1906 - Bibliothèque de Toulouse

V
aime
ci
Eristume de général d'opérette et qui se coif-
Ktt la tête d'un casque au panache homéri-
„,,,. Ainsi déguise en personnage de Carna-
• attirait une foule empressée et bienveil-
levant sa boutique par des discours où
quart à ses auditeurs tout son mépris
i profondeur insondable de leur badau-
;t de leur imbécillité,
irigin fût un moment populaire. Très
je sa clientèle, il s'enrichit rapidement
*n lui débitant avec abondance sa médiocre
«line de plomb.
» Mangin fut ainsi un précurseur. H avait
viné tout le secret de notre politique con-
nporaine. Veuillez relire, en effet, la stupé-
tente circulaire de M. Clemencau. C'est 'e
chetf-d'œuvre du genre. Elle invite impérieuse-
ment les préfets au respect le plus rigoureux
de la liberté individuelle et du domicile privé,
et quand on pense que nous devons cette ma-
gnifique page de prose à celui qui, voici qua-
tre ou cinq mois, inventait une funambules-
que histoire de complot, arrêtait comme cons-
pirateurs d'inoffensifs citoyens français, per-
quisitionnait à leur domicile, saisissait et di-
vulguait leurs correspondances, particulières
et escamotait, ainsi, grâce à ces exorbitants
abus de pouvoir, les dernières élections lé-
gislatives, on reste béant d'admiration devant
i art avec lequel cet homme de gouvernement
se joue de la crédulité de ceux qu'il gouver-
na. Un autre hésiterait peut-être, un autre se
dirait : o Ils vont s'apercevoir que je me mo-
» que outrageusement d'eux. »
» Mais an jacobin n'hésite pas.Il a une con-
fiance sans limite dans la bêtise humaine. U
la connaît exploitable à l'infini. Il sait, com-
me Mangin, que plus il traitera ses clients en
idiots, plus ceux-ci éprouveront à son égard
une adoration béate ; tandis qu'il leur verse
des boniments qui les amusent, il établit tran-
•qualiement à leur dépens sa petite situation
personnelle et bâtit sur leur sottise sa fortune
poliî iciuo
» C'est parfait, car, ap.rès tout, du moment
ou_ le bon peuple de France se plaît à ce
paon le berne, qu'on le bafoue et qu'on le
crosse, ses gouvernants auraient bien tort de
ne pas profiter de son accommodante hu-
meur. 3
Le Temps commente en ces termes l'incident
qui s est produit au congrès de la Ligue de
1 enseignement sur la quetion de l'éducation
militaire :
« On avait compté sans les socialistes et an-
timilitaristes présents au congrès qui n'ont
pas voulu laisser perdre ce prétexte d'affirmer
teurs sentiments à l'égard de l'armée. M. Lu-
cien Le Foyer s'écria qu'une institution qui a
pour objet d'apprendre à tuer ne saurait être
q'essence républicaine, car le républicanisme
consiste apparemment à se laisser égorger
comme des moutons lorsqu'on est attaqué,plu-
tôt que d'attenter à la vie de l'agresseur. Et
ce même M. Le Foyer conclut qu'au lieu de
ariser la société, comme le proposait M.
:>n, il fallait civiliser l'armée.
)u'esc-ee que cala peut bien signifier ?
(tefiel RamoHot se plaignait que l'on re-
I l'armée dans le civil ; mais il recon-
ait qu'une fois arrivés au régiment ces
«s civils devenaient militaires,
f: Le Foyer voudrait qu'ils restassent ci-
même sous les drapeaux. Il est vrai que,
son système, peut-être n'y aurait-il plus
rapfcan. Sans doute, n'y aurait-il plus
Lundi s Août ft06
i'armée. cela veut dire la suppri-
ment rien dire. »
'«osions pontificales
Paris, 5 août
Mie las lignes suivantes, que
ms sous les plus expresses-ré-
iruetions do Pie X concernant
France vont être incessamment
tiques. Trois des principaux mem-
liscapat français en connaissent
SB". Ms n'attendent plus que Tor-
:an pour porter à la connaissance
ues, le contenu de cet important
mtificaL
mue à parler d'une nouvelle réti-
nes, réunion que nous avons an-
i plus d'un mois. »
manquer à la parole donnée et renier les plus
solennels engagements.
if,* '±.s . ' Paris, 5 août.
Un rédacteur du Journal des Débats s'est, de
son côte, renseigné au sujet du bruit enregis-
tre par le Matin que les instructions pontifica-
les seraient entre les mains do Mgr Monta-
gnini, et aussi à propos de cet autre bruit
lance par le même journal que le retard ap-
porte a la publication des instructions du
saint-siege serait dû à des négociations of-
ncieuses engagées entre le ministère des cul-
tes et le Vatican, par l'entremise de Mgr Fu-
zet, archevêque de Rouen.
l'archevêché, on a répondu à notre con-
— Le document n'a pas encore paru et au-
cun êveque n'en a reçu communication. Mgr
Montagnmi ne le possède pas non plus. A
propos du fait que le Saint-Père ait chargé
un membre de l'épiscopat de traiter avec le
gouvernement, nous pouvons affirmer que ce
tait nous est inconnu, et qu'il ne semble pas
dans les habitudes de Pie X de procéder de
cette façon. »
A la direction des cultes, on a dit :
— Nous ne savons rien des instructions du
Pape ; nous ne les attendons d'ailleurs pas.
