (ATA).<br />

sera constituée<br />

d'une équipe de 4<br />

experts principaux,<br />

L'ATA<br />

qui devra appuyer<br />

les autorités algéri<strong>en</strong>nes,<br />

notamm<strong>en</strong>t le directeur du programme<br />

chargé de l'exécution<br />

et de la gestion. L'ATA devra se<br />

doter du personnel de souti<strong>en</strong>,<br />

des équipem<strong>en</strong>ts nécessaires et<br />

disposer des moy<strong>en</strong>s requis<br />

pour son fonctionnem<strong>en</strong>t courant<br />

; la mise à disposition du<br />

programme «Transport II»<br />

d'une expertise ad hoc complém<strong>en</strong>taire<br />

pour des interv<strong>en</strong>tions<br />

de courte durée dans différ<strong>en</strong>ts<br />

domaines.<br />

L'objectif global du programme<br />

d'appui aux réformes<br />

du secteur des transports est<br />

d'accompagner la mise <strong>en</strong><br />

œuvre de la nouvelle stratégie<br />

des transports par des réformes<br />

institutionnelles et réglem<strong>en</strong>taires<br />

et d'améliorer la sécurité des<br />

transports et leur qualité.<br />

Les objectifs spécifiques sont<br />

l'adaptation des réformes insti-<br />

Salon inter<strong>national</strong> de Hassi Messaoud<br />

Plus de 280 exposants<br />

L<br />

a troisième édition du<br />

Salon inter<strong>national</strong> Hassi<br />

Messaoud fournisseurs de<br />

produits se ti<strong>en</strong>dra du 5 au 8<br />

mars 2013. Un salon professionnel<br />

inter<strong>national</strong> de 4 jours,<br />

consacré aux fournisseurs de<br />

produits et services <strong>en</strong> rapport<br />

avec l'activité pétrolière et<br />

gazière.<br />

L'édition est un r<strong>en</strong>dez-vous<br />

important comptant plus de<br />

280 exposants avec 25 pays participants,<br />

20 000 visiteurs professionnels<br />

clés dans le secteur<br />

des hydrocarbures afin d’explorer<br />

les opportunités d'investissem<strong>en</strong>t,<br />

d'affaires et de mise <strong>en</strong><br />

relation avec les opérateurs<br />

pétroliers. Cet événem<strong>en</strong>t suscitera<br />

une émulation, un échange<br />

d'idées et d'expéri<strong>en</strong>ce.<br />

L'objectif global du programme<br />

d'appui aux réformes du secteur des<br />

transports est d'accompagner la mise<br />

<strong>en</strong> œuvre de la nouvelle stratégie des<br />

transports par des réformes<br />

institutionnelles et réglem<strong>en</strong>taires.<br />

L'<strong>en</strong>semble des participants<br />

pourront dans ce cadre tirer<br />

profit égalem<strong>en</strong>t de la plateforme<br />

de communication, de<br />

confér<strong>en</strong>ces avec débats sur des<br />

thèmes d'actualité que nous<br />

organisons, sous l'animation<br />

tutionnelles aux besoins de<br />

l'aménagem<strong>en</strong>t de l'infrastructure<br />

et du développem<strong>en</strong>t de<br />

l'économie, l'adaptation de la<br />

réglem<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> vigueur aux<br />

réformes <strong>en</strong>gagées et l'amélioration<br />

de la sécurité des transports,<br />

l'optimisation de la qualité<br />

des services et des produits.<br />

Le programme sera mis <strong>en</strong><br />

œuvre avec l'approche projet.<br />

d'experts nationaux et étrangers<br />

de haut niveau .<br />

4 jours clés pour : r<strong>en</strong>contrer<br />

les décideurs du secteur des<br />

hydrocarbures au cœur de l’industrie<br />

pétrolière et gazière<br />

algéri<strong>en</strong>ne, développer votre<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 25 novembre 2012<br />

Un délai minimal de 30 jours<br />

doit être respecté <strong>en</strong>tre la publication<br />

du prés<strong>en</strong>t avis de préinformation,<br />

soit le 5 novembre<br />

2012, et celle de l'avis de marché<br />

correspondant. Le budget maximal<br />

est fixé à 8 150 000 euros.<br />

Notons que le secteur des transformes<br />

<strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> connaît une<br />

mutation profonde avec surtout<br />

les grands projets lancés dans le<br />

programme gouvernem<strong>en</strong>tale.<br />

Le plus important concerne<br />

l’autoroute Est-Ouest, sans<br />

oublier le lancem<strong>en</strong>t du métro<br />

et du tramway ainsi que plusieurs<br />

projets ferroviaires.<br />

F.A.A.<br />

portefeuille cli<strong>en</strong>t, bénéficier<br />

des meilleures opportunités<br />

d’affaires, prés<strong>en</strong>ter vos nouveautés,<br />

r<strong>en</strong>forcer votre image et<br />

votre notoriété, réunir les<br />

conditions idéales d’échange et<br />

de dialogue avec vos cli<strong>en</strong>ts,<br />

<strong>en</strong>richir votre cli<strong>en</strong>tèle B to B,<br />

multiplier vos contacts,<br />

S<strong>en</strong>sibiliser les professionnels,<br />

valoriser votre savoir-faire, préparer<br />

demain dès aujourd’hui.<br />

Tous les opérateurs du secteur<br />

pétrolier et gazier et tous<br />

les fournisseurs de produits et<br />

services <strong>en</strong> relation avec le secteur<br />

des hydrocarbures.<br />

Tous les professionnels du<br />

secteur hydrocarbures seront<br />

invités à visiter le salon et à participer<br />

aux confér<strong>en</strong>ces et ateliers<br />

d’<strong>en</strong>treprises.<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

Interparfums, qui va perdre à la fin mars<br />

2013 sa lic<strong>en</strong>ce avec Burberry, s'att<strong>en</strong>d à<br />

réaliser un chiffre d'affaires de l'ordre de<br />

300 millions d'euros l'an prochain, après<br />

des v<strong>en</strong>tes estimées à 425 millions <strong>en</strong><br />

2012. Le concepteur de parfums pour<br />

Burberry, Lanvin, Montblanc, Van Cleef &<br />

Arpels (groupe Richemont), Jimmy Choo<br />

ou Boucheron (groupe PPR), se verra<br />

amputé de plus de la moitié de son<br />

chiffre d'affaires avec la reprise de sa<br />

lic<strong>en</strong>ce par le groupe britannique à<br />

compter de la fin du premier trimestre<br />

2013. Sans t<strong>en</strong>ir compte de Burberry, le<br />

portefeuille des autres marques du<br />

groupe devrait voir ses v<strong>en</strong>tes grimper<br />

de 20% et atteindre 245 millions<br />

d'euros, indique Interparfums dans un<br />

communiqué.<br />

Elles devrai<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t profiter des<br />

lancem<strong>en</strong>ts d'un nouveau parfum<br />

féminin chez Jimmy Choo, Lanvin et Van<br />

Cleef & Arpels, ainsi que du futur<br />

premier jus du chausseur Repetto.<br />

CRASH<br />

Le gouverneur de la Banque d'Espagne a<br />

déclaré qu'il ne voyait aucun signe de<br />

reprise économique pour les prochains<br />

trimestres, ce qui pourrait empêcher<br />

Madrid d'atteindre ses objectifs de<br />

réduction du déficit budgétaire cette<br />

année et la prochaine.<br />

Lors d'un discours devant le Sénat, Luis<br />

Maria Linde a, par ailleurs, estimé que<br />

les initiatives de politique monétaire de<br />

la Banque c<strong>en</strong>trale europé<strong>en</strong>ne (BCE),<br />

comme le programme de rachat<br />

d'obligations souveraines, annoncé cet<br />

été, permettai<strong>en</strong>t à la zone euro de<br />

gagner du temps, mais ne la<br />

disp<strong>en</strong>sai<strong>en</strong>t pas de s'attaquer aux<br />

racines des problèmes.<br />

CHIFFRE<br />

20<br />

L’<strong>Algérie</strong> accuse un énorme retard dans<br />

le domaine des PME. Avec 20 PME pour<br />

1 000 habitants, elle reste loin de la<br />

norme admise mondialem<strong>en</strong>t de 50 à 60<br />

PME pour 1 000 habitants.


8 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News 26-11-2012 Anep 950 687<br />

<strong>Algérie</strong> News 26-11-2012 Anep 950 689<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012


Antar Hellal<br />

«Je suis abs<strong>en</strong>t parce que je suis<br />

marginalisé. La direction du théâtre de<br />

Constantine m’a quasim<strong>en</strong>t exclu de toutes<br />

les activités qui ont été organisées ces dix<br />

dernières années.Cette même<br />

administration a refusé les travaux<br />

artistiques que je remets. Le niveau des<br />

œuvres est médiocre. C’est pour cela qu’il<br />

est urg<strong>en</strong>t que le présid<strong>en</strong>t de la<br />

République intervi<strong>en</strong>ne pour mettre de<br />

l’ordre à l’anarchie.»<br />

Alex Ferguson<br />

statufié à<br />

Manchester<br />

L'ère victorieuse d'Alex Ferguson à<br />

Manchester United a été célébrée avec<br />

l'inauguration d'une statue de bronze à<br />

l'effigie de l'<strong>en</strong>traîneur écossais devant le<br />

stade d'Old Trafford.L'épouse de Sir Alex<br />

Ferguson, Cathy, a dévoilé l'oeuvre haute<br />

de 2,7 mètres <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce des joueurs de<br />

l'effectif actuel ainsi que de plusieurs<br />

gloires des années passées, comme Eric<br />

Cantona, Ruud Van Nistelrooy ou Peter<br />

Schmeichel. Philip Jackson, auteur de<br />

cette statue et, avant elle, du buste de<br />

l'anci<strong>en</strong> manager Matt Busby et de la<br />

"United Trinity" qui réunit Bobby<br />

Charlton, George Best et D<strong>en</strong>is Law, n'a<br />

pas cédé à la t<strong>en</strong>tation de caricaturer les<br />

habitudes de Ferguson - hurler sur un<br />

arbitre, mâcher du chewing-gum ou<br />

regarder sa montre.Alex Ferguson,<br />

manager de Manchester United depuis<br />

vingt-six ans, vainqueur de 12 titres de<br />

champion d'Angleterre et deux Ligue des<br />

champions, est apparu ravi.<br />

> C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />

Mohamed Morsi<br />

"Personne ne peut arrêter notre marche <strong>en</strong><br />

avant (.) Je remplis mes fonctions au<br />

service de Dieu et de la nation et je pr<strong>en</strong>ds<br />

des décisions après avoir consulté tout le<br />

monde. Je suis déterminé à assumer mes<br />

fonctions.»<br />

Le monde de l’insolite<br />

Un Californi<strong>en</strong><br />

accusé d'avoir<br />

cuisiné son épouse<br />

Un Californi<strong>en</strong>, dont les restes de<br />

l'épouse avai<strong>en</strong>t été retrouvés <strong>en</strong> train de<br />

cuire dans plusieurs casseroles à leur<br />

domicile, a plaidé non coupable de<br />

meurtre et d'autres chefs d'accusations,<br />

ont annoncé jeudi les autorités.<br />

L'homme, âgé de 68 ans, a été arrêté<br />

v<strong>en</strong>dredi quand des policiers<br />

d'Oceanside, dans le sud de la Californie,<br />

alertés par l'odeur, ont trouvé trois<br />

casseroles remplies de restes humains,<br />

id<strong>en</strong>tifiés comme appart<strong>en</strong>ant à son<br />

épouse de 73 ans. "En plus des restes de<br />

la victime <strong>en</strong> train de cuire, sa tête a été<br />

trouvée dans le congélateur", a précisé le<br />

procureur adjoint, Katherine Flaherty.<br />

L'homme a été immédiatem<strong>en</strong>t interpellé<br />

dans un bar.<br />

Amara B<strong>en</strong>younès<br />

«Les militants du FLN ont vainem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>té<br />

de faire du bruit pour nous empêcher de<br />

parler. Ces partis s’inquièt<strong>en</strong>t de peur de<br />

perdre leurs sièges car ils s’agit<strong>en</strong>t comme<br />

des bêtes blessées et c’est dangereux. On<br />

nous accuse d’être une formation politique<br />

de la chkara. Avant tout, nous sommes un<br />

parti politique d’une génération qui œuvre<br />

pour le développem<strong>en</strong>t du pays.»<br />

Barack Obama<br />

sacrifie la<br />

Thanksgiving<br />

Le présid<strong>en</strong>t Barack Obama est resté<br />

fidèle à la tradition de Thanksgiving <strong>en</strong><br />

graciant mercredi symboliquem<strong>en</strong>t<br />

deux dindes c<strong>en</strong>sées finir dans les<br />

assiettes des Américains le jour de la<br />

fête du "Merci-Donnant". Evoquant sa<br />

réélection, le 6 novembre, pour un<br />

second mandat à la tête des Etats-Unis,<br />

il a déclaré lors de la cérémonie rituelle<br />

dans la roseraie de la Maison Blanche:<br />

"On dit qu'on mérite toujours une<br />

seconde chance. Je ne peux qu'être<br />

d'accord avec ce dicton <strong>en</strong> ce mois de<br />

novembre". Les deux bénéficiaires de<br />

la grâce présid<strong>en</strong>tielle -une tradition<br />

bi<strong>en</strong> ancrée depuis John F. K<strong>en</strong>nedy- se<br />

prénomm<strong>en</strong>t "Cobbler" et "Gobler",<br />

deux gallinacées de 19 kg chacune<br />

nées le même jour. Elles passeront le<br />

reste de leur vie dans la demeure<br />

historique de George Washington à<br />

Mount Vernon Estate, <strong>en</strong> Virginie.<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

><br />

><br />

> ><br />

9<br />

En hausse<br />

Alima Boumedi<strong>en</strong>e<br />

Thiery<br />

S’appuyant ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur sa<br />

participation à la campagne propalestini<strong>en</strong>ne<br />

de boycott des produits <strong>en</strong><br />

prov<strong>en</strong>ance d’Israël, le barreau des<br />

avocats du Val d’Oise a rejeté<br />

l’inscription de l’ex-sénatrice, Alima<br />

Thiery Boumedi<strong>en</strong>e. Saisie par cette<br />

dernière, la Cour d’appel de Versailles a<br />

demandé au Conseil de l’Ordre de<br />

trouver une solution pour l’intégrer au<br />

barreau.<br />

Rolland Courbis<br />

La méthode du coach usmiste a eu ses<br />

fruits. Le club a confirmé la victoire<br />

réalisée à Nouakchott (2-0) face à<br />

Tevragh Zeïna à l’occasion de la<br />

deuxième manche qui s’est déroulée hier<br />

au stade Omar-Hamadi <strong>en</strong> s’imposant<br />

par 2-1. Dans un match qui s’appar<strong>en</strong>tait<br />

à une corvée, les Rouge et Noir ont eu<br />

finalem<strong>en</strong>t le dernier mot.<br />

En baisse<br />

Baba Ahmed<br />

La dernière déclaration du ministre de<br />

l’ Education risque de susciter un vif<br />

débat dans la socièté. En effet, après<br />

plus de vingt ans de réforme de<br />

changem<strong>en</strong>ts et de modifications, ce<br />

ministre remet sur le tapis cette<br />

question. Certains n’ont pas hesité à<br />

décocher des flèches à l’adresse de<br />

l’anci<strong>en</strong> ministre de l’Education,<br />

B<strong>en</strong>bouzid, qui aurait perdu du temps<br />

dans le colmatage et le bricolage.<br />

Amar Tou<br />

La grève de l’Etusa a de bouclé un mois<br />

sans que cela ne sucite l’inquiètude du<br />

départem<strong>en</strong>t de Amar Tou. Car dans cette<br />

affaire, ce sont les citoy<strong>en</strong>s qui pay<strong>en</strong>t<br />

les frais, d’autant plus que le collectif<br />

des travailleurs est déterminé à aller<br />

jusqu’au bout.


10 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News 26-11-2012 Anep 950 772<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

<strong>Algérie</strong> News 26-11-2012 Anep 950 785<br />

x


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses & Décryptages<br />

Sid Ahmed Ghozali<br />

«Je ne suis<br />

pas le “harki”<br />

du système»<br />

Dans cette édition :<br />

«J'ai choisi tous mes<br />

ministres parce que je<br />

n'étais pas demandeur<br />

du poste de chef<br />

de gouvernem<strong>en</strong>t»<br />

Entreti<strong>en</strong> réalisé par Malika Boussouf<br />

Sans ambage ou détour, Sid Ahmed Ghozali se prête au jeu<br />

des questions et réponses. <strong>Algérie</strong> News publie la première<br />

partie d'un très long <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> où l’homme, le responsable<br />

politique, l’ex-patron de Sonatrach,l’ex-ambassadeur, l’exchef<br />

de la diplomatie algéri<strong>en</strong>ne et l’ex-Chef du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t revisite ses années de “service public”.<br />

Certaines de ses révélations et comm<strong>en</strong>taires ne<br />

manqueront pas de susciter le débat auprès des<br />

intellectuels, des politiques et de ceux qui se s<strong>en</strong>tiront visés.<br />

> Suite <strong>page</strong>s 12 et 13<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous <strong>en</strong>toure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veul<strong>en</strong>t y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

Hors-champs<br />

Erreur de<br />

transcription<br />

et procès<br />

d'int<strong>en</strong>tion (suite et fin)<br />

Par : Slemnia B<strong>en</strong>daoud<br />

Cep<strong>en</strong>dant, la vie tranquille et très digne fut un beau<br />

jour très mouvem<strong>en</strong>tée, bouleversée par une «armada de<br />

policiers», appuyée par «un vrai haussier», v<strong>en</strong>us sur leurs<br />

grands cheveaux lui signifiant cette erreur de prononciation<br />

de la phonétique «arabe» du mot «votez !», ayant fait<br />

capoter le s<strong>en</strong>s de la phrase exhibée par la banderole<br />

jusqu'à lui faire épouser le s<strong>en</strong>s allant dans la direction de<br />

la «frappe» et de la «trappe» au lieu du bon et tout indiqué<br />

«choix» à exprimer lors du prochain scrutin et qui échoit<br />

au Roi parmi cette bi<strong>en</strong> vieille famille royale, soucieuse de<br />

perpétuer cette anci<strong>en</strong>ne tradition du pouvoir <strong>en</strong>core <strong>en</strong><br />

place, assistée de ses nombreuses personnalités courtisanes<br />

habitant <strong>en</strong>core ses cossues arcanes.<br />

Subitem<strong>en</strong>t donc, cette plume habile et très mobile s'est<br />

complètem<strong>en</strong>t desséchée de son <strong>en</strong>cre, s'irriguant de ses<br />

propres larmes de désespoir,<br />

après avoir longtemps su<br />

bi<strong>en</strong> dessiner les contours de<br />

cet espoir auquel reste<br />

<strong>en</strong>core attachée cette jeunesse<br />

algéri<strong>en</strong>ne empruntant<br />

dans son quotidi<strong>en</strong> l'image<br />

bi<strong>en</strong> réelle et le verbe juste<br />

sans se soucier de cette sombre<br />

attitude des uns et des<br />

autres faisant de l'ombre sur<br />

le bel art au détour de ces<br />

maudits adverbes de temps<br />

et de circonstances.<br />

Pour tout compr<strong>en</strong>dre de<br />

ce qui lui est arrivé ce jour<br />

maudit, faut-il au besoin<br />

rappeler que la lettre «T»<br />

s'écrit <strong>en</strong> arabe <strong>en</strong> «_» ou<br />

«_» , et que le verbe «votez»,<br />

11<br />

En valeureux<br />

martyr, son père<br />

est parti à jamais.<br />

En vrai<br />

combattant de<br />

l'autre maquis,<br />

son fils a failli<br />

connaître, lui<br />

aussi, le même<br />

sort à cause de la<br />

gabegie humaine.<br />

ainsi transcrit dans l'une ou l'autre des deux versions vous<br />

met évidemm<strong>en</strong>t devant ce choix difficile à faire <strong>en</strong>tre<br />

