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Expertise psychiatrique pénale - Rapport de la commission d'audition

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<strong>Expertise</strong> <strong>psychiatrique</strong> <strong>pénale</strong><br />

Par ailleurs, l’expertise médicale est également rendue obligatoire dans plusieurs autres<br />

cas :<br />

- avant toute décision d’aménagement <strong>de</strong> peine pour les personnes condamnées au<br />

titre <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>s infractions visées à l’article 706-47 du CPP (un expert) ou pour<br />

meurtre, assassinat ou viol d’un mineur <strong>de</strong> moins <strong>de</strong>15 ans (<strong>de</strong>ux experts) 8 ;<br />

- avant <strong>la</strong> libération <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne incarcérée lorsque celle-ci a été condamnée plus<br />

<strong>de</strong> 2 ans auparavant à un suivi sociojudiciaire comprenant une injonction <strong>de</strong> soins<br />

pour <strong>la</strong>quelle il était prévu qu’elle s’exécuterait à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine privative <strong>de</strong><br />

liberté 9 ;<br />

- lorsqu’un condamné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être relevé <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> suivi sociojudiciaire<br />

prononcée par <strong>la</strong> juridiction <strong>de</strong> jugement 10 ;<br />

- au titre du suivi, par le juge <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines, <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne condamnée<br />

au p<strong>la</strong>cement sous surveil<strong>la</strong>nce électronique mobile 11 ;<br />

- avant toute suspension <strong>de</strong> peine décidée pour motif médical grave 12 ;<br />

- et durant cette suspension lorsqu’elle a été ordonnée pour une condamnation<br />

prononcée en matière criminelle 13 ;<br />

- avant toute décision du tribunal <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines <strong>de</strong> mettre fin à <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> sûreté prononcée par une cour d’assises à l’encontre d’un condamné à <strong>la</strong><br />

réclusion criminelle à perpétuité 14 ;<br />

- avant que le juge <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines ne déci<strong>de</strong> d’une surveil<strong>la</strong>nce judiciaire à<br />

l’encontre d’une personne condamnée à une peine privative <strong>de</strong> liberté d’une durée au<br />

moins égale à 10 ans pour un crime ou un délit pour lequel le suivi sociojudiciaire<br />

était encouru mais non prononcé 15 .<br />

Pour clore l’inventaire <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> droit positif et illustrer <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s hypothèses où<br />

une expertise est envisagée par le CPP, il convient <strong>de</strong> signaler les <strong>de</strong>ux articles suivants :<br />

- art. 149 du CPP : <strong>la</strong> personne qui a fait l’objet d’une détention provisoire au cours<br />

d’une pério<strong>de</strong> terminée par une décision <strong>de</strong> non-lieu, <strong>de</strong> re<strong>la</strong>xe ou d’acquittement<br />

<strong>de</strong>venue définitive a droit à réparation intégrale du préjudice moral et matériel que lui<br />

a causé cette détention. À <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’intéressé, le préjudice est évalué par<br />

expertise contradictoire ;<br />

- art. 626 du CPP : un condamné reconnu innocent à <strong>la</strong> suite d’un pourvoi en révision a<br />

droit à <strong>la</strong> réparation intégrale du préjudice matériel et moral que lui a causé <strong>la</strong><br />

condamnation. À <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’intéressé, le préjudice est évalué par expertise<br />

contradictoire.<br />

8<br />

Art. 712-21 du CPP issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice aux évolutions <strong>de</strong> <strong>la</strong> criminalité.<br />

9 er<br />

Art. 763-4 al. 1 du CPP issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 17 juin 1998.<br />

10<br />

Art. 763-6 du CPP issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 17 juin 1998.<br />

11<br />

Art. 763-10 du CPP issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 12 décembre 2005. Un an au moins avant <strong>la</strong> date <strong>de</strong> libération <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne<br />

condamnée à un p<strong>la</strong>cement sous surveil<strong>la</strong>nce électronique mobile, un examen <strong>de</strong>stiné à évaluer sa dangerosité et à mesurer le<br />

risque <strong>de</strong> <strong>commission</strong> d’une nouvelle infraction doit être effectué. Au vu <strong>de</strong> cet examen, le juge <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines<br />

détermine <strong>la</strong> durée du p<strong>la</strong>cement sous surveil<strong>la</strong>nce. Six mois avant l’expiration du dé<strong>la</strong>i fixé, le juge statue selon les mêmes<br />

modalités, autrement dit en faisant procé<strong>de</strong>r à un nouvel examen <strong>de</strong> dangerosité, sur <strong>la</strong> prolongation dudit p<strong>la</strong>cement. En toute<br />

hypothèse, celui-ci ne peut excé<strong>de</strong>r 4 ans en matière délictuelle et 6 en matière criminelle.<br />

12<br />

Art. 720-1-1 al. 2 du CPP introduit par <strong>la</strong> loi du 4 mars 2002 re<strong>la</strong>tive aux droits <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s et à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s soins.<br />

13<br />

Nouvel alinéa inséré, par <strong>la</strong> loi du 12 décembre 2005, à l’article 720-1-1 CPP. Une expertise médicale <strong>de</strong>stinée à vérifier que<br />

les conditions <strong>de</strong> <strong>la</strong> suspension sont toujours remplies doit intervenir tous les 6 mois. Auparavant, il appartenait au juge <strong>de</strong><br />

l’application <strong>de</strong>s peines <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’opportunité d’ordonner ou non une nouvelle expertise médicale une fois que <strong>la</strong><br />

suspension avait été prononcée. Cette liberté, dorénavant, ne vaut plus qu’à l’égard <strong>de</strong>s condamnés pour une infraction<br />

délictuelle.<br />

14<br />

Art. 720-4 al. 4 du CPP dans sa rédaction résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 9 mars 2004. Auparavant, en effet, l’expertise, introduite par <strong>la</strong><br />

loi du 1 er février 1994, était <strong>la</strong>issée à l’appréciation du juge <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines.<br />

15<br />

Article 723-29 du CPP inscrit dans une section 9 issue <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 12 décembre 2005 et intitulée « Dispositions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong><br />

surveil<strong>la</strong>nce judiciaire <strong>de</strong> personnes dangereuses condamnées pour crime ou délit ».<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commission</strong> d’audition / Mai 2007<br />

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