Notre rôle doit se borner pour nous à l'appli-
cation de la loi, et vous pouvez démentir que
nous ayons eu des conversations officieuses
avec le Vatican en acceptant le concours de
Mgr Fuzet. Cette idée a pu germer autrefois
dans l'esprit de quelques personnes apparte-
nant à l'ancienne direction des cultes". Nous
ne l'avons «ue à aucun moment »
Les sofsies des inventaires
Arras, 5 août.
La Semaine religieuse d'Arras dit que l'au-
torité civile fait adresser dans les paroisses
4a copie des inventaia-es faits par les agetns
du domaine dans les conditions qu'.on n'a pas
oubliées.
Eile demande au président du bureau des
marguiliiers de signer un accasé de récep-
tion.
La Semaine religieuse ajoute :
« Donner la signature réclamée serait sortir
de l'attitude passive que Monseigneur a re-
commandée â diverses reprises ; ce se-rait en-
suite faire en quelque sorte un acte d'aban-
don de biens appartenant à l'Eglise. »
INTENDANCE Paris, 5 août.
La commission chargée de faire subir les
esan»as des candidats au grade d'adjoint à
l'intendance, s'est réunie au comité techni-
que dû r intendance.
Le nombre dos candidats qui concourent cet-
te année est de 38, dont 8 officiers d'adminis-
tration. 11 en sera pris environ 15.
Les examens finiront le 24 août.
La comini»k)n est, composée comme H suit :
Président : le général Joffre, commandant la
6' division d'infanterie : membres : le colo-
nel Beauclair, du 119' d'infanterie ; le fieeie-
r-ant-colonel Bouisson, directeur de l'artille-
rie à Vineetmes ; MM. Galiey et- Thouvenea,
sons-riiiteaid-aats ; secrétaire : M. Foucault,
sous-intendant militaire.
un. rédacteur de ce journal s'est, d'autre
pa rt, rendu m matin à l'archevêché. Notre con-
îrere ajoute : » On a bien voulu nous faire
quelques -confidences. On a dit beaucoup de
phases sur le document pontifical, nous a-t-on
déclare, et peu de vos confrères ont été dans
la note luste. Les instructions du Saint-Père,
si impatiemment attendues, ont été comme
vous te pensez bien étudiées et remaniées avec
un soin méticuleux. C'est la commission car-
dinalice des affaires extraordinaires de France
qui a été chargée de coordonner tous les rap-
ports issus de la dernière assemblée plénière
lies évêques et d'en extraire des conclusions.
» Après que ce long travail eut été terminé,
Une sous-commission composée de cardinaux
italiens fut instituée et dénommée commission
d'études de réorganisation. Elle reent pour
mission d'étudier, parallèlement avec les rè-
glements des associations cultuelles tels qu'ils
avaient été rédigés par M. Briand, une nou-
velle organisation d'associations plus confor-
mes au droit canonique. Cette commission
était composée d'hommes éminents, compé-
tents -en la matière, et ils travaillèrent pen-
dant plus d'un mois à la difficile élaboration
des statuts de la nouvelle organisation catho-
lique de France.
» On a voulu éviter une rupture complète
avec le gouvernement de la République fran-
çais.? en proposant un régime d'associations
puis libérales dans lesquelles les présidents
et les autres fonctionnaires resteraient sous
1 autorité directe de l'évêque. On a parlé d'une
intervention diplomatique de Mgr Fuzet, et à
mon -ens je crois bien qu'il n'en est rien. L'ar-
chevêque de Rouen .est l'auteur d'ouvrages
ires documentés sur les questions intérieures
de l'Est i-se, et il a peut-être été consulté mais
na jamais ete chargé d'intervenir entre le
Vatican et le gouvernement français, même à
titre officieux. Quant à la nouvelle réunion
plénière qui a été annoncée, elle est la consé-
quence directe de la lettre du Pape contenant
ses instructions.
» En effet, le Pape présentant une nouvelle
organisation il faudra bien que les évêques
en denberent collectivement afin de prendre
toutes les mesures nécessaires en vue de l'ap-
plication de la nouvelle réglementation. S'ils
ont des objections à formuler, ils pourront le
farre immédiatement à la commission d'études
qui fonctionne toujours et qui continuera à
se reunir pendant quelque temps encore. Tou-
tefois, les évêques n'auront pas à se préoccu-
per de formuler un avis, mais ils seront au-
torisés à présenter des observations sur les
aifficultés qu'ils pourraient rencontrer dans
leurs diocèses respectifs pour l'exécution des
instructions pontificales. Vous pouvez consi-
dérer que cette nouvelle réunion aura lieu i
avant ta fin du mois, et il est même possible
quune autre assemblée soit tenue quelques
jours après, afin d'étudier les ouastions finan-
cières actuellement pendantes et qui doivent
lairo l'objet d'études spéciales. Bref, les ca-
tholiques ne tarderont plus à être complète-
ment fixés. »
Paris, 5 août.