«_____ » et «_____ » , faisant par conséqu<strong>en</strong>t virer l'expression<br />

du terrain propre à l'élection à celui d'une «bonne<br />

tannée». En d'autres termes, de donner des coups au candidat<br />

plutôt que de voter pour lui ! La différ<strong>en</strong>ce est à faire<br />

<strong>en</strong>tre «bastonnade» et «voix favorable» !<br />

Toute la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les deux mots était là. Et le<br />

crime commis était donc lié à cette lettre maladroitem<strong>en</strong>t<br />

transcrite !<br />

Pour un artiste -comme lui- ne maîtrisant pas la phonétique<br />

du mot à <strong>en</strong> reproduire sa calligraphie, cela constitue<br />

bel et bi<strong>en</strong> une off<strong>en</strong>se à la république et aux g<strong>en</strong>s du pouvoir,<br />

susceptible de marquer à jamais ce coup d'arrêt de<br />

produire du bel art et des œuvres de qualité !<br />

Ahmed était donc soupçonné d'avoir commis un<br />

impair, sinon cet autre « péché » de nature à déranger la<br />

plus haute hiérarchie du pouvoir du pays et surtout sa<br />

toute puissante oligarchie.<br />

Et sans ce discernem<strong>en</strong>t habile de dernière minute, fait<br />

d'ailleurs à bon esci<strong>en</strong>t, il aurait pu le payer chèrem<strong>en</strong>t ! Au<br />

dép<strong>en</strong>s de sa propre liberté !<br />

En valeureux martyr, son père est parti à jamais. En vrai<br />

combattant de l'autre maquis, son fils a failli connaître, lui<br />

aussi, le même sort à cause de la gabegie humaine.<br />

Le pire fut <strong>en</strong>fin évité. Dieu a donc bi<strong>en</strong> sauvé l'orphelin<br />

et l'honnête artiste… !<br />

S. B.


12 dclg<br />

é<br />

a a e décryptage<br />

Analyses & Décryptages<br />

Dans cette édition :<br />

«J'ai choisi tous mes ministres<br />

parce que je n'étais pas demandeur<br />

du poste de chef de gouvernem<strong>en</strong>t»<br />

<strong>Algérie</strong> News : Alors d'accord ! Vous n'êtes pas du système<br />

mais, vous dira-t-on, vous avez servi un pouvoir<br />

dont le principal objet a été de confisquer les<br />

libertés. D'accord, vous n'<strong>en</strong> êtes pas mais vous l'avez<br />

servi. En tant que commis de l'Etat, <strong>en</strong> tant que tout<br />

ce que vous voulez, vous avez été à son service.<br />

Sid Ahmed Ghozali : Vous posez là une vaste question.<br />

Est-ce que servir son pays, c'est servir le système<br />

politique qui le dirige ? Est-ce que lorsque l'on n'est<br />

pas satisfait de la qualité du système politique, il faut<br />

refuser de servir son pays ? Avant de comm<strong>en</strong>ter votre<br />

jugem<strong>en</strong>t, vous me r<strong>en</strong>voyez à un de mes chers maîtres,<br />

mon très respecté professeur de physique au<br />

lycée, Dieu bénisse son âme. Un grand professeur<br />

comme il y <strong>en</strong> avait avant l'indép<strong>en</strong>dance et même<br />

après. Et il v<strong>en</strong>ait me voir quand j'étais à Sonatrach<br />

comme on r<strong>en</strong>d visite à un fils. Il n'aimait pas beaucoup<br />

le régime de Boumediène. Il m'a dit : «Mon fils,<br />

tu es complice du régime de Boumediène parce que tu<br />

produis du pétrole, qui lui fournit l'arg<strong>en</strong>t pour perdurer.»<br />

Je me souvi<strong>en</strong>s lui avoir rétorqué : «Et vous<br />

cher Maître qui avez formé et continuez à former des<br />

générations <strong>en</strong>tières de cadres sci<strong>en</strong>tifiques qui vont<br />

travailler dans les administrations, dans les <strong>en</strong>treprises<br />

au service du pays, et dont, à leur tour, le travail va forcém<strong>en</strong>t<br />

profiter au système politique qui nous dirige,<br />

vous considérez-vous comme un serviteur du régime<br />

puisque vous l'approvisionnez <strong>en</strong> une richesse qui est<br />

<strong>en</strong>core plus forte que le pétrole et l'arg<strong>en</strong>t du pétrole,<br />

la richesse humaine ?»<br />

Donc la réponse à votre question sur la relation<br />

service public-service du pouvoir n'est, ni simple, ni<br />

standard.<br />

J'avais pris tout à l'heure l'exemple du chef de service<br />

hématologie au CHU d'Oran, je vi<strong>en</strong>s de citer le<br />

cas de mon anci<strong>en</strong> maître.<br />

Je peux citer un troisième cas, éminemm<strong>en</strong>t politique<br />

celui-ci : Mohamed Boudiaf. Vous savez que ce<br />

chef historique de la Révolution incontestable et<br />

incontesté, s'est opposé au pouvoir personnel, au pouvoir<br />

unique et au pouvoir militaire, ce qui lui a coûté<br />

de perdre sa liberté <strong>en</strong> 1963 et d'être forcé à l'exil de<br />

1965 à 1992.<br />

Puis <strong>en</strong> 1992, il a répondu à l'appel du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

et de l'Armée pour la sauvegarde de la<br />

République.<br />

Dans chacune de ces deux situations, Boudiaf a-til<br />

servi ou desservi son pays ? A-t-il <strong>en</strong> 1963 manqué à<br />

son pays <strong>en</strong> refusant de servir dans le cadre d'un pouvoir<br />

illégitime ? Et <strong>en</strong> 1992, Boudiaf a-t-il desservi<br />

l'<strong>Algérie</strong> <strong>en</strong> y rev<strong>en</strong>ant après une démission considérée,<br />

trop vite et indûm<strong>en</strong>t, par beaucoup comme un<br />

coup d'Etat ? N'ignorant certainem<strong>en</strong>t pas qu'<strong>en</strong> rev<strong>en</strong>ant<br />

aux affaires, il sauvait la mise au système politique<br />

<strong>en</strong> place, s'est-il montré <strong>en</strong> faisant don de sa personne<br />

à l'<strong>Algérie</strong> comme un homme du système ?<br />

Difficile à croire !<br />

Pour qui connaît Mohamed Boudiaf, il est impossible<br />

d'avoir un soupçon de doute sur son patriotisme,<br />

sa clairvoyance, son indép<strong>en</strong>dance et sa rigueur d'esprit<br />

et donc pas le moindre doute sur ses profondes<br />

motivations qu'il a été le seul après Dieu à connaître.<br />

Je fais partie de la génération qui a été éduquée<br />

dans la perspective de travailler au service du public,<br />

aussi bi<strong>en</strong> familialem<strong>en</strong>t que par le FLN, mouvem<strong>en</strong>t<br />

de libération <strong>national</strong>e, précisém<strong>en</strong>t ce front fondé par<br />

la génération du même Mohamed Boudiaf.<br />

C'est pour ça que dans ma génération, très peu<br />

nombreux fur<strong>en</strong>t ceux qui ne choisir<strong>en</strong>t pas d'emblée<br />

de r<strong>en</strong>trer dans le service public. Très jeunes, nous<br />

avons été propulsés à des postes de responsabilité des<br />

plus élevés dans le service public, ce que l'on appelle<br />

des postes politiques <strong>en</strong>tre guillemets. Directeur d'administration<br />

c<strong>en</strong>trale est un poste politique dans le<br />

s<strong>en</strong>s, c'est admis dans le monde <strong>en</strong>tier, où on peut y<br />

être nommé à discrétion et être <strong>en</strong>levé à discrétion.<br />

Des postes <strong>en</strong> somme, qui sont la charnière <strong>en</strong>tre le<br />

pouvoir politique et les pouvoirs publics. Jeunes, nous<br />

avons commis la naïveté de p<strong>en</strong>ser que nous, nous<br />

étions faits pour nous occuper des affaires techniques<br />

du pays et nous avons laissé la politique aux autres.<br />

Nous avons cru sincèrem<strong>en</strong>t qu'on pouvait servir à<br />

des postes aussi élevés tout <strong>en</strong> laissant la politique aux<br />

autres. Et bi<strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant, mais pas à l'époque, je<br />

peux vous dire que c'était naïf. C'était une erreur de<br />

jeunesse. C'était une erreur parce qu'à partir de certains<br />

niveaux, on ne peut pas servir <strong>en</strong> se désintéressant<br />

de la politique. Cette reconnaissance a posteriori<br />

de l'erreur cont<strong>en</strong>ue dans le fait mésestimé de l'importance<br />

de l'appart<strong>en</strong>ance au système politique, ne fait<br />

que r<strong>en</strong>forcer mon affirmation que je n'ai jamais été<br />

dans le pouvoir politique.<br />

D'ailleurs, à l'occasion de ma visite au Quotidi<strong>en</strong><br />

d'Oran, il y a un peu moins de trois années, ce fut cette<br />

même thèse et presque mot pour mot, comme je vi<strong>en</strong>s<br />

de le faire, que j'ai développée auprès de mes interlocuteurs,<br />

le DG et son principal éditorialiste, à leur<br />

demande, sur leur <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> off, puisque<br />

j'étais allé les voir pour parler seulem<strong>en</strong>t de l'Iran.<br />

C'est dev<strong>en</strong>u le l<strong>en</strong>demain dans les titres du journal<br />

: Ghozali : «Nous sommes les harkis du système»<br />

puis «Ghozali reconnaît qu'il est un harki»,... Voilà<br />

comm<strong>en</strong>t, via des servants consci<strong>en</strong>ts ou non du pouvoir,<br />

journalistes au Quotidi<strong>en</strong> d'Oran, fut lancé le lynchage<br />

médiatique, au prix d'une triple trahison de la<br />

déontologie et de l'éthique journalistique : non-respect<br />

du off, citation infidèle, citation tronquée et sortie<br />

de son contexte<br />

J'aimerais rev<strong>en</strong>ir sur l'expression «naïveté».<br />

Quand vous parlez de naïveté de votre part, est-ce<br />

que cela veut dire que vous pr<strong>en</strong>iez vos ordres quelque<br />

part ? Parce que même <strong>en</strong> tant que chef du gouvernem<strong>en</strong>t,<br />

est-ce que vous pouvez affirmer que<br />

vous n'avez jamais pris vos ordres ailleurs ?<br />

J'ai choisi tous mes ministres. Il y a des témoins qui<br />

sont vivants et d'autres qui ne sont plus de ce monde.<br />

Je p<strong>en</strong>se notamm<strong>en</strong>t, à Aboubekr Belkaïd. J'avais<br />

auparavant, songé à lui, avec l'accord de Chadli, pour<br />

qu'il le nomme à mes côtés comme ministre délégué<br />

aux Affaires étrangères du temps du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

Hamrouche. Au dernier mom<strong>en</strong>t, le mouvem<strong>en</strong>t avait<br />

été avorté par le pouvoir qui ne l'avait pas <strong>en</strong> odeur de<br />

sainteté et au moy<strong>en</strong> d'une campagne médiatique<br />

assez odieuse. Chef de gouvernem<strong>en</strong>t, je l'ai imposé,<br />

comme je l'ai fait pour un autre ami Lakhdar Brahimi<br />

aux Affaires étrangères. Je connaissais les réserves des<br />

militaires à son égard du temps où j'étais moi-même à<br />

la tête de la diplomatie algéri<strong>en</strong>ne. Je suis obligé, avec<br />

le temps, de reconnaître qu'ils ont été beaux joueurs<br />

<strong>en</strong> ne s'opposant pas à sa nomination par le Présid<strong>en</strong>t,<br />

<strong>en</strong> se faisant viol<strong>en</strong>ce.<br />

J'ai choisi tous mes ministres parce que je n'étais<br />

pas demandeur du poste de chef de gouvernem<strong>en</strong>t. A<br />

l'Assemblée, l'APN, quand j'ai prés<strong>en</strong>té mon gouvernem<strong>en</strong>t<br />

à l'investiture, j'ai donné les raisons de mon<br />

acceptation de la fonction dans une situation insurrectionnelle<br />

à l'époque : «Ma solidarité avec le peuple<br />

algéri<strong>en</strong> et avec l'ANP.» Drôle de situation où c'est à<br />

l'ombre des chars que le gouvernem<strong>en</strong>t gouverne et<br />

que la population se rassure !<br />

Mon prédécesseur, démis, déclaré officiellem<strong>en</strong>t, la<br />

première <strong>en</strong>trée historique du FLN dans l'opposition.<br />

Un de ses députés lors des débats sur mon programme<br />

n'y va pas avec le dos de la cuillère : «Tu nous as dit que<br />

tu es là pour six mois pour préparer les élections législatives<br />

et voilà que tu nous prés<strong>en</strong>tes un programme<br />

comme si tu allais durer une éternité… tu courtises<br />

l'armée pour t'ouvrir les chemins de la présid<strong>en</strong>ce de<br />

la République. Je me cont<strong>en</strong>te de lui répondre que le<br />

mom<strong>en</strong>t vi<strong>en</strong>dra où il découvrira que «je ne suis là<br />

que pour six mois. Pour être le mouton du sacrifice».<br />

Vous trouverez tout cela et autres détails du programme<br />

et des débats dans les archives de l'Assemblée,<br />

du gouvernem<strong>en</strong>t ou des médias publics.<br />

J'étais ministre des Affaires étrangères quand, ayant<br />

eu v<strong>en</strong>t des tractations magouilles qui se tramai<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>tre l'équipe gouvernem<strong>en</strong>tale démise et le FIS pour<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

se partager le pouvoir, je prés<strong>en</strong>tai ma démission au<br />

Présid<strong>en</strong>t. La crise du Golfe est aussitôt interv<strong>en</strong>ue<br />

pour contrarier ma décision. Un ministre des<br />

Affaires étrangères qui démissionne <strong>en</strong> pleine<br />

guerre <strong>en</strong>tre Arabes, il y a mieux comme abandon<br />

de poste !<br />

Il est facile mais vain de dire a posteriori, mais a<br />

posteriori seulem<strong>en</strong>t, que si j'ai eu tort ou raison<br />

d'accepter la responsabilité. Et il est facile aussi<br />

d'inv<strong>en</strong>ter, comme explication à ma nomination, la<br />

thèse d'un «complot m<strong>en</strong>é <strong>en</strong>tre Ghozali et l'armée<br />

pour qu'il soit à la présid<strong>en</strong>ce de la République».<br />

Car tel fut le message propagé par mes prédécesseurs.<br />

Ce n'était pas la première fois qu'on disait de<br />

moi que je complotais pour être présid<strong>en</strong>t de la<br />

République.<br />

La première fois de ma vie professionnelle où<br />

j'ai nourri le projet d'être présid<strong>en</strong>t de la<br />

République, c'était fin 1998, quand j'ai fait ma<br />

déclaration d'int<strong>en</strong>tion de me prés<strong>en</strong>ter aux élections<br />

«<strong>en</strong>core faut-il, avais-je précisé, qu'il y ait<br />

compétition».<br />

Mais jamais au grand jamais, je n'ai songé ni à<br />

être chef du gouvernem<strong>en</strong>t, ni présid<strong>en</strong>t de la<br />

République, ni même à être ministre des Finances<br />

de Chadli puisque j'ai été rappelé de force de<br />

Bruxelles.<br />

Mais M. Ghozali, excusez-moi, avoir de l'ambition,<br />

c'est légitime ! Est-ce que vous voulez dire<br />

que vous regrettez votre itinéraire…<br />

Je n'ai absolum<strong>en</strong>t aucun regret. A mon s<strong>en</strong>s,<br />

l'ambition personnelle n'est pas illégitime, si on<br />

veut servir les g<strong>en</strong>s, le pays dans le cadre de l'intérêt<br />

général ! Encore faut-il que l'ambition personnelle<br />

soit étroitem<strong>en</strong>t associée à une ambition collective.<br />

Ce que je dénonce, c'est l'ambition personnelle à<br />

elle seule c'est-à-dire la recherche du pouvoir pour<br />

le pouvoir.<br />

On me lance souv<strong>en</strong>t comme preuve de cette<br />

sempiternelle appart<strong>en</strong>ance au système, le fait que<br />

j'ai été présid<strong>en</strong>t de Sonatrach.<br />

On oublie seulem<strong>en</strong>t, que c'est une petite<br />

équipe d'Algéri<strong>en</strong>s se comptant sur les doigts d'une<br />

seule main qui <strong>en</strong> sont les géniteurs. J'ai fait partie<br />

de cette équipe et c'est dans mon bureau de directeur<br />

de l'énergie que nous avons mis au point le<br />

projet de décret de création de la Sonatrach. C'est<br />

de mon bureau que le décret est parti à la signature<br />

de B<strong>en</strong> Bella. Aucune autorité politique de l'époque<br />

n'avait ça <strong>en</strong> tête. Cela n'<strong>en</strong>lève ri<strong>en</strong> au mérite politique<br />

qui échoit à B<strong>en</strong> Bella d'<strong>en</strong> avoir décidé la<br />

fondation, ni celui qui revi<strong>en</strong>t à Boumediène pour<br />

l'avoir accompagnée dans son parcours durant 13<br />

ans, qui l'a sout<strong>en</strong>ue et l'a protégée dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

bureaucratique et politici<strong>en</strong> des plus<br />

hostile.<br />

Je n'ai pas été parachuté au fauteuil de présid<strong>en</strong>t<br />

d'une Sonatrach de 120 000 personnes. J'ai été son<br />

présid<strong>en</strong>t quand elle était à l'état d'un décret, <strong>en</strong><br />

début d'application et une petite poignée, de<br />

cadres. C'est 14 ans après que je l'ai quittée à l'état<br />

d'une société de standing inter<strong>national</strong> et de<br />

120 000 employés. C'était pour ses pères fondateurs<br />

et pour ceux qui ont grandi avec elle, une av<strong>en</strong>ture<br />

humaine exceptionnelle. Sonatrach n'a pas été une<br />

faveur dont nous aurait gratifiés le régime, qui lui<br />

fut au contraire plutôt hostile. Ce fut une institution<br />

qui fut édifiée malgré le régime, hormis le souti<strong>en</strong><br />

de Boumediène, de Belaid Abdesselam, son<br />

présid<strong>en</strong>t de la première année puis ministre de<br />

tutelle, rares fur<strong>en</strong>t les membres de l'establishm<strong>en</strong>t<br />

qui à l'instar de Ahmed Medeghri, Kaid Ahmed, se<br />

montrèr<strong>en</strong>t amicaux à son égard.<br />

Le reste était hostile à comm<strong>en</strong>cer par les services<br />

de sécurité. D'abord, parce qu'ils étai<strong>en</strong>t marqués<br />

par la propagande de nos part<strong>en</strong>aires français<br />

qui, eux, savai<strong>en</strong>t où allait m<strong>en</strong>er Sonatrach. Les<br />

Français savai<strong>en</strong>t que Sonatrach était faite pour se


substituer aux sociétés étrangères sur les gisem<strong>en</strong>ts.<br />

Pour remplacer les sociétés étrangères. Donc, ils ont<br />

gravé sur le marbre et dans les esprits l'image de<br />

Sonatrach «Etat dans l'Etat». La sémantique, flatteuse<br />

d'appar<strong>en</strong>ce, visait <strong>en</strong> fait à inquiéter l'establishm<strong>en</strong>t<br />

algéri<strong>en</strong> qui a vite fait de percevoir Sonatrach, non pas<br />

comme un instrum<strong>en</strong>t <strong>national</strong> de développem<strong>en</strong>t<br />

économique, mais comme un futur concurr<strong>en</strong>t dans<br />

le contrôle du pouvoir politique. Même Boumediène<br />

qui avec le temps, s'est mis à s'<strong>en</strong>orgueillir de<br />

Sonatrach, <strong>en</strong> tant que fleuron industriel de l'<strong>Algérie</strong><br />

<strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t, avait gardé au fond de lui-même<br />

une certaine méfiance refoulée, jusqu'à ce que je lui<br />

dise un jour : « Mais M. le Présid<strong>en</strong>t, pour <strong>en</strong>lever le<br />

présid<strong>en</strong>t de Sonatrach, il vous suffit d'une seconde, le<br />

temps d'une signature !»<br />

On peut parler de désamour ? Une fois je suis avec et<br />

une autre je ne suis pas…<br />

Non. Je n'ai eu de cesse p<strong>en</strong>dant des années que de<br />

convaincre les t<strong>en</strong>ants du régime, qu'ils ne peuv<strong>en</strong>t pas<br />

continuer comme ça et que le régime doit changer,<br />

qu'ils n'avai<strong>en</strong>t pas le choix <strong>en</strong>tre changer et ne pas<br />

changer, que ce serait déjà bi<strong>en</strong> s'il leur restait le choix<br />

sur la manière de changer. Changer dans l'ordre ou<br />

changer dans le désordre. Sur ce plan-là, je peux dire<br />

que c'est <strong>en</strong> 2004 que je suis arrivé au constat d'échec<br />

et à la conclusion que c'était un système qui, sous<br />

l'empire d'une sorte d'automomification, s'est irréversiblem<strong>en</strong>t<br />

voué à ne pas changer.<br />

Rev<strong>en</strong>ons à l'Iran. Et bi<strong>en</strong> sûr, par exemple, pour<br />

pointer du doigt le régime irani<strong>en</strong> mais pas que cela<br />

puisque vous n’êtes pas mal sollicité, il vous faut être<br />

ailleurs, à l'extérieur du pays. Pourquoi ne ditesvous<br />

pas tout cela ici, <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> ?<br />

Mais je suis <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> ! On vous fait croire, ce n'est<br />

pas innoc<strong>en</strong>t, que je me suis expatrié. C'est un m<strong>en</strong>songe<br />

parmi c<strong>en</strong>t autres. Mis à part la période de janvier<br />

1994 à mi-1996, je suis <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>. Je dirai même<br />

que c'est pour dire ces choses <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> et aux<br />

Algéri<strong>en</strong>s que j'ai créé un parti <strong>en</strong> 1999. En 1999,<br />

quand je me suis prés<strong>en</strong>té aux élections, vous savez<br />

quels étai<strong>en</strong>t les pronostics officiels à la candidature ?<br />

Il fallait réunir 75 000 signatures pour être candidat à<br />

la candidature. Les services promettai<strong>en</strong>t : «Il n'aura<br />

pas 3 000 signatures», j'<strong>en</strong> ai eu 85 000 et la plupart des<br />

collecteurs, m'ont dit : «Nous savons que le Présid<strong>en</strong>t<br />

est déjà désigné à l'avance et qu’on ne vous laissera pas<br />

cette fois-ci concourir. Nous vous sout<strong>en</strong>ons quand<br />

même : promettez-nous que vous n'allez pas être<br />

comme ceux des autres candidats, qui tous les cinq<br />

ans, vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t faire un petit tour et puis s'<strong>en</strong> vont.<br />

