Dispositifs interocclusaux - Belbacha Dental
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23-390-A-10 <strong>Dispositifs</strong> <strong>interocclusaux</strong><br />
Figure 27. Gouttière de protection nocturne chez un bruxomane.<br />
Figure 28. Orthèse bibloc d’avancée mandibulaire dans le traitement<br />
du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) (cliché du docteur<br />
B. Mantout).<br />
par la survenue, pendant le sommeil, d’épisodes anormalement<br />
fréquents d’apnées (arrêt respiratoire de plus de 10 secondes) ou<br />
d’hypopnées (réduction de plus de la moitié du flux respiratoire<br />
pendant plus de 10 secondes). Les apnées correspondent à une<br />
obstruction complète par la langue de l’espace rétrobasilingual<br />
qui est collapsé pendant le mouvement respiratoire. L’orthèse<br />
d’avancée mandibulaire agit sur la posture de la langue, en<br />
abaissant et en tractant la mandibule, de manière à agrandir la<br />
filière pharyngée postérieure.<br />
La confection d’une orthèse d’avancée mandibulaire, suite à<br />
la prescription d’un médecin spécialiste du syndrome d’apnées<br />
obstructives du sommeil (SAOS) (pneumologue, oto-rhinolaryngologue<br />
[ORL]) est contre-indiquée aux patients atteints de<br />
désordres temporomandibulaires ou présentant une pathologie<br />
parodontale.<br />
Les orthèses bibloc sont confectionnées sur mesure par un<br />
laboratoire spécialisé sur les indications du praticien (Fig. 28).<br />
Deux gouttières, une sur chaque modèle, sont réunies par un<br />
dispositif de biellettes déterminant l’avancée mandibulaire. Lors<br />
de la séance d’empreinte, le praticien enregistre l’avancée<br />
mandibulaire maximale, qu’il peut modifier en remplaçant les<br />
biellettes par d’autres, plus courtes, selon les résultats de la<br />
polysomnographie de contrôle.<br />
L’orthèse monobloc est réalisée au laboratoire sur des modèles<br />
montés en articulateur dans la position de propulsion déterminée<br />
cliniquement (Fig. 29). Le patient est entraîné à se placer en<br />
propulsion maximale, au-delà du bout à bout incisif (10 à<br />
12 mm). La position en propulsion, reconnue confortable par le<br />
patient, est enregistrée par une cire extradure en « fer à cheval »<br />
Erkodent ® , de 10 mm d’épaisseur, placée sur les faces occlusales.<br />
Des gouttières thermoformées sont réalisées sur les modèles, et<br />
découpées à environ 7à8mmdescollets linguaux et palatins.<br />
Elles sont replacées sur l’articulateur et sont réunies par quatre<br />
Figure 29. Report de l’enregistrement en cire sur l’articulateur.<br />
Figure 30. Bases thermoformées et les quatre plots de liaison.<br />
plots de résine transparente, au niveau des secondes molaires et<br />
des premières prémolaires de chaque côté, pour former un<br />
ensemble rigide d’une hauteur approximative de 35 à 40 mm<br />
(Fig. 30). Une limitation de l’ouverture buccale inférieure à<br />
40 mm est une contre-indication de l’orthèse monobloc, car le<br />
volume important du dispositif risque d’empêcher sa mise en<br />
place. L’adaptation et la rétention de l’OAM sont contrôlées et<br />
le patient doit ressentir la position comme confortable. La<br />
gouttière est contrôlée après 8 jours. Si des tensions apparaissent<br />
dans les muscles masticateurs, les plots sont sectionnés et un<br />
nouvel enregistrement où la propulsion est réduite permet de<br />
solidariser les deux gouttières. Après l’intégration de ce dispositif,<br />
le patient doit revoir le spécialiste du sommeil pour vérifier<br />
l’amélioration de son oxymétrie et la diminution des apnées et<br />
des microéveils. Il doit également être informé du caractère<br />
temporaire de ces gouttières qui doivent être refaites régulièrement<br />
pour s’adapter à l’évolution de la maladie.<br />
Caractéristiques des gouttières<br />
La gouttière doit-elle être en matériau dur<br />
ou mou ?<br />
Déjà, en 1942, Mathews cité par Canal [37] recommandait les<br />
gouttières en résine acrylique molle ou en latex qui, de nos<br />
jours, sont toujours utilisées. Dawson [13] préconise ce type de<br />
gouttière seulement chez les patients atteints de sinusites<br />
chroniques et dont les dents maxillaires pourraient se déplacer<br />
légèrement sous la pression des sinus. Okeson [9] la propose<br />
également pour soulager les douleurs au niveau des dents<br />
postérieures dans le même type de pathologie. Pettengill [38]<br />
estime que les gouttières molles ou dures peuvent être utilisées<br />
de la même façon afin de réduire, à court terme, les douleurs<br />
musculaires. Cependant, les gouttières molles se détériorent<br />
rapidement.<br />
12 Odontologie