Rien n'a encore transpiré sur le sens exact
dos instructions pontificales relatives à la loi
de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les der-
nières nouvelles de Rome, venues il est vrai
des sources les plus diverses et que comme
pelles il ne faut retenir qu'à titre purement
ïTjDCBseentalre, semblaient bien cependant
. t 'Jt?' 'évoir le mot d'ordre attendu dans le
i, y . la résistance.
fcj-y." enseignements que nous recevons à
^Ljhf .mt ;\ir une récente entrevue qu'eut tout
"TÇ-hi-.o.n-r-nt à Rome avec S. S. Pie X l'un des
membres les plus éminents de l'Académie
française, très bien en cour auprès du Vati-
can, ' sembleraient confirmer ces prévisions
- Comme son interlocuteur avait pris la res-
pectueuse liberté de dire au Pape qu DE NÉGRIER. »
Le Malin ajoute :
n Nous avons communiqué cette lettre à M.
|e général André qui, après l'avoir lue, nous a
déclaré qu'il allait envoyer ses témoins à M.
le général de Négrier. Nous croyons savoir
que cet envoi de témoins ne pourra avoir lieu
que demain, l'un des témoins du général An-
dré étant absent pour vingt-quatre heures. »
Paris, 5 août
Le général de Négrier s'est laissé aborder
cette après-midi. Il ne veut rien dire. Il s'en
tient à la 'formule de sa lettre. Il met en cette
affaire toute la complaisance voulue, puisque
non seulement il vient d'arriver à Paris tout
exprès pour recevoir les témoins de son adver-
saire et leur éviter ainsi le moindre déplace-
ment, mais encore il se propose d'être ce soir,
à partir de 6 heures, au cercle de la rue
Royale, à la disposition des visiteurs.
Un rédacteur" dé l'Agence Fournier a pu
avoir quelques minutes de conversation avec
le général André qui, par contre, s'est plu à
parler.
— Vos témoins, mon général, a dit notre
confrère, vont certainement se rencontrer au-
jourd'hui avec ceux du général de Négrier ?
— Voilà ce que je ne sais pas encore, a ré-
pondu M. André. L'un de mes témoins, le gé-
néral Balaman, aneieii' président du comité
d'artillerie, habite Bézlers. Quelle que soit la
diligence que j'ai apportée à le prévenir et à
lui demander de me rendre ce service, je ne
sais pas encore s'il arriv/ra aujourd'hui à
Paris ; mais je crois que cela lui sera possible.
Mon autre témoin est M. Chevillard. Ce n'est
pas un officier. U habite Paris. Dès que le gé-
néral Balaman sera arrivé, ces deux messieurs
s'aboucheront immédiatement avec les té-
moins du général de Négrier et régleront les
détails du combat et le lieu de la rencontre. •
— l'Etat
a— La décision que Sa Sainteté doit prendre
e^t, Vlio 1 „ qu 1- :b,en des EkLts lui on
g^^S^ÇUe un Concordat a^ec la Pa
leur
— -Ml D
de la Frar, ce
on /Pjoii-airement imprécis de ces m
«WBiflart fei-en indiquer que te Saint
spose a prendre une décision de
-ervir de règle pour l a
savoir quelle ï» - xvul attitude
Samt-SlM^ ^Af^»* Par
Siège était
principe qui pûi lnï
fveniT dans le cas où d'autres payTvoùdr-iV.,T
suivant iexewpfc aos WESaSSm^è
gouvernante, g écacl**»-
La lauLfeElaiion i'EtieMa
Pjris, 5 août.
Comme les années précéder «îas, les groupes
de la libre-pensée ont défilé devant la statue
d'Etienne Dolet. La manifestation d'aujour-
d'hui diffère de eeUes qui ont eu lieu jusqt^ici,
en ce sens qu'elle a sonné le glas d'une organi-
sation à peine vieille de quelques années.
Le conseil central de la Fédération française
de la libre-pensée avait, en effet, invité les lo-
ges maçonniques, les groupes de la libre-pen-
sée de Paris, les comités républicains, les
Universités populaires à se joindre à lui, mu-
nis de leurs drapeaux et bannières, place de
rHôiel-d-e-Viiie. à 1 heure.
Mais, hélas ! madgré ses appels, malgré la
distribution des pièces de i-0 sous, c'est à peine
si cinq cents manifestants — et quels manifes-
tants — sont venus au lieu du rendez-vous,
place de i'Hôtel-de-Ville.
Le service d'ordre n'est pas important. Des
gardiens de la paix et des gardes municipaux
occupent le quai de Gestes et différents points
du parcours. MAL Lépine, préfet de police,
Touny, directeur de la police municipale, des
coirrmissaires divisionnaires et des officiers de
paix veillent à l'exécution des mesures d'or-
dre.
Le cortège a quitté l'Hôtél-de-Vïlle à 2 heu-
res et demie. Les manifestants, divisés par
groupes et encadrés de gardiens de la paix,
profèrent les cris de « Hou ! Hou ! la calotte U
Par la rue d'Arcole, le parvis Notre-Dame et
la rue Lagrange, la manifestation débouche
sur la ol3.ee Maubert. La vue de Dolet sur son
piédestal semble ranimer un instant l'ardeur
des braillards qui s'est ralentie en raison sans
doute de la chaleur tropicale qui règne sur la
place. Les cris de : « Â bas la calotte ! » re-
prennent, mais sans conviction aucune.