Restez donc avec nous et promettez-nous que vous<br />

allez créer un parti.»<br />

Bi<strong>en</strong> que je n'aie été habité par aucun complexe<br />

vis-à-vis de la haute fonction publique, il se trouve,<br />

que de mon côté, ce g<strong>en</strong>re de prét<strong>en</strong>tion n'a effleuré<br />

mon esprit la première fois qu'<strong>en</strong> octobre 1998 après<br />

que fut annoncée l'anticipation des élections présid<strong>en</strong>tielles.<br />

Dans une contribution parue le 9 janvier<br />

1999 dans les trois quotidi<strong>en</strong>s d'El Khabar, Liberté et El<br />

Watan, j'avais exposé «les idées que j'avancerais et<br />

déf<strong>en</strong>drais, si toutefois le contexte <strong>national</strong> m'autorisait<br />

à concourir à la compétition <strong>national</strong>e et si compétition<br />

il y a».<br />

Dans ladite contribution, j'évoquais aussi l'hypothèse<br />

où il n'y aurait pas compétition et j'indiquais<br />

que je continuerais l'action publique <strong>en</strong> «donnant la<br />

main à un grand nombre d'Algéri<strong>en</strong>s qui ne demand<strong>en</strong>t<br />

qu'à contribuer, de là où ils viv<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> ou<br />

à l'étranger, avec leurs moy<strong>en</strong>s propres, à la réécriture<br />

de l'espoir», concluant ma contribution comme suit :<br />

«La présid<strong>en</strong>ce de la République n'étant pas le seul<br />

objectif ni la seule façon, loin s'<strong>en</strong> faut, où on peut servir<br />

ce pays, c'est, <strong>en</strong> tout état de cause, dans la voie de<br />

l'étude et de la réflexion positive sur ces mêmes thèmes<br />

et autres sujets liés aux grands problèmes de notre<br />

société, qu'autrem<strong>en</strong>t, j'<strong>en</strong>gagerais volontiers le plus<br />

grand nombre de forces créatrices individuelles de la<br />

société civile et politique… A un mom<strong>en</strong>t où la<br />

démarche dominante semble dire «pr<strong>en</strong>ons d'abord le<br />

pouvoir, nous réfléchirons <strong>en</strong>suite à ce qu'il faudra y<br />

faire», ma proposition est d'inverser cet ordre des choses<br />

et de dire aux Algéri<strong>en</strong>s attachés au service public<br />

«écrivons le projet que nous souhaitons pour notre<br />

pays, avant de demander la confiance du peuple pour<br />

le mettre <strong>en</strong> œuvre».<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

décryptage<br />

13<br />

Donc, la réponse à votre question est déjà dans le<br />

fait même d'avoir fondé ce parti et c'est écrit noir sur<br />

blanc dans la Déclaration de principes et dans le<br />

Programme du FD qui jauniss<strong>en</strong>t dans je ne sais quelle<br />

étagère des archives du ministère de l'Intérieur depuis<br />

13 années et demie.<br />

Il ne suffit pas, madame, de vouloir aller voir les<br />

Algéri<strong>en</strong>s. Il faut que l'on ne vous <strong>en</strong> empêche pas !<br />

Beaucoup de g<strong>en</strong>s donn<strong>en</strong>t à cet empêchem<strong>en</strong>t une<br />

connotation d'affaire personnelle. Les moins hostiles<br />

dis<strong>en</strong>t : «Ils interdis<strong>en</strong>t le FD parce qu'ils <strong>en</strong> veul<strong>en</strong>t à<br />

Ghozali.»<br />

En vérité, je crois que j'incarne tout ce que le<br />

régime ne veut pas. Ils ne veul<strong>en</strong>t pas de débat, ils ne<br />

veul<strong>en</strong>t pas d'avis diverg<strong>en</strong>ts, ils ne veul<strong>en</strong>t que des<br />

g<strong>en</strong>s soumis. Cela relève de la nature du régime. Cela<br />

procède des propriétés consubstantielles à l'autoritarisme.<br />

Vous rev<strong>en</strong>ez à l'Iran dans votre question. Je<br />

n'<strong>en</strong> parle pas qu'à l'extérieur madame Malika<br />

Boussouf ! Je vous ai rappelé tout à l'heure le lynchage<br />

organisé par le Quotidi<strong>en</strong> d'Oran et consorts, que vous<br />

connaissez, pour souligner qu'il ne fut ni spontané, ni<br />

innoc<strong>en</strong>t.<br />

Je suis accoutumé à cela. Lors de mon passage aux<br />

Affaires étrangères, j'ai été confronté au même lynchage<br />

vis-à-vis du même type de problème. Quand<br />

l'<strong>Algérie</strong> a condamné l'invasion du Kuweït par l'Irak,<br />

c'est-à-dire qu'elle n'a pas sout<strong>en</strong>u aveuglém<strong>en</strong>t<br />

Saddam Hussein, nous avons été considérés même par<br />

la population comme des traîtres. Le nom de Chadli a<br />

été hué dans la rue. Par contre, tout le monde était<br />

cont<strong>en</strong>t chez les gouvernants arabes, les Koweiti<strong>en</strong>s <strong>en</strong><br />

tête.<br />

Quand une semaine plus tard, nous nous sommes<br />

démarqués par rapport au recours aux forces étrangères,<br />

décidé par le sommet arabe du Caire, cela nous a<br />

valu le satisfecit de notre population, mais les récriminations<br />

de la part du Koweït et l'Arabie Saoudite.<br />

Le devoir impérieux d'un homme public est<br />

d'éclairer sincèrem<strong>en</strong>t ses compatriotes. Surtout,<br />

quand du fait de l'incurie de ses dirigeants et sous l'effet<br />

aggravant de la propagande des puissants, le peuple<br />

est livré à lui-même dans l'ignorance de toutes les<br />

questions intérieures et extérieures qui influ<strong>en</strong>t sur<br />

son sort et ses conditions de vie. Laisser son peuple<br />

dans un tel état d'ignorance, soit par paresse, soit par<br />

veulerie, soit par peur de la capacité de nuisance des<br />

puissants est une marque à la fois d'incivisme, une<br />

forme de lâcheté et de trahison.<br />

En matière de droits de l'homme, les Algéri<strong>en</strong>s à<br />

qui on fait dire : «Qu'est-ce qu'il a ce Ghozali qui prét<strong>en</strong>d<br />

sout<strong>en</strong>ir la résistance irani<strong>en</strong>ne et dénoncer les<br />

droits de l'homme <strong>en</strong> Iran ? De quoi se mêle-t-il et<br />

pour qui se pr<strong>en</strong>d-il ?» Ces Algéri<strong>en</strong>s sont détournés<br />

de leur propre culture, de leur histoire. Colonisés p<strong>en</strong>dant<br />

130 ans, nous avons eu des millions de personnes<br />

qui ont été opprimées, persécutées ou massacrées.<br />

C'est pour ça que dans nos gènes, il y a cette détestation<br />

de tout ce qui est atteinte aux droits de l'homme<br />

et à la justice. Notre détestation de la hogra ! Ce n'est<br />

pas que de la politique que le fait que l'<strong>Algérie</strong> se soit<br />

retrouvée au l<strong>en</strong>demain de l'Indép<strong>en</strong>dance comme<br />

étant «La Mecque des mouvem<strong>en</strong>ts africains de libération».<br />

Ce n'était pas des calculs politici<strong>en</strong>s qui ont fait<br />

ouvrir les bras de l'<strong>Algérie</strong> à ceux qui ont été persécutés<br />

par leurs propres gouvernem<strong>en</strong>ts.<br />

Je craindrais beaucoup pour mon pays, si sa population<br />

se laissait conduire à l'indiffér<strong>en</strong>ce vis-à-vis de<br />

la hogra qui frappe les autres partout dans le monde.<br />

Alors je ne vois pas pourquoi maint<strong>en</strong>ant, je vais<br />

m<strong>en</strong>tir au peuple algéri<strong>en</strong> <strong>en</strong> lui laissant croire que<br />

Ahmadinejad est le déf<strong>en</strong>seur de la Palestine.<br />

Vous voulez dire qu'il y a des choses qui sont tolérées<br />

et d'autres pas, qu'on vous permet de dire et d'autres<br />

pas ?<br />

Oui, ainsi fonctionne le système, c'est lui qui décide<br />

de ce qui est bi<strong>en</strong> et de ce qui est mal. En Iran, le Faqih<br />

s'autorise le statut de représ<strong>en</strong>tant de Dieu sur terre,<br />

un statut supérieur à celui du Sceau des prophètes. Ici,<br />

le système va jusqu'à se comporter <strong>en</strong> directeur des<br />

consci<strong>en</strong>ces, «compét<strong>en</strong>ce» que Dieu n'a délégué<br />

même pas à ses prophètes.<br />

Mohamed Boudiaf, quand un certain 29 juin, il<br />

analysait devant son auditoire à Annaba les immixtions<br />

étrangères dans notre situation, les souti<strong>en</strong>s<br />

étrangers aux forces obscurantistes viol<strong>en</strong>tes, il soulignait<br />

aussitôt : «C'est nous qui avons r<strong>en</strong>du possibles<br />

les immixtions dans nos affaires intérieures.» D'où le<br />

fameux : «Charr<strong>en</strong>a m<strong>en</strong>na wa khirna m<strong>en</strong>na», prononcé<br />

quelques deux minutes avant que des balles<br />

meurtrières vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t cribler le Présid<strong>en</strong>t dans le dos.<br />

A suivre la prochaine édition<br />

M. B.


14 dclg<br />

é<br />

a a e Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses & Décryptages<br />

Morsi, du super<br />

présid<strong>en</strong>t au super<br />

dictateur?<br />

Nadéra Bouazza, Slate<br />

Afrique / Egypte<br />

Près de 6 mois après sa victoire<br />

électorale, le présid<strong>en</strong>t<br />

islamiste Mohammed<br />

Morsi sort grand vainqueur<br />

de la crise à Gaza et de la<br />

bataille diplomatique qui s’est jouée<br />

dans les coulisses. Tous les yeux des<br />

observateurs étai<strong>en</strong>t tournés vers le<br />

Caire, haut lieu historique de la<br />

médiation dans le conflit israélopalestini<strong>en</strong>.<br />

Morsi a plus ou mois<br />

été le chef d’orchestre des négociations.<br />

24 heures avant la signature<br />

de la trêve, le présid<strong>en</strong>t égypti<strong>en</strong><br />

annonçait déjà l’obt<strong>en</strong>ir dans la soirée.<br />

Il a été félicité tant par<br />

Washington que Paris.<br />

Une déclaration de 7 articles<br />

qui lui confère davantage de<br />

pouvoirs. Il a dans le même<br />

temps limogé le puissant<br />

procureur général du pays.<br />

Au c<strong>en</strong>tre du jeu politique régional<br />

et inter<strong>national</strong>, c’est lui qui a<br />

obt<strong>en</strong>u la cessation des hostilités.<br />

Sans remettre <strong>en</strong> cause les accords<br />

de paix avec Israël, Mohammed<br />

Morsi n’a pas tardé à rappeler son<br />

ambassadeur après l’assassinat du<br />

leader du Hamas Ahmad al Jabari.<br />

Autre action hautem<strong>en</strong>t symbolique,<br />

l’<strong>en</strong>voi du Premier ministre<br />

égypti<strong>en</strong> Hicham Qandil dans la<br />

bande de Gaza le 16 novembre dernier.<br />

Un effort reçu positivem<strong>en</strong>t<br />

par la société égypti<strong>en</strong>ne solidaire<br />

de la cause palestini<strong>en</strong>ne. Des prises<br />

de positions qui tranch<strong>en</strong>t avec la<br />

politique de complaisance m<strong>en</strong>ée<br />

p<strong>en</strong>dant plusieurs déc<strong>en</strong>nies par le<br />

raïs déchu Hosni Moubarak. Pour<br />

le spécialiste du Proche Ori<strong>en</strong>t,<br />

Dominique Vidal, la position de<br />

Mohammed Morsi n’est pas une<br />

surprise. Des évolutions politiques<br />

qu’Israël aurait, selon Dominique<br />

Vidal, sous-estimé <strong>en</strong> lançant une<br />

off<strong>en</strong>sive sur Gaza. Israël se retrouve<br />

isolé et perd son allié historique<br />

égypti<strong>en</strong>. Les contraintes liées au<br />

rôle de l’armée, à son financem<strong>en</strong>t<br />

par les Etats-Unis, aux traités de<br />

paix avec Israël, laiss<strong>en</strong>t des marges<br />

de manœuvres au présid<strong>en</strong>t Morsi.<br />

Morsi sort évidemm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcé<br />

sur le plan régional et inter<strong>national</strong>.<br />

Mais qu’<strong>en</strong> est-il<br />

sur le plan intérieur?<br />

Les<br />

Egypti<strong>en</strong>s plébiscite<br />

nt depuis<br />

longtemps une<br />

révision de la<br />

politique m<strong>en</strong>ée à<br />

l’égard du voisin<br />

israéli<strong>en</strong>. Une<br />

grande partie de la population a<br />

donc été satisfaite des prises de<br />

positions du présid<strong>en</strong>t islamiste.<br />

Mais il ne faudrait pas que le<br />

super présid<strong>en</strong>t se transforme <strong>en</strong><br />

super dictateur…Une crainte alim<strong>en</strong>tée<br />

par la déclaration constitutionnelle<br />

du présid<strong>en</strong>t dans la soirée<br />

du 22 novembre. Une déclaration<br />

de 7 articles qui lui confère davantage<br />

de pouvoirs. Il a dans le même<br />

temps limogé le puissant procureur<br />

général du pays. La Haute cour<br />

constitutionnelle est clairem<strong>en</strong>t<br />

visée. La même qui a, à deux reprises,<br />

annulée les décisions du présid<strong>en</strong>t<br />

islamiste. En juin dernier, elle<br />

s’était opposée à la volonté de<br />

Mohammed Morsi de rétablir le<br />

parlem<strong>en</strong>t que le tribunal avait dissous.<br />

En octobre, les juges ont<br />

poussé Mohammed Morsi à faire<br />

marche arrière quant à sa volonté<br />

de pousser le procureur général à<br />

démissionner.<br />

L’article 2 protège les décrets<br />

présid<strong>en</strong>tiels pris depuis le 30 juin<br />

dernier de toutes remise <strong>en</strong> cause<br />

ou contestation. Ces lois et décrets<br />

sont « définitifs » et « exécutoires<br />

» et ne peuv<strong>en</strong>t pas être contestées.<br />

Et cela même devant une instance<br />

judiciaire. Idem pour le Conseil de<br />

la Shura [chambre haute du parlem<strong>en</strong>t]<br />

ou l’Assemblée constituante,<br />

par ailleurs dominés par les islamistes.<br />

La justice ne peut pas ordonner<br />

leur dissolution. L’article 3 va plus<br />

loin <strong>en</strong> s’attaquant à la fonction du<br />

procureur général qui doit, selon<br />

l’article, être nommé par le présid<strong>en</strong>t<br />

de la République pour une<br />

période de quatre ans. Les partis<br />

libéraux et l’opposition ont rapidem<strong>en</strong>t<br />

réagi à une déclaration assimilée<br />

à une loi martiale, que 52%<br />

des votants égypti<strong>en</strong>s ne peuv<strong>en</strong>t<br />

accepter. Morsi profiterait de son «<br />

capital légitimité » à l’inter<strong>national</strong>e<br />

pour se débarrasser du procureur<br />

général et parfaire le contrôle<br />

des rouages de l’Etat. Plusieurs forces<br />

politiques ont appelé à des<br />

manifestations de masse sur la place<br />

Tahrir ce v<strong>en</strong>dredi contre la déclaration<br />

constitutionnelle émis par le<br />

présid<strong>en</strong>t Morsi.<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

Chine,<br />

la nouvelle<br />

marche<br />

Nicolas Baverez, Le Point / France<br />

La diversité des valeurs et des institutions qui gouvern<strong>en</strong>t<br />

le monde multipolaire est illustrée par la désignation des<br />

dirigeants des deux premières puissances du XXIe siècle,<br />

États-Unis et Chine. Aux États-Unis, au terme de deux années<br />

d’un féroce combat électoral , le présid<strong>en</strong>t Obama est reconduit<br />

et l’équilibre du Congrès reste inchangé. En Chine, le 18e<br />

Congrès du Parti communiste, selon un rituel parfaitem<strong>en</strong>t<br />

codifié, a clos deux années d’une lutte opaque pour le pouvoir.<br />

Engagé depuis 2011 dans les provinces, le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de<br />

70 % des responsables marque l’arrivée au pouvoir de la cinquième<br />

génération de dirigeants de la Chine populaire depuis<br />

1949. Elle n’est plus composée d’acteurs de la Révolution mais<br />

de leurs héritiers, les Princes rouges, réunis autour de Xi<br />

Jinping, désigné secrétaire général du Parti avant d’accéder à la<br />

présid<strong>en</strong>ce de la République <strong>en</strong> mars 2013, et de Li Keqiang.<br />

Les nouveaux dirigeants chinois sont confrontés à la transition<br />

la plus délicate depuis les quatre modernisations lancées<br />

par D<strong>en</strong>g Xiaoping <strong>en</strong> 1979. La dernière déc<strong>en</strong>nie a vu l’accélération<br />

du miracle économique. En dépit de la multiplication<br />

des chocs, le produit <strong>national</strong> a quadruplé et le rev<strong>en</strong>u par tête<br />

a progressé de 1 132 à 5 584 dollars, permettant à la Chine de<br />

dev<strong>en</strong>ir la deuxième puissance économique mondiale. Pour<br />

autant, le modèle des Tr<strong>en</strong>te Glorieuses, fondé sur la faiblesse<br />

du coût du travail et du capital, sur la priorité à l’industrie et<br />

à l’exportation, est aujourd’hui caduc. Avec la crise des pays<br />

développés, la croissance a fortem<strong>en</strong>t ral<strong>en</strong>ti, rev<strong>en</strong>ant de 10,5<br />

à 7,5 % par an. La relance à crédit de 2009, portant sur près de<br />

40 % du PIB, a créé des bulles spéculatives dans l’immobilier,<br />

les infrastructures et l’investissem<strong>en</strong>t industriel, ce qui<br />

<strong>en</strong>traîne une sous-utilisation des capacités de production (60<br />

%) et des difficultés d’emploi pour les 7 millions de diplômés.<br />

Le ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t n’est pas conjoncturel mais structurel, lié à<br />

l’échec de la reconversion vers la demande intérieure (la<br />

consommation a chuté <strong>en</strong> dix ans de 44 % à 35 % du PIB), à<br />

l’explosion des inégalités sociales (5 % de la population<br />

conc<strong>en</strong>tre 62 % des richesses) et géographiques (les rev<strong>en</strong>us<br />

des urbains sont 3,5 fois supérieurs à ceux des ruraux). S’y<br />

ajout<strong>en</strong>t les t<strong>en</strong>sions politiques croissantes provoquées par<br />

une corruption <strong>en</strong>démique - y compris dans l’armée. La poursuite<br />

du développem<strong>en</strong>t chinois impose des réformes radicales.<br />

La Chine doit basculer vers une économie de services à<br />

haute valeur ajoutée. Elle passe par la restructuration et la privatisation<br />

des <strong>en</strong>treprises d’État, qui génèr<strong>en</strong>t 30 % des rev<strong>en</strong>us<br />

tout <strong>en</strong> dét<strong>en</strong>ant 45 % des actifs, par la dynamisation de la<br />

demande intérieure à travers la poursuite des hausses de salaires<br />

(20 % par an depuis quatre ans), par l’ouverture des marchés<br />

financiers et par l’inter<strong>national</strong>isation du yuan-r<strong>en</strong>minbi.<br />

Sur le plan social par la mise <strong>en</strong> place de l’Etat-provid<strong>en</strong>ce<br />

alors que seuls 473 millions de Chinois bénéfici<strong>en</strong>t d’une assurance-santé<br />

et 284 millions d’une retraite. Sur le plan juridique<br />

par la construction d’un État de droit, clé d’une lutte efficace<br />

contre la corruption comme du respect de la propriété<br />

intellectuelle et industrielle. Sur le plan politique par une<br />

refonte de l’État et des gouvernem<strong>en</strong>ts locaux. Soit autant de<br />

reculs du contrôle du Parti sur l’économie et la société. Xi<br />

Jinping devra présider à un choix cardinal <strong>en</strong>tre les réformes<br />

ou bi<strong>en</strong> la répression intérieure et la montée des t<strong>en</strong>sions<br />

inter<strong>national</strong>es. Deux facteurs peuv<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ir à l’appui du<br />

changem<strong>en</strong>t. D’abord, la Chine a réussi à redéfinir son modèle<br />

économique et social à chaque déc<strong>en</strong>nie depuis 1979. Ensuite,<br />

le leadership de Xi Ping semble s’inscrire <strong>en</strong> rupture avec le<br />

conservatisme de l’ère Hu Jintao. Le style de ses interv<strong>en</strong>tions<br />

est direct. Il dirige une commission resserrée de sept membres.<br />

Surtout, Xi Jinping accède à la fonction décisive de présid<strong>en</strong>t<br />

de la commission des Affaires militaires qui lui donne le<br />

contrôle de l’armée. L’issue de la transition chinoise est loin<br />

d’être jouée. Mais Xi Jinping dispose de la légitimité et des<br />

moy<strong>en</strong>s pour faire si<strong>en</strong>ne la devise du prince de Salina, le<br />

Guépard de Lampedusa : «Il faut que tout change pour que<br />

ri<strong>en</strong> ne change.»


