Voir NE23-15-2007F.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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Gaz naturel liquéfié (GNL)<br />
en 2005, le <strong>Canada</strong> et les É.-u. ont consommé 26,3 % <strong>du</strong> gaz<br />
naturel utilisé dans le monde cette année-là. plus de 98 % <strong>du</strong> gaz<br />
ainsi consommé avait été pro<strong>du</strong>it dans ces deux pays. toutefois, il<br />
est estimé que plus de 96 % des réserves de gaz prouvées restantes<br />
dans le monde se trouvent à l’extérieur <strong>du</strong> <strong>Canada</strong> et des É.-u. selon<br />
les conditions qui prévalent sur le marché, il pourrait être avantageux<br />
pour l’amérique <strong>du</strong> nord de s’approvisionner dans une plus grande<br />
proportion à partir des ressources présentes ailleurs dans le monde,<br />
et donc d’importer de plus grandes quantités de gaz naturel par<br />
bateau-citerne, sous forme liquéfiée. au total, à l’échelle mondiale, les<br />
échanges commerciaux visant le gnL en 2005 portaient sur environ<br />
567 mm 3 /j (20 gpi 3 /j), et selon tristone Capital, les futurs projets<br />
de gnL, qu’ils soient déjà en chantier ou simplement envisagés,<br />
pourraient accroître l’offre jusqu’aux alentours de 1 700 mm 3 /j<br />
(60 gpi 3 /j) au cours des dix années à venir.<br />
si jamais une telle progression se matérialisait, il est possible que<br />
la hausse de l’offre de gnL soit supérieure à la croissance de la<br />
demande sur le marché. dans de telles conditions, les fournisseurs<br />
de gnL pourraient se voir obligés de se faire concurrence quant<br />
aux prix proposés pour la livraison <strong>du</strong> gaz dans des marchés où<br />
l’offre suffit déjà. toujours selon tristone Capital, cette situation<br />
pourrait ramener les prix jusqu’au niveau moyen des coûts marginaux<br />
pour le gnL livré en amérique <strong>du</strong> nord, estimés à l’heure actuelle<br />
aux environs de 5,04 $us/gJ (5,30 $us/mbtu). À ce niveau,<br />
la pro<strong>du</strong>ction gazière intérieure, qui coûte davantage, pourrait<br />
être délogée à la faveur d’importations supplémentaires de gnL.<br />
reconnaissant peut-être la possibilité d’une telle érosion des prix<br />
si les différents fournisseurs actuels et éventuels devaient se faire<br />
concurrence, certains d’entre eux ont entrepris des discussions<br />
très préliminaires sur la possibilité de constituer une organisation<br />
semblable à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)<br />
pour aider à la gestion coopérative de l’offre mondiale de gnL.<br />
il y a eu des augmentations substantielles de la capacité d’importation<br />
de gnL en amérique <strong>du</strong> nord, et d’autres travaux sont en cours,<br />
notamment pour l’agrandissement de quatre des cinq terminaux<br />
existants et la construction de sept nouveaux terminaux (dont quatre<br />
sur la côte américaine <strong>du</strong> golfe <strong>du</strong> mexique et deux au mexique, en<br />
plus <strong>du</strong> projet de Canaport md , au nouveau-brunswick). en tout, plus<br />
de 40 terminaux méthaniers ont été proposés aux É.-u. et au <strong>Canada</strong>,<br />
mais il se pourrait bien que certains ne se concrétisent pas. en général,<br />
les propositions de terminaux de gnL sur les côtes est et Ouest des<br />
É.-u. ont tendance à soulever davantage d’opposition à l’échelle<br />
locale que celles visant la côte <strong>du</strong> golfe <strong>du</strong> mexique.<br />
en dernier lieu, la vaste capacité de stockage gazier souterrain en<br />
amérique <strong>du</strong> nord, comparativement aux autres grands marchés<br />
pour le gnL (eux aussi principalement situés dans l’hémisphère<br />
nord), pourrait mener à des importations accrues de gnL pendant<br />
les mois d’été plutôt que pendant la saison de pointe, lorsqu’il faut<br />
répondre aux besoins en chauffage.<br />
Par contre, les estimations des<br />
ressources restantes de gaz classique<br />
demeurent les mêmes ici que dans le<br />
scénario de référence ou en Maintien<br />
des tendances. Ces estimations<br />
sont établies en fonction de la taille<br />
minimale <strong>du</strong> gisement, selon la zone,<br />
qu’il est techniquement possible de<br />
mettre en valeur d’après l’in<strong>du</strong>strie.<br />
Selon la fourchette des prix envisagés,<br />
la taille ainsi définie pour le scénario<br />
de référence et celui de Maintien des<br />
tendances continue de s’appliquer<br />
dans le scénario prospectif Triple-E.<br />
Pour ce qui est des projets dans les<br />
régions pionnières, encore là, les<br />
ressources restantes ne changent<br />
pas en Triple-E par rapport au<br />
scénario de référence et au scénario<br />
prospectif de Maintien des tendances,<br />
et elles continuent de tenir compte<br />
des meilleures estimations les<br />
plus récentes de l’ONÉ quant au<br />
gaz commercialisable pouvant<br />
techniquement être récupéré,<br />
lesquelles estimations s’appliquent<br />
selon les fourchettes de prix<br />
envisagées. Un problème de taille<br />
dans un milieu où les prix sont<br />
moindres consiste à surmonter les<br />
obstacles techniques et liés aux coûts<br />
découlant de l’emplacement, en vue<br />
de la construction des infrastructures<br />
requises pour avoir accès aux<br />
ressources dans les régions pionnières<br />
éloignées. Puisque la probabilité de<br />
mise en valeur des ressources des<br />
régions pionnières d’ici 2030 ne<br />
constitue qu’un faible pourcentage<br />
de l’ensemble des ressources dans<br />
ces régions, un rajustement des<br />
estimations à la baisse n’aurait<br />
que peu de conséquences sur les<br />
perspectives de l’offre.<br />
Pro<strong>du</strong>ction et importations<br />
de GNL<br />
Dans ce scénario, la forte croissance<br />
de l’offre de GNL sur la scène<br />
L’avenir ÉnergÉtique <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>