Des dispositions ont été prises pour assu-
rer l'ordre du défilé. En tète, vient le groupe
des anticléricaux de Paris, précédé d'une im-
mense pancarte ornéei de feuillage. Deuz ma-
nifestants la déposent sur le socle de la ïta-
ViîlSL î« f^I^f ' fit l'union rûyuivnraine EO-
J '"-'-*, J '' ''u fc-orfoonne ont dénosé do bonne
heure deux couronnes ea «méat A'vùâ TOSKI
sur le pays ; et si aujourd'hui la République
est sortie triomphante d'une grande -bataille
dont l'issue nous inquiétait tous, c'est parce
que la laïcité a triomphé : et dans cette vic-
toire, vous devez prendre une place d'honneur,
car vous l'avez bien méritée par votre action
dans le passé. »
Les médecin» sliénistes
Lille, 5 août.
Le congrès des médecins aliéni-stes et neuro-
îogistes continue ses travaux. A la séance du
matin, présidée par M. le docteur Grasset, ont
été faites les diverses communications con-
cernant la psychiatrie et la neurologie. Les
congressistes ont procédé ensuite à l'élection
du bureau pour le congrès de 1907. Ont été
élus : président, M. Prévost, de Genève, et
vice-président, M. Helier, de La Roche-sur-
Yon. Le prochain congrès se tiendra à Ge-
nève. Les congressistes ont décidé, en outre,
que le congrès de 1808 sera présidé par M.
Helier.
La séance de l'après-midi a été présidée par
M. Anthaume, de Bordeaux, et a été consa-
crée à la discussion du rapport de M. lé doc-
teur Leroy, de Ville-Evrard, sur la responsa-
bilité des hystériques. Ont .pris part à la dis-
cussion, particulièrement intéressante, MM.
Grasset, Régis, Duprez, Williams, Joire et
Drouineau.
MM. Grasset et Régis, apTès avoir fait l'élo-
ge du rapport très docuxaenté de M. le docteur
Leroy, se sont déclarés complètement hos-
tiles à la thèse de ce dernier concernant les
responsabilités'des hystériques.
M. -Leroy dit en effet que chez ces malades
la responsabilité est partielle, tandis que M.
Grasset veut qu'elle soit atténuée.
Le président du congrès estime que l'on ne
peut infligée des peines corporelles à des cri-
minels hyïrtériqu-as ni les interner dans des
asiles d'aliénés.
— Il faut, dit-il, construire des asiles-pri-
sons où, tout en accomplissant leur peine, les j
malades pourront suivre un traitement. M. 5
Drouineau combat les arguments de M, Gras-
set en disant que ce serait inhumain d'enfer-
mer dans une prison des êtres irresponsables.
Le Sillon à Brest
Paris, 5 août
Voici, à titre documentaire ,1a dépêche que
le Temps reçoit sur la réunion du congrès du
Sillon à Brest :
a Brest, 5 août.
» Le congrès du Sillon s'est ouvert ce ma-
tin devant 300 assistants, dont trois ou quatre
prêtres.
» M. Sangnier a dit qu'il se soumettait à la
décision de l'évêque de -Quimper, interdisant
aux .prêtres de venir dans les réunions du Sil-
lon. Le Sillon, a-t-il ajouté, continuera son
oeuvre en se passant des prêtres.
» A midi a eu lieu un banquet suivi d'une
conférence publique. »
« Brest, 5 août.
» Le congrès du Sillon s'est tenu aujour-
d'hui à Brest, sous la présidence de M. Marc
Sangaier, Mgr l'évêque de Quimper ayant in-
terdit aux prêtres du diocèse d'y assister, le
Sillon a décidé par un ordre du jour de le
traduire à Rome, devant la congrégation doc
évêques. »
Les sténographes
Lyon, 5 août.
Le congrès de sténographie s'est ouvert hier
après-midi ; parmi les délégués se trouvent
atM. Buisson, Estoupizard, sténographes de la
Çhaxafer-e des députés ; Canet, de Limoges ;
Simon, de Bordeaux. Le congrès a discuté di-
verses questions concernant l'organisation des
sociétés de sténographie et a décidé que le
prochain congrès se tiendrait à Limoges en
1007.
La conférence îsariajsérisajrie
Rio-dî-3aneiTO, 5 août.
Le président de la conférence panaméricàine
a nc-mmé une commission spéciale dans la-
quelle toutes les Républiques américaines in-
téressées sont représentées à l'effet d'étudier
la question de la créatien d'une commission
permanente pour les chemins de fer panarné-
ricaius.
Affaire d'Espionnage
Paris, 5 août.
Nous avons dit, hier, qu'une perquisition
avait été faite au domicile de Tourdias. Outre
les documents que l'on sait, Je juge a saisi plu-
sieurs paquets de lettres, des brochures, un pe-
tit appareil photographique, 4 sur 4, et enfin,
dissimulées dans l'angle obscur de la pièce,
deux cartes d'état-major de la région d-e l'Est
et nue Tourdias avait coloriées, lui-même.