Karim B<strong>en</strong> Slimane,<br />

Kapitalis.com / Tunisie<br />

des précieux acquis de la<br />

Tunisie, l'école de la république,<br />

est <strong>en</strong> train de péricliter et<br />

L'un<br />

de sombrer dans le néant et le<br />

chaos : fraude, grève, viol<strong>en</strong>ce, drogue...<br />

Nous sommes et avons toujours été fiers<br />

et reconnaissants à l'école de la république<br />

qui a joué un rôle primordial dans l'éveil<br />

moderniste des Tunisi<strong>en</strong>s. Véritable asc<strong>en</strong>seur<br />

social et rempart contre l'obscurantisme,<br />

l'école de la république est une pièce<br />

maîtresse dans le socle de la tunisianité.<br />

Aujourd'hui, l'école va mal et pour une fois<br />

ce n'est pas la faute des islamistes. Grèves à<br />

répétition, sit-in absurdes, fraudes, agressions<br />

et pour couronner le tout de la<br />

«zatla» (drogue) pour égayer une ambiance<br />

de plus <strong>en</strong> plus lourde. Selon Lassaâd<br />

Yacoubi, secrétaire général du Syndicat<br />

général de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t secondaire<br />

(Sges), interrogé récemm<strong>en</strong>t par Shems<br />

FM, 40% des lycé<strong>en</strong>s tunisi<strong>en</strong>s carbur<strong>en</strong>t à<br />

la «zatla». Jadis, quand j'étais lycé<strong>en</strong>, on se<br />

mettait à faire la prière p<strong>en</strong>dant la semaine<br />

bloquée des exam<strong>en</strong>s croyant que Dieu<br />

verra d'un bon œil notre dévotion et qu'il<br />

augm<strong>en</strong>tera nos chances dans l'exam<strong>en</strong>.<br />

Aujourd'hui les jeunes ont une recette différ<strong>en</strong>te:<br />

la «zatla», autre temps autre<br />

mœurs.<br />

Un prophète mal-aimé,<br />

mal-nourri et agressé<br />

Toujours selon Lassaâd Yacoubi, ri<strong>en</strong><br />

que dans la région de Sfax, 30 lycé<strong>en</strong>s ont<br />

été virés de leurs établissem<strong>en</strong>ts et du système<br />

scolaire public l'année dernière pour<br />

avoir consommé de la «zatla». On n'est pas<br />

au bout de ses peines quand on appr<strong>en</strong>d<br />

aussi, selon les mêmes sources, que deux<br />

<strong>en</strong>seignants se font agresser physiquem<strong>en</strong>t<br />

François Xavier, Huffington<br />

Poste.fr / France<br />

Jeudi 22 novembre 2012, l'émission<br />

Complém<strong>en</strong>t d'<strong>en</strong>quête, sur France2,<br />

titrait la t<strong>en</strong>tation islamophobe, et l'un<br />

des sujets forts montrait une sexagénaire<br />

d'origine algéri<strong>en</strong>ne qui se battait dans sa<br />

banlieue pour que les jeunes femmes ne<br />

cèd<strong>en</strong>t pas, les unes après les autres, à la<br />

t<strong>en</strong>tation du port du voile, plus souv<strong>en</strong>t<br />

imposé que librem<strong>en</strong>t cons<strong>en</strong>ti... On compr<strong>en</strong>d<br />

alors facilem<strong>en</strong>t que, aussi bi<strong>en</strong><br />

pierre angulaire que talon d'Achille, la<br />

place -et le rôle- de la femme au sein de la<br />

religion musulmane est déterminant. Pour<br />

donner des argum<strong>en</strong>ts aux islamophobes<br />

aussi bi<strong>en</strong> que des raisons d'espérer aux<br />

modernistes qui rêv<strong>en</strong>t d'un Islam des<br />

Lumières!<br />

Pour illustrer notre propos et lever LE<br />

tabou, il faut parler de sexualité.<br />

Ent<strong>en</strong>dons-nous bi<strong>en</strong>, il n'est pas uniquem<strong>en</strong>t<br />

lié à l'Islam, ni à aucune religion <strong>en</strong><br />

particulier, mais bi<strong>en</strong> à la bêtise crasse de<br />

l'homme, ce mâle insupportable qui ne sait<br />

pas se t<strong>en</strong>ir et dont, <strong>en</strong>fin, on ose montrer<br />

au grand jour la bassesse et l'infâme comportem<strong>en</strong>t,<br />

par la publication du Manifeste<br />

et verbalem<strong>en</strong>t chaque jour.<br />

Le grand poète égypti<strong>en</strong> Ahmed Chawki<br />

aimait à dire que «l'<strong>en</strong>seignant aurait pu<br />

être un prophète». Dans l'école de la<br />

Tunisie d'aujourd'hui c'est un prophète<br />

mal-aimé, mal-nourri et méprisé. Si l'école<br />

de la république continue sa desc<strong>en</strong>te <strong>en</strong><br />

contre le Viol.<br />

En ce qui concerne la religion musulmane,<br />

il y a bi<strong>en</strong> une révolution <strong>en</strong> marche<br />

qui doit, <strong>en</strong> grande partie, ses effets aux<br />

mutations de nos sociétés mues par l'univers<br />

numérique qui se retrouve jusque dans<br />

l'approche de la sexualité. Et remet alors<br />

fortem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cause les rôles assignés à chaque<br />

sexe par la tradition musulmane. La<br />

parole s'est libérée d'un seul coup et a vu<br />

l'émerg<strong>en</strong>ce de femmes qualifiées à s'exprimer<br />

sur le plaisir et le désir, ce qui a modifié<br />

<strong>en</strong> profondeur les structures psychiques<br />

des musulmans...<br />

On est donc désormais très loin de cette<br />

Prairie parfumée où s'ébatt<strong>en</strong>t les plaisirs<br />

que le cheikh Nefzaoui a voulu nous laisser<br />

comme un mantra que l'on se réciterait<br />

sans fin pour suivre à la lettre ses préceptes.<br />

Il faut donc <strong>en</strong> être bi<strong>en</strong> consci<strong>en</strong>t, il y a<br />

une révolution <strong>en</strong> marche, une prise de<br />

consci<strong>en</strong>ce des femmes du monde <strong>en</strong>tier<br />

(et pas seulem<strong>en</strong>t les musulmanes), une<br />

révolution numérique pour t<strong>en</strong>ter de<br />

remettre de l'ordre dans le plus basique, le<br />

plus terrestre des faits: la sexualité, et son<br />

corollaire, la place de la femme, non plus<br />

comme un objet du désir, mais bi<strong>en</strong><br />

comme un part<strong>en</strong>aire à part <strong>en</strong>tière. L'égal<br />

Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses & Décryptages<br />

L'école <strong>en</strong> Tunisie : grèves,<br />

agressions et «zatla» à gogo!<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

<strong>en</strong>fer, ne vous faites pas trop d'illusion, elle<br />

trainera dans son sillage tout ce qu'il y a de<br />

précieux <strong>en</strong> Tunisie. Entre ceux qui se désol<strong>en</strong>t<br />

de voir l'école agoniser sans broncher<br />

et ceux qui se délect<strong>en</strong>t de voir le symbole<br />

le plus fort de la Tunisie moderne de<br />

Bourguiba s'étioler, notre culpabilité est<br />

de l'homme!<br />

Or, si l'Islam "apparaît de nos jours<br />

comme la religion de l'ascétisme le plus<br />

forc<strong>en</strong>é", nous rappelle Fatna Aït Sabbah,<br />

auteur d'un essai remarquable (et si peu<br />

remarqué), La femme dans l'inconsci<strong>en</strong>t<br />

musulman (Albin Michel, septembre 2010)<br />

c'est bi<strong>en</strong> que "l'une des raisons de cette<br />

image déformée <strong>en</strong> est qu'on n'explore<br />

qu'un seul discours: le discours du pouvoir,<br />

celui de l'Islam conservateur jurisprud<strong>en</strong>tiel.<br />

La face amoureuse de l'Islam n'inté-<br />

e<br />

15<br />

manifeste. Quelle est longue cette agonie, y<br />

aurait-il une âme charitable pour abréger<br />

ma souffrance et euthanasier ma tunisianité,<br />

comme ça je serais moi aussi ins<strong>en</strong>sible<br />

à ce chaos et je détournerais moi aussi<br />

le regard quand dans chaque coin de rue<br />

on viole et on piétine la tunisianité.<br />

Islam & XXIe siècle : et si les femmes<br />

pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t la parole?<br />

resse apparemm<strong>en</strong>t pas les gouvernants, et<br />

pourtant elle est éblouissante, et si<br />

diverse!".<br />

En effet, si l'on se p<strong>en</strong>che un peu sur<br />

l'histoire de cette religion, on découvre<br />

bi<strong>en</strong> vite que le prophète Mohammed ne<br />

fut point un homme dévoré par sa mission<br />

religieuse, mais qu'il consacra beaucoup de<br />

temps à m<strong>en</strong>er une vie amoureuse et affective,<br />

riche et mouvem<strong>en</strong>tée. "Un temps<br />

pour prier, un temps pour jouir. Telle serait<br />

la voie hasardeuse que l'Islam va choisir".


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

En cas d’attaque contre le Liban<br />

Nasrallah promet un<br />

«déluge» de feu sur Tel-Aviv<br />

Des "milliers" de roquettes s'abattront sur Israël si ce pays attaque le Liban, a m<strong>en</strong>acé hier<br />

le chef du puissant mouvem<strong>en</strong>t libanais chiite Hezbollah, <strong>en</strong> répétant son souti<strong>en</strong> à l'Iran,<br />

<strong>en</strong>nemi juré de l'Etat hébreu, et aux groupes armés palestini<strong>en</strong>s.<br />

Hassan Nasrallah s'exprimait<br />

via des écrans<br />

géants devant des<br />

dizaines de milliers de<br />

ses partisans réunis dans la banlieue<br />

sud de Beyrouth pour commémorer<br />

le deuil de l'Achoura<br />

marquant le martyre de l'imam<br />

Husseïn, petit-fils du prophète et<br />

troisième imam du chiisme. Il a<br />

qualifié de "grande victoire pour<br />

la résistance" palestini<strong>en</strong>ne l'off<strong>en</strong>sive<br />

de l'armée israéli<strong>en</strong>ne<br />

contre la bande de Gaza contrôlée<br />

par le mouvem<strong>en</strong>t islamiste<br />

Hamas, qui a fait du 14 au 21<br />

novembre, 166 morts palestini<strong>en</strong>s<br />

et six morts israéli<strong>en</strong>s. "Comm<strong>en</strong>t<br />

Israël, qui a tremblé face à des<br />

roquettes Fajr 5 dont le nombre<br />

ne dépassait pas celui des doigts<br />

d'une main, va-t-il supporter les<br />

milliers de roquettes qui vont<br />

frapper Tel-Aviv et ailleurs que<br />

Tel-Aviv <strong>en</strong> cas d'attaque du<br />

Liban ?" a lancé le chef du mouvem<strong>en</strong>t<br />

armé, bête noire d'Israël.<br />

Le groupe radical palestini<strong>en</strong> du<br />

Jihad islamique à Ghaza a rev<strong>en</strong>diqué<br />

le tir d'une roquette Fajr 5,<br />

de fabrication irani<strong>en</strong>ne, contre<br />

Tel-Aviv.<br />

1 200 morts côté<br />

libanais<br />

"Si le blocus sur Ghaza a limité<br />

la portée des tirs" palestini<strong>en</strong>s, les<br />

tirs depuis le Liban peuv<strong>en</strong>t, a<br />

prév<strong>en</strong>u Hassan Nasrallah,<br />

atteindre "toute la Palestine occupée<br />

de la frontière libanaise, à la<br />

frontière jordani<strong>en</strong>ne jusqu'à la<br />

mer Rouge. De Kiryat Shmona<br />

(extrême-nord) à Eilat (pointe<br />

sud)". "Le temps où Israël nous<br />

terrorisait est révolu", a dit<br />

Hassan Nasrallah dont le dis-<br />

● Espagne<br />

Le groupe armé basque ETA s'est dit prêt samedi à<br />

négocier <strong>en</strong> vue de sa "dissolution", réclamée par la<br />

France et l'Espagne, accusant toutefois les deux pays<br />

d'"alim<strong>en</strong>ter la confrontation" un an après son abandon<br />

de la viol<strong>en</strong>ce, à coups d'arrestations et par leur refus de<br />

dialoguer. Une nouvelle fois, Madrid a accueilli par une<br />

fin de non-recevoir ces déclarations, affirmant n'att<strong>en</strong>dre<br />

que la "dissolution inconditionnelle" de l'ETA après<br />

l'annonce de la fin de 40 ans de lutte armée pour<br />

l'indép<strong>en</strong>dance du Pays basque et de la Navarre, le 20<br />

octobre 2011. "Une seule chose nous intéresse, le seul<br />

communiqué que nous att<strong>en</strong>dons, que nous exigeons et<br />

<strong>en</strong> vue duquel nous sommes <strong>en</strong> train de travailler, c'est<br />

celui de sa dissolution inconditionnelle", a déclaré hier le<br />

ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz. Il répondait<br />

au communiqué de l'ETA que donnait <strong>en</strong> intégralité, <strong>en</strong><br />

basque, hier le journal Gara, destinataire habituel des<br />

rev<strong>en</strong>dications du groupe armé.<br />

Selon des<br />

responsables<br />

du P<strong>en</strong>tagone, le<br />

Hezbollah dispose<br />

de 50 000 <strong>en</strong>gins<br />

balistiques, dont<br />

40 à 50 missiles<br />

Fateh -110 capables<br />

d'atteindre Tel-Aviv.<br />

cours était retransmis <strong>en</strong> direct<br />

par la télévision de son parti, Al-<br />

Manar. Concernant l'Iran, grand<br />

allié du Hezbollah à qui il fournit<br />

des armes, il a estimé que, "jour<br />

après jour, l'Iran prouve qu'il est<br />

l'ami des Arabes et des musulmans<br />

<strong>en</strong> sout<strong>en</strong>ant les peuples<br />

vulnérables et opprimés, et cela<br />

s'est confirmé à Ghaza". "Tous<br />

ceux qui t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de faire d'Israël<br />

Sur le fil<br />

● Syrie<br />

L'armée syri<strong>en</strong>ne bombardait hier la proche région de Damas,<br />

où une dizaine de personnes ont péri, au l<strong>en</strong>demain de<br />

combats qui ont permis aux insurgés de pr<strong>en</strong>dre une "grande<br />

partie" d'un aéroport militaire, selon des militants.<br />

Selon un bilan provisoire de l'Observatoire syri<strong>en</strong> des droits<br />

de l'homme, qui s'appuie sur un réseau de militants et de<br />

sources médicales civiles et militaires, seize personnes ont<br />

péri dimanche, dont 13 à Damas et dans sa région. Samedi, les<br />

viol<strong>en</strong>ces ont fait au moins 85 morts à travers la Syrie, dont 16<br />

soldats et 31 rebelles tués dans des combats, au cours<br />

desquels les rebelles se sont emparés d'une "grande partie"<br />

de l'aéroport militaire de Marj el-Soltane, à 15 km à l'est de<br />

Damas, selon la même source. Les insurgés ont détruit deux<br />

hélicoptères de l'armée sur l'aéroport, selon l'OSDH, qui a<br />

précisé que l'armée se trouvait <strong>en</strong>core à proximité du site. Une<br />

vidéo mise <strong>en</strong> ligne par des militants montre l'un de ces<br />

appareils détruit, tandis qu'un rebelle tire des roquettes <strong>en</strong><br />

direction de l'aéroport, où plusieurs inc<strong>en</strong>dies sont visibles.<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

un ami sont des valets d'Israël et<br />

tous ceux qui t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de faire de<br />

l'Iran un <strong>en</strong>nemi sont des valets<br />

d'Israël consciemm<strong>en</strong>t ou non",<br />

a-t-il sout<strong>en</strong>u, <strong>en</strong> allusion appar<strong>en</strong>te<br />

aux Etats du Golfe, très critiques<br />

vis-à-vis de l'Iran. Selon<br />

des responsables du P<strong>en</strong>tagone, le<br />

Hezbollah dispose de 50 000<br />

<strong>en</strong>gins balistiques, dont 40 à 50<br />

missiles Fateh -110 capables d'atteindre<br />

Tel-Aviv et la plupart des<br />

autres régions du territoire israéli<strong>en</strong>,<br />

ainsi que 10 missiles Scud-D.<br />

P<strong>en</strong>dant la guerre de juillet-août<br />

2006 <strong>en</strong>tre Israël et le Hezbollah,<br />

ce dernier avait tiré plus de 4 000<br />

roquettes sur le nord d'Israël. Le<br />

conflit qui a dévasté le Liban avait<br />

fait plus de 1 200 morts côté libanais<br />

<strong>en</strong> majorité des civils, et 160<br />

côté israéli<strong>en</strong>, selon des chiffres<br />

officiels.<br />

R. I.<br />

Les<br />

g<strong>en</strong>s<br />

Artur Mas<br />

Le présid<strong>en</strong>t de la Catalogne,<br />

candidat à sa succession, a<br />

voté hier pour les élections<br />

régionales qu'il considère<br />

comme "les plus décisives de<br />

l'histoire" de cette puissante<br />

région d'Espagne <strong>en</strong> proie à<br />

une forte poussée<br />

indép<strong>en</strong>dantiste. "Ce sont les<br />

élections les plus décisives de<br />

l'histoire de la Catalogne, les<br />

plus cruciales, car nous<br />

jouons tous comme un pays,<br />

comme un peuple", a déclaré<br />

Artur Mas après avoir déposé<br />

son bulletin de vote dans<br />

l'urne à Barcelone. "Quand je<br />

dis comme un peuple, je veux<br />

dire sept millions et demi de<br />

personnes, de Catalans et<br />

Catalanes et, j'espère, de<br />

plus, avec une participation<br />

plus élevée que celle que<br />

connaiss<strong>en</strong>t<br />

traditionnellem<strong>en</strong>t les<br />

élections au Parlem<strong>en</strong>t de<br />

Catalogne", a-t-il ajouté. À 13<br />

heures, la participation se<br />

situait à 29,35 %, contre<br />

24,79 % à la même heure lors<br />

des élections de 2010, soit la<br />

plus élevée depuis 24 ans.<br />

"J'espère aussi que ce sera<br />

une journée civique et<br />

pacifique comme sav<strong>en</strong>t le<br />

faire les Catalans", a-t-il<br />

poursuivi.<br />

● Somalie<br />

Des Shebab, les islamistes somali<strong>en</strong>s affiliés à Al-Qaïda,<br />

ont brièvem<strong>en</strong>t pris le contrôle d'une petite ville située à<br />

la frontière avec le K<strong>en</strong>ya, au cours d'une bataille qui a<br />

fait au moins douze morts, ont indiqué hier des<br />

habitants et des sources militaires. D'int<strong>en</strong>ses combats<br />

ont éclaté avant-hier, <strong>en</strong> fin d'après-midi à Bulohawo et<br />

ont duré jusqu'au soir, ont indiqué des chefs de l'armée<br />

gouvernem<strong>en</strong>tale somali<strong>en</strong>ne qui ont repoussé les<br />

Shebab. De leur côté, des habitants ont déclaré que les<br />

Shebab ont <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t contrôlé la ville jusqu'à l'arrivée<br />

de r<strong>en</strong>forts somali<strong>en</strong>s. "Des combattants ont attaqué<br />

Bulohawo <strong>en</strong> fin d'après-midi et après d'int<strong>en</strong>ses<br />

combats nos forces sont parv<strong>en</strong>ues à les vaincre et nous<br />

leur avons infligé de lourdes pertes", a déclaré Diyad<br />

Abdi Kalil, un chef militaire somali<strong>en</strong>. Le bilan officiel des<br />

victimes n'a pas été communiqué mais selon plusieurs<br />

sources, une dizaine de personnes a été tuée, dont la<br />

plupart étai<strong>en</strong>t des combattants.