Mais ces documents sont de peu de valeur au
point de vue stratégique, taudis que la pièce
saisie à Ulainville est. .(l'ii.ie grande iir-portuu-
eeJBgte est. conservée .dans les boréaux de la dï
•y^scUott «a. ïextlïtsirisi, Qa. est iou&±' «^croire
La grève générale
Saint-Péterbourg, 5 août.
' Par suite de la grève, il n'a paru, aujour-
d'hui, à Saint-Pétersbourg, que le Peters-
bourgsky-mstok, la Novoie-Vremia et le Buet.
Ce- dernier journal contient une énergique
protestation contre l'organisation de la grève
politique dont le but. immédiat est de mani-
fester de la sympathie pour les récentes mu-
tineries militaires.
En dépit de l'annonce de la grève, la circu-
lation des fiacres continue. Hier, aucun désor-
dre grave ne s'est produit. H y a eu seule-
ment de légers conflits .entre les émeutiers
réunis en meetings et les troupes, qui les ont
dispersés. Une centaine d'individus ont été
arrêtés, la plupart pour entraves à la liberté
du travail.
La vill-s est calme aujourd'hui. La pluie
tombe en abondance. La police a saisi, hier,
à Kiew, chez irex-sous-lieuienant Konovaàow,
sept bombes fortement chargées.
Saint-Pétersbourg, 5 août.
On a opéré dans la localité suburbaine de
Lesnoi, 18 arrestations politiques importantes, j
Pendant la perquisition, les troupes qui cer-
naient le local ont tiré sur des individus qui
s'enfuyaient.
Usant toujours du bluff et inquiets de la
tournure que prennent, pour eux les événe-
ments, les milieux révolutionnaires prétendent
que des résolutions décisives seront prises de-
main >au sujet de la continuation et de l'éten-
due de la grève. La police a fermé cette nuit
le local du syndicat des typographes d'où est
parti le signal de la grève de cette corpora-
tion.
Une nouvelle bombe
Moscou, 5 août.
Une bombe a fait explosion à la station du
chemin de fer de Kazan. 11 y a eu deux tués
et un blessé.
Moscou, 5 août.
Les deux victimes de la bombe de la station
du .chemin de feT de Kazan à Moscou, sont
les deux individus qui l'avaient jetée. Il n'y
a eu qu'un garde blessé.
Le cabir.at Siolypine
Moscou, 5 août.
A son retour de Saint-Pétersbourg, M.Gcruch-
koff, l'un des chefs du parti octobriste, à
qui on avrat offert un portefeuille dans le ca-
binet Stolypine, déclara que les négociations
pour l'établissement d'un ministère non bu-
reaucratique sont temporairement rompues,
car des divergences d'opinions se sont éle-
vées au sujet des mesures que le cabinet de-
vrait prendre.
Les non bureaucrates demandaient l'exécu-
tion immédiate de réformes, afin de prouver
au peuple les tendances libérales du cabinet.
M. Stolypine était parfaitement d'accord que
des réformes étaient nécessaires, mais il a dé-
claré qu'il lui fallait du temps pour les mettre
en vigueur,
A Crcnstadt
SainVPéterobourg, 5 août.
Le 18 e équipage de la flotte, étant devenu
suspect, a reçu l'OTdre, au réveil, de partir im-
médiatement de Cronstadt ; son départ a été
surveillé paT la troupe.
Les fausses nouvelles
Saint-Pétersbourg, 5 août.
On vient d'avoir une nouvelle preuve de l'a-
bus que font les organisations -révolutionnai-
res des fausses nouvelles pour essayer d'en-
traîner l'opinion. En effet, on déclare officieu-
sement que la nouvelle d'une mutinerie au
camp d'artillerie de Rembertoff, près de Var-
sovie, est sans fondement.
La circulation des tramways et des bateaux
à Saint-Pétersbourg est complète, malgré les
attentats dirigés contre eux, ce matin, par
des terroristes a la solde des comités révolu-
tionnaires. Le fonctionnement des chemins de
fer est régulier. Tout porte à croire que le
mouvement gréviste est en train d'échouer.
DE mû U COMMIS p finit mal
Londres, 5 août.
On n'a pas oublié les sans-travail de Plais-
tow qui, un beau jour, conduits par un nommé
Cunnin.gham s'emparèrent d'un terrain aban-
donné, y plantèrent dans un coin des choux
et dans l'autre leur tente et fondèrent aux por-
tes de Londres la première société collectiviste
La discorde ne tarda pas à se mettre parmi
eux et ils ne tardèrent pas à sa battre. La po-
lice vient d'y mettre ordre et les a expulsés du
terrain qu'ils avaient indûment oect-cé
L'hôtel de M. Cunning-hajn fut démoli"et ce-
lui-ci qui se trouvait à l'intérieur se retint à
un poteau d'où il fallut l'arracher et la pousser
dans la rue. ainsi que les seize sass-tra^-ail
qui lui faisaient escorte, les seuls restés fidè-
le 6oMii Franeo-Ture
_ Constantinople, 5 août.
M. Gonstans a déclaré à la Porte qu'il refu-
sait d'entrer en'discussion sur la ouest ion de
l'hiterland de la Tripoliiaine, attendu que
cette affaire ne concerne pas la Turquie et que
la France était tombée d'accord avec l'Angle-
terre sur les points occupés. La Porte a chargé
son ambassadeur à Paris, Munir Pacha, de né-
eocieT directement avec M. Bourgeois et lui a
envoyé tout le dossier de l'affaire.
Dramatique suioide
Perpignan, 5 août.
M. Jean Badie de Baho, âgé de 60 ans, avait
disparu depuis trois jours de son domicile.
L'avant-dernière nuit, voulant en finir avec la
vie, il s'est allongé sur la voie, entre Perpi-
gnan et Rivesalies. Le malheureux a été dé-
capité par les roues du train rapide 811. Sa
tête a été projetée sur un rail opposé et est
allée rebondir à G mètres. La section du cou
était très nette, comme si elle avait été faite
avec un couperet.
Cinq ouvriers ensevelis, — Deux morts
Un terrible accident a jeté un profond émoi
aux carrières d'extraction de terre glaise, ex-
ploitées par Mme Ousteau et C ls , situées au
bas de la côte de Piéla-t, sur la commune de
Barfcazan (Hautes-Pyrénées).
Par nn concours de circonstances qu'il était
impossible de prévoir, 15 mètres cubes environ
de terre se sont dé collés, ensevelissant cinq ou-
vriers qui travaillaient à cet endroit. Les se-
cours s'organisèrent aussitôt ; mais ce n'est
qu'après trois quarts d'heure d'un pénible tra-
vail qu'on parvint à retirer les cinq hommes
dont deux étaient morts, deux grièvement
blessés et le dernier à peu près indemne.
Les morts sont : Fitre, 30 ans, marié, père
de trois enfants, et Lacassagne, £5 ans, tous
deux de Barbazaai.
M. te marquis de Castelbajac, maire, s'est
transporté SUT les lieux, et a pris toutes les
mesures que comportaient ces tristes circons-
tances.
Avec un véritable dévouement, il a fait
transporter les cadavres dans leur famille. Les
blessés sont : Tondou, 45 ans* ; Tama-noze, 55
ans, et Petouîel, tous trois de Séméac. MM.
tes docteurs Bsrgez et Lansae leur ont pro-
digué les soins les plus empressés. La car-
rière n'était ouvert* que depuis six mois seule-
ment. L'éboulement s'est produit à la suite de
la sécheresse persistante qui a déterminé de
profondes crevasses dans le-sol.
lia prêtre assassiné
Chartres, 5 août.
Voici des détails complémentaires sur la
mystérieuse disparition de M. l'abbé Delarue,
curé de Chatenay, signalée dans une précé-
dente dépêche :
Chatenay est une petite commune d'Eure-
et-Loir, dans le canton d'Anneau.
M. Joseph Dektrue était âgé de 35 ans. R
quitta son presbytère le lundi 23 juillet et an-
nonça à ce. moment son départ pour Paris,
où il avait quelques courses urgentes à faire.
Il devait être de retour le mercredi matin au
plus tard. Depuis, on est absolument sans
nouvelles de lui.
Le îvère du disparu a pu apprendre, -cepen-
dant, que M. l'abbé Delarue avait été vu, dans
la soirée de mardi, à Etaiapes. Vers 8 heures
du soir, il est monté à bicyclette et s'est dis-
posé à quitter cette dernière ville pour rejoin-
dre sa cure. C'est depuis ce moment que sa
trace a été-iperdue.
On a trouvé, près du petit Irameau de Lon-
guetoise, sur la route de Chalo-Saint-Mars, un
chapeau de prêtre : la partie supérieure de
cette coiffure, qui était pendue à une haie,
porte une déchirure triangulaire paraissant
avoir été faite à l'aide d'un instrument tran-
chant, La coiffe intérieure est rouge, comme
si elle venait d'être imbibée de sang. Enfin,
le chapeau porte la marque suivante : » Le-
eomte, grand séminaire de Chartres ». Et
c'est précisément là que M. l'abbé Delarue
achetait sas chapeaux.
Mardi dernier, on l'a vu passer à bicyclette
sur la route de Chalo-Saint-Mars. A l'avant
de sa machine il avait disposé un paquet de
livres. Cet endroit .est éloigné de deux Uilomè-
tres du lieu où le chapeau a été retrouvé.
M. l'abbé Delarue a modifié son itinéraire
ce jour-ûà : habituellement, il passait paT Mé-
robert. Mardi dernier, il a emprunté la vallée
de Gtialon-Moulineux, et c'est aux abords
d'un étang qui se trouve en cet endroit qu'il
a dû être attaqué.
Le curé de Chatenay s'occupait beaucoup
d œuvres charitables. On savait, dans la con-
trée, que lorsqu'il se rendait à Paris, il en
rapportait de l'argent. Des gens au courant
oe ce fait ont dû l'attendre au passage et l'as-
sassiner pour le dévaliser. Ils ont ensuite dis-
simule le cadavre et la bicyclette dans quelque
coin de bois, ou bien les ont précipités dans
letang.
Un satyre condamné à mert
, Meurthe-et-Moselle, 5 août.
La Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle
vient de juger une alïaire qui a causé dans
toute la région une émotion profonde.