Maroc<br />

Une cellule<br />

d'Al-Qaïda<br />

démantelée<br />

Le Maroc a annoncé le<br />

démantèlem<strong>en</strong>t d'une<br />

cellule d'Al-Qaïda au<br />

Maghreb islamique<br />

(Aqmi) qui <strong>en</strong>traînait des<br />

jeunes g<strong>en</strong>s <strong>en</strong>voyés<br />

<strong>en</strong>suite au Mali. Dans un<br />

communiqué, le ministère<br />

de l'Intérieur précise que<br />

cette cellule opérait à<br />

Nador, Casablanca,<br />

Guercif, Laayoune et<br />

Kalaat Sraghna. Une<br />

vingtaine de personnes<br />

avai<strong>en</strong>t été <strong>en</strong>voyées au<br />

Mali combattre aux côtés<br />

d'Aqmi et de son allié, le<br />

Mouvem<strong>en</strong>t pour l'unicité<br />

et le Jihad <strong>en</strong> Afrique de<br />

l'Ouest (Mujao). D'autres<br />

avai<strong>en</strong>t été dirigées vers<br />

la Libye, indique le<br />

ministère cité par<br />

l'ag<strong>en</strong>ce de presse<br />

marocaine MAP.<br />

Aéroport<br />

de Nouakchott<br />

Des ministres<br />

exclus<br />

d'accéder<br />

au salon<br />

d'honneur<br />

Le protocole présid<strong>en</strong>tiel<br />

a convoqué le présid<strong>en</strong>t<br />

de l'Assemblée <strong>national</strong>e,<br />

le Premier ministre, les<br />

ministres de l'Intérieur,<br />

de la Déf<strong>en</strong>se et de<br />

l'Energie pour accéder au<br />

salon d'honneur. Les<br />

autres ministres ainsi<br />

qu’une c<strong>en</strong>taines de<br />

personnalités ont du<br />

rester à côté des foules<br />

que le présid<strong>en</strong>t a salué<br />

depuis sa voiture. Le<br />

présid<strong>en</strong>t mauritani<strong>en</strong><br />

Mohamed Ould Abdelaziz<br />

est arrivé avant-hier soir<br />

à Nouakchott après 40<br />

jours de séjour <strong>en</strong> France<br />

pour soins après sa<br />

blessure par balles. A sa<br />

desc<strong>en</strong>te de l'avion, il a<br />

salué le Premier ministre,<br />

le présid<strong>en</strong>t de<br />

l'Assemblée <strong>national</strong>e,<br />

quelques ministres et les<br />

chefs d'Etat major ainsi<br />

que des ambassadeurs<br />

agréés <strong>en</strong> Mauritanie<br />

avant de se diriger au<br />

Palais présid<strong>en</strong>tiel. Des<br />

imm<strong>en</strong>ses foules avai<strong>en</strong>t<br />

comm<strong>en</strong>cé à v<strong>en</strong>ir à<br />

l'aéroport inter<strong>national</strong><br />

de Nouakchott depuis<br />

l'après-midi pour<br />

participer à l'accueil du<br />

présid<strong>en</strong>t Aziz. La<br />

sécurité a égalem<strong>en</strong>t été<br />

fortem<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ue<br />

autour de l'aéroport où<br />

des unités de gardes<br />

présid<strong>en</strong>tielles, de la<br />

police, de GGSR, ont pris<br />

position. Des comités de<br />

l'Union pour la<br />

République (UPR), parti<br />

au pouvoir, et d'autres<br />

partis de la majorité et<br />

acteurs politiques<br />

planchai<strong>en</strong>t, activem<strong>en</strong>t,<br />

pour préparer des<br />

pancartes et de photos<br />

grandies du présid<strong>en</strong>t.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Un an après son triomphe au Maroc<br />

Le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

B<strong>en</strong>kirane face à<br />

ses contradictions<br />

Un an après son triomphe électoral dans le sillage du Printemps<br />

arabe, les défis rest<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tiers pour le gouvernem<strong>en</strong>t islamiste<br />

du Maroc, qui doit notamm<strong>en</strong>t gérer une situation économique<br />

dégradée et une grogne sociale persistante m<strong>en</strong>açant sa<br />

popularité.<br />

Le 25 novembre 2011,<br />

porté par le souffle des<br />

révoltes arabes, le Parti<br />

justice et développem<strong>en</strong>t<br />

(PJD), cantonné dans<br />

l'opposition depuis des déc<strong>en</strong>nies,<br />

remportait un succès historique<br />

aux législatives. En janvier,<br />

son leader, Abdelilah<br />

B<strong>en</strong>kirane, accédait au poste de<br />

chef du gouvernem<strong>en</strong>t avec<br />

pour acquis la nouvelle constitution,<br />

initiée par le roi et adoptée<br />

six mois plus tôt, lui attribuant<br />

des pouvoirs r<strong>en</strong>forcés.<br />

Un an après, le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

emm<strong>en</strong>é par le PJD --constitué<br />

d'alliés dont l'Istiqlal (<strong>national</strong>iste)--<br />

doit <strong>en</strong> premier lieu faire<br />

face à une conjoncture difficile:<br />

habitué à des taux de 4-5%, le<br />

Maroc <strong>en</strong>registrera <strong>en</strong> 2012 une<br />

croissance inférieure à 3%. Ce<br />

ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t pèse sur les<br />

comptes publics, alors que le<br />

déficit a dépassé 6% l'an dernier.<br />

Cette morosité est <strong>en</strong><br />

bonne part une conséqu<strong>en</strong>ce de<br />

la crise de la zone euro ainsi que<br />

d'une dernière campagne agricole<br />

victime de la sécheresse.<br />

"Les contraintes sont fortes",<br />

confirme l'économiste Dris<br />

B<strong>en</strong>ali. Mais le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

n'échappe pas aux critiques. La<br />

plus cinglante est v<strong>en</strong>ue du<br />

patronat, sur le projet de budget<br />

2013, objet d'âpres débats au<br />

Parlem<strong>en</strong>t. Pour l'économiste<br />

Najib Akesbi, "le programme<br />

électoral promettait des réformes"<br />

mais on reste "dans le<br />

domaine des int<strong>en</strong>tions". M.<br />

B<strong>en</strong>ali évoque, lui, "un pilotage<br />

à vue". "Les décisions prises au<br />

niveau économique sont claires",<br />

rétorque le ministre de la<br />

Communication, Mustapha<br />

Khalfi. L'objectif de réduire le<br />

déficit public à 5% à la fin 2012<br />

Tunisie<br />

Le Conseil de la<br />

concurr<strong>en</strong>ce a traité<br />

60 affaires<br />

Depuis le début de l'année<br />

<strong>en</strong> cours et jusqu'au<br />

mois de novembre, 60<br />

affaires ont été jugées par le<br />

Conseil de la concurr<strong>en</strong>ce (CC)<br />

<strong>en</strong> Tunisie contre 31 affaires <strong>en</strong><br />

2011 et 27 affaires <strong>en</strong> 2010, a<br />

annoncé le présid<strong>en</strong>t du<br />

Conseil Mohamed Fawzi B<strong>en</strong>-<br />

Hamed, lors d'une confér<strong>en</strong>ce<br />

de presse. Le responsable tunisi<strong>en</strong><br />

s'est arrêté sur la situation<br />

concurr<strong>en</strong>tielle <strong>en</strong> Tunisie pour<br />

affirmer que l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

s'est nettem<strong>en</strong>t amélioré après<br />

la révolte, "étant donné que<br />

plusieurs hommes d'affaires se<br />

sont débarrassés de la peur qui<br />

les accaparait sous l'anci<strong>en</strong><br />

régime". Ces hommes d'affaires<br />

ont fait recours au Conseil de la<br />

Concurr<strong>en</strong>ce pour trancher<br />

dans plusieurs affaires liées à<br />

des pratiques anticoncurr<strong>en</strong>tielles<br />

exercées par certains<br />

acteurs dans l'<strong>en</strong>semble de<br />

l'économie du pays à savoir:<br />

l'aviculture, la distribution<br />

d'hydrocarbures, le pèlerinage<br />

(..). D'après B<strong>en</strong> Hamed, le<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

sera t<strong>en</strong>u et, dans le domaine<br />

social, "les réalisations sont<br />

nombreuses, avec un impact<br />

direct sur la vie des Marocains",<br />

dit le porte-parole du gouvernem<strong>en</strong>t.<br />

"Le roi, c'est<br />

mon chef"<br />

L'un des gros morceaux reste<br />

la réforme de la caisse de comp<strong>en</strong>sation<br />

--qui subv<strong>en</strong>tionne à<br />

grand frais des produits de première<br />

nécessité ou l'ess<strong>en</strong>ce--,<br />

mais aussi la lutte contre la corruption,<br />

un cheval de bataille du<br />

parti islamiste. Plusieurs organismes<br />

ont tiré la sonnette<br />

d'alarme. Abdelilah B<strong>en</strong>kirane a<br />

estimé que ce combat réclamait<br />

"du temps".Pour l'heure, le parti<br />

reste populaire, comme <strong>en</strong><br />

atteste les succès aux législatives<br />

partielles d'octobre (3 sièges sur<br />

4), estime le politologue<br />

Mohammed Madani. Mais "il y<br />

a énormém<strong>en</strong>t d'att<strong>en</strong>tes non<br />

comblées" et des sympathisants<br />

PJD comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t eux-mêmes à<br />

critiquer, poursuit-il. Dans la<br />

rue, les manifestations sont coutumières,<br />

tel les diplômés chômeurs<br />

dans un pays où le chômage<br />

des jeunes avoisine 30%,<br />

d'après la Banque mondiale. Un<br />

mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t existe aussi sur<br />

les droits de l'Homme malgré<br />

les progrès relevés par l'UE et la<br />

v<strong>en</strong>ue de rapporteurs de l'ONU<br />

à l'invitation du royaume.<br />

Synthèse R. M<br />

Conseil de la concurr<strong>en</strong>ce veille<br />

actuellem<strong>en</strong>t à promouvoir les<br />

circuits de distributions de certains<br />

produits <strong>en</strong> Tunisie dont<br />

les légumes, fruits, viandes rouges<br />

et blanches.<br />

Dans ce s<strong>en</strong>s, le chef du<br />

Conseil de la Concurr<strong>en</strong>ce a<br />

précisé que le contrôle des<br />

infractions économiques<br />

(monopolisation, contrefaçon)<br />

"ne fait pas partie des prérogatives<br />

du Conseil mais plutôt du<br />

champ d'application de l'ordre<br />

judicaire".<br />

17<br />

Tanger<br />

Elec'Recyclage<br />

s'implante<br />

dans la région<br />

Le groupe français Elec'Recyclage,<br />

spécialisé dans le recyclage de déchets<br />

industriels, a inauguré sa première unité<br />

de production au Maroc, installée à la<br />

zone franche d'exportation de Tanger<br />

(TFZ). S'étalant sur une superficie de 7<br />

000 m2, dont 2 600 m2 couverts, la<br />

nouvelle usine de recyclage industriel a<br />

nécessité un investissem<strong>en</strong>t de 35<br />

millions de Dh et intervi<strong>en</strong>t sur la chaîne<br />

complète de traitem<strong>en</strong>t de déchets<br />

industriels, compr<strong>en</strong>ant la collecte, le tri,<br />

le compactage, le stockage et la<br />

valorisation des produits recyclés. A<br />

travers une approche intégrée multimétiers<br />

et multi-produits, l'usine met <strong>en</strong><br />

œuvre des techniques de gestion de<br />

plusieurs types de déchets industriels,<br />

notamm<strong>en</strong>t les déchets électroniques, les<br />

rebus de bois, les métaux ferreux et non<br />

ferreux, les déchets plastiques, le papier<br />

et le carton. Elec'Recyclage achète les<br />

déchets collectés directem<strong>en</strong>t auprès<br />

d'unités industrielles installées à la TFZ et<br />

ailleurs au Maroc et procède à leur<br />

traitem<strong>en</strong>t et valorisation. Le produit<br />

recyclé est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t destiné à<br />

l'exportation vers des unités de<br />

transformation et de réutilisation dans les<br />

quatre coins du monde. Lors d'une<br />

confér<strong>en</strong>ce de presse à cette occasion, le<br />

directeur général du groupe, John Milot a<br />

indiqué que le projet d'installation au<br />

Maroc figurait depuis des années dans la<br />

stratégie de développem<strong>en</strong>t du groupe,<br />

créé <strong>en</strong> France et déjà installé <strong>en</strong> Tunisie<br />

et aux Etats-Unis. "Cet intérêt pour le<br />

Maroc et la région de Tanger <strong>en</strong> particulier<br />

s'explique par l'essor industriel <strong>en</strong> cours<br />

et la place de plus <strong>en</strong> plus importante<br />

donnée aux préoccupations<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, qui constitu<strong>en</strong>t l'une<br />

des composantes clés du modèle de<br />

développem<strong>en</strong>t choisi par le Maroc", a-t-il<br />

ajouté. La cérémonie d'inauguration de<br />

l'usine a été marquée par l'organisation<br />

d'une confér<strong>en</strong>ce sur le thème "La<br />

gestion et le recyclage des déchets<br />

industriels, une solution r<strong>en</strong>table et<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale", avec la participation<br />

d'acteurs économiques, experts et<br />

responsables institutionnels qui ont<br />

examiné les moy<strong>en</strong>s de développer<br />

l'économie du recyclage au Maroc.<br />

Les g<strong>en</strong>s<br />

Moncef Marzouki<br />

Le présid<strong>en</strong>t tunisi<strong>en</strong>, Mohamed Moncef<br />

Marzouki, a assuré que le taux<br />

d'intégration des pays du Maghreb n'a<br />

pas dépassé les 2%, alors que celui des<br />

peuples d'Europe atteint les 80%. Dans<br />

son allocution à l'ouverture de la<br />

confér<strong>en</strong>ce sur : « le grand Maghreb<br />

arabe, un développem<strong>en</strong>t commun… pour<br />

un av<strong>en</strong>ir commun », le présid<strong>en</strong>t tunisi<strong>en</strong><br />

a indiqué que la région du Maghreb, unie<br />

par l'histoire, la géographie, la langue et<br />

la religion, n'a pas réalisé l'intégration<br />

escomptée. Il a appelé à mettre <strong>en</strong> œuvre<br />

les mécanismes permettant de pallier aux<br />

obstacles qui frein<strong>en</strong>t cette intégration.<br />

Pour sa part, la Tunisie poursuivra sa<br />

quête pour l'unité maghrébine, au moy<strong>en</strong><br />

de la concertation avec les différ<strong>en</strong>tes<br />

parties, et pour la consolidation de ses<br />

relations avec les pays voisins a affirmé<br />

Marzouki.


18<br />

> S P O R T S<br />

Ghilas veut attirer<br />

l ’ att<strong>en</strong>tion du<br />

coach<br />

“Il faut que je<br />

marque”<br />

L’attaquant inter<strong>national</strong><br />

algéri<strong>en</strong> du Stade de Reims<br />

Kamel Ghilas, <strong>en</strong> panne de buts<br />

depuis le début de la saison <strong>en</strong><br />

championnat de France de Ligue<br />

1, espère bi<strong>en</strong> retrouver le<br />

chemin des filets pour taper de<br />

nouveau dans l’œil du<br />

sélectionneur Vahid Halilhodzic<br />

<strong>en</strong> vue de la CAN-2013 <strong>en</strong><br />

Afrique du Sud.<br />

“Il faudrait que je marque<br />

quelques buts avant la trêve<br />

hivernale. Peut-être que Vahid<br />

Halilhodzic, le sélectionneur des<br />

F<strong>en</strong>necs, s’intéressera de<br />

nouveau à moi avant la CAN<br />

2013 (19 janvier-10 février)” a<br />

déclaré Kamel Ghilas.<br />

Auteur de quatorze buts l’an<br />

dernier <strong>en</strong> Ligue 2, l’attaquant<br />

algéri<strong>en</strong> n’a toujours pas<br />

marqué avec Reims <strong>en</strong> Ligue 1.<br />

“Ici, c’est plus physique, moins<br />

ouvert, et les occasions sont<br />

plus rares pour un attaquant,<br />

explique Ghilas. Il faudrait que<br />

je marque quelques buts avant<br />

la trêve hivernale. Si j’<strong>en</strong> mets<br />

six, peut-être que Vahid<br />

Halilhodzic, s’intéressera de<br />

nouveau à moi avant la CAN<br />

2013? a t-il ajouté. La dernière<br />

apparition de Kamel Ghilas avec<br />

les “Verts” remonte au 26 mai<br />

dernier au stade Mustapha<br />

Tchaker, à l’occasion du match<br />

amical contre le Niger (3-0) . En<br />

dépit de cette longue période<br />

d’inefficacité, le joueur algéri<strong>en</strong><br />

garde espoir et espère bi<strong>en</strong><br />

débloquer son compteur<br />

but.“Bi<strong>en</strong> sûr que ça me pr<strong>en</strong>d<br />

la tête. Je ne suis pas<br />

démoralisé, mais cela me<br />

touche. Un attaquant qui ne<br />

marque pas s’interroge, admet<br />

le très spontané Rémois.<br />

Academica Coimbra<br />

Halliche repr<strong>en</strong>d<br />

les<br />

<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts<br />

Le déf<strong>en</strong>seur inter<strong>national</strong><br />

algéri<strong>en</strong> de l’Academica Coimbra<br />

(Div 1 portugaise de football),<br />

Rafik Halliche, a repris les<br />

<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts après une<br />

période d’indisponibilité pour<br />

cause de blessure, rapporte<br />

samedi le site officiel du club.<br />

L’anci<strong>en</strong> joueur du NA Hussein<br />

Dey (Ligue 2 algéri<strong>en</strong>ne), s’était<br />

blessé au niveau des ischiojambiers<br />

<strong>en</strong> septembre dernier,<br />

avant de rechuter un mois plus<br />

tard lors d’un match de l’Europa<br />

League disputé face à l’Atlectico<br />

Madrid. Halliche devrait être de<br />

la partie ce dimanche à domicile<br />

face à Gil Vic<strong>en</strong>te, <strong>en</strong> match<br />

comptant pour la 10e journée du<br />

championnat de Portugal. Le<br />

retour de Halliche devra<br />

soulager le coach <strong>national</strong>, le<br />

Bosni<strong>en</strong> Vahid Halilhodzic, qui a<br />

fait face à une cascade de<br />

blessures, le privant de<br />

plusieurs de ses joueurs. Le<br />

déf<strong>en</strong>seur c<strong>en</strong>tral est bi<strong>en</strong> parti<br />

pour t<strong>en</strong>ir sa place lors de la<br />

prochaine Coupe d’Afrique des<br />

nations CAN-2013 <strong>en</strong> Afrique du<br />

sud (19 janvier – 10 février).<br />

Rafik Halliche (26 ans) a rejoint<br />

l’Academica Coimbra durant<br />

l’intersaison <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance du<br />

FC Fulham (Premier League<br />

anglaise), pour un contrat de<br />

trois ans<br />

Ligue 1 (12 e journée)<br />

L’ES Sétif remporte<br />

le sommet<br />

L’ES Sétif a pris seul les commandes du championnat d’<strong>Algérie</strong> de Ligue 1 professionnelle<br />

grâce à sa victoire contre le MC Alger (3-1) dans l’affiche de la 12 e journée, profitant au<br />

passage du nul concédé par l’USM El-Harrach face à l’USM Bel-Abbès (1-1), alors qu’<strong>en</strong> bas<br />

du tableau, le WA Tlemc<strong>en</strong> a disposé de la JSM Béjaïa (1-0).<br />

Les Sétifi<strong>en</strong>s qui restai<strong>en</strong>t<br />

sur une défaite <strong>en</strong> déplacem<strong>en</strong>t<br />

devant l’ASO<br />

Chlef (2-1) ont bi<strong>en</strong> réagi<br />

face au MC Alger <strong>en</strong> s’imposant<br />

dans une affiche qui a t<strong>en</strong>u ses<br />

promesses. Les hommes de Velud<br />

ont fait la différ<strong>en</strong>ce dans le premier<br />

quart d’heure grâce à deux<br />

réalisations de Djahnit (13) et<br />

Aoudia (15) sur une grosse boulette<br />

du gardi<strong>en</strong> Chaouchi, avant<br />

que Ziti n’aggrave la marque dans<br />

les dernières minutes de la partie.<br />

Les Mouloude<strong>en</strong>s avai<strong>en</strong>t égalisé<br />

auparavant par Ghazi d’un tir<br />

lointain (15). Avec cette victoire,<br />

la 8e de la saison, l’ES Sétif<br />

compte deux longueurs d’avance<br />

sur son dauphin l’USM El<br />

Harrach contrainte au partage<br />

des points par le promu l’USM<br />

Bel Abbes (1-1). Les protégés de<br />

Boualem Charef qui comptai<strong>en</strong>t<br />

sur la réception de l’avant dernier<br />

du classem<strong>en</strong>t pour r<strong>en</strong>ouer avec<br />

la victoire après la défaite essuyée<br />

face à la JSM Béjaïa (2-0), ont raté<br />

le coche. Ils ont même failli perdre<br />

pour la première fois de la saison<br />

au stade du 1er novembre<br />

après le premier but de Hamzaoui<br />

à la 34e minute. Heureusem<strong>en</strong>t<br />

pour les Harrachis que l’attaquant<br />

Bounedjah a remis les p<strong>en</strong>dules<br />

à l’heure à sept minutes de<br />

la fin. Le troisième, la JSM Béjaïa<br />

qui restait sur trois succès de rang<br />

est tombée à la surprise générale<br />

face à la lanterne rouge, le WA<br />

Tlemc<strong>en</strong> (1-0) sur une réalisation<br />

de Belgherri sur p<strong>en</strong>alty à sept<br />

minutes de la fin. Les part<strong>en</strong>aires<br />

du capitaine Brahim Zafour<br />

conserv<strong>en</strong>t provisoirem<strong>en</strong>t leur<br />

place sur le podium à cinq longueurs<br />

du leader. Le grand bénéficiaire<br />

de la journée est le MC El<br />

Eulma qui remonte à la quatrième<br />

place au classem<strong>en</strong>t avec<br />

l’USM Alger et le MC Alger après<br />

sa victoire arrachée à l’ultime<br />

minute de la partie grâce à<br />

Gherbi. La JS Kabylie sans <strong>en</strong>traî-<br />

Résultats complets et classem<strong>en</strong>t<br />

Résultats complets et classem<strong>en</strong>t à l’issue de la 12e journée du championnat professionnel<br />

de football de Ligue 1, disputée v<strong>en</strong>dredi et samedi :<br />

CA Batna - CR Belouizdad 2-2 CABB Arrèridj - JS Kabylie 1-0 USM Harrach - USM<br />

Bel-Abbès 1-1 WA Tlemc<strong>en</strong> - JSM Béjaia 1-0 JS Saoura - ASO Chlef 1-1 MCE Eulma -<br />

CS Constantine 1-0 ES Sétif - MC Alger 3-1<br />

Mardi 27 novembre (18h00) :<br />

Alger (Omar-Hamadi ) : USM Alger - MC Oran<br />

Classem<strong>en</strong>t : Pts J<br />

1. ES Sétif 26 12<br />

2. USM El-Harrach 24 12<br />

3. JSM Béjaïa 21 12<br />

4. USM Alger 20 11<br />

. MC Alger 20 12<br />

6. MC El Eulma 20 12<br />

7 . CS Constantine 17 12<br />

. CR Belouizdad 17 12<br />

9 . CABB Arrèridj 16 12<br />

. JS Saoura 16 12<br />

11. JS Kabylie 13 12<br />

12. ASO Chlef 11 12<br />

13. CA Batna 10 12<br />

14. USM Bel-Abbès 9 12<br />

15. MC Oran 8 11<br />

.WA Tlemc<strong>en</strong> 8 12.<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

neur après le départ de l’Itali<strong>en</strong><br />

Fabro, continue de manger son<br />

pain noir <strong>en</strong> essuyant sa septième<br />

défaite <strong>en</strong> 12 matches face au CA<br />

Bordj Bou Arreridj (1-0), sur un<br />

coup franc de B<strong>en</strong>dahmane. Les<br />

Kabyles recul<strong>en</strong>t à la 11e place<br />

avec 13 points devancés par leur<br />

adversaire du jour qui remonte à<br />

la 9e place (16 pts) <strong>en</strong> compagnie<br />

de la JS Saoura, qui n’arrive plus à<br />

Les g<strong>en</strong>s<br />

gagner à domicile après le nul<br />

face à l’ASO Chlef (1-1). De son<br />

côté, le CR Belouizdad sous la<br />

conduite de Fouad Bouali a arraché<br />

le nul dans le temps additionnel<br />

face au CA Batna (2-2) après<br />

avoir été m<strong>en</strong>é au score à deux<br />

reprises. Le dernier match de la 8e<br />

journée <strong>en</strong>tre l’USM Alger et le<br />

MC Oran se jouera mardi prochain<br />

au stade Omar Hamadi.<br />

Foued Kadir L’inter<strong>national</strong> algéri<strong>en</strong> du<br />

FC Val<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>nes, Foued<br />

Kadir, a terminé à la<br />

deuxième place du<br />

concours du meilleur<br />

joueur de Ligue 1<br />

française du mois<br />

d’octobre décerné par<br />

l’Union <strong>national</strong>e de<br />

footballeurs<br />

professionnels (UNFP).<br />

Auteur d’un très bon mois<br />

d’octobre avec notamm<strong>en</strong>t trois buts et autant de<br />

passes décisives lors des trois derniers match, Kadir a<br />

obt<strong>en</strong>u 25% des suffrages du public. Le titre du<br />

meilleur joueur du mois d’octobre est décroché par<br />

l’attaquant inter<strong>national</strong> gabonais Pierre-Emerick<br />

Aubamayang. Le buteur de l’AS Saint -Eti<strong>en</strong>ne a récolté<br />

51% des suffrages. Le joueur de l’O Lyon Steed<br />

Malbranque, complète le podium (24%). Aubamayan<br />

succède au palmarès à l’attaquant inter<strong>national</strong><br />

suédois du Paris SG, Zlatan Ibrahimovic, meilleur<br />

joueur du mois de septembre.<br />

Coupe arabe des clubs<br />

L’USMA se qualifie<br />

Le représ<strong>en</strong>tant algéri<strong>en</strong> l’USM Alger, s’est qualifié pour le<br />

deuxième tour de la coupe arabe des clubs <strong>en</strong> battant son homologue<br />

mauritani<strong>en</strong> Tevragh Zeina, sur le score de (2-1), mi-temps<br />

(0-0) <strong>en</strong> match retour du 1er tour disputé samedi au stade Omar<br />

Hamadi de Bologhine (Alger).<br />

Les buts de l’USMA ont été inscrits par Noureddine Deham (52) et<br />

Saad Tedjar (57s.p), alors que Ali-Cheikh a réduit l’écart pour Tevragh<br />

à la 71 e minute. Lors du match aller disputé à Nouakchott, le club algérois<br />

s’était imposé par (2-0). Le 2e représ<strong>en</strong>tant algéri<strong>en</strong> dans cette<br />

compétition, le CR Belouizdad, jouera son match contre le Steal Nouvel<br />

de Sima (Iles Comores) le 7 décembre à Alger. Le CRB, rappelle-t-on,<br />

n’a pas joué le match aller <strong>en</strong> octobre dernier à Moroni, <strong>en</strong> raison d’un<br />

"plan de vol dém<strong>en</strong>tiel", selon la direction du Chabab. Il a été déclaré<br />

perdant par pénalité (0-3).


Iran<br />

La biométrie<br />

pour contrôler Internet<br />

L'Iran prépare une carte d'id<strong>en</strong>tité biométrique qui permettra aussi de se connecter sur<br />

Internet. Les doux, souriants et sympathiques Ayatollahs Irani<strong>en</strong>s ont-ils trouvé la parade<br />

ultime pour faire taire toutes oppositions ?<br />

prépare une carte<br />

d'id<strong>en</strong>tité biométrique<br />

qui servira, aussi, de<br />

L'Iran<br />

carte d'accès à<br />

l'Internet. Une stratégie perfide<br />

pour surveiller les opposants, passant<br />

par Internet. En prés<strong>en</strong>ce du<br />

présid<strong>en</strong>t Ahmadinejad et de nombreux<br />

dignitaires, le chef de projet<br />

de cette Id card, Mohammad<br />

Ebrahim, a prés<strong>en</strong>té cette semaine<br />

ce nouveau docum<strong>en</strong>t baptisé<br />

"Nationale Smart-Card". Une prés<strong>en</strong>tation<br />

high-tech organisée dans<br />

le "Vatican" local, la ville de Qom,<br />

c<strong>en</strong>tre névralgique des chiites du<br />

pays. Id<strong>en</strong>tités, et données biométriques<br />

dont les empreintes digitales<br />

seront sauvegardées dans la<br />

carte... et les ordinateurs des<br />

Ayatollahs. Cette carte sera lancée<br />

l'année prochaine. Elle doit équiper<br />

tous les irani<strong>en</strong>s, de plus de 15<br />

ans, d'ici 5 ans. Si cette "innovation"<br />

n'est pas nouvelle, les passeports<br />

Français <strong>en</strong> sont équipés,<br />

l'Iran pousse l'utilisation de cette<br />

carte dans un retranchem<strong>en</strong>t liberticide<br />

non négligeable. Les Irani<strong>en</strong>s<br />

souhaitant se connecter à<br />

Presse écrite<br />

L’Allemagne perd<br />

son « Financial<br />

Times »<br />

Gruner+Jahr tourne le dos à l’économie. Le puissant groupe<br />

de presse allemand, filiale de Bertelsmann, s’apprête à fermer<br />

le quotidi<strong>en</strong> économique <strong>en</strong> langue allemande<br />

Financial Times Deutschland (FTD). L’éditeur cherche par ailleurs<br />

un repr<strong>en</strong>eur pour les magazines Impulse et Börse Online ; plusieurs<br />

candidats serai<strong>en</strong>t sur les rangs, selon le quotidi<strong>en</strong><br />

Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le groupe att<strong>en</strong>d pour cette année<br />

15 millions<br />

d’euros de<br />

pertes de sa<br />

division<br />

presse économique,<br />

dont<br />

10 millions<br />

pour le seul<br />

FTD. Créé <strong>en</strong><br />

2000 <strong>en</strong> association<br />

avec<br />

Pearson qui<br />

édite le FT<br />

original pour<br />

concurr<strong>en</strong>cer le géant du créneau Handelsblatt, le Financial Times<br />

Deutschland n’a plus aucun li<strong>en</strong> avec son homonyme britannique.<br />

Entièrem<strong>en</strong>t passé sous la coupe du groupe allemand <strong>en</strong> 2008, le<br />

FTD n’est jamais sorti du rouge, et aurait cumulé plus de 250 millions<br />

d’euros de pertes, pour une diffusion s’élevant à 102 000<br />

exemplaires, selon les chiffres du troisième trimestre 2012.<br />

l'Internet pourront le faire qu'avec<br />

l'utilisation de cette carte d'id<strong>en</strong>tité<br />

2.0.<br />

L'Iran avait déjà annoncé réfléchir<br />

à un Intranet "Halal" (Propos<br />

t<strong>en</strong>us par le gouvernem<strong>en</strong>t Irani<strong>en</strong><br />

lui-même, ndlr zataz.com). Espace<br />

contrôlé et ne donnant accès qu'à<br />

des sites autorisés par la loi islamique<br />

irani<strong>en</strong>ne. Loi qui a fait fermer<br />

Facebook et Twitter. Les utilisateurs<br />

locaux sont obligés de passer<br />

par des Proxies pour atteindre les<br />

espaces communautaires. Depuis<br />

bi<strong>en</strong>tôt 1 an, <strong>en</strong> janvier, les cyber<br />

"Black Friday"<br />

Hausse de 21%<br />

des v<strong>en</strong>tes<br />

par internet<br />

Les v<strong>en</strong>tes par internet ont<br />

augm<strong>en</strong>té de près de 21% sur un<br />

an p<strong>en</strong>dant la journée du "Black<br />

Friday" v<strong>en</strong>dredi, l'un des temps<br />

fort annuels de la consommation<br />

aux Etats-Unis, selon une étude<br />

publiée samedi par une filiale de<br />

recherche d'IBM. Jeudi, jour de la<br />

fête familiale de Thanksgiving, les<br />

v<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> ligne avai<strong>en</strong>t déjà<br />

<strong>en</strong>registré un bond de 17,4% sur<br />

un an, précise l'étude IBM Digital<br />

Analytics B<strong>en</strong>chmark. Les v<strong>en</strong>tes<br />

ont particulièrem<strong>en</strong>t progressé<br />

dans le domaine de l'équipem<strong>en</strong>t<br />

pour la maison (28%) suivi par<br />

l'habillem<strong>en</strong>t (+17,5%) et les sites<br />

internet des grands magasins<br />

(+17%).<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

> M E D I A N E T<br />

cafés sont obligés de garder, durant<br />

6 mois, nom, adresse et numéro de<br />

téléphone de l'utilisateur ainsi que<br />

les informations sur les sites visités.<br />

Plus terrifiant <strong>en</strong>core, la<br />

semaine dernière, l'opposition irani<strong>en</strong>ne<br />

annonçait la mort (après<br />

des actes de tortures, ndlr<br />

zataz.com) du blogueur Sattar<br />

Beheshti. Avant son arrestation, il<br />

avait indiqué sur son espace<br />

numérique "vous m'avez prév<strong>en</strong>u :<br />

si je ne contrôle pas mes propos,<br />

ma mère va bi<strong>en</strong>tôt porter du<br />

noir."<br />

Des projections de chiffres<br />

montr<strong>en</strong>t que les v<strong>en</strong>tes<br />

de ces appareils dépasseront<br />

celles d'ordinateurs portables<br />

pour la première fois l'année prochaine.Autre<br />

<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, celle<br />

tournant sous Android t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à<br />

rattraper les produits Apple. Une<br />

étude signée Digitimes montre<br />

que les v<strong>en</strong>tes de tablettes<br />

devrai<strong>en</strong>t atteindre les 210 millions<br />

d'unités d'ici 2013, et gagner<br />

ainsi 38,3% par rapport à cette<br />

année.<br />

En dépassant la barre des<br />

200 millions, les tablettes<br />

pr<strong>en</strong>dront ainsi l'avantage<br />

sur les notebooks.<br />

Les v<strong>en</strong>tes<br />

d'ordinateurs portables<br />

ont déjà souffert <strong>en</strong><br />

2012. De nombreuses personnes<br />

ont été échaudées par<br />

les prix exorbitants des «ultrabooks»<br />

portables, très fins et très<br />

légers, alors que d'autres acheteurs<br />

ont tout simplem<strong>en</strong>t<br />

19<br />

Sénegal<br />

Les éditeurs<br />

sollicit<strong>en</strong>t un<br />

régime fiscal<br />

incitatif<br />

Des éditeurs de presse ont<br />

fait part, samedi à Dakar, de<br />

leurs difficultés <strong>en</strong> matière<br />

fiscale à la Direction générale<br />

des impôts et des domaines<br />

(DGID) et souhaité qu'elles<br />

soi<strong>en</strong>t prises <strong>en</strong><br />

considération dans la réforme<br />

du Code général des impôts.<br />

''Aucune <strong>en</strong>treprise de<br />

presse n’est <strong>en</strong> règle avec la<br />

fiscalité. L’<strong>en</strong>treprise de<br />

presse est <strong>en</strong> péril'', a<br />

déclaré Madiambal Diagne, le<br />

présid<strong>en</strong>t du Collectif des<br />

éditeurs et diffuseurs de<br />

presse du Sénégal. La DGID<br />

r<strong>en</strong>contrait -<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du<br />

ministre de l'Economie et des<br />

Finances, Amadou Kane- des<br />

chefs d'<strong>en</strong>treprise du secteur<br />

des médias, avec lesquels<br />

elle a discuté des <strong>en</strong>jeux et<br />

innovations de la nouvelle<br />

version du Code général des<br />

impôts, qui doit <strong>en</strong>trer <strong>en</strong><br />

vigueur <strong>en</strong> janvier prochain.<br />

''Il n’y a aucun dispositif pour<br />

les médias dans le nouveau<br />

CGI (Code général des<br />

impôts). En raison de la<br />

précarité des médias, on<br />

voudrait un régime<br />

simplifié'', a affirmé le<br />

présid<strong>en</strong>t du CDEPS. Lui<br />

emboîtant le pas, Mamadou<br />

Ibra Kane, vice-présid<strong>en</strong>t du<br />

CDEPS, a signalé que le<br />

secteur des médias ne<br />

bénéficie d’aucune mesure<br />

incitative sur le plan fiscal. ''Il<br />

n’y a pas au Sénégal une<br />

politique vis-à-vis de la<br />

presse [...]. La presse est<br />

dans une situation de<br />

sinistre. La disparition des<br />

médias est une tragédie<br />

économique et sociale'', a<br />

sout<strong>en</strong>u M. Kane, éditeur des<br />

journaux sportifs Stades et<br />

Sunu Lamb (privés).<br />

Projections<br />

2013 sera l'année<br />

de la tablette<br />

tactile<br />

att<strong>en</strong>du la sortie du système d'exploitation<br />

Windows 8 de<br />

Microsoft, qui n'est arrivé <strong>en</strong><br />

magasins qu'<strong>en</strong> novembre.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, des chiffres du cabinet<br />

de consultants MIC, basé <strong>en</strong><br />

Chine, montr<strong>en</strong>t que même si les<br />

v<strong>en</strong>tes de notebooks devai<strong>en</strong>t progresser<br />

l'année prochaine, elles ne<br />

dépasseront pas les<br />

205 millions.


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ALGERIE NEWS Lundi 12 novembre 2012<br />

AVIS DE PERTE<br />

D'un cachet rectangulaire portant<br />

m<strong>en</strong>tion : EURL PAPILLON,<br />

croissanterie, pâtisserie.<br />

Route du Nouveau Stade Rouiba<br />

Location<br />

Particulier cherche pour location<br />

F2 ou F3, aux <strong>en</strong>virons de l’Hôpital<br />

Mustapha, Meisonnier…<br />

Contactez Noureddine au :<br />

0554 843 078


S E L E C T I O N<br />

Spécial investigation<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Proposer ou obt<strong>en</strong>ir un toit peut conduire tout droit à la crise de<br />

nerfs. D’un côté, les locataires à qui l’on demande toujours plus de<br />

ressources et de justificatifs avant la signature d’un bail. De l’autre,<br />

les propriétaires qui redout<strong>en</strong>t les impayés et veul<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong> prémunir.<br />

Logem<strong>en</strong>ts insalubres, appartem<strong>en</strong>ts vides, squatteurs<br />

indélogeables, c’est tout le système français qui semble au bord de<br />

l’explosion. En 2013, Cécile Duflot doit conduire une grande réforme<br />

législative sur le logem<strong>en</strong>t. Emmanuelle Ménage a suivi plusieurs<br />

conflits opposant locataires et propriétaires et fait réagir la ministre<br />

du Logem<strong>en</strong>t aux situations les plus dramatiques.<br />

Castel<br />

Ce soir sur France 2<br />

Francisco Pilar est un dresseur de chi<strong>en</strong>s réputé. Or, il a été retrouvé<br />

mort, après s’être violemm<strong>en</strong>t disputé lors d’une compétition<br />

canine. Castle va s’intéresser à l’animal que Pilar élevait juste avant<br />

son décès, un labrador très affectueux. Le chi<strong>en</strong> devi<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t<br />

la nouvelle mascotte de l’équipe. C’est avec stupeur que Castle<br />

découvre que le collier de l’animal est doté d’une mini-caméra<br />

particulièrem<strong>en</strong>t efficace. Les moindres faits et gestes de Pilar ont<br />

donc été filmés. En poursuivant les investigations, Castle appr<strong>en</strong>d<br />

que Kay Cappuccio est la dernière personne à avoir côtoyé la<br />

victime. Mais cette animatrice vedette de la télévision aura-t-elle<br />

des informations à livrer ?...<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger c<strong>en</strong>tre<br />

Quotidi<strong>en</strong> <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL DIRECTEUR DE<br />

LA PUBLICATION Hamida Ayachi<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Chabi Yacine<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

SECRETAIRE GÉNÉRAL<br />

DE LA RÉDACTION<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Grace is gone<br />

Ce soir sur MBC2<br />

La vie de Stanley Phillips, père de deux petites filles, bascule<br />

lorsqu’il appr<strong>en</strong>d la mort de sa femme, Grace, tuée au service <strong>en</strong><br />

Irak. Comm<strong>en</strong>t annoncer à ses filles que leur mère les a quittés ?<br />

Stanley t<strong>en</strong>te de repousser ce mom<strong>en</strong>t <strong>en</strong> conduisant les petites<br />

à un parc d’attractions <strong>en</strong> Floride, dans un voyage impromptu qui<br />

le met face à son chagrin. La voix de sa femme sur le répondeur<br />

téléphonique lui procure un piètre réconfort tandis qu’il cherche<br />

la manière de partager la triste nouvelle avec ses <strong>en</strong>fants.<br />

Leaving Las Vegas<br />

Ce soir sur Arte<br />

A force de boire, B<strong>en</strong> ne sait plus<br />

très bi<strong>en</strong> comm<strong>en</strong>t il <strong>en</strong> est arrivé<br />

à un tel état de décrépitude.<br />

Abandonné de tous, il réunit ses<br />

maigres bi<strong>en</strong>s, liquide son<br />

anci<strong>en</strong>ne vie et s’<strong>en</strong> va détruire<br />

ce qui reste de lui dans les bars<br />

de Las Vegas, qui ne ferm<strong>en</strong>t<br />

jamais, pas même la nuit. Au<br />

hasard de ses déambulations<br />

nocturnes, il se lie avec Sera, une<br />

prostituée de luxe, grande<br />

blonde au charme très doux, qui<br />

l’invite chez lui. B<strong>en</strong> ne la<br />

courtise pas mais lui parle avec<br />

une telle confiance que Sera,<br />

émue, le laisse s’installer chez<br />

elle. Naît <strong>en</strong>tre eux un amour<br />

sans issue, chacun pr<strong>en</strong>ant<br />

l’autre pour ce qu’il est, lui, un<br />

suicidaire acharné à se détruire,<br />

elle, la femme de tous et de<br />

personne...<br />

MAIL<br />

redactio<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

REDACTION<br />

Tél : 021 637 018<br />

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ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

> T É L É V I S I O N<br />

ADMINISTRATION<br />

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Fax : 021 663 879<br />

PUBLICITÉ/MARKETING<br />

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ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.<br />

Tèl : 021 737 678 / 021 737 128<br />

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IMPRESSION<br />

C<strong>en</strong>tre SIA<br />

LES<br />

GENS<br />

DIFFUSION<br />

Express News<br />

Tél/Fax : 021 298 300<br />

21<br />

Christophe Hondelatte<br />

La diffusion du dîner de Laur<strong>en</strong>t Baffie sur<br />

Paris Première, «17e sans asc<strong>en</strong>seur», ce<br />

samedi était très att<strong>en</strong>due. En effet,<br />

comme le révélait puremedias.com , un vif<br />

accrochage a eu lieu <strong>en</strong>tre Christophe<br />

Hondelatte et Dave lors du tournage de<br />

l’émission, lundi. « Hondelatte a dit qu’il<br />

ne compr<strong>en</strong>ait pas le succès de Dave alors<br />

qu’il n’avait aucun tal<strong>en</strong>t selon lui. Et puis<br />

leur dispute a dégénéré quand Hondelatte<br />

est parti sur des sujets plus personnels... «<br />

nous confiait alors un membre de la<br />

production. «Il a beau être une gloire<br />

<strong>national</strong>e, je lui chie à la gueule»<br />

D’un côté, Dave nous annonçait ne pas<br />

vouloir « tirer sur une ambulance «. « Ce<br />

n’est pas la premiere fois qu’il montre sa<br />

fragilité <strong>en</strong> pétant les plombs au-delà du<br />

raisonnable (...) Il s’<strong>en</strong> est pris à moi sur<br />

ri<strong>en</strong>, j’ai préféré ne pas lui répondre mais il<br />

n’y a pas mort d’homme. Je ne vais pas<br />

l’accabler davantage. Il est déjà<br />

suffisamm<strong>en</strong>t à terre... « expliquait le juré<br />

de « La France a un incroyable tal<strong>en</strong>t «.<br />

Christophe Hondelatte, lui, indiquait à nos<br />

confrères de Télé Loisirs que leur<br />

accrochage était surv<strong>en</strong>u suite à une<br />

moquerie de Dave <strong>en</strong>vers Marcel Campion.<br />

Les manuscrits, photos et tous autres docum<strong>en</strong>ts<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

r<strong>en</strong>dus et ne peuv<strong>en</strong>t faire l'objet de quelque<br />

réclamation.<br />

Copyright : La reproduction de tout article est<br />

interdite sans l'accord de l'Administration.