Lacuse, Jules Drouot, journalier, 26 ans, a
été condamné à mort pour avoir violenté, puis
assasinc de plusieurs coups de couteau dans
Je ventre une jeune fille, Mlle Dufour, qu'il
-avait rencontrée sur une route et qu'il fit
chou- de bicyclette
REMONTE GÉNÉRALE
DÉPÔT DE TARBES
En exécution des prescriptions des dépêche*
ministérielles des 16 et 24 juillet 190C, attri-
buant au dépôt de remonte de Tarbes une
commando supplémentaire en chevaux d'âge,
il sera procédé par ce comité, au cours da
t'intinéraire ci-après, à l'achat de :
1° En remplacement d'animaux livrés par
les corps de troupe et les dépôts de remonte :
1 légère tête, 9 légère troupe, 23 dragons trou-
pe, âgés de 5 à 8 ans. En cas d'insuffisance,
des chevaux de 4 ans pourront être achetés
pour compléter cette commande.
2° En remplaocan-ent de chevaux morts : en-
viron 25 légère troupe, environ 3 dragons
troupe, âgés de 4 à 8 ans.
H sera procédé, en outre, à l'achat .pour la
gendarmerie de chevaux âgés de 4 à 8 ans,
d'origine anglo-arabe .savoir :
11 pour la compagnie des Basses-Pyrénées,
2-pour la compagnie du Gers,
Le Comité opérera : A Tarbes, les 87 août,
à 8 heures du matin ; à Saint-Gaudens, le 30»
à 8 heures du matin ; â Riscâe, le 3 septem-
bre, à 8 heures du matin ; à ITsle-Jourôaia,
le 10 septembre, à 8 heures du matin ; â
Auch, le 11 septembre, à 8 heures du matin ;
à Nay, le 17 septeanixop, à 8 heures du matin ;
à Pau, le 18 septembre, à 8 heures du matm.t
à Bidaebe, le 19 septembre, à 8 heures du ma-
tin.
ETAT DES RECOLTES
Selon l'Officiel du 4 août, l'état des cultures
qui donnait au 15 mai 23 départements, pea$
le blé, avec ia note bon, 59 avec la note assess.
bon, 5 passable, donne, pour le f" juillet, 2k
départements avec la note bon, 41 assez bon»
15 passable, 7 médiocre et 3 sans cote.
Le Tarn-et-Garonne .et les Hautes-Pyrép.&»
ont la note assez bon ; la Haute-Gàpannoi
l'Arièg.8, l'Aveyron, le Gers, le Lot, te Lot-et»
Garonne et le Tarn ont te note passable.
imm
A l'occasion des manoeuvres d'automne, le
général commandant le 17 e corps d'armé»
vient de constituer les commissions des dégâts
des 33e et 34 e divisions d'infanterie.
M. le sous-intendant militaire de 2» eîass®
Fldelie, à Auch, est désigné pour présider fil
commission.des dégâts de la 33° division.
M. le sous-intendant militaire de 3* classe
Goudal, à Foix, est désigné pour présider «et-
- le de la 34° division.
Ces commissions opéreront, la Ire dans la
département de la Haute-Garonne et du Gers,
la 2e dans le département de Tarn-et-Garon-
ne ; elles commericcront leurs opérations tes
4 et 5 sesptembre et elles les régleront de ma-
nière à suivre à cinq jours d'intervalle sente-
ment le passage des troupes SOT les terrains
de manœuvre et dans leurs cantonnements.
TŒ'rioio catastrophe. — Un vapeur eotifé. «*
Piua de 300 noyés
Carthagène, 5 août.
Une terrible catastrophe s'est produite au
lieu appelé Bajos Hermigas, près du cap Pa-
ies Le vapeur Sirio a fait naufrage et a coulé
rapidement. Ce navire venait de Barcelone. Il
avait à son bord 800 émigrants à destination
de l'Amérique. Le plus grand nombre étaient
italiens, les autres Espatmols.
On évalue à 200 le nombre des noyés. Les
passagers qui ont réussi à se sauver'sont au
* a ?-.^*.f^ 8 , mmOÊLt^ ffffgji^ Çgjjïq *jm .m&f
takle m0rt de Duf0UI fut Presque instan-
One femme écrasée par un trarmaray
Bordea*ix, 5 août.
Un accident s'est produit, hier soir vers 10
heures, boulevard de Cauderan, où un tram-
way a écrasé une mafiieuieuse femme de 50
ans, tenant par la main une fillette d-» ses
maîtres qui elle, n'a pas été blessée
L'enfant a eu la présence d'esprit de se ro
jeter en arrière. Aussi ne fut-elle que renver-
sée sans blessure ; mais la femme fut tanmon-
née avec une terrible violence par l'avant du
tramway. La pauvre femme, roulée à terre
fut écrasée par le chasse-pierres qui réduisit
en bouillie la tête et le buste. On mit une demi-
heuro environ à dégager le cadavre sous le
tramway, et pour cela il fallut lever la voiture
à l'aide d'un cric.
La victime se nomme Amené' Klené et habi-
tait, 45, rue Blanchard-de-la-Tour.