22<br />

> C U L T U R E<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Cinémathèque<br />

algéri<strong>en</strong>ne<br />

Jusqu’au 29 novembre : Cycle<br />

cinématographique espagnol « Ciné<br />

<strong>en</strong> construction ». Aujourd’hui à<br />

13h30 : projection du long-métrage<br />

« Par ses propres yeux » de Beatriz<br />

Liliana Paolinelli. A 17h : « L’arbre »<br />

de Carlos Serrano Azcona.<br />

Salle Cosmos<br />

Jusqu’au 29 novembre : Le festival<br />

« Zik boom », concerts de rock pour<br />

<strong>en</strong>fants.<br />

Ibn Zeydoun<br />

- Le 27, 28 et 29 novembre à 19h : La<br />

comédie musicale « Barbès Café »,<br />

chants de l’immigration maghrébine.<br />

- Du 1er au 31 décembre : Projection<br />

du dernier James Bond « Skyfall » à<br />

raison de trois séances<br />

quotidi<strong>en</strong>nes, 13h, 16h et 19h.<br />

IFA<br />

Jusqu’au 17 décembre : Exposition<br />

« Instant prés<strong>en</strong>t » de Souhila<br />

Belbahar à l’Institut français d’Alger.<br />

IFO<br />

Jusqu’au 30 novembre : Exposition<br />

collective « El-Maïda Design ».<br />

MAMA<br />

Jusqu’au 10 février 2013 : Exposition<br />

« Traversée de la mémoire » de<br />

Lazhar Hakkar.<br />

Inc<strong>en</strong>die de la librairie «AMF»<br />

Bi<strong>en</strong> plus qu’un<br />

cambriolage !<br />

Souv<strong>en</strong>ez-vous : c’était au petit matin de l’Aïd El Kebir. La librairie «AMF» située à la<br />

cité des Bananiers El-Mohammadia, était la cible d’un inc<strong>en</strong>die criminel qui l’a<br />

complètem<strong>en</strong>t ravagée.<br />

Il semble que les librairies <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> ne<br />

sont pas uniquem<strong>en</strong>t victimes des fins<br />

de bail cupides et des reconversions vulgaires<br />

<strong>en</strong> fast-food ou autres commerces<br />

«r<strong>en</strong>tables». Cette fois-ci, c’est le feu qui a<br />

dévoré ce lieu de savoir où une main criminelle<br />

est parv<strong>en</strong>ue à détruire tout un patrimoine<br />

livresque <strong>en</strong> l’espace de quelques<br />

minutes. Créée par Fateh Agrane <strong>en</strong> 2002,<br />

«AMF» était la seule librairie de la cité des<br />

Bananiers. Unique source de rev<strong>en</strong>us de son<br />

propriétaire, elle proposait égalem<strong>en</strong>t un<br />

rayon papeterie pour comp<strong>en</strong>ser le manque<br />

d’<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t, dev<strong>en</strong>u anecdotique, pour le<br />

livre.<br />

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, elle a<br />

fait l’objet d’une <strong>en</strong>trée par effraction soldée<br />

par un inc<strong>en</strong>die criminel. La totalité des<br />

ouvrages a été brûlée, le local <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

ravagé et la caisse vidée de son cont<strong>en</strong>u. Une<br />

plainte a été immédiatem<strong>en</strong>t déposée, suivie<br />

d’une prés<strong>en</strong>tation devant le procureur<br />

général le 30 octobre. Le dossier a été confié<br />

au juge d’instruction du tribunal d’El-<br />

Harrach qui a auditionné deux suspects mis<br />

sous mandat de dépôt. L’affaire n’a pas évolué<br />

depuis ce jour et Agrane, contacté par<br />

nos soins, nous fait part de son intime<br />

conviction qu’il s’agit d’un groupe de malfaiteurs<br />

dont la plupart sont <strong>en</strong> fuite. Les<br />

bruits qui cour<strong>en</strong>t dans le quartier parl<strong>en</strong>t<br />

du fils d’un terroriste abattu, mais ce sont<br />

pour l’heure que des présomptions qui ne<br />

tarderai<strong>en</strong>t pas à être confirmées ou infirmées<br />

par l’<strong>en</strong>quête <strong>en</strong> cours.<br />

Ce qui est certain est que cette ignoble<br />

agression est loin d’être un simple cambriolage<br />

puisque le butin qui aurait été emporté<br />

par les auteurs du crime n’est nullem<strong>en</strong>t<br />

conséqu<strong>en</strong>t, comme l’affirme M. Agrane.<br />

De plus, l’inc<strong>en</strong>die ne semble avoir pour but<br />

que de détruire la librairie car « s’il s’agissait<br />

d’un vol ordinaire, les auteurs aurai<strong>en</strong>t pu<br />

partir avec le maigre butin sans mettre le<br />

feu au local». Plus étrange <strong>en</strong>core : la bijou-<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

terie située près de la librairie n’a nullem<strong>en</strong>t<br />

été inquiétée alors que c’est c<strong>en</strong>sé être le<br />

g<strong>en</strong>re de commerce visé par les cambriolages.<br />

Un autre détail troublant : M. Agrane a<br />

déposé une plainte <strong>en</strong> août dernier suite à<br />

une autre agression, celle d’un jeune<br />

homme du quartier qui avait cassé la vitrine<br />

de la librairie. Sil<strong>en</strong>ce radio du côté des services<br />

de police qui n’ont pas transmis la<br />

plainte au procureur de la République.<br />

Or, cette affaire a été déterrée au l<strong>en</strong>demain<br />

de l’inc<strong>en</strong>die, c'est-à-dire deux mois<br />

plus tard ! Pour le cas qui nous intéresse,<br />

Fateh Agrane dit n’avoir jamais fait l’objet<br />

d’intimidation ou de m<strong>en</strong>aces : « Je v<strong>en</strong>ds<br />

toute sorte de livres, allant du Coran à Karl<br />

Marx ! ». Il déplore cep<strong>en</strong>dant que sa librairie<br />

ait été abandonnée aux flammes alors<br />

qu’elle est située « à 50 mètres d’un poste de<br />

police », d’autant plus que l’infraction « a<br />

occasionné un bruit assourdissant selon les<br />

témoignages des g<strong>en</strong>s du quartier, un bruit<br />

qui aurait dû alarmer les services de sécurité<br />

du voisinage ». Par ailleurs, un collectif de<br />

souti<strong>en</strong> a été créé pour v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> aide à M.<br />

Agrane pour la remise sur pied de sa librairie<br />

: « J’ai reçu plusieurs dons d’ouvrages et<br />

de sommes d’arg<strong>en</strong>t grâce à la mobilisation<br />

d’amis et de passionnés du livre. Etant<br />

donné qu’une librairie relève aujourd’hui<br />

de l’ordre de la d<strong>en</strong>rée rare, je suis plus que<br />

jamais décidé à relancer la mi<strong>en</strong>ne » Dans<br />

l’att<strong>en</strong>te de la réouverture, il est prévu égalem<strong>en</strong>t<br />

l’organisation d’une activité littéraire<br />

sur les lieux même de l’inc<strong>en</strong>die.<br />

S. H.<br />

« Barbès Café » prés<strong>en</strong>té à Tizi-Ouzou<br />

Chanter l’exil pour ne pas ne mourir !<br />

Les cafés de Barbès qui s’illuminai<strong>en</strong>t<br />

chaque nuit dans les années 1940-1960<br />

à Paris, ont rouvert leurs portes samedi<br />

dernier au théâtre régional de Tizi Ouzou.<br />

Au m<strong>en</strong>u : musiques, chants et danses de ces<br />

immigrés partis pour nourrir leurs familles,<br />

ne sachant pas qu’ils allai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trer dans la<br />

lég<strong>en</strong>de ! On était un peu plus de 500 personnes,<br />

<strong>en</strong>tre artistes et curieux, jeunes et<br />

septuagénaires, partageant l’euphorie d’un<br />

spectacle sublimissime, racontant l’histoire<br />

de deux rives qui s’épous<strong>en</strong>t parfaitem<strong>en</strong>t,<br />

<strong>en</strong> culture et <strong>en</strong> architecture, <strong>en</strong> poésie et <strong>en</strong><br />

peinture, <strong>en</strong> musique et <strong>en</strong> amour mais dont<br />

l’histoire reste à définir ! A 15h30, la<br />

patronne, Lucette offre une tournée aux<br />

convives et nous raconte sa passion pour<br />

Mouloud. Elle est non seulem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>ancière<br />

de bistrot mais aussi « liseuse » des lettres<br />

v<strong>en</strong>ues du pays. Lui, est comme une missive<br />

perdue à Paris, sans adresse et sans expéditeur…<br />

On vit alors le couple dev<strong>en</strong>ir factice,<br />

devant l’arrogance des appétits des petits<br />

v<strong>en</strong>tres !<br />

Puis on voit Slimane Azem écrire sa propre<br />

Marseillaise, « Ay Ajrad » coïncida avec<br />

le 1er Novembre, pour inscrire le verbe audelà<br />

des écritures. Il n’était qu’un petit électrici<strong>en</strong><br />

dont les ardoises ne se contai<strong>en</strong>t plus,<br />

ni ne se comptai<strong>en</strong>t car le temps des cerises<br />

fut annoncé par une valse parisi<strong>en</strong>ne, un<br />

journal télévisé, que Lucette nous dépoussière<br />

pour raconter l’émoi des hommes<br />

devant l’histoire !<br />

Autour du comptoir livide et convivial, se<br />

t<strong>en</strong>ait Salah Gaoua coiffé de son béret basque.<br />

Sur ce comptoir de fortune, même l’eau<br />

fraîche fait grâce à l’ivresse des émotions. Il<br />

y eut à la fois des rires et des larmes, des<br />

confid<strong>en</strong>ces et bi<strong>en</strong> sûr des ardoises ! Mais le<br />

meilleur était là : une guitare qui rythmait<br />

les t<strong>en</strong>dances, des Tamtams et percussions<br />

qui nous font valser <strong>en</strong>tre la Bossanova et les<br />

rythmes jazz-latino… Sans oublier cette<br />

touche électrique qui rappelle les harmoniques<br />

d’un véritable G3, cette basse flottante<br />

qui n’a ri<strong>en</strong> à <strong>en</strong>vier à Roger Waters, cette<br />

flute traversière dont les airs racont<strong>en</strong>t les<br />

journées de nos chèvres broutant l’herbe<br />

fraîche de nos montagnes…<br />

Ensuite, la diva fait son <strong>en</strong>trée : Samira<br />

Brahmia qui, avec son énergie incomm<strong>en</strong>-<br />

surable, revêt le caftan de Fadila Edziria et<br />

nous montre toute la fidélité des femmes de<br />

la Casbah à l’élu de leurs cœurs. « Barbès<br />

Café », prés<strong>en</strong>té samedi au théâtre régional<br />

de Tizi Ouzou, est la fresque musicale sublimant<br />

Mouloud et ses <strong>en</strong>fants, Slimane et<br />

son ballon de vin rouge, Dahmane et El-<br />

Hasnaoui qui se partageai<strong>en</strong>t le mandole<br />

selon l’inspiration, puis Lili Boniche chantant<br />

son « Alger » bi<strong>en</strong>-aimée, et Francis<br />

Jeanson qui nous disait d’une voix mélancolique<br />

: « Les temps sont difficiles », suivie<br />

de l’Elise ou la vraie vie, et <strong>en</strong>fin la voix<br />

suave et fébrile de l’insoumis Kateb<br />

Yacine…<br />

Sur un écran, on revit les événem<strong>en</strong>ts du<br />

17 Octobre 1961, on voit les porteurs de<br />

valises lutter pour une <strong>Algérie</strong> libre.<br />

L’histoire devi<strong>en</strong>t alors l’antichambre lyrique<br />

d’un spectacle époustouflant où les<br />

chansons de l’immigration maghrébine a<br />

reçu l’hommage tant att<strong>en</strong>du. R<strong>en</strong>dez-vous<br />

donné à Alger, le 27 et le 28 novembre prochains.<br />

Correspondance spéciale de :<br />

Samir Aït-Iftène


Œuvrant à la<br />

construction et à la<br />

réhabilitation<br />

d'édifices <strong>en</strong> terre sur<br />

des sites<br />

exceptionnels,<br />

comme le palais royal<br />

tibétain, Eti<strong>en</strong>ne<br />

Samin exerce comme<br />

architecte au<br />

CRAterre (C<strong>en</strong>tre de<br />

recherche et<br />

d'application sur<br />

l'architecture <strong>en</strong><br />

terre), à Gr<strong>en</strong>oble. Il<br />

travaille<br />

actuellem<strong>en</strong>t, sur un<br />

projet de recherche<br />

dans ce même<br />

institut sur «les<br />

cultures<br />

constructives<br />

parasismiques et<br />

parainondations».<br />

Tombé amoureux de<br />

la terre himalay<strong>en</strong>ne,<br />

il consacre son temps<br />

et son énergie à la<br />

réhabilitation d'un<br />

matériau millénaire,<br />

et voit <strong>en</strong><br />

l'industrialisation de<br />

la France, et le<br />

lobbying acharné<br />

exercé par les<br />

industriels du béton,<br />

les causes<br />

responsables de la<br />

disparition de ce<br />

procédé traditionnel.<br />

<strong>Algérie</strong> News : Quel regard portez-vous<br />

sur le patrimoine architectural<br />

<strong>en</strong> terre algéri<strong>en</strong> ?<br />

Eti<strong>en</strong>ne Samin : Il existe <strong>en</strong><br />

<strong>Algérie</strong> un patrimoine architectural<br />

de terre très riche, et il est<br />

ess<strong>en</strong>tiel de le conserver, et d'éviter<br />

de refaire les mêmes erreurs que<br />

nous avons commises dans nos<br />

pays. Nous avons détruit énormém<strong>en</strong>t<br />

de maisons <strong>en</strong> terre, notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> France. Ces constructions<br />

ont été victime dans notre pays de<br />

l'industrialisation à outrance.<br />

L'architecture <strong>en</strong> terre a été victime<br />

ces dernières déc<strong>en</strong>nies de<br />

préjugés et de déconsidérations<br />

multiples. Comm<strong>en</strong>t avez-vous<br />

personnellem<strong>en</strong>t découvert ce<br />

procédé de construction millénaire<br />

?<br />

Effectivem<strong>en</strong>t, il y a quelques<br />

années, lorsque j'étais étudiant <strong>en</strong><br />

architecture, si nous avions eu le<br />

malheur de dire que l'on voulait se<br />

consacrer à l'architecture écologique,<br />

on passait tout de suite pour<br />

des hippies. J'ai découvert la terre<br />

comme matériau de construction<br />

dans un voyage <strong>en</strong> Himalaya et <strong>en</strong><br />

Inde. J'ai visité des palais royaux,<br />

des villes fortifiées mesurant des<br />

dizaines de mètres de hauteur, et<br />

utilisant des techniques de<br />

construction qui ont résisté à des<br />

quantités considérables de neige.<br />

Y a-t-il un matériau de construction<br />

idéal selon vous ?<br />

Il n'existe pas de bon ou de<br />

mauvais matériau, le plus important,<br />

c'est ce qu'on <strong>en</strong> fait, c'est-àdire<br />

la conception qui vi<strong>en</strong>t derrière<br />

et le système constructif. On<br />

peut faire des maisons <strong>en</strong> adobe,<br />

c'est-à-dire <strong>en</strong> briques de terre<br />

crue, qui peuv<strong>en</strong>t s'effondrer, tout<br />

comme construire des maisons <strong>en</strong><br />

béton non résistantes. En Haïti par<br />

exemple, les seules maisons qui<br />

ont tué des g<strong>en</strong>s sont les maisons<br />

construites <strong>en</strong> béton. Les g<strong>en</strong>s qui<br />

vivai<strong>en</strong>t dans des maisons traditionnelles<br />

utilisant des techniques<br />

mixtes (bois et terre) ont survécu<br />

au séisme. Donc la question de la<br />

conception des matériaux me<br />

paraît ess<strong>en</strong>tielle. La terre est<br />

transformée pour dev<strong>en</strong>ir un<br />

matériau de construction, et cet<br />

élém<strong>en</strong>t de construction va façonner<br />

une architecture.<br />

Vous n'êtes pas forcém<strong>en</strong>t contre<br />

l'utilisation du béton dans la<br />

construction, mais ce qui vous<br />

importe par-dessus tout, c'est de<br />

laisser libre choix au consommateur…<br />

Il est vrai que le béton peut être<br />

une solution partielle dans certaines<br />

parties du bâtim<strong>en</strong>t. Mais ce<br />

que je déplore, ce sont la généralisation<br />

et le monopole qu'exerc<strong>en</strong>t<br />

les industriels du béton. On lutte<br />

dans le but de proposer aux g<strong>en</strong>s<br />

d'autres alternatives de construction,<br />

pour que ces mêmes personnes<br />

ai<strong>en</strong>t la liberté de choisir leur<br />

ALGERIE NEWS Lundi 26 novembre 2012<br />

> C U L T U R E 23<br />

Eti<strong>en</strong>ne Samin, architecte français, membre du CRAterre<br />

«La terre, un matériau décrédibilisé<br />

par les industriels du béton»<br />

propre matériau. Et ce choix relève<br />

à mes yeux de l'autonomie financière,<br />

culturelle et intellectuelle.<br />

En France, ce type d'architecture<br />

traditionnelle existe même <strong>en</strong><br />

milieu urbain…<br />

Chaque région française a son<br />

mode de construction <strong>en</strong> terre<br />

comme la Bretagne ou l'Alsace,<br />

réputées pour leur terre. Mais ce<br />

que l'on ignore c'est l'exist<strong>en</strong>ce de<br />

ce type d'architecture <strong>en</strong> milieu<br />

urbain comme à Gr<strong>en</strong>oble, à Lyon<br />

ou <strong>en</strong>core le c<strong>en</strong>tre historique de<br />

R<strong>en</strong>nes, construit <strong>en</strong> terre, ce que<br />

beaucoup de g<strong>en</strong>s ne sav<strong>en</strong>t pas.<br />

On a détruit beaucoup de patrimoine<br />

<strong>en</strong> terre, mais l'on revi<strong>en</strong>t<br />

progressivem<strong>en</strong>t vers ce mode de<br />

construction traditionnel. En<br />

France, il faut constamm<strong>en</strong>t faire<br />

face à la pression du lobbying<br />

industriel.<br />

Vous p<strong>en</strong>sez donc que les lobbys<br />

industriels frein<strong>en</strong>t le développem<strong>en</strong>t<br />

de l'architecture <strong>en</strong> terre <strong>en</strong><br />

conditionnant <strong>en</strong>tre autres, les<br />

m<strong>en</strong>talités des consommateurs ?<br />

Vous savez, <strong>en</strong> l'espace d'un siècle,<br />

l'avènem<strong>en</strong>t de l'industrie et la<br />

normalisation des matériaux de<br />

construction, institutionnalisée<br />

par les multi<strong>national</strong>es pour que<br />

les industriels nous v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t les<br />

mêmes marchandises partout dans<br />

le monde, ont considérablem<strong>en</strong>t<br />

nuit à l'architecture <strong>en</strong> terre. Dans<br />

le monde <strong>en</strong>tier, il y a eu un condi-<br />

tionnem<strong>en</strong>t des m<strong>en</strong>talités <strong>en</strong><br />

faveur des matériaux de construction<br />

industriels. Les g<strong>en</strong>s ont des<br />

préjugés solides du type «la terre<br />

ne résiste pas à la pluie», ou<br />

<strong>en</strong>core, «la terre est un matériau<br />

pour les pauvres». En France, ce<br />

sont les mêmes réactions de<br />

méfiance par rapport à ce matériau<br />

décrédibilisé par le lobbying<br />

industriel. On a t<strong>en</strong>dance à refuser<br />

tout ce qui est traditionnel, car on<br />

veut accéder à une certaine forme<br />

de la modernité, et ce, à n'importe<br />

quel prix.<br />

Il y a tout de même un changem<strong>en</strong>t<br />

de m<strong>en</strong>talité positif notamm<strong>en</strong>t<br />

avec le développem<strong>en</strong>t des<br />

mouvem<strong>en</strong>ts écologistes…<br />

Ces dernières années, nous<br />

assistons à un retour vers les<br />

constructions écologiques.<br />

Economiquem<strong>en</strong>t, on va prôner<br />

des maisons à basse consommation<br />

d'énergie, mais qui utilis<strong>en</strong>t<br />

des matériaux <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t industriels.<br />