Un drame dans «a café
Dunherque, 5 août.
 la suite d'une discussion survenue dans
un café, fa comte J. de N-, a tiré un coup de
revolver sur une chanteuse de calé-concert,
Celle-ci a été blessée mortellement. Le comte
De notre correspondant particulier ?
LE PÈLERKMiE D'ARRAS. — «H CROUPE ITALIE» !
Lourdes, 5 août. ,
La whvstoBamia propre au pèlerinage arté*.
sien, c'est l'ordre dans les céiémonies et una"
loi profonde chez les pèlerins.
Au sujet du a resuapé », nous demandons-â
un pèlerin :
— Quel est donc ce jeune homme décide,'!
brun, de taille moyenne, de forte.carrore, qui?
marche en tête, portant la croix* ? Est-ce bien.' 1
le « res c apé » 1 i
— Gui. C'est le jeune Boursier, .nous esitrilt
répondu ; le seul dès ouate « rescapés » qnii
ait tenu sa ppomesse-.de venir en pèlerinage as
Lourdes.
— Et les autres ? , _
— Les autres ont-été détournés du chemSB -
de Lourdes ; ils sont aillés en Allemagne, a
Cologne, pour se montrer. J>
Mgr- Williez suivait le dais, porté par qus- i
tro mineurs en habits de coutil bleu, au cha-
peau de toile cirée portant la lampe de Davy.{
Le Saint-SacreHi-eait s'est posé sur chacun des
cleux cents malades. Apres la bénédiction, plu-
sieurs crantâmes de pèlerins se précipitent vers-
le bureau des constatations.
Une femme est là, devant les docteurs, as.
sise sur un fauteuil ; elle semble à peu près
guérie. Voi«i les renseignements qu'elle com-
munique eùle-imêine, après une aascultation
sérieuse • Mme Héquei, âgée de 27 ans, de
Hébuteroe (Pas-de-Calais), était depuis deux-
ans dans l'impossibilité de marcher. Hier, em
prenant un bain de piscine, elle ressentit une
forte sensation de chaleur et put marcher.
Aujourd'hui, la marche trahit une certains
faiblesse et, à l'examen, on voit une légère dé-
viation de la colonne vertébrale. Mais la jeu-
ne femme va de mieux en mieux et ses mou-*
vemente deviennent de plus en plus aisés.
Cette guértson a rempli de joie et il'unri iiMW
velle ardeur les pieux Artésiens. ,
Aussi, à peine la nuit a-t-alle étendu sas:
ombres sur -la vallée, que s'élève de la grotte:
de Massabieille de reconnaissants Ave Maria.
En même temps, surgissent des lumières $r
tous côtés ; les lampes multicolores sur la fa-
çade des sanctuaires, la croix lumineuse sur'
le sommet du Pic du Jer, et, suspendue â la-
voûte céleste, la lune, débarrassée enfin de*
nuages qui la cachaient, inonde la terre do
ses doux rayons.
Ce matin tandis qu'un radieux soleil monte
au-dessus des monts, les Artésiens se rendent 1
à la messe de communion, dite à la Grotte,
par Mgr WiUicz.
Puis, à 10 heures. Us se pressent à l'église
da Rosaire. La grand'-messe est célébrée par
M. l'abbé Ouilliert, curé de Bouvray. Mgr Wil-
liez assiste à ta cérémonie. La yaste nef est
comble : aux pèlerins d'Arras, sont venus se
joindre une foule de pèlerins isolés, que les
trains du matin n'ont cessé de déverser à la.
gare de Lourdes.
Au milieu du va-et-vient, continuel oui a lie»
sur l'Esplanade, aux allées, à la Grotte, Cir-
culent les petites voiturettes dea malades traî-
nées par les admirables brancardiers du kord.
Demain lundi, aura lieu une belle cérémo-
nie ; la consécration à Notre-Dame de Lour-
des du diocèse d'Arras par Mgr Williez.
Le départ du pèlerinage d'Arras aura lieu
mardi aux heures suivantes :
Trams jaune, 8 h. 40 matin : vert, 9 h. 25 ma- 1
tin ; bleu. 1 h. 25 soir ; rose, 8 heures soir.
Voiei la liste des pèlerinages de la semaine : '
Lundi 6, un groupe de jeunes gens de -Mont-
réal -de-l'Aude ; pèlerinage diocésain d'Angers :
(deux trains). Arrivée, 7 h. 50 et S h. 23 soir ; \
les congressistes de l'Union des Associations
ouvrières.
Mardi 7, le quarantième pèlerinage diocé-;
sain de Luçon : arrivée, 4 h. 10, 6 h. 23, 7 h. 58, .
9 h. 14, 10 h. 5 matin et midi 30 ; pèlerinage-,
diocésain de Valence (2 tr.i, arrivée, 1 h. 3 eS \
2 h. 6 soir : pèlerinage diocésain de Nîmes
2 trains, arivée 8 h. 34 et 10 h. 31 matin.
Mercredi 8, pèlerinage diocésain de Bor- -
deaux, 2 trains, arivée 4 h. 32 et 5 h. 55 maj.
tin. ; pèlerinage d'un groupa de la Sal-veta*
(diocèse de Montpellier).
. Jeudi 9, Dèlertuage des V^eaneee de §was*
»b«-*%~. " ' -' -:
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