Les g<strong>en</strong>s sont souv<strong>en</strong>t perdus,<br />

car <strong>en</strong> construisant des maisons<br />

étanches et <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant leur<br />

isolation, ils p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que ce sont<br />

des constructions écolos. Or, on<br />

peut faire des maisons écologiques<br />

mais qui utilis<strong>en</strong>t des matériaux<br />

industriels dérivés du pétrole, des<br />

polluants. Cela ne devi<strong>en</strong>t plus une<br />

maison écologique mais une maison<br />

à économie d'énergie, ce qui<br />

est totalem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t.<br />

Il y a donc une prise de<br />

consci<strong>en</strong>ce et une nécessité de<br />

rev<strong>en</strong>ir vers des matériaux naturels…<br />

Il y a un r<strong>en</strong>ouveau dans ce<br />

s<strong>en</strong>s. Il y a de plus <strong>en</strong> plus d'architectes<br />

et de maçons qui adhèr<strong>en</strong>t à<br />

des associations de protection et<br />

de promotion des architectures <strong>en</strong><br />

terre. Personnellem<strong>en</strong>t, j'<strong>en</strong> fais<br />

partie, car je considère que je suis<br />

architecte mais artisan de la terre<br />

avant tout. Il existe égalem<strong>en</strong>t une<br />

école d'architecture à Gr<strong>en</strong>oble<br />

pour les étudiants qui souhait<strong>en</strong>t<br />

se spécialiser dans cette discipline,<br />

de même que des formations qui<br />

promeuv<strong>en</strong>t la maçonnerie traditionnelle.<br />

ça se développe doucem<strong>en</strong>t.<br />

Un dernier mot…<br />

L'architecture <strong>en</strong> terre c'est le<br />

reflet d'une culture, d'une id<strong>en</strong>tité,<br />

mais ce sont aussi des milliers<br />

d'années d'expertise et de savoirfaire<br />

traditionnels qui ont su faire<br />

face et qui se sont adaptés aux<br />

aléas naturels. Il faut bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre<br />

que nos ancêtres ont multiplié<br />

les tests de répétition et ont,<br />

sans cesse, perfectionné leur technique<br />

pour parv<strong>en</strong>ir au résultat<br />

que l'on connaît aujourd'hui. Le<br />

but pour nous, c'est de sauver des<br />

vies. Et l'avantage c'est que l'on<br />

peut reconstruire les maisons <strong>en</strong><br />

terre autant de fois que l'on veut,<br />

car ce sont des matériaux recyclables<br />

à l'infini.<br />

Entreti<strong>en</strong> réalisé par :<br />

Meriem B<strong>en</strong>slama


Les lettres du mont Koukou<br />

Là-haut, chez B<strong>en</strong> Boulaïd (1 ère partie)<br />

Par : Nadir Bacha<br />

Il y a mille façons de se faire convier à<br />

une fête de mariage ; la plus classique<br />

d’<strong>en</strong>tre toutes est d’être invité par des<br />

g<strong>en</strong>s qui vous connaiss<strong>en</strong>t, qui vous<br />

aim<strong>en</strong>t ou qui vous respect<strong>en</strong>t ; il y a celle<br />

où on y va accompagnant quelqu’un assez<br />

proche de la famille noceuse ; et puis aussi,<br />

nous avons celle-là, fonctionnelle et lég<strong>en</strong>daire,<br />

du «moulbâche» ou de son assistant.<br />

Et <strong>en</strong>fin, il existe la plus inatt<strong>en</strong>due qui se<br />

passe <strong>en</strong> versant de montagne <strong>en</strong>clavée à<br />

plus de cinq c<strong>en</strong>ts bornes de chez soi et de<br />

le cafétéria du journal où l’on peut, décontracté,<br />

bi<strong>en</strong> blaguer avec les confrères, le<br />

bouclage allant bon train, se lâcher sur les<br />

petits évènem<strong>en</strong>ts professionnels qui font<br />

adorer les coulisses du métier et les petits<br />

coups bas aussi.<br />

Allez. Un chat affamé ne mettrait pas<br />

les pattes dehors, par un 42 à l’ombre,<br />

quand il y a l’ombre dehors sous le zénith,<br />

et l’air sec, mon frère, qui fait croire que<br />

l’atmosphère fait faillite et pourtant la destinée<br />

veut que je me tape du mouron avec<br />

un pauvre diable de la quarantaine qui n’a<br />

plus une sacrée goutte d’eau dans son<br />

tacot. Ce qui reste d’une Peugeot 403<br />

bâchée – j’allais, avec le recul dans le patrimoine<br />

des séries américaines, dire «pick<br />

up» pour faire snob – donnant l’air d’être<br />

sorti sauvé d’un canardage à l’RPG 7. Et<br />

qu’on se mette d’accord, la b<strong>en</strong>ne conti<strong>en</strong>t<br />

trois béliers, dont l’un à tête et bouts de<br />

pattes noires, des billots de légumes frais et<br />

du muscat et sur la banquette arrière, c’est<br />

plein de baguettes de pain, il y <strong>en</strong> a même<br />

quelques-unes chues sur le plancher parmi<br />

de grosses pastèques torsadées. On ne peut<br />

pas dire que ce ne fût pas d’une extrême<br />

délicatesse, pour courir le risque de ne pas<br />

s’arrêter. «El kbach msak<strong>en</strong> !», me dit<br />

Mouh, noyé dans sa transpiration, déjà<br />

d’assez loin, regardant de travers l’<strong>en</strong>turbanné<br />

<strong>en</strong> panne. L’écho des bêlem<strong>en</strong>ts ne<br />

parvi<strong>en</strong>t pas à transc<strong>en</strong>der les stridulations<br />

de la cigale qui sembl<strong>en</strong>t sourdre de partout<br />

comme le signe d’un prélude à quelque<br />

invasion hitchcocki<strong>en</strong>ne. Pas une<br />

feuille, ne serait-ce qu’une petite tige, une<br />

nervure, ne bouge et la clarté des Aurès -<br />

Nememcha, comme ramassée depuis tous<br />

les recoins rêches, à ciel ouvert, pouvant<br />

accueillir la lumière du soleil, nous tombe<br />

dessus au sortir de la Niva, à l’abordage de<br />

l’homme <strong>en</strong> détresse.<br />

«Din rabbi !», suivi de deux souffles<br />

h<strong>en</strong>nissant et d’un bruit de crépitem<strong>en</strong>t,<br />

c’est Mouh, derrière moi, qui trébuche sur<br />

de la pierraille rugueuse et polie. Le bonhomme<br />

est debout devant le capot relevé,<br />

à l’approche duquel on se demande comm<strong>en</strong>t<br />

le moteur n’a pas f<strong>en</strong>du du mom<strong>en</strong>t<br />

qu’il n’a pas explosé et avec lui le conducteur<br />

et les mérinos. Mouh met un mouchoir<br />

contre son nez et avance sa tête vers<br />

le bloc. «Elle était comme une jum<strong>en</strong>t<br />

jusqu’à il y a un quart d’heure !», dit notre<br />

nouveau compagnon <strong>en</strong> collant son visage<br />

contre la nuque de Mohamed. Celui-ci<br />

relève les épaules pour protéger son cou<br />

comme s’il se s<strong>en</strong>tit soudain assailli par un<br />

ard<strong>en</strong>t simoun. Il se retourne pour répondre<br />

au bonhomme – c’était clair qu’il allait<br />

lui reprocher le fait d’avoir continué de<br />

rouler avec durant tout un quart d’heure,<br />

largem<strong>en</strong>t suffisant pour griller pour de<br />

bon le moteur – et les deux visages se torpill<strong>en</strong>t.<br />

Le montagnard se retire brusquem<strong>en</strong>t<br />

et de son coude droit, il détache la<br />

baguette de soutènem<strong>en</strong>t qui fait s’effondrer<br />

le capot sur lui. Il titube, ne t<strong>en</strong>ant pas<br />

sur ses jambes, je le reti<strong>en</strong>s p<strong>en</strong>dant que<br />

Mouh, ret<strong>en</strong>ant un fou-rire, remet la tige à<br />

sa place. Pour sa corpul<strong>en</strong>ce assez<br />

moy<strong>en</strong>ne, le gaillard était lourd et je le supporte<br />

avec beaucoup de peine, je n’avais le<br />

On voit le<br />

serp<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t de Oued<br />

Labiod, Ighzar Amelal,<br />

<strong>en</strong> chaoui, au loin<br />

Tkout, puis Arris et sa<br />

haute plaine. C’est la<br />

terre de Mostefa B<strong>en</strong><br />

Boulaïd.<br />

choix que de le traîner et l’étaler de tout<br />

son long sur le sol, côté accotem<strong>en</strong>t. Ses<br />

pupilles se relèv<strong>en</strong>t vers les sourcils bi<strong>en</strong><br />

fournis et ses lèvres, à peine perceptibles<br />

sous une moustache noire corbeau, laissée<br />

à vau-l’eau, se mett<strong>en</strong>t à frémir. Mouh<br />

observe avant de me jeter exprès le regard<br />

de quelqu’un <strong>en</strong> train de supposer que<br />

notre double victime récite la prière du<br />

trépas.<br />

Pour l’été de cette année-là, un par<strong>en</strong>t,<br />

v<strong>en</strong>u nous r<strong>en</strong>dre visite depuis le dix-septième<br />

arrondissem<strong>en</strong>t parisi<strong>en</strong>, avait laissé<br />

traîner à la maison, pour ne pas dire<br />

sciemm<strong>en</strong>t abandonner, une glacière à cartouches<br />

accumulateurs que j’aie pris grand<br />

plaisir à transporter avec moi dans le<br />

reportage. Et heureusem<strong>en</strong>t, ce midi-là, il y<br />

avait dedans de l’eau assez fraîche <strong>en</strong><br />

même temps qu’un breuvage remontant.<br />

Nous essayons de lui faire boire tout doucem<strong>en</strong>t<br />

– de l’eau plate, au cas où vous<br />

auriez compris autre chose – mais il<br />

revi<strong>en</strong>t à sa consci<strong>en</strong>ce et arrache la bouteille<br />

des mains de mon chauffeur pour<br />

avaler «drago» toute la moitié. Mais Mouh<br />

repr<strong>en</strong>d le dessus pour lui <strong>en</strong>lever la bouteille.<br />

«Khali chouia ell’akbach !», dit-il <strong>en</strong><br />

se redressant, le flacon derrière le dos. Et je<br />

reste bouche bée <strong>en</strong> le voyant aller vers la<br />

b<strong>en</strong>ne faire siroter un à un les trois bêtes,<br />

sur la paume de sa main. Au retour au<br />

calme, tout aussi caniculaire et sec, le problème<br />

finalem<strong>en</strong>t, c’était une durit intérieure<br />

qui faisait «ravitailler de l’eau dans<br />

un mauvais circuit», explication que j’aie<br />

fait semblant de compr<strong>en</strong>dre. Mais par<br />

mesure de précaution, nous avons préféré<br />

rouler derrière lui jusqu’à sa destination,<br />

un village flanqué à quelques lieues de<br />

grimpée vers une crête d’où le regard tout<br />

autour vous oblige à oublier le rude climat,<br />

quoique on ress<strong>en</strong>t déjà une petite brise<br />

ram<strong>en</strong>ant un semblant de fraîcheur. On<br />

voit le serp<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t de Oued Labiod,<br />

Ighzar Amelal, <strong>en</strong> chaoui, au loin Tkout,<br />

puis Arris et sa haute plaine. C’est la terre<br />

de Mostefa B<strong>en</strong> Boulaïd. Et vous vous<br />

demandez dans le plus secret de votre<br />

consci<strong>en</strong>ce comm<strong>en</strong>t il a pu se faire qu’un<br />

jeune homme de la tr<strong>en</strong>taine, parti de ces<br />

spl<strong>en</strong>deurs sauvages, inconnues du monde<br />

civilisé, arrive à Belcourt <strong>en</strong> plein quartier<br />

europé<strong>en</strong> afin de réussir à réunir autour de<br />

lui une vingtaine de sacrés militants indép<strong>en</strong>dantistes<br />

v<strong>en</strong>us de diverses régions du<br />

pays dans le but d’organiser une lutte<br />

armée contre l’une des plus grandes puissances<br />

militaires de la planète.<br />

Nous sommes évidemm<strong>en</strong>t sortis de la<br />

départem<strong>en</strong>tale <strong>en</strong> décidant de ne pas le<br />

laisser seul avec les trois moutons et les<br />

d<strong>en</strong>rées et nous avons longé et pénétré des<br />

tronçons de gorges dans les excavations<br />

desquelles nous nous sommes arrêtés pour<br />

boire et nous débarbouiller sur des points<br />

de sources d’eau limpide et fraîche. Et c’est<br />

dans l’une de ces espèces de cavernes à<br />

fleurs de l’imm<strong>en</strong>se paroi rocheuse que<br />

nous avons su, après qu’il ait terminé de<br />

prier le dohr, assez <strong>en</strong> retard à cause du<br />

double étourdissem<strong>en</strong>t dans la panne et<br />

sous le coup du capot, qu’il s’appelle<br />

Zeghdoud, oui, et qu’il a été chargé par<br />

une notable famille «chaouïa horra»,<br />

s’apprêtant à ram<strong>en</strong>er une épouse pour<br />

l’un de leurs jeunes gaillards, de lui faire<br />

parv<strong>en</strong>ir la cargaison cont<strong>en</strong>ue dans la<br />

bâche - lorsque Mohamed a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du l’articulation<br />

du prénom annoncé avec fierté, il<br />

exhala un profond soupir, le regard braqué<br />

vers le plus lointain possible des cimes<br />

auresi<strong>en</strong>nes.<br />

C’était un mercredi et il fallait, selon<br />

notre ami Zeghdoud, que les «ikers» soi<strong>en</strong>t<br />

passés au h<strong>en</strong>né avant le crépuscule. Nous<br />

continuons le serp<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t sur djebel<br />

Lazreg, d’où l’on voit de loin dominer la<br />

majesté du djebel Chélia, et là, ce n’est pas<br />

ce que l’on peut voir sur des photos de<br />

réclame touristique pour s’extasier, c’est<br />

un alunissage. La roche se confond avec le<br />

chêne et le pin qui sembl<strong>en</strong>t remplir un<br />

contrat naturel de pétrification, dans le<br />

jaune maïs <strong>en</strong> s’étincelant. Aucun signe de<br />

prés<strong>en</strong>ce humaine p<strong>en</strong>dant une dizaine de<br />

minutes de cahotem<strong>en</strong>t jusqu’à une espèce<br />

de défilé tout <strong>en</strong> escarpem<strong>en</strong>ts, sur lequel<br />

nous traversons des vestiges de viaduc, et<br />

puis au sortir d’un long couloir de granit,<br />

une plaque indique «Tibhirine», écrit <strong>en</strong><br />

arabe, mais sur un chemin vicinal qui desc<strong>en</strong>d.<br />

La 403 continue tout droit vers l’<strong>en</strong>trée<br />

d’un hameau, annoncé par de virul<strong>en</strong>ts<br />

jappem<strong>en</strong>ts et un <strong>en</strong>trepôt de gaz<br />

butane dans le coin d’un vaste promontoire<br />

<strong>en</strong> terre battue. Nous garons derrière<br />

notre victime sous un auv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tôle, p<strong>en</strong>dant<br />

que les trois chi<strong>en</strong>s se font déguerpir<br />

par des jets de pierre. Un vieillard se ti<strong>en</strong>t<br />

sur le seuil de trois cont<strong>en</strong>eurs alignés, une<br />

cigarette sans filtre à la main et des cailloux<br />

dans l’autre. Les deux hommes se serr<strong>en</strong>t la<br />

main, avec des salamalecs <strong>en</strong> chaoui, avant<br />

que Zeghdoud, qui a <strong>en</strong>tre-temps <strong>en</strong>levé<br />

son chèche pour exhiber une fulgurante<br />

calvitie, nous prés<strong>en</strong>te comme ses «hbab<br />

rabbi», v<strong>en</strong>us de la capitale.<br />

Le vieux – Lâayachi qu’il s’appelle -<br />

ti<strong>en</strong>t à nous embrasser et Mouh a la chair<br />

de poule quand il est <strong>en</strong>lacé avec un<br />

<strong>en</strong>train fraternel contre une «qachabia» <strong>en</strong><br />

poils de chamelle. Je compr<strong>en</strong>ds une<br />

phrase sur deux quand ils discut<strong>en</strong>t du<br />

mariage chez Si Slimane des «Oulad<br />

Daoued», mais mon chauffeur a les yeux<br />

rivés sur l’<strong>en</strong>tre chi<strong>en</strong> et loup de l’intérieur<br />

d’un cont<strong>en</strong>eur. Il ne cesse depuis une<br />

demi-heure de parler d’un bon café. Mais<br />

pas de chance, la bouteille thermo sur la<br />

table qu’il lorgnait cont<strong>en</strong>ait du thé vert.<br />

Mais il s’y met tout comme moi, histoire<br />

de faire passer une cigarette bi<strong>en</strong> méritée.<br />

Le préposé à l’<strong>en</strong>trepôt, qui, <strong>en</strong> vérité, travaille<br />

pour le compte d’un grand ravitailleur<br />

possédant des points de v<strong>en</strong>te dans<br />

toute la wilaya de Batna, nous raconte la<br />

vie de Mostefa B<strong>en</strong> Boulaïd avec l’extraordinaire<br />

passion des vieux conteurs de jadis.<br />

Il narre le cheminem<strong>en</strong>t du grand héros<br />

lég<strong>en</strong>daire depuis son <strong>en</strong>fance jusqu’à sa<br />

mort au champ d’honneur à travers des<br />

détails dignes des biographes les plus pointilleux.<br />

Au bout d’une vingtaine de minutes,<br />

Zeghdoud s’excuse pour aller charger<br />

deux butanes dans la bâche, qu’il ficelle<br />

dans le coin de la b<strong>en</strong>ne, côté chauffeur.<br />

Nous nous séparons du vieux Lâayachi<br />

pour aller accéder dans le hameau qui<br />

s’ouvre sur un café avec une petite terrasse<br />

gardée à l’ombre par une toiture <strong>en</strong><br />

baguettes de roseau faufilée par le feuillage<br />

d’une plante grimpante. Un quatuor est<br />

attablé jouant aux dominos, des tasses et<br />

sous-tasses sur la table. Mouh freine sec et<br />

fait marche arrière, «à Didouche-Mourad,<br />

tu n’as pas ce standing, fais ce qu’il te plaît,<br />

moi, je pr<strong>en</strong>ds mon café !»<br />

Il est presque seize heures et il fallait,<br />

alors que je trace une feuille de route pour<br />

le retour. La chaleur se radoucit quand<br />

même et le petit v<strong>en</strong>t neutre est le dernier<br />

à ne pas se souhaiter, malgré l’odeur de<br />

caroube qu’il ramène avec lui – il doit y<br />

avoir un verger de caroubiers dans les<br />

parages que la brise a dû traverser, me suisje<br />

dit in petto. Nous pénétrons le site, la<br />

sacrée Niva stationnée sous une sorte de<br />

peuplier, après un «salamoualikoum» tonitruant<br />

de la part de Mohamed, fouinant<br />

d’un regard alerte le maître des lieux ou<br />

quelque serveur. Mais c’est l’un des pétaradants<br />

ludiques qui se dresse pour nous<br />

accueillir, une main de loin déjà avancée<br />

pour l’empoignade. «Mrahba bikoum fijbalna<br />

ou jbalkoum !» Il y a de l’émotion<br />

dans le visage de mon brave chauffeur se<br />

retournant vers les trois autres joueurs, qui<br />

se lèv<strong>en</strong>t aussi pour v<strong>en</strong>ir dans notre direction.<br />

Ça nous accompagne jusqu’à la table<br />

que nous avons choisie, à l’<strong>en</strong>trée de la terrasse,<br />

à droite, pour être aux affaires de la<br />

rue. Au loin, vers le terme du pâté, dans un<br />

espace clair <strong>en</strong>tre deux bâtisses <strong>en</strong> rez-dechaussée<br />

seulem<strong>en</strong>t, des <strong>en</strong>fants s’agit<strong>en</strong>t<br />

pour préparer un match, affolant les volatiles<br />

al<strong>en</strong>tour.<br />

N. B.

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